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Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah

+ Les juifs au mont Sinaï étaient fiers de notre réception actuelle de la Torah :

"Le peuple vit et trembla, et il se tint à distance" (Yitro 20,15 - וירא העם וינועו ויעמדו מרחוק).

-> Le Divré Shmouel explique que les juifs au mont Sinaï ont vu (avec roua'h hakodech) que les générations futures seraient "debout de loin" (ויעמדו מרחוק), ce qui signifie qu'elles seraient à des niveaux très bas. [certes, ils sont debout, mais dans leurs actes ils sont loin loin des hauteurs spirituelles des générations passées (yéridat adorot). ]
Néanmoins, eux aussi accepteront la Torah.

"Le peuple vit cela [la kabalat haTorah des générations futures] et trembla" (וירא העם וינעו). Ils étaient impressionnés par la dévotion des générations futures à la Torah, même depuis les niveaux les plus bas.

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=> Nous recevons la Torah chaque année comme au mont Sinaï. Si les juifs de la génération du désert qui étaient au 49e niveau de sainteté, qui ont mérité que Hachem leur parle directement, ils ont tremblé de fierté face à la grandeur du fait que nous acceptons la Torah cette année à notre époque.
Certes nos actes sont en apparence si "petits" comparés aux générations passées, mais aux yeux d'Hachem, en raison de l'énorme obscurité spirituelle, ils sont en réalité énorme!
De nos jours, la moindre petite action de fidélité à la volonté d'Hachem est si incroyable qu'au mont Sinaï les juifs en ont tremblé d'admiration, de fierté. (ils avaient une vision de Vérité sur le futur, et notre yétser ara nous fait croire l'inverse pour nous démoraliser, dévaloriser de toute ambition spirituelle. )

Hachem aide ceux qui acceptent le joug de la Torah

+ Hachem aide ceux qui acceptent le joug de la Torah :

-> Le séfer miZékénim Et'bonen rapporte que le Beit Avraham de Slonim a dit un jour à Shavouot que le Sifri (parchat Eikev - Pessikta 48) déclare : "Si tu m'abandonnes pendant un jour, Je (Hachem) t'abandonnerai pendant deux jours".
Il explique que si deux amis, Réouven et Shimon, marchent ensemble et se séparent, Réouven s'éloignant de Shimon d'une distance d'un jour, et Shimon marchant dans l'autre direction pendant le même laps de temps, ils finiront par être séparés de deux jours.
De même, si quelqu'un s'éloigne d'Hachem et de Sa Torah, la Torah s'éloignera de lui de la même distance, et il finira par s'en éloigner doublement.

Le même concept s'applique encore plus à quelqu'un qui essaie de se rapprocher de la Torah.
Si quelqu'un accepte le joug de la Torah, il est aidé à maintes reprises par Hachem et se rapproche beaucoup plus qu'il ne le ferait par lui-même.

Don de la Torah = création d’un lien connectant intérieurement tous les juifs entre eux

+ Don de la Torah = création d'un lien connectant intérieurement tous les juifs entre eux :

-> La raison humaine nous dicte que la bonne conduite a avoir consiste à éprouver de la compassion pour les autres et à apporter aide et assistance à ceux qui sont dans le besoin. Ainsi à première vue, il semble que les mitsvot envers autrui (ben adam la'havéro) découlent d'une logique de civilité de base attendue d'un être humain.

Mais ce n'est pas le cas. Les mitsvot entre l'homme et son prochain qui nous sont données dans la Torah ne sont ni naturelles ni rationnelles ; il s'agit de tout autre chose.
Ce sont des commandements divins qui ne concernent que le peuple juif.
Lorsque nous avons reçu la Torah au mont Sinaï, nous nous sommes attachés à Hachem, et en même temps, nous avons reçu un lien intérieur profond avec chaque membre de peuple juif.
Depuis cet événement fondateur, notre comportement avec nos concitoyens juifs se situe sur un plan entièrement différent.

