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‘Hanoucca & la gratitude …

+++ ‘Hanoucca & la gratitude …

+ Rachi sur la guémara Shabbath (24a) dit : " ‘Hanoucca n’a été instauré que pour la gratitude."

+ Les prières de la fête reflètent bien cela.
Ainsi :
-> Dans la prière de Al haNissim, nous débutons en disant :
"Et [nous Te remercions] pour les miracles, pour le salut, pour les exploits, pour les délivrances et pour les prodiges que Tu as accomplis pour nos ancêtres en leur temps, à cette époque-ci… "

-> Lors de l’allumage des bougies, nous disons (haNérot haLalou) :
" Ces lumières, nous les allumons en commémoration des miracles, du salut, des exploits, des délivrances et des prodiges que Tu as procurés à nos ancêtres, en leur temps, à cette époque-ci, par l’intermédiaire de Tes saints Cohanim."

Pourquoi les remerciements et les louanges sont-ils si fondamentaux à ‘Hanoucca ?

Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le mot hoda‘a, signifiant remerciements, peut être compris de deux manières : reconnaître la vérité et remercier.

Ces 2 aspects sont liés : l’Homme, qui reçoit la vie, la santé, la subsistance, et la satisfaction de tous ses autres besoins doit reconnaître que tout ce qu’il a est en vérité un cadeau de D.

Ceci est très difficile pour l’homme, car il croit avoir les choses en main et pense souvent que "c’est ma force et la puissance de ma main qui m’amènent la victoire." (Ko’hi véotsi yadi …)

Même lorsque l’homme réfléchit et réalise que c’est D. qui lui donne la force de réussir [ou à des moments où il ne peut attribuer ses réussites à ses propres talents ou à ses aptitudes], il pense néanmoins que même si D. la lui a donnée, il le mérite de par ses bonnes actions.
Ou que de même que les autres reçoivent tout, pourquoi devrait-il être différent d’eux ?
C’est la raison pour laquelle il considère qu’il ne doit pas être redevable à D. et le remercier.

=> L’homme doit donc travailler avec ardeur et ancrer en son âme la vérité consistant à reconnaître, admettre et être reconnaissant pour tout ce qu’il a, car il le reçoit de D. comme une bonté gratuite ; il s’élèvera ainsi et sera à même de remercier D.

C’est là toute l’essence de la récitation de ‘Al HaNissim : réfléchir et admettre véritablement que les victoires venaient de D., et non de la puissance des Hasmonéens, ainsi que remercier et louer D. pour le bien qu’Il nous a fait. "

Définition de l’exil …

+++ Définition de l’exil …

+ Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm, Vol. II) de dire :
"Le terme "exil" ne se rapporte pas uniquement aux époques où les Juifs étaient exilés de la terre d’Israël …

L’ "exil" est principalement l’absence de la Présence divine (ché’hina), lorsque le lien spirituel entre D. et le peuple juif est affaibli ou coupé.

Cela arrive lorsque des non-Juifs dominent spirituellement les Juifs, et que ces derniers sont influencés par leur culture et se comportent selon la façon de vivre des non-Juifs."

+ Concernant l’exil Grec, Rabbi Chlomo Wolbe (Alei Chour – vol.2) a écrit :
" Non seulement les Grecs émirent de nombreux décrets contre les Juifs afin de leur faire oublier la Torah et d’amener les ténèbres sur eux, mais ils voulaient aussi les empêcher d’observer les lois de D. et leur retirer leur statut de peuple élu afin qu’ils soient "libres" et s’assimilent."

=> De nos jours, où l’on peut se sentir libre, le fait de vivre/se comporter comme les non-juifs est une malédiction caractéristique de l’exil …

Le lien entre les Grecs et le peuple juif …

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (1ere partie)

La relation entre l’ascendance grecque et juive est inscrite dans la Torah, remontant à Noa’h et ses fils.

