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Sim’ha Torah

++ Sim'ha Torah :

--> Selon le Rabbi de Kotzk :
La joie de la Torah ne porte pas sur la Torah étudiée par le passé (car qui peut affirmer qu'il a convenablement étudié?), mais porte sur la joie sur la Torah que l'on étudiera à l'avenir.
[Il disait : "La cause de la joie est de savoir que nous avons terminé la Torah et que nous n'avons même pas encore commencé. Réaliser cela et en être pleinement conscient, c'est cela la source de notre joie".]

--> Selon le rabbi de Sokhatchov (le Chèm miChémouel) :
- Lors des tours autour de la bina pendant les jours de Souccot et d'Hochana Rabba, à l'instar des murailles de Yéricho qui se sont effondrées après que les bnei Israël en eurent effectué le tour, une fois par jour, pendant 6 jours, et 7 fois le 7e jour (Yéhochoua 6), vont briser les murailles de fer, composées des déficiences morales et des actes défendus, qui séparent l'homme de D.
- A Sim'ha Torah, par nos tours, on va alors édifier de nouvelles murailles pour éviter toute incursion d'éléments néfastes ou moralement discutables dans le coeur et l'esprit.

--> Selon le 'Hidouché haRim :
Porter la Torah durant les hakafot (les tours), revient à prêter serment, à jurer fidélité à cette Torah et à ses commandements (à l'image d'une personne prenant en main une Torah pour jurer devant un tribunal rabbinique).

-> Selon le rav Jacky Milewski :
"Quand on tient la Torah en main, c'est toute la destinée d'Israël que l'on porte en soi!"

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un dvar Torah du rav Jacky Milewski, paru dans AJ.

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-> Une erreur courante est qu'à Sim'hat Torah nous fêtons l'achèvement de la Torah.
Non! En réalité, nous célébrons le fait de tout recommencer!
['Hidouché haRim]

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-> Que signifie la célébration de la fête de Sim'hat Torah? Quelqu'un peut-il donc se réjouir de ce qu'il a appris? Qui pourrait avoir une telle arrogance?
En vérité, il s'agit de la joie de savoir que bien que l'on soit arrivé à la fin de la Torah, on n'en connaît pas même le début!
[rabbi Mendel de Kotzk]

[pour une science normale plus le temps passe, plus on avance vers une connaissance/maîtrise totale de cette science. En ce qui concerne la Torah, c'est l'inverse, plus on avance plus on prend conscience de nouvelles choses à acquérir, plus on réalise notre ignorance, notre petitesse, plus cela nous conforte dans Son caractère exceptionnel Divin. Quelle chance et quelle joie nous avons!! ]

-> Rabbi Ména'hem de Tchernobyl, lui, considère que la joie dont il est question ici est celle que la Torah éprouve en voyant les juifs heureux de l'étudier!

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-> Si une personne lisait attentivement tous les écrits du Arizal, elle trouverait des commentaires, des explications et des secrets cachés sur toutes les mitsvot (de la Torah et de nos Sages), sur chacune des prières instituées par les Sages de la Grande Assemblée (Anché knesset aguédola), et même sur les coutumes connues et peu connues.
L'exception à cela concerne : la mitsva des hakafot de Sim'ha Torah. Aucun écrit du Arizal n'est sur ce sujet!
Comment comprendre cette exception notoire?

Le rav Shimshon Pinkous enseigne que lorsque :
- une personne a une demande urgent, elle va dire : "ochia na" (Sauve-moi!) ;
- une personne ressent le besoin de remercier Hachem, elle dira : "Hallélouya" (Louons D.) ;
- une personne n'a pas les mots avec lesquels exprimer ses pensées internes, ses sentiments de crainte, de gratitude, d'amour, de sainteté envers D., alors il ne lui reste plus qu'un unique moyen d'exprimer ce qu'elle ressent : c'est de se laisser éclater en chants et en danses.

