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Quel corps sera ressuscité?

+ Quel corps sera ressuscité?

Le judaïsme soutient la croyance en la réincarnation et par conséquent une âme peut avoir vécu plusieurs vies dans des corps physiques différents.
La perspective de la résurrection soulève alors la question : quel est le corps qui sera ressuscité ?

Le Zohar (I - 131a ) de nous dire :
" Rabbi ‘Hizkia demanda : "Si tous les cadavres se relevaient de la poussière, que se passerait-il si un certain nombre de corps avaient partagé successivement la même âme ?"

Rabbi Yossi répondit : "Les corps qui n’étaient pas dignes et n’avaient pas atteint leur objectif seront considérés comme si ils n’avaient pas existé : de même qu’ils étaient tel un arbre desséché en ce monde, ainsi seront-ils considérés au moment de la Résurrection.
Seul le dernier qui a été planté fermement et qui a pris racine et a prospéré revivra."

=> L’homme sera ressuscité dans le corps dans lequel il aura atteint le plus haut niveau de perfection de sa personne.

"Le coléreux ne peut accéder à aucune qualité de caractère aussi longtemps qu'il ne débarrasse pas son cœur de cette tendance."

[Réchit 'Hokhma - Anava 5]

-> Le Baal HaTanya enseigne que l'âme juive n'est rien de moins qu'une : 'hélek Eloka mi'maal mamach", c'est littéralement une partie de D. d'en-Haut.
[ il est écrit : "Hachem est ma part" ('helki Hachem - Téhilim 119) ; "le peuple [juif] est la part d'Hachem" (ki 'helek Hachem amo - Haazinou 32,9). ]
"Shorachan ou'mékoran bé'Elokim 'Haïm" = leur racine et leur source sont dans le D. vivant.
Une personne qui reconnaît l'élévation de l'âme peut facilement accomplir la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même à l'égard de chaque juif, qu'il soit grand ou petit en termes de stature spirituelle ...
Tous les juifs sont interconnectés et égaux (tous sublimes aux yeux d'Hachem), enfants d'un seul Père.
C'est pourquoi nous sommes appelés : "akhim mamach", littéralement "frère", mitsad shoresh nafcham bé'Hachem é'had = puisque l'âme de chaque personne a sa racine dans le D. unique, et que les individus ne sont séparés les uns des autres que dans le sens physique, matériel.

La récompense de l’épouse vertueuse

+++ La récompense de l'épouse vertueuse :

"La force et la majesté sont ses vêtements et elle attend avec joie le dernier jour" (oz véadar lévoucha, vatis'hak léyom a'haron - Michlé 3125)

-> Une femme qui aide et permet à son mari d'étudier la Torah et d'observer les mitsvot, mérite d'être récompensée pour l'étude de la Torah de son mari, comme Rabbi Akiva l'a dit à ses élèves, (guémara Nédarim 50a) : "ma Torah et votre (Torah) sont les siennes (se référant à sa femme, Ra'hel).
De même, la guémara (Yoma 77a) dit que les épouses des Talmidé 'Hakhamim qui perdent le sommeil (pour aider leurs maris à étudier), Hachem les récompense grandement dans le monde à Venir.

Le Zohar (Vayé'hi 226b) dit que les mitsvot qu'une personne réalise créent un vêtement spirituel pour son âme dans le monde à venir.

C'est ainsi que le Zéra Chimchon explique le verset ci-dessus.

La Torah est appelée ma force (oz), comme le dit le verset : "Hachem oz léamo yiten" (Hachem donne de la force à Sa nation - Téhilim 29,11), et la michna (Ouktzin 3) dit que ce verset se réfère au don de la Torah.
Le mot "véhadar" fait référence aux mitsvot, comme le montre le terme "idour mitsva" (embellissement des mitsvot).

