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Tous les Attributs Divin ont une finalité = l’Amour

+++ Tous les Attributs Divin ont une finalité = l'Amour :

"Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai et je rendrai ton nom grand" (Lé'h Lé'ha 12,2)

-> La guémara (Pessa'him 117a) explique que :
- la promesse de D. à Avraham, exprimée dans la phrase "Je ferai de toi une grande nation", était que nous, les descendants d'Avraham, nous adresserions à D. à l'avenir, dans la première bénédiction de la Amida, en tant que "D. d'Avraham" ;
- la promesse de D. à Avraham exprimée dans la phrase "et Je te bénirai" était que, dans ce même contexte, nous nous adresserions également à D. en tant que "Dieu d'Its'hak" ;
- et que la promesse de D. à Avraham exprimée dans la phrase "et je rendrai ton nom grand" était que, dans ce même contexte, nous nous adresserions également à D. en tant que "D. de Yaakov."

La guémara explique ensuite qu'afin qu'Avraham ne pense pas que nous conclurions la bénédiction en mentionnant les noms des 3 Patriarches, D. conclut : "et tu seras une bénédiction", ce qui signifie que les juifs (ses des descendants) concluront la bénédiction en ne mentionnant que toi, et non les autres, en s'adressant à D. comme étant le "bouclier d'Avraham".

L'explication mystique est la suivante. En gouvernant tous les mondes, D. utilise 3 Attributs Divins principaux : l'attribut de l'Amour (ahava), l'attribut du Jugement (guévoura) et l'attribut de la Gloire (tiféret). Lorsque D. entretient des relations d'amour avec Ses créatures, tous les mondes sont remplis de toutes sortes de bienfaits. Lorsqu'Il se comporte avec ses créatures avec jugement, D. nous en préserve, le contraire est parfois vrai. Et lorsque Dieu entretient des rapports de gloire avec ses créatures, les mondes sont alors remplis de toutes sortes de bienfaits, parce qu'en fin de compte, le but de l'attribut de Gloire est l'amour.
En effet, l'attribut de Gloire est le fait que D. se glorifie, pour ainsi dire, auprès de ses créatures. Cela éveille donc l'attribut d'Amour de D., qui leur donne toutes sortes de bienfaits.
[le rabbi de Berditchev définit l'attribut de Gloire (Tiféret) comme la sensation d'orgueil (hitpaarout). Lorsque Dieu regarde ses créatures, il est fier de l'excellence de ce qu'il a créé. Cela l'amène à aimer ses créatures, ce qui l'amène à les combler de bienfaits. ]

Bien que l'attribut de sévérité semble être l'opposé de l'attribut d'amour, car il exécute parfois (à D. ne plaise) un jugement sur le monde, son but ultime est aussi d'exprimer l'amour de D.
C'est parce que le but de l'attribut de sévérité est d'exercer parfois un jugement sur le monde (à D. ne plaise) afin qu'ensuite la bienveillance divine soit accordée.

De même, le sage de la guémara Na'houm Ich Gamzou déclarait à propos de tout ce qui lui arrivait de négatif : "Cela aussi est pour le bien" (guémara Taanit 28a). Même lorsqu'il lui arrivait quelque chose qui semblait initialement négatif, il savait qu'en fin de compte cela se révélerait positif, et que la raison pour laquelle cela apparaissait initialement mauvais était uniquement pour que cela puisse émerger ensuite comme un bien.
Dans cette optique, nous voyons que même le but de l'attribut de sévérité est l'amour.

[il est parfois possible qu'un bon résultat ne se produise que s'il est précédé d'un événement apparemment mauvais. Na'houm Ich Gamzou enseigne qu'un bon résultat ultime suivra toujours un événement apparemment mauvais, et que c'est en fait la seule raison pour laquelle les mauvaises choses se produisent.
Ainsi, le rabbi de Berditchev démontre que l'amour n'est pas seulement le premier Attribut Divin ; c'est le premier attribut divin, auquel tous les autres attributs divins peuvent être réduits en fin de compte. ]