Tandis que Avraham et le peuple juif sont descendants de l’un des fils de Noa’h, du nom de Chèm, les Grecs sont descendants d’un autre fils, Yéfèt.
En effet, il est écrit : « Les fils de Yéfèt furent Gomer, Magog, Madaï, Yavan (=> la Grèce), Touval, Mechekh et Tiras. » (Béréchit 10,2 )

Regardons de plus près ce lien dans la Torah (Béréchit 9,18-27) :
"Les fils de Noa’h qui sortirent de l'arche furent Chèm, ‘Ham et Yéfèt ; et ‘Ham était le père de Canaan.
Ce sont là les trois fils de Noa’h par lesquels toute la terre fut peuplée.
Noa’h, d'abord cultivateur, planta une vigne. Il but de son vin et s'enivra, et se mit nu dans sa tente.

‘Ham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et alla dehors l'annoncer à ses deux frères.
Chèm et Yéfèt prirent une couverture, la déployèrent sur leurs épaules, et, marchant à reculons, couvrirent la nudité de leur père, mais ne la virent point, leur visage étant retourné.

Noa’h, réveillé de son ivresse, connut ce que lui avait fait son plus jeune fils, et il dit : "Maudit soit Canaan ! Qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères!"
Il ajouta : "Soit béni l'Éternel, divinité de Chèm et que Canaan soit leur esclave, que D. agrandisse Yéfèt! Qu'il réside dans les tentes de Chèm et que Canaan soit leur esclave !"

==>Le lien entre Chèm (donc le peuple juif) et Yéfèt (donc les Grecs) réside dans le fait qu’ils s’unirent pour couvrir leur père.

Noa'h les a bénit les 2, et la guémara (Méguila 8b-9b) en tire un fait intéressant :

"Rav Chimon ben Gamliel disait : "La seule langue [à part l’hébreu] dans laquelle on peut écrire [la Torah, les Prophètes et les Hagiographes] est le grec."

Les Grecs ont effectivement étaient les 1ers à demander la traduction de la Torah dans leur propre langue (au 3e siècle avant), comme il est écrit (guémara Méguila 9a) :

"Le roi Ptolémée rassembla une fois soixante-douze Anciens.
Il les plaça dans soixante-douze pièces, chacun séparément, sans leur révéler la raison de leur convocation. Il rentra dans la chambre de chacun et dit : "Ecrivez pour moi la Torah de Moché, votre Maître". "

Le Maharal (dans Ner Mitsva) dit à propos de cette guémara :
"La caractéristique principale de la nation grecque était la soif de sagesse …
C’est la raison pour laquelle ils demandèrent aux Sages de leur traduire la Torah ...
Et c’est une preuve qu’ils étaient plus enclins à la sagesse que toute autre nation."

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (2e partie)

Comme on l’a vu précédement, Noa’h a eu 3 enfants : Chèm (de lui viendra le peuple juif), Yéfèt (à l’origine des Grecs) et ‘Ham.

Nous allons voir d’abord que les juifs et les Grecs ont une mission commune, et ensuite, nous verrons quelles en sont les différences.

1°/ Les Juifs et les Grecs partagent la même mission consistant à éduquer l’humanité au-delà de son animalité.

Le Rabbi Samson Raphaël Hirsch a écrit (dans sa comparaison entre la culture de Yavan & celle d’Israël) :

" Yéfèt a embelli le monde d’un point de vue esthétique tandis que Chem l’a éclairé au point de vue éthico-moral …
Yéfèt prépare le terrain pour la mission de Chem.
Dans un 1er temps, il laisse une personne absorber les concepts de beau et de bien, dans l’esprit grec ; par la suite, il la laisse s’imprégner de ce qui est encore plus beau, plus élevé et plus harmonieux – le divin. […]

Jusqu’à l’apparition des Grecs, l’esprit et les sentiments humains ne se développaient que sous l’influence du besoin ou des évènements de la vie. L’homme ne trouvait aucune opportunité de développer le respect du soi ; la peur était la seule motivation et l’unique moyen de surmonter ses désirs, mais par nature, l’Homme restait mesquin, cruel, étroit d’esprit et esclave.

