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Atséret de Shavouot et Souccot

+++ Atséret de Shavouot et Souccot :

+ Pour les fêtes auxquelles aucune mitzva spécifique n'est associée, la lumière Divine qui brille lors de ces fêtes peut être canalisée dans ce qu'une personne désire :

Shavouot et le 8e jour de Souccot sont tous deux appelés "Atséret".
Il existe deux types de lumière que Hachem fait briller sur le peuple juif. La première provient des mitsvot et des lois ('houkotav) que le peuple juif accomplit.
La deuxième sorte de lumière ne provient pas de l'observation d'une mitsva mais de l'abondante sainteté inhérente aux fêtes elles-mêmes.
Nous allons maintenant expliquer la différence.

L'illumination qui provient de l'observation des mitsvot est limitée et confinée par les commandements, qui sont eux-mêmes circonscrits, [ limités par l'espace et le temps ; les objets avec lesquels les mitsvot sont accomplies doivent être de dimensions données, les mitsvot ne doivent être réalisées qu'à des moments donnés, et ainsi de suite. ]

L'illumination émanant de l'abondante sainteté des fêtes n'est cependant pas confinée ou restreinte.
À Souccot et à Pessa'h, nous limitons l'illumination illimitée afin de pouvoir la recevoir correctement en observant les mitsvot associées à ces fêtes. À Souccot, nous observons la mitsva de la soucca et du loulav, et à Pessa'h, nous observons la mitsva de manger de la matsa et les autres mitsvot associées à ces jours, comme on le sait.

Les fêtes de Shavouot et de Shémini Atséret, en revanche, ne font l'objet d'aucune mitsva particulière. Par conséquent, la lumière de ces jours reste éloignée et non condensée.
Par conséquent, nous devons contenir et condenser cette illumination afin que les mondes inférieurs puissent la recevoir. Car sans une certaine constriction de cette illumination, le monde ne peut pas l'absorber.
Chaque individu doit canaliser cette lumière vers ce dont il a besoin, qu'il s'agisse de l'intellect, des enfants, de la santé, des moyens de subsistance, ... en fonction de ce dont chacun a besoin, il doit condenser l'illumination.

Compte tenu de cette explication, ces 2 fêtes : le 8e jour de Souccot et de Shavouot, sont appelées Atséret, car le mot Atséret fait allusion à cette condensation, car sa forme verbale ("vatéatsar" Bamidbar 17,13&15) connote la "constriction".
En d'autres termes, il nous est demandé de condenser l'illumination qui brille pendant ces jours. Lors de ces fêtes particulières, Shavouot et Shémini Atséret, une personne doit canaliser cette illumination afin que les mondes inférieurs puissent accepter la bonté généreuse de D.
En effet, si cette générosité n'est pas contractée, elle ne peut pénétrer dans notre monde inférieur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

"Les parents recouvrent d'un habit leur bébé, nouveau né, afin de le protéger de la température ambiante.
A Yom Kippour, lorsque nos fautes sont expiées, nous sommes tous comparables à des enfants qui viennent de naître, et c'est pourquoi D. nous recouvre de Son bouclier protecteur, par le biais de la Soucca."

[le Tséma'h David]

-> "Le nom Soucca implique une couverture protectrice.
Le Zohar fait une analogie entre l'Arche de Noa'h, qui a protégé ses occupants d'un déluge déchaîné, et la Soucca, qui de même, nous protège de tout ce qui est mauvais.

Selon la guémara (Sanhédrin 108a), uniquement ceux qui étaient sans faute, pouvaient entrer dans l'Arche.
De même, la fête de Souccot suit directement le nettoyage [de nos fautes] à Kippour, aidant notre entrée dans la Soucca, sans péché."

[le Shém miShmouel]

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-> On peut citer 2 mitsvot que l'on peut accomplir avec tout son corps : la Soucca et le mikvé.
De même que le mikvé nettoie nos impuretés, de même, la Soucca nous aide à nous débarrasser de notre attraction vers l'impureté, puisque nous abandonnons le confort de notre maison, pour préférer compter sur la sécurité de Hachem.

"Une personne doit faire de grands efforts pour se réjouir durant la fête de Souccot, et si elle y parvient, elle est assurée d'avoir, de même, une année positive et pleine de joie."