Avraham personnifie l'Attribut de l'Amour, Its'hak personnifie l'Attribut de la Sévérité/Jugement, et Yaakov personnifie l'Attribut de la Splendeur. C'est donc de manière allégorique ce que la guémara a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "On pourrait penser que nous concluons la bénédiction en mentionnant les 3 Patriarches, c'est-à-dire que l'on pourrait penser que la sévérité est le but de l'attribut de sévérité, et que la sévérité est également le but de l'attribut de Gloire.
[si la première bénédiction de la Amida se terminait comme elle a commencé, en mentionnant les 3 Patriarches, nous en déduirions que les 3 bénédictions Divines sont leur propre fin, c'est la raison pour laquelle elles sont mentionnées à la fin et au début de cette bénédiction.]

La guémara répond donc que D. a dit à Avraham : "Ils concluront la bénédiction en ne mentionnant que toi", ce qui indique que le but de la Gloire et de la Sévérité/Jugement est uniquement que l'attribut de l'Amour soit ensuite manifeste, car la conclusion de quelque chose révèle son but.
[ le fait que seul Avraham soit mentionné à la fin de la bénédiction indique que l'amour est le but, la finalité, des 3 Attributs. ]

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Lé'h Lé'ha 12,2]

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[de même que la motivation première de D. pour créer et gouverner le monde est l'amour. Nous devrions, nous aussi, faire de l'amour notre motivation première pour Le servir.]

"Ne crains pas, Avram, je suis Ton bouclier" (Lé'h Lé'ha 15,1)

-> Comme le souligne Rachi, après la victoire miraculeuse d'Avraham sur les 4 rois, il craignait d'avoir épuisé tous les mérites qu'il avait accumulés grâce à sa vertu jusqu'à ce moment-là.
Hachem l'a donc assuré que ce n'était pas le cas, en lui disant : "Ta récompense sera [encore] très grande". Rachi n'explique cependant pas pourquoi la victoire miraculeuse d'Avraham ne lui a rien coûté en termes de mérite.

-> Le rabbi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) explique pourquoi il en est ainsi :
En d'autres termes, D. a assuré à Avraham ce qui suit : "La raison pour laquelle tu t'es vengé de tes ennemis est qu'ils voulaient te faire du mal, mais j'ai agi comme ton bouclier protecteur pour qu'il ne t'arrive rien de mal. C'est moi qui les ai empêchés de te faire du mal en les tuant pour qu'ils ne puissent pas te nuire. Il s'ensuit que la raison principale de la vengeance que j'ai exercée sur eux est que je vous aime et que j'ai donc agi comme votre bouclier.
Mais si j'ai agi ainsi, ce n'est pas par désir de me venger d'eux, c'est en raison de la haine que je leur porte. Il s'ensuit qu'il n'y a aucune raison de réduire la récompense que vous êtes destinés à recevoir pour votre service divin".

[Si la motivation de D. avait été uniquement de se venger des rois réchaïm, Avraham aurait bénéficié d'un miracle que D. a accompli pour une raison qui n'avait rien à voir avec lui, et il serait donc logique de supposer que ce bénéfice non mérité devrait lui "coûter" au moins une partie de ses mérites accumulés.
Mais puisque D. a accompli ce miracle en raison de Son amour pour Abraham, il n'y a aucune raison pour que le mérite de ce dernier soit réduit pour cette raison. ]

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=> Le bien que D. nous fait n'utilise pas nécessairement les mérites que nous avons accumulés. Il se peut que Dieu soit bon envers nous simplement parce qu'Il nous aime.

"Moché dit : "Tu as bien parlé, je ne reverrai plus jamais ton visage!" " (Bo 10,29)

-> Le Ramban demande : Comment Moshé a-t-il pu dire qu'il ne verrait plus le visage de Pharaon si nous savons qu'il a revu son visage lorsque la nation a quitté l'Égypte ?

Le séfer Zichron Shmouël répond en citant le verset (Béréchit) qui dit qu'Hachem a demandé à Kayin : "Pourquoi ton visage est-il tombé? ". Il explique que lorsqu'une personne est inquiète dans son cœur, cela se voit sur son visage. En effet, les expressions faciales d'une personne agissent comme un miroir de ce qui se trouve dans son cœur. Par conséquent, lorsque Kayin est contrarié, son visage se décompose.