La culture grecque éveilla le désir de logique et d’instruction, une aspiration aux grandes idées et l’ouverture à la vie spirituelle à travers la contemplation de l’essence harmonieuse et belle des choses, et par le biais du contrôle de ses désirs irrépressibles, c’est ainsi que la culture de la Grèce développa en l’Homme le sentiment de respect du soi.
Il peut éveiller la confiance en soi et faire prendre conscience à l’individu de sa responsabilité face à la conduite de sa vie… en résumé, l’esprit de la Grèce libéra l’Homme des chaines qui le liaient, l’éclaira de la culture, embellit son esprit et l’emplit de joie de vivre.

L’esprit de l’instruction qui émanait de Grèce, à l’état brut, ne constitua jamais un danger pour les voies pures d’Israël, dans la mesure où Israël le considère comme un facteur contribuant à la réalisation de sa propre destinée ; à savoir, l’instruction de l’Homme et son progrès. "

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

+ Le lien entre les Grecs et le peuple juif ... (3e partie)

2°/ Comment se différencient ces 2 cultures, qui ont un tronc commun ?

Tandis que les Juifs appréciaient la passion qu’avaient les Grecs pour la sagesse, ils reconnaissaient également le danger qui lui était inhérent.
Le contrôle de l’esprit est certes préférable à celui du corps, mais le judaïsme a foi en quelque chose de plus élevé : l’âme.

-> Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) d’écrire :
" Le développement de la philosophie, de la science et de la culture et leurs diffusions, des Romains aux grands empires qui s’ensuivirent, y compris les nations arabes, tous se sont fondés sur la sagesse grecque – elle reste la base de la culture et de la science d’aujourd’hui.

Néanmoins, les Sages définirent cette vision du monde comme "obscurité".
[... ] Les Grecs étant tellement savants, leur objectif était de rivaliser avec la sagesse de la Torah et la nation de la Torah.

Le Maharal explique : " Les Grecs voulaient détruire la relation spéciale qui existe entre les Juifs et la Torah, selon le principe qu’une nation puissante est jalouse d’une autre nation puissante, et désiraient, par conséquent, les déposséder de leur Torah."
En fait, les Grecs, plus intelligents que les autres peuples, voyaient particulièrement le peuple juif comme une menace pour leur grandeur.
Leur but était de traduire la Torah en grec et de transformer le judaïsme en une sous-culture grecque. […]

La sagesse grecque est la sagesse de l’intellect humain, qui se préoccupa beaucoup des sciences ; ils approfondirent les lois de la nature et devinrent savants en la matière afin de régner sur la nature.
Plus les lois de la nature sont connues de l’homme, plus il a de possibilités de les utiliser.
Celui qui est maître de la nature devient maître du monde et de ses habitants.
Ceci constitue toute l’aspiration de l’Homme dans toutes les générations – étendre toujours plus sa domination.

Bien que l’homme ait le droit d’utiliser la nature pour ses besoins, cela lui est interdit s’il en vient à penser qu’il peut compter sur sa compréhension et ses prouesses seules, sans que soit nécessaire la bonté de D., ce qui le conduit à rompre son lien avec D. et à l’oublier.
Une telle vision du monde contredit totalement la conception des Juifs et des enseignements de la Torah, qui maintiennent que le but de toute la Création, et de la nature, est qu’elle soit soumise à l’accomplissement de la volonté de D.
Ceci constituait l’essentiel du conflit entre la Grèce et le peuple juif.

[Tandis que la sagesse grecque construit sa philosophie en se basant sur les leçons de la nature, la sagesse juive a pour origine le don de la Torah.]

