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"Hachem est pur, de même l'âme demeure pure"
[guémara Béra'hot 10a]

-> La pureté de l'âme (néchama) demeure malgré ses péchés, au même titre qu'Hachem demeure pur malgré les péchés de l'humanité.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 3 , p.254)]

-> Hachem demeure pur en tout endroit, même dans les endroits de ce monde qui ne sont pas propres (nékiim) ou purs (téorim).
De même, l'âme demeure pure même dans les membres du corps qui ne sont pas propres. En effet, les saletés ne s'attachent qu'au corps et non pas à l'âme (néchama).
[Kad haKéma'h]

[c'est pourquoi nous ne devons jamais désespérer, se voir comme totalement mauvais, car même au plus bas nous aurons toujours cette parcelle de sainteté, de Divinité, qui a une capacité énorme d'irradier positivement et de tout changer pour le meilleur! ]

"Boaz épousa Ruth, elle devint sa compagne et il cohabita avec elle. Hachem accorda à Ruth le bonheur de devenir mère : elle mit au monde un fils." (Méguilat Ruth 4,13)

=> Le midrach (Yalkout Chimoni Ruth 608) enseigne que pendant la nuit qui a suivi le mariage de Boaz avec Ruth, celui-ci est mort.
La guémara (Baba Batra 91b) dérive de Boaz l’importance d’avoir autant d’enfants que possible. Il est rapporté qu’il a eu 60 enfants : 30 fils et 30 filles, et que tous sont morts de son vivant. C’est uniquement pendant la dernière nuit de sa vie, qu’il a mérité de concevoir un enfant qui vivra et qui continuera son héritage en créant la fondation de la lignée du roi David (dont le machia’h descendra !).
[en refusant d'avoir un enfant alors qu'on en a les possibilités, on prive d'amener au monde un enfant qui pourrait être d'un niveau exceptionnel, à l'image du roi David! Quelle perte pour le peuple juif! Quelle perte pour notre éternité, avec tous les mérites que cela nous auraient générés!]

Le rav Yé’hezkel Abramsky fait remarquer qu’au moment de son mariage avec Ruth, il y avait un grand débat pour savoir s’il avait le droit d’agir ainsi, puisqu’elle était une descendant de Moav, et d’ailleurs c’est pour cette raison que son plus proche parent à refuser de se marier à elle dans le cadre du yiboum (lévirat).
De plus, en observant qu’il est mort tout de suite après son mariage, les gens pouvaient croire que c’est à cause de cette faute.
En réalité, le ‘Hatam Sofer écrit que c’était son jour d’anniversaire, et que Hachem complète les années des tsadikim en faisant coïncider leur mort naturelle avec la date de leur naissance (guémara Kiddouchin 38a).

=> S’il avait fait attention aux regards environnant, il aurait été puni au Ciel pour avoir empêché la naissance du roi David.
On apprend de là l’importance de vivre sa vie à fond en fonction de ce que Hachem attend de nous, sans se préoccuper outre mesure des commérages ambiants.

Nos Sages ont interdit 39 travaux, en rapport avec les 39 malédictions proférées à l'encontre de Adam et 'Hava, ce qui signifie que celui qui évite de faire ces 39 travaux durant Shabbath est sauvé de ces 39 malédictions.

[le Moharikash - Eré'h Lé'hem]

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-> "Microcosme de l’univers, le Michkan a pris forme au moyen des diverses sortes de "travaux" qui avaient abouti à l’émergence du monde lui-même.

[Il y a un lien entre les 39 travaux nécessaires à la construction du Michkan, et les 39 catégories de travaux créatifs interdits durant Shabbath.]
C’est pourquoi, en nous abstenant de ces 39 travaux pendant Shabbath, nous attestons de la création par D. de l’univers en 6 jours et de Sa cessation "de travail" de création pendant le 7e."
[rav Its'hak Eiziq 'Havèr]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/23/12839

Si nous comptons le Omer avec bénédiction le soir uniquement, c'est parce que le compte du Omer permet d'affaiblir l'Attribut Divin de Rigueur qui s'exprime la nuit.

