Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Kora'h, fils de Yitshar, fils de Kéhat, fils de Lévi, prit ..." (Kora'h 16,1)

-> "Kora'h était un très grand Sage et faisait partie de ceux qui portaient l'Arche"
[midrach Bamidbar rabba 18,3]

-> "[Kora'h] était le plus grand homme de sa tribu [Lévi], ses frères sont considérés comme secondaires à lui"
[midrach Bamidbar rabba 18,9]

-> "Aharon et Kora'h étaient égaux [en grandeur]"
[midrach Bamidbar rabba 18,17]

=> Comment est-ce possible qu'il soit tombé si bas au point de se rebeller contre D. et Ses Cohanim et de nier les principes de la foi?
D'ailleurs, la guémara (Yérouchalmi Sanhédrin 10,1) qualifie Kora'h de renégat et rapporte : "A ce moment là, Kora'h dit : La Torah n'est pas d'origine divine, Moché n'est pas prophète et Aharon n'est pas Cohen".

=> Dans quel domaine a-t-il échoué pour tout perdre?

Kora'h était égal à Aharon, mais il n'a pas admis le fait qu'il n'ait pas été choisi pour la prêtrise (Cohen Gadol).
Dès que Kora'h s'est senti en position d'infériorité par rapport à Aharon, il ne pouvait plus trouver de satisfaction dans quoi que ce soit.
Cela l'a poussé à réhausser son honneur et sa fonction au-dessus de ceux d'Aharon à tout prix, désir qui l'a finalement conduit à l'hérésie et à la rébellion contre D.

=> Tout ce qui lui manquait, c'était une mesure d'humilité.

Quant à Aharon, il avait atteint la perfection dans l'attribut de l'humilité.
Il s'est par exemple réjoui intérieurement lorsque son jeune frère (Moché) est venu diriger le peuple juif.

Par ailleurs, après avoir écouté les paroles de Kora'h, il est écrit : "Moché entendit et tomba sur sa face" (Bamidbar 16,4).
Le Ramban de commenter : "il n'est pas dit 'ils tombèrent' car Aharon dans son raffinement et sa sainteté, ne réagit absolument pas pendant toute cette querelle. Il a gardé le silence, comme s'il reconnait que Kora'h était plus grand que lui, mais qu'il avait simplement suivi l'ordre de Moché et accompli le décret du roi".

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-> "Si une personne s'abaisse, D. l'élève ; et si une personne s'élève, D. l'abaisse. Si un homme poursuit les honneurs, les honneurs le fuient, mais si un homme fuit les honneurs, les honneurs le poursuivront."
[guémara Erouvin 13b]

-> "Dans Sa colère, Hachem abaisse les arrogants et selon Sa volonté, Il élève ceux qui sont abaissés.
Ainsi, abaisse-toi et D. t'élèvera"
[Iguéret haRamban]

-> Lorsque Kayin a vu que D. avait accepté l'offrande de Hével, il n'a pas pu supporter d'admettre la supériorité de son frère, car elle faisait ressortir son échec.
Il a tué son jeune frère uniquement parce qu'il ne pouvait pas admettre qu'il était inférieur à lui.

Le Ramban commente les paroles de D. à Kayin (Béréchit 4,7) en disant que s'il s'était amélioré et avait dominé sa jalousie envers son frère, D. l'aurait élevé à un niveau où il aurait eu plus d'honneurs que Hével.

=> Le meilleur moyen de se priver d'honneurs, c'est d'y porter son attention ...
[en cherchant à en avoir, ou en cherchant à ne pas en avoir!]

N'oublions pas que chaque honneur dans ce monde ne vient qu'après un décret de D.
Pourquoi alors s'en préoccuper : si D. pense que c'est bien pour moi j'en aurai, sinon j'ai beau faire tous les efforts du monde, je n'en aurai pas.

Tâchons plutôt (b"h) d'investir notre temps et nos forces à apprécier la chance que l'on a d'être en vie, toutes les bonnes choses dont D. nous comble.

Pourquoi lire Ruth à Shavouot?

-> "Pourquoi lit-on le livre de Ruth à Shavouot?
C'est parce que ce livre est fondé tout entier sur la générosité, et que la Torah, qui a été donné à Shavouot, est pure générosité elle aussi, comme il est dit :"une Torah de bonté sur sa langue" (Michlé 31,26)."
[midrach Léka'h Tov]

-> "Rabbi Zeïra demande : Pourquoi le livre de Ruth, qui ne contient ni règles de pureté, ni règles d'impureté, ni commandements positifs ou négatifs, a-t-il été écrit?
Pour t'apprendre le salaire important qui attend ceux qui pratiquent la bonté!"
[midrach Ruth rabba 2,15]

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-> "Rabbi Chmalaï explique : La Torah débute par un acte de bienfaisance, comme il est écrit : "D. fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en vêtit" (Béréchit 3,21), et se termine également par un acte de bienveillance, comme il est écrit : "Il [selon Rachi : D. Lui-même] l’enterra (Moché) dans la vallée." (Dévarim 24,6)"
[guémara Sota 14a]

-> Le rav Wolbe de dire :
"La Torah aurait très bien pu débuter par l’énoncé de ses premiers commandements.

