Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Depuis le jour où le saint Temple a été détruit, il n'y a plus de rire devant Hachem.
[guémara Avodah Zara 3b ]

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-> Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : "Venez voir combien Israël est aimé d'Hachem : partout où le peuple juif est exilé, la Présence Divine (Chékhina) est avec lui."
[guémara Méguila 29a]

Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah

+ Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah :

"Le peuple vit et trembla, et il se tint à distance" (Yitro 20,15 - וירא העם וינועו ויעמדו מרחוק).

-> Le Divré Shmouel explique que les juifs au mont Sinaï ont vu (avec roua'h hakodech) que les générations futures seraient "debout de loin" (ויעמדו מרחוק), ce qui signifie qu'elles seraient à des niveaux très bas. [certes, ils sont debout, mais dans leurs actes ils sont loin loin des hauteurs spirituelles des générations passées (yéridat adorot). ]
Néanmoins, eux aussi accepteront la Torah.

"Le peuple vit cela [la kabalat haTorah des générations futures] et trembla" (וירא העם וינעו). Ils étaient impressionnés par la dévotion des générations futures à la Torah, même depuis les niveaux les plus bas.

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=> Nous recevons la Torah chaque année comme au mont Sinaï. Si les juifs de la génération du désert qui étaient au 49e niveau de sainteté, qui ont mérité que Hachem leur parle directement, ils ont tremblé de fierté face à la grandeur du fait que nous acceptons la Torah cette année à notre époque.
Certes nos actes sont en apparence si "petits" comparés aux générations passées, mais aux yeux d'Hachem, en raison de l'énorme obscurité spirituelle, ils sont en réalité énorme!
De nos jours, la moindre petite action de fidélité à la volonté d'Hachem est si incroyable qu'au mont Sinaï les juifs en ont tremblé d'admiration, de fierté. (ils avaient une vision de Vérité sur le futur, et notre yétser ara nous fait croire l'inverse pour nous démoraliser, dévaloriser de toute ambition spirituelle. )

Hachem aide ceux qui acceptent le joug de la Torah

+ Hachem aide ceux qui acceptent le joug de la Torah :

-> Le séfer miZékénim Et'bonen rapporte que le Beit Avraham de Slonim a dit un jour à Shavouot que le Sifri (parchat Eikev - Pessikta 48) déclare : "Si tu m'abandonnes pendant un jour, Je (Hachem) t'abandonnerai pendant deux jours".
Il explique que si deux amis, Réouven et Shimon, marchent ensemble et se séparent, Réouven s'éloignant de Shimon d'une distance d'un jour, et Shimon marchant dans l'autre direction pendant le même laps de temps, ils finiront par être séparés de deux jours.
De même, si quelqu'un s'éloigne d'Hachem et de Sa Torah, la Torah s'éloignera de lui de la même distance, et il finira par s'en éloigner doublement.

Le même concept s'applique encore plus à quelqu'un qui essaie de se rapprocher de la Torah.
Si quelqu'un accepte le joug de la Torah, il est aidé à maintes reprises par Hachem et se rapproche beaucoup plus qu'il ne le ferait par lui-même.

Don de la Torah = création d’un lien connectant intérieurement tous les juifs entre eux

+ Don de la Torah = création d'un lien connectant intérieurement tous les juifs entre eux :

-> La raison humaine nous dicte que la bonne conduite a avoir consiste à éprouver de la compassion pour les autres et à apporter aide et assistance à ceux qui sont dans le besoin. Ainsi à première vue, il semble que les mitsvot envers autrui (ben adam la'havéro) découlent d'une logique de civilité de base attendue d'un être humain.

Mais ce n'est pas le cas. Les mitsvot entre l'homme et son prochain qui nous sont données dans la Torah ne sont ni naturelles ni rationnelles ; il s'agit de tout autre chose.
Ce sont des commandements divins qui ne concernent que le peuple juif.
Lorsque nous avons reçu la Torah au mont Sinaï, nous nous sommes attachés à Hachem, et en même temps, nous avons reçu un lien intérieur profond avec chaque membre de peuple juif.
Depuis cet événement fondateur, notre comportement avec nos concitoyens juifs se situe sur un plan entièrement différent.