Lorsque les Bné Israël sont arrivés dans le désert du Sinaï, le verset nous dit : "Israël y campa, en face de la montagne" (Yitro 19,2). La forme au singulier du verbe "Vayi'han" (campa) est utilisée pour montrer qu'au mont Sinaï, le peuple juif est devenu un seul homme avec un seul cœur. [la Torah n'aurait pas pu être donnée s'il manquait un seul juif, et si nous n'étions pas tous liés ensemble. ]
Lors du don de la Torah, Hachem nous a tous pris pour Sa nation. Le peuple tout entier répondit à l'unisson et dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons" (Yitro 19,8).
Tous ensemble, nous avons accepté d'obéir aux ordres d'Hachem et de suivre Ses voies. Ensemble, nous sommes devenus le peuple chéri de Hachem ; ensemble, nous réalisons le but de la Création et apportons de la satisfaction à Hachem.
Au don de la Torah, nous avons consacré nos vies à Hachem et au peuple juif. Depuis ce moment, aucun juif ne vit pour lui-même. Nous vivons tous pour l'honneur d'Hachem et nous nous consacrons au peuple juif, ses enfants chéris.

Notre souci du bien-être de chaque juif est plus qu'un sentiment naturel de compassion ; nous partageons un amour profond et un sentiment de connexion parce que nous avons tous été choisis ensemble par Hachem.
Nos corps peuvent être séparés et distincts, mais nos âmes sont fusionnées en une seule ; nous sommes tous des enfants bien-aimés d'Hachem, nous faisons tous partie de Lui.
Nous ne servons pas Hachem seuls, en tant qu'individus, mais en tant que membres du peuple juif. Nous nous préoccupons du juif à côté de nous parce que nous savons qu'Hachem a besoin et désire chaque juif tout comme Il a besoin de moi.
Hachem a choisi tout le peuple juif, et par conséquent, nous nous soucions de chaque membre du peuple juif et lui venons en aide.

La Torah nous dit : "Aime ton prochain comme toi-même, je suis Hachem" (Kédochim 19,18).
Hachem nous ordonne d'aimer chaque juif, d'avoir de la compassion pour lui et de nous préoccuper de son honneur et de ses biens comme nous le ferions pour nous-mêmes (séfer Ha'Hinoukh - mitsva 243).
Pourquoi cela?
Parce que "Je suis Hachem" : parce que nous savons qu'un seul D. nous a créés tous les deux. (Ibn Ezra)
Nous nous consacrons à nos concitoyens juifs parce que nous sommes tous des enfants d'Hachem et que nos âmes sont liées.
Rabbi Akiva appelle la mitsva "Aime ton ami comme toi-même" "klal gadol baTorah". Cela signifie qu'il s'agit d'une mitsva générale, inclusive, qui constitue la base de toutes les mitsvot interpersonnelles.
Nous sommes tous liés les uns aux autres, enfants d'Hachem. Nous sommes conscients qu'Hachem désire chaque juif et que chaque juif est précieux et aimé de Lui. C'est pourquoi nous aimons chaque juif et nous nous préoccupons de son bien-être.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

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-> le peuple juif est à tout moment, considéré comme une seule entité (kol Israël arévim ét zé lazé - guémara Shvouot 39a).

Selon le Zohar (Zohar 3:73a) : "Hachem, la Torah et le peuple juif sont une seule et même entité."
Ainsi, depuis le don de Torah cette unité est devenue pleinement effective.

[ le don de la Torah a produit une union entre Hachem, la Torah, et chacun des juifs de toute l'Histoire, faisant que l'on devient à partir de là éternellement lié, interdépendant. ]

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-> Ainsi, la mitsva d'ahavat Israël n'est pas une mitsva rationnelle émanant des sentiments naturels de compassion de l'homme. Notre amour pour notre prochain juif provient de notre âme ; cet amour transcende la simple compassion humaine.
[selon à la racine toutes les âmes juives sont liées en une seule, mais même au sein de chaque branche d'âme, de chaque juif il y a en lui une petite partie de l'âme de tous les autres juifs.
On est tous garants les uns des autres, et chaque action que je fais va impacter tous les autres juifs en bien ou mal. ]
[...]