Sur cette base, le Zéra Chimchon dit que le verset (ci-dessus) se réfère à une femme qui soutient son mari dans sa Torah (oz) et ses mitsvot (véhadar) dans ce monde, grâce à quoi elle mérite un habit spirituel.
Et bien que dans ce monde elle endure des difficultés, elle attend avec joie le dernier jour, dans le monde à Venir elle se réjouira.
De plus, le Arizal écrit qu'en agissant ainsi, ils n'auront pas à revenir en réincarnation (réincarnation).

Il est normal ... qu'il vous semble plus facile de bouger le membre le plus lourd de votre corps plutôt que votre langue, car celle-ci dirige rapidement vers la faute et ses transgressions sont plus nombreuses que tous les autres [membres] ...

La langue se trouve à la porte de la conscience. Et quand la porte est bien gardée, le trésor qui s'y trouve est bien protégé.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot Halevavot - Chaar HaPérichout - chap.5 ]

Chochanat Yaakov

+ Chochanat Yaakov (selon le Sfat Emet) :

Dans ce chant, il est écrit :
- "téchou'atam ayita lanétsar" (Tu es leur salut éternel) ;
- "léodia shékol kové'ha lo yévochou" (pour faire savoir que tous ceux qui espèrent en Toi ne seront pas couverts de honte).

-> Cette strophe du chant "chochanat Yaakov" offre une note de réconfort à chaque juif, même à ceux qui sont éloignés des normes de la Torah.
"Ton aide" (téchou'atam) au moment du miracle de Pourim témoigne de la volonté d'Hachem est d'aider éternellement les huifs (lanétsar).
De même qu'à l'époque du miracle de Pourim, Hachem a sauvé (libéré) Israël en dépit de son absence totale de mérite, de même les générations futures de juifs seront libérées en dépit d'un état [spirituel] inférieur.

Nous poursuivons [ce chant] que : "tous ceux qui espèrent en Toi ne connaîtront pas la honte, ni l'humiliation, ceux qui se réfugient en Toi" (shékol kové'ha lo yévochou vélo yikalmou lanétsar kol a'hossim ba'h) = tous ceux qui cherchent Hachem ne connaîtront jamais la honte.
D'une façon similaire, le roi David dit : "Soyez forts, ayez le cœur ferme, vous tous qui espérez en Hachem!" (Tehillim 31,25) = renforcez votre cœur, tous ceux qui cherchent Hachem, et ce quelles que soient vos erreurs passées.
[Sfat Emet - Pourim 5660]

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-> "Tu as été leur salut éternel, et leur espoir à travers les générations" (téchou'atam ayita lanétsar vétikvatam bé'hol dor vador) :
Le miracle de Pourim est présenté ici comme le salut de toutes les générations futures de juifs, en raison de l'intention d'Haman d'éliminer jusqu'au dernier vestige de la vie juive, affectant non seulement cette génération, mais aussi d'innombrables générations futures de juifs.
De même que la sortie d'Egypte doit être perçu comme un événement annuel, et non comme un simple souvenir historique des événements passés, de même le miracle de Pourim doit être perçu comme se produisant chaque année.
Si Haman avait réussi, nous ne serions pas ici aujourd'hui. L'expression : "il (Haman) a cherché à me détruire" (acher bikech léabédi), transmet le message de salut personnel que nous célébrons chaque année à Pourim.

En revanche, Mordé'hai a été un tsadik pour toutes les générations. Comme le conclut la Méguila : "il a été un porte-parole de la paix pour toute sa postérité (zar'o - semence)" (védover shalom lé'hol zar'o).
[Sfat Emet - Pourim 5646]

Parler, c’est comme agir

+ Parler, c'est comme agir :

"Et voici la chose (vézé hadavar) que tu leur feras afin de les sanctifier (acher taassé lahém lékadech), afin qu'ils Me servent comme Cohanim" (Tétsavé 29,1)

-> Le Beit Aharon affirme que les mots "voici la chose" (zé adavar) font référence à la parole (le mot "davar" peut signifier soit "mot", soit "chose").
En conséquence, le verset nous enseigne que les paroles d'une personne doivent mener à de bonnes actions et qu'elle doit s'assurer que ses paroles sont saintes et ne sont pas utilisées pour le lachon ara, la moquerie ou l'absurdité.

