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Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Emor 22,12) écrit qu'à un certain niveau, une faute obscurcit la lumière de notre âme, lui causant une terrible honte. Il existe également un niveau supérieur de l'âme, qui ne peut être affecté par la faute, mais qui, pour éviter ce dommage, doit quitter le corps du fauteur. Cela aussi est une honte pour l'âme, comparable à une personne qui invite le roi chez elle et le chasse ensuite.

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-> Lorsque les juifs se sont tenus au mont Sinaï, la nation dans son ensemble a juré de respecter toutes les mitsvot de la Torah. (guémara Nédarim 8a : midrach Bamidbar rabba 9,47)
Au niveau individuel, le même vœu est fait par chaque personne avant sa naissance, lorsqu'elle doit jurer d'être un tsadik et non un racha. (guémara Nida 30b)
Bien que notre âme ait été présente au mont Sinaï et qu'elle y ait déjà fait ce vœu, elle le fait à nouveau, afin de nous encourager et de nous donner les moyens de remplir notre engagement. (Maharcha - Nédarim 8a)

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-> Les mitsvot ont été écrites dans la forme grammaticale du temps futur, au lieu d'être écrites comme un commandement. Ceci pour nous enseigner qu'Hachem sait parfaitement qu'aucun juif ne fautera jamais, et que si un juif faute, ce n'est que par une mésaventure irréfléchie (Rama miPano - maamar 'Hikour Din IV, chap.9).

-> La capacité d'un juif à se rappeler qu'une défaillance momentanée ne représente pas son essence profonde et que c'est un vent de folie (roua'h shtout) qui l'a empêché de penser correctement, comme il est dit : "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a). [je n'étais pas moins même]

"Le Cohen regardera après que la tâche fut lavée, et voici que la plaie (נֶּגַע) n'a pas changé d'aspect et la tâche ne s'est pas étendue, elle est impure" (Tazria 13,55)

"Il déclama sa parole et dit : discours de Bil'am fils de Béor et discours de l'homme à l'oeil crevé" (Balak 24,3)

-> Rabbi Its'hak Eïsik de Karits (Brit Kéhounat Olam) enseigne :
Il est écrit dans le Séfer Yétsira (2,4) : "Il n'y a pas plus haut dans le bien que le ענג (onèg - délice) et il n'y a pas plus bas dans le mal que le נגע (néga - plaie)." [cela peut également faire allusion à une notion d'infection, de blessures, de tâches ou de dommages.]

Les lettres du mot ענג (délice) sont les mêmes que celles du mot נגע (plaie).
Lorsque l'homme sert Hachem, son acte s'apparente au ענג (délice) mais lorsqu'il faute, son acte s'apparente au נגע (plaie).
L'homme devra donc se repentir complètement afin d'inverser les lettres de נגע (plaie) en ענג (délice).
Ainsi, la Torah nous fait cette allusion : [verset ci-dessus]
- "Le Cohen regardera après que la tâche fut lavée" = le Cohen constate le dégât causé par la faute de l'homme qui nécessite un repentir pour nettoyer cette tâche ;
- "Et voici que la plaie n'a pas change d'aspect" = il n'a toujours pas inversé la lettre ע du mot ענג.
- "Elle est impure" = car il ne s'est pas encore repenti comme il convient.

-> Le Tsor ha'Haïm (Balak) enseigne :
Nous pouvons ajouter que la différence fondamentale entre les deux termes se résume à la place que va prendre la lettre ע (ayin) qui signifie littéralement l'œil (עיו).
Ceci fait allusion au regard porté par l'œil de l'homme. S'il utilise son œil spirituel, son œil de sagesse, il pourra concrétiser la parole de nos Sages : "Quel est l'homme sage? Celui qui voit l'avenir car il devra finalement rendre compte et c'est ce qui l'empêche de fauter" (Tamid 32a).
Ainsi, sa vie est un ענג (délice) car avant chaque acte, il analysera et percevra la finalité en plaçant la lettre ע (ayin) au début du mot.
A l'inverse, si l'homme faute, il utilise son œil à des fins néfastes et par conséquent la lettre ע (ayin) va se placer à la fin du mot pour devenir נגע (plaie).

D'après ce que nous ont enseigné nos Sages, il se trouve donc que chaque fois que l'homme faute et tombe sous l'emprise de son mauvais penchant, c'est parce qu'il n'a pas su placer la lettre ע (ayin) au début du mot ענג (délice) en faisant preuve de sagesse et en percevant la finalité de ses actes, en d'autres termes la mort. [guémara Baba Batra 16a]
Ainsi, lorsque le moment est venu pour l'homme de quitter ce monde, l'ange de la mort se présente "rempli d'yeux" de toutes les lettres y = Ain (qui signifie "cil") qu'il n'a pas utilisées pour se rappeler qu'il devait faire de sa vie un ענג (délice) pour l'éternité.

