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Récompenses pour nos efforts à rester kadoch

+ Récompenses pour nos efforts à rester kadoch :

-> "Digne d'éloges est celui qui ne faute pas, et dont sa semence n'est pas émise en vain.
Ses mots de Torah sont conformes à la vérité, et bien qu'il ne soit pas un Kohen, il lui est compté comme s'il offrait un Korban Ola sur l'Autel.
[...]
Si une personne se fait "paresseuse" en ce qui concerne une faute et ne la réalise pas [il se contrôle], il mérite d'accueillir la présence devine comme un ange."

[Tana déRabbi Eliyahou - chap.10]

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-> D'une manière générale, à chaque fois que l'on triomphe sur son yétser ara, c'est un grand acte.
Nos Sages nous disent : "Toute personne qui règne sur son inclinaison [au mal] et la maîtrise : sa génération toute entière est dépendante de son mérite, comme Moché en son temps, David en son temps, ou Ezra en son temps."
[Shir Hachirim rabba 4,4]

=> Imaginons l'impact que peut avoir le fait de préserver la pureté de son esprit et de son âme, pour tous les juifs ...

Il y a plusieurs années, l'état d'Israël subissait un hiver particulièrement sec, et cela causait de nombreux dégâts.
Au printemps, alors qu'en général, il ne pleut pratiquement jamais, les portes du ciel se sont ouvertes et la terre a été saturée par l'eau.
Le Rav Aharon Leib Steinman a fait la remarque suivante : "Le plus probable est qu'une personne a surmonté une très grande épreuve dans le domaine de la Kédoucha, et par ce mérite il a plu."

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-> "A un moment où une personne se sent envahie par un désir interdit, elle doit se rappeler de l'énorme mérite qu'elle va s'acquérir par le fait de s'auto-contrôler en étant vainqueur sur ce désir."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,12]

-> "Une personne doit aussi savoir que lorsqu'elle sort victorieuse d'une épreuve qui lui fait face, elle sanctifie le nom de D. d'une manière très importante, et que son mérite est extraordinaire et puissant.
Dans ce monde aussi, cette personne méritera de bonnes choses avec le temps, car à chaque fois qu'une personne se prive d'un plaisir de ce monde, afin de faire la volonté de D., elle recevra un plaisir permis qui sera similaire, au cours de sa vie."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,15]

-> "Même si une personne trébuche à de nombreuses reprises [dans ce qui a trait à la Kédoucha] ; néanmoins, si de nombreuses fois, elle a réussi à dominer ses passions et vaincre le fort désir interdit (luxure) qui brûle en elle, alors elle amène un rayonnement de sainteté sur elle-même et dans les mondes supérieurs, d'une façon très élevée.

Cette personne a réussi à ramener dans le côté de la pureté pleins d'étincelles sacrées qui ont été capturées par les forces du mal [le Satan].

On ne peut pas se rendre compte du niveau élevé de sainteté de cette personne qui a retenu sa passion lorsque le désir a brûlé en elle.
A ce moment, cette personne est comme : Yossef haTsadik."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,12]

-> "La souffrance et la douleur qu'une personne va avoir suite au fait qu'elle n'a pas été capable de servir D. comme il le fallait, ou bien car elle a été coupable d'une faute en particulier, est comme un autel d'expiation, et est aussi précieux pour D. que si elle avait accompli une mitsva, car ce que D. désire avant tout, c'est le cœur (ra'hmana liba ba'é)."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,16]

-> "Une personne qui a dominé son yétser ara, à de nombreuses reprises, même si elle a trébuché, à de nombreuses reprises, peut être assurées, qu'au final, elle va pouvoir tout réparer [ses défauts spirituels dans ce domaine] par le biais de la Téchouva, par le mérite des fois dont elle a été victorieuses."

[le Steïpler - Karyana déIgarta - vol.1,13]

=> La punition est énorme, et la récompense est énorme.
D. ne nous donne pas d'épreuve au-delà de nos capacités.
Même s'il y a des victoires et des défaites, notre tâche est de toujours faire de notre mieux ...
Tant que D. nous juge capable de faire face aux épreuves (tant qu'on est vivant), nous nous devons de nous relever, d'être debout, fort et combatif pour le émet.

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-> "Efface ta volonté devant la Sienne, de sorte qu’Il efface la volonté des autres devant la tienne"(Pirké Avot 2,4)
Le Gaon de Vilna explique ce verset en disant que lorsqu'une personne brise une pulsion interdite (luxure), alors son [désir] positif sera réalisé, car D. va réaliser ses désirs.

-> Le Rav Aharon Roth (le Shomer Emounim) dit que lorsqu'une personne fait face à une épreuve dans le domaine de la shemirat énayim (protéger ses yeux de visions interdites) ou similaires, et qu'elle va triompher, cette personne mérite alors un moment qui est propice pour que ses prières soit acceptées par D., et ce dans tous les domaines : à la fois spirituel et matériel.

[propos du rav Roth entendus par Rabbi Yits'hak Zilberstein]

=> Si une personne marche dans la rue, évitant soigneusement de voir ce que les yeux ne doivent pas regarder, si une personne est tentée de se connecter à un site internet interdit, mais se retient de le faire, et bien dans ces cas (et autres similaires), elle doit trouver un coin calme et vider son cœur en prières à D., et ses prières seront répondues.

[Il ne faut pas se mettre dans une situation d'être testé (ex: en passant par une route avec des visions particulièrement impudiques), au contraire, on doit faire le maximum pour éviter tout risque d'atteinte à notre sainteté (sour méra).]

