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+ Paracha Vayikra :
Pourquoi est-ce que le aléph du mot vayikra (ויקרא) est écrit en plus petit dans la Torah?

1°/ Le mot vayikar (= le mot vayikra sans la lettre aléph = ויקר) = appeler quelqu'un d'une façon indifférente.
Le mot vayikra (ויקרא) = appeler quelqu'un avec amour.

Dévarim 34;10 = "Plus jamais ne s'éleva en Israël un prophète comme Moshé" (+ Principes de Rambam n°8 = "Moshé est le maître de tous les prophètes").
De même que les juifs ont eu le mérite d'avoir un prophète comme Moché, les non-juifs, ont eu le prophète Bil'am.

Examinons les paroles de D. avec :
- Bil'am = "vayikar Elohim el Bil'am" (Bamidbar 23;4), l'utilisation du verbe vayikar montre (comme vu précédemment) que D. n'avait pas de joie à lui parler.
- Moshé = "vayikra el Moshé" (Vayikra 1;1)
Dans ce verset, Moshé voulait écrire vayikar, mais D. en raison de son grand amour pour lui, voulait écrire vayikra.
Moshé et D. ont fait un compromis en écrivant vayikra avec un petit aléph.

2°/ Moshé, l'homme le plus humble, était conscient de ses qualités et n'en a pas eu de l'orgueil.
Il disait à son sujet : "Si on avait donné à une autre personne la possibilité de monter au Ciel et de parler personnellement avec D. ou si on lui avait octroyer une âme comme la mienne, il aurait accompli beaucoup plus."

[Le petit aléph de Moshé viendrait en réparation du grand aléph de Adam (Divré haYamim I 1;1), qui à son niveau a eu un minuscule grain d'orgueil au vu de la perfection du monde et des qualités dont D. l'avait doté].

3°/ Dans Chir haChirim (5;2), D. dit aux juifs : "Pit'hi li a'hoti" (Ouvre-Moi ton cœur, Ma sœur - פִּתְחִי-לִי אֲחֹתִי).
Le Midrach le paraphrase en disant : "Faites-moi une ouverture de la taille d'un chas d'une aiguille, et je vous ferai une ouverture de la taille d'une entrée d'un palais".

Le livre de vayikra traite des sacrifices, dont l'objectif est de permettre de rapprocher les gens de D.
Le aléph de petite taille renvoie au fait qu'il suffit de faire une petite ouverture, et D. s'occupera du reste.

On remarque que la lettre aléph (אלפ) est l'acronyme de : "Pit'hi li a'hoti" (פִּתְחִי-לִי אֲחֹתִי).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky
+ Paracha Vayikra :
Pourquoi est-il de coutume de démarrer l'étude du 'houmach, chez les enfants, par vayikra et non par Béréchit?

1°/ Les jeunes enfants sont innocents et purs (tahor) et Vayikra a pour thème les sacrifices (korbanot), qui sont eux aussi purs et qui permettent de restaurer la pureté spirituelle à une personne.
Il est bien de démarrer l'éducation des jeunes enfants (qui sont purs) avec le sujet de la pureté.
[midrach Vayikra rabba 7,3]

2°/ C'est un message :
- aux parents = ils doivent faire des sacrifices afin que leurs enfants réussissent dans l'étude de la Torah ;

- aux enfants = le sacrifice de son yétser ara/égo et un engagement total, sont des préalables pour réussir dans l'étude de la Torah.
Guémara Méguila 6b = "Si une personne te dit : "J'ai travaillé dur, et j'ai réussi", tu peux la croire".
On apprend dès le début à un enfant qu'il faut faire preuve de beaucoup d'empressement, d'assiduité et d'efforts dans l'étude pour pouvoir y réussir (b"h).