[le Pélé Yoéts, citant le Ari Zal]

-> On demandé au Gaon de Vilna, quelle est, pour lui, la plus difficile des 613 mitsvot?

Le Gaon a réfléchit, et a répondu que la mitsva d'être joyeux pendant les 8 jours de Souccot est la plus difficile à accomplir.
En effet, elle nous oblige à mettre de côté toutes nos inquiétudes, nos soucis, nos peurs, et d'adopter une attitude positive et un état d'esprit joyeux pendant 8 jours entiers.

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-> "On a l'obligation de se réjouir durant la fête de Souccot (zman sim'haténou).
Lorsqu'une personne quitte sa confortable maison, et s'assoit dans une Soucca temporaire, elle se rappelle que le confort physique n'amène pas du véritable bonheur.

Nous faisons alors entrer dans notre cœur et dans notre cerveau l'importance de se satisfaire, de tout ce que D. peut nous donner, ce qui est la source du véritable bonheur."
[le Olélot Ephraïm]

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-> "Pendant que l'on accomplit la mitsva d'être joyeux, on ne doit pas fermer sa porte et célébrer seulement avec les membres de sa famille, car ce n'est pas de la joie qui provient d'une mitsva, mais c'est une attitude qui se limite à notre intérêt personnel.

La vraie joie est atteinte, plutôt, lorsqu'on invite chez soi une personne qui en a besoin, et qu'on lui permet de partager l'ambiance spéciale de la fête."
[Kad haKéma'h]

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-> "L'infinie joie qui était vécue au Temple durant les 7 jours de Souccot, était une fontaine de joie pour le monde entier durant toute l'année qui s'en suivait.

Dans sa racine, cette joie provient de l'état de pureté résultant de l'expiation atteinte à Kippour, juste auparavant.

De même, une fiancée et un fiancé, célèbrent leur joie pendant les 7 jours de Shéva Bra'hot.
Cette joie prend source dans le pouvoir d'expiation du jour de leur mariage, et elle va continuer durant toute la 1ere année de mariage [qui s'en suit]."

[le Sfat Emet]

"Celui qui s'imagine que le monde est durable et important en vient facilement au péché.

Par conséquent, pour se préserver de la faute, nous devons d'abord enraciner dans notre cœur l'idée que le monde est provisoire et éphémère.

Ainsi, pour nous éviter de retomber dans le péché après le jour du pardon, la Torah nous ordonne de nous convaincre de la précarité de ce monde en résidant dans la Soucca."

[le Saba de Kelm]

Selon le Zohar, il est encore possible d'annuler un mauvais décret de Hochana Raba (donc de Yom Kippour & Roch Hachana), en nous réjouissant à Sim'hat Torah.

[5 minutes éternelles n°60 - Spécial Souccot]

Quelques idées sur Chémini Atséret – Sim’hat Torah

+ Quelques idées sur Chémini Atséret - Sim'hat Torah :

-> Il est écrit à propos de Chémini Atséret : "Ce sera une clôture (Atséret) pour vous" (Bamidbar 29,35)

-> Souccot est suivie de Chémini Atséret ("fête de la clôture") : la Torah nous incite à faire "un clôture" pour "enclore" et conserver en nous le haut niveau de sainteté atteint pendant la fête.
[le haKtav véhaKabala]

=> Chémini Atséret appelle à "rassembler" et à retenir en nous ce que nous avons acquis, durant les jours redoutables, dans le service de D. et le repentir.

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-> Onkelos traduit "atséret" par le terme araméen "kénichout" désignant une assemblée.
De même, le Zohar (Emor 104a) explique : "Le jour des réjouissances du Roi, tous se rassemblent autour de Lui".

=> D'où le nom de Atséret se référant au rassemblant pour se réjouir tous ensemble avec le Roi. (cf. également ci-dessous la proclamation de la royauté de D. à Sim'hat Torah)

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-> "Le 8e jour, vous aurez encore une convocation sainte …c'est Atséret" ( =c'est un moment de rassemblement - Vayikra 23,35-36).
Rachi écrit sur ce verset :
"Elle est appelée Atsérèt [retenir], D. nous disant : "Je vous ai empêchés [de partir après Souccot] afin que vous restiez avec Moi."