L'aide que nous apportons aux autres ne résulte pas de nos sentiments personnels à leur égard ; elle va bien au-delà. Chaque juif est un enfant précieux et aimé d'Hachem. [Hachem affirme à chaque juif : "Je t'aime d'un amour impérissable" (rapporté par le prophète Yirmiyahou 31,2) ]
Nous ressentons quelque chose pour chaque juif. Nous sommes liés à lui par les racines de notre âme et nous respectons et apprécions chaque juif, où qu'il soit.
[rav Avraham Tsvi Kluger]

[l'union entre chaque juif et Hachem se traduit par le fait qu'Il souffre avec nous, pour ainsi dire, comme nous le disent les versets (Téhilim 91,15 ; Yéchayahou 63,9) : "Je suis avec lui (tout juif) dans sa souffrance" et "toute leur souffrance est douloureuse pour Lui (Hachem)".
Lorsque nous voyons notre prochain juif qui ne va pas bien, nous allégeons une souffrance qui est partagée par Hachem, et par chaque juif.
En ce sens, nous faisons nos prières quotidiennes aux pluriel, car si mon prochain va mieux, alors par ricochet j'irai aussi mieux car nous sommes liés. ]

Shavouot = Assurer sa subsistance

+ Shavouot = Assurer sa subsistance :

-> La guémara (Pessa'him 68b) dit : "Tous les décisionnaires s'accordent à dire que lors de Shavouot, nous avons aussi besoin de "la'hem" (une partie de la journée à consacrer à notre propre plaisir)".

Le rav Meir Yé'hiel d'Ostrovtza explique que l'explication simple de la guémara est que lors de Shavouot, il faut se faire plaisir en mangeant un repas (séouda) et en appréciant la nourriture et les boissons.
Cependant, nous pouvons également dire que la guémara nous enseigne que Shavouot est un moment propice pour trouver le succès dans la parnassa.
La guémara affirme qu'à Shavouot, Hachem nous offre "la'hem", le succès pour nous-mêmes. En effet, c'est ce jour-là que nous recevons la Torah, et si quelqu'un n'a pas de moyens de subsistance (kéma'h), il ne peut pas avoir la Torah (voir Pirké Avot 3,17 = "Sans farine [kéma'h - de quoi se nourrir], point de Torah". )

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-> Le séfer Sia'h Zékénim ('helek 2) rapporte que selon le Tiféret Shlomo de Radomsk : "[Shavouot,] est un moment [particulièrement] propice pour changer notre mazal [, comme apporter la réussite dans notre parnassa]".

Shavouot – laisser les malédictions, pour les bénédictions

+ Shavouot - laisser les malédictions, pour les bénédictions :

-> La guémara (Méguila 31b) dit : "Nous lisons les bénédictions dans la Torah Cohanim (paracha Bé'houkotaï) avant Atséret (Shavouot), et ceux de la Michné Torah (paracha Ki Tavo) avant Rosh Hachana, afin que l'année et ses malédictions prennent fin et qu'une nouvelle année et ses bénédictions commencent".
La guémara dit qu'on comprend comment cela s'applique pour Roch Hachana, mais quel est le rapport avec Shavouot?
Elle répond que Shavouot est également un "Nouvel An", car les fruits de l'arbre sont jugés à Shavouot.

Nous voyons dans cette guémara que Shavouot est appelé "Roch Hachana".
Le Maor Vachémech (paracha Bé'houkotaï) explique que tout comme la période précédant Roch Hachana est un temps de téchouva, car le jugement approche et nous avons besoin que Hachem pardonne nos fautes et nous accorde une bonne année, de même les jours de Séfira (compte du Omer) qui précèdent Shavouot sont un temps de repentance et de retour vers Hachem.
Si nous faisons cela, Hashem pardonnera nos fautes à Shavouot et nous accordera une nouvelle année pleine de bénédictions.