[Séfer 'Hayé Avraham - rapportant le Tsor haMor]

Le pouvoir de la téchouva même juste avant de mourir

+ Le pouvoir de la téchouva même juste avant de mourir

-> Dans l'avenir, le jardin d'Eden s'écriera : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm ..."
Et ... le Guéhinam s'écriera : "Je n'ai rien à faire avec les justes. Qui veux-je? Les réchaïm!"
[midrach Chémot rabba 7,3]

-> Cela peut être compris à la lumière de l'explication du Arizal sur le verset : "Hachem tue et fait vivre, fait descendre au Guéhinam et en fait remonter" (I Chmouël 2,6) = il y a des tsadikim dont le seul péché réside dans leurs pensées. Le tribunal céleste les considère comme parfaitement justes, car seul Hachem connaît les pensées de l'homme.
En revanche, il y a des réchaïm qui ont eu des pensées de repentir juste avant de mourir et qui n'ont jamais réussi à se repentir dans les faits. Même un tel repentir a du poids, comme nous le montre la guémara (Kidouchin 49b) : "Si un homme se fiance à une femme à condition qu'il soit parfaitement vertueux, elle est fiancée ... Car même si nous savons qu'il est parfaitement racha, il peut avoir eu des pensées de repentir".

Lorsqu'une personne racha qui s'est repentie en pensée meurt, les anges désignés l'emmènent au Guéhinam parce qu'ils ne connaissent pas ses pensées. Hachem ordonne alors à un ange d'amener l'âme d'un tsadik qui a péché par la pensée au-delà de l'entrée du Guéhinam, afin que la sainteté de l'âme du tsadik attire l'âme du repentant. Le chagrin qu'éprouve l'âme du tsadik lorsqu'elle pense être conduite au Guéhinam expie ses péchés en pensée. [Séfer haLikoutim]

À l'approche de l'ère du machia'h, il y aura de nombreux cas de pécheurs qui penseront à se repentir sur leur lit de mort. Cela provoquera un tumulte sans précédent dans le jardin d'Eden et à Guéhinam.
Les anges qui gardent les portes du jardin d'Eden s'opposeront à l'accueil de ces repentis, qu'ils perçoivent comme des réchaïm. Ils s'écrieront : "Donnez-moi les justes! Je n'ai rien à faire avec les réchaïm".
Les anges en charge de Guéhinam n'ont aucune objection à accueillir les justes ; ... mais ils s'opposent certainement à ce que les justes descendent pour enlever leurs victimes. Ils s'écrieront : "Je n'ai rien à faire avec les justes, car ils ne viennent ici que pour détruire ma maison. De qui ai-je besoin? Les réchaïm!"
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich Hayil 1, Téchouva 1]

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-> Ils t'appelleront par ton nom, t'installeront à ta place et te donneront ce qui t'appartient. On ne touche pas à ce qui a été préparé pour son ami.
[guémara Yoma 38a]

-> Après la résurrection, on vous appellera par le nom qui était le vôtre pendant votre vie.

Ils t'installeront à la place qui t'a été préparée dans le jardin d'Éden, car chaque personne y a une place qui lui est propre et qui a été préparée pour elle avant qu'elle n'entre dans ce monde. En plus de sa propre place, un tsadik reçoit la place qui a été préparée pour les réchaïm, mais il n'y touche pas. Au contraire, il la rend à son propriétaire après que celui-ci se soit repenti.

C'est dans cet esprit que le Arizal (Chaar haKavanot) explique notre demande dans la Amida : "Que Ta compassion s'éveille sur les justes ... et accorde une bonne récompense à tous ceux qui se confient sincèrement en Ton Nom. Mets notre sort avec eux pour toujours" = Mets notre sort avec les justes qui font sincèrement confiance à Ton Nom et qui ne veulent pas profiter des autres. Nous pouvons alors être sûrs qu'après notre repentir, ils nous rendront notre part du jardin d'Eden.