Il utilise ce concept pour expliquer que Moché disait à Pharaon qu'il ne verrait plus son visage tel qu'il apparaissait maintenant. Il savait que lorsque le peuple juif quitterait l'Egypte, son visage tomberait à cause de sa colère et ne serait plus le même qu'auparavant.

Hachem dit à Moché : "Lève-toi de bon matin, tiens-toi droit devant Pharaon et dis-lui : "Ainsi a dit Hachem"." (Vaéra 9,13).

-> Le Ohr ha'Haïm Hakadoch explique :
dans ce verset, Hachem a donné trois commandements à Moché.
1°/ Se lever tôt.
2°/ Se tenir droit devant Pharaon et ne pas baisser la tête comme il est d'usage de le faire devant un roi.
Il lui dit de faire cela pour montrer qu'il était désormais le chef de Pharaon et que son message devait être obéi.
Hachem avait besoin d'ordonner à Moché de faire cela parce que la posture normale de Moché était légèrement courbée en raison de sa grande humilité.

Hachem lui dit qu'il ne doit pas avoir le dos vouté devant Pharaon. Il a également fait allusion au fait qu'il ne devait se tenir debout et complètement droit que "devant Pharaon". Le reste du temps, il devait rester légèrement courbé en signe de soumission et d'honneur à Hachem.

3°/ pour transmettre le message.

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-> Le midrach raconte que la porte menant à la chambre de Pharaon était très basse, courte. Quiconque la franchissait était obligé de se pencher et, par conséquent, de se prosterner devant l'idole que Pharaon avait placée à côté de la porte.
Cependant, lorsque Yaakov, Moché et Aharon entrèrent dans la chambre de Pharaon, la porte devint plus haute et ils purent entrer sans se pencher.

Le séfer Likouté Yéhouda cite le Alchikh hakadoch qui utilise ce midrach pour expliquer ce verset.
Hachem a dit à Moché de "se tenir droit" devant Pharaon. Il lui dit qu'il n'aura pas à se pencher et à se prosterner devant l'idole de Pharaon.

"Pourquoi as-Tu fait tant de mal à ce peuple?" (Chémot 5,22)

=> Comment comprendre de tels propos si durs de la part de Moché?

Moché est appelé "berger de la foi". Tout son but était de renforcer le peuple d'Israël dans sa confiance en Hachem. Or, suite aux grandes souffrances, certains pouvaient ressentir un affaiblissement dans leur foi. Moché se devait de renforcer également ces personnes-là.
C'est pourquoi, sa mission lui imposait d'être aussi leur porte-parole et de transmettre leurs doutes à Hachem pour obtenir une réponse. La réponse Divine leur permettrait de rétablir et de nourrir leur confiance en Hachem.
Cette question que Moché adressa à Hachem faisait donc justement partie de son rôle d'apaiser les coeurs, renforcer la foi des Juifs et faire disparaître leurs doutes.
[Likouté Si'hot]

La puissance du service d’Hachem dans une génération faible

+ La puissance du service d'Hachem dans une génération faible :

"Je suis apparu à Avraham, à Its'hak et à Yaakov en tant que El Shadaï, mais sous Mon Nom Hachem Je ne Me suis pas fait connaître à eux" (Vaéra 6,3)

-> Le séfer Likouté Yéhouda cite son grand-père, le Imré Emet qui dit que pendant les périodes où nous sommes bas et abattus (spirituellement), nous devons renforcer notre avodat Hachem parce que le service à Hachem dans des moments aussi difficiles est très précieux.
Même si nous sommes très éloignés d'Hachem et que nous ne pouvons pas sentir Sa présence, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous rapprocher de Lui.

Il ajoute que la plus grande récompense qu'une personne puisse recevoir est de servir Hachem dans les moments difficiles.
De telles générations sont connues comme des périodes où "le nom d'Hachem n'est pas connu". Ce sont des périodes où Son visage est caché, où nous ne pouvons pas sentir Sa proximité et où Sa lumière n'est pas clairement visible. Si nous Le servons dans ces moments-là (malgré l'obscurité), nous serons grandement récompensés.