Si la Torah débute et se termine par la narration d’un acte de bonté, c’est que la bonté est son essence même."

=> Nous lisons la méguilat Ruth qui est remplie d'actes de bonté du début à la fin, le jour du don de la Torah, qui commence et se termine elle-même par un acte de bonté.

La Méguilat Ruth

+ La Méguilat Ruth

-> "Me séparer de vous et de la Torah, c'est me séparer de la vie même!"
[Paroles de Ruth à Naomi - midrach Ruth rabba 3,5 - avec Yeffé Anaf]
Le Rokéa'h dit que pour Ruth, Naomi représente la Torah, et elle veut s'y attacher éternellement pour rester en vie.

-> "J'aime Hachem et la Torah d'un amour sincère et profond. Je veux me joindre à Son peuple quoi qu'il advienne.
Je veux partager son destin même si cela signifie l'exil ou les souffrances"
[Paroles de Ruth à Naomi - rapporté dans le Echkol HaKofer de Yéhouda Hadassi]

-> La présence de Ruth en pays de Moav réduisait l'immoralité qui y régnait, et après qu'elle soit partie en Israël, la débauche va se réinstaller.
Il s'est produit la même chose lorsque Yaakov a quitté Béer Chéva, et qu'il a laissé un grand vide, car la présence d'un juste dans une ville fait sa fierté et sa joie.
[midrach Ruth rabba 2,12]

-> Sur le chemin vers Israël, Naomi a demandé par 3 fois à Ruth et à Orpah de rentrer chez elles.
De façon analogue, un candidat à la conversion est repoussé 3 fois avant d'être accepté au sein du judaïsme afin, entre autres, d'authentifier et de confirmer que son désir de conversion est total et sans réserve.

-> "Elles ont élevé la voix et ont pleuré de nouveau. Orpa a embrassé sa belle-mère mais Ruth s'est jointe à elle" (Méguilat Ruth 1,14)
Le Méam Loez commente : Nos Sages déduisent que par le mérite des 4 larmes que Orpa a versée [évoquées par les 4 mots : "vatisséna kolan vativkéna od" - Elles ont élevé la voix et ont pleuré de nouveau], 4 puissants guerriers allaient descendre d'elle.
Il est écrit : "Ces 4 [hommes] sont nés de Harafa à Gat" (Chmouël II 21,22) ; il s'agit de Sag, Madon (Lahmi), Goliath et Yichbi" ...
Des générations après la séparation des 2 belles-sœurs (Orpa et Ruth), les 4 guerriers descendants de Orpa ont été tués par David, arrière petit-fils de Ruth, et ses hommes (Divré haYamim I 20).

-> "Le fils de celle qui a embrassé sa belle-mère tombera (il s'agit de Goliath qui est un descendant de la sœur de Ruth : Orpah, et qui a préféré retourner chez elle plutôt que de suivre Naomi) devant le fils de celle qui s'est attachée à sa belle-mère (il s'agit de David, descendant de Ruth, qui est restée fidèle à Naomi)."
[guémara Sota 42b]

-> Goliat était le fils d'Orpa. Par le mérite de sa mère, qui a marché 40 pas avec sa belle-mère Noémie avant de la quitter et d'abandonner sa foi, Goliat a bénéficié de 40 jours où il a pu se tenir devant les Bné Israël pour les provoquer.
[midrach Ruth rabba 2,20]
[issu de : https://todahm.com/2014/12/21/un-nouveau-regard-sur-la-declaration-du-shema-israel ]

-> Selon le midrach (Ruth rabba 7,14), Ruth était stérile et ne pouvait pas avoir d'enfant sans intervention miraculeuse.
Mais lorsqu'elle s'est mariée avec Boaz, elle a eu un fils.

-> Selon le midrach (Ruth rabba 3,6), Ruth est arrivée en Israël (Beth Lé'hem), le jour même où Boaz a perdu son épouse.
Ce n'est pas une coïncidence, au contraire, celui-ci pleurera son épouse défunte, le décor se mettant en place, afin que lorsque tout sera prêt et que Boaz songera à se marier, Ruth fasse son apparition.

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-> Selon le Yérouchalmi (Yébamot 48b), on a dit à Ruth que si elle était arrivée 2 ou 3 jours plus tôt, sa conversion n'aurait pas été acceptée, car la loi juive n'avait pas encore été débattue et tranchée, en ce qui concerne une femme de Moav.