Lorsque les paroles sont utilisées à bon escient, elles sont considérées comme des actions qui peuvent avoir de grands effets dans ce monde et dans les royaumes Supérieurs.

N’abandonnez pas vos prières

+ N'abandonnez pas vos prières :

-> Selon le midrach (Tan'houma Shoftim 14), la raison pour laquelle Hachem ne répond pas immédiatement à nos prières, est parce qu'Il veut nous entendre se tourner vers Lui en prières.
C'est pourquoi nos Imahot (Matriarches) étaient stériles (voir midrach Béréchit rabba 45,5).+

-> Le rav Eliyahou d'Izmir (séfer Ira véSim'ha) dit qu'Esther criait à Hachem jour et nuit, même si elle n'était pas exaucée. Elle n'a pas abandonné et a continué à prier parce qu'elle savait qu'Hachem voulait entendre ses louanges et qu'il finirait par l'exaucer.

Nous constatons la même chose en ce qui concerne Moché. Après qu'Hachem ait juré qu'il n'entrerait pas en terre d'Israël, il n'a pas abandonné et a continué à prier. Nos Sages disent qu'il a prié 515 prières (la guematria du mot "Vaét'hanan") jusqu'à ce qu'Hachem lui dise d'arrêter (car sinon il aurait renforcer le décret).

On raconte (voir Malachim II 8) que la femme veuve d'Ovadia est venue voir Elicha haNavi et a pleuré devant lui à propos de sa situation difficile. Elle lui dit qu'elle avait une lourde dette et que le créancier voulait récupérer son argent en prenant ses enfants comme esclaves.
Le Radak rapporte (au nom de la Tossefta) qu'elle a pleuré et prié à ce sujet 265 fois, la guématria du mot "tséaka" (pleurer).

Le séfer Kol Tsofayich (écrit par le rav 'Haïm Efraïm Zaitchik - 'helek 1 - paracha Vayéra) écrit que chaque fois qu'une personne est confrontée à une difficulté ou à un défi, elle devrait suivre cet exemple.
Même si on rencontre de nombreux problèmes, on ne doit pas abandonner. On doit renforcer son bita'hon, faire preuve de patience et continuer à prier Hachem encore et encore jusqu'à ce qu'il reçoive son salut.

Le Veau d’or & se lier par les mitsvot

+ Ki Tissa - le Veau d'or :

-> Juste avant de monter au mont Sinaï, Moché dit aux Bné Israël qu'il serait de retour dans 40 jours. Le peuple pensait que le jour de son ascension était compté dans les 40jours, mais Moché voulait dire 40 jours complets, sans compter ce jour-là.
Le jour où Moché devait revenir était le 17e jour de Tamouz. Le 16 Tamouz, le Satan embrouilla la nation avec une image sombre dans les cieux, laissant entendre que Moché était mort.
En réponse, les Bné Israël construisirent un Veau d'or, ce qui entraîna la faute du Veau d'or qui est si grave que chaque punition infligée aux Bné Israël depuis lors contient une certaine rétribution pour cette faute.
[ "Il n’est pas de punition qui frappe Israël qui ne contienne une part de punition pour le Veau d’or" - guémara Sanhèdrin 102a (Rachi - Ki Tissa 32,34).

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+ Ce qui a déclenché la chute :

=> Comment une nation qui a été témoin de grands miracles et qui a vécu l'événement grandiose du don de la Torah a-t-elle pu soudainement renier Hachem et adorer un Veau d'or?

-> Le Kouzari (1:97) répond que les juifs n'ont jamais renié Hachem.
Ils attendaient que Moché fasse descendre les Lou'hot (Table de la Loi) et fabrique un Aron (l'Arche), quelque chose de tangible pour représenter leur relation avec Hachem et faciliter leur adoration.
Comme Moché ne revenait pas, ils décidèrent de fabriquer leur propre support physique pour la avodat Hachem.