Cela ressemble à un roi qui invite ses enfants à un festin pendant un certain nombre de jours.
Lorsqu’il est temps pour les enfants de partir, le roi dit : "Mes enfants! Je vous en supplie, restez avec moi encore un jour, il m’est difficile de vous voir partir." "

-> La guémara (Soucca 55b) nous explique que tandis que les nations du monde contribuent à la fête de Souccot, le jour de Chémini Atsérèt n’est réservé qu’au peuple juif.
Il y est en effet écrit :
"Rabbi El'azar dit : "A quoi correspondent ces 70 taureaux [qui étaient offerts pendant les 7 jours de la fête] ?
Aux 70 Nations du monde.

A quoi correspond le taureau unique [du 8e jour de Chémini ‘Atsérèt] ?
A la Nation unique : le peuple juif.

"Cela peut être comparé à un roi qui dit à ses serviteurs, citoyens du pays : "Préparez pour moi un grand festin."
Le dernier jour de festin, il dit à son ami bien-aimé : "Prépare un petit repas plus intime pour nous deux que j’en profite pour passer un moment agréable avec toi." " "

-> Le Ohel Yaakov commente :
Les nations du monde ne réjouissent pas Hachem, c'est pourquoi elles doivent apporter beaucoup de sacrifices qui Lui soient en agréable odeur, et par là leur souvenir deviendra agréable.
Cependant, les bné Israël qui sont eux-mêmes agréables devant leur Père au Ciel, n'ont pas besoin d'apporter beaucoup de sacrifices.
=> C'est ce que Hachem nous dit : Fais-moi un repas pour que Je profite de ta présence = c'est-à-dire que tout Mon plaisir viendra uniquement de toi!

-> Le Sfat Emet (Souccot 5632) nous expliquer :
"Les 8 jours de la fête (de Souccot) constituent la force génératrice de vie pour toute l’année.

Le prolongement de vie depuis Roch Hachana a lieu à Souccot, caractérisé par la libation d’eau [symbole de vie].
Les 7 jours de Souccot représente la vie en ce monde et ont donc un lien avec les autres Nations du monde, raison pour laquelle 70 taureaux sont offerts en sacrifice.
Chémini ‘Atsérèt (Sim'hat Torah) représente cependant la vie dans le monde à Venir, une vie réservée aux juifs, car la Torah est notre vie.

La vie en ce monde n’est concentrée que sur l’apparence extérieure et nous avons donc besoin de protection et de la soucca, qui constitue le témoignage de D. à notre sujet, à savoir que la Torah et la vie dans le monde Futur sont le centre de nos vies …
Mais Chémini ‘Atsérèt, qui représente la vie dans le monde à Venir [comme expliqué précédemment], ne nécessite pas la protection et l’abri de la soucca. C’est la soucca même ! "

-> De son côté, le rav Yérou'ham de Mir nous dit que Chémini Atséret est une fête en soi.
Puisque la séparation est difficile, nous devons ajouter un jour de fête pour rester près du Roi aussi longtemps que possible, afin que la séparation ne soit pas "une rupture".
Ainsi, D. reprocha aux Hébreux d'avoir quitté le mont Sinaï : "comme un enfant qui s'enfuit de l'école", sans avoir profité de chaque instant de proximité avec la présence divine.

L'usage d'organiser "une fête d'adieux" avant de se quitter est fondée sur la même idée : sceller les liens d'amitié par "un jour de fête".

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-> Au sujet de la différence entre Souccot et Chémini Atséret, le Séfer ha'Hinoukh écrit :
"Souccot est une période de grande joie pour Israël, car c'est le temps de la récolte. C'est pourquoi, D. a ordonné à Son peuple de célébrer une fête à ce moment-là pour canaliser la joie vers Lui ...

Puisque la joie fait oublier la crainte du Ciel, Il nous a ordonné de prendre dans nos mains des choses rappelant que nous devons Lui dédier toute notre joie" : les 4 espèces sont les armes qui protègent notre joie naturelle des séductions du mauvais penchants.