[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

"Le plus on se préparera durant les semaines où l'on compte le Omer, le plus de kédoucha (sainteté) nous aurons à Shavouot"

[le Tiféret Shlomo]

La Torah fixe la date de Roch Hachana ainsi : "Parle aux enfants d'Israël: au 7e mois, le 1er jour du mois" (Emor 23,24), en mentionnant le mois avant le jour.
Or, on peut observer que c'est l'inverse lorsqu'il s'agit de Yom Kippour ("le 10e jour de ce mois") et de Souccot ("le 15 de ce 7e mois"), où le jour vient avant le mois.

Une raison peut être qu'à Roch Hachana, les juifs sont jugés, et que Hachem dans Sa miséricorde va inclure dans Son compte toutes les mitsvot que les juifs s'apprêtent à réaliser pendant ce mois [de Tichri].
Ainsi à Roch Hachana, Il nous crédite déjà pour le jeûne de Yom Kippour, et des très nombreuses mitsvot associées à Souccot et Shémini Atsérét, en considérant comme si on les avait déjà accomplies. [d'où le fait que le mois vient avant le jour!]

Cela augmente les mérites du peuple juif devant la Court Céleste.

[rabbi Yissa'har Dov de Belz - Vayaged Yaakov]

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[Pour notre jugement, Hachem dans Sa miséricorde va retirer nos fautes (grâce à la téchouva), et va déjà comptabiliser nos mérites à venir.
Cela témoigne du fait que Hachem nous aime infiniment, et qu'Il cherche constamment à nous combler du meilleur, même si nous n'en avons pas forcément conscience!]

"Rabbi Akiva disait : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18) : ceci est un grand principe de la Torah."
[midrach Béréchit rabba 24,8]

=> Ce n'est pas un grand principe uniquement dans la Torah, mais dans l’humanité en général, pourquoi alors dire : "ceci est un grand principe de la Torah"?

-> Rabbi Moché Pallier de Kovrin (le Dvach Hassadé) explique que celui qui étudie la Torah avec assiduité et profondeur, a lui aussi besoin de vérifier si son étude est authentique et agréée par le Ciel.
Il doit alors faire passer un test à sa Torah pour vérifier son intégrité. Ce test, c'est l’amour du prochain.

Si cet érudit constate que dans la vie de tous les jours, il considère l’autre, compatit avec lui, tente de l’aider au maximum et lui fait preuve d’intérêt pour lui, alors cela est l’indicateur que sa Torah est valable.

En revanche, celui qui se montre indifférent à autrui, n’essaie pas de l’aider et ressent pour lui de l'antipathie voire de la rancœur, alors même s’il s’adonne à l’étude de toutes ses forces, son étude ne sera pas acceptée.

=> Le test pour vérifier la valeur de notre étude, c’est l’amour du prochain.
"Tu aimeras ton prochain comme toi-même", c’est un grand principe dans la Torah, c’est-à-dire que c’est le grand principe pour prouver la qualité de la Torah d’une personne.

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-> Le Avné Ezel (l'auteur du Mayana chel Torah) explique que l’humanité sans la Torah n’en est pas une.
En effet, toutes les règles de respect de l’autre et de la vie humaine peuvent être bafouées si les intérêts des hommes s’y opposent. Même les civilisations les plus éclairées en sont venues au meurtre, au vol, et au pires cruautés, prétextant que la situation le recommandait.

=> L’amour de l’autre est un grand principe, quand elle émane de la Torah, qui est immuable et invariable.
Mais, l’humanité indépendamment de la Torah, n’est pas une valeur en soi, car elle ne tient pas et ne fait pas le poids face aux différents intérêts des individus, les poussant à faire ce que leurs cœurs désirent.

[seul la Torah provient de D., Créateur de tout, qui nous connaît mieux que nous-même.
L'homme est perverti par ses intérêts et son ignorance, et il est capable de tout justifier comme étant un bien ultime pour le monde. Je peux alors tuer, voler, ... car c'est pour la bonne cause! ]

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-> Le rav Mikaël Mouyal fait le développement suivant.