-> Dans le même ordre d'idées, le Beit haLévi (Ki Tissa) écrit que Moché a toujours servi d'intermédiaire entre Hachem et les Bné Israël. En son absence, le peuple a voulu faire une place à la Présence Divine (Chékhina) dans ce monde (une fonction remplie plus tard par le Michkan), afin de ne pas avoir besoin d'un intermédiaire.

Malgré ces bonnes intentions, le Kouzari et le Beit haLévi expliquent que les Bné Israël ont fauté en créant un instrument physique de avodat Hachem sans en avoir reçu l'ordre.
[de plus, comme le souligne le Kouzari, ils avaient reçu l'ordre de ne pas le faire, comme il est dit dans les 10 Commandements : "Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le Ciel ..." (Yitro 20,4). ]
La croissance spirituelle exige une adhésion stricte aux commandements d'Hachem.

[ le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1:21-22) affirme qu'avant le don de la Torah, les Patriarches faisaient tout ce qui semblait nécessaire pour rectifier les mondes supérieurs.
Cependant, depuis que la Torah a été donnée, la seule façon de servir Hachem est par le biais de Ses lois (halakha), et non par l'intuition. ]

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+ L'expiation du Michkan :

-> Le midrach (Chémot rabba 48,6) affirme que les dons pour la construction du Michkan ont permis d'expier la faute du Veau d'or. Par exemple, pour créer le Veau, les Bné Israel ont donné des anneaux en or (Ki Tissa 32,3). En ce qui concerne le Michkan, ils ont également donné des anneaux en or (ibid. 35,22).

-> Le Beit haLévi comprend que non seulement les dons ont expié la faute, mais que le Michkan tout entier a également servi à cette fin. C'est pourquoi, lorsque la Torah décrit la création des différents éléments du Michkan dans la parasha Pékoudé, presque chaque verset se termine par "ka'acher tsiva Hachem ét Moché" (comme Hachem l'a ordonné à Moché).
Le Michkan a été construit uniquement parce qu'Hachem l'avait ordonné. En tant que tel, il expie la création du Veau, qui a été faite sans aucun ordre.

[ le Messé'h 'Hokhma (Vayakel 37,1) reprend cette idée. Avant la faute du Veau d'or, Hachem dit à Moché qu'Il avait donné à Bétsalel tout ce qui était nécessaire "pour faire chaque type de méla'ha" (Ki Tissa 31,5). Après la faute du Veau, Moché a transmis aux Bné Israel que Hachem avait fourni tout ce qui était nécessaire "pour faire tout type de mélé'het ma'hachavét (travail réfléchi)" (Vayakel 35,33).
Après le Veau d'or, il est important de souligner que tout travail doit être effectué avec la clarté mentale que tel est l'ordre d'Hachem. ]

-> Pourtant, la guémara (Yérouchalmi Shékalim 1:1) affirme que l'or de la kaporét, la couverture de l'Aron, expie le Veau d'or.
Pourquoi spécifier la kaporét si tous les donations au Michkan permettaient l'expiation de la faute?

Le Beit haLévi répond que la kaporét comprenait les 2 kérouvim, qui représentaient la relation entre Hachem et Bné Israel. Lorsque nous étions très proches de Lui, les kérouvim s'enlaçaient (guémara Yoma 54a).
Notre proximité avec Hachem dépend de la Torah, symbolisée par les Lou'hot (Tables de la Loi). Les Lou'hot étaient logés dans l'Aron, qui était recouvert par la kaporét.
C'est pourquoi les kérouvim étaient moulés face à la kaporét (Térouma 25,20) afin de rappeler le lien étroit entre Hachem et peuple juif et sa dépendance ultime à l'égard de la Torah. En raison de cet aspect unique de la kaporét, le Yérouchalmi souligne qu'elle expie le Veau d'or.

