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Avoir conscience que nous sommes juste devant Hachem

+ Kippour - Avoir conscience que nous sommes juste devant Hachem :

-> "Car en ce jour (de Kippour), Il vous pardonnera, Il vous purifiera de toutes vos fautes. Vous serez purifiés devant Hachem (lifné Hachem tit'arou)" (A'haré Mot 16,30).

-> Nous devons croire avec une émouna chéléma qu'Hachem pardonne et purifie chaque personne en ce jour. Cependant, comme le dit le verset, il y a une condition : "lifné Hachem tit'arou". Nous devons nous purifier. Si nous ne le faisons pas, Hachem ne nous purifiera pas non plus.
Nous devons faire téchouva et nous purifier autant que nous le pouvons, et alors nous serons méritants pour qu'Hachem nous purifie.
[...]

Pendant le restant de l'année, il n'est pas possible pour une personne de se tenir "lifné Hachem" (devant Hachem). Même si une personne s'immerge complètement dans son étude (de la Torah) et en profite pleinement, et même si sa vie est entièrement axée sur la spiritualité, elle n'est toujours pas "devant Hachem".
Cependant à Yom Kippour, il n'est pas difficile d'être "devant Hachem", parce que la journée entière se situe à un niveau beaucoup plus élevé. C'est un jour de "lifné Hachem tit'arou".
[Kipour est une réalité où tout juif est extrêmement proche d'Hachem. ]
[...]

Le service (avoda) de Yom Kippour est de savoir que l'on se tient devant Hachem (lifné Hachem).
Nous devons nous imaginer comme si nous étions réellement devant Hachem, et c'est ainsi que nous devenons méritants.
D'une part, il s'agit d'un sujet très sérieux. Se tenir devant Hachem n'est pas du tout une chose à prendre à la légère. Mais d'un autre côté, à Yom Kippour, c'est un sujet simple.
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Tout au long de Yom Kippour, nous nous tenons "lifné Hachem" (devant Hachem).
Absolument tout le peuple juif se tient devant le Maître du monde (boré olam), et c'est là la grandeur de Yom Kippour. Nous ne sommes pas à un niveau aussi élevé même à Roch Hachana. Ce n'est qu'à Yom Kippour que nous nous tenons tous (les juifs) devant Hachem.
Ce n'est pas difficile à faire, et ce n'est pas quelque chose qui devrait rendre les gens nerveux. Il suffit d'y réfléchir un peu et de se dire que l'on [a l'énorme mérite de] se tenir devant [notre Père miséricordieux, aimant,] Hachem (le Boss ultime de tout être humain, de toute chose).
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Apprécier le cadeau de la téchouva

+ Kippour - Apprécier le cadeau de la téchouva :

-> Une personne doit veiller à ne pas sombrer dans la tristesse ou la dépression, même lorsqu'elle mentionne ses fautes, comme le dit la michna : "Achré'hem Israel!" (Heureux est le peuple juif - Yoma 85b).
La michna poursuit : "Devant qui vous purifiez-vous? Notre Père qui est aux cieux".
Nous devons voir la grande lumière du bonté d'Hachem qui se révèle en ce jour (Kippour).
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La joie que nous devrions ressentir de la sainteté de ce jour (Kippour), et d'être si proches d'Hachem, devrait couvrir toute la douleur et l'inquiétude que nous pourrions ressentir lorsque nous nous souvenons de nos fautes. L'essentiel est de reconnaître la bonté d'Hachem.
Si une personne sait à quel point une faute est terrible, elle peut apprécier la grandeur de ce cadeau qu'Hachem nous a donné, le cadeau de la téchouva.
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Rabbénou Yona (début de son Chaaré Téchouva) dit que la téchouva "est l'un des plus grands cadeaux qu'Hachem ait donné à Ses créations".
L'objectif principal de la téchouva se trouve dans ces quelques mots. Il s'agit de reconnaître la bonté d'Hachem et la proximité avec Hachem qu'apporte la téchouva.
Seule une personne qui a fait téchouva peut apprécier l'ampleur de la bonté ('hessed) qu'elle représente pour nous. Elle permet à une personne de sortir des profondeurs de la désolation et de l'amener des endroits en ruine les plus éloignés jusqu'au Trône de Gloire d'Hachem (kissé haKavod).
[...]