A Sim'ha Torah, en pleine étreinte amoureuse avec notre Torah, les mots nous manquent, ils sont vides pour exprimer la réalité.
Plus ou moins consciemment, notre unique recours est de chanter et de danser, et c'est cela la mitsva des hakafot.

Le rav Pinkous conclut en disant que peut être le Arizal au moment d'écrire sur les hakafot a réalisé qu'il n'existait absolument aucun mot à dire, cela ne pouvant s'exprimer que par la joie dans les chants et les danses.

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-> "La joie de vivre qu'apporte le fait de se consacrer à l'étude de la Torah, ne peut pas être transmise par de simples mots. Elle se doit d'être vécue!"
[Rav Eliyahou Lopian]

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-> Dans la prière que le 'Hida a composé pour être dite avant les hakafot (le léchem yi'houd), nous demandons à Hachem : "Que par la force de ces hakafot tombe la muraille de fer ('homat barzél) qui sépare entre nous et Toi (Hachem) ..."
Selon le rav Gamliel Rabinovitch nous pouvons voir de là que ce que le mois de Elloul, Roch Hachana, les 10 jours de Téchouva, Souccot, n'ont pas pu accomplir, les hakafot de Sim'ha Tora peuvent le faire.
Cela nous montre à quel point elles sont importantes!!

Selon nos Sages, l'apogée de tout notre parcours depuis le mois de Elloul jusqu'à Sim'ha Torah est uniquement afin que nous puissions proclamer pleinement : Et maintenant tu sais que Hachem est LE D., qu'à part Lui il n'y a rien!" (véata haréta ladaat, ki Hachem ou haElokim, én od milvado!).

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-> Un ministre demande à Zalman de Liady (le 1er rabbi de Loubavitch) qui se trouvait en prison : "Pourquoi vous, les juifs, vous réjouissez-vous ainsi à chaque fois que vous achevez la lecture de la Torah alors qu'il y est dit, à la fin de Dévarim, que Moché mourut? Vous devriez plutôt, me semble-t-il, verser des larmes!
- En vérité, nous nous réjouissons justement parce que la Torah nous annonce que Moché est mort. Car s'il avait vécu éternellement, certains auraient imaginé qu'il était lui-même D. et que c'est la raison pour laquelle il avait fait pour nous tant de miracles. Nous savons désormais qu'il n'était que l'envoyé de D.!

[ issu du dvar Torah : https://todahm.com/2021/09/10/33226 ]

Souccot & la tolérance …

+ Souccot & la tolérance ...

Il est écrit dans le Téhilim 90 : "Les jours de nos années en elles sont de 70 ans, et si (la nature) est forte 80 ans"

Les 7 jours de Souccot renvoient à ces 70 ans d'espérance de vie d'un homme.

La Soucca, lieu d'habitation temporaire, contrastant avec la solidité de notre logement permanent, est le symbole de notre existence terrestre qui n'est que transitoire, et c'est ainsi que notre existence doit être consacrée à une préparation pour le monde éternel.

Il arrive souvent que de luxueux manoirs soient habités par des gens qui sont malheureux.
=> le message de la Soucca est que quels que soient nos biens matériels, une joie ultime/éternelle nous est réservée, pour autant que nous suivons la volonté de D. (à l'image de la Soucca, où l'on se trouve totalement entouré par la mitsva de D.).

La Soucca, nous met face au fait que notre vie est éphémère (il ne reste aucune personne dans l'histoire de l'humanité quelqu'elle soit pour dire le contraire! - arriver à avoir plus de 100 ans, c'est rentrer dans les records de longévité!!).

=> face à ce constat, qu'on doit toujours avoir en tête, on arrive à être plus tolérant, on se prend moins la tête avec autrui, car tout devient alors futile, éphémère (mon égo n'étant plus éternel, seul D., l'Eternel, l'étant ...).