[ bien que la paracha Térouma dit que les kérouvim se faisaient face, ils étaient aussi légèrement orientés vers le bas, vers la kaporet. ]

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+ L'expiation de la para adouma (vache rousse) :

-> La mitsva de la para adouma sert également d'expiation pour la faute du Veau d'or.
Rachi ('Houkat 19,22) , citant Rabbi Moché haDarchan, explique comment chaque étape du processus de la para adouma est parallèle à une partie de cette terrible faute.
[ il est à noter que le Nétsiv (Haamek Shé'ella), seule la première para adouma, à l'époque de Moché, a expié la faute du Veau d'or. Les parot suivantes ont simplement purifié les Bné Israel.
Le Rambam (Hilchos Parah Adumah 1:9) est d'avis que même les parot ultérieures ont apporté l'expiation.]

=> Pourquoi particulièrement la mitsva de la vache rousse pour effectuer cette expiation?

Le Beit haLévi explique : la mitsva de la para adouma est un 'hok, une loi que l'homme ne peut pas comprendre. Lorsque nous l'accomplissons uniquement parce qu'Hachem nous a ordonné de le faire, sans que nous en comprenions le but, nous expions la faute du Veau d'or, que D. n'a jamais ordonné d faire.

Le Messé'h 'Hokhma note qu'il existe une obligation biblique de lire la portion de la Torah traitant de la para adouma avant d'accomplir la mitsva.
Le rav Shlomo Fisher demande : pourquoi cette obligation existe, nous ne trouvons une telle exigence pour aucun autre précepte de la Torah. Avant de mettre les tefillin, par exemple, il n'y a pas d'impératif biblique de lire le passage de la Torah qui traite de cette mitsva.

Le rav Fisher répond qu'étant donné qu'une composante intégrale de la mitsva de la para adouma est de l'accomplir sans autre raison que le commandement d'Hachem, en lisant la paracha immédiatement avant sa réalisation, nous démontrons que l'unique motivation pour accomplir la mitsva est la volonté Divine. Cette motivation permet au processus de la para adouma d'expier la faute du Veau d'or.

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+ La lecture de la paracha Para :

-> En plus de la portion hebdomadaire de la Torah, les rabbins ont institué la lecture de 4 parachiyot supplémentaires au cours du mois d'Adar. La 3e est la paracha Para, qui est un extrait de la parachat 'Houkat sur la mitsva de la para adouma. Ce passage est toujours lu dans la seconde moitié du mois d'Adar.

Nous lisons cette paracha, explique la Michna Broura (685:1), parce que les Bné Israel ont brûlé la première para adouma peu avant le mois de Nissan, utilisant les cendres pour se purifier avant de sacrifier le korban Pessah.
Bien que nous n'ayons plus de para adouma, nous lisons cette section comme une prière à Hachem pour que nous soyons bientôt purifiés par cette mitsva.

Le Choul'han Aroukh (685:7) cite une opinion selon laquelle lorsque nous lisons la parachat Para, nous accomplissons une mitsva de la Torah. Mais laquelle?

Le Malbim répond qu'il s'agit de la mitsva de se souvenir de la faute du Veau d'or ('hét haEgel).
Le Malbim tire ce commandement du verset : "Souvenez-vous, n'oubliez pas que vous avez irrité Hachem dans le désert" (Ekev 9,7).
[ le Ramban (commentaire sur le Sefer HaMitsvot, dans sa liste de mitsvot que le Rambam a omises, mitzvah 7) et le Magen Avraham (Orach 'Haim 60) statuent tous deux que ce verset constitue une mitsva de la Torah, mais ils ne précisent pas ce dont nous sommes obligés de nous souvenir. Le Ramban se demande si cette mitsva reste en vigueur aujourd'hui ou si elle ne s'appliquait qu'à la génération de Moché.]

