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Le don de la Torah a lieu chaque année

+ Le don de la Torah a lieu chaque année :

-> Le verset (Yitro 19,19) dit qu'au don de la Torah, le son du shofar retentissait et devenait plus fort.

Le séfer Ohr haMéir explique que ce son retentit de temps en temps.
Chaque année, il est entendu à nouveau et annonce le fait que la Torah est donnée à nouveau.
Chaque année, la Torah est donnée comme si elle était reçue pour la première fois, avec une nouvelle force et un nouveau pouvoir qui permettent au peuple juif de la comprendre encore mieux.
Plus nous nous préparons pour ce jour saint, plus nous serons capables de recevoir ce nouveau pouvoir de la Torah.

Shavouot – La Voix du Ciel se fait entendre chaque année

+ Shavouot - La Voix du Ciel se fait entendre chaque année :

-> Une année, à Shavouot, le rav Shloimke de Zhvil a dit à son chamach, le rav Eliyahou Roth, qu'une bat kol (voix céleste) retentit chaque année avant Shavouot et demande au peuple juif : "Êtes-vous prêts à recevoir la Torah?"
C'est ce que dit le verset : "Si vous écoutez Ma voix et observez Mon alliance, vous serez pour Moi un peuple élu" (Yitro 19,5).

Le rav de Zhvil lui dit alors : "Le bat kol vient de retentir. Nous devons donc crier ensemble : "Naassé véNichma!""

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+ Naassé véNichma & Shéma Israël :

-> Nous récitons dans le piyout (chant) : "Ou'baou koulam bi'brit ya'had naassé vé'nichma amrou ké'é'had" (Et ils vinrent tous comme une seule entité. Ils dirent Naassé véNichmah d'une seule voix).
Le rav Hirsh de Rimanov explique que cela fait référence au mot "é'had" dans Kriyat Shéma.
Selon ce piyout, le peuple juif a dit "Naassé véNichma" avec un enthousiasme, une excitation aussi forte, que lorsque nous nous disons de tout notre force, de toute notre ferveur : "Shéma Israël Hachem Elokénou Hachem E'had".

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[d'une certaine façon, on dit "shéma Israël, Hachem Elokénou, Hachem é'had" avec beaucoup de fierté et de joie, car on prend conscience de la chance que nous avons d'avoir Hachem, l'Unique (é'had), comme Roi dont nous faisons Sa volonté. De même, nous acceptons la Torah qui est Divinement élevée, sans vraiment la comprendre (naassé vénichma), et c'est cela qui donne de la grandeur Divine à nos actes (même le plus banal en apparence).
Un exemple, en allant à la synagogue le Shabbath, on peut voir les non juifs qui vivent comme si c'était un jour banal, mais nous sommes dans une dimension de sainteté et de spiritualité très élevée, et chacune de nos actions (en accord avec la volonté de D.) est extrêmement puissante (impactant même les mondes Supérieurs). ]

Au mont Sinaï = don de la vie, d’une relation intime avec Hachem

+ Au mont Sinaï = don de la vie, d'une relation intime avec Hachem :

-> Chacun d'entre nous, tous les hommes, les femmes et les enfants, étions présent au mont Sinaï et nous avons été témoins de la grande révélation du don de la Torah.
Les coups de tonnerre ont cessé. Les éclairs ont disparu. Et alors que le monde était plongé dans cette grande quiétude, la voix d'Hachem s'est fait entendre avec le premier commandement : "Je suis Hachem ton D.".
A cet instant, notre âme quitta notre corps. Hachem a aspergé chacun d'entre nous d'une rosée revivifiante, nous accordant une vie renouvelée.