=> Profitons de notre courte vie, ensemble, plutôt que de se disputer!

Comme le rav Israël de Sarcelles disait : "Pour se disputer, il faut 2 personnes, et je ne veux pas être cette 2e personne."

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Avraham Twerski et du rav Daniel Abdelhak

Souccot & la reconnaissance …

+ Souccot & la reconnaissance ...

"Rabbi Akiva dit : 'La soucca commémore les cabanes dans lesquelles les juifs ont résidé durant leurs errances dans le désert à la suite de la sortie d'Egypte.' "
( = guémara Soucca 11b
Rabbi Eliézer y pense que c'est en souvenir du miracle des 7 colonnes de nuées, [qui nous guidaient la nuit, nous protégeiant du soleil du désert le jour, des animaux sauvages, qui nous lavaient et repassaient nos vêtements sur nous-mêmes, ...] ).

Le rav Avraham Twerski tire un bel enseignement de l'avis de rabbi Akiva.

En effet, qu'y a-t-il de si merveilleux à vivre dans des cabanes (souccot) au point de justifier une commémoration de 8 jours de fête?

Nous célébrons Pessa'h en souvenir des miracles extraordinaires accomplis par D. pour nous libérer de l'esclavage d'Egypte.
Nous célébrons Shavouot par respect pour ce qui nous a été révélé au Sinaï et pour le don de la Torah.
Comparé à ces évenements qui font date dans l'histoire, quelle est l'importance de ces cabanes?

C'est de cela qu'il s'agit justement.
= Nous devons apprendre à être reconnaissant pour les petites choses de la vie, comme pour les immenses cadeaux que nous recevons.

D. aurait très bien pu créer de luxueux palais dans le désert.
Toutefois, Il voulait que nous apprenions à apprécier tout ce qui nous est donné, peu importe que ce soit petit ou grand.

Souccot est également appelé la "fête des récoltes" et le "temps de notre réjouissance".
=> Que nos récoltes soient abondantes ou maigres, nous devons apprécier ce qui nous est donné et en être reconnaissants.

"Tous les juifs forment une entité unique que seule la matière divise."

[Rabbi Chmouel de Sokhatchov]

[principe de réunir les 4 espèces à Souccot ... :)]

Le loulav du Steïpler …

+ Histoire vraie : le loulav du Steïpler ...

Le Steïpler (le rav Yaakov Kanievsky) entra un jour dans la boutique d'un vendeur de loulavim.
Il passa en revue toute la marchandise présente, mais ne trouva pas de loulav convenable.

S'apprêtant à sortir du magasin, il fit soudain demi-tour, prit au hasard un loulav, et le paya avant de continuer son chemin.
Dans la rue, il expliqua à l'un de ses proches : "Sais-tu ce qui se serait passé si j'étais sorti de cette boutique sans loulav?
Une rumeur aurait commencé à courir : 'le Rav Kanievsky a cherché un loulav dans tel magasin et n'en a trouvé aucun casher!'
Plus personne n'aurait voulu s'adresser à ce commerçant, et j'aurais donc été à l'origine d'un grand tort financier ..."

Source (b"h) : dvar Torah du rav Moshé Pell

Etrog – les 4 choses à faire entièrement …

+ Etrog - les 4 choses à faire entièrement ...

Pour pouvoir utiliser un étrog (אתרג), il se doit d'être complet ( =chalèm), ne pas avoir de défaut.

Dans la tradition juive, il y a 4 choses qui se doivent d'être complètes/entières ( =chéléma) afin d'être efficaces :

1°/ la émouna = la confiance en D.
Maïmonide introduit chacun de ses 13 principles par : "ani maamin bé'émouna chéléma" ( =je crois d'une fois complète/totale).

