Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ne faites pas la même erreur que j'ai pu faire, me disant qu'il y a encore le temps, que je ferai téchouva et que je modifierai mon caractère lorsque je serai plus âgé.

C'est ce que j'ai fait, et regarde-moi maintenant!
Je suis vieux et je n'ai plus la force pour changer mes habitudes!
N'attendez pas, faites-le dès maintenant!"

[Rabbi Its'hak Blazer de Pétersbourg - élève du rav Salanter]

"De même que nous attendons davantage de ceux qui sont bénis par des richesses matérielles, de même nous attendons davantage de ceux qui sont riches en connaissances/spiritualité."

['Hafets 'Haïm]

=> Nous devons avoir une évaluation de nos richesses spirituelles, de nos capacités, et ce n'est qu'ensuite que nous pouvons analyser pleinement notre comportement. Plutôt que de ce comparer à autrui, il faut se comparer à ce qu'on pourrait être/faire au regard de nos potentialités internes. Est-ce que tout est investi à bonne escient? Est-ce que je me satisfait d'en exploiter qu'une petite partie? ...
Notre yétser ara cherche à nous faire oublier nos richesses intérieures. En effet, moins l'on a conscience de ce que l'on a, moins nos ambitions spirituelles sont élevés, et nous visons alors petit (au regard de ce que l'on a).
C'est ça tout l'objectif de notre yétser ara : que notre vie passe, et que nous l'ayons le moins exploiter, nous entraînant un sentiment de honte éternelle et un manque total de mérites!

Plutôt que de déchirer vos vêtements pour susciter la compassion des hommes, il vaut mieux déchirer son cœur pour susciter la miséricorde du Ciel.

[Rabbi Naftali de Ropshitz]

La moindre petite honte [en publique] vis-à-vis d'autrui nous est difficile à vivre, alors qu'elle est éphémère.
Par contre lorsque c'est vis-à-vis de Hachem (ex: en n'utilisant pas la vie qu'Il nous octroie pour faire Sa volonté) nous en sommes bien trop indifférent, alors que si nous ne faisons pas téchouva cela risque de devenir une honte pour l'éternité dans le monde à venir.
=> Sur quoi devons-nous le plus nous affliger?

-> La veille de Yom Kippour, les parents bénissent leurs enfants.
En ce jour, les bénédictions sont du niveau de celles des Cohanim.

[Rabbi de Loubavitch]

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-> Le tsadik est celui qui, lors d'une simple prière de la semaine, éprouve un sentiment de repentir supérieur à ce que tout un chacun ressent lors de la prière de la Néïla (clôture de Kippour).
[Rabbi Rachab - le 5e Rabbi de 'Habad]

[Kippour ayant lieu une seule fois par an cela revêt à nos yeux un caractère exceptionnel, mais en réalité chacune des 3 prières quotidiennes (surtout en minyan) possède également un pouvoir exceptionnel. Dommage d'en profiter pleinement qu'une fois par an!]

Le jour de l’année : c’est Shabbath!!

+ Le jour de l'année : c'est Shabbath!!

-> Le Shabbath précédant Yom Kippour est une occasion en or pour porter un regard plus juste sur la véritable valeur du Shabbath.
En effet, prenons toute la magnificence que Yom Kippour impose en vous, et bien à chaque Shabbath, on devrait au moins ressentir cela.

Si Shabbath se produit très fréquemment ce n'est pas le signe d'une valeur inférieure, mais plutôt d'une bonté infinie de notre papa Hachem, qui multiplie les occasions de revenir vers Lui.

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Vayétsé 3) dit que la sainteté de chacune des fêtes juives prend racine dans la sainteté du Shabbath.
Il souligne que cela est vrai même pour Yom Kippour.

La guémara (Yoma 86a) enseigne qu'il existe 4 niveaux de faute, et à chacun il existe un moyen de réparation de la faute :
-> Pour une mitsva positive, un repentir sincère suffit.
-> Pour une mitsva négative, suite au repentir de la faute, le repentir reste en suspend, jusqu'à ce que Yom Kippour procure un pardon absolu pour cette faute.
-> Pour une faute entraînant la peine de Karett (retranchement de ce monde et de l'autre) ou bien par la peine de mort exécutée par le Beth Din (à l'époque du Temple), il est nécessaire d'avoir le repentir, le jour de Kippour et également des épreuves (souffrances) pour totalement laver une personne.
-> Enfin, il y a la faute la plus grave : la profanation du Nom Divin ('hilloul Hachem), dont seule la mort permet d'expier totalement une personne.
[il est néanmoins possible de réparer en faisant du kiddouch Hachem]

La guémara (Shabbath 118b) affirme : "Celui qui observe le Shabbath correctement voit ses fautes pardonnées, même si l'idolâtrie figure au nombre de ses fautes."
Rav Tsadok haCohen écrit que l'observance du Shabbath entraîne l'expiation pour toutes les fautes, même pour l'idolâtrie, qui est la pire forme de 'hilloul Hachem.
Dans un sens, le pardon que permet le Shabbath est largement supérieur à celui de Yom Kippour.

