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Les portes de la téchouva sont grandes ouvertes

+ Les portes de la téchouva sont grandes ouvertes :

-> Nous pouvons postuler l'existence d'un autre univers supérieur au nôtre, qui est le monde pur de la téchouva, dans lequel aucune supplication de repentir n'est jamais rejetée.
Tout au long de l'année, nous avons besoin d'une étape intermédiaire entre les hauteurs élevées du monde de la téchouva et notre existence physique mondaine, et nous demandons donc à Hachem d'
"ouvrir" Sa main, afin que Son abondance "descende" dans notre monde matériel (potéa'h ét yadé'ha oumachbia lé'hol 'haï ratson).

Cependant, pendant les 10 jours de téchouva, les portes de la repentance restent grandes ouvertes et le monde de la téchouva se révèle même à nous dans le monde matériel.
Pendant ces jours, nous n'avons pas besoin de demander à Hachem de "nous tendre la main", d'étendre Sa main vers notre monde matériel, mais nous devons simplement affirmer notre croyance que Sa main est ouverte (kol maaminim chéou pétou'ha yado).
[Sfat Emet - Shabbat Shouva 5648 ]

Même s'il peut sembler que les événements du premier Yom Kippour d'Israël, l'absolution de la faute du Veau d'or ainsi que la remise des deux Tables de la loi (Lou'hot), ne présentent qu'un intérêt historique, en réalité, ils se reproduisent chaque année. La faute du Veau d'or n'a jamais été totalement pardonné (cf. Rachi - Ki Tissa 32,34).
Au lieu de cela, un processus progressif se met en place, dans lequel une petite partie de cette grave transgression est pardonnée chaque Yom Kippour.
A mesure que cette faute des plus graves est progressivement pardonné, l'impact des Lou'hot données pour la première fois lors du Yom Kippour augmente chaque année.
[Sfat Emet - Kippour 5655 ]

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-> A chaque Yom Kippour, Hachem pardonne une nouvelle partie de la faute du Veau d'or.
Lorsque ce processus sera achevé et que toute la gravité de la faute d'Israël aura été expiée, nous serons prêts à retrouver le statut dont nous jouissions avant de fauter : celui d'anges.
Comme le chante le roi David : "ani amarti élokim atem" (j'ai dit [avant la faute du Veau d'or] : vous êtes des anges - Téhilim 82,6).

Chaque Yom Kippour, le peuple juif a un avant-goût de son statut futur, jouissant une fois par an du statut d'anges et ayant la certitude que cet état céleste deviendra son mode de vie permanent une fois que la faute du Veau d'or aura été entièrement expiée.
[Sfat Emet - Kippour 5663 ]

Chaque Yom Kippour, le peuple juif atteigne le statut de Moché, qui est décrit comme "ich haElokim" (Vézot haBéra'ha 33,1), un homme aux caractéristiques divines.
Non seulement Moché a apporté les Tables (Lou'hot) le jour de Yom Kippour, mais en jeûnant pendant 40 jours lorsqu'il se tenait sur le mont Sinaï, il a établi un précédent pour le peuple juif qui doit au moins jeûner le dernier jour de cette période de 40 jours.
En fait, le premier Yom Kippour est un "cadeau" de Moché au peuple juif, lui permettant de partager son jeûne.

Tout comme le premier jeûne de Yom Kippour a été rendu possible par la volonté de Moché de permettre à Israël d'y participer, chaque année, le peuple juif bénéficie de quelques rayons de la luminosité de Moché.
Alors que Moché a conservé toute sa vie des caractéristiques angéliques, nous pouvons être semblable à des anges (ich aElokim) à Yom Kippour, grâce à ses largesses.
[Sfat Emet - Kippour 5664 ]

Vidouï de notre vivant/mort

Quand on dit le vidouï, on doit penser : il y aura un autre moment où je dirai le vidouï, après mon décès, quand je me tiendrai devant la Cour céleste. Je porterai mon talit et mon kittel (habit blanc) et je me confesserai, comme je le fais maintenant. Mais alors, cela ne servira à rien.
Ce n'est que maintenant, dans ce monde, que mon vidouï peut vraiment réparer.
[Yisma'h Israël ]