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-> Nos Sages (guémara Avoda Zara 2b) disent que Hachem est allé vers chaque nation (et leur a demandé si elles voulaient la Torah), et elles ne l'ont pas acceptée, jusqu'à ce qu'Il vienne vers Israël et qu'ils l'acceptent.
Le séfer Emet léYaakov cite le 'Hozé de Lublin qui demande pourquoi Hachem a fait cela. Ne savait-Il pas que les nations ne voudraient pas de la Torah?

Il répond que Shavouot est un moment où nous recevons [beaucoup] de bonnes influences pour toute l'année, tout comme à Roch Hashanah. Cependant, les Accusateurs célestes essaient de nous empêcher de recevoir ces influences.
Pour les faire taire, Hachem a clairement montré que les nations ont refusé d'accepter la Torah, mais qu'elles sont tout de même pourvues de choses dans ce monde.
En conséquence, à plus forte raison (kal va'homer) pour le peuple juif, qui a accepté volontairement la Torah, qu'il doit recevoir ces influences de bonté et de bénédictions.

Shavouot – le feu, l’eau et le désert

+ Shavouot - le feu, l'eau et le désert :

-> Le midrach (Bamidbar rabba 1,7) enseigne :
La Torah a été donnée par l’intermédiaire de trois éléments : le feu, l'eau et le désert.
De même que ces trois éléments sont gratuits, de même la Torah est gratuite et appartient à celui qui la désire, comme il est écrit : "vous tous qui avez soifs, venez aux eaux" (Yéchayahou 55,1).

Autre explication : La Torah a été donnée dans le désert, pour enseigner : "Celui qui ne s’abaisse pas au point d’être comme un désert [humble et ouvert à tous], est inapte à acquérir la Sagesse et la Torah".
... la guémara (Erouvin 54a) enseigne : "Celui qui se comporte comme le ‘désert’ [sans fierté], qui est piétiné de tous, recevra la Torah en cadeau".
[de même l'eau, par nature va vers le bas et épouse la forme de son contenant, symbole d'humilité, que notre égo s'adapte pour faire la volonté de D. ]

-> Le Sfat Emet nous dit que le feu a pour particularité de tendre vers le haut. Il est allumé en bas et s’élève vers les hauteurs.
A l’inverse, l’eau est un élément qui descend du haut vers le bas, du ciel vers la terre, comme la pluie.
Enfin le désert, est un élément statique, constitué de sable.

Nous avons donc ici l’enseignement suivant : pour acquérir la Torah, il faut posséder le feu. C’est-à-dire l’enthousiasme et la joie.
Cet enthousiasme a son point de départ sur terre, il naît en l’homme et va s’élever très haut, vers le Créateur.
Indispensable, cet élan ne suffit pas toujours à s’élever. Il lui faut une aide du Ciel. Cette aide d'Hachem est représentée par l’eau. Elle sera uniquement accordée en réponse à l’enthousiasme de l’homme.
L'eau représente l’humilité. C’est seulement vers celui qui a conscience de sa condition et de ses lacunes que l’eau pourra se répandre. Comme on le sait, cette eau ne restera pas au point culminant, mais descendra vers le point le plus bas.
L’homme doit donc être enthousiaste ; mais ce feu intérieur ne doit pas se conjuguer avec l’orgueil. Plus on est humble, plus Hachem nous enverra son aide, à l’instar de Moché et du mont Sinaï.

La 3e condition pour recevoir la Torah : prendre de la distance avec la matière. Cette distance, ce décalage, c’est le symbole du désert. Celui-ci représente la capacité de se défaire de tout ce qui fait écran entre nous et D. : c’est se séparer du matériel.
Ainsi, c’est uniquement par ces trois éléments que la Torah fut donnée jadis et c’est par leur intermédiaire que nous pouvons nous préparer au mieux au jour de Shavouot.