Le Ramban dit que tout celui qui ne croit pas dans le fait qu'absolument tout ce qui lui arrive est voulu et envoyé par Hachem, n'a pas de part dans la Torah.
Selon nos Sages, le principe essentiel de toute la Torah c'est la certitude que rien ne vient au hasard.

=> Quelqu'un qui a reçu un préjudice de son prochain, comment lui sera-t-il possible de l’aimer comme lui-même, comme s’il ne lui avait rien fait?

C’est uniquement lorsque l’on réfléchit au fait que tout vient d’Hachem et que ce préjudice ne lui est venu en vérité que parce que D. l’a décidé et l’a organisé, du fait de ses fautes, alors on n’en voudra pas à son prochain mais on essaiera de corriger ses fautes.
En réalité, son prochain ne lui a rien fait. Il n’a été que l'outil, le bâton entre les Mains d’Hachem, pour réaliser Son Décret.

=> Par cette réflexion, ni on haïra, ni on en voudra à celui qui lui a causé ce tord. Il sera alors possible de pouvoir en venir même à l’aimer.
Mais sans la foi en Hachem, comment ne haïra-t-il pas celui qui lui a fait du mal?

=> C’est à cela que Rabbi Akiva fait allusion. L’amour du prochain est un grand principe de la Torah, car seul celui qui a intégré le grand principe de la Torah qui est cette foi et cette certitude que tout vient d’Hachem, seule une telle personne pourra réussir à accomplir cette mitsva d’aimer son prochain comme soi-même.

Cette mitsva implique donc d’avoir intégré le principe fondamental de la Torah : rien ne peut m'arriver directement ou indirectement si Hachem ne l'a pas décrété.

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-> Le rav Mikaël Mouyal rapporte une autre explication.

Certains commentateurs montrent que l’amour du prochain permet la réalisation de toutes les mitsvot de la Torah, et n’est pas une mitsva isolée, comme une autre.
En effet, les 613 Mitsvot ne peuvent pas être toutes réalisées par chacun. Certaines mitsvot concernent le Cohen, d’autres concernent les juges, d’autres encore s’appliquent aux femmes, ou encore à des parents. De sorte qu’il n’est pas possible qu’un même individu réalise toutes les mitsvot.

Mais, il existe un conseil pour toutes les accomplir : c'est de faire UN avec toute la communauté.
Quand une personne s’unit avec tout le peuple au point de ne faire qu’une seule entité, alors il peut bénéficier des mitsvot de chaque juif.
Chaque mitsva réalisée par chacun lui sera aussi attribuée, car il est uni et lié à tous les juifs. Par cela, il pourra lui être considéré qu’il a accompli toutes les Mitsvot, même s’il n’est pas Cohen, ni juge, ...

=> Ainsi, l’amour du prochain est un grand principe "dans la Torah", car c’est le moyen de réaliser l’ensemble de toute la Torah.

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+ "Rabbi Akiva disait : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18) : ceci est un grand principe de la Torah.

Ben Azaï disait : "Ceci est l’histoire des générations de l’humanité : [lorsque D. créa l’homme, Il le fit à Sa propre ressemblance]" (Béréchit 5,1) : ceci est un principe plus grand encore.

[En effet, il en résulte : ] Que tu n’en vienne pas à dire : "Si j’ai été humilié, mon prochain peut l’être aussi", car sache qui tu cherches à abaisser : un être créé à l’image de Hachem."
[midrach Béréchit rabba 24,8]

=> De même que la Torah est d'origine Divine, de même chaque juif doit être considéré avec le plus grand des respects puisqu'il a en lui une partie Divine : son âme ('hélék élokim!).

[nous respectons un Séfer Torah, alors combien infiniment plus devons-nous respecter notre prochain juif!]

=> De même que s'il manque à un Séfer Torah une seule de ses 304 805 lettres alors celui-ci n'est plus cacher, de même nous devons aimer chaque juif car il est indispensable à la réalisation optimale du peuple juif.