D'après ceci, nous pouvons expliquer les paroles de nos Sages (guémara Baba Métsia 107b) :
"Hachem écartera de toi toute maladie" (Ekev 7,15). Rav a enseigné qu'il s'agit du mauvais oeil.
La guémara explique que Rav avait la capacité de déterminer, en passant devant les tombes, la cause de la mort de chaque défunt et il déclara : "99% des gens décèdent à cause du mauvais œil, et un pour cent décède d'une mort naturelle".

Nous pouvons expliquer d'après notre enseignement que 99% des morts du "mauvais œil" n'ont pas utilisé leur œil (עיו) pour établir un bon regard, c'est-à-dire celui tourné vers le futur qui est comparable au ענג (délice) mais l'ont utilisé à mauvais escient ce qui est comparable au נגע (plaie) qui mène à la mort.
Ainsi, c'est la raison pour laquelle l'ange de la mort se présente rempli de yeux au mourant, comme il est rapporté dans la guémara (Avoda Zara 20b) :
"Les Sages ont enseigné à propos de l'ange de la mort qu'il est rempli de yeux.
Au moment où le malade doit mourir, l'ange de la mort se tient debout au-dessus de sa tête. Ce dernier tient dans sa main une épée à l'extrémité de laquelle une goutte de poison est suspendue.
Lorsque le malade voit l'ange de la mort, apeuré, il ouvre la bouche et y reçoit la goutte de poison, ce qui le fait mourir. Le poison va le putréfier et sa face va devenir verdâtre."

D'après ceci, voici comment comprendre la prophétie de Bilaam concernant Amalek : "Il vit Amalek et dit : Amalek est le premier des peuples et sa fin sera une destruction éternelle" (Balak 24,20).
La force du peuple d'Amalek provient du mauvais penchant qui fait tomber les hommes sous son emprise en détournant leurs yeux pour qu'ils ne voient pas la finalité.
Ceci se trouve en allusion dans son nom Amalek (עמלק) dont les lettres forment aussi le terme : ע מלק qui signifie littéralement : la lettre "Ayin fut arrachée" car le mauvais penchant arrache la lettre ע qui représente l'œil à l'homme pour l'empêcher de regarder l'avenir.
C'est le sens du verset : "Amalek est le premier des peuples" = c'est le mauvais penchant qui fait tomber l'homme sous son emprise dès le début en lui montrant seulement le début de ses actions, de ses fautes, qui paraissent comme des délices.
Il lui fait oublier qu'il devra rendre des comptes devant le Roi de tous les rois Hachem.

=> Cependant, la Torah nous explique comment nous renforcer face à Amalek : "Sa fin sera une destruction éternelle" (Balak 24,20) = lorsque nous portons un regard au loin, plus seulement sur l'instant présent mais sur la portée de nos actes, nous affaiblissons Amalek.

A présent nous comprenons pourquoi la Torah surnomme Bilaam : "l'œil crevé" (Balak 24,3).
Au lieu de prévenir les nations du châtiment sévère qui les attend si elles continuent leurs transgressions (en tant que prophète des nations, à l'égal de Moché chez les juifs), Bilaam détériora les peuples davantage en leur donnant pour conseil de faire fauter Israël par la débauche.
Cependant, il nous incombe à nous peuple d'Israël d'appliquer le conseil du plus sage de tous les hommes, le roi Salomon : "L'homme sage à ses yeux dans la tête" (Kohélet 2,14) = nous devons tourner notre regard vers l'avenir, depuis les prémices de nos actes jusqu'à leur aboutissement afin de voir s'accomplir la promesse faite par le prophète Yéchayahou : "Et ils verront de leurs propres yeux, Hachem retourner à Tsion" (Yéchayahou 52,8).

"Ceci est le décret de la Torah que Hachem a ordonné en disant : parle aux Bné Israël et qu'ils t'apportent une vache parfaitement rousse" ('Houkat 19,2)

-> L'explication du commandement de la vache rousse fut dévoilé à Moché au moment du don de la Torah avant la faute du Veau d'or. En effet, le Arizal (likouté Torah - Vaét'hanan) nous explique que Moché accéda à la 50e porte de compréhension à ce moment précis.
Le décret de la vache rousse correspond à la 50e porte de compréhension, comme nous
en trouvons une allusion dans le mot אדומה (adouma - rousse) qui a pour valeur
numérique 50.

