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+ "Car j'ai fait asseoir (ochavti) les enfants d'Israël dans les Souccot." (Emor 23,43)

Nos Sages demandent : De quelle sorte de Souccot s'agit-il?
Rabbi Eliézer a enseigné : "C'étaient les nuées de Gloire." (guémara Soucca 11b)

Le 'Hida fait remarquer : Dans ces conditions, pourquoi n'est-il pas écrit : "J'ai conduit les enfants d'Israël", plutôt que : "Je les ai fait asseoir" ?

Nos Sages rapportent que les Hébreux étaient véritablement assis entre les nuées de Gloire, à l'instar d'un homme installé sur un bateau qui le mène à destination pendant qu'il vaque normalement à ses occupations.

De la même manière, nos ancêtres étaient installés dans leur maison pendant que les nuées de Gloire les transportaient.

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+ Supplément :
Concernant le verset : "Et la nuée de D. était sur eux le jour quand ils partaient du camp." (Bamidbar - Béa'aloté'ha 10,34), Rachi nous enseigne que la nuée :
"... aplatissait ce qui était haut, surélevait ce qui était bas et tuait les serpents et les scorpions."

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin

"De tous les fruits des arbres du jardin (d'Eden) tu peux manger, mais de l'arbre de la Connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras pas."  (Béréchit 2,16-17)

Le Maharal de Prague s'interroge : "Comment est-ce possible que l'homme ait pu acquérir la capacité inestimable de faire la distinction entre le bien et le mal comme prix de sa transgression du commandement de D.?

Le Maharal explique qu'avant d'avoir désobéi à D., l'homme pouvait éviter le mal, non pas parce qu'il le connaissait intellectuellement, mais parce qu'il éprouvait instinctivement de la répulsion pour le mal, tout comme ces animaux qui s'abstiennent instinctivement de manger des plantes vénéneuses.

Agir par instinct est bien plus efficace qu'analyser les choses de manière intellectuelle.

L'homme n'a rien gagné en désobéissant à D., il a, au contraire, perdu une compétence précieuse.

==> Parfois, nous pensons que transgresser un commandement Divin peut nous être bénéfique.

Ce n'est qu'une illusion.

Ce qui nous paraît être un gain est en réalité une perte.

"Voyez, je mets devant vous en ce jour une bénédiction et une malédiction ... La bénédiction si vous obéissez ... et la malédiction si vous désobéissez."   (Dévarim - Réé -   11,26-28)

Le texte de Dévarim est consacré pour l'essentiel à la réprimande que Moché a adressé aux juifs.

En quoi ces versets constituent-ils une remontrance?

Le Rabbi de Lelov expliquait qu'afin d'inculquer une bonne conduite à ses enfants, il peut être nécessaire d'avoir recours au système de récompense et de punition car l'enfant ne peut percevoir les valeurs respectives des notions de bien et de mal.

Un adulte doit comprendre que privilégier le bien au détriment du mal ne doit pas dépendre d'un rétribution ou d'un châtiment extérieurs.

Voilà précisément en quoi consiste la réprimande de Moché.

"Pendant 40 ans, je vous ai enseigné l'essence du bien et du mal et je dois encore avoir recours au système de récompense et de punition.

N'avez-vous pas honte d'en être resté au stade où cette motivation puérile est un moteur?"

=> Nous avons atteint la maturité lorsque nous n'avons plus besoin d'une récompense ou d'une punition extérieures pour nous comporter avec droiture.

Enseigner la Torah dans ce monde permettra même d’enseigner la Torah dans le monde à Venir.
[guémara Sanhédrin 92a ]

Machia’h & retour de la prophétie dans le peuple juif

+ Machia'h & retour de la prophétie dans le peuple juif :

-> Le machia'h sera un prophète, qui sera le second seulement par ses capacités prophétiques après Moché Rabbénou. [Rambam - Michné Torah - Téchouva 9,2 ]
Cependant, avant son arrivée, il sera annoncé par Eliyahou, qui sera lui-même prophète. Ceci, disent les prophètes, est la preuve qu'avant l'arrivée effective du machia'h, la prophétie reviendra au peuple juif.
Comme le dit le dernier prophète Mala'hi dans sa prophétie finale : "Voici que je vous envoie Eliyahou HaNavi avant la venue du jour grand et redoutable d'Hachem" (Mala'hi 3,23).
Cela est nécessaire car le machia'h sera un roi, et un roi ne peut être oint que par un prophète.