3°/ On apprend aussi au jeune, que durant sa vie, le fait de pratiquer la Torah, peut lui faire rencontrer des difficultés/causer des préjudices (voir des persécutions).
Il doit être prêt à faire des sacrifices pour préserver sa judaïcité, et il réalisera qu'au final sa vie sera pleine de sens et enrichissante.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

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-> Le Ramban (Vayikra 1:9) explique que le mot korban (offrande) a toujours le sens de : akrava (sacrifice de soi).
En d’autres termes, la Torah nous enseigne que le fait d’apporter des sacrifices éduque l’homme à se dévouer et se sacrifier pour son Créateur. C’est la raison pour laquelle nous avons la coutume, lorsque nous initions les enfants à la Torah, de débuter par les sections traitant des sacrifices (midrach Tan’houma Tsav 14), afin de les éduquer, dès leur plus jeune âge, à la vertu du dévouement.
[rapporté par rabbi David Pinto]

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-> Rabbi David Pinto écrit ailleurs (la voie à suivre n°411) :
La paracha commence par Vayikra (Il appela - ויקרא).
On peut découper ce mot en Vaï et Kra :
- vaï (וי) a la même valeur numérique que tov (en comptant le mot lui-même), et tov (bon) désigne Hachem, ainsi qu’il est dit : "Goûtez et voyez que Hachem est bon (tov)" (Téhilim 34, 9) ;
- Kra (קרא) a la valeur numérique (en comptant le mot lui-même) de krav (rapprocher), ce qui nous dit que par l’étude de la Torah, l’homme se rapproche de son Créateur.

De même, le mot tov désigne la Torah (guémara Bérakhot 5a).
L’étude de la Torah se trouve en allusion dans vaï, pour dire que même si parfois étudier la Torah est difficile ("vaï" veut dire hélas [plaintif]) pour l’homme, et qu’il l’étudie dans la pauvreté et les difficultés, de toutes façons il doit le faire, même s’il est vieux ou malade. Et ce comme le dit le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 1,8) : "Tout homme d’Israël a le devoir d’étudier la Torah, qu’il soit pauvre ou riche, en bonne santé ou malade, jeune ou si vieux qu’il n’a plus de force, et même s’il est pauvre au point d’être obligé de mendier, et même s’il a une femme et des enfants, il doit fixer des moments pour l’étude de la Torah le jour et la nuit, ainsi qu’il est dit (Yéhochoua 1,8) : "Tu le méditeras jour et nuit"."

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-> La Michna Broura (Cha'ar haTziyoun 560:25) cite le Chla haKadoch qui avertit les parents de ne pas exposer leurs enfants à des musiques immorales car faire cela leur donnera une mauvaise nature.
Le Chla haKadoch dit également que ce type de musiques réveille le yétser ara et les bas instincts présents au sein d'une personne.
Ainsi, tout celui qui est intéressé par garder les âmes des membres de sa famille devra en avertir son foyer sur ce point.

-> "Il a consolidé les barres de tes portes, Il a béni tes fils dans ton enceinte" (Téhilim 147,13)
Le rav Yaakov Kamenetsky enseigne que lorsque l'on réalise la 1ere partie (fermer les portes de nos maisons à l'impureté extérieure), alors la 2e partie se réalisera : nous verrons la bénédiction dans nos enfants.

"En chaque homme, tu trouveras un point positif même chez ceux qui t'apparaîtront les pires mécréants. Inlassablement, généreusement, cherche"

(Rabbi Nahman de Breslev)

"Rien n'est plus entier que le cœur d'un juif brisé"

(le Baal Chem Tov)

+ Paracha Pékoudé : (Dvar Torah prononcé dans le cadre d’un mariage)
A l'approche du mariage, le 'hatan et la kalla sont souvent saisis par l'anxiété, la peur de ne pas réussir à construire la maison juive idéale, remplie de Torah et de mitsvot.

On peut remarquer que ce n'est pas un phénomène nouveau.
Moshé et le Klal Israël avaient préparé, sans ménager leurs efforts, tous les éléments constitutifs du Michkan, et au moment de bâtir cette maison de D., ils ne savaient pas quoi faire.
Moshé dit à D. : " comment le Mishkan peut-il être assemblé par l'Homme?"
D. lui répondit : "Impliquez-vous à assembler le Michkan avec vos mains, et alors se sera comme si c'était vous qui l'aviez installé, mais en réalité, il va s'élever et tenir de lui même".