Comment pouvons-nous comprendre cela?

Le Bné Yissa'har (Maamaré 'Hodech Tichri 4), cite le 'Hida, qui assure que lorsque la guémara parle de différents moyens permettant de réparer différents types de fautes, elle fait référence à celui qui fait téchouva par la crainte (méyir'a) de la punition.
Cependant, si un fauteur fait une téchouva par amour (méaava), alors il obtient immédiatement le pardon, et ce quelque soit la faute qu'il a pu commettre.

Le Bné Yissa'har définit la téchouva par amour, comme une aspiration sincère à revenir vers Hachem, comme un enfant qui aspire à retourner à son père.
Cette téchouva n'est pas motivée par la peur de la punition, mais par un désir de reconstruire le lien, une connexion avec Hachem.

Ainsi, à Shabbath, on fait téchouva par amour comme des enfants qui sont trop occupés la semaine et qui sont très heureux de pouvoir retrouver leurs parents le week-end (ou pire après une longue absence).
C'est un moment où l'on a envie de pouvoir développer notre relation avec Hachem, un moment agréable de proximité où l'on fait une téchouva véritablement par amour, et qui entraîne le pardon total de toutes nos fautes.

A Yom Kippour, on fait principalement téchouva par crainte du Jugement Divin en cours.

Le Bné Yissa'har cite le Maharcha, qui dit que la téchouva par crainte, entraîne que l'on agit uniquement en fonction de ce qui nous ai demandé (strict minimum), tandis que la téchouva par amour fait que l'on agit au-delà (quand on aime, on ne compte pas les efforts pour l'être aimé : Hachem!). Toute occasion est bonne pour faire plaisir à D. (embellir les mitsvot, faire plus que le minimum).

A Shabbath, nous ne manquons pas d'occasions pour exprimer notre grand amour de Hachem, en acceptant par exemple le Shabbath plus tôt, démontrant l'impatience et la joie de Le retrouver.
=> Nous méritons grâce à tout cette amour un pardon total de nos fautes, ce que ne permet pas Yom Kippour où la crainte du Jugement Divin règne, nous terrorise.

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-> Lorsque Shabbath et Yom Tov coïncident, nous récitons dans nos prières et dans le Kiddouch, la bénédiction : "mékadech haShabbath véIsraël vé'azémanim" (Qui sanctifie Shabbath, Israël et les fêtes [juives]).
Nos Sages notent que Shabbath est mentionné en premier, avant le peuple d'Israël et les fêtes juives, car Shabbath est la source de toutes les autres saintetés (kédoucha).
Hachem a fait que Shabbath soit saint/sacré, et c'est cela qui nous permet d'être des gens saints, et également que les fêtes juives soient des moments saints.
Shabbath est la source de toutes les saintetés.

Cela nous mène à la conclusion que d'une certaine façon tous les Yamim Tovim (fêtes juives) prennent leur origine dans le Shabbath.
[rabbi David Sutton]

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-> Plus encore : "Celui qui fait téchouva par amour, ses fautes volontaires sont transformées en mérites." (guémara Yoma 86b)

[d'ailleurs, c'est pour cela que nos Sages sont jugés, avec une grande précision, sur des fautes extrêmement fines (de l'épaisseur d'un cheveu).
En effet, puisque toute faute peut se transformer en mérites, alors Hachem par amour pour les Sages va prendre même les minuscules miettes, pour que rien ne leur soit perdu pour leur éternité!]

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-> "Une personne qui profane le Shabbath publiquement et intentionnellement renie le fait que D. a créé le monde, comme un idolâtre renie l'existence de Hachem.
Les 2 sont punis de la même façon : la lapidation.
[...]
Tout le monde est dans un état de crainte le jour de Kippour.
Les gens y jeûnent, s'affligent, et font très attention d'éviter la moindre transgression.
Cependant, la sainteté du Shabbath ne les touche pas autant.