La mitsva du Vidouï

+ La mitsva du Vidouï :

-> La guémara (Yoma 87b) enseigne que l’on est tenu de reconnaître ses fautes par la parole (la mitsva du vidouï) la veille de Yom Kippour à l’approche du soir, car la téchouva est impossible sans le vidouï.
C’est ainsi que le Rambam (Hilkhot Téchouva 1,1) tranche dans son code de lois : "Pour chaque mitsva de la Torah, qu’il s’agisse d’un commandement positif (faire) ou négatif (ne pas faire), qu’un juif enfreint, intentionnellement ou par inadvertance, lorsqu’il se repentira de sa faute, il est tenu de la reconnaître par la parole devant Hachem, comme il est dit : "Un homme ou une femme qui transgressera ... et ils reconnaîtront la faute qu'ils auront transgressée."
C’est le vidouï par la parole. Ce vidouï est un commandement positif."

-> Le Messée'h 'Hokhma (Vayélèkh 31,17) prouve que l’essentiel de la téchouva réside dans le vidouï, et non dans la décision d’abandonner la faute : "En effet, dit-il, même sans considérer la téchouva, il est défendu de fauter ; dès lors, qu’est-ce que la mitsva de téchouva vient ajouter si elle consiste à prendre sur soi quelque chose auquel on est tenu de toute façon par la Torah?
Il est donc certain que l’essentiel de la téchouva consiste à reconnaître ses fautes (vidouï) du fond du coeur."

-> Le Réchit 'Hokhma explique la raison pour laquelle nos Sages instituèrent le vidouï par ordre alphabétique (א, ב, ג) :
"Car les Sages de la Kabbale ont écrit que le monde fut créé à l’aide des 22 lettres de l’alphabet, et lorsqu’un homme faute, il détruit le monde qui a été créé à l’aide de ces lettres. C’est pourquoi, lorsque son âme s’éveille au repentir, qu’il désire revenir vers son Créateur, et qu’il vient ainsi réparer le dommage causé en se repentant, il lui incombe de dire le vidouï institué, qui est basé sur l’ordre alphabétique.
Cependant, on le fait précéder du mot : 'hatanou - חטאנו (Nous avons fauté), qui commence par la lettre ח , car ce mot est nécessaire à chaque début de phrase.
Et dès l’instant où l’homme dit : "J’ai fauté", il fait taire le yétser ara et son accusation, et il devient alors apte à dire le vidouï, sans que le Satan ne vienne l’accuser En-Haut."

-> Le Maharal (dans son Nétivot Olam) illustre le pardon des fautes par la parabole qui suit :
Réouven a commis envers Chimon une faute telle que ce dernier a des raisons légitimes d’être en colère contre lui pour s’être comporté d’une manière aussi inconvenable. Néanmoins, lorsqu’il vient tomber à genoux devant Chimon, en pleurant et en le suppliant de lui pardonner sa conduite, et que tout donne à penser que ses regrets sont sincères, il est logique d’imaginer que Chimon ne sera pas cruel en lui refusant le pardon.
Alors, à plus forte raison, lorsque c’est un être de chair et de sang qui reconnaît sa faute et demande au Maître de la miséricorde de lui pardonner, il est certain que sa requête sera exaucée.

-> Le rabbi Elimélé'h de Lizensk (Likouté Chochana) écrit :
"La Torah nous apprend à reconnaître nos fautes par la parole, parce que nous sommes certains de la compassion d'Hachem qui nous prendra pitié et nous pardonnera nos fautes.
Et cela ne doit pas se faire dans la tristesse, car celle-ci éveille la midat HaDine (Attribut divin de Rigueur), mais au contraire, dans la confiance en Hachem, comme il est écrit : "Celui qui reconnaît et qui abandonne sa faute sera pris en miséricorde" (Michlé 28,13)."