D. donne ainsi une très belle leçon à Moshé.
Lorsqu'une chose doit être faite, il ne faut pas être désabusé ou effrayé, parce que cela semble difficile/impossible.
Il faut se retrousser les manches et donner le meilleur de soi-même en toute honnêteté.
D. nous bénira avec succès, et ce qui peut paraître impossible deviendra alors possible.
Le midrach dit : "Une personne agit de ses mains, et D. bénira le travail de ses mains" (adam osé béyadav vé'Hakadoch Barou'h ou, mévaré'h maassé yadav).

Ainsi, chers 'hatan et kalla, il ne faut pas être désabusé à l'idée de devoir construire une maison de Torah au sein de la communauté d'Israël.
Vous n'êtes pas les 1ers et pas les derniers à affronter ce challenge.
Souvenez vous du conseil de D. à Moshé : travaillez sincèrement/de bonne foi en donnant le meilleur de vous-même, et au final vos efforts seront couronnés de succès.

En anglais, il existe un jeu de mot exprimant ce que D. attend de nous.
Lorsqu'on agit (GO) et qu'on réalise (DO), D. va nous aider pour que tout soit pour le bien (GOOD).
[GO + DO = GOOD!]

 

Source (b"h) : issu d’une série de divré Torah sur la paracha de la semaine, que le Rabbi Moshé Bogomilsky a prononcé pour des mariages (adaptation et traduction personnelle b"h).
Que le mérite de ces cours puisse permettre, à toute personne du klal Israël, de trouver son conjoint facilement et rapidement, b"h.

+ Paracha Vayakél : (Dvar Torah prononcé dans le cadre d'un mariage)
On a pu voir dans la paracha Térouma, les instructions que D. a donné à Moshé concernant le Michkan.
Le Aron (l'Arche), qui abritait les Tables des 10 Commandements, était l'élément central/le plus important.

Citant la guémara Yoma 72b, Rachi explique que l'Arche devait être faite avec du bois d'acacia recouvert par de l'or pur à l'intérieur et à l'extérieur.
Il y avait ainsi 3 réceptacles : un en bois d'acacia, un en or à l'intérieur et un en or à l'extérieur.

L'Arche étant le contenant du trésor le plus sacré du peuple juif, on comprend facilement le fait de l'entourer d'or, mais pourquoi l'utilisation du bois, élément ayant peu de valeur?

Chacun des 2 éléments renvoie à une qualité pertinente de la Torah.

L'or = est durable et solide, à l'inverse des autres matières dont le temps a un impact sur elles.
Un métal peut subir la corrosion, être terni, se rouiller avec le temps.
Les tissus se pourrissent, se désintègrent, s'effilochent, se déchirent, deviennent fade.

L'or est ainsi, une des rares exceptions à ce phénomène.
L'or représente la grande valeur et l'aspect éternel des concepts que la Torah nous transmet.

A l'image de l'or, la Torah est une chose que le temps ou les conditions environnantes ne peuvent changer (cf. principe Rambam n°10 = "la Torah ne changera point à aucune époque, D. préserve").
C'est ainsi que le roi David compare l'étude de la Torah à la valeur de l'or : "elles sont plus précieuses que l'or" (Téhilim 19;11)

Mais, l'or a un gros défaut : il est sans vie!
Le bois a l'avantage de venir d'une origine vivante : il grandit, a des racines, produit un feuillage et des fruits.

Ainsi, la Torah est comparée non seulement à l'or, mais aussi à un arbre ("elle est un arbre de vie pour ceux qui s'en rendent maîtres" - Proverbes 3;18)

Ainsi, ce qu'il manque à l'or, est apporté par le bois.
La longévité/durabilité de l'or fusionne au sein de l'Arche avec la vitalité/dynamisme du bois.
L'éternité et la vie sont les symboles de la Torah.

Chers 'Hatan et Kalla, vous êtes sur le point de construire votre Michkan, dans lequel l'Arche et la Torah auront une place centrale.
N'oubliez jamais le message de l'or et du bois de l'Arche.
= les valeurs de la Torah sont éternelles et chaque génération doit contribuer à apporter sa nouvelle part de vie dans la Torah afin qu'elle se développe de façon continue et épanouie.