Seule la matérialité donne une impression de division, car en réalité tous les juifs composent tous un corps unique, dont chaque membre dépend l'un des autres.
Aimer autrui c'est donc s'aimer soi-même (car si un juif va bien alors la nation juive va bien, et par ricochet je vais bien!), surtout que dans notre génération une même racine d'âme peut se retrouver en morceau au sein de plusieurs personnes.

[un juif peut extérieurement mal se comporter, mais nous devons prier pour que cela s'en aille et qu'il puisse illuminer le monde par son attitude, car il a un apport uniquement à amener à l'histoire juive!]

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-> De même que chacune de nos actions doit se faire selon la Torah pour faire plaisir à Hachem, de même nous devons dépasser notre égo blessé pour préserver à tout prix la paix dans la famille juif, car quoi de pire pour des parents que de voir leurs enfants se disputer.

La vie est courte, alors sachons fermer les yeux pour la grandeur de notre papa Hachem.

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-> Un jour, un non-juif vint trouver Chamaï et lui dit : "J'accepte de me convertir à condition que tu m'enseignes toute la Torah pendant que je me tiens sur un seul pied".
Chamaï le repoussa avec sa règle de mesure.

Cet homme alla trouver Hillel, qui accepta de le convertir. Il lui enseigna : "Ce que tu hais, ne le fais pas à ton prochain : c'est là toute la Torah!"
[guémara Shabbath 31a]

-> Rachi commente : "Ce qui inclut le fait de ne pas voler autrui, de ne pas avoir de relations interdites et la majorité des autres mitsvot".

=> Comment comprendre qu'une mitsva "ben adam la'havéro" contient en elle les mitsovt vis-à-vis de D. (ben adam laMakom)?

-> Au-delà de ce qui a été vu précédemment, on peut rapporter l'enseignement du rav El'hanan Wasserman (Kovets Maamarim).

Il est écrit dans la guémara (Kiddouchin 40b) : "A tout moment, l'homme doit considérer qu'il est à moitié coupable et à moitié méritant.
[...]
S'il accomplit une mitsva, heureux soit-il, car il aura fait pencher sa balance et celle du monde entier du côté des mérites ; et s'il commet une faute, malheur à lui, car il aura fait pencher sa balance et celle du monde entier du côté de la faute".

De même le Ram'hal enseigne : "Si l’homme s’élève spirituellement, l’univers entier s’élèvera avec lui, mais s’il s’abîme, l’univers entier s’abîme avec lui."

=> Quand un homme accomplit les mitsvot de la Torah, il se sanctifie lui-même et suscite ainsi un nouvel apport de sainteté dans le monde, et en conséquence, le bien règne davantage parmi les hommes.
Inversement, lorsqu'un homme faute, l'impureté s'intensifie, et le mal avec elle.

==> Il en résulte que personne n'est plus nuisible au monde que celui qui commet des fautes.
C'est pourquoi même les mitsvot qui sont à priori sans lien avec notre prochain sont tout de même incluses dans le principe de Hillel : ""Ce que tu hais, ne le fais pas à autrui!"

"Et lorsque celui qui a l'écoulement verra cesser son écoulement, il comptera lui-même 7 jours ...
Le Cohen obtiendra pour lui la réparation devant Hachem, de son écoulement." (Métsora 15,13-15)

-> La paracha Métsora se termine en détaillant les étapes nécessaires pour un zaz (celui qui est affligé d'un écoulement de matière séminale ["zaz" : masculin, et "zaza" : féminin, avec tout ce qui est lié aux lois de pureté familiale]).

Ces 3 versets disent :
- 1er étape = verset 13 : "lorsque celui qui a l'écoulement verra cesser son écoulement, il comptera pour lui-même 7 jours à partir de cette interruption, puis il lavera ses vêtements et immergera sa chair dans l'eau vive, et il deviendra pur."
- 2e étape = verset 14 : "le 8e jour, il prendra pour lui-même 2 tourterelles ou 2 jeunes colombes et il viendra devant Hachem ..."
- 3e étape = verset 15 : "Les Cohen les fera, l'un comme offrande de faute et l'autre comme offrande d'élévation, et le Cohen obtiendra pour lui la réparation devant Hachem, de son écoulement ".