À ce moment-là, nous avons reçu une vie entièrement nouvelle, une vie fondamentalement différente de celle que nous avions connue auparavant.
[Avec l'âme qui est revenue en nous,] nous ne pouvons plus vivre sans connaître Hachem, nous ne pouvons plus vivre sans Torah.
Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
[d'une certaine façon, au mont Sinaï, nous avons perdu notre âme et Hachem nous a donné une plus élevée, plus adaptée à cette relation avec la Torah, avec toujours davantage de proximité avec Hachem.
Ainsi, le don de la Torah au Sinaï, c'est le don de l'âme juive en chacun de nous (une partie Divine extrêmement plus élevée que celle des non-juifs), qui aspire à toujours renforcer notre attachement avec Hachem, par le bien de la Torah. ]

Depuis, sans lien avec Hachem, notre vie ne vaut pas la peine d'être vécue.
Nous ne recherchons qu'une seule chose dans la vie ; une seule chose nous revitalise : nous voulons vivre avec Hachem. Nous voulons Le connaître, Lui parler, penser à Lui, Lui donner de la satisfaction.
Sans Lui, nous n'avons pas de vie. Être avec Hachem, c'est notre bonheur, notre joie et notre plaisir dans la vie.
[...]

Ce n'est pas toujours facile ; nous sommes tous confrontés à des défis et à des difficultés à certains moments. Mais il y a quelque chose qui nous remplit de joie, de vitalité et de force intérieure ; quelque chose qui est notre raison d'être et qui fait que notre labeur en vaut la peine.
Depuis que nous avons reçu la Torah au Sinaï, nous avons reçu la vie : une vie qui est purement pour Hachem.
Quoi qu'il arrive dans la vie, nous vivons avec Hachem ; nous savons qu'Il est [toujours] avec nous.
... C'est notre réconfort, c'est ce qui nous console et nous remplit de vitalité, même dans les moments de défi et de douleur ...

Tel est le pouvoir d'un juif. Nous sommes capables de survivre à une adversité extrême ; nous avons d'énormes réserves de force intérieure pour supporter tout ce à quoi nous sommes confrontés, grâce à la puissance de notre foi.
Nous sommes prêts à faire tout et n'importe quoi pour Hachem : pour Lui, cela vaut la peine d'endurer tous les types de défis, de déployer des efforts surhumains et de faire preuve d'une dévotion sans pareille.
Un juif sait que donner à son Créateur de la satisfaction est la meilleure chose de la vie, notre véritable bonheur. Plus que tout, nous voulons donner à Hachem du plaisir (na'hat), car nous savons à quel point nous sommes précieux pour Lui.
[Hachem est toujours avec nous, et Il est fier de chacune de nos actions lorsque l'on suit sa volonté, lorsque l'on se tourne vers Lui en prière, en remerciement, ... ]
[...]

Le roi David dit : "Pour moi, la proximité d'Hachem fait mon bonheur" (vaani kirvat Elokim li tov - Téhilim 73,28).
Dans les situations les plus difficiles, nous pouvons trouver l'illumination divine et notre véritable vitalité, la proximité avec Hachem, et vivre une vie heureuse avec Hachem.
[d'après le rav Avraham Tsvi Kluger]

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=> Hachem, la Torah et le peuple juif ne faisaient plus qu'un.
En nous donnant la Torah au mont Sinaï, Hachem nous a donné la capacité de vivre une vie où à chaque moment on peut se lier, s'unir davantage avec Lui.

Don de la Torah aux nations – Quelques enseignements du Rabbi de Berditchev

+++ Don de la Torah aux nations - Quelques enseignements du Rabbi de Berditchev :

+ Hachem a d'abord proposé la Torah aux nations et aux anges pour nous permettre de recevoir les étincelles de sainteté issues de leur désir pour la Torah :

-> Le midrach (Pirké déRabbi Eliézer 41) rapporte que Hachem se tourna vers chaque nation et chaque peuple pour leur demander s'ils acceptaient la Torah. Essav demanda : "Qu'y a-t-il d'écrit?" Hachem répondit : "Ne commettez pas de meurtre." Essav n'en voulut pas. Il se tourna vers Yichmaël, qui demanda : "Qu'y a-t-il d'écrit?" et D. a répondu, "Ne commets pas d'adultère." Et Yichmaël le refusa aussi.
Pourquoi Hachem leur a-t-il offert la Torah? Si une autre nation avait accepté de l'accepter, Hachem la leur aurait-il alors donnée?

