Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Il n'y a aucun bonheur que l'on peut retirer de la matière : celui-ci ne peut que se retrouver dans la spiritualité.

Quiconque a une vie spirituelle intense est véritablement heureux et il n'existe pas d'autre forme de bonheur dans l'existence."

[Rav Dessler - Mikhtav MéEliyahou - dans une lettre à son fils]

Le Rav Chakh, à qui un très grand donateur demandait qui des 2 aurait le plus grand monde futur, répondit qu'il n'en savait rien mais qu'une chose était sûre, c'est que des 2, il avait certainement eu le plus de plaisir, dans ce monde-ci, par le biais de l'étude de la Torah ...

A la recherche de la vérité …

"Si on te prouve que tu as raison, tu gagnes peu.
Si on te prouve que tu as tort, tu gagnes beaucoup car tu apprends la vérité."

[Séfer 'Hassidim - Rabbi Yéhouda ha'Hassid]

La guémara Baba Métsia (84a) nous rapporte l'histoire de 2 géants : Rabbi Yo'hanan et de son compagnon d'étude Rech Lakich.
Ils étudiaient ensemble depuis de longues années quand Rech Lakich tomba malade et mourut.
Rabbi Yo'hanan fut complètement effondré par cette disparition et ses étudiants essayèrent de le consoler en lui disant : "N'ayez crainte Rabbi, nous allons vous amener un nouveau compagnon d'étude, l'homme le plus brillant de toute la ville."

Une semaine plus tard, on vit Rabbi Yo'hanan marcher dans la rue l'air accablé.
Ses élèves lui dirent : "Rabbi! Qu'y a-t-il? Nous vous avons envoyé le plus brillant compagnon d'étude de toute la ville. Pourquoi cette tristesse?"

Rabbi Yo'hanan répondit : "Certes, cet homme est un véritable érudit. A tel point qu'il est capable d'amener 24 preuves que ce que je dis est juste.
Mais quand j'étudiais avec Rech Lakich, il me donnait 24 preuves que ce que je disais était faux.
C'est cela qui me manque.

Le but de l'étude n'est pas d'être confirmé.
Je veux être critiqué, questionné et me voir prouver que j'ai tort.
C'est cela l'étude de la Torah."

L’étude de la Torah en Israël …

+ L'étude de la Torah en Israël ...

-> "Il n'y a pas [d'étude] de Torah, comme celle de la terre d'Israël."
[Sifrei - Paracha Ekev --> "én aTorah kéTorat érets Israël"]

-> "L'air de la terre d'Israël rend sage."
[guémara Baba Batra 158b]

-> "Une personne qui s'engage dans l'étude de la Torah en terre d'Israël est énormément aidée par D., et elle reçoit un flux unique d'énergie spirituelle."
[Rabbi Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.3]

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-> "10 mesures de connaissances ('hokhma) sont descendues dans le monde, 9 en terre d'Israël et une dans le reste du monde."
[guémara Kiddouchin 49b]

-> "Il n'y a pas de Torah comme celle de la terre d'Israël, et que les Sages de la terre d'Israël sont plus compétents pour déterminer les lois car ils ont le mérite de s'enivrer de l'air de la terre d'Israël qui rend intelligent."
[midrach Béréchit rabba]

-> La différence entre l'étude de la Torah en terre d'Israël et en Babylonie était tellement grande que la guémara (Baba Métsia 85a) nous enseigne que rabbi Zéra observa 100 jeûnes lorsqu'il monta en terre d'Israël, ce pour oublier la Torah de Babylonie.

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-> "Celui qui réside en dehors de la terre d’Israël est comparable à quelqu'un qui n’a pas de D." (guémara Kétoubot 110b)
Selon le Ramban (Vayikra 18,25) chaque nation en dehors d'Israël a un ange spécifique désigné par Hachem sur la terre de cette nation, mais Israël n'a pas d'ange intermédiaire, étant directement sous la charge spéciale de Hachem, Lui-même.
Un juif en dehors d'Israël est "comparable à quelqu'un qui n’a pas de D." car il n'a pas de contact direct avec Hachem, comme il l'aurait en Israël.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Kéhilat Its'hak), rapportant le Pné Yéhochoua, déclare que puisque c'est uniquement en Israël qu'un individu est placé sous la supervision directe de Hachem, alors c'est pourquoi en conséquence, il y a moins de grands juifs sur les autres terres.
Rabbi 'Haïm de Volozhin conclut : et cela est une malédiction monumentale.