Il y a une place spéciale juste sous le Kissé haKavod d'Hachem pour les gens qui font la téchouva, ils peuvent être plus proches de Lui que les tsadikim parfaits.
C'est le pouvoir de la téchouva : elle prend quelqu'un qui est si loin d'Hachem et l'en rapproche énormément.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

Donner de la force à nos prières par notre unité

+ Donner de la force à nos prières par notre unité :

"Les prières des Yamim Noraïm doivent être conduites dans un esprit d'amour et de paix entre une personne et son prochain, afin que nos prières soient acceptées.
Car alors le Satan dit : "Qui est comme Ta nation Israël? Ils sont comme les anges Tutélaires, qui n'ont ni jalousie ni haine entre eux."
L'unité sur la terre entraîne l'unité des racines de nos âmes au Ciel."
[Alchikh haKadoch - Nitsavim 29,9]

=> bien qu'un sentiment d'unité et d'amour au sein du peuple juif permet toute l'année d'améliorer l'impact de nos prières, cela l'est tout particulièrement pendant les Yamim Noraïm, lorsque nous devons nous tenir comme une nation unie devant Hachem.

Le jour d’Hachem

+ Kippour - Le jour d'Hachem :

-> Nos Sages disent que Yom Kippour est "yomo chel HaKadoch Barou'h Hou" (le jour d'Hachem).
Si une personne se connecte à ce jour, alors elle est méritante pour une expiation (kapara).
Cependant, il y a quelques conditions à respecter, comme les 5 interdits (ne pas manger ou boire, ne pas se laver, ...). La téchouva, elle aussi, n'est qu'une autre de ces conditions. Ce n'est pas ce qui fait la kapara (expiation de nos fautes).
La kapara proprement dite est due au fait que c'est le jour d'Hachem.
Comme le dit le verset : "car en ce jour, Il te pardonnera ... devant Hachem tu seras purifié" (Ki bayom hazé yé'hapeir alé'hem ... lifné Hachem tit'harou - A'haré Mot 16,30).
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Le point essentiel de ces jours est le fait de se rapprocher d'Hachem (hitkarvout l'Hachem).
Dans les prières de Roch Hachana et de Yom Kippour se trouve le rapprochement des juifs avec le Créateur du monde (boré olam), et c'est ce qui expie nos fautes.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

-> Le matin de Yom Kippour, alors qu'il se rendait à la prière de la yéchiva, le rav Nathan Wachtfogel a expliqué que Yom Kippour était "le jour d'Hachem".
Tout ce que nous avons à faire, c'est de nous impliquer dans cette journée [du mieux que nous pouvons].
Nous devons nous y plonger entièrement (bé'chlémout), de la même manière que nous entrons complètement dans un mikvé.
Et nous avons besoin d'émouna ; nous devons faire confiance à Hachem pour qu'Il nous purifie.

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-> b'h, pour prolonger ce sujet : Yom Kippour & purification par notre proximité avec Hachem : https://todahm.com/2022/10/18/yom-kippour-purification-par-notre-proximite-avec-hachem

Les fautes avec autrui

+ Kippour - Les fautes avec autrui :

-> Nos Sages (Yoma 85b) enseignent : "Les fautes de l’homme envers D., Yom Kippour les efface. Les fautes de l’homme envers son prochain, Yom Kippour les efface seulement s’il obtient le pardon de celui-ci."

-> La halakha (Choul'han Aroukh 606,1 et Michna Beroura 1) stipule que la veille de Yom Kippour, il incombe à chacun de se réconcilier avec celui qu’il aurait offensé et d’obtenir son pardon, afin qu’il puisse être propre et purifié à Yom Kippour de tout soupçon de faute et d’accusation.

=> On pourra peut-être se demander : s’il en est ainsi, les portes du repentir pourraient se fermer. Car si l’offensé refuse de pardonner, ou n’est pas en mesure de le faire pour diverses raisons, l’offenseur ne méritera pas l’expiation de ses fautes.