-> Le 'Hafets 'Haïm l’illustre par la parabole qui suit :
Un homme avait emprunté de l’argent à quelqu’un. Lorsque le prêteur vient réclamer sa dette, si l’emprunteur lui demande un délai supplémentaire d’un ou deux jours, ou même d’une semaine ou deux, sa requête sera acceptée. Mais si l’emprunteur repousse le prêteur, en niant la dette, l’autre le traînera immédiatement devant les tribunaux.
C’est le sens du verset : "Voici que Je te juge pour avoir dit : "Je n’ai pas fauté" (Yirmiyahou 2,32).
Car celui qui nie sa faute sera jugé immédiatement par la Maître du monde (avec rigueur), mais si en revanche, il la reconnaît, il sera pris en miséricorde.

Si Yom Kippour ne nous était donné qu'une fois tous les 70 ans, et que nous savions que le jour où toutes nos fautes sont pardonnées approche, quelle serait notre joie!
Maintenant, puisque Yom Kippour a lieu chaque année, notre joie devrait être plus de 7 fois plus grande!
[rav Israël Salanter ]

Même si une personne se rend à la synagogue à l'entrée de Kippour, si son ami l'arrête et lui demande de marcher avec lui afin qu'il puisse décharger son cœur de quelque chose qui le tracasse, la personne doit accepter et y aller.

L'objectif de Yom Kippour est la téchouva et l'accomplissement de la mitsva de "tu aimeras ton prochain comme toi-même" (véaavta léréa'ha kamkha), qui est un klal gadol baTorah, est un mérite extraordinaire et aidera à réparer toutes les fois où, au cours de l'année, nous avons ignoré les gens au lieu de les aider.
En ce moment, nous avons besoin de tous les mérites possibles.
[rav Yé'hezkel de Kouzmir]

Pardonner aux autres

Lorsqu'une personne pardonne aux autres (les fautes qu'elles peuvent lui faire), tous ses péchés lui sont pardonnés" (guémara Roch Hachana 17a).

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-> Le rav Nathan Watchfogel (Léket Réchimot) commente :
Toute seule, une personne ne peut pas passer à travers le jugement d'Hachem.
La communauté (tsibour), en revanche, a la garantie de s'en sortir saine et sauve.
Lorsqu'une personne renonce à ses propres besoins et à son propre honneur et qu'elle est indulgente envers les autres (pardonnant leur offense/faute), elle montre qu'elle ne s'intéresse pas seulement à elle-même. Elle montre qu'elle se soucie des autres et qu'elle s'attache au tsibour.
Puisqu'il fait partie du tsibour (au peuple juif dans son ensemble), toutes ses fautes sont pardonnées.
[...]

A [la yéchiva de] Kelm, une pancarte était affichée sur le mur : "én mélé'h b'lo am" (il n'y a pas de roi sans sujets).
Cette pancarte rappelait à chacun qu'il devait être connecté au tsibour en pensant moins à lui-même. Si une personne s'en tient à ses principes (moi je) et ne pardonne pas aux autres, elle s'éloigne des autres.
Elle ne se connecte pas au tsibour et perd tout ce qu'elle aurait pu gagner en en faisant partie.
Un millier de personnes peuvent se trouver au même endroit, mais si chacune est seule, ce n'est pas un tsibour.
[...]

"Qui est comme Ta nation Israël, une nation [unie/tous ensemble] dans le pays [d'Israël]" (mi kamo'ha Israël, goy e'had ba'aretz - Chmouël II 7,23).
Le peuple juif possède de nombreuses qualités, mais la plus importante est qu'il est "un" ...
"Le peuple juif, la Torah et Hachem ne font qu'un" (Zohar - A'haré Mot). Chaque fois qu'il y a un manque d'unité entre les juifs, le peuple juif n'est plus "un" (é'had), et cela retire le "Hachem é'had", le fait que les gens reconnaissent qu'Hachem est Un.
[...]

Si quelqu'un étudie dans une yéchiva, il doit encore faire des efforts pour faire partie du tsibour (collectivité/communauté). Le simple fait d'être dans une yéchiva n'est pas suffisant. Il doit accomplir des actes de 'hessed, être indulgent envers les autres et être "é'had", un, ensemble avec les autres.
Toute sa réussite en matière de Torah et de avoda (service Divin) en dépend.

