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Ce qui nous manque sans le Temple : la prophétie & la joie

+ Ce qui nous manque sans le Temple ...

2°/ La Prophétie :

La prophétie, moyen de communication clair par lequel D. communiqua avec l’Homme, résida pendant 1 000 ans au sein du peuple juif, à partir de la sortie d’Egypte (1313 avant l'ère goy) et jusqu’à quarante ans après la construction du Second Temple (313 avant l'ère goy).

Pendant la période du 1er Temple, la prophétie était très habituelle et environ un million d’hommes et de femmes prophétisèrent.

Après la destruction du 1er Temple, et la dissimulation permanente de l’Arche, il devint très difficile de prophétiser et l’ère de la prophétie s’acheva lorsque les derniers prophètes moururent tous en un seul mois.

Comme il est écrit dans la guémara (Yoma 9b) : "Avec la mort des deniers prophètes : 'Hagaï, Ze'haria et Mala'hi, l’inspiration divine quitta le peuple juif."

=> A partir de ce moment, les lignes de communication avec D. ne sont plus ouvertes de la même manière.

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3°/ La joie :

L’expérience ultime de la joie humaine pouvait être vécue dans le Temple pendant Souccot quand les Sages chantaient et dansaient avec des torches allumées pour accompagner la musique jouée par les Lévi'im.

Comme il est écrit dans la michna (Soucca 5,1) : "Tout celui qui n’a pas été témoin de Sim'ha Bet Hachoéva [la fête des libations d’eau] n’a jamais vu de vraie joie de sa vie."

=> Une telle joie pure n’existe plus.
Pour nous rappeler cela, les juifs ont adopté la coutume de réduire leur joie dans des événements joyeux.
Par exemple, à la fin d’un mariage, le fiancé casse un verre pour commémorer le fait que nous n’avons plus le Temple.

"A partir du moment où le Temple a été détruit, le Machia'h est né."

[Midrach Abba Gorio ]

=> Des graines de la destruction poussera la rédemption ...

Il n’y a pas de prière inutile, vaine …

+ Il n'y a pas de prière inutile, vaine ...

-> "Une prière sincère qui reste sans réponse, cela n'existe pas.
Toute requête, venant du fond du cœur, adressée à D. est exaucée.
Cela ne peut être autrement.

Si elle n'est pas exaucée aujourd'hui, elle le sera demain.
Si ce n'est pas demain, ce sera dans un mois.
Et si ce n'est pas dans un mois, ce sera peut-être dans une année, ou dans 10 ou dans 100 ans ou plus.

Si vos prières ne sont pas exaucées de votre vivant, elles le seront pour vos enfants ou les leurs.

Nous ne pouvons pas dire de manière certaine à quel moment une prière sera exaucée, mais soyez certains que toute prière sera exaucée d'une manière ou d'une autre, à un moment donné."

[le Steipler]

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-> Le Rav Chimchon Pinkous de dire :
"Bien que chaque prière suscite une réponse correspondante du Ciel, seul D. perçoit une situation dans toute sa complexité.
On n'est pas toujours en mesure de comprendre la logique ou la justice dans Sa réponse.
[...]

Par exemple, un être cher peut avoir un grave accident, D. préserve.
Personne dans la famille n'est au courant de cet accident alors que l'ambulance se précipite vers le blessé.
Personne n'est là pour prier tandis que la victime s'accroche au moindre souffle de vie

Dans un tel cas, D. "retire" une prière sincère qu'un membre de la famille a prononcée plusieurs années auparavant (une prière qui resta sans réponse à cette époque), et confère son mérite à la situation présente.
Cette prière, gardée en réserve si longtemps, peut à présent devenir le salut du blessé."

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-> Il faut avoir en tête que : Chaque fois qu'un domaine de la vie se déroule tranquillement sans heurts, ni drames, c'est que nous voyons la réponse à nos prières.

Il est écrit : "Louez Hachem, toutes les nations ; louez-le, tous les peuples! Car Sa bonté nous a submergé et la vérité d'Hachem est éternelle." (Téhilim 117,1-2)
Le Bné Issakhar de commenter :
"Pourquoi les nations devraient-elles louer D. pour Sa bonté envers nous? Comment sont-elles seulement au courant des faveurs que D. accorde à Son peuple?

Le fait est que les autres peuples du monde sont en réalité bien plus conscients que nous des bontés que D. a envers nous parce qu'ils sont au courant des complots qui se trament contre nous et que nous, nous ignorons complètement."

[D. agissant comme un maguen, un bouclier, qui empêche le malheur de conspirations funestes de seulement nous approcher.]

[Yitro était un très proche conseiller de Pharaon pendant l'esclavage des hébreux.
C'est ainsi que parmi tout le peuple juif, c'était lui qui a été le mieux à même d'apprécier les bontés de D., car il a vu tout ce que projeté de faire Pharaon au peuple juif, et que grâce à D., il n'a pas pu faire ...]

+ "Rabbi 'Helbo a dit au nom de Rav Houna : le D. d'Avraham vient en aide à tout celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières.
A sa mort, on dit : Quel homme pieux! Il était un véritable disciple du patriarche Avraham."

[guémara Béra'hot 6b]

Le rav Aryé Lévine demande : "Pourquoi les Sages du Talmud ont-ils attaché une telle importance à cette question (le fait d'avoir un endroit fixe pour prier) au point de dire : "le D. d'Avraham vient à son aide" ?
Ne peut-on pas tout aussi bien prier dans un coin, dans une pièce quelconque?