-> Rabbi Guershon Henoch de Radzin fait remarquer qu'il y a des similitudes entre ces 3 versets et le processus de purification des juifs lorsqu'ils sont sortis d'Egypte.

Il y a 49 mots dans ces versets, en correspondance avec les 49 jours entre la sortie d'Egypte et le don de la Torah à Shavouot, durant lesquels les juifs sont passés du 49e niveau d'impureté au 49e niveau de pureté, se purifiant totalement jour après jour.
A l'image du zaz, chaque année pendant la période du Omer (49 jours entre la fin de Yom Tov de Pessa'h et Shavouot), nous travaillons à élever notre niveau spirituel.

Par ailleurs, on peut remarquer que :
- le 33e mots de ces 3 versets est : "moéd", qui renvoie à Lag baOmer (le 33e jour du Omer), qui est un jour de moéd (fête) pour les juifs.

- le 29e mot est : "Hachem", en allusion au fait que le 29e jour du Omer est celui de Pessa'h Chéni, et selon le Zohar en ce jour Hachem ouvre les Portes du Ciel.

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-> Le Zav est un homme qui a eu des écoulements anormaux. Les 3 versets (Métsora 15,13-14-15) qui décrivent sa purification, contiennent en tout 49 mots, allusion aux 49 jours du Omer, qui s'étendent de Pessa'h à Shavouot. Ainsi, la Torah fait allusion que cette période du Omer est également une période de purification et de progression spirituelle, à l'image du Zav qui doit se purifier.
La Torah dit ici que la purification du Zav dure 7 jours, allusion aux 7 semaines de purification du Omer. Et si c'est l'impureté des écoulements qui est la référence pour la période du Omer, c'est que cette période est propice pour se repentir et corriger les fautes commises par la Brit, telle que la faute d'entraîner des écoulements, D. préserve.
[Pardes Yossef]

Considérer le Temple comme vital à notre vie

"Voici les comptes (élé pékoudé) du Michkan, le Michkan du témoignage (haédout), établis sur l'ordre de Moché par les Lévi'im, sous la responsabilité d'Itamar, fils de Aharon haCohen" (Pékoudé 38,21)

-> Le Michkan est appelé ici : "le Michkan du témoignage", car il témoigne du fait que Hachem s'est réconcilié avec les juifs et leur a pardonné la faute du veau d'or.
La preuve en est qu'Il laissa Sa Présence reposer parmi eux.

Les nations du monde croyaient la faute du veau d'or irréparable.
Après tous les bienfaits et les miracles que Hachem avait accomplis pour les juifs, ceux-ci avaient eu l'audace de se rebeller contre Lui!
Les nations dirent : "Les juifs ont commis un délit extrêmement grave. Comment D. leur pardonnera-t-Il jamais?"
Mais elles constatèrent que Hachem leur ordonna de fabriquer le Michkan, une résidence sainte qui indiquait que Hachem désirait faire résider Sa Présence parmi les juifs.

Il est écrit : "Ils Me feront un Michkan et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8).
Les nations constatèrent que la Présence était descendue sur le Michkan et elle virent le feu qui l'entourait.
Elles comprirent que Hachem s'était réconcilié avec Israël et lui avait pardonné la faute du veau d'or.
[...]

Les nations accusèrent les juifs d'avoir fabriqué le veau d'or. Hachem ordonna donc à Son peuple de commencer par apporter de l'or pour le Michkan.
Cela prouvait que l'or avec lequel le veau d'or fut fabriqué n'appartenait pas aux juifs mais au érev rav.
La Torah y fait allusion lorsqu'elle désigne le Michkan sous le nom de : "Michkan du témoignage" (Michkan haédout), car il témoignait que Hachem avait pardonné la faute du veau d'or aux juifs.