Le rétablissement de la prophétie est un prélude très important à l'arrivée du machia'h. Ainsi, lorsque nous parlons de la venue du machia'h (biat hamachia'h), cela fait référence au moment où le machia'h reçoit cet esprit de prophétie et accomplit sa mission. [Arba Méot Shékel Kessef]

Le prophète Yoël va jusqu'à dire que la prophétie ne sera pas seulement donnée aux dirigeants ou aux grands hommes et femmes de notre peuple, mais qu'elle deviendra un phénomène généralisé.
Il écrit : "Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair, et vos fils et vos filles prophétiseront ; vos anciens auront des songes prophétiques, et vos jeunes gens auront des visions" (Yoel 3,1).
Il s'agit d'une référence au fait que tout le peuple juif est doté de capacités prophétiques : hommes, femmes et même enfants.
D'autres soutiennent qu'en réalité, toute l'humanité parviendra à cette claire reconnaissance de D., mais que seuls les juifs atteindront la capacité prophétique dont parle le prophète.

Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam 12) nous rappelle que l'ensemble du peuple juif a déjà été prophète dans l'histoire juive. Lorsque nous nous sommes tous retrouvés au mont Sinaï, chaque homme, chaque femme et chaque enfant a reçu le pouvoir de prophétie afin de recevoir la Torah directement d'Hachem.
Cela s'est produit lorsque D. nous a donné les deux premiers des 10 Commandements. Cette expérience a été si intense que le peuple n'a pu entendre que les deux premiers et a supplié Moché d'agir comme prophète pour recevoir le reste de la Torah en leur nom.

Lorsque le machia'h viendra, nous pourrons à nouveau étudier la Torah directement d'Hachem et devenir des prophètes à part entière.
Pour être dignes de cette future prophétie, poursuit le 'Hafets 'Haïm, nous devons accepter la Torah, l'étudier avant son arrivée et accepter les mitsvot, ce qui signifie les accomplir au mieux de nos capacités.
Plus nous investirons notre vie dans la Torah et les mitsvot, plus nous pourrons profiter de l'incroyable révélation lorsque le machia'h apparaîtra enfin.

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+ Pouvoirs prophétiques d'un enfant et d'un adulte :

-> Pourquoi le prophète Yoel qualifie-t-il les visions des enfants de "prophéties" et celles des aînés de simples "songes/rêves" ?
Habituellement, le pouvoir de prophétie n'était atteint que par des hommes et des femmes de valeur qui faisaient beaucoup d'efforts pour développer leurs pouvoirs prophétiques. Bien que la prophétie soit un don accordé par Hachem, tout comme l'intellect peut se développer par le travail acharné et le labeur mental, de même, dit le Rambam, une personne peut développer ses pouvoirs prophétiques par l'étude de la Torah, les activités spirituelles et les prières.
De ce fait, les enfants et les masses n'étaient pas en mesure d'acquérir une quelconque forme de pouvoir prophétique, car leur capacité à atteindre les sommets des visions spirituelles ne leur était pas accessible en raison de leur jeune âge ou de l'absence d'autres responsabilités.

Cependant, à l'époque du machia'h, l'esprit d'Hachem, dit Yoel, imprégnera tous les êtres humains, quel que soit leur âge ou leur statut social.
Selon les Malbim, puisque les jeunes enfants naîtront à une époque où la présence divine sera si palpable, ils atteindront le plus haut niveau de prophétie (la névoua).
Les anciens, en revanche, ayant mûri à une époque non prophétique, bien antérieure à la Rédemption (guéoula), leur niveau de prophétie n’atteindra pas celui des jeunes enfants et restera au niveau des 'halomot (des rêves, songes).
Entre les rêves et la prophétie complète se trouve un niveau appelé 'hezyonot (des visions). Ce niveau sera atteint par les jeunes qui naîtront avant la Rédemption, mais qui atteindront l’âge adulte à l’ère messianique.

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+ Le retour des Juifs en Israël et le retour de la prophétie : quel est le lien?

-> Comme nous l’avons déjà vu, le rétablissement de la prophétie est un élément essentiel du déroulement de la venue du machia'h. Cependant, quelques conditions doivent être remplies pour que la prophétie puisse être pleinement réintroduite auprès du peuple juif.

1°/ Premièrement, la prophétie ne peut avoir lieu qu’en Terre d’Israël et dans aucun autre pays.