2°/ la téchouva = le repentir
Il est écrit dans la amida : "a'hazirénou biTéchouva chéléma léfané'ha"

3°/ la réfoua = la guérison
Il est aussi écrit dans la amida : "véa'alé réfoua chéléma lé'hol makoténou"

4°/ la guéoula = la délivrance
Nous souhaitons une "guéoula chéléma" = une délivrance compléte et totale.

L'étrog (אתרג), symbole de la beauté et de l'intégrité est l'acronyme de :
--> א = émouna = אמונה

--> ת = téchouva = תשובה

--> ר = réfoua = רפואה

--> ג = guéoula = גאולה

 

Source (b"h) : traduction et adaptation personnelle issue d'un dvar torah du rabbi Benjamin Blech

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-> Pendant Souccot, nous nous tenons dehors, sous le voile céleste (kipat hachamayim), et nous nous asseyons dans la Soucca afin de démontrer notre émouna chéléma, notre croyance totale dans le fait qu'en permanence Hachem nous protège et prend soin de nous.
[Divré Shaoul]

-> Après les jours de jugement (yémé hadin), durant lesquels notre téchouva par crainte de la punition (ou bien d'obtenir trop peu de récompenses), nous accueillons alors le "temps de notre joie" (zman sim'haténou) à Souccot, un moment où nous saisissons avec joie les mitsvot d'Hachem, et où nous démontrons que maintenant notre téchouva prend pour origine la joie et le bonheur (téchouva par amour pour Hachem). C'est véritablemetn une téchouva parfaite, totale (téchouva chéléma).
[Torat Avot]

-> Nos Sages (guémara Soucca 25b) enseignent que : "celui qui souffre est dispensé de la Soucca".
Le Tiféret Shlomo (rav Shlomo haCohen de Radomsk) écrit qu'ainsi la Soucca n'est pas un lieu de douleur, de souffrance ou de tout type de maladie dans le monde.
La Nuée de Gloire Divine, que la Soucca représente, assure que toute personne malade y méritera sûrement une réfoua chéléma.

-> La mitsva de la Soucca provient du verset : "Vous demeurerez dans des tentes durant 7 jours" (בַּסֻּכֹּת תֵּשְׁבוּ שִׁבְעַת יָמִים - Emor 23,42).
L'acronyme de ces mots forme : תשבי (Tichbi - qui est le nom de Eliyahou haNavi, celui qui doit venir nous annoncer la venue du machia'h).
Le rabbi de Belz (le Sar Shalom) en déduit que si les juifs accomplissent la mitsva de la Soucca comme il le faut, alors Eliyahou haTichbi va annoncer notre guéoula totale (guéoula chéléma) de ce difficile exil.

=> L'abréviation de ces 4 éléments forment le mot : Etrog, qui est une des mitsvot dont les juifs s'investisse le plus (parfois au-delà de toute limite) afin de trouver celui qui sera le plus parfait (chalem).
Le Ohr Hatzvi dit qu'avec notre émouna chéléma (אמונה), viendra une téchouva absolue (תשובה), qui aura pour conséquence de nous guérir complétement (רפואה) et amènera la venue du machia'h (גאולה), rapidement de nos jours. [cela respecte l'ordre des lettres du mot Etrog - אתרג ]

Souccot – Le saviez-vous?

+ Souccot - Le saviez-vous?

A Souccot, il y a 4 espèces, et l'étrog en est le chef.

La valeur numérique du mot : étrog (écrit pleinement : אתרוג) est de : 610.
En y ajoutant les 3 autres espèces, nous arrivons à 613, comme les 613 mitsvot, que nous trouvons dans la Torah.

+ Supplément :
--> la fête de la Torah, conclut Souccot (c'est Sim'ha Torah).
--> la 1ere et la dernière lettre de la Torah forment le mot : lèv = le coeur, qui est aussi le symbole de l'étrog.

Source (b"h) : sur une inspiration d'un dvar torah du rabbi Benjamin Blech

[les 4 espèces représentent les différentes sortes de juifs. De même que l'on ne peut pas faire la mitsva sans les 4 espèces, de même les 613 mitsvot ne peuvent pas être pleinement réalisées sans une union de toutes les sortes de juifs.]