En effet, Boaz et les autres sages du beit din, ont tranché cette question, qui était laissée en attente depuis la mort de Moché, statuant qu'à l'inverse des hommes, les femmes de Moav sont autorisées à se convertir à la religion juive.

La Torah dit : "Un Amonite et une Moabite ne seront pas admis dans l'assemblée de D. [...] parce qu'ils ne vous ont pas offert le pain et l'eau à votre passage, au sortir d'Egypte ..." (Dévarim 23,4-5)
Les Sages en déduisent que les femmes qui, de façon naturelle, ne sortent pas de chez elles, n'avaient aucune obligation d'offrir du pain et de l'eau aux juifs, et qu'elles ne sont pas concernées par l'interdiction de la Torah, et elles peuvent se convertir.

Nos Sages (guémara Yébamot 77b) disent que c'est uniquement à l'époque du roi David que le peuple juif va accepter totalement ces loi.

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-> Ruth va dans les champs pour glaner, profitant de la mitsva du lékét, c'est-à-dire la possibilité de ramasser les 1-2 épis que les moissonneurs laissent tomber par inadvertance, après avoir ramassés ce qu'ils ont fauché.

Suite à ses prières et grâce à ses mérites, Hachem va lui envoyer un ange pour la guider vers les champs de Boaz, qui sera son futur mari.
[Léka'h Tov - sur Ruth 2,3]

-> Le 1er jour où Ruth va glaner dans son champ, Boaz qui se rend rarement sur place, laissant sa gestion courantes à des hommes de confiance, va ressentir un besoin urgent d'y aller voir ce qui s'y passe.
Hachem fait germer cette idée dans son esprit et l'oblige à y aller et à y rencontrer Ruth, sans qu'il ne sache lui-même pourquoi il va voir ses champs.
[Rav Vidal haTsarfati]

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-> Ruth demande au contre-maître l'autorisation de glaner, bien que ce ne soit pas nécessaire .
Tout en glanant, elle a soin de garder une petite distance entre elle et les moissonneurs, et les autres glaneurs (Malbim).
Elle se fait discrète évitant de parler à haute voix, et d'engager la conversation avec les hommes.

Évitant soigneusement de se pencher en avant, elle se baisse avec beaucoup de pudeur pour ramasser les épis (midrach Ruth rabba 4,5).
Pour travailler plus vite, les autres glaneuses soulèvent continuellement le bas de leur jupe et leurs manches afin de remplir leurs sacs de blé et les porter.
Souvent, elles se permettent de prendre plus d'épis que la Torah ne les y autorise, se disant que Boaz le leur permettrait sûrement.
Ruth était prête à prendre le risque de ne rien trouver pourvu qu'elle ne compromette pas sa pudeur.

Si elle voit quelqu'un regarder dans sa direction, elle se tourne modestement de côté, ce qui ne l'empêche pas de toujours offrir son aide aux femmes qui glanent avec elle.

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-> Autour de Ruth flotte une aura de sainteté et de grandeur, qui provient de l'ange qui l'a escorté [jusqu'au champ de Boaz].
[Echkol HaKofer - sur Ruth 2,4]

-> Boaz lui dira entre autre :
"La bénédiction repose partout où tu poses les yeux car tu ne te sers de ton regard qu'avec réserve et modestie. Pose donc tes yeux sur mes champs et donne la bénédiction à mes récoltes"
[Zohar Vayakel 217b ]

"Ta conversion est une preuve de ton altruisme car tu as agi pour l'amour de D.
En un sens, tu as agi avec une foi encore plus totale que celle d'Avraham, le 1er de nos Patriarches, qui a quitté la maison de son père qu'après en avoir reçu l'ordre explicite de D., tandis que toi, ma fille, tu l'as fait de ta propre initiative alors que tu avais une vie pleine de promesses toute tracée devant toi! [elle a renoncé à la riche royauté de Moav, pour une vie juive dans la pauvreté] ..."
[Iguéret Chmouël - Ruth 2,12]

"La noblesse de tes sentiments te fera mériter de retrouver tout ce que tu as sanctifié.
Je vois par inspiration divine que des rois, des érudits et des prophètes descendront de toi.
Tu verras ton arrière petit-fils assis sur le trône d'Israël, et tu seras assise à ses côtés ...
Tu mériteras une place à côté de nos Matriarches : Sarah, Rivka, Ra'hel et Léa."
[le Targoum]

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-> Ruth va glaner inlassablement pendant 3 mois, jusqu'à ce que la moisson s'achève.
Selon le Tiféret Tsion (sur ce midrach Ruth rabba 5,11), Boaz n'est plus entré en contact avec Ruth pendant ces 3 mois.

C'est à ce moment, alors que l'on célèbre la fin de la récolte, que Naomi va forcer le destin en envoyant Ruth s'allonger aux pieds de Boaz, alors qu'il dort profondément, en lui découvrant le bas des pieds, et après s'être enduite d'huile parfumée, de s'être revêtue de ses habits de Shabbath, et de s'être parer de ses bijoux.