L’histoire nous a montré qu’il existe des exceptions à cette règle. Par exemple, le prophète Yona reçut l’ordre de quitter Israël et de se rendre au nord-est, à Ninive, pour prophétiser. Sa mission était d’avertir le peuple du malheur imminent qui attendait leur ville s’il ne se repentait pas de ses mauvaises voies devant Hachem.
Ninive était hors d’Israël et Yona était un prophète. Pourtant, il était nécessaire que Yona transmette sa prophétie à cette ville non juive, même si elle était hors d’Israël.
Malgré cela, la prophétie qu'il devait donner au peuple de Ninive fut reçue par Yona alors qu'il était encore en Terre d'Israël, car la Terre elle-même est hautement propice à recevoir la prophétie d'Hachem.

2°/ Une autre condition nécessaire au retour de la prophétie est que la majorité du peuple juif réside en terre d'Israël pour que le prophète reçoive sa prophétie. Ceci est basé sur le verset de la Torah : "Hachem ton Seigneur suscitera un prophète au milieu de toi" (Choftim 18,15).
Israël n'est considéré comme "au milieu de toi" que lorsque la majorité du peuple juif y réside. Cela signifie que de tout le peuple juif du monde entier, idéalement la totalité ou au moins cinquante pour cent d'entre eux, doit vivre en Terre d'Israël.
En ayant la plupart des juifs du monde vivant en Israël, l'énergie spirituelle propice à la prophétie est suffisamment concentrée pour permettre à la puissance de la prophétie d'exister en Israël.
Cela signifie que le prophète n'a pas simplement reçu la prophétie quand il le voulait. La prophétie lui est venue lorsqu'il a pu canaliser la puissance des nombreux juifs résidant en Terre sainte d'Israël.
Le prophète a alors reçu la prophétie grâce au peuple qui l'entourait en Israël, et non en dépit d'eux.

Le respect des lois noa’hiques

+ Le respect des lois noa'hiques :

Quiconque accepte l'accomplissement des 7 mitsvot noa'hiques et les observe scrupuleusement est considéré comme l'un des "pieux parmi les non juifs" et méritera une part du monde à Venir.

Cela ne s'applique que s'il les accepte et les réalise, car Hachem les a ordonnées dans la Torah et nous a informés par l'intermédiaire de Moché que les descendants de Noa'h avaient reçu l'ordre de les accomplir auparavant.

Cependant, s'il les réalise par conviction intellectuelle, il n'est pas un résident étranger, ni un « pieux parmi les non juifs", mais un "sage parmi leurs sages."
[Rambam - Michné Torah - Méla'him 8,11]

Libre arbitre

+ Libre arbitre :

-> Hachem a mis une limite à l'existence du bien et du mal. Il a décrété dès le début que tout cela prendrait fin, et qu'à ce moment-là l'unité de D. sera révélée, et que le bien du monde sera réparé pour l'éternité.
Ainsi, chaque jour qui passe rapproche le monde de la perfection, et Hachem fait constamment en sorte que les choses se produisent, de diverses manières, selon Son profond conseil, afin d'amener le monde à cette perfection.
[Ram'hal - Daat Tévounot - sect.48]

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-> Chaque personne est libre : si elle veut s'engager dans la voie du bien et être un individu juste (tsadik), elle a la liberté de le faire ... Personne ne l'empêche de faire le bien ou le mal ...
Le Créateur n'impose pas à une personne d'être bonne ou mauvaise ... En effet, le Créateur ne force pas les gens et ne leur ordonne pas de faire le bien ou le mal. Au contraire, tout [choix] leur est donné.
[Rambam - Hilkhot Téchouva - chap.5 ]

-> Selon le rav Yaakov Filber (Ayélét Hacha'har) :
Même si le fait de suivre les décrets d'Hachem et d'observer ses lois sont des questions soumises au libre arbitre, à propos desquelles on dit qu'elles ne sont pas sous le contrôle de D., cela n'est vrai qu'au niveau individuel. En d'autres termes, la Providence divine n'intervient pas pour forcer une personne à agir d'une certaine manière.
En revanche, lorsqu'il s'agit de la collectivité, le libre arbitre est limité et le plan divin s'impose. Et puisque la rédemption (guéoula) est l'état d'être juif idéal, qui ne peut se produire que lorsque le peuple d'Israël habite sur sa terre et vit sa vie selon la Torah, le plan divin de rédemption ne peut pas être retardé à cause des mauvais choix d'Israël.
Par conséquent, si Israël ne s'est pas encore repenti au moment où la fin des temps arrive, la loi de la rédemption d'Israël aura la priorité sur la loi du libre arbitre. Hachem forcera alors les juifs à suivre Ses voies, comme il est dit : "Je vous ferai suivre Mes décrets, observer Mes lois et les accomplir" (Yéchayahou 36,27).
Cela explique les paroles du Rambam (Hilkhot Téchouva 7,5) : "La Torah a déjà promis qu'Israël finirait par se repentir, à la fin de son exil".