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+ S'il pleut pendant Souccot est-ce considéré comme une malédiction?

-> Selon le Rambam, le Ritva et le Méiri, la pluie est vue comme une malédiction uniquement si elle tombe pendant la 1ere nuit de Souccot, qui est le seul soir où nous avons une mitsva de la Torah d'y manger, puisque la pluie va nous en empêcher.

-> Le Bikouré Yaakov a un avis opposé : le 1er soir est la seule fois où pleuvoir à Souccot n'est pas de mauvaise augure. En effet, la pluie va permettre d'augmenter notre récompense pour avoir persévéré à y manger malgré le temps.

-> Le Arou'h laChoul'han cite l'opinion que c'est une malédiction uniquement s'il pleut en Israël.

-> Le 'Hemdat haYamim dit que la pluie est un mauvais signe uniquement s'il n'avait pas plu avant Souccot, et que cela n'est pas le cas s'il avait déjà plu auparavant et que cela continue pendant la fête.

-> Le Kédouchat Lévi (rabbi Its'hak de Berditchev) enseigne :
"La pluie la nuit de Souccot est considérée comme un mauvais signe.
Cependant, je vois cela différemment.
La pluie à Souccot est un signe de protection et de bonnes bénédictions.
Lorsque quelqu'un souhaite se protéger du mauvais oeil (ayin ara), il crache au sol à 3 reprises afin que les mauvais esprits ne s'attachent pas à lui.
De la même façon, la pluie est la manière d'Hachem de "cracher" afin de garder les mauvais esprits à distance de Sa nation bien-aimée.
C'est surement un bon signe!"

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-> La guémara dit que s'il pleut (guéchamim - des pluies - גשמים) à Souccot, c'est un mauvais signe.

Le rabbi de Kotz explique que si quelqu'un pense à la matérialité (gachmiout - גשמיות) dans la Soucca, alors c'est un mauvais signe.

Idéalement, lorsque nous sommes assis dans la Soucca, notre esprit doit être focaliser sur l'amour d'Hachem et sur notre désir de nous attacher à Lui.

Comment peut-on dans un endroit aussi saint avoir des pensées liées à des futilités de ce monde?

[Par exemple, le Zohar (vol.3,103) affirme : "Au moment où un homme s'assoit à "l'ombre de la Emouna" [dans la Soucca], la Présence Divine étend Ses ailes d'En-Haut sur cette personne"]

Nos Sages disent : "si quelqu'un est dérangé à être dans la Soucca (ex: à cause de la pluie), alors il est exempt de la mitsva" (mitstaér patour min aSoucca).

D'une façon allégorique, cela se comprend ainsi : si quelqu'un est capable d'avoir des pensées d'inquiétude, de chagrin, tout en étant dans la Soucca, alors il est exempt de cette mitsva car il est trop distant de l'attitude dans laquelle cette mitsva essaie de nous mettre.

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-> Nos Sages (guémara Soucca 25b) disent : "si quelqu'un est dérangé à être dans la Soucca (ex: à cause de la pluie), alors il est exempt de la mitsva" (mitstaér patour min aSoucca).

=> Pourquoi l'inconfort dispense une personne de la mitsva de la Soucca, mais pas des autres mitsvot?

Selon la guémara (Soucca 26a), une personne a l'obligation de résider dans la Soucca de la même manière qu'elle réside dans sa maison.

Les Tossafot (Soucca 26a) commentent : de même qu'une personne quitterait un lieu de sa maison si elle s'y trouverait être inconfortable, de même elle doit également quitter la Soucca.

Rabbi Shmouël Wosner (Shevet haLévi 5,219) écrit : de ce raisonnement, il est clair que bien que l'inconfort serve d'exemption légitime pour dispenser une personne de s'asseoir dans la Soucca, il n'est une tolérance large pour excuser une personne d'accomplir les autres mitsvot.