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-> "Je suis Hachem, votre D. ; vous devez donc vous sanctifier et rester saints, parce que je suis saint" (Vayikra 11,44)

Le fait de manger non cacher est une autre faute qui a un grand impact sur la sainteté de l'âme.
Le Maharal ('Houmach Gour Aryé) dit qu'il existe une grande différence entre le fait d'éviter l'immoralité et le fait d'éviter de manger des aliments interdits.
Eviter de manger des aliments interdits : préserve la sainteté de l'âme.
Cependant, lorsqu'une personne est tentée par quelque chose d'immorale, et arrive à se dominer, elle amène de la sainteté supplémentaire à son âme.
Selon le Maharal, cela est dû au fait que le désir pour l'immoralité est beaucoup plus important que celui pour les aliments interdits.

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-> Une michna (Makkot 3,15) rapporte l'interdiction de la Torah de consommer le sang d'un animal, et poursuit en disant :
"Si dans le cas du sang, dont une personne a naturellement du dégoût, on reçoit une récompense, alors en ce qui concerne le vol et l'immoralité, ce dont une personne désire et souhaite ardemment, combien à plus forte raison, le fait de s'en abstenir fait acquérir des mérites pour soi-même, ses enfants et pour ses petits-enfants jusqu'à la fin des générations"

-> "Tout le monde doit savoir que chaque fois qu'il fait face à une épreuve [afin de rester kadoch] et qu'il arrive à la surpasser, sa récompense est au-delà de toute compréhension.
D. va, pour sûr, l'amener à un niveau beaucoup plus haut dans le monde à venir, car il sera un symbole de grandeur parmi son peuple.

Dans ce monde, il va mériter les bénédictions exprimées par le roi David : "Heureux l’homme qui craint D., qui prend grand plaisir à ses commandements! Puissante sera sa postérité sur la terre : la race des justes est bénie!" (Téhilim 112,1-2)
Le Radak commente le terme : "puissante" (guibor) comme signifiant que les autres auront de l'admiration pour lui et sa descendance.

Par le mérite de son self-contrôle, de dominer ses désirs, en l'honneur de D., ses descendants vont illuminer le monde par leur Torah et leur droiture.
Cette personne tirera énormément de plaisir de sa descendance, dans ce monde et dans le monde à venir."

[le 'Hafets 'Haïm - Séfer Nid'hei Israël - chap.23]

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-> On trouve dans les chansons de Shabbath, une phrase de nos Sages (guémara Béra'hot 57b) : mé'en olam aba (מעין עולם הבא), décrivant Shabbath comme ayant une teneur du monde à venir (1/60e du olam aba).

Cette phrase peut se lire : mé'ayin (de l’œil - מעין).
=> Par le fait de faire attention à ce que nos yeux regardent (מעין), on gagne le monde à venir (עולם הבא).

Notre cher yétser ara …

+ Notre cher yétser ara ...

-> "La récompense est fonction des efforts investis"
[Pirké Avot 5,23 - léfoun tsara agra]

-> "[Une mitsva] accomplie dans la douleur vaut mieux que 100 accomplies dans la tranquillité."
[Avot déRabbi Nathan 3,6]

-> "L'existence du yétser ara est bon pour l'homme.
Si le yétser ara n’exerçait pas de contrôle sur une personne, quelle récompense pourrait-on attendre d'avoir réalisé une bonne action [car faire le bien ne serait pas un défi, un choix]?

De nos jours, le yétser ara fait tout pour nous dominer, et si, pour agir selon la volonté de D., on parvient à le vaincre, nous pouvons espérer une grande récompense.
[...]
Lorsqu'une personne maîtrise son yétser ara, elle reçoit 100 fois plus de récompense que lorsque le yétser ara ne cherche pas à l'attirer et à lui faire pression [pour qu'elle faute].
[...]

"D. examina tout ce qu'il avait fait c'était extrêmement bien." (Béréchit 1,31)
Le midrach (Béréchit rabba 9,7) commente les termes : "extrêmement bien " (tov méod), comme faisant référence au yétser ara.
Pourquoi?
Car grâce au yétser ara, il nous est possible de grandir en surmontant les luttes spirituelles qu'il nous présente, et à travers cela, accomplir notre but dans la vie."

[le Séfer 'Hassidim , 155]

=> Les épreuves doivent être vues comme des tremplins nous rapprochant de D., et nous permettant d'accomplir notre objectif dans la vie, en mettant à jour ce qu'on a de mieux, caché au fond de nous-même.

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-> b'h, le dvar Torah : https://todahm.com/2021/04/25/31273

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-> "Chaque jour, le yétser ara d'un homme cherche à le dominer et à le détruire, comme il est écrit : "Le méchant fait le guet pour perdre le juste, il cherche à lui donner la mort." (Téhilim 37,32), et s'il n'y avait pas l'aide de D., l'homme ne serait pas capable de le maîtriser, comme le dit la suite du verset : "D. ne l’abandonne pas entre ses mains ... Tourne ton attente vers D. et garde sa voie, et il t’élèvera" (Téhilim 37,33-34). "

[guémara Soucca 52b]

-> "Une personne qui cherche à se sanctifier, recevra une aide [d'en-Haut]"
[guémara Shaabath 104a]

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-> "Lorsqu'une personne faute de façon non intentionnelle, une ouverture a été créée, qui va lui permettre de fauter même de façon intentionnelle."