Le Malbim explique qu'au lieu de lire publiquement le récit du Veau pour remplir cette obligation, ce qui aurait déshonoré le peuple juif, les rabbins ont institué la lecture de la paracha Para, qui expie le Veau d'or.
[ les 2 premières montées de Ki Tissa, qui racontent le récit du Veau d'or, sont extraordinairement longues. Le rav 'Haim Kanievsky explique : les 2 premières montées sont donnés à un Cohen et à un Lévi. Comme leurs ancêtres n'ont pas été impliqués dans la faute, le Cohen et le Lévi ne sont pas gênés d'en prendre connaissance. Mais un Israël, dont les ancêtres ont fauté, aurait honte ; c'est pourquoi il ne commence à lire la Torah qu'une fois l'épisode terminé. ]

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-> Cependant, le rav Yaakov Kamenetsky (Emet léYaakov - Ekev 9,7) soutient que la mitsva de se souvenir dans Eikev ne se réfère pas à la faute du Veau d'or, mais plutôt à l'épisode de Mara (Béchala'h 15,22-26), lorsque les Bnei Yisrael se sont plaints à Moshe qu'ils n'avaient pas d'eau.

Le rav Kamenetsky propose donc une 2e approche pour expliquer pourquoi la lecture de la paracha Para répond à une mitsva de la Torah.
Son explication s'accorde avec notre interprétation de la faute du Veau d'or. Il suggère que la lecture de la parachat Para nous rappelle l'incident de Mara. Les Bné Israel y ont appris que seule la volonté d'Hachem rend les choses douces ; bien que Moché ait jeté du bois amer dans des eaux amères, celles-ci se sont adoucies, simplement parce qu'Hachem en a décidé ainsi.
De même, la para Adouma nous enseigne qu'il faut accomplir les mitsvot sur l'ordre d'Hachem, et non parce qu'elles ont un sens. Afin d'ancrer ce concept dans nos esprits, les lois de la para adouma ont été données à Mara. Cet épisode s'est produit juste avant que les Bné Israel ne reçoivent la Torah, nous préparant ainsi à cet événement capital.
Nous accomplissons la Torah et les mitsvot non pas parce que cela a un sens intellectuel pour nous, mais plutôt parce que c'est un décret d'Hachem.

-> Tout au long de notre vie, nous avons des éclairs d'inspiration et des idées sur la manière de nous rapprocher d'Hachem. La faute du Veau d'or nous apprend que les seuls moyens de se connecter réellement à Hachem sont ceux qui sont approuvés par la Torah. Sinon, nous faisons ce que nous voulons, nous avons une relation avec nous-mêmes, et non avec notre Créateur.

Seul Hachem peut nous indiquer la voie à suivre. La Guemara ('Houlin 88b) nous dit que c'est parce qu'Avraham a déclaré humblement : "Je ne suis que poussière et cendre" (Vayéra 18,27) que ses descendants ont été récompensés par la mitsva de para adouma, qui exige une grande humilité.
Lorsque nous faisons la para adouma, même sans comprendre pourquoi, nous suivons l'exemple d'Avraham, et nous nous connectons vraiment avec Hachem.

"6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour sera saint pour vous, jour de repos complet pour Hachem" (Vayakel 35,2)

=> Le verset ne dit pas que nous devons faire le travail pendant 6 jours, mais que le travail sera fait. Quel message la Torah nous transmet-elle en formulant le commandement de cette manière?

Le rav Shlomo Ganzfried (séfer Apiryon) explique :
Seule une personne qui croit honnêtement que sa parnassa vient totalement d'Hachem est en mesure d'éprouver un véritable sentiment de repos le jour de Shabbath.
Une personne qui reconnaît que la quantité de ses efforts ou la perspicacité de ses capacités n'est pas ce qui détermine son revenu est capable de prendre un jour de congé sans regret. Cette personne comprend que les 6 jours ne sont pas différents du 7e.
De même que tout profit tiré du travail pendant les 6 jours n'est dû qu'à la volonté d'Hachem, de même il n'y aura pas de perte de revenu si l'on ne travaille pas le 7e jour. Ses revenus sont dictés par Hachem, et non par ses efforts.