-> Le rav 'Haïm Friedlander a dit :
"La fin de la lecture publique de la Torah n'est pas la cause de Sim'hat Torah : c'est Sim'hat Torah ("la joie de la Torah") qui nous conduit à finir la lecture de la Torah en nous sentant intimement proches de Lui.
Grâce à Sim'hat Torah, nous pouvons recommencer depuis le début (Béréchit) avec une nouvelle compréhension et avec de nouvelles forces acquises pendant le mois de Tichri."

-> Le rav Friedlander de s'exprimer également en disant (Sifté 'Haïm) :
"Il n’existe pas de plus grande expression de l’essence de Chémini Atsérèt, un jour complètement consacré à la proximité avec D., que de se réjouir avec la Torah que D. donna à Son peuple, par laquelle nous nous attachons à D."

=> Il n’existe pas de joie aussi unique pour le peuple juif que celle que nous éprouvons pour la Torah.

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-> On peut également rapporter les paroles de Rabbi Chimchon Pinkous sur ce sujet :
"Le travail spirituel de Chémini Atsérèt consiste à se rapprocher de D. et à s’attacher à Lui sans accomplir de mitsvot spécifiques.

L’influence de la fête de Chémini Atsérèt imprègne chaque jour de l’année. C’est le lien étroit entre D. et le peuple juif …
A travers cela, une personne se construit tout au long de l’année afin d’arriver à la perfection de son être.

Cette joie est le désir de se connecter à D.
A ce sujet, le Zohar haKadoch écrit qu’étant un jour de joie, toutes les portes sont ouvertes à Chémini Atsérèt.
Le pouvoir de son influence de désir [de D.] et la joie sont plus grands que tous les autres jours."

=> Chémini Atsérèt est le point de bascule d’un monde empli de mitsvot particulières à un monde de mitsvot "habituelles" et nous propulse vers l’avant, fortifiés d’un judaïsme et d’une connexion à D. nouvellement renforcés.

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+ Danser à Sim'hat Torah

-> Le jour où la Torah a été donnée à Israël, comme la Michna (Taanit 4,6) l’enseigne, est considéré comme le : "Jour de Son (celui de D.) mariage (avec Israël)."
La Torah nous lie éternellement à D.
En nous réjouissant avec la Torah, nous fêtons la relation que nous entretenons avec Lui.

-> Il est écrit dans la michna Béroura (669,11) :
"Une personne doit se démener en dansant et chantant pour la gloire de la Torah, comme il est écrit à propos du Roi David qu’il sautait et dansait de toutes ses forces devant D. (Chmouel II 6,16).
C’est aussi rapporté au nom du Arizal.

De plus, il est dit au sujet du Arizal qu’il a atteint ses niveaux spirituels les plus élevés lorsqu’il était galvanisé pour la joie de la mitsva.
Il est aussi écrit que le Gaon de Vilna dansait de toutes ses forces devant les rouleaux de la Torah."

-> "Les danses à Sim'hat Torah sont si élevées et sublimes que même l'ange Michaël descend sur cette terre et il collecte tout ce qui est tombé à terre suite aux danses des juifs, comme les lacets déchirés.
Ensuite, il les utilise afin de créer une couronne pour exhiber la splendeur du peuple juif."
[le Baal Chem Tov]

-> Le rav Yits'hak Berkovits a dit :
" "Cette grande Nation [le peuple juif] est sage et intelligente (Dévarim 4,6)."
Nous aimons la sagesse de D. !
Nous en sommes fous : je ne connais pas d’autre Nation qui se lève, chante et danse avec leurs livres comme nous le faisons à Sim‘hat Torah.
Avez-vous déjà vu un professeur chanter et danser avec ses livres ?"

-> Quelle est la cause de cette grande joie à Sim'hat Torah ?
C’est notre sainte Torah !
Les autres nations se réjouissent-elles lorsqu’elles tiennent leurs livres saints ?

-> On peut égaler rapporter les propos du Rabbi Eliyahou Kitov (Séfer haTodaa) :
"Comme les Sages l’ont dit : "Depuis le jour où le Temple a été détruit, D. n’a plus de Présence en Son monde si ce n’est les 4 coudées de la halakha" (guémara Béra'hot 8a).
Comment est-ce possible, qui a pu confisquer Son monde à D. ?