La sainte Torah est la révélation de D. à la nation juive, à laquelle Il donna l’aptitude de parfaire l’homme. […]
Le but de la Torah n’est pas de rendre une personne plus intelligente, mais l’homme peut, par son biais, se développer moralement et s’éduquer à atteindre la perfection.
Toute sagesse qui n’améliore pas l’Homme n’est pas considérée comme telle.

Les nations du monde ne méritèrent pas une révélation divine de la Torah. Par conséquent, leur quête de savoir a pour seul objectif l’acquisition de la sagesse et n’éduque pas l’homme à perfectionner son être.
Ils pensent aussi que le but du savoir est de faire avancer l’homme, c’est-à-dire que par sa sagesse l’homme dominera la nature et la soumettra à ses besoins de la manière la plus efficace.
Cependant, cette sagesse ne bonifie ni n’améliore l’Homme."

-> Le Ramban (Vayikra 16,8) d’écrire :
" Les scientifiques suivent le Grec [ =Aristote] qui refusait tout ce qui ne tombe sous les sens et qui, l’esprit enflé par l’orgueil, alla même jusqu’à penser avec ses misérables élèves, que tout ce que son esprit n’aurait pas compris ne saurait être vrai."

-> Le Rabbi Yitzchak Berkovits a dit :
" La Grèce a déconsidéré l’être humain !
Ils limitèrent les aptitudes et les talents de l’être humain à ce que l’homme peut comprendre.
Il n’en n’est pas ainsi du judaïsme.

Nous soutenons que nous pouvons accomplir plus que ce que nous comprenons – nous pouvons atteindre des mondes dont nous ne savons rien.

Qu’est-ce que la sagesse grecque ?
Le culte de l’esprit humain, du corps, du sens de l’esthétique et des valeurs qui parlent à l’être humain.

De quel aspect distinctif D. dota-t-il l’Homme ?
La Kédoucha – sainteté – il n’y a rien de plus puissant, rien de plus beau, rien de plus profond.
A travers la kédoucha nous touchons des mondes, transcendant l’existence physique par nos propres actions et intentions.

==> L’univers est bien plus grand que ce qu’en pensait la Grèce. "

 

 "Le mal n'est que l'absence de bien.
Il n'a pas d'existence propre et se dissipe à la lumière du bien."
(Rabbi Menahem Schneerson)

En ce lendemain de 'Hanoucca, n'oublions pas de garder allumé notre bougie intérieure (notre âme), même et surtout, quand le vent de la vie souffle fort pour qu'elle s’éteigne.

N'oublions pas de faire rayonner notre visage à toute personne autour de nous, même et surtout, à celles que nous apprécions moins, et lorsque nous sommes dans une situation pas très joyeuse.

Par une flamme personnelle vive et pure, amenons de la lumière à ce monde bien sombre.
Soyons exemplaires, soyons juifs!!!

‘Hanoucca & Ménora

+ Quelques dvar Torah sur 'Hanoucca - La Ménora :

1°/ "Quand tu allumeras les bougies vers la face de la Ménora ..." (Bamidbar 8;2)

Selon la 'hala'ha (Rambam dans son Be'at Hamiqdach 9:7): "had'laka késhéra bézar" = même un non Cohen peut allumer les bougies, si la Ménora a été déplacée à l'extérieur.
Cependant, la préparation des mèches ne peut être faite que par un Cohen.
[D'ailleurs, Rachi sur ce verset dit uniquement 'oumétiv' (= préparé par le Cohen), sans ajouter : 'oumadlik' (= allumé par le Cohen).]

Le roi Salomon a dit (Michlé 20;27) : "ner Hachem, nichmat adam" (=L'âme de l'homme est une bougie de D.).

Chaque juif doit veiller à faire briller sa bougie intérieure (son âme) et s'assurer que celle d'autrui est aussi allumée.
Cela s'accomplit en étudiant la Torah, faisant des mitsvot, en étant une source d'inspiration/d'exemple.

Une bougie allumée, peut allumer une infinité de mèches éteintes, et ce, sans perdre de sa superbe!!