La vache rousse a la capacité d'annuler l'emprise des klipot et par conséquent d'annuler la mort car le Satan est le mauvais penchant, l'ange de la mort. [guémara Baba Batra 16a]
Les lettres du mot Satan (שטן) sont les acronymes de : נ שער טומה (noun chaar touma - 50e porte d'impureté).

Cependant, à cause de la faute du Veau d'or, la 50e porte de compréhension est devenue inaccessible à Moché, ce qui l'empêcha d'annuler la force des klipot.
Et c'est le sens des paroles de Hacjem à Moché au Sinaï : "Va! Descends! (lé'h réd) Car ton peuple s'est corrompu" (Ki Tissa 32,7)
Lorsque Hakadoch Baroukh Hou dit à Moché לֶךְ (lé'h - va), ce mot a une valeur numérique de 50 ce qui signifie : descends de la 50e porte parce que "ton peuple s'est corrompu" (Arizal - Likouté Torah - Vaét'hanan).

Le jour où Moché dut rendre son âme au Créateur, il réussit de nouveau à atteindre la 50e porte de compréhension. Nous y trouvons une allusion dans l'Ecriture : "Moché monta des plaines de Moav vers le mont Nevo" (Vézot haBéra'ha 34,1)
Le terme Moav (מוֹאָב) a une valeur numérique de 49. Moché monta depuis les plaines de Moav, c'est-à-dire qu'il s'éleva depuis la 49º porte, pour aller vers le Mont Nevo (נבו se décompose en : נ et בו) ce qui signifie littéralement vers le 50.
Moché eut accès à la 50e porte avant de quitter ce monde.

C'est pour cela que la vache rousse a la capacité de rendre pur l'homme qui a été en contact avec un mort, et c'est la raison pour laquelle la Torah qualifie cette mitsva de "décret de la Torah" car la vache rousse provient de la 50e porte de compréhension, qui symbolise la capacité de saisir l'absolu.
Le futur roi d'Israël dévoilera la 50e porte de sagesse, comme nous en trouvons une allusion dans les lettres de son nom : machia'h (משיח) qui sont les acronymes de : machia'h yégalé chaar 'hamichim (le machia'h dévoilera la 50e porte [de compréhension]).
[Tsor ha'Haïm]

La Torah orale est difficile à étudier car elle est comparée à l'obscurité, comme il est dit : "Le peuple qui marchait dans l'obscurité voit une grande lueur" (Yéchayahou 9,1).
Selon le midrach (Tan'houma 58 - ot guimel), il s'agit de ceux qui se consacrent à l'étude du Talmud et qui perçoivent une grande lumière car Hachem éclaire leurs yeux pour discerner entre l'interdit et le permis, entre l'impur et le pur"

"Les mots de Torah sont comme du vin. De même que le vin réjouit le cœur, de même les mots de Torah réjouissent le cœur."

[midrach rabba]

"Il est faut de penser qu'une personne qui apprécie d'étudier la Torah, manque le lichma (d'agir de façon désintéressée).
L'essence même de cette mitsva est d'étudier la Torah avec joie et plaisir."
[le Rabbi de Sochatchov dans son introduction du Eglei Tal]

"Et même alors, quand ils se trouveront relégués dans les pays de leurs ennemis, Je ne les aurai ni dédaignés ni repoussés au point de les anéantir et de dissoudre Mon alliance avec eux, car Je suis Hachem leur D." (Bé'houkotaï 26,44)

Nous allons voir ci-dessous un dvar Torah du rav Chakh sur ce verset.

Le midrach Torath Cohanim demande : Après tous les malheurs qui ont frappé notre peuple au cours de notre histoire, ne pourrait-on pas penser que D. nous a dédaignés?

De tous les honneurs dont D. nous a gratifiés,il ne nous reste plus rien, sauf ... la Torah!

Le midrach de répondre :
-> "Je ne les aurai ni dédaignés" = à l'époque de l'empereur romain Vespasien ;
-> "Ni repoussés" = à l'époque des Grecs ('Hanoucca) ;
-> "Ni anéantis" = au temps d'Haman (Pourim) ;
-> "Car Je suis Hachem, leur D." = à la guerre de Gog et Magog.

Le rav Chakh de poursuivre :
En dépit des persécutions que les nations nous infligent, notre existence en tant que peuple de D. est éternelle.
Il nous reste la Torah! Il nous reste tout!

La Torah de D. est éternelle et, par elle, le peuple juif devient éternel.
Par l'étude et la connaissance de la Torah, notre peuple garantit son existence au-delà de tous les temps.

Notre survie et notre salut ne s'opèrent que grâce à la Torah et les Maîtres de chaque génération.
Il en sera de même pour notre avenir, car le verset : "Je suis Hachem ton D." fait allusion à Gog et Magog, l'époque du Machia'h.