-> Tous nos Sages sont d'accord sur le fait que Naomi a bien agi.
Le 'Hafets 'Haïm écrit à ce sujet : "Le Satan cherche à empêcher les choses les plus grandes et élevées et il n'y a pas d'autre solution que de prendre une voie détournée, c'est-à-dire de procéder d'une façon interdite en apparence afin de donner un appât au Satan, car si l'on faisait les choses d'après la voie droite, la voie de la Torah, le Satan se porterait en accusateur et la chose ne se réaliserait pas en pratique".

-> L'huile, signe de royauté, symbolise que la rencontre de Ruth avec Boaz donnerait une descendance des rois.

-> Le fait de lui découvrir le bas des pieds est une allusion au fait que lorsqu'une personne susceptible de faire le yiboum (lévirat) refuse de prendre la veuve du défunt pour épouse, on procède à ce qu'on appelle la 'halitsa, et la veuve lui retire sa chaussure.

-> Le mérite de la Torah qu'a étudiée Boaz l'a empêché de commettre une faute avec Ruth (Chorèch Yichaï).
De plus Hachem l'a aidé à ne pas maudire, se mettre en colère contre elle, par surprise de voir un corps à ses pieds.

-> Normalement la quantité de vin qu'avait bu Boaz aurait dû le garder endormi mais Hachem a veillé à ce qu'il se réveille à minuit pour que la rencontre avec Ruth puisse avoir lieu. [Eschkom haKofer]

-> En allusion aux 6 justes que Ruth va maître au monde (cf.point généalogie ci-dessous), Boaz va lui donner 6 séa d'orges.
De même que le sceptre de A'hachvéroch s'est allongé de façon miraculeuse, le châle de Ruth s'est suffisamment élargi pour contenir la quantité de grains. [le 'Helek bné Yéhouda]

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-> Tov, frère d'Elimélé'h, avait priorité sur Boaz pour se marier avec Ruth, en accomplissant la mitsva du yiboum.
En présence des sages du beit din, Boaz va recueillir le renoncement de Tov, lui donnant alors champ libre pour se marier avec Ruth.

Tov sort rarement de chez lui, et encore moins au beit din.
Selon le Léka'h Tov, Hachem va lui envoyer un messager divin qui lui fera prendre, tout à coup, la direction de la porte de la ville bien qu'à priori, il n'ait eu aucune raison de se rendre de ce côté là.
Le midrach (Ruth rabba 7,7) dit que puisque tous les intervenants ont fait le maximum en prières et en actions, alors Hachem "va y mettre du sien", et même si Tov aurait été à l'autre bout du monde, il serait arrivé immédiatement à la porte de la ville, afin que Boaz n'ait pas à l'attendre.

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-> Lors du mariage de Boaz et de Ruth, c'était à qui les couvrira des bénédictions les plus généreuses, chacun rivalisant d'imagination pour exprimer sa joie et son admiration.
[le Malbim]

-> Selon Ruth Zouta, Boaz est mort la nuit même de son mariage, mais tous les commentateurs ne sont pas d'accord à ce sujet.

A l'image de nos matriarches, Hachem va faire un miracle afin que Ruth puisse avoir un enfant, malgré le fait qu'elle soit stérile (midrach Ruth rabba 7,14).
Afin de taire toute mauvaise rumeur sur sa légitimité, Hachem va faire en sorte que cet enfant naisse exactement 9 mois, jour pour jour, après le mariage. [guémara Nidda 38b]

La naissance est facile et sans douleur, et il va naître tout comme Moché déjà circoncis. [Méam Loez]
Cette enfant va s'appeler : Ovèd. Il est l'une des très rares personnes qui ne va commettre aucune faute durant toute sa vie.
Il va mettre au monde le père du roi David : Yichaï.

-> Ruth va vivre assez longtemps pour voir son arrière petit-fils : David, monter sur le trône.
En effet, selon le midrach, à la mort du roi David, lorsque Chelomo a été appelé à régner, Ruth avait sa place à côté de lui.

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+ Au moment du mariage entre Boaz et Ruth :
-> Ruth a alors 40 ans, mais a l'air très jeune, comme notre matriarche Sarah (michnat rav Eliézer sur Ruth 2,5).
-> Boaz a 80 ans à cette même époque.
-> Boaz est le président du Sanhédrin, ce qui signifie que de fait, c'est lui qui dirige le peuple.
[midrach Ruth rabba 5,10]

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+ Point généalogie :

Na'hon ben Aminadav est le prince de la tribu de Yéhouda pendant la traversée du désert, et il s'est rendu célèbre en faisant preuve d'une foi inébranlable lorsqu'il se jettera dans les eaux de la mer Rouge, qui s'ouvriront suite à cela, laissant le passage à tout le peuple juif.
Il a 5 enfants, dont Elimélekh, Salmon et Tov.