Nous sommes impressionnés par Yom Kippour parce qu'en ce jour D. pardonne nos fautes.
Mais nous devons prendre conscience que le Shabbath amène plus de pardon que ne le fait Yom Kippour.
En effet, en observant le Shabbath, D. pardonne toutes nos fautes."

[Michna Béroura - Introduction aux Hilkhot Shabbath]

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-> Selon le 'Hizkouni (Vayikra 23,32) :
- Shabbath est appelé : Shabbatot l'Hachem : un Shabbath pour Hachem ;
- et Yom Kippour : Shabbaté'hem = vos Shabbath.

En faisant Shabbath nous attestons que Hachem a créé le monde en 6 jours, se reposant le 7e, tandis qu'à Kippour l'objectif est de stopper la routine quotidienne afin de pouvoir se purifier en expiant nos fautes.

[On dit sur Kippour : Shabbath Shabbaton : le Shabbath des Shabbath.
Si le Shabbath ne suffit pas à ce que tu fasses téchouva (par amour) à cause de la routine (ça a lieu tout le temps!), alors il y a un dernier recours (la der des der) : Kippour (ce n'est qu'une fois pas an, alors faut pas se louper!) pour faire téchouva (par crainte) ]

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-> Le rav Michel Yéhouda Lefkowitz dit qu'en un sens le Shabbath est plus sacré que Yom Kippour, pour preuve le niveau de punition pour celui qui transgresse Shabbath qui est plus élevé.

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-> Le nombre de montées atteste de la sainteté du jour. Ainsi :
- un jour ordinaire de la semaine où l'on lit la Torah (lundi et jeudi) il y a 3 montées ;
- à Roch 'Hodech et à 'Hol haMoed, où il y a un certain niveau de sainteté, on a 4 montées ;
- à Yom Tov, qui est un niveau supérieur, il y a 5 montées ;
- à Yom Kippour, on a 6 montées ;
- et enfin il y a Shabbath, où on a 7 montées
=> Ainsi, Shabbath est un moment spécial de proximité et d'affection entre Hachem et nous, pas moins que ne l'est Yom Kippour.
[rabbi David Sutton]

[de même que Hachem multiplie les mitsvot pour multiplier nos mérites. De même dans Sa bonté et Son amour infini pour nous, Il a fait en sorte que Shabbath a lieu tous les 7 jours, et cette fréquence ne doit pas mettre en place une routine où l'on en vient à déprécier sa valeur.
(le fait que Shabbath a lieu souvent ne doit pas nous laisser penser qu'il a moins de valeur qu'une autre fête qui a lieu une fois par an. C'est tout le contraire!)]

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-> La sainteté de Shabbath est plus grande que celle de Kippour, car alors qu'à Kippour on devient similaire à un ange retiré de toute matérialité, activités physiques ; pendant Shabbath nous atteignons quelque chose de plus haut : nous élevons nos activités physiques/matérielles à un plan supérieur.
D'ailleurs c'est pourquoi les anges viennent dans nos maisons à Shabbath et ils sont émerveillés par la façon dans nous nous conduisons dans notre vie ordinaires, d'une manière si élevée.
Ils sont alors obligés de concéder que nous sommes supérieurs à eux, et ils nous accordent alors des bénédictions.
C'est d'ailleurs pourquoi on se permet à la fin du chant de Shalom Alé'hem (tsété'hem léShalom) de leur demander de partir et de nous laisser seul avec Hachem. En effet, ils ont pu constater que seulement nous pouvons mériter une telle intimité, proximité, avec Hachem.

De plus, la guémara rapporte qu'au Ciel, Moché a vaincu les anges avec cette argument (que contrairement à vous on met en pratique la Torah), les anges se sont alors avoués vaincus et ils ont donné à Moché des cadeaux.
De même à Shabbath, les anges visitent nos maisons et voient à quel point nous avons pu élever la réalité matérielle de ce monde, chose qui leur est impossible de faire, et s'avouant vaincu, ils nous accordent leurs bénédictions en cadeau.
Puisque la Torah a été donnée un Shabbath, alors chaque Shabbath nous recevons ces cadeaux [bénédictions] de nouveau, puisque nous réaffirmons de nouveau notre supériorité aux anges en élevant nos vies matérielles et en y infusant de la sainteté ...