-> Cependant, le rabbi 'Haïm Tchernowitz (dans son Sidouro chel Shabbat) rapporte les paroles du 'Hovot haLévavot (chaar haTéchouva) qui réfute cet argument :
"Chaque faute commise envers son prochain comprend également, en plus de la faute à proprement dit envers autrui, une faute envers Hachem. En effet, Il nous ordonne de ne pas blesser notre prochain et l’offenseur, par sa conduite, enfreint cet interdit. Il doit donc se repentir et obtenir l’expiation des deux fautes.
C’est pourquoi, dans pareil cas, l’homme devra se repentir sincèrement, selon ses forces, de ce qui constitue une faute à l’égard d’Hachem. Et dans Son immense bonté, au vu de ce repentir sincère et accompli du mieux possible, Hachem lui pardonnera.
Or, cet homme aurait voulu tout réparer, mais n’en a pas eu la possibilité. Aussi, Hachem, dans Sa Toute- puissance, accomplira pour lui la chose suivante : Il fera disparaître cette faute, en suscitant dans le cœur de celui qui a subi le préjudice, où qu’il soit, la pensée de pardonner entièrement, de toute son âme, le tort causé. Dès lors, la faute s’annulera complètement, aussi bien l’atteinte portée à Hachem, que celle portée à son prochain.
Et cela, seul Hachem peut l’accomplir : faire en sorte que ce qui ne lui est pas accessible, un homme puisse l’atteindre quand même par le mérite de son repentir. "

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-> Le Réma (606,1) affirme : "Celui qui doit pardonner ne fera pas preuve de cruauté en refusant de pardonner."
Et même si la chose lui est difficile, il se montrera indulgent et, grâce à cela, du Ciel, on se montrera indulgent envers lui.

-> Dans la prières de Moussaf de Kippour (rite Achkénaze, après le séder Avoda), on dit : "Jour où l'on fait régner l'amour et l'amitié, jour où l'on abandonne toute jalousie et toute concurrence".
Ainsi, en préparation de ce jour on doit multiplier les marques d'amour envers chaque juif, mais même en ce jour on peut considérer avec bonté et prier pour le bien de tout autre juif (décédés comme vivants).
Plus Hachem verra qu'on aime chacun de Ses enfants (même quand naturellement c'est difficile), alors Il sera fier et heureux (si l'on peut dire), et nous comblera de bénédictions sans limite.

Kippour & le yétser ara

+ Kippour & le yétser ara :

-> Nos Sages disent que le yétser ara n'a aucun contrôle ce jour-là. Cela ne signifie pas qu'il est impossible de faire des fautes à Yom Kippour ; après tout, les gens ont toujours le libre choix.
Cela signifie plutôt que le yétser ara n'a pas la capacité de s'attaquer à une personne et de l'inciter à faire une faute.
Le yétser ara a moins de pouvoir à Yom Kippour en raison de la sainteté de ce jour.
Nous disons "Barou'h Shem kévod mal'houto lé'olam va'ed" à haute voix, parce que la sainteté de ce jour est si grande que nous n'avons pas à craindre le yétser ara ou tout autre ange.
Une grande lumière [spirituelle] brille à Yom Kippour et nos esprits sont clairs. Nous pouvons avoir les bonnes pensées et être méritants pour le restant de l'année.
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Yom Kippour est un jour de sainteté et de pureté.
Quiconque se conduit correctement ce jour-là sera méritant et quittera Yom Kippour avec sainteté et pureté.
Si une personne veut faire quoi que ce soit de positif (assé tov), aussi petit soit-il, elle sera aidée par une abondante aide du Ciel (siyata diShmaya) pour faire beaucoup plus. Elle méritera une force et des capacités nouvelles.
Avec un peu de réflexion, une personne peut profiter de ce grand jour et en tirer beaucoup d'avantages.
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Devrions-nous craindre le jugement à Yom Kippour comme nous le faisons à Roch Hachana?
Il semblerait que oui, mais comme le yétser ara n'a pas le contrôle à Yom Kippour, notre esprit est clair et nous pouvons penser correctement et nous concentrer sur ce dont nous avons besoin.
À Yom Kippour, contrairement à Roch Hachana, il y a une crainte pure d'Hachem.
C'est la raison pour laquelle le 'Hatam Sofer devait être transporté dans le beit midrach sur une chaise uniquement le jour de Yom Kippour. Il n'entrait pas seul par crainte. De même, le rav Israël Salanter ressentait davantage de peur/crainte de Yom Kippour que de Roch Hachana.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

10 jours de Repentance = même une téchouva imparfaite est acceptée

+ 10 jours de Repentance = même une téchouva imparfaite est acceptée :

-> Nous récitons dans la tefila de Roch Hachana : "Im yachouv miyad nikabelo" (S'il fait téchouva, il est immédiatement accepté).