Ainsi, on peut comprendre :
- "had'laka késhéra bézar" (même un non Cohen peut allumer les bougies) === tout le monde doit allumer la flamme de son âme, ainsi que celle des autres juifs ;
- MAIS seulement un vrai Cohen (= une personne parmi les sages reconnus à la tête des juifs) peut préparer les mèches
=== avoir le pouvoir de déterminer/fixer le chemin authentique/réel de la Torah (et les autres devront rester purs/fidèles à ses décisions).

2°/ Il est écrit dans la Torah concernant :
- la Ménora = "Et ceci est l'ouvrage de la Ménora : en or battu (mikcha) ..." (Bamidbar 8;4)
- les 2 trompettes = "Fais pour toi 5 trompettes en argent, fais-les [en argent] battu (mikcha) ..." (Bamidbar 10:2)
- les 2 chérubins présents au-dessus de l'Arche = "Tu feras 2 Chérubins en or battu (mikcha) ..." (Chémot 25:18)

Pourquoi ces 3 éléments ont tous été 'battus/martelés' (=mikcha)?

Le mot 'mikcha' a pour origine le mot 'kacha' (difficile).
Battre/marteler une pièce de métal est un acte difficile et laborieux.

- Les Chérubins représentaient des enfants (cf. Rashi sur le verset - Chémot 25;18).
Élever des enfants, faire qu'ils restent solidement accrochés/attachés à l'Arche sainte = à la Torah, n'est pas une chose facile à réaliser.

- La Ménora représente la Torah et les mitsvot, comme il est écrit : "car une mitsva est une bougie, et la Torah est la lumière" (Miché 6:23).
Etudier la Torah, pratiquer les mitsvot et vivre une vie de Torah authentique nécessite beaucoup d'efforts et d'engagements.

- Les trompettes étaient utilisées pour rassembler et unifier le Klal Israël ou les princes des tribus.
Unifier le peuple juif, n'est pas chose facile.

Chacun de ces 3 éléments sont 'kacha', difficiles, et chacun requiert de devoir marteler (mikcha).
Ainsi, de laborieux efforts doivent être investis pour les obtenir.

3°/ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël, et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée (katit) pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement." (Chémot 27;20)

Le 1er Temple a duré 410 ans et le 2e, 420 ans.
Ainsi, la Ménora a été allumée tous les jours pendant 830 ans.

Il y a une allusion à cela dans le verset.

Le mot 'katit' (pressée) est composé des lettres kaf et taf (= guématria de 420) et des lettres kaf et youd (= guématria de 410).
Ainsi, l'huile doit être 'katit', pendant les 830 ans de l'existence des 2 Temples (420+410).

La suite du verset est : 'léaalot nér tamid' ("afin d'allumer la lampe perpétuellement") = concerne le 3e Temple, où les bougies vont y être allumées pour toujours/perpétuellement.

4°/ "Quant à toi, ordonne aux enfants d'Israël, et ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure, pressée (katit) pour l'éclairage, afin d'allumer la lampe perpétuellement." (Chémot 27;20)

Quel est le message que Moshé veut transmettre aux générations futures via ce verset?

-- "ils prendront pour toi de l'huile d'olive pure" = l'huile d'olive ne se mélange pas avec d'autres liquides, elle a une tendance naturelle à se séparer et à monter vers le haut.
= Ceci doit nous rappeler que les juifs sont spécifiques/différents et ne doivent pas se mélanger et s'assimiler aux autres.
Ils doivent aspirer à s'élever spirituellement vers D. (vers haut) et non vers la superficialité, la matérialité (vers le bas).

-- "pressée (katit) pour l'éclairage (lamaor)" = le maor représente la lumière de la Torah (Michlé 6:23 : "car une mitsva est une bougie, et la Torah est la lumière (or)")
= Si l'on veut réussir dans l'étude de la Torah, il faut s'écraser/"se presser" (une olive doit être pressée pour donner son jus)/s'y investir au maximum de nos possibilités, comme l'on dit nos Sages (Meguila 6b) : "yagati oumatzati ta'amin" = "si quelque'un dit : "j'ai peiné, et j'ai réussi", crois-le!"