Le Michkan porte le nom de "Michkan du témoignage" pour une raison supplémentaire : il tenait lieu de témoin et d'avertissement que si les juifs fautaient à nouveau, il leur serait enlevé et détruit.
Le mot hébreu : "michkan" a la même racine que le terme "machon" : un gage.
En effet, si l'on ne rembourse pas un prêt, le gage est gardé.

"Voici les comptes du Michkan", le Michkan (Machkon) du Témoignage" = C'est comme si la Torah disait : "Voici les comptes du Michkan, le "gage" du témoignage".
Si un homme prête de l'argent en contrepartie d'un gage et que l'emprunteur ne peut s'acquitter de sa dette, le créancier garde le gage jusqu'au remboursement.
De même, lorsque les juifs fautent, Hachem envoie les nations prendre le Michkan (ou plus tard le Temple) comme gage.
Le Temple est détruit jusqu'à ce que les juifs se repentent totalement. [Yeffé Toar - Térouma]

La section commence par les mots : "Voici (élé) les comptes du Michkan".
Hachem dit aux juifs : "C'était par les mots "élé" que : 'Voici (élé) tes dieux, Israël'" (Ki Tissa 32,4).
En employant le mot : "élé", ils provoquèrent Mon courroux, c'est donc par le mot "élé" que vous vous réconcilierez avec Moi afin d'expier votre faute."

"Voici (élé) les comptes du Michkan" = les juifs reçurent à présent le pardon par le terme "élé" qui désignait leur faute.

[on apprend de là que toute faute, même la pire à l'image du veau d'or, peut être pardonnée si l'on fait une téchouva sincère et totale!]
[...]

Les juifs offrirent 13 matériaux, prouvant ainsi que Hachem est Un dans le monde
En effet, le mot hébreu voulant dire : Un ("é'had" - אחד), a une valeur numérique de 13.

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-> Lorsque la Présence Divine reposait parmi les juifs, dans le Michkan, dans le 1er et 2e Temple, la situation était semblable à une union conjugale.
Le jour où la Présence Divine pénétra dans le Michkan était comparable à un jour de noces.
[Méam Loez – Pékoudé 40,38]

-> "Voyez combien Hahem aime Israël! Il nous a donné Sa Présence et Sa couronne [faite par le peuple juif] ...
Sa couronne représente le Michkan : de même qu'un diadème est orné de nombreuses pierres précieuses aux splendides couleurs, ainsi le Michkan était décoré de laine bleu ciel, pourpre, carmin et de lin blanc.
[Méam Loez – Pékoudé 40,38]

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+ Le Sanctuaire (michkan) est un gage (machkon) :

"Voici les comptes du Michkan", le Michkan du Témoignage" (élé pékoudé aMichkan, Michkan aEdout - אֵלֶּה פְקוּדֵי הַמִּשְׁכָּן מִשְׁכַּן הָעֵדֻת).

-> Rachi commente : Il est écrit 2 fois Sanctuaire (michkan), c’est une allusion au fait que le Sanctuaire a été pris en gage (machkon) en étant détruit 2 fois à cause des fautes des Bnei Israël.

-> Selon le Béer Moché, la destruction du Temple est considérée comme la prise d’un gage.
Le Béer Moché enseigne :
Quand on observe les lois concernant le gage, cela nous enseigne que nous avons la possibilité d’affronter la destruction et de provoquer la reconstruction du Temple.
En effet, les halakhot du gage comportent la notion que "celui à qui on doit acquiert un gage" (guémara Baba Metsia 84).
Cette acquisition signifie que le prêteur, qui est celui à qui l’on doit, a le droit de vendre le gage pour récupérer son argent, si l’emprunteur ne paye pas.
Mais malgré tout, la halakha décide également que si l’emprunteur est pauvre et n’a pas d’autre vêtement que le gage, un vêtement de jour pour la journée et un vêtement de nuit pour la nuit, l’emprunteur n’a pas le droit de le vendre, car "c’est son manteau, c’est son vêtement pour son corps, dans quoi dormirait-il?"