Elimélékh épouse sa nièce, Naomi, fille d'un autre fils de Na'hchon.
Salmon va donner naissance à Boaz.
De l'union entre Ruth et Boaz, naîtra un fils (Ovèd), qui donnera naissance à Yichaï, le père du roi David.

Nos Sages (guémara Sanhédrin 93b) citent les 6 justes que va engendrer Ruth : David, 'Hizkiyahou, Yochiyahoun 'Hanania, Michaël, Azaria et le Machia'h.
['Hanina, Michaël et Azaria étant considérés comme une seule entité]

Loth, le neveu d'Avraham, après la destruction de Sodome et Gomorhe, va avoir des relations incestueuses avec ses filles, persuadées que le monde a été entièrement détruit et qu'elles et leur père en sont les seules survivants.
L'une de ces filles donne naissance à un fils qu'elle nomme Moav, père de la nation Mabite.

Balak et son fils Eglon ont régné successivement sur Moav.
Eglon a pour filles : Ruth et Orpah.
Ruth va être à l'origine de David, et Orpah de Goliath.
Chlomo, arrière petit-fils de Ruth, va construire le 1er Temple.

"L'homme qui se réjouit en temps d'épreuve rayonnera comme le soleil dans sa gloire"

[guémara Shabbath 88b]

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A ce sujet on peut rapporter un dvar Torah du rabbi Yaakov Galinsky.

Lorsque Névou'hadnétsar a réalisé que 'Hanania, Michaël et Azaria ont été sauvés de la fournaise ardente, suite au fait que Yé'hezkel a redonné vie aux morts sur ordre de D., il a alors éclaté en chants et en louanges à Hachem.
Au point, selon la guémara (Sanhédrin 92a), que si un ange n'était pas venu le frapper sur la bouche, alors toutes ses louanges aurait éclipsé tous les chants et les louanges que le roi David a pu dire dans ses Téhilim.

Comment comprendre que dans notre monde, où règne le libre arbitre, on ait pu avoir recours à un ange pour le forcer à s'arrêter?

Le Rabbi de Kotzk répond qu'en réalité personne ne l'a arrêté.
Il n'est pas dit que l'ange a scellé ses lèvres pour l'empêcher de parler, mais uniquement qu'il l'a frappé sur la bouche.

Dans la joie, Névou'hadnétsar chantait de façon magnifique, au point de reléguer derrière les Téhilim du roi David, mais comment va-t-il réagir pendant les moments difficiles, lorsqu'il recevra un coup : va-t-il continuer à chanter?

Le roi David chantait des louanges de Hachem lorsque tout allait bien, et également lorsque les temps étaient durs.
Nos Sages enseignent : "De même, que nous bénissons [Hachem] pour le bien, de même, nous devons bénir [Hachem] pour le mal" [guémara Béra’hot 60b]

Par contre, dès que Névou'hadnétsar a reçu un coup sur la bouche, il s'est immédiatement tu.

=> Est-ce que nous suivrons l'exemple du roi David ou bien de Névou'hadnétsar ?

C'est dans la tempête, les moments durs, que l'on voit les véritables fidèles sur lesquels on peut compter.
Hachem récompensera notre fidélité lors de nos jours difficiles, par des jours "meilleurs", plein de bénédictions infinies ...

"Dépêche-toi et mange, dépêche-toi et boit, car ce monde que nous devrons quitter est comme une salle de mariage"

[Shmouël à son élève Rabbi Yéhouda - guémara Erouvin 54a]

Rachi de commenter : "Aujourd'hui est éphémère et demain nous ne serons plus là, comme une cérémonie de mariage qui se passe très rapidement"

=> Pour un juif, la devise "carpe diem", c'est profite de chaque moment, dévore chaque occasion d'agir selon la Torah, ... car qui peut dire si demain tu seras encore vivant ou bien le Machia'h sera déjà arrivé (il sera alors trop tard pour agir car le libre arbitre sera alors quasi inexistant).

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-> A l'image d'un mariage qui passe très rapidement, notre durée de vie passe très vite, et c'est pourquoi nous devons attraper un maximum de marchandises qui ont de la valeur dans le monde à venir (Torah, mitsvot), qui lui durera éternellement.
Après il sera trop tard pour acquérir quoique ce soit, et c'est pour cela que notre yétser ara fait tout pour que nous prenions le moins de choses dans ce monde.

-> A une fête de leurs enfants, les parents sont très heureux, et ils oublient l'espace d'un moment tous leurs soucis, problèmes.
La guémara nous conseille de vivre pendant toute notre vie avec cette vision. Nous devons mettre nos soucis de côté et se réjouir des nombreuses bontés que Hachem nous donne.