[midrach Tan'houma - Vayikra]

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-> "Au début, le yétser ara [pour une faute particulière] est comme le fil d'un tisseur, mais par la suite, lorsqu'une personne répète encore et encore la faute, elle est comme une corde épaisse qui tire un chariot"
[guémara Soucca 52a]

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-> "Son œuvre est parfaite, toutes ses voies sont la justice même" (Dévarim 32,4)
Le Sifri de commenter : "car D. n'a pas créé l'homme pour être mauvais, mais pour être droit."

-> Le roi Salomon a écrit : "D. a fait les hommes pour être droits ; ce sont eux qui ont recours à toutes sortes de roueries" (Kohélet 7,29)

-> "Il (le yétser ara) aspire à t'atteindre, mais toi, sache le dominer!" (Béréchit 4,7)

-> "Vois, je te propose en ce jour, d'un côté, la vie avec le bien, de l'autre, la mort avec le mal. En faisant ce que je te recommande en ce jour : aimer Hachem, ton D., marcher dans ses voies, garder ses préceptes, ses lois et ses décrets, tu vivras, tu grandiras et tu seras béni de D."
[Dévarim 30,15-16]

=> Puisqu'il nous faut choisir entre le bien et le mal, c'est qu'on ne fait pas naturellement le bien, c'est qu'à nos yeux, le mal nous paraît tout aussi bon/vrai que le bien.

On doit reconnaître la grandeur et la vérité de D, en faisant confiance à sa volonté, même si c'est au-delà de notre compréhension et de notre volonté.
Chacune de nos actions devient une preuve de notre attachement à D., car on est prêt à mettre de côté notre naturalité afin d'être conforme à ce que D. attend de nous.

=> D. : on t'aime ; pas seulement en théorie, mais dans notre vécu à chaque instant!!

Protéger ses yeux

+ Protéger ses yeux :

-> "Et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux" (Bamidbar 15,39)

-> "L’œil voit, le cœur désire et le corps les commet"
(Rachi sur ce verset, citant le midrach Tan'houma)

-> "Les yeux ont le pouvoir d’abîmer l'âme plus que toute autre partie du corps.
En effet, toute faute qu'une autre partie du corps commet, est le résultat de ce qui a commencé par les yeux."
['Hafets 'Haïm - Séfer Chémirat haLachone - part.II,chap.30]

-> "Les yeux et le cœur sont les 2 intermédiaires de la faute" [...]
D. a dit : "Si tu Me donnes ton cœur et tes yeux, alors Je saurais que tu es Mien."
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 1,5]

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-> "Une personne ne doit pas se dire : "Je ne fais que penser à quelque chose, et certainement, D. ne va pas compter une pensée comme Il le ferait pour une action!"
Ce n'est pas vrai, car [dans ce cas] la pensée [interdite] est l'action, car c'est une telle pensée qui amène à avoir une émission de semence en vain."
[Noda BiYéhouda - Drachot haTzlach 27,19]

-> On peut citer les paroles de Rabbi Pin'has ben Yaïr (guémara Kétoubot 46a) :
"Une personne ne doit pas avoir de pensées immorales durant la journée, car il s'en suivra de l'impureté spirituelle durant la nuit".

-> Par ailleurs, Rav Ami a dit (guémara Nidda 13b) :
"Une personne qui s'amène à avoir des pensées impropres, on ne lui permettra pas d'entrer dans les "lieux privés" de D. "

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-> Il existe une loi juive qui nous interdit de penser à des paroles de Torah dans un lieu impur, comme par exemple : les toilettes, une salle de bain où il y a des personnes qui s'y déshabillent.
Certains sont même d'avis que c'est une interdiction de la Torah (cf. Nichmat Adam 3,6).

Cependant, si dans un tel endroit, une personne a une pensée interdite qui lui entre dans la tête, il lui est permis d'avoir des pensées de Torah.
En effet, nos Sages ont écrit : "les paroles de Torah sont efficaces pour purifier un cœur du yétser ara.
Et même si c'est normalement interdit dans une salle de bain ou dans un toilette [d'avoir des pensées de Torah], cela sera permis afin d'éviter la faute." (Séfer Chassidim ch.28 - cité dans le Magen Avraham : Ora'h 'Haïm 85,4).

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-> "Les yeux de l'adultère guettent le crépuscule du soir: "Nul ne me verra", dit-il, et il se couvre le visage d'un voile." (Iyov 24,15)

Le midrach nous relate que Reich Lakich commente ce verset en disant que d'ici nous apprenons qu'une personne est dénommée : "coupable d'adultère", simplement par le fait d'avoir utilisée ses yeux afin de regarder avec attention des visions interdites.

Cela est dû au fait que les fautes d'immoralité débute toujours par les yeux.

-> En effet, il est plus facile d'éviter de telles fautes avant d'avoir porter son regard vers des visions interdites, qu'après.
Le Messilat Yécharim (ch.13) dit d'ailleurs :
"Une fois qu'une personne est déjà impliquée dans une faute potentielle, il lui est difficile de vaincre et de contenir le yétser ara.
Ainsi, il est vital que lorsqu'elle est encore assez loin de la faute, elle fasse le maximum pour en rester bien éloignée.
Il sera alors difficile au yétser ara de la rapprocher de lui."

[on parle de choul'han arou'h personnel = sachant qu'une fois que l'on dépasse une limite, un point de non retour, il nous sera très difficile de s'arrêter, de vaincre le yétser ara, on va s'imposer des règles allant au-delà de la loi stricte, afin de nous éviter de fauter dans ce qui est obligatoire selon la Torah.
Lors du don de la Torah, une barrière a été construite aux pieds du mont Sinaï, pour éviter que toute personne n'y monte.
De même, nous devons nous imposer des barrières dans les domaines dans lesquels nous sommes le plus faible afin de se protéger de la faute (b"h) ].