C'est pourquoi le Shabbath est appelé la "mékor habérakha" (la source de toutes les bénédictions), car c'est le jour où les anges, qui se sont opposés à notre création et au fait que nous recevions la Torah, n'ont alors plus d'autre choix que de reconnaître notre supériorité et ils nous comblent alors de leurs bénédictions.
[d'après un divré Torah du rabbi David Sutton]

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-> Le rav Pinkous (Néfech Chimchon) rapporte le Zohar disant que le pouvoir/la puissance des prières du Shabbath est le même qu'à Kippour.

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2016/12/27/le-jour-le-plus-saint-de-lannee-juive-est
-> et aussi b'h : https://todahm.com/2015/03/17/donner-au-shabbath-toute-sa-valeur

-> b'h, Comparaison entre Yom Kippour et Pourim : https://todahm.com/2016/10/20/kippour-et-pourim

Kippour – une purification par amour

-> Le Zohar (Paracha A'haré Mot) explique qu'en raison de l'immense amour d'Hachem pour le peuple juif, Il nous a donné un jour où nous sommes purifiés de nos fautes afin que nous puissions mériter une récompense à la fois dans ce monde et dans l'autre.
Ainsi, le jour de Yom Kippour, nous avons deux raisons de nous réjouir : nous sommes purifiés de nos fautes et nous faisons l'expérience de l'amour illimité d'Hachem.

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Si'hot Ellul, p. 68) a qualifié le jour de Kippour de : "yam chem ra'hamim" = un océan de miséricorde.
En ce jour, Hachem est assis sur Son Trône de la compassion (kissé ra'hamim).

-> Le Tana déBé Eliyahou rabba (chap.31) écrit qu'Hachem s'assoit et anticipe ardemment notre téchouva afin de nous combler de bénédictions.
La guémara (Béra'hot 7a) cite le verset "J'aurai compassion de ceux sur lesquels je choisis d'avoir compassion" (véri'hamti ét acher ara'hem), et explique que parfois Hachem choisit d'avoir pitié des gens même s'ils ne sont pas dignes de Sa compassion.
Il est écrit dans le siddour du Gaon de Vilna que cet attribut s'applique à nous tous chaque année à Yom Kippour.

-> Le rav Israël Salanter (Kédoch Israël - p.366) déclare que si Yom Kippour avait lieu une fois tous les 70 ans, les gens se souhaiteraient mutuellement de mériter de vivre jusqu'à Yom Kippour. Or, ous avons la chance de recevoir ce cadeau remarquable chaque année!
[nous ne devons pas se laisser enfermer dans une routine des fêtes juives, mais plutôt il faut prendre le temps pour apprécier la chance et l'amour qu'implique un jour comme Kippour. Nous pourrons alors l'aborder rempli de joie, de gratitude, ... ]

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-> Hachem dit à propos de Yom Kippour : "Hachem expie et nous purifie en ce jour" (ki bayom azé yé'haper alé'hem létaher ét'hem - A'haré Mot 16,30).
Le Ram'hal (Tomer Dévorah - chap.1) explique qu'Hachem vient personnellement à Yom Kippour pour nous purifier, comme une mère aimante qui nettoie et prend soin de son enfant.

"Il n'y a aucun facteur externe sur lequel je peux décharger ma responsabilité, tout ne dépend que de moi, je suis totalement responsable de mes actions"

[én davar talouï ela bi - Elazar ben Dourdaya - guémara Avoda Zara 17a]

=> En ayant cela en tête, Yom Kippour peut alors commencer, seul à seul avec Hachem, qui connait nos moindres pensées, mieux que nous-même!
Tâchons d'être honnête, sans se mentir à soi-même, sans fuir/minimiser nos responsabilités, afin de profiter pleinement de ce grand jour, de faire une téchouva pure et totale.

Les 10 jours de téchouva

-> Les gens commettent une grave erreur. Ils pensent que la seule chose qui compte, c'est Roch Hachana et Yom Kippour. Ils supposent que Roch Hachana est un jour de jugement (din), où Hachem nous juge, et que Yom Kippour est le jour de la signature ('hatima), où le jugement est scellé.
Ils considèrent les jours intermédiaires comme des jours de congé. Mais, d'après ce qui est dit dans Chaaré Téchouva (2,14), nous apprenons que tous les 10 jours de téchouva sont des jours de jugement (din). Chaque jour compte.