L’explication en est que la Présence divine ne repose que dans un endroit où règne la joie, et non la tristesse.
Après la Destruction, le monde entier était plongé dans la désolation et l’affliction. Tout en était affecté, même les mitsvot [cf.Michna - Sotah 9,12-13].

La Torah et les " 4 coudées de la halakha", cependant, ne furent pas altérées, et la joie de la Torah est toute aussi parfaite qu’elle ne l’était avant la Destruction.
Par conséquent, la Présence divine continue à y résider et se réjouit avec Israël le jour de Sim‘hat Torah."

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+ Sim'hat Torah : Proclamer la royauté de D.

-> Avant les hakafot de Sim'hat Torah, on chante les versets : "On te l'a montré afin que tu saches que seul Hachem est D., qu'il n'en est pas d'autre que Lui" (Dévarim 4,25) et : "On dira en ce jour : Voici notre D. en qui nous avons placé notre confiance pour être secourus, voici Hachem en qui nous espérions, exultons, réjouissons-nous de Sa délivrance" (Yéchayahou 25,9).

Nos Sages ont demandé de lire ces versets qui se rapportent aux temps messianiques ; à cette époque, il sera clair pour tous que le monde entier est régi par Sa seule volonté.
Ainsi, Rabbi El'azar déclara : "D. organisera une danse pour les justes ; Il s'assiéra avec eux dans le jardin d'Eden et chacun le désignera avec le doigt." (guémara Taanit 31a sur le verset ci-dessus Yéchayahou 25,9).

[nous dansons en cercle à l'image des tsadikim qui danserons en cercle autour de Hachem.
A ce sujet, le Gaon de Vilna était très strict concernant ceux qui se posent près de la bimah. En effet, comment peuvent-ils prendre la place de Hachem qui sera dans le futur au centre du cercle! ]

=> A la fin des jours de repentir qui ont commencé à Roch Hachana, on peut reconnaître clairement, à Chemini Atséret et à Sim'hat Torah, qu' "il n'en est pas d'autre que Lui".

Il est écrit : "Lorsque Chemouel aperçut Chaoul, D. lui déclara : "Voici l'homme dont Je t'ai parlé ; c'est lui qui régnera (ya'atsor) sur Mon peuple".
A partir de ce verset, le Zohar établit que le nom de la fête, Atséret, fait référence à la royauté.

=> Chémini Atséret est le jour de la révélation parfaite de la royauté divine .

[n'oublions pas de la faire régner sur nous-même avant de la faire régner plus largement.]

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-> Le rav Avraham Shalom de Stropkov disait :
"Hachem nous ordonne de chanter et de danser en ce jour saint [de Sim'ha Torah], mais comment un juif peut-il être véritablement heureux alors que nous sommes empêtrés dans un difficile exil?
La réponse est qu'en réalité Hachem nous teste afin de voir comment nous allons réagir : Serons-nous tristes et amers, prouvant par là que n'avons aucune foi dans la guéoula prochaine? ou bien réaliserons-nous joyeusement son commandement, car nous croyons que notre Père, notre Roi, va nous sauver très bientôt?"

=> Pendant les hakafot, en imitant dans la joie ce qui sera le sort des tsadikim au temps du machia'h, nous démontrons que nous sommes confiants dans son arrivée très prochaine, en plus d'une expression de notre ardente aspiration à vouloir par notre comportement faire partie des tsadikim (être au top de ce que l'on peut faire selon les valeurs juives!).

Chémini Atséret -Sim’hat Torah : le lien avec Shavouot

+ Chémini Atséret -Sim'hat Torah : le lien avec Shavouot :

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h) établit un parallèle entre Souccot et Pessa'h : de même que Chémini Atséret succède aux 7 jours de Souccot, Shavou'ot (dont un des 5 noms est : Atséret), qui commémore le don la Torah, est séparé de Pessa'h par 7 semaines, correspondant aux jours de 'Hol haMoéd Souccot.
Il apparaît que Chémini Atséret équivaut au jour où la Torah a été donnée.

-> Selon le midrach Tan'houma (Pin'has - chap.13), c'est par pitié à notre égard que D. a fixé Chémini Atséret tout de suite après Souccot et non, comme Shavouot, 50 jours après la fête précédente : Il ne voulait pas obliger Ses fils à venir en pèlerinage au Temple en plein hiver.
Il en va différemment pour Shavouot, qui tombe au cours de l'été.