La réponse, cependant, est que D. nous a en réalité fait une énorme bonté en offrant la Torah aux autres nations, car D. prévoyait que nous serions exilés parmi elles. Ainsi, il pourrait arriver, à D. ne plaise, qu'un juif ait des relations avec un non-juif, discute avec lui de sujets mondains, et que le non-juif, ... et qu'il puisse éloigner le juif du service d'Hachem.
En effet, la condition de l'exil oblige le juif à parler avec cette personne "impure", et c'est une dégradation pour la sainteté (c'est-à-dire le juif) que d'avoir des rapports avec l'impureté (c'est-à-dire ce non-juif). [en comparaison de l'énorme sainteté de l'âme d'un juif, celle d'un non-juif est comme impure. ]
C'est pourquoi Hachem a offert la Torah à toutes les nations.

Le Zohar (3:192a) explique : Si Essav a refusé d'accepter la Torah, c'est uniquement à cause de l'interdiction du meurtre. En réalité, Essav nourrissait le désir de devenir un serviteur d'Hachem.
De même, Yichmaël a rejeté la Torah en raison de l'injonction de ne pas commettre d'adultère. Cependant, Yichmael était prêt à accepter le reste de la Torah afin de servir Hachem.

On sait que tous les événements entourant le don de la Torah ont laissé une impression durable.
L'impact durable sur les autres nations est qu'elles conservent un vestige de leur désir originel pour la Torah. Par conséquent, chaque fois qu'un juif parle avec un non-juif, le juif tire de lui ce désir latent pour la Torah.
C'est le sens sous-jacent de ce qui est dit dans les écrits du Arizal (Pri Ets 'Haïm - chaar 'Hag haMatsot 1) que les juifs ont été exilés parmi les nations afin d'extirper les étincelles saintes qui sont tombées dans les forces de l'impureté. Ainsi, chaque fois qu'un juif parle à un non-juif, il fait appel à la sainteté des étincelles tombées dans le non-juif.
Naturellement, le peuple juif est saint par lui-même, sans la contribution de la sainteté extraite des non-juifs. Néanmoins, tout ce qui est en plus est apprécié, à l'instar d'une personne riche qui, malgré ses richesses, apprécie toujours une pièce d'or supplémentaire.

De même, lorsque la Torah a été donnée au peuple juif, tout désir de Torah dans le monde a été absorbé par les juifs, ne laissant qu'un minuscule reste aux non-juifs.
Le peuple juif a été imprégné du désir de chaque nation, ce qui a renforcé son propre désir de recevoir la Torah.
Telle était l'intention d'Hachem en offrant la Torah à toutes les nations. Les dernières étincelles saintes, c'est-à-dire le reste de ce désir de Torah que l'on trouve chez les non-juifs, ont été mélangées aux forces de l'impureté ; pendant l'exil, le peuple juif doit extirper et élever ces étincelles saintes.

Cela explique aussi pourquoi, lorsque les anges ont demandé que la Torah leur soit donnée, D. leur a répondu : "Avez-vous des pères ou des mères?" (guémara Shabbath 89a).
[ Hachem dit aux anges : "Comment pouvez-vous respecter le commandement d'honorer vos parents alors que vous n'en avez pas? Il en va de même pour le reste de la Torah, qui n'a rien à voir avec les anges. ]

Par Sa réponse, Hachem attisait le désir des anges de recevoir la Torah, ne l'éteignant pas. Et Hachem a fait cela pour que leur désir accru soit absorbé par le peuple juif. C'est pourquoi, comme le disent nos Sages (Pessikta 'Hadata 12), lorsque D. a proclamé le premier des 10 Commandements, les créatures célestes qui entouraient le Trône de Gloire d'Hachem ont été saisies d'effroi. En effet, la vénération/respect et l'amour de D. ressentis par les êtres des mondes supérieurs et inférieurs ont été infusés dans le peuple juif lors du don de la Torah ...