Lorsque nos Sages (guémara Roch Hachanah 16b) disent : "Une personne n'est jugée qu'en fonction de ses actions au moment présent", il s'agit de tous les 10 jours de repentir. Et c'est à propos de tous ces jours que le prophète Yéchayahou (1,16) s'est écrié : "Nettoyez et purifiez-vous, enlevez le mal de dessus vous, de devant Mes yeux cessez de faire le mal".
Le Yalkout Chimoni (siman 389) dit : "Neuf choses sont mentionnées ici, pour les neuf jours entre Roch Hachana et Yom Kippour. Si vous faites téchouva pendant ces jours, même si vous avez fait beaucoup de fautes, Hachem les retirera du monde".
[...]
Pendant les 10 jours de repentir, si une personne essaie de se déconnecter complètement de son passé et de se purifier, elle reçoit une aide du Ciel.
[...]

Le Gaon de Vilna dit que la pire souffrance d'une personne après sa mort est le moment où son corps est transporté de sa maison jusqu'à son lieu d'enterrement. Pendant cette période, on lui montre toutes les bonnes choses qu'elle aurait pu faire de sa vie, et toutes les choses qu'elle aurait pu faire différemment, mais qu'elle n'a pas faites. [ce remord de si seulement j'avais pu ... entraîne une souffrance terrible, car après notre mort il est trop tard! ]

Le reste de l'année, il est difficile d'imaginer ce que nous devrions faire différemment. Mais maintenant, pendant les 10 jours de téchouva, ... nous pouvons réfléchir à ce que nous devons faire différemment. Nous pouvons prendre le temps de nous arrêter et de réfléchir aux actes qui valent la peine d'être accomplis et à ceux qui sont une perte de temps.
Quelles sont nos obligations? Qu'attend Hachem de nous? Faisons-nous tout ce que nous pouvons ou pourrions-nous faire plus?
[rabbi Nathan Watchfogel]

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-> Rabbénou Yona (dans Yessod haTéchouva) dit : "Tout celui qui veut entrer dans les voies de la téchouva, je vais te l'enseigner. Voici ce que tu dois faire : Ce jour-là [où vous commencez à faire téchouva], vous devez mettre de côté toutes les fautes que vous avez faites, et vous considérer comme si vous veniez de naître, sans aucun mérite et sans aucune obligation, comme si vous n'aviez rien fait de bon et rien de mauvais, comme si c'était le premier jour de votre vie ... et cela conduit une personne à une téchouva complète".

Nous devons laisser derrière nous non seulement nos fautes, mais aussi nos mitsvot. Nous devons prendre un nouveau départ pour nous-mêmes.
[rabbi Nathan Watchfogel]

"La tsédaka qu'une personne donne durant les 10 jours de Téchouva a un impact phénoménal au Ciel, et ses mérites pésent lourdement en faveur du donateur"

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - Likouté Torah - Dérouchim léSouccot]

"Quand Hachem est-il accessible au particulier?
Rabba bar Rabbahou dit : 'durant les 10 jours compris entre Roch Hachana et Kippour'
"
[guémara Roch Hachana 18a]

-> Rabbi Yonathan Eibeshuts (Yaarot Dévach) d'écrire à ce sujet :
"Les 10 jours entre Roch Hachana et Kippour sont des jours propices à la téchouva.
Quelle immense bonté de D. envers Ses créatures!
[...]
Pendant ces 10 jours, Hachem incite à la téchouva sans même qu'il n'y ait d'éveil de notre part. C'est Lui qui nous éveille.
Il se rapproche de nous avant que nous L'appelions. Le fait qu'Il soit déjà à nos côtés nous inspire et suscite en nous la volonté de téchouva.

C'est pourquoi, il suffit que l'homme fasse un peu attention pour que, pendant ces 10 jours, il ressente l'éveil à la téchouva et la crainte de D.
Même s'il s'occupe d'autre chose, son cœur sera porté au repentir car Hachem suscite en nous ces sentiments sans effort de notre part.

[Pour quelle raison?] Parce que Hachem nous aime et désire que nous revenions vers Lui.
Comment gaspiller un seul moment de ces jours précieux? "

=> Papa Hachem vient vers nous les "bras ouvert", attendant ardemment que nous revenions vers Lui. Est-ce correct de l'ignorer?

[nous disons 3 fois par jour dans la amida, que Hachem veut notre téchouva (arotsé bit'chouva). Pourquoi le faire attendre?]