Ein od milévado …

+ Durant la guerre des 6 jours, alors que les morts tombaient et que chacun redoutait pour sa vie en Israël, on demanda au Rav de Ponieviz, le rav Kahaneman, quelle serait l'issue de cette guerre.

Le rav répondit que tant que l'on mettrait toute sa confiance dans le nombre des tanks, des missiles, ... et de toutes sortes d'armes, on ne verrait pas la fin de cette guerre.

Tant que l'on se fie à sa seule capacité à se libérer de l'ennemi, on retarde la délivrance.

Et de conclure : "La délivrance ne vient que lorsque l'on reconnaît qu'il "n'y a rien d'autre à part Lui" (ein od milévado)."

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[Il est écrit dans les Téhilim (145,18) : "D. est proche de tous ceux qui L'invoquent, de tous ceux qui L'appellent avec sincérité."

=> D. promet de répondre aux demandes de chacun, à condition qu'on fasse appel à lui avec sincérité (ne mettant pas nos espérances autre part qu'en lui!).

==> Chacun dans sa vie, il est très souhaitable d'exprimer notre sincérité envers D. en se disant en toute occasion : "ein od milévado" (D., je ne peux m'en remettre qu'à Toi. Seul Toi, peux m'aider, me sauver dans cette situation ...)]

"Tout ce qui marche sur le ventre (ga'hon - גחון)" (Chémini 11,42)

La guémara Kiddouchin (30a) signale que le vav (ו) du mot ga'hon (le ventre), marque la moitié de la Torah d'après le nombre de ses lettres.

Le Rabbi de Gour (Rabbi Avraham Mordé'haï) de dire qu'un juif ayant déjà étudié la moitié de la Torah risque de s'enorgueillir, de se taper l'abdomen en disant : "Réjouissez-vous, mes entrailles, car j'ai étudié beaucoup de Torah!"
=> A ce juif, on dit donc d'être humble et de "ramper sur le ventre".

"Un rav dont la communauté ne souhaite pas le départ n'est pas un rav.
Et un rav qui a été renvoyé par sa communauté n'est pas un homme."

[Rav Chakh au nom du Maharil Diskin]

Habituellement, les gens n'aiment pas recevoir de remontrances, et c'est pour cela qu'ils préfèrent avoir un rav de communauté qui les laisse "tranquilles" dans leurs agissements.

De son côté, un rav doit réellement aimer D., pour accomplir Sa volonté en toutes circonstances, notamment lorsqu'il doit redresser certaines personnes qui prennent un mauvais chemin.

"Rabbi Méïr dit : Pour quelle raison la Torah a-t-elle déclaré qu’une femme ayant ses règles sera considérée comme impure durant 7 jours ?

Afin que (son mari) n’en vienne pas à se lasser d’elle et à la mépriser.

La Torah a donc déclaré qu’elle resterait impure 7 jours, afin qu’elle soit chaque fois chère à ses yeux comme le jour de leur mariage. "

[guémara Nidda 30b]

La Torah =être soi-même …

+ La Torah =être soi-même …

"Les exigences de la Torah ne sont pas faciles.

La Torah est grande et profonde, et les mitsvot sont nombreuses, mais c’est cela être juif.

Cela signifie que la Torah et les mitsvot correspondent exactement à l’âme juive.
Dès qu’un juif a fait le pas vers une vie juive authentique, il ressent qu’il a accédé à sa vraie personnalité.

Celui qui vient de loin, et entre et vit dans le monde de la Torah ressentira avec certitude incontestable qu’il est arrivé "chez lui". "

[rav Wolbe]

"Et la cigogne ('hassida)" (Chémini 11,19)

La cigogne fait partie de la liste des oiseaux interdits expressément à la consommation par la Torah (dans ce chapitre 11 de la paracha).

1°/ Rachi ('Houlin 63a) de nous enseigner :
"Pourquoi [en hébreu, la cigogne] est-elle appelée 'hassida?
Parce qu'elle est généreuse ('héssed) vis-à-vis des autres membres de son espèce et partage avec eux sa nourriture."

=> Si elle est tellement charitable, pourquoi fait-elle partie des oiseaux non cacher?

Le Rabbi de Rizhin de répondre que c'est parce qu'elle ne fait preuve de bonté qu'avec les membres de son espèce mais ne viendra jamais à l'aide des autres.
Pour le judaïsme, une telle 'qualité' n'a rien d'admirable.