[par exemple] Hachem a demandé à la nation d'Essav d'accepter la Torah, afin de canaliser leur désir de Torah vers le peuple juif, de sorte qu'elle "brille" sur eux.
Le désir d'Essav [pour la Torah] est venu augmenter le désir du peuple juif [pour la Torah].
De même, Hachem a insufflé dans le peuple juif le désir de Torah ressenti par les anges ...

Ainsi, toute l'aspiration et le désir de la Torah éprouvés par les êtres célestes et terrestres ont été transplantés dans le peuple juif en préparation de sa soumission au joug du Ciel ...

Lorsqu'il sert D., le peuple juif est donc motivé à la fois par une crainte extrinsèque de D., provenant d'autres nations, et par sa propre crainte intrinsèque.
La crainte extrinsèque est relativement superficielle et résulte de la prise de conscience que, puisque Hachem gouverne le monde, il est avantageux de le servir et d'obéir à ses ordres. Pour obtenir des récompenses, la personne fait donc tout ce que D. veut.
En revanche, la crainte intrinsèque d'Hachem, innée au peuple juif, nous pousse à servir D., à exécuter Ses ordres, simplement pour Lui donner du plaisir, sans penser à la récompense ou à la punition.

Ce transfert des nations vers le peuple juif est également évoqué dans le verset : "Vous serez pour Moi un trésor d'entre tous les peuples" (Yitro 19,5). Cela signifie que Hachem nous dit que notre amour pour Lui viendra aussi des nations, comme nous l'avons expliqué précédemment.
Le verset poursuit en disant : "car la terre entière est à Moi" (ki li kol aarets), ce qui signifie qu'un tel amour, cependant, naît de motifs matérialistes (terrestres) : de considérations de récompense et de punition.

Cela explique pourquoi le verset suivant (Yitro 19,6) se poursuit ainsi : "Et vous (véatem) serez pour Moi un royaume de Cohanim", en répétant et en soulignant le pronom (véatem). La Torah laisse entendre que notre propre désir inné pour D. sera du même type que celui caractérisé par l'expression suivante du verset, "un royaume de Cohanim". Car parmi les couronnes de la Torah, de la Kéhouna et de la monarchie (Pirké Avot 4,13), seule la couronne de la Kéhouna est héritée.
Ainsi, le verset nous dit que notre amour pour Hachem sera intrinsèque à notre être même, et sera donc hérité, tout comme la Kéhouna est héritée.
En d'autres termes, nos ancêtres nous ont légué leur désir ardent de servir Hachem, et cet amour perdurera pour toutes les générations.

Le verset se termine ainsi : "Et vous serez pour moi ... une nation sainte", ce qui indique que nous aspirerons à servir Hachem non pas pour être récompensés, mais pour lui faire plaisir.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

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+ Hachem a proposé d'abord la Torah aux nations, afin qu'elles donnent des cadeaux précieux au peuple juif :

-> Le Zohar (3:192b) explique que Hachem a approché les nations d'Essav et de Yichmaël, les invitant à accepter la Torah. Les deux nations ont refusé, suggérant que D. donne plutôt la Torah au peuple juif.
En retour, Essav a reconnu que Yaakov était le véritable premier-né de Its'hak et a offert un cadeau au peuple juif pour qu'il accepte la Torah.
De même, Yichmaël a admis que seul Its'hak était l'héritier légitime d'Avraham, et non lui Yichmaël, et il a également offert un cadeau au peuple juif.

Le fait que les nations aient été satisfaites de l'acceptation de la Torah par le peuple juif ressort également d'un récit talmudique (Zéva'him 116a) : lorsque Bilam et les nations ont appris que le peuple juif acceptait la Torah, et que Hachem ne leur demanderait plus de le faire, Bilam a déclaré : " Que D. accorde la force à son peuple" (Téhilim 19,11), et les nations ont répondu : " D. bénira Son peuple par la paix ".