Le rav Ména'hem Mendel de Vorka explique ces mots à l'aide d'une parabole :
Il était une fois un marchand qui acheta beaucoup de marchandises dans l'espoir de les revendre avec un bon profit. Chaque fois qu'il achetait quelque chose, cet homme vérifiait généralement que la qualité était bonne, car il voulait que les acheteurs s'y intéressent.
Cependant, si les marchandises qu'il vendait étaient "de saison", il savait qu'il trouverait des acheteurs dans tous les cas, et il n'avait donc pas besoin de vérifier autant la qualité.

Il en va de même pour la téchouva. Pendant le reste de l'année, Hachem vérifie la téchouva d'une personne pour s'assurer qu'elle est sincère. Cependant, les Asséret Yémé Téchouva (10 jours de repentance, allant du 1er jour de Roch Hachana à Kippour) sont "la saison de la téchouva". Pendant cette période de l'année, Hachem accepte immédiatement toutes les téchouva, sans les vérifier ni les examiner, même si elles ne sont pas tout à fait sincères.

Les morts se joignent à nos prières

+ Les morts se joignent à nos prières :

-> A Roch Hachana et Yom Kippour, les âmes (néchamot) des Avot (Patriarches) et des tsadikim qui ont déjà quitté ce monde reviennent pour se joindre à nous dans nos prières.

Cela explique la déclaration de nos Sages (guémara Roch Hachana 32b) selon laquelle les anges célestes disent à Hachem : "Pourquoi le peuple juif ne chante par de Shira (une louange, comme le Hallel) à Roch Hachana et à Yom Kippour?"
Hachem répond : "Le livre de la vie et le livre de la mort sont ouverts devant moi, et ils devraient dire Shira?"

C'est parce que même si en ces jours les morts prient avec nous et que leurs prières sont efficaces, ils ne peuvent pas dire de Shira avant la résurrection des morts, car il existe une règle selon laquelle "les morts ne peuvent pas louer Hachem" (lo amétim yéalélou ya - Téhilim 115,17).
Ainsi, nous ne pouvons pas non plus dire Shira, car les morts sont parmi nous [priant à nos côtés en ces jours si importants].
[ 'Hatam Sofer - Drachot 'Hatam Sofer - 'helek 2 - p.350 ]

Les 13 Attributs de miséricorde

+ Les 13 Attributs de miséricorde :

-> "Une alliance a été conclue avec les treize attributs de miséricorde, qu’ils ne reviennent jamais vides."
[Rabbi Yéhouda - guémara Roch Hachana 17b]

-> Déclamer les 13 Attributs de miséricorde a une immense valeur, au point que lorsqu’on les prononce, Hachem, si l’on peut dire, s’assoit sur son Trône de miséricorde et pardonne aux Bné Israël toutes leurs fautes.

Ainsi, toutes les Séli'hot commencent directement par la récitation de ces 13 Attributs (El éré'h apayim - אל ארך אפים).
Dans la suite des Séli'hot, à partir de la deuxième fois où on les mentionne, on les fait précéder du passage : "D., Roi assis sur le Trône de miséricorde (אל מלך יושב על כיסא רחמים)
Certains expliquent qu’après les avoir dits une première fois, la Midat Hadine (la mesure Divine de rigueur) se transforme en Midat HaRa'hamime (la mesure Divine de miséricorde) et désormais, on est donc en mesure de dire : "Roi assis sur le Trône de miséricorde".
Avant cela, Hachem n’est pas encore assis sur le Trône de miséricorde. C’est pour cette raison que, le soir de Yom Kippour, les Séli'hot commencent par le passage : "אל מלך יושב על כיסא רחמים", car ce jour est entièrement placé sous le signe de la miséricorde, même avant que les Bné Israël réveille cette dernière par la récitation des 13 Attributs de miséricorde.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Rabbénou Bé’hayé (Ki Tissa 34,6) écrit, à ce sujet, la chose suivante :
"Tu dois savoir que quiconque comprend les 13 Attributs, connaît leur signification et leur principe et les prononce au cours de sa prière avec ferveur, sa prière ne revient pas vide, sauf s’il avait dans ses mains des fautes qui l’en empêche.
Or, à notre époque, où nous sommes plongés dans l’exil, et dans laquelle nous n’avons ni Cohen Gadol pour faire expiation de nos fautes, ni autel pour y apporter des sacrifices, ni Temple pour venir y prier, il ne nous reste, devant Hachem, que notre prière et ses 13 Attributs de miséricorde.
A travers ces 13 Attributs, on apprend la manière dont on doit prier et demander miséricorde au Maître de toute chose."