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-> Le midrach (Vayikra rabba 22,12-13) va apporter un autre verset : "Celui qui ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal ... Tes yeux contempleront le roi dans sa beauté" (Yéchayahou 33,15-17).

Le midrach de commenter : "Une personne qui observe une vision interdite, mais qui ne va pas laisser ses yeux en tirer du plaisir, va mériter d'accueillir la présence divine".

-> D'ailleurs, même Bilam était au courant de cela.
Sur le verset : "En y portant ses regards, Bilam vit Israël, dont les tribus s'y déployaient" (Bamidbar 24,2), la guémara (Baba Batra 60a) demande : "Qu'est-ce que Bilam a vu?
Il a vu chaque tribu campant à part sans se mélanger, il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face, de sorte que l’on ne pouvait pas voir chez son voisin."

La guémara de poursuivre : " Bilam a alors dit : "Ils méritent que la présence divine vienne résider parmi eux". "

-> Un autre midrach va dans ce sens (Yalkout Chimoni - Balak 671) en rapportant :
"En Egypte, les juifs servaient les idoles, mais ils n'ont pas été coupables d'immoralité ...
Lorsqu'ils sont descendus en Egypte, chacun est resté modestement dans sa tente ...
Réouven n'a pas porté son regard sur la femme de Shimon, et Shimon n'a pas porté son regard sur la femme de Réouven ...

Et même lorsqu'ils ont été 600 000 dans le désert, ils sont restés modeste et se sont assurés que leurs portes ne se faisaient pas face les unes aux autres.
Lorsque Bilam a vu cela, il a commencé par les louer et a déclaré : "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov!" (Bamidbar 24,5 - ma tovou oalé'ha Yaakov). "

=> La clé afin de préserver la pureté inhérente à l'âme, dont D. nous a doté, réside dans le fait de garder son regard de vision interdite.

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-> "Chaque détail de chacune de nos actions, mots ou pensées, à tout moment, n'est pas perdu.

Combien est grand le pouvoir d'une action [mot ou pensée] ; combien est impressionnant sa grandeur.
Chaque action [mot ou pensée] monte, en fonction de ses détails, afin d'agir dans les mondes célestes, dans le lieu de la lumière spirituelle."

[Rabbi 'Haïm de Volozhine - Néféch ha'Haïm 1,4]

=> Nous avons tous, en nous, une force, une puissance spirituelle phénoménale.
Chaque fois que nous parvenons à contrôler nos yeux et nos pensées, nous affaiblissons la force de l'impureté dans les mondes supérieur et inférieur.
Agir de façon contraire (sans contrôle, limitation sur ses désirs), conduit à donner des forces à l'impureté.

[il n'y a pas de situation neutre, sachons que la définition de ce qui est bien ou mal, n'est pas fonction de notre pensée, de notre ressenti, mais fonction de la Torah, de nos Sages.
Un regard, une pensée interdite ... même si sur le moment, cela nous semble sans conséquence, au-delà d'être un acte contraire à la volonté de D., cela va donner de la puissance aux forces du mal, cela va nous détruire ...

Les yeux sont la porte par laquelle démarrent quasiment toutes nos fautes => b"h, soyons vigilant à s'en servir à bon escient, et à bien la contrôler. ]

L’importance de la Kédoucha …

+ L'importance de la Kédoucha ...

"L'objectif principal de la venue d'une personne, dans ce monde, est de parfaire le domaine de la kédoucha (sainteté)"

['Hazon Ich - Maassé Ich - vol.1]

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-> "Les montées et les descentes spirituelles d'une personne sont principalement dues à la façon dont elle maintient la pureté de son âme en gardant sa brit (par des mots, des actes et des pensées purs).
Ce type de fautes semble doux et agréable sur le moment, mais est amer à la fin.
Ces fautes amènent de la dépression, un manque de satisfaction dans la vie, et vole à la personne toute joie de vivre.

A l'inverse, garder sa brit et la pureté de ses yeux, avoir du zèle pour éviter toute forme d'action interdite et de lecture interdite, amène de la joie et de la force spirituelle, du bonheur de vivre, et les portes de la Torah et de la crainte de D. lui sont ouvertes devant lui."

[Rav Shmouel haLévi Wosner - dans son ouvrage : Shéélot ouTéchouvot Shévet halévi - Vol.4;160]

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-> Le Zohar nous enseigne qu'une personne qui vainc son mauvais penchant dans le domaine de la kédoucha, reçoit un cadeau de D. : la possibilité de prier avec chaleur, d'avoir des prières qui viennent du cœur et le fait de vivre un véritable plaisir spirituel lorsqu'on se tient devant Son Créateur pendant la prière.

Le rav Moché Wolfson poursuit en disant en autre les idées suivantes :
Une prière chaleureuse est un régal de joie et de proximité avec D.
Aucun plaisir terrestre ne peut être comparé à cela.
Mais afin de vivre une telle expérience, il est obligatoire de garder sa brit.

La plus grande récompense du fait de garder sa brit est le cadeau d'avoir une émouna parfaite, complète en D.
En effet, la confusion intellectuelle est souvent le résultat d'une attaque à la kédoucha à notre âme (par les yeux, les oreilles, la bouche, la brit, ...).
Chaque juif est un croyant en D., mais l'impureté apportée va conduire à éloigner dans les profondeurs de son âme cette émouna, dans l'attente d'une téchouva et d'un changement d'attitude permettant à la foi de refaire surface.