Mais quels étaient ces cadeaux que les nations offraient au peuple juif pour l'encourager à accepter la Torah?
Il s'agissait des âmes saintes retenues en captivité par les nations jusqu'à leur retour au bercail juif par la conversion. Ce sont les cadeaux des nations au peuple juif.
Parmi ces âmes libérées, la plus importante était l'âme élevée de Ruth, l'aïeule de machia'h. Cette âme a été donnée au peuple juif pour qu'il accepte la Torah. C'est pour cette raison que nous lisons la Méguila Ruth le jour de Shavouot, en faisant allusion à la libération de l'âme de Ruth de la captivité parmi les nations grâce au don de la Torah.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

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+ Lien entre proposition de la Torah aux nations et le fait que le peuple juif dormait le matin du don de la Torah :

-> Dans les Pirké déRabbi Eliezer (chap.41), il est expliqué que le matin du don de la Torah, le peuple juif était endormi et que D. a dû le réveiller.
Le Magen Avraham (Magen Avraham - Ora'h 'Haïm 494) cite cette source pour expliquer la raison pour laquelle nous restons debout toute la nuit de Shavouot pour étudier.

La question se pose toutefois de savoir pourquoi le peuple juif dormait.
La réponse est qu'avant de donner la Torah au peuple juif, Hachem a rendu visite aux différentes nations, leur demandant si elles étaient disposées à recevoir la Torah. Elles ont tous refusé, disant à Hachem : "Laisse-nous", comme l'expliquent les Pirké déRabbi Eliezer.

Cependant, le peuple juif, conscient que D. approchait les différentes nations avec cette offre, a supposé que le don de la Torah serait retardé pour cette raison. Ils pensaient que les nations délibéreraient pendant un certain temps pour accepter ou non la Torah.
Mais les autres nations ne voulaient pas entendre de la bouche d'Hachem ce qui était écrit dans la Torah. Il n'y a donc pas eu de retard.
De son côté, le peuple juif pensait que l'affaire serait remise à plus tard, et c'est pourquoi il ne s'est pas réveillé.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

=> Le peuple juif n'imaginait pas que les nations du monde rejetteraient d'emblée l'offre de D. de recevoir la Torah. C'est pourquoi il ne s'est pas réveillé tôt le matin du don de la Torah.

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+ Mauvais œil & don de la Torah aux nations :

-> Les premières Tables de la Loi (Lou'hot) ont été brisées à cause du mauvais œil (ayin ara). [midrach Béréchit rabba 12,4 ; midrach Tan'houma Ki Tissa 31]
Ce mauvais œil émanait des nations du monde, lorsque Hachem leur demanda si elles souhaitaient ou non recevoir la Torah. En réponse, les nations ont jeté un mauvais œil sur ces premiers Lou'hot.
Les Lou'hot ultérieures (les 2e), cependant, que personne n'a vues, aucune autre nation ne les a vus, ces Lou'hot ont perduré.
Dans l'avenir, Hachem rendra les premières Lou'hot au peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

=> Ainsi, bien que les premières Tables de la Loi aient été brisées (suite au mauvais oeil), elles nous seront restituées dans l'avenir messianique.

En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs

+ En refusant la Torah, les nations et les anges ont donné leur part aux juifs :

-> Avant de donner la Torah aux Bné Israël, Hachem l'a d'abord proposée aux autres nations.
Le Sfat Emet explique que chaque nation s'est vu attribuer une part de la Torah, qui est la source de leur force vitale. Puisque la Torah est la force vitale de toutes les créations, chacune doit avoir une part dans la Torah. Sinon, elle ne pourrait pas exister.
Il est évident que la part attribuée aux nations était inférieure à celle des Bné Israël, mais elles avaient tout de même leur part. Ce n'est que lorsqu'elles ont refusé d'accepter la Torah que leur part a été donnée aux Bné Israël.

Le Sfat Emet ('Houkat 5660) écrit : "Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah, ils ont extrait les saintes étincelles des nations du monde ... La portion et l'emprise [propres] aux 70 nations sur la Torah ... Tout cela a été donné aux Bné Israël".