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-> b'h, également sur les 13 Attributs de miséricorde : https://todahm.com/2015/10/25/les-13-attributs-de-misericorde

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-> Dans les annotations imprimées en marge de Tossefot (Roch Hachana 17b), les 13 Attributs sont explicités, longuement, de la manière qui suit :

Le premier Nom ה"הוי (Hachem), ne fait pas partie des 13 Attributs et n’est mentionné que comme "Nom d’appellation" pour dire que c’est ainsi qu’on Le nomme.

Le deuxième Nom ה"הוי : l’attribut de miséricorde en allusion dans ce Nom consiste à mentionner que, puisqu’Hachem est le Maître de tout, alors Il doit se comporter avec tous, avec miséricorde.

Le Nom E-l (אל) suggère la force, car c’est avec une main forte qu’Il prépare la nourriture de toutes Ses créatures, comme il est écrit : "Les fauves rugissent pour leur pâture et demandent à E-l, de quoi manger" (Téhilim 104,21).

Ra'houm (רחום) est l’attribut de miséricorde exprimant qu’Hachem fait preuve de celle-ci envers celui qui L’invoque, avant même que celui-ci se repentisse.
De même, cet attribut suggère qu’Hachem fait preuve de miséricorde envers l’homme, avant même que le malheur ne s’abatte sur lui.

'Hanoun (וחנון) : exprime qu’Hachem fait grâce à celui qui crie vers Lui, dans les moments de détresse, afin de délivrer, comme il est écrit : " 'Hanoun fera grâce à la voix de ton cri" (Yéchayahou 30,19).
Hachem, qui est Tout-Puissant, peut faire grâce à celui qui crie vers Lui si ce n’est pas légitime, à l’instar de ce qui est écrit : "Et voici que lorsqu’il criera vers Moi, Je l’entendrai, car Je suis ‘Hanoun" (Michpatim 22,26).
Ce verset vient, en effet, exprimer que même s’il aurait été légitime, au sens strict de la loi, qu’un prêteur ne rende pas à l’emprunteur le gage qu’il lui a déposé, tant qu’il ne l’a pas remboursé, ce gage lui étant parvenu de plein droit en échange du prêt et les cris de l’emprunteur à ce sujet étant injustifiés, cependant, la Torah enjoint le prêteur de rendre le gage. Sinon : "Il criera vers Moi", car telle est la conduite d’Hachem, d’entendre les cris, "car Je suis ‘Hanoun", car Je suis miséricordieux et Je ne peux pas voir l’emprunteur dans sa détresse.
De plus, le terme de 'hanoun suggère le don gratuit (le terme חנון ('hanoun) est de la même racine que le mot חינם - 'hinam - gratuit), comme la guémara (Béra'hot 7a) l’enseigne à propos du verset : "Et Je ferai grâce à celui à qui Je dois faire grâce" : "même s’il n’en est pas digne".

Ceci est le résumé succinct des paroles de Tossefot. Après avoir compris le sens véritable des mots exprimés dans ces treize attributs, nous serons davantage en mesure de nous en servir afin de susciter la délivrance et la miséricorde du Ciel.

Alors que Roch Hachana est un jour de jugement pour toute l'humanité, l'expiation de Yom Kippour est réservée au peuple juif.
[Sfat Emet - Kippour 5656 ]