Il est écrit : "Qui va monter pour nous au ciel" (Dévarim 30,12 - מִי יַעֲלֶה-לָּנוּ הַשָּׁמַיְמָה).
Le Zohar fait remarquer qu'en hébreu :
- les premières lettres forment le mot : mila (circoncision - מילה);
- les dernières lettres forment le nom de D. (יהוה).

=> Garder sa brit est la 1ere exigence pour grandir spirituellement.

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-> "Si une personne est solide et mène des batailles afin de maîtriser ses désirs, alors elle s’élèvera d'un état d'être humain à celui d'un ange."

[Rabbeinou Bachya - introduction à la paracha Kédochim ]

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-> "Une personne qui vit afin de satisfaire ses désirs, doit investir beaucoup d'efforts afin d'atteindre ses objectifs, alors qu'une personne qui se maîtrise atteint ses objectifs sans trop d'efforts."
[Gaon de Vilna - dans son Even Chéléma 2,10]

La raison est qu'une personne qui contrôle ses désirs, afin de vivre en accord avec la volonté de D., va mériter une aide divine dans toutes ses démarches.
On doit symbolique faire le 1er effort, pour que D. fasse le reste.
Par contre, la personne qui se laisse aller à ses désirs, n'a pas droit à une telle aide.

Dans la méguilat Esther, nous lisons que le roi (hamélech) a retiré sa bague servant de sceau, afin de la donner à Mordé'haï.
D'une manière générale, lorsque l'on voit le terme : "hamélech", cela renvoie à D.
Le Gaon de Vilna (commentaire du Tikkounei Zohar, 70) explique que la bague-sceau fait allusion au signe de la sainte alliance de la circoncision.

Lorsqu'une personne garde son alliance en se maîtrisant, D. lui passe Sa bague, lui donnant, pour ainsi dire, le pouvoir de régner même sur les anges célestes dans le monde à venir.

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-> "Nous avons reçu une tradition, qui a été éprouvée, selon laquelle une personne qui est régulièrement coupable de fautes touchant à la pureté de son âme (par les yeux, la pensée, les oreilles, la bouche, la brit, ...), n'aura pas de succès dans ses initiatives.
Quel que soit le travail qu'elle fait, quelle que soit l'activité qu'elle réalise, cela va échouer.
L'or dans ses mains sera comme du cuivre.
Cette punition est mesure pour mesure."

[Le Séfer haBrit (Part.I, maamar 16,chap.3) citant les mots du Rokéa'h]

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-> "Par le mérite combiné de garder sa brit (de la vue, pensée, écoute, ... à la brit elle-même) et la Torah, une personne mérite la vie et la subsistance.
Et même si son mazal indique le contraire, ces 2 mérites peuvent passer outre son mazal.
[...]
Une personne qui garde attentivement sa brit n'est pas sous l'influence des étoiles et des constellations.
C'est pourquoi, même si elle est née sous un mazal indiquant qu'elle n'aura pas d'enfant et qu'elle sera pauvre, elle peut mériter les 2 : des enfants et la richesse."

[Rav 'Haïm Palagi - Néfech Kol 'Haï]

[ én mazal léIsraël (Tossafot sur la guémara Shabbath 147a)
De la même manière que tu agis contre ta nature matérielle, D. va agir au-delà de la naturalité, du mazal.

On peut citer l'exemple :
- de la mer rouge qui s'est ouverte par le mérite de Yossef haTsadik, modèle du contrôle de la brit par l'homme ;

-> de Yona qui était dans le ventre du poisson.
Yona et ce poisson auraient dû se faire manger par le Léviathan, mais Yona lui a montré le sceau (la brit) d'Avraham Avinou, et le Léviathan a alors fui d'une distance de 2 jours de trajet (Yalkout Chimoni - Séfer Yona 550).

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-> "La Torah est appelée : une "brit" (alliance), comme une allusion au fait que la Torah s'attache seulement à une personne qui préserve la sainteté de sa brit mila.

La brit mila est liée à la mida de : Yéssod (fondation).
Dans le Zohar, cette mida fait référence à : "raza" (le secret).

Cela indique que les secrets de la Torah ne sont révélés, uniquement, qu'à une personne qui garde sa brit."

[Rav Yaakov Abou'hatséra - Séfer Gimzé haMélech - Pérek Tikoun haBrit]

Hachem fait preuve de bonté même envers les réchaïm

+++ Hachem fait preuve de bonté même envers les réchaïm :

"[le Cohen dit à la femme : ] Que D. fasse de toi une malédiction et un serment parmi ton peuple, quand D. fera ..." (Nasso 5,21)

=> Nous devons comprendre pourquoi il a été ordonné au Cohen d'avertir une femme soupçonnée d'adultère : "Que Dieu te rende maudite si tu es coupable."
La Torah ne nous dit-elle pas qu'aucun mal ne vient de D.? (Eikha 3,38)
-> L'explication semble être la suivante :
Parfois, Hachem punit les réchaïm, mais Son nom n'est pas sanctifié par cette punition, par exemple, une punition a été infligée pour le mal, mais personne n'est conscient que la punition Divine a été infligée en raison d'un comportement racha.
Dans d'autres cas, D. punit les réchaïm et Son nom est sanctifié par ce châtiment, c'est-à-dire que les gens se rendent compte que le châtiment a été infligé aux réchaïm à cause de leur méchanceté.
Dans ce cas, les jugements sont en fait une bonté pour les réchaïm, puisque les réchaïm servent à sanctifier le nom d'Hachem. Leur permettre de servir dans ce rôle est une bonté, car cela permet la possibilité que leurs âmes soient ainsi élevées.