Il est dit au nom du rav Zoucha d'Anipoli que lorsqu'une personne ressent la puissance de sa avodat Hachem, elle ne peut s'attendre à aucune récompense, car il ne peut y avoir de plus grande récompense que le sentiment qu'elle a déjà éprouvé.
La principale récompense est plutôt pour les moments où l'on s'efforce de se rapprocher d'Hachem mais où l'on n'arrive pas à sentir Sa présence. C'est pour une telle avoda que l'on recevra une grande récompense.

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-> b'h, à ce sujet : + L'incroyable grandeur de chaque juif à notre génération : https://todahm.com/2022/02/08/la-grandeur-de-chaque-juif-a-notre-generation

Quant à moi, je suis venu de Padan : Ra'hel est morte sur moi au pays de Canaan, sur la route, alors qu'elle était encore loin d'arriver à Efrat, et c'est là que je l'ai enterrée, sur le chemin d'Efrat, qui est Beit Lé'hem. (Vayé'hi 48,7)

-> Rachi commente que Yaakov justifie le fait qu'il n'ait pas enterré Ra'hel dans la grotte de Makhpéla parce que c'était pour le bien du peuple juif.
Yaakov dit à Yossef : "Tu dois savoir que, conformément à la parole [d'Hachem], je l'ai enterrée là, afin qu'elle soit utile à ses enfants lorsqu'ils seront exilés par Névouzardan. Lorsqu'ils passeront devant sa tombe, Ra'hel sortira de sa tombe, pleurera et demandera grâce pour eux, comme le dit le prophète : "Une voix se fera entendre à Rama" (Yirmiyahou 31,1). Et Hachem lui répondra : "Ton travail sera récompensé ... et les enfants retourneront dans leurs frontières" (Yirmiyahou 31,1).

-> Personne n'était mieux placé que Ra'hel pour implorer la clémence de ses enfants exilés. Elle a accumulé du mérite lorsqu'elle a fourni les simanim (signes) à sa sœur Léa, ce qui a permis à Léa d'épouser Yaakov.
Le midrach (Eikha rabba Pésichta 24) indique : "Ra'hel dit à Hachem : Quelle faute mes enfants ont-ils commise pour que Tu les punisses? Si c'est parce qu'ils ont adoré des idoles, ce qui s'appelle une tsara [une rivalité avec Toi], n'ai-je pas aimé mon mari Yaakov? Il a travaillé pour moi pendant 7 ans, et finalement, mon père lui a donné ma sœur comme épouse. J'ai surmonté mon amour pour mon mari et j'ai donné les signes (simanim) à ma sœur. Je suis de chair et de sang, et Tu es un Roi miséricordieux ; Tu devrais certainement avoir pitié d'eux.
Hachem lui répondit : "Il y a une récompense pour tes actes : tes fils reviendront du pays de leur ennemi" (Yirmiyahou 31,15)."

=> Pourquoi la volonté de Ra'hel de donner les signes (simanim) à sa sœur était-elle une raison pour qu'Hachem pardonne à ses descendants le péché d'idolâtrie?
La réponse se trouve dans la raison pour laquelle Ra'hel était prête à donner les simanim à Léa.
Ra'hel a compris intuitivement que dans ce monde de division, Yaakov épouserait inévitablement plus d'une femme. En effet, si Yaakov n'avait épousé qu'une seule femme et que les 12 tribus étaient nées d'une seule mère, le peuple juif aurait atteint un état d'unité dès son arrivée en terre d'Israel. Ainsi, la dynastie davidique serait restée indivisée et le peuple serait entré dans l'ère de machia'h sans souffrir de l'Ikvéta déMéchi'ha (les douleurs de l'accouchement du machia'h).
Cependant, l'unité dans ce monde est insaisissable. Il était donc inévitable que Yaakov épouse 2 femmes, ce qui provoqua une division au sein d'Israël. Certaines tribus vivraient sous la dynastie davidique, et d'autres sous les autres rois d'Israël. C'est pourquoi Ra'hel a accepté que Yaakov épouse sa sœur, bien qu'elle soit la première épouse de Yaakov.