"Roch Hachana est un jour de rigueur qui se passe dans la miséricorde, tandis que le jour de Kippour est un jour de miséricorde qui se passe dans la rigueur."
[Ramban - Emor 23,24 ]

-> A ce sujet, le Pné Yéhochoua (guémara Roch Hachana 16b) écrit :
"Le jour de Roch Hachana est un jour d'entière rigueur pour le monde entier, et en ce jour, Hachem siège et juge avec Sa cour, qui sont les princes célestes, comme il est dit : 'J'ai vu Hachem sévaot, assis sur un Trône céleste et toutes les armées du Ciel se tiennent à Sa droite et à Sa gauche' ; c'est-à-dire ceux qui sont à droite pour le mérite, et ceux qui sont à gauche pour accuser.
Et ainsi, il est aussi écrit : 'Est-ce que le Shofar peut retentir dans la ville et le peuple ne pas trembler ?'
Puisque la majorité du monde est 'moyenne' et comme on l'a rappelé, 'que l'homme se considère toujours comme moyen', et par cela vient le tremblement et la tristesse, car Hachem, ne Se comporte pas en ce jour avec l'Attribut de bonté, car les princes à Sa gauche et les Accusateurs empêchent qu'Il se comporte au-delà de l'Attribut de rigueur/miséricorde, et ainsi la vérité peut apparaître le jour de Roch Hachana ...

Le jour de Kippour est différent ; c'est un moment de Volonté divine, un jour de pardon, quand Hachem, accepta la prière de Moché et fixa ce jour comme le jour du repentir et du pardon pour les générations.
Il est par ailleurs écrit qu'en ce jour, le Satan n'a pas le pouvoir d'accuser, et c'est pourquoi en ce jour s'accomplit : 'en ce jour, seul Hachem est sublimé' ; pour cela une bonté particulière est dévoilée en ce jour afin de faire pencher du côté de la bonté ceux qui sont moyens."

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-> Le Sénif Mélouka (9) rapporte les paroles du Pné Yéhochoua et commente cel.
Dans la guémara (Yérouchalmi Péa 1,1), il est enseigné : "Rabbi Elazar dit : il est écrit : 'À Toi, Hachem, la bonté, car Tu récompenses l'homme en fonction de ses actions' (Téhilim 62,13) ; et s'il n'a pas de bonnes actions, Tu lui en donnes des Tiennes."

La guémara (Kiddouchin 40a) enseigne : "Rabbi Assi dit: même si l'homme pense à faire une mitsva, qu'il en est empêché, et ne la fait pas, cela lui est compté comme s'il l'avait faite".

L'homme pense à de nombreuses choses chaque jour : "si je le pouvais, je donnerais de la tsédaka ... Si je le pouvais, j'aiderais les personnes âgées", mais ces pensées ne se concrétisent pas. Il voudrait bien, mais n'en a pas la possibilité.
Hachem regarde sa volonté, et considère qu'il l'a accomplie.

À Roch Hachana et après, le Tribunal d'en Haut juge Israël, mais le jour de Kippour, les juges disparaissent du Tribunal, et Hachem uniquement juge : "Devant l'Éternel vous serez purifiés".

Ainsi, la téchouva parfaite est dans la pensée, et selon le Zohar (Ki Tissa p.44), les anges ne connaissent pas les pensées des hommes.
Même d'après l'avis des Tossefot (Shabbath 12b) que les anges connaissent les pensées humaines, dans tous les cas, ils n'ont évidemment pas la force de juger d'après les pensées, et Seul Hachem, peut les juger.

Ainsi, à Roch Hachana, les anges ne peuvent pas juger les gens moyens qui sont moitié-moitié, car ils ont de nombreuses bonnes pensées qui ne se sont jamais concrétisées à cause d'empêchements, et les anges ne peuvent pas peser la valeur de ces pensées c'est pourquoi ils attendent jusqu'au jour de Kippour, quand Hachem qui sonde les cœurs et connaît les pensées, Lui-même, dans Son Honneur, S'assoit pour juger, Lui qui connaît les pensées peut les associer comme si elles avaient été accomplies.