C'est également l'allusion faite dans le verset "Israël vit la grande main"(ayad aguédola - Béchala'h 14,31).
Normalement, le terme "grande main" fait allusion à l'Attribut d'amour bienveillant d'Hachem (Tikouné Zohar 55 (89a)).
Si tel est le cas, quel acte d'amour bienveillant a été accompli ici lorsque les égyptiens ont été noyés dans la mer Rouge?
Pour répondre à cette question, le verset explique : "La nation vit D.". Par conséquent, les égyptiens qui étaient punis ont servi de moyen pour sanctifier le nom d'Hachem ; en fait, il s'agissait d'un acte de bonté à leur égard.

C'est le sens profond du verset "Que D. fasse de toi une malédiction et un serment parmi ton peuple". C'était aussi un acte d'amour et de bonté pour la femme, car à travers elle, le nom de Dieu a été sanctifié et le peuple l'a craint. C'est ce que nous dit le verset : Par cette femme, le grand Nom de Dieu sera sanctifié, et ce sera donc un acte de bonté pour elle.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nasso 5,21]

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=> Même le châtiment divin d'un racha est en fin de compte un acte de bonté et de bienveillance Divines à l'égard de son auteur.

L’humilité (selon le rav Kook)

+++ L'humilité (selon le rav Kook) :

+ Humilité et manque d'estime de soi :
L'humilité est sans aucun doute un bon trait de personnalité lorsqu'une personne comprend ce qu'elle est et comment l'incarner et l'intérioriser correctement. Cependant, une mauvaise compréhension de l'humilité peut conduire à la dépression, car les deux sont extérieurement similaires.

Le bonheur/joie et l'orgueil répandent et étendent tous deux les forces spirituelles d'une personne, mais le bonheur accomplit cela d'une bonne manière, alors que l'arrogance le fait d'une mauvaise manière. L'humilité et la tristesse rassemblent et calment les forces spirituelles d'une personne, mais l'humilité le fait de manière positive, tandis que la tristesse le fait de manière négative.

Même si ces traits de caractère font extérieurement la même chose, ils sont fondamentalement éloignés l'un de l'autre. Lorsqu'une personne croit en l'énormité de sa propre valeur et pense que cela la rend digne de grandes choses, mais qu'elle trouve ensuite en elle des défauts ou des imperfections qui semblent contredire cette croyance, elle sera complètement déprimée, bien qu'il n'y ait aucune vérité là-dedans.

L'humilité, en revanche, est due à la reconnaissance que la valeur d'une personne et sa capacité à accomplir ou à recevoir de grandes choses n'ont rien à voir.
Au contraire, toute la grandeur et les bienfaits qui se présentent à une personne sont le résultat de la bonté de D. qui se déverse sur elle.
Par conséquent, même si l'on se sent démuni, on n'est pas du tout triste. On remerciera plutôt D. pour les quelques bonnes choses qu'on reconnaît encore en nous et on sera même stimulé pour acquérir davantage de compétences et de sagesse.
Puisque cette personne voit que même dans son apparente indignité, D. la comble de bonté, elle sera certainement en mesure d'acquérir encore plus de grandeur à l'intérieur et à l'extérieur d'elle-même.
[rav Avraham Kook - Moussar Avikha 3,1]

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+ Le danger d'enseigner l'humilité :
Lorsque nous enseignons aux gens l'idée d'être humbles devant D., mais que nous ne leur expliquons pas le principe de la grandeur Divine, nous endommageons leur âme parce que nous les avons entraînés dans une vie d'esclavage et d'abaissement.
Par conséquent, nous avons l'obligation d'enseigner d'abord aux gens le principe de la grandeur Divine, afin qu'ils comprennent que l'humilité devant D. devrait naturellement donner naissance à la puissance spirituelle. En effet, si tous les domaines du monde ... ne forment qu'une seule grande entité, alors lorsque chaque petit élément se connecte au tout divin, il devient automatiquement puissant.
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 1:870]

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+ Vraie humilité contre fausse humilité :
Je suis à la recherche d'une véritable humilité intérieure. Non seulement elle n'empêchera pas la force de l'âme, la joie spirituelle, le développement de ses talents et l'augmentation de sa lumière, mais elle sera en fait la source et la motivation de ces vertus. "Il est bénéfique d'être humble d'esprit" (Michlé 16,19).
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 6:216]

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+ L'éloge de soi :
Lorsque les tsadikim se louent eux-mêmes, ils sont en fait remplis d'un grand sens de l'humilité.
[rav Avraham Kook - Kévatim Miktav Ya Kocho 2 - Pinkas 5:144]

Naassé véNichma = associer le coeur à l’accomplissement des mitsvot

+ Naassé véNichma = associer le coeur à l'accomplissement des mitsvot :

-> "Le peuple entier répondit ensemble en disant : 'Nous ferons tout ce que D. a dit'." (Yitro 19,8 - lecture de la Torah pour Shavouot).

-> "Le peuple entier répondit d'une seule voix en disant : "Nous ferons toutes les choses que D. a dites" ... Il prit le livre de l'Alliance et le lut aux oreilles du peuple. Ils dirent : 'Tout ce que D. a dit, nous ferons et nous écouterons' " (Michpatim 24,3-7).

=> ces versets ont de quoi nous surprendre. Pourquoi, dans les deux premiers (v.19,8 et v.24,3), le peuple juif répondit-il seulement "naassé" (nous ferons) alors que dans le troisième (v.24,7), il répondit "naassé vénichma" (nous ferons et nous écouterons)?
De plus, la Torah souligne qu'ils répondirent d'abord "ensemble" puis "d'une seule voix", ce qu'ils ne firent pas la troisième fois. Pourquoi?