-- "afin d'allumer la bougie (nér) perpétuellement" = la bougie (nér) représente l'âme du juif (Michlé 20:27 : "l'âme de l'homme est une bougie (nér) de D.")
= Le but du juif dans ce monde = élever sans cesse son âme (= maintenir "allumer la bougie (nér) [de son âme] perpétuellement", malgré le fait que le yétser ara fait souffler un vent pour l'éteindre ...).

[ 'Hag saméa'h à vous et à tous vos proches!!
B"h qu'on puisse, tous faire briller notre lumière intérieure, et ce quelques soit les intempéries extérieures. Amen!]

Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky

Les prières de ‘Hannouca

+ Les prières de 'Hannouca :

1°/ On remarque que les 2 bénédictions (léadlik + chéassa nissim) ont chacune 13 mots, formant un tout de 26 mots, correspondant au nom divin dans son attribut de miséricorde (le Tétragramme).

Ainsi, en récitant les 26 mots de ces 2 bénédictions, nous affirmons que tous les événements de 'Hannoucca ont eu lieu grâce à la miséricorde divine et nous remercions D. abondamment pour cela.

2°/ Durant 'Hannnoucca, nous allumons 36 bougies + 8 autres pour le chamash, soit 44 bougies en tout.
Le Zohar (1;77b) dit que lorsqu'il y a un réveil d'en-bàs (itarouta deletata), cela évoque un réveil d'en haut (itarouta dele'eila).

Lorsque l'on allume les bougies, D., pour ainsi dire, allume Lui aussi les bougies, doublant le total des bougies allumées, soit : 88 (44*2).

Les 3 premières lettre de "léadlik nér 'Hanoucca" = lamed + noun + 'hét :
= ont pour valeur numérique 88, correspondant aux 88 bougies allumées en-bas et en-haut ;
= ces 3 lettres sont aussi les 1eres lettres de : "nafchénou 'hikéta l'Hachem" = notre âme espère en D. [Il est notre aide et notre bouclier] (Téhilim 33;20)

Grâce à notre dévouement et à notre espérance en D., nous avons mérité que (Psaumes 124;7) :
"apa'h nichbar = le piège s'est rompu = le royaume d'Anthiochus a été détruit ;
véana'hnou nimlatnou" = et nous nous sommes enfuis.

En souvenir de cela, en-bas sur terre et en-haut au Ciel, pa'h bougies sont allumées (= 88 bougies, soit en chiffres hébraïques : pé et 'hét = pa'h).

3°/ Où trouve-t-on dans la Torah une allusion aux 3 bénédictions que l'on récite le 1er soir de 'Hanoucca?

Lorsque les juifs ont parlé, dans le désert, contre D. et Moshé au sujet de la sortie d'Egypte et de la manne, ils ont été mordus par des serpents (brûlants) comme punition.
Lorsque qu'ils ont ensuite exprimé des remords, D. a donné à Moshé les instructions suivantes : "assé lé'ha sharaf (fais-toi un [serpent] brûlant), véssim oto al ness (et place-le sur une perche) [quiconque aura été mordu, qu'il le regarde], va'haï (et il vivra!)" (Paracha 'Houkat 21;8).

Ce verset possède une allusion aux 3 bénédictions récitées le 1er soir :
- "assé lé'ha sharaf" = correspond à la 1ere bénédiction : léadlik nér 'hannoucca (allumer la bougie de 'Hanoucca) ;
- "vessim oto al ness" = correspond à la 2e bénédiction : chéassa nissim (qui nous a fait des miracles) ;
- "va'haï" = la 3e bénédiction : shé'é'hiyanou (qui nous a gardé en vie).