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-> Le Pri Mégadim (Ora'h 'Haïm 640,8) explique que le mot Soucca est dérivé du mot : "voir".

[cf. guémara Méguila 14a qui dit que Sarah était également connue par le nom de "Yiska" (יסכה) puisque "elle a vu par roua'h akodech" (שסכתה ברוח הקודש), et que : "tout le monde regardait sa beauté" (הכל סוכין ביפיה)]

Cela démontre que l'essence de la Soucca est de donner à une personne la capacité de voir les merveilles d'Hachem dans l'histoire et la nature. Quelqu'un qui est dérangé d'être dans la Soucca, est dispensé d'y être, puisque son esprit est préoccupé par son inconfort, qu'à ce moment il n'est pas en position de "voir" (comprendre, contempler) les miracles de Hachem.

 

-> Le 'Hida (Roch David - vol.2 - Béhar) écrit : Souccot commémore les Nuées de Gloire qui ont accompagné les juifs après qu'ils aient quitté l'Egypte. Ces miraculeuses Nuées démontrent que les juifs sont les enfants bien-aimés d'Hachem. De même qu'un roi exempte son fils d'un décret royal si son fils le trouve trop dur à suivre, de même Hachem accorde une exemption pour la mitsva de la Soucca pour celui qui la trouve trop inconfortable.

 

-> De son côté, rabbi Moché Feinstein (Darach Moché - drouch 22) dit que la mitsva de la Soucca développe chez une personne l'idée que le monde matériel est temporaire et n'a pas de valeur intrinsèque. Ce message doit être absorbé progressivement et ne peut être poussé de force en une personne. C'est pourquoi, celui qui est dérangé est dispensé de la Soucca, cela pour démontrer qu'on ne doit pas se retenir de ce monde [matériel] d'une manière extrême, mais plutôt d'une manière graduelle et saine.

 

Soucca – on vit dans les bras de D. …

+ Soucca - on vit dans les bras de D. ...

Dans le désert, sans l'intervention divine, il est impossible d'y survivre.
Les juifs y ont survécu pendant plus de 40 ans, en faisant ainsi face aux températures glaciales la nuit, étouffantes le jour, aux tempêtes de sable, ... et cela grâce aux nuées de D., qui entourées les enfants d'Israël, à l'image d'une Soucca.

Il est écrit dans la Torah qu'il faut résider 7 jours dans des Souccot : "afin que vos générations sachent que j'ai donné des Souccot pour demeure aux enfants d'Israël, quand je les ai fait sortir du pays d'Egypte, moi, l'Éternel, votre D.!" (Vayikra 23;43)

Par ailleurs, nous trouvons dans les Téhilim : "D. soutient tous ceux qui tombent" (סוֹמֵךְ יְהוָה  לְכָל הַנֹּפְלִים - somé'h Hachem lé'hol anoflim - Téhilim 145;14)
Le mot : soucca (םכה) est l'acronyme de : סוֹמֵךְ כָל הַנֹּפְלִים .

=> Ainsi, la mitsva de la soucca nous rappelle que D. nous entoure de sa bonté, miséricorde, du meilleur, de son amour, ... à chaque instant.

==> Sourions à la vie!! car à tout moment, nous sommes chouchoutés dans les bras de D., notre Père, notre Mère ... et seul le meilleur peut nous arriver!! 🙂

Etrog – la beauté …

+ Etrog - la beauté ...

Il est écrit dans la Torah : "Vous prendrez, le premier jour, un fruit du bel arbre ( ets hadar - הדר) "    -  (Vayikra 23;40)

Que peut-on apprendre par l'expression : "un fruit du bel arbre" ?