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2°/ Dans son commentaire sur ce verset, Ibn Ezra fait remarquer que cet oiseau fait son apparition à des moments spécifiques de l'années.

Le Rabbi de Kotsk ajoutait : "Ceux qui se conduisent extérieurement avec 'hassidout ("piété") à certains moments de l'année (aux jours redoutables ou aux fêtes), sont comme la 'hassida. Ce sont des animaux impurs!"

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L'oiseau est appelé : 'hassida, car il fait du : 'hessed (des actes de bonté), et parce qu'il partage sa nourriture avec ses amis.

Le Talmud de Jérusalem (Baba Métsia 3,5) nous rapporte qu'une souris est mauvaise car lorsqu'elle voit un tas de graines, elle appelle tous ses amis pour en manger

Pourquoi la façon d'agir de la cigogne est appelée : "bonté", tandis que celle de la souris est caractérisée de : "cruauté", "méchanceté"?

La cigogne partage la nourriture qu'elle a amassé pour elle-même avec ses amis.

De son côté, la souris appelle ses amis à profiter du tas de quelqu'un d'autre.

Etre généreux avec ce qui appartient à autrui, n'est pas de la bonté, mais son contraire.

Source (b"h) : compilation personnelle du 'houmach Artscroll + du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin + traduction personnelle issue du "Védibarta Bam" du  rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Le rabbi Yéhochoua Gefen enseigne au sujet de la cigogne :
La ’Hassida est égoïste, elle n’est concernée que par ses égaux, alors que la loi de ’Hayékha Kodmim est basée sur un sens de responsabilité : nous avons un devoir vis-à-vis de nous-mêmes et de note famille ; leurs besoins sont donc prioritaires, et le fait de les négliger serait une entorse au règlement de la Torah.
Cela n’enlève rien au privilège que l’on a d’aider tout juif dans le besoin ; mais cela nous donne une échelle de valeurs ; nous sommes prioritaires, avec notre conjoint et nos enfants ; puis on fait passer les autres membres de notre famille, nos amis, de notre communauté, avant les étrangers.

Le non-respect de cet ordre des priorités peut avoir de graves conséquences. On raconte qu’un enfant issu d’une famille pratiquante s’était éloigné de la voie de la Torah et s’engageait dans certaines activités très douteuses. Un organisme spécialisé décida de s’occuper de ce garçon et de le placer une famille chaleureuse et bienveillante qui lui porterait l’affection et l’attention dont il manquait.
On trouva une famille d’accueil tout à fait appropriée, réputée pour son ’hessed débordant envers les membres de sa communauté. Quelle surprise quand on découvrit que l’enfant en question n’était autre que le fils de ces mêmes gens. Ses parents étaient tellement intéressés et occupés à aider les autres qu’ils négligèrent les besoins de la personne envers qui ils avaient la plus grande obligation. C’est un très grand challenge pour toute personne qui souhaite œuvrer pour la collectivité.
D’autre part, cela ne signifie pas qu’il faut négliger toute personne qui ne fait pas partie de notre famille. L’un n’empêche pas l’autre ; au contraire, le ’hessed à l’égard d’autrui peut être un outil très bénéfique dans l’éducation de nos enfants, cela peut leur inculquer certaines qualités, telles que la générosité ou l’empathie. Si l’équilibre est gardé, le ’hessed peut cibler plusieurs bénéficiaires.

"Et les anciens d'Israël." (Chémini 9,1)

Rabbi Akiva a enseigné : "Israël est comparé à un oiseau.
De même que celui-ci ne peut voler sans ses ailes, de même Israël ne peut rien accomplir sans ses anciens." (Vayikra Rabba 11,8)

Le rav 'Haïm Shmoulevitz note que cette similitude établie spécifiquement pour Israël montre que, par leur nature même, les nations diffèrent profondément de notre peuple.

-> De même que les animaux non volatiles sont à même d'accomplir dûment leurs missions sans ailes, et que celles-ci leur seraient totalement inutiles, de même les nations du monde peuvent-elles remplir leurs rôles sans "anciens".

-> Mais Israël, quant à lui, est comparé à un "oiseau" : s'il perd ses ailes, il est privé d'un élément vital et se retrouve dans un état plus grave que les autres animaux, car il ne peut même plus marcher.

=> Telle est la nature profonde de notre peuple : Nous détacher de nos "anciens" nous fait perdre notre principe vital et nous rend incapables d'agir/d’œuvrer.

 

Source (b"h) : issu du "Talelei Orot" du rav Yissa’har Dov Rubin