Ainsi, les juifs ont été mordus par un serpent, et comme antidote, ils devaient regarder un serpent sur une perche pour guérir.
Nos Sages font remarquer que D. pouvait les guérir sans qu'ils regardent le serpent, mais dans ce cas, ils auraient alors attribué leur guérison à des causes naturelles.

De même, à 'Hanoucca, on retient comme élément principal le miracle incontestable des 8 jours où la Ménora a brillé, car le reste peut trouver des explications dans le cadre de la naturalité du monde.

Profitons d'avoir la lumière de 'Hanoucca pour voir clairement et sans doute possible, que toute chose dans ce monde à pour origine et dépend en permanence de D.

'Hag saméa'h!!

 

Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky

‘Hannoucca & Téchouva

+ 'Hannoucca & Téchouva :

Dans la Guémara Shabbath 21b, on remarque que le mois de Kislev (כִּסְלֵו ) est écrit avec un youd, et est alors l'acronyme des mots composant le verset de la Torah : "Vayomer Hachem shala'hti kidvaré'ha" (Bamidbar 14;20 - Paracha Chéla'h Lé'ha) = "Et D. dit : J'ai pardonné selon ta parole."
Cela nous apprend que 'Hanouca est aussi un temps pour la Téchouva et pour le pardon divin.

Il est écrit dans les livres (comme dans Taamei aMinhaguim p.363) que 'Hanoucca est la "guémar a'hatima" = l'achévement du processus (qui a commencé en Tichri) par lequel les juifs sont scellés et inscrits pour la nouvelle année.

On trouve une allusion à cela dans le verset : "bézot yé'houpar avon Yaakov" (Isaïe 27,9 - "voici comment sera effacée l'iniquité de Yaakov")
Le mot "bézot" est une référence à zot 'hanouka.
Dans le verset précédent, le prophète nous dit que jusqu'à "zot" 'hanouka, les fautes des juifs sont pardonnées.

On trouve une autre allusion à cela dans la discussion entre les frères de Yossef avec leur père Yaakov, à lors retour d'Egypte, afin d'y acheter de la nourriture : "ki loulé itmamanou ki ata shavnou zé pa'amayim" (= "car si nous ne nous étions pas attardés, nous serions, à présent, [déjà] revenus 2 fois" - Paracha Mikets 43;10, paracha qui est très souvent lue pendant la période de 'Hanoucca).

Les lettres du mot 'loulé' permettent de former le mot 'Eloul', qui est le mois par excellence de la Téchouva.

Le verset peut ainsi signifier :
ki loulé itmamanou = si nous ne nous sommes pas attardés à faire Téchouva pendant le mois d'Eloul ;
ki ata shavnou zé pa'amayim = nous avons encore 2 autres chances de faire Téchouva : durant le mois de Tichri et à 'Hanoucca.

Profitons particulièrement de cette période pour faire un bilan/le point sur sa vie, afin de maintenir allumée notre bougie intérieure (malgré le vent de l'environnement extérieur qui cherche à l'éteindre), et permettre à notre entourage de profiter de cette lumière pure.

'Hag saméa'h!!

 

Source : traduction & adaptation personnelle de commentaires sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky

‘Hanoucca + Thanksgiving

+ Insolite à 'Hanoucca 5774 (fin novembre 2013) :
Les 2 fêtes très populaires de 'Hanoucca et de Thanksgiving (aux Etats-Unis) ont démarré en même temps. La dernière fois que cela a eu lieu c'était en 1888 et la prochaine fois se sera dans environ 78 000 ans!!

Il existe un jeu de mots, qui dit que le mot : 'Amérique' est formé de 2 termes hébraïco-araméens : Ama reiqa = un peuple vide, une nation de vanités, de futilités.

En comptant le shamash, on allume un total de 44 bougies pendant la fête de 'Hanoucca (36+8), qui est la valeur numérique du mot : dam (le sang).