L'adjectif 'hadar' (הדר) = beau.
On a :
-> 'dor' (דר) = une génération
-> 'dar' (דר) = rester pendant une longue période.
-> le hé (ה) de hadar (הדר) = celui qui

==> La beauté se caractérise par de la constance/durabilité, et non par l'éphémère, le transitoire.
Un bel acte, une belle action est une possession, qui reste à vie, et dont on est toujours très fier (on y porte un regard émerveillé de sa beauté!).

Après Kippour, D. nous a purifié/lavé de tous péchés, nous sommes devant une page blanche de notre vie, et c'est à nous de la remplir.
Ainsi, avant chaque acte, demandons-nous si à la fin de notre vie nous trouverons cet acte beau?

Le yétser ara est le meilleur commercial du monde, il peut nous vendre pour du bien les pires choses.
Tâchons (b"h) de ne pas nous faire avoir, afin de vivre une vie, à l'image de l'étrog, la plus belle qui puisse être!!   🙂

Source (b"h) : sur une inspiration d'un dvar torah du rabbi Benjamin Blech

Souccot – symbole de notre confiance en D. …

+ Souccot - symbole de notre confiance en D. ...

Le mot amen (אמן) a pour valeur numérique 91, qui est aussi celle du mot : 'Soucca' (םוכה).
Or, Il est écrit dans la guémara (Shabbath 119b) :
"Que signifie répondre Amen ?

C’est faire valoir sa confiance en D., qu’Il est un D. juste, droit et digne de confiance, comme cela est compris dans ce mot (אמן), acronyme de : él Mélé’h Néémane = D., Roi de confiance (אל מלך נאמן).
Amen (אמן) signifie, dans son explication la plus large (אל מלך נאמן), D., Roi de confiance, Je crois en toi ( = ani maamin [bé’ha] - אני מאמין , dont la 1ere lettre de chaque mot et la dernière du 2e forment aussi le terme : Amen – אמן). "
[d'après le Tour (Ora'h 'Haïm 124), le mot "amen", vient de la même racine que "émouna".]

A Souccot (Soucca = amen = 91), nous témoignons notre totale confiance en D., en quittant tout le confort, la sécurité de notre maison (le mot : צא = quitter - tsé = a la même valeur numérique que le mot : 'Soucca' = 91) pour s'en remettre entièrement à D.

Par ailleurs, le mot étrog renvoie au téhilim (36;12) : "Que le pied de l’orgueil ne m’atteigne point" (al tévoéni régèl gaava - אַל-תְּבוֹאֵנִי רֶגֶל גַּאֲוָה), les 1eres lettres de ces mots formant : étrog (אתרג).
Souccot est appelé aussi : 'hag haassif', la fête des dernières moissons avant l'hiver.
L'étrog de Souccot fait référence au besoin d'humilité, afin d'éviter à l'homme de penser pouvoir se passer de D., sentiment qui peut facilement se développer au moment des récoltes.

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-> Rech Lakich dit : Quiconque répond Amen de toute sa force, on lui ouvre les portes du Paradis ...
Qu'est-ce que Amen?
[L'acronyme de] D., Roi fidèle (אל מלך נאמן).
[guémara Shabbath 119b]

-> Celui qui répond Amen est plus grand que celui qui dit la bénédiction [à laquelle il a répondu].
[guémara béra'hot 53b]

=> Pourquoi cela?

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad haKéma'h) fait observer que le mot Amen vient de la même racine que Emouna (foi).
En répondant Amen à la bénédiction de quelqu'un d'autre, le juif déclare qu'il croit à la proposition qui vient d'être énoncée.
Par cet accord, il lui donne un degré de force accru, car quand un individu témoigne de la puissance de D. en Le bénissant pour une de Ses manifestations (donne le pain, la guérison, ...), il ressemble à un témoin unique qui énonce une affirmation.