Le dernier jour, on peut rectifier tous les jours

+ Le dernier jour, on peut rectifier tous les jours :

"Vous compterez pour vous-même à partir du lendemain du Shabbat ... jusqu'au lendemain du septième Shabbat, vous compterez cinquante jours" (Emor 23,16)

-> Le rabbi de Kobrin (rapporté dans le séfer Kitvé Ramam) explique :
Même si les 50 jours [du Omer] se sont écoulés et qu'une personne ne constate aucune amélioration en elle-même et qu'elle en est toujours au premier niveau [de son développement spirituel], il y a tout de même de l'espoir, car le lendemain du 7e Shabbat, on peut compter les 50 jours.
[A Shavouot,] on peut passer par tous les niveaux en une seule journée, comme si on avait utilisé tous les jours [propices du Omer] correctement.

Shavouot – Ne désespérez pas et faites téchouva

+ Shavouot - Ne désespérez pas et faites téchouva :

-> Lorsque nous avons reçu la Torah au mont Sinaï, Hachem dit : "Vous avez vu ce que j'ai fait aux égyptiens ; vous, Je vous ai portés sur l'aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi" (Yitro 19,4).
Pourquoi sommes-nous élevés spécifiquement par un aigle?

Le Yisma'h Israël répond qu'un aigle mue de temps en temps et fait pousser de nouvelles plumes (voir Rachi sur Téhilim 103,5). Hachem dit qu'Il nous porterait sur un aigle pour nous faire comprendre que nous ne devons jamais désespérer ou penser qu'il n'y a plus d'espoir à cause de nos nombreuses fautes.
Même si nous fautons et que nous avons l'impression que "nos plumes sont tombées", nous ne devons pas désespérer car nous pouvons faire téchouva et recommencer à zéro.
Tout comme un aigle fait pousser de nouvelles plumes, nous pouvons totalement nous renouveler grâce à la téchouva et recommencer à zéro (comme si on était une nouvelle personne, toute pure).

[ce message est si vital pour tout juif, qui ne doit jamais désespérer spirituellement, que Hachem l'a transmis au moment du don de la Torah. ]

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+ A chaque Shavouot = Hachem nous donne personnellement la Torah, signe qu'Il nous aime et a confiance en nous :

-> Le rav David de Lelov explique le verset : "Et vous serez pour Moi un "am ségoula"" (Yitro19,5), ce qui signifie que nous serons comme un "séguol". Un "séguol" est composé de trois points formant un triangle. Peu importe comment vous le tournez, il restera toujours un triangle. Il conservera toujours la même forme.

C'est la promesse que Hachem a faite [au mont Sinaï] à peuple juif.
Peu importe combien nous tombons par nos fautes et combien de problèmes et de défis nous traversons, notre forme essentielle ne changera jamais. [chaque juif reste toujours aimé et important aux yeux d'Hachem, peu importe ce qu'il a pu faire de mal. Ainsi, nous ne devons jamais désespérer de notre situation spirituelle, ou bien avoir un manque de confiance spirituelle. ]
C'est ce que disent nos Sages (guémara Sanhédrin 44a) : "Même si Israël faute, il reste Israël".

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-> Le Beit Aharon écrit que chaque année, à Shavouot, une personne doit croire qu'elle va désormais faire techouva et se purifier.

La règle est qu'une personne doit être joyeuse lorsqu'elle reçoit la Torah, car chacun reçoit autant de Torah qu'il peut en supporter à son niveau.
On doit croire qu'on fera téchouva et qu'on atteindra [grâce à Shavouot] un niveau supérieur, et si on a cette émouna, on atteindra en effet un niveau [spirituel] plus élevé, à condition qu'on accepte de le faire avec un cœur sincère.

Shavouot n’a pas de mitsva spécifique

+ Shavouot n'a pas de mitsva spécifique :

-> Pessa'h et Souccot sont deux fêtes qui nous rappellent notre sortie d'Egypte, et toutes deux ont leurs propres mitsvot.
A Pessa'h, nous mangeons du pain azyme (matsa) et nous abstenons de 'hamets, et à Souccot, nous nous asseyons dans une soucca.
Shavouot, le jour qui nous rappelle comment nous avons reçu la Torah, n'a cependant pas de mitsva qui lui soit propre. Pourquoi cela?