Si les juifs étaient dépourvus du rouleau de la Torah, ils ne seraient absolument pas différents des nations du monde
[Sifra]

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-> "Vous devez savoir qu'il s'agit de la véritable Torah d'Hachem, qui nous a été donnée par [Moché Rabbénou], le maître de [tous] les prophètes, aussi bien les premiers que les derniers.
Avec cette Torah, le Créateur nous a séparés du reste du monde."
[Rambam - Iguéret Téman]

-> "Notre nation n'est une nation qu'en vertu de sa Torah"
[rav Saadia Gaon - Emounot VéDéot 43,7 ]

Hachem nous a amenés là où nous sommes aujourd'hui, une situation dans laquelle on peut reconnaître [les débuts de] notre renaissance nationale et le retour de nos captifs sur notre Terre sainte, [tout cela] sous les yeux de l'ensemble d'Israël, ainsi que sous les yeux de nombreuses nations.
[Et puisqu'Il n'a pas fait tout cela pour rien], notre mouvement sortira finalement avec une couronne éternelle et glorieuse, sur laquelle brillera la lumière d'Hachem, et le salut viendra de Sion à Israël, par l'intermédiaire de ses fils/constructeurs, qui se rassembleront et viendront à elle.
Ces choses vraies et justes, issues d'une quête de sainteté et qui sont les paroles fidèles d'Hachem, doivent pénétrer tous les cœurs [juifs], afin de hisser le drapeau d'Israël en pleine gloire et splendeur sur la terre sainte, avec toute la force de son salut.
[rav Avraham Kook - 'Hazon haGuéoula - p.242]

Terre d’Israël & monde à Venir

+ Terre d'Israël & monde à Venir :

-> Rabbi Yo'hanan (guémara Pessa'him 113a) enseigne : "Il y a trois groupes de personnes qui héritent du monde à Venir (olam haba) : "Celui qui habite en terre d'Israël, celui qui élève ses enfants dans l'étude de la Torah et celui qui récite la Havdala autour d'une coupe de vin à la fin du Shabbath".

Le Ben Ich 'Haï (dans son Ben Yéhoyada) demande ce qui, dans ces trois choses, garantit une si grande récompense.

Nos Sages (guémara Béra'hot 5a) nous enseignent que trois choses s'acquièrent par la souffrance : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
Le Ben Ich 'Haï explique puisqu'à la fois la terre d'Israël et le monde à Venir s'acquièrent par le biais de souffrances, alors celui qui réside en terre d'Israël n'aurait pas besoin de souffrir pour acquérir son monde à Venir.
La souffrance nécessaire pour acquérir le monde à Venir a déjà été vécue en vivant en terre d'Israël. On peut donc comprendre que celui qui vit en terre d'Israël mérite une part du monde à Venir.

Élever ses enfants dans l'étude de la Torah et faire la Havdala avec du vin ont également un lien particulier avec le monde à Venir.
Nos Sages enseignent qu'un fils est la continuation de son père (dans les termes des Chazal, un fils est le "pied" de son père). Toute mitsva accomplie par le fils est considérée comme un mérite pour le père.
Il est évident qu'élever ses enfants dans les voies de la Torah est un investissement qui garantit le monde à Venir.

En ce qui concerne la Havdala, étant donné que le Shabbath est "un goût du monde à Venir" (méen olam haba), celui qui fait preuve de respect pour le Shabbath méritera Olam Haba.

Le Ben Ich 'Haï poursuit en soulignant que le mot אתה (ata) est un acronyme pour ces trois choses.
Le "א" renvoie à "érets Israël", le "tav" à "Torah" et le "hé" à "Havdala".
Le roi David faisait allusion à cela lorsqu'il a dit : "Même lorsque je marcherai dans la vallée de la mort, je ne craindrai pas le mal, car Tu [Atta] es avec moi" (gan ki élé'h bégué tsalmavét lo ira ra ki ata imadi).
Le roi David dit que même dans les moments les plus difficiles et les plus éprouvants, il n'a jamais eu peur parce qu'il s'est appuyé sur le mérite de ces trois choses, auquel le mot "ata" fait allusion.