Quand un auditeur répond Amen, il vient étayer cette affirmation de louange.
Il y a à présent 2 témoins qui font la même déposition, ce qui a beaucoup lus de force et de valeur.
C'est pourquoi celui qui répond est plus grand que celui qui a provoqué cette réponse, parce que le second entérine l'affirmation du premier.

-> Le Maharal propose une autre réponse.
Amen est une affirmation personnelle, et en réalité l'auditeur dit :
"Vous récitez les paroles d'une formule (bénédiction) qui nous a été enseignée par les Sages (qui l'ont établie par Esprit Saint), mais moi dans les recoins les plus profonds de mon être, je sais que c'est vrai.
Vous récitez, et moi j'affirme. Vous répétez, et moi je crois."

-> Le Beit Yossef (Ora'h 'Haïm chap.56) va jusqu'à dire qu'un Amen distrait n'a aucune signification, et qu'on pourrait aussi bien ne pas le dire. [cette opinion est citée dans le Aroukh haChoul'han 56,5]
Par contre, une bénédiction, même sans attention particulière, garde une certaine valeur (plus on a de kavana, mieux c'est).
=> Le Amen a plus de valeur que la bénédiction, car il demande davantage de la personne qui le prononce.

-> Le Maharal enseigne également :
Du fait qu'Amen représente une foi profonde et sans compromis, c'est la voix de l'âme qui domine le corps réticent.
L'animal qui est en l'homme préférerait ne rien croire, afin de ne pas avoir à dominer ses passions.
Quand l'âme triomphe et arrache un Amen sincère à une bouche récalcitrante, ce mélange du corps et de l'âme qu'est l'homme a grimpé d'un échelon sur l'échelle qui le mène de la terre vers les cieux.
Point n'est besoin de crier ni de souligner qu'il y faut de la concentration, car Amen, par définition, relève de la concentration.
L'exigence est plutôt qu'il soit énoncé clairement et distinctement.

+ "Quiconque répond Amen de toute sa force, on lui ouvre les portes du Paradis" [guémara Shabbath 119b]
Le Maharal explique :
- 1°/ De même qu'on ne peut entrer au Paradis si les portes demeurent closes, l'Amen qui en donne l'accès doit être articulé clairement par les organes de la parole qui étaient auparavant immobiles.
- 2°/ En répondant Amen intérieurement aussi bien qu'extérieurement, le juif prouve qu'il a brisé les chaînes de son existence matérielle et pénétré dans un monde meilleur et plus élevé.
Amen est dans son cœur, pas seulement dans sa bouche.
Il peut marcher, travailler, manger et dormir sur terre, mais sur les plans spirituel et affectif, il se trouve déjà dans un monde meilleur, plus élevé.
Par conséquent, les portes du Paradis s'ouvrent grandes et les anges s'avancent pour l'accueillir.

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+ Suppléménent :
Dans la même guémara (Shabbath 119b), nos Sages insistent sur l'importance de répondre amen au Kaddich (en particulier au : amen yéhé chémé raba), et y commentent le verset :"  'Ouvrez les portes, pour que puisse entrer un peuple de justes, gardien de la confiance' ( =chomer émounim  - Yéchayahou 26,2)
Ne lis pas : ‘gardien de la confiance’ (chomer émounim), mais : ‘ché-omrim amen’ ( =qui disent amen)."
==> Ceci vient confirmer le lien entre répondre amen et la émouna (confiance en D.).

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la valeur numérique du mot Soucca (םוכה = 91) renvoie au nom de D. (le Tétragramme) sous ses 2 formes : orale/lue et écrite, associant ainsi la rigueur et la miséricorde/bonté : a-d-o-n-a-ï (אדני = 65) et youd-hé-vav-hé (26 = יהוה).

[pour dire ces 2 noms oralement, rajoutez : "et puis" entre chaque syllabe afin de ne pas dire le nom de D. en vain]

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-> b'h, également sur l'importance du Amen : https://todahm.com/2014/10/23/la-puissance-dun-amen