Rabbi 'helbo et Rav Houna en disant : "celui qui décide d'un endroit fixe pour y faire ses prières" = il ne s'agit pas seulement d'avoir une place bien déterminée à la synagogue, mais aussi d'avoir une place bien nette dans le cœur, c'est-à-dire d'obtenir que le cerveau et le cœur se concentrent sur les paroles que la bouche prononce. "

Ce qui nous manque sans le Temple : la présence divine

+ Ce qui nous manque sans le Temple ...

1°/ La présence divine :

-> "Quand ils brûlèrent [le Temple], D. dit : "Je n’ai plus d’endroit où résider sur la terre.
Ce n’est plus la mienne. D’ailleurs, je vais y ôter ma Présence."
(Yalkout Chimoni - Ei'ha 996)

-> "La destruction du Temple constitue la destruction du monde parce qu’il n’y a même plus un coin pur et sain où la Présence divine puisse résider."
(Rav Shlomo Wolbe - Alé Chour)

-> Le Rav Shraga Simmons nous enseigne : "Le Temple était l’endroit où chaque juif, peu importe sa situation, pouvait rencontrer D.
D., ne voulait pas être loin, Il voulait être proche de Son peuple et Il voulait partager avec lui sa bonté.
[...]
Il est écrit : "Ils feront pour moi un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux" (Chemot 25,8).
Les commentaires soulignent que le verset ne dit pas : "Je résiderai à l’intérieur de lui" mais "parmi eux".
Que signifie cette construction inhabituelle?

Le Temple était une réalité spirituelle tellement forte qu’elle inspirait la Présence divine pour qu’elle réside dans chaque juif."

Sans le Temple, nous perdons la conscience que D. s’intéresse au monde, une vraie distanciation a lieu ...

"Souvenez-vous ... ce sur quoi vous pleurez aujourd'hui, vous en rirez demain."

[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Le rav Pam a dit : "Il ne faut jamais se laisser abattre lorsqu'une opportunité ne se concrétise pas, car on ne sait jamais ce qu'il y a devant soi.

Il existe une grande différence entre se concentrer sur le moment présent et se concentrer sur la vision d'ensemble en se fiant à D. avec la conviction que "Gam zou létova". "

"Bilam se leva le matin ; il dit aux princes de Balak : "Allez [retournez] dans votre pays!" (Balak 22,13)

Pourquoi s'est-il empressé de les renvoyer chez eux, dès le matin?

Le Or ha'Hayim explique que Bilam était tellement mauvais et cupide, qu'il s'est dépêché de congédier les émissaires de Balak tôt le matin, avant le moment du petit déjeuner.
Il craignait qu'ils ne restent en ville, et de devoir ainsi leur offrir un repas.

"La parure de la sagesse, c'est la modestie."

[Dérekh Erets Zouta 5]

"Que nos yeux et notre cœur soient toujours là-bas (au mont Sinaï)"

[Ramban]

Le rav Akiva Tatz de commenter :
"Le peuple juif a été doté d'un destin au mont Sinaï : la révélation est claire.
Mais l'épreuve apparaît après le Sinaï, quand la révélation s'estompe : y serons-nous fidèles alors?

Sinaï était émet, révélation.
Et dans cette révélation, la 1ere mitsva de la Torah fut transmise au peuple juif : la mitsva de émouna : "Je suis Hachem" = et votre obligation est de M'être fidèles pour toujours.

Le émet est le début, la émouna le travail qui suit."

Pleurer le Temple, pour le faire vivre …

+ Pleurer le Temple, pour le faire vivre ... (par le rav Arié Lévin)

Le mois d'Av est rempli de tristesse et de deuil jusqu'au 9, jour où l'on jeûne pour rappeler la destruction du Temple.

Un jour de ce mois, Reb Aryé s'est rendu sur la tombe de sa femme, puis, encore très ému, il s'est dirigé vers le Kotel Maaravi, et a dit :

"Combien un homme peut-il pleurer la perte d'un être cher, de l'épouse, de la mère, d'un enfant de sa chair et de son sang?
Quand la mort arrive, on ne peut arrêter les larmes, et elles continuent encore pendant un certain temps.

Mais 1 ou 2 ans plus tard, on n'a plus la force de pleurer,car la source des larmes est tarie.
C'est dans l'ordre des choses.
Le défunt nous a quitté, et nous continuons à vivre, car "il est dans la nature des choses que les morts soient oubliés."

Voyez maintenant cette chose extraordinaire : le Temple a été détruit, il y a 2 000 ans, c'était une construction de pierre que nous n'avons jamais connue dans sa splendeur, et pourtant les juifs continuent à en porter le deuil, à pleurer d'année en année pendant des siècles, partout dans le monde.
Les larmes ne cessent pas, elles continuent à couler ...

Ne vous étonnez pas : nous apprenons ainsi que le Temple n'est pas mort.
Un mort, aussi important et respecté soit-il, aussi proche et aimé qu'il soit, est pleuré un certain temps, et puis c'est fini.
Il est mort, il a disparu. D. l'a rappelé à lui.

Mais dans le cas présent, si nous avons la force de pleurer, s'il nous reste des larmes : c'est le signe que le Temple n'est pas mort, qu'il vit, qu'il y a de l'espoir."