Le séfer Beit Elokim (chaar Hayessodot 37) répond qu'il ne serait pas possible d'avoir une mitsva spécifique pour Shavouot, car les 10 Commandements ont été données ce jour-là et elles englobent toute la Torah, que nous observons toute l'année. Par conséquent, nous ne pouvons pas avoir de mitsva qui ne s'applique uniquement à ce jour-là, car Shavouot est pertinent tout au long de l'année.

Shavouot – Si quelqu’un ne se prépare pas suffisamment, Hachem le fait pour lui

+ Shavouot - Si quelqu'un ne se prépare pas suffisamment, Hachem le fait pour lui :

-> Le séfer Tiféret Shmouel écrit qu'il est dit dans nos saints séfarim que lors de chaque Yom Tov, Hachem accorde une sainteté spéciale pour ce jour-là à travers les mitsvot du jour.
A Pessah, par exemple, la sainteté nous est accordée à travers la mitsva de manger de la matsa. A Souccot, la sainteté nous est envoyée à travers la mitsva de s'asseoir dans la soucca et de prendre les 4 espèces.
A Shavouot, cependant, il n'y a pas de mitsva spécifique. Comment la sainteté nous est-elle envoyée?

Il répond que la sainteté nous est accordée par la mitsva du compte du Omer. La sainteté et la pureté que nous recevons pendant les jours de la Séfira créent une grande sainteté à Shavouot même.
Mais que se passe-t-il si quelqu'un ne s'est pas suffisamment sanctifié et purifié pendant les jours du compte du Omer? Cela signifie-t-il qu'il ne pourra pas ressentir la sainteté à Shavouot?

Le Tiféret Shlomo cite le rav Its'hak de Vorka qui dit que si quelqu'un est incapable de comprendre ou d'avoir à l'esprit toutes les intentions saintes du compte du Omer (Séfirat Ha'Omer), il est considéré comme un "onèss", une personne incapable d'accomplir une mitsva sans que cela soit de sa faute.
La règle est que si quelqu'un est un "onèss", alors "ra'hmana patré", Hachem l'exempte.
Le Tiféret Shlomo explique que cela signifie que Hachem considère qu'il avait parfaitement toutes les intentions saintes appropriées et qu'Il élève personnellement cette personne.

Nos Sages (guémara Sanhédrin 43b) disent que si quelqu'un est émotionnellement incapable d'apporter des korbanot (sacrifices), Hachem considère qu'il les a apportés.
De même, si quelqu'un veut faire téchouva et se purifier mais en est incapable parce qu'il n'en a pas la force, il est considéré comme un "onèss" et Hachem, pour ainsi dire, le fait à sa place.
Hachem "compte la Séfirah" pour une telle personne et la sanctifie, et cette sainteté dure jusqu'à Shavouot.

Le Tiféret Shmouel utilise cette idée pour expliquer les mots du verset qui dit que 50 jours sont comptés. Bien que nous ne comptions que 49 jours, la sainteté s'étend sur 50 jours, car elle dure jusqu'à Shavouot.

C'est également le sens de la Michna (Yoma 8b) : "Béni soit Israël devant qui tu es purifié ... Et qui te purifie? Ton Père céleste". Cela signifie qu'on peut réussir à se purifier avant le jour de Shavouot en se sanctifiant pendant les jours de la Séfirah.
Le mot "mi" (qui - מי), a une guématria de 50. Ainsi, la Michna fait référence à Shavouot et dit que de telles personnes se purifient avant le 50e jour.
Cependant, si quelqu'un est incapable de se purifier pendant cette période, Hachem a pitié de lui et le sanctifie afin qu'il soit saint le jour de Shavouot. Dans de tels cas, c'est Hachem qui purifie le 50e jour pour la personne.