"Si une personne ressent un besoin de te témoigner de la reconnaissance, c'est un acte de bonté ('hessed) de ta part que de lui donner l'opportunité de le faire."

[Rabbi Yaakov Galinsky]

En matière de reconnaissance, lorsque l'on fait quelque chose pour son prochain, on est moralement créditeur (j'ai donné du temps, de l'énergie, des conseils, ...) et lui nous est redevable.
On aime bien être dans cette situation de "supériorité" vis-à-vis d'autrui.
Néanmoins, mettons-nous à sa place, est-ce agréable d'être redevable?

Alors, laissons-le nous faire un petit quelque chose (même si on peut s'en passer), afin qu'il est l'impression d'avoir remboursé sa dette, d'avoir rendu sa pareille.

Sous couvert d'un bon sentiment "ne te dérange pas", on préfère en réalité garder sa place confortable de bienfaiteur, empêchant qu'autrui perde son sentiment rabaissant "d'assisté".

Renoncer à un peu de "moi je", afin de donner beaucoup de "moi je" (j'existe) à autrui, c'est aussi : aimer son prochain comme soi-même!

"Chaque ville dont les toits sont plus élevés que celui de la synagogue va en fin de compte être détruite"

[guémara Shabbath 11a]

Le rabbi Yaakov Galinsky demande : Pourquoi cela?

Cela nous transmet un principe très important.
Le Rambam (Hilkhot Issouré Mizbéa'h 7,11) commente le verset : "Toute graisse des sacrifices étant pour Hachem" (Vayikra 3,16), en disant : si l'on consacre quelque chose [à Hachem], cela doit être le meilleur de ce que l'on possède.

Chaque personne doit se demander : qu'est-ce qui est plus élevé dans mon esprit : ma maison ou bien le "Temple miniature" (la synagogue), lieu où l'on prie et étudie.
Qu'est-ce qui a le plus d'importance et qui est plus prioritaire à mes yeux : ma matérialité ou ma spiritualité?

Nos Sages enseignent (guémara Béra'hot 35b) :
"Les générations passées faisaient de l'étude de la Torah leur occupation principale, et de leur travail l'accessoire, et les 2 préoccupations prospéraient.
Les générations ultérieures ont fait de leur travail leur principale occupation, et de leur étude de la Torah l'accessoire, et aucune des préoccupation n'a prospéré."

Lorsque l'on construit sa vie avec des bâtiments (matérialité) plus élevés que la synagogue (spiritualité), l'ensemble repose sur une base précaire, qui va finir pas se détruire.

=> Tâchons d'avoir toujours cela clairement à l'esprit, afin que notre vie prospère au maximum (b"h).

"Une personne s'assoit et parle toute la journée et n'est pas fatiguée ; elle se lève pour aller prier et elle est alors trop fatiguée.
Une personne s'assoit et parle toute la journée et n'est pas fatiguée ; elle se lève pour aller étudier et elle est alors trop fatiguée"

[midrach Esher rabba 3,4]

Au moment de démarrer son étude ou sa prière, tout juif (même nos guédolim) doit aller à l'encontre de sa tendance naturelle, la force du yétser ara, qui va diminuer l'envie de le faire.
Par contre, peu après qu'on a commencé, c'est un régal, et pour rien au monde on ne le regrette!

=> Alors sortons de notre confort, et plongeons dans l'eau de la Torah, dans les bras de papa Hachem, car il n'y a rien de mieux!!

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-> On peut rapporter une histoire de la guémara (Guittin 68a-b).

Lors de la construction du Temple, le roi Chlomo n'a pas utilisé d'outil en métal, mais il a eu recours au 'shamir', un ver qui a la capacité de pouvoir couper une pierre.

Dans sa quête afin de l'avoir, il a appris que le roi des démons (Achmédaï) savait comment le trouver, et a alors demandé à Bénayahou ben Yéhoyada de lui ramener le roi des démons.

Après l'avoir capturé, sur le chemin du retour, ils ont rencontré un diseur de bonne aventure, avec un file de personnes attendant chacune son tour pour connaître son futur.
Le démon a alors souri.

Bénayahou lui demanda : "Pourquoi souris-tu?"
Il lui a répondu : "Ce sorcier est assis sur le haut d'un trésor.
Il ne sait même pas ce qui est en-dessous de lui, mais il prétend qu'il peut prédire le futur?"

Si la guémara nous rapporte cette histoire, c'est qu'elle est une leçon valable pour nous aussi.
Quelle est-elle?

Le rabbi Yaakov Galinsky dit qu'on ressemble à ce diseur de bonne aventure, car nous sommes tous assis sur un magnifique trésor, pendant que nous sommes occupés par un futur illusoire.