Ailleurs, le Sfat Emet (Béréchit 5636) enseigne : "Nos Sages nous disent qu'avant qu'Hachem ne donne la Torah aux Bné Israël, Il l'a d'abord offerte aux descendants d'Essav et de Yichmael .... Il aurait certainement été impossible de leur donner la Torah de la même manière qu'elle nous a été donnée. Au contraire, la Torah peut atteindre des niveaux infiniment bas tout comme elle peut atteindre des niveaux infiniment hauts. Après que les nations ont refusé la Torah, Hachem nous l'a donnée à tous les niveaux, même ceux qui auraient été appropriés pour les nations"."

-> De même que les autres nations avaient une part de la Torah qui leur était destinée, les anges en avaient aussi une. C'est pourquoi les anges se sont disputés avec Moché lorsqu'il est monté au Ciel pour réclamer la Torah (voir Shabbath 88b).
La Torah est la force vitale de toute la création, depuis les profondeurs de la Terre jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, y compris les anges eux-mêmes. Les anges voulaient garder pour eux les aspects les plus sublimes de la Torah, qui correspondent aux anges célestes.
Cependant, dans le grand amour d'Hachem pour les Bné Israël, Il nous a accordé la Torah entière et ne nous a rien refusé.
Tout comme, Il nous a donné les portions des autres nations, Hachem nous a également donné les parts dans la Torah des anges.

Selon le midrach Tan'houma Yachan (Yitro 14) : "Lorsque Hachem est venu au mont Sinaï, Il a amené avec lui les plus beaux et les plus louables des anges."
[éventuellement, les anges les plus élevés sont venus pour témoigner de la grandeur de la Torah, et du fait qu'Hachem nous l'a donnée à 100%, n'en laissant aucun aspect (même les plus élevés) aux anges, ce qui témoigne de l'amour et de la confiance d'Hachem pour chaque juif!). ]

Rabbi David Abou'hatséra dit :
Les anges ont participé au don de la Torah sur le mont Sinaï, donnant de la force aux Bné Israël (ex: à chaque parole de D., les juifs étaient poussés en arrière de 12 mil (environ 14 kilomètres) [et ils mourraient], et les anges nous ont aidé à revenir et à ressusciter - guémara Shabbath 88b).
Tout cela afin qu'ils puissent avoir une sorte d'attachement aux Bné Israël, et donc être attachés à la sainte Torah.
Lorsque nous nous sommes tenus au mont Sinaï, chaque juif avait un ange qui se tenait à sa droite pour le soutenir. Puis, lorsque nous avons dit : "naassé vé'nichma", 2 anges sont descendus pour chaque juif, afin de placer sur sa tête une couronne pour naassé et une autre pour nichma. (Shabbath 88a)
A ce moment-là, les Bné Israël ont été élevés au niveau spirituel des anges, en accomplissement du verset : " J'ai dit : Vous êtes comme des anges" (Téhilim 82,6 - Sifri Haazinou 230).
Tout ceci était le résultat de la purification de leurs corps physiques, alors qu'ils se préparaient à recevoir la sainte Torah d'Hachem.

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-> Autre explication sur ce qu'aurait reçu les nations en acceptant la Torah :
Le midrach (Béréchit rabba 8,2) nous apprend que 2 000 ans avant la création du monde, Hachem se réjouissait déjà de la Torah. Les Bné Israël sont mentionnés à d'innombrables reprises dans la Torah : "Parlez aux Bné Israël", "Commandez aux Bné Israël", ...
=> Ainsi, avant même la création du monde, la Torah était clairement destinée aux Bnei Yisraël. Comment aurait-elle pu être donnée aux autres nations?