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-> En déclarant "naassé vénichma", le peuple d'Israël parlait de deux aspects différents de l'observance.
1°/ Le premier aspect est l'accomplissement tangible, physique, du commandement (les mains) que la personne en comprenne les raisons ou non, qu'elle saisisse l'impact de la mitsva qu'elle fait dans le monde supérieur ou pas.
L'acte même du commandement dans le but d'obéir à la volonté de D. correspond à "naassé" (nous ferons). Le peuple juif a accepté d'accomplir tout ce que D. lui ordonnerait sans poser de questions, que le but de la mitsva soit compris ou pas.

2°/ Le deuxième aspect, c'est la pureté et la noble intention (le cœur) investis dans chaque mitsva.
Outre l'acte physique, chaque personne a un niveau différent de compréhension. Plus un homme fait d'efforts pour comprendre le commandement en profondeur et plus ce commandement peut le faire progresser.
Tel est le sens de "vénichma" (nous écouterons). Plus qu'écouter, ce terme laisse entendre qu'on intériorise le sens profond de la mitsva.
En étudiant et en vivant le but de chaque commandement, en s'efforçant d'imprégner son âme de ses buts et effets sublimes, l'homme peut élever le niveau de son observance au plus haut point et, plus encore, s'attacher à D.
[ le Targoum Onkelos et le Targoum Yonathan traduisent le mot "vénichma" par "nekabel", qui semble vouloir dire écouter avec son cœur et pas seulement avec ses oreilles.
Rachi interprète ce mot de la même façon dans Vayéchev 37,27 ]

D'après ce qui précède, il est clair que le peuple juif ne fut capable de déclarer vénichma qu'après la lecture par Moché du "Livre de l'Alliance" (séfer haBrit), c'est-à-dire la Torah.
C'est seulement par l'étude de la Torah qu'il est possible de percevoir les profondeurs du sens de chaque mitsva. En explorant le contenu de la mitsva et en l'intériorisant, l'homme peut élever son observance au plus haut niveau et accomplir la volonté de D. de la façon la plus profonde.

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-> Ce principe nous aide à comprendre pourquoi les Bné Israël ont pu proclamer "naassé" tous ensemble, d'une seule voix mais pas "naassé vénichma".
Naassé représente l'engagement du peuple à accomplir chaque mitsva. Tout le peuple s'est
montré capable de s'engager à accomplir chaque mitsva exactement comme elle avait été ordonnée dans tous ses détails.

Quant à l'aspect "nichma", les niveaux étaient différents à l'intérieur du peuple. L'engagement de chaque personne à "naassé" dépendait de sa préparation spirituelle personnelle.
Certains accomplissent les mitsvot comme une charge nécessaire par peur des conséquences s'ils ne les accomplissent pas.
D'autres accomplissent les mitsvot parce que leur cœur déborde d'amour pour D. qui les a ordonnées. Ils cherchent toutes les occasions d'en accomplir autant que possible, car ils comprennent que c'est la voie royale pour s'attacher à D. envers Qui leur amour devient toujours plus fort.

Il n'était donc pas possible que le peuple juif dise "naassé vénichma" d'une seule voix.
Le "nichma" de chacun était à son propre niveau, avec ses propres notes jouées sur les cordes de son cœur. L'observance des mitsvot de chacun dépendait de son niveau de sagesse en Torah et de sa préparation spirituelle.
Etant donné que le niveau d'engagement de chacun était différent, la déclaration "venichma" de chacun était différente et ne pouvait pas venir "d'une seule voix".

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-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 88a) : "Lorsque le peuple d'Israël déclara naassé venichma, en donnant la réponse naassé avant michma, 600 000 anges de service descendirent du ciel. Chacun attacha deux couronnes sur la tête de chaque membre du peuple, l'une correspondant à naassé et l'autre correspondant à nichma".

Ce passage sous-entend que les Bné Israël furent loués d'avoir déclaré qu'ils s'engageaient à écouter, et pas seulement d'avoir dit naassé avant nichma. Il semble admirable d'avoir fait précéder le naassé avant le nichma mais qu'y avait-il de louable à dire nichma?

D'après ce que nous avons expliqué, il apparaît que la grandeur du "nichma" était que le peuple s'est engagé à un niveau supérieur d'observance.
Chacun prit cet engagement : "Non seulement je vais accomplir toutes les mitsvot, mais je vais m'efforcer de les observer en tant que devoir du cœur aussi, du mieux possible. Je désire me servir des mitsvot comme moyen d'exprimer mon amour pour D."
Le peuple s'est engagé à se pencher sur le sens plus profond de chaque mitsva, ce qui allait lui permettre d'améliorer leur accomplissement.

Nous voyons donc qu'il existe deux aspects de service de D. à cultiver.
Il existe premièrement l'engagement de base d'accomplir entièrement toutes les mitsvot et deuxièmement, à dépasser les exigences minimales et à mieux accomplir les mitsvot afin de nous attacher solidement à D.
Chaque juif, selon sa personnalité, ses dons et ses tendances, peut le faire de la façon qui lui convient le mieux.