Cependant, bien que Chémini Atséret ne soit pas repoussé 7 semaines après Pessa'h, grâce aux 7 jours de Souccot qui comportent 7 mitsvot spéciales (les 4 espèces du Loulav, l'habitation dans la Soucca, le pèlerinage au Temple, ainsi que les 2 sacrifices individuels offerts à cette occasion par chaque fidèle), on peut atteindre les mêmes sommets spirituels que pendant les 49 jours du Omer, puisqu'on accomplit pendant la fête 49 mitsvot (7*7).

[Sim'ha Torah n'est pas fêtée à Shavouot, car c'est notre joie personnelle au sujet de la Torah, avec quelques mois de recul suite à son don, et sans avoir la montagne au-dessus de la tête. ]

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-> A Shavouot, nous avons entendu les 10 Commandements et nous avons reçu les 1eres Tables de la Loi (lou'hot) de Hachem.
Malheureusement, nous les avons perdu suite à la faute du Veau d'or.
Néanmoins, nous avons mérité les 2e Tables de la Loi le 10 Tichri, le jour de Kippour, et c'est à Chémini Atsérét que nous fêtons la réception de ces 2e Lou'hot.
[Zman Sim'haténou - 48 ]

-> Le Ktav haKaballa (Chémot 33,23) explique qu'un des miracles des 1eres Lou'hot était que la totalité de la Torah (celle Orale et Écrite) était inclue en elles.
On n'avait alors pas besoin d'efforts supplémentaires pour comprendre la Torah Orale, puisqu'elle faisait partie de la Torah Écrite.
Suite à leur brisure, avec les 2e Lou'hot la Torah Orale les a quittées, faisant que nous avons besoin d'un difficile travail pour la retrouver et la comprendre.

A Shavouot, nous fêtons la Torah Écrite, et à Chémini Atsérét nous fêtons la Torah Orale.
A Chémini Atsérét, nous célébrons non seulement la réception des nouvelles Tables de la Loi, mais également nous nous réjouissons de toute la Torah Orale que nous pouvons ramener dans le monde par nos efforts, c'est la joie de la Torah qui vient à travers nous.
[Ktav véhaKaballa Chémot 33,23 ; Beit haLévi Chémot 3,18]

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-> Rabbi Tsadok haKohen (Pri Tsadik - Chémini Atsérét) dit que Sim'ha Torah est le jour où les sources profondes de la révélation de la compréhension de la Torah Orale, et des nouvelles idées qui viendront en cette nouvelle année, sont ouvertes et commencent à se déverser sur nous.
Ainsi, en plus de fêter nos accomplissements en Torah sur l'année précédente (Merci Hachem!), nous dansons et louons D. pour les opportunités de pouvoir se plonger plus profondément dans la Torah durant l'année à venir.

[A Sim'ha Torah nous prenons le temps de se rendre compte qu'étudier la Torah permet de se connecter avec soi-même (notre âme), avec la partie de Hachem qui est en nous. Cette proximité accrue avec D. est la plus grande des joies! ]

-> Rabbi Tsadok haCohen enseigne que la source de la joie à Chémini Atsérét et Sim'hat Torah est la libération de soi-même, révélant à nouveau les profondeurs de son âme.
[pendant l'année, notre égo, la routine, l'influence de notre environnement matériel et non juif, nos fautes, ... font que nous ne sommes pas véritablement nous-même. Mais à Sim'hat Torah notre âme, notre intimité, s'épanouie et s'exprime pleinement.
Elle retrouve la Torah, elle retrouve Hachem, et c'est l'explosion de joie!]

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-> Le rabbi de Kotzk disait que : "Pendant cette période, nous vivons la fête de notre joie (zman sim'haténou). Du coup, [à Sim'ha Torah] nous investissons toute cette joie dans la Torah."

[Sim'ha Torah, c'est le moment où nous renforçons notre conscience que le meilleur investissement (et de loin!), c'est dans la Torah!! (et c'est le Créateur du monde qui te l'assure, alors pourquoi regarder ailleurs!)]