Le fait que Ra'hel comprenne que la division est inévitable est à la base de sa demande de pardon à Israël pour les fautes d'idolâtrie.
L'existence de l'idolâtrie dans le monde est le résultat de l'obscurcissement de l'unité d'Hachem, c'est pourquoi ce monde est un monde de division. Ra'hel a donc prié pour que sa compréhension de l'impossibilité de l'unité dans ce monde, et le fait qu'elle ait ensuite permis à sa sœur d'épouser Yaakov et de devenir sa rivale (tsara), lui servent de mérite pour obtenir la même compréhension de la part d'Hachem.
Elle demanda à Hachem de pardonner la déloyauté de ses enfants qui adoraient des idoles (également appelée tsara), car la division inhérente à ce mot était la racine de leur culte des idoles.

Ce n'est qu'à l'arrivée de machia'h qu'il deviendra évident qu'Hachem est le D. unique dans ce monde.
Ainsi, après l'arrivée de machia'h, la nation juive sera unie sous le règne de la dynastie davidique. [machia'h étant un descendant du roi David]
[d'après le Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Ra'hel a donné les simanim à Léa parce qu'elle reconnaissait que dans ce monde de division, il était inévitable que Yaakov épouse plus d'une femme et que le peuple juif soit divisé.
C'est la division dans le monde qui est à l'origine de la faute d'idolâtrie. Ra'hel a prié Hachem de pardonner au peuple juif le péché d'idolâtrie pour le mérite de son don de simanim à sa sœur Léa.

+ "Seule une personne asservie à la Torah est vraiment libre" (Pirké Avos 6,2)

-> Celui qui apprend la Torah est encore plus "libre" qu'un roi qui règne sur une nation, car un roi peut toujours être usurpé, mais quelqu'un qui est relié à Hachem par la Torah est assuré d'une grandeur éternelle.
[Maharal - Déré'h 'Haïm]

Egypte – Une nation sainte

+ Egypte - Une nation sainte :

-> Le midrach (Vayikra rabba 32,5) nous dit que le peuple juif n'était pas impliqué dans la promiscuité [sexuelle], et que cela seul le rendait digne de la délivrance.

Ce test était d'autant plus difficile que l'Égypte était la nation la plus vile (racha) et la plus immorale du monde (Rambam - Issouré Bia 21,8), imprégnée de promiscuité et d'impureté, ainsi que de sorcellerie et de mal (midrach Yalkout Chimoni - Chémot 7:182).

En fait, même si le peuple juif n'a pas pu se débarrasser du culte des idoles ou du désir d'invoquer les étoiles, il a néanmoins réussi à maintenir sa sainteté pendant toute la durée de son séjour en Égypte. [ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yonathan - Vaéra 6,13).

-> Où la nation a-t-elle puisé la force de résister à cette immense épreuve?

Le midrach (Vayikra rabba 32,5) note que la force spirituelle nécessaire pour résister à une telle immoralité a été imprégnée au sein de la nation par les grands actes de leurs ancêtres, à savoir Sarah et Yossef.

Sarah, qui a été capturée en Égypte, a réussi à se protéger des avances de Pharaon (voir Béréchit 12,14-20), inculquant ainsi cette force aux femmes de la nation.

Quant à la capacité des hommes à résister à tout élément de promiscuité, elle provient de la vertu de Yossef, qui a fait preuve d'une retenue surhumaine lorsqu'il a relevé les défis quotidiens que lui imposait la femme de son maître Potiphar, après avoir été vendu comme esclave et envoyé en Égypte (voir Béréchit 39,6-20).

Le midrach souligne l'ironie du fait que non seulement Batya (fille de Pharaon, qui a sorti Moché du Nil) a embrassé et étreint l'enfant Moché avec amour comme s'il s'agissait de son propre fils, mais que Pharaon lui-même l'a affectueusement embrassé et l'a beaucoup aimé.

De la même manière, le midrach (Chémot rabba 1,26) dit qu'un tel événement ne s'est pas seulement produit pour Moché, mais le machia'h, lui aussi, sera élevé parmi la nation même dont il nous délivrera.