Lorsque les Bné Israël sont arrivés dans le désert du Sinaï, le verset nous dit : "Israël y campa, en face de la montagne" (Yitro 19,2). La forme au singulier du verbe "Vayi'han" (campa) est utilisée pour montrer qu'au mont Sinaï, le peuple juif est devenu un seul homme avec un seul cœur. [la Torah n'aurait pas pu être donnée s'il manquait un seul juif, et si nous n'étions pas tous liés ensemble. ]
Lors du don de la Torah, Hachem nous a tous pris pour Sa nation. Le peuple tout entier répondit à l'unisson et dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons" (Yitro 19,8).
Tous ensemble, nous avons accepté d'obéir aux ordres d'Hachem et de suivre Ses voies. Ensemble, nous sommes devenus le peuple chéri de Hachem ; ensemble, nous réalisons le but de la Création et apportons de la satisfaction à Hachem.
Au don de la Torah, nous avons consacré nos vies à Hachem et au peuple juif. Depuis ce moment, aucun juif ne vit pour lui-même. Nous vivons tous pour l'honneur d'Hachem et nous nous consacrons au peuple juif, ses enfants chéris.

Notre souci du bien-être de chaque juif est plus qu'un sentiment naturel de compassion ; nous partageons un amour profond et un sentiment de connexion parce que nous avons tous été choisis ensemble par Hachem.
Nos corps peuvent être séparés et distincts, mais nos âmes sont fusionnées en une seule ; nous sommes tous des enfants bien-aimés d'Hachem, nous faisons tous partie de Lui.
Nous ne servons pas Hachem seuls, en tant qu'individus, mais en tant que membres du peuple juif. Nous nous préoccupons du juif à côté de nous parce que nous savons qu'Hachem a besoin et désire chaque juif tout comme Il a besoin de moi.
Hachem a choisi tout le peuple juif, et par conséquent, nous nous soucions de chaque membre du peuple juif et lui venons en aide.

La Torah nous dit : "Aime ton prochain comme toi-même, je suis Hachem" (Kédochim 19,18).
Hachem nous ordonne d'aimer chaque juif, d'avoir de la compassion pour lui et de nous préoccuper de son honneur et de ses biens comme nous le ferions pour nous-mêmes (séfer Ha'Hinoukh - mitsva 243).
Pourquoi cela?
Parce que "Je suis Hachem" : parce que nous savons qu'un seul D. nous a créés tous les deux. (Ibn Ezra)
Nous nous consacrons à nos concitoyens juifs parce que nous sommes tous des enfants d'Hachem et que nos âmes sont liées.
Rabbi Akiva appelle la mitsva "Aime ton ami comme toi-même" "klal gadol baTorah". Cela signifie qu'il s'agit d'une mitsva générale, inclusive, qui constitue la base de toutes les mitsvot interpersonnelles.
Nous sommes tous liés les uns aux autres, enfants d'Hachem. Nous sommes conscients qu'Hachem désire chaque juif et que chaque juif est précieux et aimé de Lui. C'est pourquoi nous aimons chaque juif et nous nous préoccupons de son bien-être.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> le peuple juif est à tout moment, considéré comme une seule entité (kol Israël arévim ét zé lazé - guémara Shvouot 39a).

Selon le Zohar (Zohar 3:73a) : "Hachem, la Torah et le peuple juif sont une seule et même entité."
Ainsi, depuis le don de Torah cette unité est devenue pleinement effective.

[ le don de la Torah a produit une union entre Hachem, la Torah, et chacun des juifs de toute l'Histoire, faisant que l'on devient à partir de là éternellement lié, interdépendant. ]

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-> Ainsi, la mitsva d'ahavat Israël n'est pas une mitsva rationnelle émanant des sentiments naturels de compassion de l'homme. Notre amour pour notre prochain juif provient de notre âme ; cet amour transcende la simple compassion humaine.
[selon à la racine toutes les âmes juives sont liées en une seule, mais même au sein de chaque branche d'âme, de chaque juif il y a en lui une petite partie de l'âme de tous les autres juifs.
On est tous garants les uns des autres, et chaque action que je fais va impacter tous les autres juifs en bien ou mal. ]
[...]

L'aide que nous apportons aux autres ne résulte pas de nos sentiments personnels à leur égard ; elle va bien au-delà. Chaque juif est un enfant précieux et aimé d'Hachem. [Hachem affirme à chaque juif : "Je t'aime d'un amour impérissable" (rapporté par le prophète Yirmiyahou 31,2) ]
Nous ressentons quelque chose pour chaque juif. Nous sommes liés à lui par les racines de notre âme et nous respectons et apprécions chaque juif, où qu'il soit.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

[l'union entre chaque juif et Hachem se traduit par le fait qu'Il souffre avec nous, pour ainsi dire, comme nous le disent les versets (Téhilim 91,15 ; Yéchayahou 63,9) : "Je suis avec lui (tout juif) dans sa souffrance" et "toute leur souffrance est douloureuse pour Lui (Hachem)".
Lorsque nous voyons notre prochain juif qui ne va pas bien, nous allégeons une souffrance qui est partagée par Hachem, et par chaque juif.
En ce sens, nous faisons nos prières quotidiennes aux pluriel, car si mon prochain va mieux, alors par ricochet j'irai aussi mieux car nous sommes liés. ]

Shabbath & aspiration créatrice de notre monde à Venir

+ Shabbath & aspiration créatrice de notre monde à Venir :

Le Shabbath nous donne un avant-goût du monde à Venir (guémara Béra'hot 57).