On a plein de rêves pour plus tard, mais quand est-ce qu'on va se réveiller, se lever pour profiter du magnifique trésor qui est en nous : saisir le moment présent, nos forces, nos capacités, ... et les exprimer au grand jour.

"Les femmes sont un peuple à part entière"

[guémara Shabbath 62a - Nachim, am bifné atsman ém]

Le rav Yaakov Galinsky fait remarquer qu'une paire de chaussures n'est véritablement fonctionnelle que si les 2 ne sont pas identiques.
Une seule chaussure n'est valable que pour le pied droit, et une seule que pour le pied gauche, et l'on ne peut pas les changer, sous peine d'avoir beaucoup de souffrances, d'en être torturé.

A l'image de nos chaussures, qui ont chacune leur place, dans un couple chacun doit être à sa place afin que tout marche (!) pour le mieux.

Un homme et une femme doivent comprendre qu'ils sont des "espèces" différentes.
Chacun ayant des besoins qui lui sont propres, un langage unique, ... lorsque chacun apprend à reconnaître les attentes uniques de l'autre, ils vont pouvoir mettre en place une maison forte et solide.

[Par exemple, une femme est généralement plus émotive qu'un homme (cf.guémara Baba Métsia 59a). ]

Dans le birkat hamazone, un homme marié dit : "Que le Miséricordieux (Hachem) puisse me bénir, ainsi que ma femme" (hara'haman ou yévaré'h oti vé'ét ichti).

-> "ma femme" = j'ai besoin de choses, elle a besoin de choses. => D., accorde-lui les bénédictions dont elle a besoin.

-> "moi" = en plus de cela, le mari demande à Hachem de l'aider à bien comprendre ce qui est important à ces yeux, afin de pouvoir satisfaire à ses besoins.

=> Le mari doit avoir conscience que sa femme est "un peuple à part entière", en souhaitant que Hachem la comble de ses bénédictions spécifiques, et il se doit d'être à sa place afin d'agir en fonction de ses besoins uniques (son besoin, devient mon besoin!).

Ceci est la base d'un bon mariage.

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-> Une différence est qu'une femme incarne le trait de caractère du changement.
Par conséquent, selon la guémara (Shabbath 33b) : "nassim da'tan kalla além'én", c'est-à-dire qu'elles sont plus émotives, qu'elles sont capables de faire plusieurs choses à la fois, ...
L'homme quant à lui, incarne la constance. Par conséquent, il se concentre sur une seule tâche à la fois, il peut se concentrer sur une pensée pendant un certain temps et ainsi de suite.

Ces traits peuvent être classés sous les appellations de : lév et de moa'h.
Une femme est symbolisée par le "lév" : le coeur, l'émotion.
Elle est comme la lune qui change constamment tout au long du mois. En effet, Roch 'Hodech est le Yom Tov spécifique au femme (Tour - Ora'h 'Haïm 417).
[elle change à l'image des 4 saisons de l'année, et c'est pour cela qu'on parle de : "mère nature". ]
En regardant de plus près le mot : lévana (lune - לְבֵנָה), nous voyons qu'il est la contraction de : lév (לב) et bina (בינה), qui sont les traits d'une femme.
[selon la guémara (Nida 45b), la femme a "une bina yétéra" (une compréhension/intelligence supplémentaire). ]

D'autre part, le soleil est constant. C'est la qualité masculine.
En hébreu le soleil peut se dire : 'hama (חַמָה), et en inversant ces lettres on obtient : hamoa'h (המח) : l'esprit.
[le couple est comparé à un soleil et à une lune. Les 2 sont nécessaires, tout aussi important, pour permettre de parvenir à un fonctionnement global idéal. ]
[rav Yéhochoua Alt]

-> Le Méam Loez (Béréchit 2,21-22) enseigne :
On doit réaliser que la femme fut créée à partir d'un os, et elle est donc dure et inflexible.
L'homme, quant à lui, fut créé avec de la terre et est donc plus souple.

-> Il est à noter que lorsque nous parlons de masculin et de féminin, nous parlons de caractéristiques générales. Cependant, chaque personne contient des traits masculins et féminins. Tout le monde a des émotions, mais les femmes sont dominantes sur le plan émotionnel.
Il y a des femmes qui sont plus intellectuelles, mais en général l'homme est plus dominant intellectuellement.

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Il est intéressant de noter que :
-> les bénédictions de la famille proviennent par le biais du chef de famille (cf. guémara Béra'hot 51a) ;
-> Un homme ne peut profiter des bénédictions dans sa maison que grâce à sa femme (cf. guémara Baba Métsia 59a) ;
-> "Lorsqu’un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17a).