Pour répondre à cette question, Rabbi Yaakov Abou'hatséra propose une nouvelle interprétation, selon laquelle Hachem n'avait pas vraiment l'intention de donner la Torah entière aux autres nations. La Torah, dans son intégralité, n'était destinée qu'aux Bnei Yisrael avant la création du monde.
Au contraire, Hachem est allé de nation en nation pour leur offrir les 7 mitsvot de Noa'h, qu'elles avaient rejetées et qu'elles avaient maintenant la possibilité d'accepter à nouveau.
Si elles acceptaient, elles seraient récompensées dans ce monde et dans l'autre, comme si elles avaient accompli toute la Torah.

Renouveler notre âme à Shavouot

+ Renouveler notre âme à Shavouot :

-> Puisque Shavouot est un jour si puissant pour la Torah, elle éveille l'âme de chaque juif et nous élève tous vers de nouveaux sommets.
Chaque individu ressentira certainement un plaisir spirituel et une inspiration à un moment donné de cette journée, comme le dit le 'Hatam Sofer (drachot 'Hatam Sofer - p.279) : "L'âme d'une personne renaît littéralement grâce à l'abondance de lumière qu'elle reçoit lorsqu'elle réaccepte la Torah à Shavouot."

Shavouot – Obtenir le pardon de nos fautes par l’acceptation de la Torah

+ Shavouot - Obtenir le pardon de nos fautes par l'acceptation de la Torah :

-> La guémara (Yérouchalmi Roch Hachana 4:8) déclare : Rabbi Mécharchia a dit au nom de Rabbi Idi : Il est dit le mot : 'hét (faute/péché), pour tous les autres korbanot. (tous les autres Korban moussaf disent qu'une chèvre a été prise comme 'hatat)
Mais à Shavouot (le jour des bikourim), il n'est pas dit : 'hét (il n'est pas mentionné que la chèvre soit un 'hatat).
Hachem leur dit : Puisque vous avez accepté le joug de la Torah sur vous, je considérerai cela comme si vous n'aviez jamais fauté de votre vie.

Le Yafé Maré explique que chaque année à Shavouot, c'est comme le jour où nous nous sommes tenus devant Hachem et avons reçu à nouveau la Torah. Par conséquent, il n’y a pas de faute ('hatat) du tout.

Le Rokéa'h (siman 295) écrit de la même manière que toutes nos fautes nous sont pardonnées chaque année à Shavouot, lorsque nous acceptons à nouveau la Torah, tout comme cela l'a été lorsque nous avons reçu la Torah à mont Sinaï pour la première fois.
Pour cette raison, nous devrions tous être joyeux à Shavouot. Nous devrions nous réjouir car Hachem pardonne nos fautes ce jour-là.

"Cette fête de Shavouot est extrêmement sainte et nous sommes obligés de nous en réjouir avec une joie spirituelle, car sans ce jour, que seraient nos vies et quel serait notre but? À quoi ressemblerions-nous sans la Torah?"
[Chla haKadoch - massekhet Shavouot - pérek Torah Ohr]

zman matan Toraténou

Le rabbi de Kotzk demande pourquoi Shavouot est appelé "zman matan Toraténou", le jour du don de notre Torah. Pourquoi n’appelle-t-on pas "zman kabalat Torasténou", le jour où l’on reçoit la Torah?

Il répond que le mot "donner" indique que chacun a reçu une part égale ; alors que "recevoir" pourrait signifier que chaque personne prenait un montant différent.
Au mont Sinaï, Hachem s’est révélé de manière égale à chaque juif. Nous l'avons tous reçu comme une seule entité, ainsi nous l'avons tous reçu d'une façon équivalente.
S’il est vrai que chaque juif a des niveaux d’intellect et de compréhension différents qui affectent la quantité de Torah qu’il peut recevoir, cela ne dépend pas d’un jour spécifique. Le jour de Shavouot, nous sommes tous égaux. C'est pourquoi on l'appelle le jour du don de la Torah.