C'est un test d'entrée dans ce monde à Venir. En effet, le Shabbath apporte avec lui la révélation de l'esprit.
Quiconque ne l'observe pas correctement et ne s'en réjouit pas ne trouvera pas de plaisir à la venue du machia'h.
Pour une telle personne, le monde à Venir sera une éternité de souffrance.
Puisque dans ce monde, elle n'avait aucune aspiration à davantage de découvertes spirituelles (le Shabbath étant cette fenêtre vers une réalité 100% spirituelle, un avant-goût du monde éternel) ; elle tend vers le concret et préfère que le Divin reste caché.
[rav Eliyahou Dessler]

=> La réalité que nous connaîtrons individuellement et collectivement suite à la venue du machia'h, dépend de notre état d'esprit, de notre niveau d'aspiration à davantage de spiritualité, de proximité avec Hachem.
Il ne suffit pas d'espérer en une venue rapide du machia'h, il faut surtout avoir une attitude, des aspirations qui vont permettre de lui donner le plus bel aspect possible, b'h.

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-> Ce monde est rempli d'inquiétudes. L'homme riche se préoccupe de la protection de sa fortune, l'homme qui se nourrit s'inquiète de sa santé, ...
Mais dans le monde à Venir, le bien sera pur ; il sera inaltéré, éternel (chékoulo arou'h).
Dans ce monde, le plaisir de l'instant présent disparaît avec l'instant suivant ; l'instant présent s'est évanoui.
Mais le monde à Venir n'est pas soumis aux limites du temps. Chaque instant est d'une durée infinie ; toute l'éternité y est incluse et comprimée.
Le plaisir que procure le rayonnement de la Présence divine est le summum de l'accomplissement spirituel. L'homme sera capable d'atteindre ce sommet s'il se prépare au voyage avec la Torah et les mitsvot.
Il est stupide de ne pas accumuler les mitsvot qui lui procureraient un plaisir illimité pour toujours.
[Alter de Kelm]

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[on doit faire de notre mieux en fonction de nos capacités, mais on peut aussi donner de la vie à nos mitsvot (joie, fierté, zèle, ...), et aussi avoir de l'aspiration à vouloir accomplir davantage que ce que l'on peut, car alors dans le monde à Venir Hachem nous le permettra malgré le fait que normalement après notre mort on n'évolue plus (car absence de libre arbitre). ]

Le Shabbath, tous les mondes baignent dans la joie et les Enfants d'Israël reçoivent une âme supplémentaire qui chasse toute tristesse et colère. De sorte que la joie règne en Haut et en bas.
[...]

Un souffle [spécial] descend le Shabbath dans le monde et réside sur le peuple saint après avoir reçu le parfum du gan Eden.
[Zohar - Vayakel 204a]

Shabbath = une proclamation de foi

+ Shabbath = une proclamation de foi :

-> Sur les Tables de la Loi (Lou'hot), les cinq premiers commandements sont mis en regard avec les cinq derniers. Ainsi l'obligation d'observer le Shabbath est en parallèle avec l'interdiction de porter un faux témoignage, car on témoigne de la Création du monde en respectant le Shabbath.
Et porter un faux témoignage en profanant le Shabbath, revient à renier la Tora tout entière.
[Zohar - Yitro 90a]

Si un fauteur ne se repent pas, son âme monte au ciel et porte témoignage contre lui devant Hachem qui lui envoie alors des souffrances pour l'inciter à apporter en toute humilité un sacrifice expiatoire.
Car l'orgueilleux oublie ses fautes et Hachem les lui rappelle par les malheurs qui le frappent .
[...]

Quand un homme étudie la Torah, celle-ci lui fait prendre conscience de ses fautes, mais de manière douce, comme une mère ; grâce à elle, il ne l'oublie pas et se repent.
[Zohar - Vayikra 23b]

Hachem fait entrer par "la petite porte" les repentis qui, selon les rigueurs de la Justice, n'auraient pas dû être acceptés. Personne, y compris les anges, n'ont accès à cette porte pour repousser ces repentis en lançant contre eux de terribles accusations.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach - sur Yé'hezkel 44,2 ]

Rabbi Yo'hanan déclare : Grande est la force du repentir (téchouva), car il est capable de déchirer un mauvais décret.
[guémara Roch Hachana 17b]