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-> Rabbi 'Haïm, le frère du Maharal fait remarquer:
Lorsque l'officiant prononce les mots : "ram vénissa" (élevé et supérieur), il élève la voix.
En effet, la valeur numérique de : "ram" (élevé) est de 240, correspondant au nombre d'heures des 10 jours de téchouva.

Si une personne fait téchouva, elle s'élèvera, sinon la vie deviendra amère (mar - מר, ayant la même valeur numérique que ram - רם) pour lui.

-> On sait que la période de téchouva avec le jugement définitif de D., s'étend (pour les retardataires) jusqu'à la fin de Hochana Rabba.
Dans la lignée du dvar Torah précédent, on peut rapporter des paroles du Késsef Nivchar (sur Vayakél).

Il est écrit : "Louez-le (Hachem) avec le tambourin (tof - תֹ֣ף) et les instruments de danse (ma'hol - מָח֑וֹל)" (Téhilim 150,4)

La valeur numérique de "tof" est de 480 (nombre d'heures entre Roch Hachana et Hochana Rabba) et le mot : "ma'hol" signifie aussi : "le pardon".

=> Nous louons Hachem de nous donner une période de 480 heures durant lesquelles nous pouvons obtenir le pardon (ma'hol) de nos fautes.

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-> La michna Broura (603,2), au nom du Yaarot Dvach, explique que les jours entre Roch Hachana et Yom Kippour sont en rapport avec les 7 jours de la semaine, en ce sens que chaque jour il est possible de faire téchouva sur tout ce qu'on a commis durant l'année en ce même jour.

-> Le rabbi de Slonim dit qu'un seul moment pendant Shabbath vaut autant que plusieurs heures pendant un jour de la semaine, et par conséquent, la téchouva que l'on fait pendant le Shabbath a une valeur considérable.
[d'où l'importance toute particulière du Shabbath Chouva]

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-> "Lorsqu'un homme faute, en réalité, il enchaîne sa néchama avec des milliers de cordes et de chaînes.
Il lui est difficile à présent de se corriger, il a mal à changer ses habitudes, il est attaché avec des menottes spirituelles issues de son péché.
Un homme qui a transgressé un interdit, est attaché avec une corde. S'il a transgressé 100 interdits, il est attaché avec 100 chaînes. Quel malheur pour celui qui est enchaîné avec des millions de chaînes en acier l'empêchant de faire téchouva.

Ainsi, durant les 10 jours de téchouva entre Roch Hachana et Yom Kippour, D. libère, les chaînes, coupe les cordes, et nous dit : "Sauve-toi!!"

Même si l'individu est enchaîné avec des millions de chaînes en acier, Hachem les brise toutes et lui permet durant ces jours de s'enfuir pour sauver sa peau."

[Rabbi Nissim Yaguen]

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-> "Chacun des 10 jours de pénitence correspond à un des 10 Commandements, selon leur ordre d'énumération.
Idéalement, une personne devra mettre l'accent à s'améliorer dans la réalisation du commandement correspondant au jour, durant les 10 jours de pénitence.

Il est à noter que les 2 jours de Roch Hachana durant lesquels nous déclarons la royauté et l'unicité de D., correspondent aux 2 premiers commandements : "Je suis Hachem, ton D." et "Vous n'aurez pas d'autres dieux", et à Yom Kippour, le jour où l'on s'abstient de toute tentation physique, correspond à "Tu ne convoiteras pas ..." "
[Rav Yonathan Eibeshitz - Yaarot Dévach 1,5]

-> Les 10 Paroles prononcées par Hachem pour créer le monde, ainsi que les 10 Plaies amenant à la sortie d'Egypte, sont pour nous une source de croyance et de confiance en la Toute-puissance de Hachem (rien ne Lui échappe, rien ne Lui est impossible), ce qui nous a permis d'avoir les 10 Commandements et de pouvoir les pratiquer.
[basé sur un 'Hidouché haRim disant que les 3 sont liés]

[Ces 10 jours sont propices pour renouveler et renforcer notre confiance en Hachem]

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-> Selon le Rokéa'h (Pirké Avot 5,4), les 10 jours de pénitence correspondent aux 10 épreuves avec lesquelles Hachem a testé Avraham.
Quel est le lien entre les 2?

Le midrach Mordé'haï (Béréchit 22,1) explique que de même que les tests de Avraham lui ont permet de s'élever à de très hauts niveaux spirituels, de même les 10 jours de pénitence ont le potentiel de produire un effet similaire sur nous, si nous les utilisons comme il le faut.