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[ le don de la Torah = aux yeux d'Hachem, chaque juif a la même importance, et ainsi on donne à chacun une part identique. Nous ne devons pas oublier cela en constatant que nous avons des outils/capacités différents pour recevoir la Torah. (extérieurement on peut se dire D. préfère autrui à moi car il a plus de réussite, de facilité dans la Torah, mais cela est une erreur. )
Hachem donne pareil à tous, mais Il nous a fait chacun unique, et nous aurons des comptes à rendre par rapport à nous-même : quelle utilisation avons-nous fait de nos capacités que Hachem nous a octroyées pendant notre vie.
Le message de Shavouot est qu'en absolu il n'y a pas de différence entre le juif le plus simple et le plus grand tsadik : tous les 2 sont chéris et importants pour Hachem, tous les 2 doivent agir aux mieux de leurs potentialités. ]

Le jugement de Shavouot – le nouvel an de la Torah, pour mériter l’aide d’Hachem dans l’étude et dans le service d’Hachem pour l’année à venir

+ Le jugement de Shavouot : le nouvel an de la Torah, pour mériter l'aide d'Hachem dans l'étude et dans le service d'Hachem pour l'année à venir :

-> Le Chla haKadoch rapporte au nom du 'Tolahat Yaakov', les mots suivants :
"Sache que, de même qu'à Roch Hachana, Hachem examine les actes des hommes car c'est le jour de la création originelle et le commencement du monde, il en est de même pour le jour du don de la Torah, qui constitue également un renouvellement du monde.
Au cours de celui-ci, le monde fait l'objet d'un jugement sur les fruits de l'arbre, comme il est enseigné : ''A Shavouot, le monde est jugé sur les fruits de l'arbre'' (guémara Roch Hachana 16a).
Et on a expliqué que les fruits dont il s'agit sont les âmes qui se sont détachées de l'arbre d'Hachem, car le monde est jugé alors sur la Torah qui a été donnée en ce jour et qui n'a pas été étudiée.
C'est le sens de l'expression ''les fruits de l'arbre" : ceux qui ne sont pas arrivés à maturation et n'ont pas abouti à la Torah et aux mitsvot comme il se devait."

-> Le Sfat Emet écrit également à propos de la coutume d'étudier la Torah la nuit de Shavouot :
"Il est enseigné (Avot 2,12) : "Sois prêt à étudier la Torah, car elle ne te viendra pas en héritage."
Or, il est pourtant écrit : "Elle est un héritage pour l'assemblée de Yaakov" (Vézot haBéra'ha 33,4).
Il y a donc lieu d'expliquer que la Torah est nommée : "éts 'haïm" (l'arbre de vie - עץ חיים), et que de même qu'un arbre donne des fruits chaque année, de même la sainte Torah renouvelle ses fruits chaque année.
C'est pour cela que l'on est jugé à Shavouot sur les fruits de l'arbre, car on est jugé sur le renouvellement de la Torah appelée עץ חיים (l'arbre de vie).
C'est aussi la raison pour laquelle cette fête est également appelée : 'hag habikourim (la fête des prémices - חג הביכורים), afin d’évoquer le thème du renouvellement."

Le Sfat Emet poursuit :
''Et de même, qu'il est enseigné (midrach Tan'houma Yitro 11) que la partie de Torah qui fut transmise par les prophètes et les Sages dans toutes les générations avait déjà été reçue lors du don de la Torah, mais qu'elle attendait d'être expliquée à son heure par chacun d'entre eux, de même, à chaque fête de Shavouot, qui est l'époque du don de notre Torah, les Bné Israël reçoivent une part nouvelle de Torah qui leur revient cette année, et c'est à eux, ensuite, de la concrétiser chacune en son temps.
Et cette nouvelle part de Torah qui leur est octroyée dépend de la préparation de chaque juif.

Grâce à cela, on peut comprendre ce que la michna enseigne : 'Soit prêt à étudier la Torah, car elle ne te viendra pas en héritage' = chacun doit en effet se préparer personnellement à recevoir la nouvelle part de Torah qui lui est attribuée en propre pour cette année, car elle n'est pas un héritage fixe mais elle se renouvelle à chaque fois, et ce jour est la racine de la Torah de toute l'année.''