Chacun peut atteindre ce niveau en étudiant la Torah pour comprendre chaque mitsva en profondeur avec les capacités intellectuelles et émotionnelles dont D. l'a doté à cette fin. Il méritera ainsi d'accomplir toutes les mitsvot de façon remarquable, de tout son cœur.
[rav David Hofstedter - Darach David - Moadim - Shavouot]

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[il revient à chaque juif de mettre son cœur, de la joie, de la fierté, ... (le nichma) dans l'accomplissement des mitsvot (le naassé).
(on peut éventuellement dire qu'une avodat Hachem (ex: prière) faite sans sentiment, par routine (juste en bougeant extérieurement, mais pas le coeur), est du bon naassé (respectant la halakha), mais il manque véritablement du nichma. )
ex: on peut personnaliser notre service Divin en donnant une vie toute particulière aux mitsvot qui nous parlent davantage personnellement.
En ce sens, dans le train-train de notre vie quotidienne, influencé par l'environnement non-juif et notre yétser ara qui nous endort spirituellement, chaque juif a la possibilité d'avoir un "nichma" unique, sublimant son service Divin. ]

Dans tous les mondes, du plus haut au plus bas, la lumière et la vitalité sont continuellement puisées dans le Créateur béni, à chaque instan, afin de soutenir leur existence. Car si cette lumière et cette vitalité cessaient d'animer les mondes, ne serait-ce qu'un instant, à D. ne plaise, ils cesseraient tous d'exister et seraient comme s'ils n'avaient jamais existé. Comme le dit le Zohar (tikouné Zohar intro 17a) : "Si Tu t'éloignais ne serait-ce qu'un instant, ils cesseraient d'exister".
C'est pourquoi, à tout moment et à chaque instant, la lumière et la vitalité sont puisées, comme nous le mentionnons dans nos prières : "Celui qui renouvelle dans Sa bonté continuellement, jour après jour, l'acte de la Création" (amé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).
Chaque chose qui existe reçoit sa lumière et sa vitalité en fonction de sa taille et de sa capacité à recevoir. Par conséquent, chaque détail de l'existence doit être continuellement soutenu, dans son essence et sa forme, tout comme il a été créé au cours des 6 jours de la Création.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

[en apparence le monde semble tourner en automatique (lois de la nature), mais en réalité tout n'existe à chaque seconde que grâce à Hachem. Nous devons donc le remercier constamment, et éviter la tendance naturelle de tout prendre pour acquis. ]

L’ouverture de la mer Rouge

+ L'ouverture de la mer Rouge (par le rabbi de Berditchev) :

-> Dans tous les mondes, du plus haut au plus bas, la lumière et la vitalité sont continuellement puisées dans le Créateur béni, à chaque instan, afin de soutenir leur existence. Car si cette lumière et cette vitalité cessaient d'animer les mondes, ne serait-ce qu'un instant, à D. ne plaise, ils cesseraient tous d'exister et seraient comme s'ils n'avaient jamais existé. Comme le dit le Zohar (tikouné Zohar intro 17a) : "Si Tu t'éloignais ne serait-ce qu'un instant, ils cesseraient d'exister".
C'est pourquoi, à tout moment et à chaque instant, la lumière et la vitalité sont puisées, comme nous le mentionnons dans nos prières : "Celui qui renouvelle dans Sa bonté continuellement, jour après jour, l'acte de la Création" (amé'hadech bétouvo bé'hol yom tamid maassé béréchit).
Chaque chose qui existe reçoit sa lumière et sa vitalité en fonction de sa taille et de sa capacité à recevoir. Par conséquent, chaque détail de l'existence doit être continuellement soutenu, dans son essence et sa forme, tout comme il a été créé au cours des 6 jours de la Création.

Nous allons maintenant expliquer le miracle de la division de la mer Rouge. Lorsque la mer Rouge s'est fendue, elle s'est transformée en terre ferme (voir Téhilim 66,6), car la lumière et la vitalité nécessaires à son maintien à l'état liquide lui ont été retirées. À ce moment-là, sa lumière et sa vitalité sont sorties de ce monde. Par conséquent, son essence même en tant que substance fluide a cessé d'exister.
En conséquence, la mer se fendit et se fragmenta, car elle était privée de sa lumière et de sa vitalité.
[la mer se divisa en 12 chemins, un pour chaque tribu (Pirké déRabbi Eliézer 42 ; Tan'houma Béchala'h 10). ]

C'est pourquoi le miracle de la division de la mer Rouge est le plus grand de tous les miracles. Car en plus de constituer un changement de nature dans ce monde inférieur, quelque chose d'entièrement nouveau et de merveilleux, qui ne s'était jamais produit depuis la création de tous les mondes, s'est produit. Il y eut un renversement de l'ordre de descente de tous les mondes qui avait été établi dans la nature depuis l'époque de la création.
Car, comme on le sait, chaque monde a une dimension de mer et de terre ferme. De même que dans le monde inférieur, la mer physique s'est transformée en terre ferme, de même dans tous les mondes spirituels supérieurs, la dimension correspondante de la mer s'est transformée en terre ferme. Tout cela s'est produit parce que leur lumière et leur vitalité se sont élevées aux niveaux les plus élevés.

[bien que le texte n'explique pas ce que signifie "transformer la mer en terre ferme" dans un sens spirituel, l'implication est que les niveaux qui sont normalement cachés ("mer") sont devenus révélés ("terre ferme"), similaire à la façon dont les commentaires (voir Mochné Torah Méla'him 12,5) interprètent le verset : "car la terre sera remplie de la connaissance de D. comme l'eau recouvre le fond de la mer" (Yéchayahou 11,9).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

"Lorsque le serpent est tombé sur 'Hava, il l'a souillée de son impureté.
Les Bné Israël ont été purifiés de cette impureté lorsqu'ils se sont tenus au mont Sinaï.
Les non-juifs, qui ne se sont pas tenus au mont Sinaï, n'en ont jamais été purifiés".
[guémara Shabbath 146a]