++ Sim'ha Torah :
--> Selon le Rabbi de Kotzk :
La joie de la Torah ne porte pas sur la Torah étudiée par le passé (car qui peut affirmer qu'il a convenablement étudié?), mais porte sur la joie sur la Torah que l'on étudiera à l'avenir.
[Il disait : "La cause de la joie est de savoir que nous avons terminé la Torah et que nous n'avons même pas encore commencé. Réaliser cela et en être pleinement conscient, c'est cela la source de notre joie".]
--> Selon le rabbi de Sokhatchov (le Chèm miChémouel) :
- Lors des tours autour de la bina pendant les jours de Souccot et d'Hochana Rabba, à l'instar des murailles de Yéricho qui se sont effondrées après que les bnei Israël en eurent effectué le tour, une fois par jour, pendant 6 jours, et 7 fois le 7e jour (Yéhochoua 6), vont briser les murailles de fer, composées des déficiences morales et des actes défendus, qui séparent l'homme de D.
- A Sim'ha Torah, par nos tours, on va alors édifier de nouvelles murailles pour éviter toute incursion d'éléments néfastes ou moralement discutables dans le coeur et l'esprit.
--> Selon le 'Hidouché haRim :
Porter la Torah durant les hakafot (les tours), revient à prêter serment, à jurer fidélité à cette Torah et à ses commandements (à l'image d'une personne prenant en main une Torah pour jurer devant un tribunal rabbinique).
-> Selon le rav Jacky Milewski :
"Quand on tient la Torah en main, c'est toute la destinée d'Israël que l'on porte en soi!"
Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un dvar Torah du rav Jacky Milewski, paru dans AJ.
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-> Une erreur courante est qu'à Sim'hat Torah nous fêtons l'achèvement de la Torah.
Non! En réalité, nous célébrons le fait de tout recommencer!
['Hidouché haRim]
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-> Que signifie la célébration de la fête de Sim'hat Torah? Quelqu'un peut-il donc se réjouir de ce qu'il a appris? Qui pourrait avoir une telle arrogance?
En vérité, il s'agit de la joie de savoir que bien que l'on soit arrivé à la fin de la Torah, on n'en connaît pas même le début!
[rabbi Mendel de Kotzk]
[pour une science normale plus le temps passe, plus on avance vers une connaissance/maîtrise totale de cette science. En ce qui concerne la Torah, c'est l'inverse, plus on avance plus on prend conscience de nouvelles choses à acquérir, plus on réalise notre ignorance, notre petitesse, plus cela nous conforte dans Son caractère exceptionnel Divin. Quelle chance et quelle joie nous avons!! ]
-> Rabbi Ména'hem de Tchernobyl, lui, considère que la joie dont il est question ici est celle que la Torah éprouve en voyant les juifs heureux de l'étudier!
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-> Si une personne lisait attentivement tous les écrits du Arizal, elle trouverait des commentaires, des explications et des secrets cachés sur toutes les mitsvot (de la Torah et de nos Sages), sur chacune des prières instituées par les Sages de la Grande Assemblée (Anché knesset aguédola), et même sur les coutumes connues et peu connues.
L'exception à cela concerne : la mitsva des hakafot de Sim'ha Torah. Aucun écrit du Arizal n'est sur ce sujet!
Comment comprendre cette exception notoire?
Le rav Shimshon Pinkous enseigne que lorsque :
- une personne a une demande urgent, elle va dire : "ochia na" (Sauve-moi!) ;
- une personne ressent le besoin de remercier Hachem, elle dira : "Hallélouya" (Louons D.) ;
- une personne n'a pas les mots avec lesquels exprimer ses pensées internes, ses sentiments de crainte, de gratitude, d'amour, de sainteté envers D., alors il ne lui reste plus qu'un unique moyen d'exprimer ce qu'elle ressent : c'est de se laisser éclater en chants et en danses.
A Sim'ha Torah, en pleine étreinte amoureuse avec notre Torah, les mots nous manquent, ils sont vides pour exprimer la réalité.
Plus ou moins consciemment, notre unique recours est de chanter et de danser, et c'est cela la mitsva des hakafot.
Le rav Pinkous conclut en disant que peut être le Arizal au moment d'écrire sur les hakafot a réalisé qu'il n'existait absolument aucun mot à dire, cela ne pouvant s'exprimer que par la joie dans les chants et les danses.
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-> "La joie de vivre qu'apporte le fait de se consacrer à l'étude de la Torah, ne peut pas être transmise par de simples mots. Elle se doit d'être vécue!"
[Rav Eliyahou Lopian]
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-> Dans la prière que le 'Hida a composé pour être dite avant les hakafot (le léchem yi'houd), nous demandons à Hachem : "Que par la force de ces hakafot tombe la muraille de fer ('homat barzél) qui sépare entre nous et Toi (Hachem) ..."
Selon le rav Gamliel Rabinovitch nous pouvons voir de là que ce que le mois de Elloul, Roch Hachana, les 10 jours de Téchouva, Souccot, n'ont pas pu accomplir, les hakafot de Sim'ha Tora peuvent le faire.
Cela nous montre à quel point elles sont importantes!!
Selon nos Sages, l'apogée de tout notre parcours depuis le mois de Elloul jusqu'à Sim'ha Torah est uniquement afin que nous puissions proclamer pleinement : Et maintenant tu sais que Hachem est LE D., qu'à part Lui il n'y a rien!" (véata haréta ladaat, ki Hachem ou haElokim, én od milvado!).
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-> Un ministre demande à Zalman de Liady (le 1er rabbi de Loubavitch) qui se trouvait en prison : "Pourquoi vous, les juifs, vous réjouissez-vous ainsi à chaque fois que vous achevez la lecture de la Torah alors qu'il y est dit, à la fin de Dévarim, que Moché mourut? Vous devriez plutôt, me semble-t-il, verser des larmes!
- En vérité, nous nous réjouissons justement parce que la Torah nous annonce que Moché est mort. Car s'il avait vécu éternellement, certains auraient imaginé qu'il était lui-même D. et que c'est la raison pour laquelle il avait fait pour nous tant de miracles. Nous savons désormais qu'il n'était que l'envoyé de D.!
[ issu du dvar Torah : https://todahm.com/2021/09/10/33226 ]