Pouvoir de la Torah

+++ Pouvoir de la Torah … A méditer …

-> "Une personne qui étudie assidûment [la Torah] réalise un acte de bonté pour tous les juifs, en leur donnant un mérite protecteur"

[Kovets Igros 'Hazon Ich 1,63]

Le 'Hazon Ich disait également : "La meilleure défense pour tout pays est l'effort fait pour la Torah".

Il expliquait ainsi qu'aussi longtemps que Rabbi Shimon Shkop et Rabbi Baruch Ber Leibowitz étaient en vie, les nazis ne pouvaient pas envahir la Lituanie, car leur intense effort pour la Torah protégé le pays.
Rabbi Shimon Shkop est mort le 22 octobre 1939 ; et Rabbi Baruch Ber Leibowitz le :17 novembre 1939.

-> "[Les personnes non religieuses] ne savent pas que l'étude d'une Tossafot a le pouvoir d'annuler de nombreux mauvais décrets"

[le 'Hazon Ich - paroles entendues par Rabbi Shaul Barzam]

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-> "Plus l’étude de la Torah est répandue, plus on s’évite des temps difficiles, et plus on annule les accusations portées contre Israël."

[le ‘Hafets ‘Haïm – dans son livre : « chem Olam I » – chapitre 22]

+ Le Rav Chakh a dit une fois en plein cours (durant la guerre du golfe), qu’il développait un nouveau raisonnement sur le Rambam capable de détourner un missile.
Dans les faits, un missile a bien été détourné, au même moment, pour tomber dans la mer, à proximité de Tel Aviv.

+ Le Rav Chajkin disait à ses élèves (durant la guerre avec l’Irak) :

-> “Nous faisons la guerre avec nos propres armes : la guémara.
La Torah est l’arme la plus puissante. […]
Aucune force militaire ne peut aussi bien aider que la Torah et la Téchouva.”

-> “Chaque cours de Torah constitue une bombe [contre nos ennemis].”

-> “C’est avec ces armes que nous gagnerons la guerre : les téfilin, c’est plus fort que tous les tanks.”

"Le poids de la gravité de nos actes nous échappe totalement, et ne se mesurent que par la connaissance de D."

[Rambam - Hilkhot Téchouva - chap.3]

"Aucun plaisir de ce monde ne peut égaler l'extase de se plonger dans les profondeurs du Talmud.

Une personne qui a réellement goûté à la joie et à l'extase de l'étude de la Torah, ne peut plus trouver de véritable jouissance parmi les plaisirs de ce monde."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

+ Le mot Bamidbar ...

Le mot "bamidbar" (במדבר) peut se lire en 2 mots : "bam dabeir" (בם דבר - d'eux vous devrez en parler).

La guémara (Yoma 19b) commente les mots : "védibarta bam" par : tu parleras [de Torah] et non pas de paroles vaines, inutiles (dévarim bétélim).

Les lettres du : bam (בם) renvoient à la 1ere lettre :
-> du 1er mot de la Torah écrite (בְּרֵאשִׁית - Béréchit)
-> du 1er mot de la Torah orale (מאימתי - michna Béra'hot).

=> Dans nos discussions, le mot bamidbar vient nous demander de parler de Torah, qui est composée d'une partie écrite et orale, en faisant le vide autour de nous (à l'image d'un désert, vide de toute fioriture).

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"D. parla à Moché dans le désert du Sinaï" (bémidbar Sinaï - Bamidbar 1,1)

Le Sinaï est une partie du désert dans lequel ont résidé les juifs durant leur séjour de 40 ans.
Pourquoi alors la Torah ne dit-elle pas uniquement : "D. parla à Moché à Sinaï"?

Les termes : "bémidbar Sinaï" (dans le désert de Sinaï), ont une valeur numérique de : 378, qui est la même que le mot : "béshalom" (en paix).
Le 'Hida ajoute que la plupart des années, nous lisons cette paracha de Bamidbar le Shabbath précédant Shavouot. Cela est un rappel sur l'importance de chercher à augmenter l'unité et la réalisation de mitsvot envers son prochain, afin de pouvoir mériter de recevoir la Torah.

-> "Israël campa là en face de la montagne" (Yitro 19,2)
Rachi de commenter : "le verbe (camper) est au singulier, à la différence des verbes précédents, pour enseigner que la multitude des enfants d'Israël a campé comme un seul homme, animé d'un seul et même désir".

Selon le Or ha'Haïm = "[les juifs] se sont humblement soumis à la parole de D., car les paroles de la Torah ne demeurent que chez ceux qui se jugent aussi peu importants qu'un désert".

=> Un pré-requis pour recevoir la Torah est le shalom.