Pensons à tous nos ancêtres qui dans des conditions très dures ont donné de leur vie pour qu'un judaïsme enflammé et pur (comme la fiole d'huile) reste/perdure pour toujours.

Nous qui sommes vivants dans des conditions de vie optimales, essayons autant que possible d'assumer en permanence notre rôle sur terre, afin de laisser allumer en continu notre bougie , et ainsi repousser un maximum d'obscurité.

Thanksgivukkah ('Hanouca en même temps que Thanksgiving).

Tout en respectant autrui, soyons fier d'être juif!!!

Pourquoi le nom de ‘Hanoucca?

+ Pourquoi le nom de 'Hanoucca?

1°/ Pendant longtemps, les juifs ont été en guerre contre les grecs.
Finalement, en l'an -165 (année 3597), les 'Hasmonéens ont vaincu leur ennemi, récupéré le Temple et ont pu se reposer de la guerre.

Ainsi, le mot 'Hanoucca peut se décomposer en : 'Hanou (= ils se sont reposés) et les lettres kaf et hé (= 25) === ils se sont reposés le 25 du mois de Kislev (=date de 'Hanoucca).

2°/ Il y a un débat entre l'école de Hillel et de Chammaï pour savoir si on commence par allumer 1 bougie (le 1er jour) et ensuite on en allume 1 supplémentaire chaque jour (avis de l'école de Hillel), ou à l'inverse, si on commence par 8, et on en allume 1 de moins chaque jour (avis de l'école de Chammaï).

Le mot 'Hanoucca est l'acronyme de : 'hét nérot vé'ala'ha kébeit Hillel = 8 bougies [doivent être allumées à 'Hanoucca] et la hala'ha est comme Beit Hillel [= augmenter le nombre des bougies chaque jour].

3°/ Dans le Temple, la Ménora brillait constamment de 7 feux (à la différence de la 'Hanoukia qui peut briller jusqu'à 8+1 feux).
Durant la période de 'Hannoucca, ils ont de façon miraculeuse allumé la Ménora pendant 8 jours, soit un total de 56 bougies (= 7 feux * 8 jours), ce qui correspond au chiffre hébraïque de : noun et vav.

Ainsi, le mot 'Hannoucca a comme connotation :
'het = pendant 8 jours ;
noun et vav = 56 bougies ont été allumées de façon miraculeuse ;
kaf et hé = tout cela a commencé le 25 du mois.

4°/ 'Hannoucca signifie aussi : inauguration.
Le Temple a commencé à être remis en service à cette date (nouvel autel pour les sacrifices, Ménora construite en bois pour remplacer la précédente en or qui a été volé, ...).

5°/ Le mot 'Hannoucca est dérivé du mot 'Hinou'h, qui veut dire éducation/préparation.
La fête de 'Hannoucca, nous prépare et est un avant goût de la grande lumière qui est actuellement cachée, mais dont nous bénéficierons lors de la venue du Maccia'h, très prochainement!

'Hag saméa'h!!!

 

Source : traduction & adaptation personnelle d'un commentaire sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky

Quel est le 25e mot de la Torah?

+++ Quel est le 25e mot de la Torah (en rapport à la date de 'Hannoucca = 25 Kislev)?

=== or = la lumière ("Que soit la lumière!" - Béréshit 1;3).

+ C'est une des allusions dans la Torah à 'Hannoucca :
En effet, le Midrach (Béréchit Rabba 2;4) dit que la phrase du verset précédent : "avec l'obscurité sur la surface de l'abîme" (Béréshit 1;2), fait référence à la Grèce, qui a assombri les yeux des juifs avec ses décrets (Antiochus a demandé aux juifs de rejeter publiquement D. et Sa Torah).

== La lumière de la Ménorah va sortir les juifs de cette période très sombre, obscure.

 

Source : traduction & adaptation personnelle d'un commentaire sur 'Hannoucca de Rabbi Moshe Bogomilsky