C'est ce que dit Rabbi Elazar : "et s'il n'a pas de bonnes actions" accomplies, "Tu lui en donnes des Tiennes", c'est-à-dire ces bonnes pensées que Seul Hachem, connaît, sont comme des actes, et ainsi, les personnes qui étaient "moyennes" voient leurs mérites augmenter, et peuvent ainsi sortir acquittées du jugement.

C'est ce qu'écrit le Rambam (Hilkhot Téchouva 2,7) : "Le jour de Kippour le moment de la téchouva pour chaque particulier et chaque groupe, c'est la fin du repentir et du pardon pour Israël", car alors siège Hachem, Seul, et juge l'homme avec l'Attribut de miséricorde d'après ses pensées.

Les 10 jours de repentir

+ Les 10 jours de repentir :

-> Le Shaar haMélé'h (chaar 1, perek 5) écrit que la guémara (Béra'hot 60a) dit que pendant les 40 premiers jours après la conception, nous pouvons prier pour le sexe du bébé. Il est possible que le bébé soit censé être un garçon et que, grâce à nos prières, il devienne une fille, ou vice versa.
De même, les 40 jours entre Roch 'Hodech Elloul et Yom Kippour marquent le début de la nouvelle année. C'est à ce moment-là que tout se décide. Si, à D. ne plaise, quelque chose de négatif a été décrété, cela peut être changé par la prière.

-> Le Ben Ich 'Haï écrit dans une lettre concernant les 10 jours de pénitence : "kol daka 'hachouva béénaï ké'hodech yamim" = chaque instant de ces jours équivaut à un mois entier pendant le reste de l'année.
Ainsi, tout ce que nous faisons pendant ces jours a beaucoup plus de valeur : chaque prière que nous disons et chaque mitsva que nous accomplissons.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 2,6) que bien que le fait de crier à Hachem soit bénéfique à tout moment de l'année, cela est particulièrement puissant pendant les 10 jours de téchouva, et nos prières sont immédiatement acceptées.
Il y dit également que pendant cette période, notre téchouva est acceptée immédiatement.

-> Les 10 jours de Roch Hachana à Yom Kippour sont la période la plus propice pour atteindre une proximité avec Hachem par la téchouva.
Le Lévouch Yossef (Moadim - vol.1, p.88) commente que la différence entre cette période et le reste de l'année est comme la différence entre la lumière et l'obscurité. Une minute de téchouva et de bonnes actions pendant ces 10 jours est plus importante que des jours de téchouva et de bonnes actions à d'autres moments de l'année.

-> Pendant les 10 jours de téchouva, la présence d'Hachem se révèle plus clairement qu'à n'importe quel autre moment de l'année.
Le Pélé Yoetz (dans son Elef haMagen - drouch Shabbath Téchouva n°1) écrit que nos âmes sont éveillées durant cette période de l'année en raison de cette révélation accrue de la Chékhina. Nous ressentons la présence d'Hachem et sommes donc naturellement poussés à aspirer à une proximité avec Lui.
[téchouva = tachouv hé = revenir vers Hachem (par notre téchouva on supprime toutes les barrières/séparations que nos fautes ont mises entre nous et D. )]

-> Le Rachach (dans son Nahar Shalom) écrit que nous pouvons accomplir maintenant (pendant les 10 jours de téchouva, avec un petit effort dans nos prières, ce qui exigerait normalement un degré d'effort extraordinaire le reste de l'année.
Une larme versée maintenant est comparable à des seaux de larmes pendant le reste de l'année. Nous avons tant de besoins pour lesquels nous devons prier, nous devons donc profiter de cette occasion.

-> "Cherchez Hachem lorsqu'Il est présent ; appelez-Le lorsqu'Il est proche" (Yéchayahou 55,6)
Hachem est toujours proche, mais nos Sages (Roch Hachana 18a) nous disent que ce verset se réfère à la période des 10 jours de téchouva, la période de Roch Hachana à Yom Kippour, où Hachem est encore plus proche. Pendant ces jours, nous pouvons profiter d'une occasion en or.