"Lors de la Création du monde, D. fit, si l'on peut s'exprimer ainsi, une Soucca à Jérusalem pour y réciter cette prière : "Puissent Mes enfants accomplir Ma volonté!" "

[Rabbi Béré'hya - midrach Cho'her Tov sur le Téhilim 76]

Hochana Raba

+ Hochana Raba :

-> "D. dit à Avraham : "Moi Je suis unique, et toi aussi.
Je vais accorder à tes descendants un jour spécial pour l'expiation de leurs fautes. Et c'est Hochana Raba."
[Séfer haMinhaguim - Rabbi Yits'hak Eizik Tirana]

-> "Le 7e jour de Souccot, le jugement du monde [qui débute à Roch Hachana] touche à sa fin, et les édits sont envoyés depuis le palais du Roi.
Les jugements sont conclus et les [branches de] saules de ruisseau [symbole de la pluie pour l’année à venir] dépendent de ce jour."
[le Zohar - paracha Tsav 31b]

-> On trouve une allusion aux 3 étapes dans le mot : חכם (le Sage - 'hakham), dont les lettres sont les initiales (dans le désordre) de :
- כתיבה (kétiva) : la rédaction [du Jugement] à Roch Hachana ;
- חתימה ('hatima) : l'action de sceller le Jugement à Yom Kippour ;
- et מסירה (messira) : la remise de l'ordre d'exécution aux préposées à Hochana Raba, afin qu'ils l'appliquent,

-> La michna Béroura explique qu'à Souccot on est jugé sur l'eau, qui est vitale pour l'homme, et Hochana Raba est le dernier jour où ce jugement peut être modifié.

-> Selon le Ma'hzor Vitry, le jugement scellé à Yom Kippour est authentifié à Hochana Raba ; à la fin de cette journée, la présence divine remonte au 7e ciel.

-> Le 'Hida (Sim'hat haRéguel) recommande de ne pas tenir des propos futiles au milieu de la lecture du Tikoun, de dormir peu pendant la journée de Hochana Raba, d'étudier la Torah et de multiplier les dons charitables.

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-> Les fêtes du mois de Tichri sont évoquées dans le téhilim 27.
L'expression : "de David. Hachem est ma lumière" (léDavid ori) fait allusion à Roch Hachana.
"Mon secours" (véyish'i) à Yom Kippour, et "car Il m'abritera dans Sa Soucca" (ki yitspénéni béSoucco) à Souccot.

On peut percevoir une allusion à Hochana Raba dans la suite du verset : "Il me cachera dans la retraite de Sa tente, Il me fera monter sur un rocher" (yach'tiréni béchétèr aolo, bétsour yéroméméni. Véata yaroum rochi).

Le saule (arava)

+ Le saule (arava) :

La guémara (Soucca 34b) rapporte la béraïta suivante :

Quelles sont les différences entre un saule et un peuplier?

Le saule a une tige rouge et des feuilles allongées au bord lisse.
Le peuplier, lui, a un tige blanche, des feuilles arrondies au bord dentelé comme une faucille.

Le saule fait allusion aux 3 qualités héréditaires des Enfants d'Israël, comme il est écrit dans la guémara (Shabbath 119b) : "Le peuple juif a 3 signes distinctifs : [ils sont] charitables, humbles et généreux".

En effet :
1°/ Ils sont timides.
La timidité est évoquée par la tige rouge du saule, car les hommes timides rougissent devant ceux qui sont plus grands qu'eux.

2°/ Ils sont miséricordieux.
Les feuilles lisses du saule font allusion à celui qui, plein de compassion envers son prochain, évite de lui causer de la souffrance et de lui lancer des piques, il est doux et tendre à son égard.

3°/ Ils sont généreux.
Les feuilles allongées du saule évoquent la générosité.
En effet, quand la feuille d'un arbre est ronde ou courte, la pluie qui tombe sur elle glisse ensuite sur le tronc ou sur le sol, et pas sur une autre feuille.
En revanche, lorsqu'une feuille est allongée et atteint la voisine, les gouttes de pluie dégoulinent d'une feuille à l'autre.

Le peuplier, dépourvu de toutes ces qualités, est inutilisables pour la mitsva.