[Le fait que le bois est recouvert d'or, nous apprend qu'il faut toujours rester humble à l'intérieur (le bois a peu de valeur) et qu'il faut toujours être souriant/irradiant de positivisme avec autrui quoi qu'il arrive dans notre vie (brillance de l'or).
Lorsqu'il y a une solide réussite dans la vie (à l'image de l'extérieur en or), il faut au fond de nous même se considérer comme sans valeur (tout vient de D.!) et comme éphémère/de court passage sur terre (à l'image du bois).

Source (b"h) :  issu d'une série de divré Torah sur la paracha de la semaine, que le Rabbi Moshé Bogomilsky a prononcé pour des mariages (adaptation et traduction personnelle b"h).
Que le mérite de ces cours puisse permettre, à toute personne du klal Israël, de trouver son conjoint facilement et rapidement, b"h.

"Je n’ai peur de rien ni de personne ici-bas, pas même d’un ange, pas même de l’ange qui fait peur ; seul le gémissement d’un mendiant me donne le frisson. "

(Rabbi Houne de Kolochitz)

*** Le mot Icha (femme) a la même valeur numérique (306 - אשה) que les mots :
- dvach = le miel (דבש) ;
- béchéd= avec le démon (בשד).

== si le mari sait comprendre sa femme, il obtiendra du miel, sinon, il devra se battre "avec le démon" ...

 

Source (b"h) : issu d’un dvar Torah du Rav Ména’hem Berros (dans son "chéva'h ichto")

+ Torah Orale :

Elle commence par la lettre mém (méémataï - 'מאימת - traité Béra'hot) et finit par la lettre tav (hala'hot - הלכות - traité Nidda)== cela permet de former :

1°/ le mot mét (מת) = quand on étudie, il faut se considérer comme mort
= faire le vide autour de nous (rien d'autre n’existe à nos yeux! - on fait le mort ...) ;
= et s'investir au maximum pour l'étude
(plus on a du plaisir/joie, plus on s’investit dans l'étude jusqu'au bout de ses forces/possibilités, plus les résultats sont beaux et durables!).
La Torah s'acquiert par ceux qui se tuent pour elle, en faisant le vide (rien ne peut me détacher/détourner d'elle tellement je l'aime!) et en s'y adonnant à fond/"à mort" (en sacrifiant toutes les capacités de vie que D. nous donne, tellement j'ai envie de connaître D., via Sa Torah!).

2°/ le mot tam (תם) = intègre = il faut être honnête et sincère avec D.

La vie est très courte, et on ne peut rien comprendre à ce qu'il s'y passe (on est pas D.!), alors fonçons exploiter au mieux nos potentialités, en évitant d'être freiné par quoique ce soit.

A vouloir être trop intelligent (penser tout comprendre), trop faire de calculs/trop réfléchir, on finit par pratiquement rien faire de sa vie
Quel peine, on aura, alors, au moment de défendre le maigre bilan de notre vie!!

(et en plus d'avoir perdu son temps, il s'y ajoute le fait de remettre en cause l'infinie suprématie de D. [ex : arrêtons de vouloir donner des conseils à D. en se prenant pour Son égal, voir supérieur : "D. aurait du faire ça, D. donne moi ça, ..."], et que ce qu'il m'arrive et arrivera, dans ma vie est forcement, ce qu'il y a de mieux [on a eu, on a et on aura que du bien, que le top du top pour notre vie, b"h, alors pas d'inquiétude! - tout est dans les mains de D., Le maître/L'origine de tout] ).

=== La Torah s'acquiert en étant tamim avec D., c'est-à-dire en avançant simplement, en toute confiance, vers D.

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Au final, sachons mettre à profit notre courte vie, pour aimer/craindre D., via sa Torah :
- en toute simplicité, intégrité, bonne foi ;
- en mettant de côté toute autre préoccupation ;
- et en s'y adonnant à fond (= y investir toutes les potentialités/capacités que D. nous octroi).

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"L'amour des enfants d'Israël est l’amour de D.ieu, car Israël sont les fils de D.ieu, celui qui aime le Père aime ses enfants."

(Le Baal Chem Tov)