Ainsi, chacun à un rôle unique à remplir afin que l'ensemble puisse en profiter.
L'homme fait tomber la pluie de bénédictions, et la femme agit comme un récipient qui va permettre qu'elles résident dans le foyer.
Lorsque malgré les différences, chacun s'emploie à faire régner l'harmonie dans le couple, cela est tellement énorme, que Hachem réside parmi eux.
Quel bonheur!!! 🙂

"Moché, était fort humble, plus qu'aucun homme qui fût sur la terre" (Béaaloté'ha 12,3)

Comment cela est-il possible? N'était-il pas conscient de sa grandeur (parlant par exemple face à face avec D., étant resté 40 jours au ciel, ...)?

Nous allons rapporté un enseignement du rav Yaakov Galinsky.

Le midrach (Kohélet rabba 1,13) nous enseigne que lorsqu'une personne quitte ce monde, elle n'a pas satisfait la moitié de ses désirs : si elle avait 100 [euros], elle en voudrait 200, si elle en avait 200, elle en voudrait 400.

Ainsi, à chaque fois que nous atteignons un montant, on ne se focalise pas sur ce qu'on a, mais sur ce qu'il nous manque (j'avais 100, j'ai 200, mais ce que je veux c'est 400!).
On se concentre sur un objectif réaliste, atteignable à nos yeux, et qui à chaque fois qu'il est obtenu, nous ouvre un nouvel horizon d'espérance encore plus important.

Le monde matériel est en parallèle avec celui spirituel.
"Toute personne qui aime l'argent, ne sera pas rassasiée par l'argent" (Kohélet 5,9).
Nos Sages (guémara Makot 10a) rattachent ces paroles à Moché : "Toute personne qui aime les mitsvot ne sera jamais satisfaite par les mitsvot qu'elle a déjà pu faire".

Personne ne pense qu'il est parfait. Donc, qu'est-ce qui fait qu'il va devenir arrogant?
C'est parce que ses aspirations sont limitées.
Sa connaissance sur ce qu'il peut accomplir est limitée par son imagination.
Il pense qu'il n'est pas parfait, et qu'il n'a plus que très peu de choses à faire afin de le devenir.

Par contre, une meilleure personne a conscience qu'elle a encore tellement à réaliser, combien elle est loin de son potentiel, et elle n'a ainsi aucune raison d'être arrogante.

Nos Sages disent (guémara Kiddouchin 49b) : "Un signe de l'arrogance est la pauvreté dans l'étude de la Torah".
=> Le plus une personne étudie la Torah, le plus elle se rend compte de ce qu'il lui reste à apprendre, d'à quel point elle connait peu de chose, et face à ce constat, elle ne peut être qu'humble.

Moché a mérité 49 niveaux de compréhension (guémara Roch Hachana 21b), sa connaissance se développait de façon exponentielle.
Malgré cela, il réalisait à quel point il était loin d'être parfait.

Plus grand l'on est en Torah, plus on se rend compte de sa valeur infinie, plus on se rend compte du peu que l'on connait et de l'immensité de ce qu'il nous reste à parcourir.

Plus on a conscience des capacités dont D. nous a doté, plus on est responsable de devoir les utiliser pleinement.
Si on se compare avec autrui, il faut parler en terme de pourcentage de réalisation de notre potentialité, et non pas en terme de ce que l'on a accompli.
A l'image du fondateur du moussar, le rav Salanter, qui disait : Je sais que j'ai la capacité de 1 000 personnes, donc j'ai l'obligation d'agir comme 1 000 personnes.

Après notre mort, on nous montrera la personne que nous aurions pu devenir, si nous avions pleinement utiliser nos capacités.
Serons-nous alors toujours orgueilleux de nous même?

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-> Rabbi Na’houm de Tchernobyl (Maré Enayim) écrit :
Les Sages ont dit que celui qui a 100 pièces en veut 200, s’il en a 200 il en veut 400, par conséquent le dernier a plus de besoins que le premier, il a besoin de 200 pièces alors que le premier n’en a besoin que de 100.
Il en va de même dans le domaine de la spiritualité : ce qui manquait à Moché dans le sentiment de sa spiritualité ne manquait à personne d’autre, car il était arrivé aux 49 portes de la sagesse, donc il sentait qu’il lui en manquait encore 49.
C’est pourquoi aucun juif n’avait une impression de manque aussi forte que celle de Moché.

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-> Rabbi Naphtali de Ropschitz explique : Moché, qui était le plus grand des grands, connaissait très bien la grandeur du Créateur, mieux que tout homme, et il voyait qu’il n’était qu’une goutte dans une mer immense.
C’est justement de là que provenait son humilité. Alors que celui qui ne se rend pas compte de la grandeur de Hachem se dit en lui-même : Je suis une créature importante, intelligente, douée, studieuse.

[on peut en venir à oser se comparer à Hachem (ex: en lui conseillant quoi faire dans notre vie : je veux ça, pourquoi j'ai pas ça, ...), alors que notre conscience d'Hachem devrait être tellement énorme que cela ne pourrait pas nous arriver!]