-> Le rav Schwadron déclare que, tout au long de l'année, Hachem souhaite nous voir. Il nous envoie des messages, et nous Lui disons que nous viendrons, mais les choses se précipitent, nous sommes absorbés par nos vies, et nous ne nous rendons pas auprès de Lui.
Lorsque Elloul arrive, Hachem nous dit qu'Il ne peut plus attendre, qu'Il va venir à nous. Il espère que nous l'accueillerons avec enthousiasme, mais ce n'est pas toujours le cas.
C'est pourquoi, à Roch Hachana, Il s'approche très près de nous, certain que nous serons là pour L'accueillir.
Lorsque ce n'est pas le cas, il vient chez nous, pour ainsi dire, pendant les 10 jours de téchouva, en espérant que nous l'attendrons à l'extérieur.
Lorsque cela ne se produit pas non plus, Il vient frapper à la porte de chaque juif à Yom Kippour, nous disant : "Papa est ici! Je suis venu te voir!"

[ ainsi, profitons de cette occasion pendant qu'elle se présente à nous et accueillons Hachem à bras ouverts dans nos vies. ]

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-> Le secret du mois d'Elloul est que tout ce que nous avons à faire est de nous préparer et d'être prêts à recevoir l'incroyable bienveillance du Ciel pendant ces "jours de ratson" qui nous ont été accordés.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar 2,73 ]

Ainsi, selon le rav Yérou'ham, il nous suffit d'être des réceptacles appropriés pour les bénédictions Divines qui ont été préparées pour nous. Cela signifie que tout est dans notre attitude.

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-> Lorsque le Temple était debout, si quelqu'un regardait le tzitz sur le front du Cohen Gadol, il ressentait instantanément de la honte pour toutes ses mauvaises actions et était immédiatement amené à la téchouva (Zohar - Vayakhel).
Il en allait de même pour l'inhalation de l'arôme de la fumée qui s'échappait des kétoret (encens).

Nous n'avons plus le Temple, mais nous avons encore des occasions, telles que des 10 jours de téchouva, de bénéficier d'une aide céleste supplémentaire.
Le rav Yérou'ham Lévovitz a dit un jour à propos de lui-même que s'il avait pu profiter davantage de ces jours en or des Asséret yémé téchouva, il aurait pu atteindre un niveau de roua'h hakodech.
[...]

Mais malgré toute l'aide d'Hachem que nous recevons, nous devons encore faire notre part. Nous devons réfléchir à ce que nous avons fait de mal, nous sentir mal et accepter de changer de direction et de nous améliorer. Si nous faisons cela, Hachem nous purifiera. Nous deviendrons proches de Lui, et nous serons inscrits dans le Livre de la Vie, à la fois physiquement et spirituellement.
[rav David Ashear]

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-> Le rav Israël Salanter (Kédoch Israël - p.364) a déclaré que, dans son grand amour pour nous, Hachem nous a donné Yom Kippour après Roch Hachana, car si nous tombions dans le jour de Yom Kippour sans préparation, nous ne serions pas en mesure de faire correctement la téchouva.
C'est pourquoi nous avons d'abord Roch Hachana pour nous inciter à nous rapprocher d'Hachem (le travail de Roch Hachana est de proclamer sur nous-même la grandeur et royauté d'Hachem) et à faire téchouva.

En fait, le 'Hatam Sofer (drachot Roch Hachana - année 5560) écrit que Hachem donne à chaque juif un réveil spécial à Roch Hachana pour l'inciter à revenir à Lui.
Le midrach rabba (Vayikra 21,4) explique les mots "léDavid Hachem ori véyich'i" (Téhilim 27,1) que le terme "ori" (ma lumière) fait référence à Roch Hachana et "yich'i" (mon salut) à Yom Kippour.
Tout d'abord, Hachem nous donne la lumière à Roch Hachana pour illuminer notre âmes (néchamot), puis nous pouvons atteindre le salut à Yom Kippour.