Ce qui caractérise le fait de prendre un "gage", et la différence entre le gage et le remboursement final, réside donc en ce que tant qu’il ne constitue pas un remboursement total mais un gage, le prêteur a le devoir de prendre en considération le fait que l’emprunteur pauvre reste démuni de tout, et dans un tel cas il doit lui rendre le gage, même si en réalité il lui appartient déjà.

Quelle en est la raison? Il a acquis le gage, alors pourquoi prendre en considération la misère de l’emprunteur?
La réponse est écrite dans la Torah : "S’il arrive qu’il crie vers Moi, Je l’entendrai, car Je suis miséricordieux".
Tossefot (guémara Roch Hachana 17b) expliquent : "Même si en toute justice le gage t’appartient car tu lui as prêté de l’argent, tu dois pourtant le lui rendre, car s’Il crie vers Moi, J’entendrai son cri, Je suis miséricordieux et Je ne peux pas voir sa détresse.

La Torah nous enseigne que lorsque le pauvre crie dans sa misère, ce n’est pas la justice qui prévaut.
Certes, la justice te permet de conserver le gage, c’est lui-même qui te l’a donné à cette fin. Mais malgré tout, on ne peut pas faire abstraction du cri de l’indigent.
Hachem est miséricordieux, c’est l’une des 13 midot. Cette mida signifie: "Je ne peux pas voir sa misère".
Pour ainsi dire, la miséricorde du Hachem ne Lui permet pas de voir la détresse de l’indigent qui crie.
C’est pourquoi "s’il crie vers Moi, Je l’écouterai, car Je suis miséricordieux!"

Le Beer Moché en conclut que si les Sages appellent la destruction du Temple un "gage", c’est une façon d’affirmer que la destruction du Temple n’est pas définitive.
Certes, il est détruit, mais si nous ressentons son absence avec une telle intensité que nous soyons comme un pauvre à qui il manque un vêtement pour se couvrir, si nous crions, si nous supplions comme un pauvre qui implore pour sa vie, la mida de Hachem implique qu’Il doit nous le rendre!

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+ L'importance de voir le Temple comme un élément indispensable à notre vie au quotidien :

-> Le midrach (Tan'houma Pékoudé 2) nous dit que le mot "Michkan" est une expression de "Machkon" (une gage).
Cela est une allusion au fait que Hachem a pris le Temple (également connu comme Michkan) comme d'un gage pour les fautes des juifs.
Comme le rapporte le Méam Loez (Eikha 1,14) : "Le poids des péchés d'Israël a été placé sur le Temple.
Au lieu d'exterminer le peuple juif, Hachem a déversé Sa colère sur le bois et les pierres.
Certes, le Temple a été détruit mais le Temple spirituel existant dans le cœur de chaque juif est resté intact."

Selon la loi juive si quelqu'un nous doit de l'argent nous n'avons pas le droit de lui prendre de l'argent qui est essentiel pour sa subsistance, de même nous n'avons pas le droit de prendre ses habits dont il a besoin pour la journée, idem pour ses vêtements de nuit, ...
=> Comment Hachem a-t-il pu nous prendre le Temple comme gage pour nos fautes? N'est-ce pas quelque chose qui est constamment vital pour notre bien-être spirituel?

-> Le Toldat Adam (Pékoudé) explique :
"Si nous ressentons que le Temple est vital pour notre survie, qu'il nous est indispensable pour notre vie quotidienne, et que nous crions à Hachem des profondeurs de notre cœur, alors Hachem va certainement écouter notre cri et nous retourner le Temple à notre cœur. Il va permettre à Sa Chékhina (Présence Divine) de résider en nous et par ce biais une personne va acquérir un goût dans son service d'Hachem, doux comme le monde à Venir ...

Lorsque le peuple d'Israël se sentira ainsi et va développer une passion pour le Temple et ressentir qu'il ne peut pas vivre sans lui, alors Hachem va certainement retourner le Temple à tout le monde, ici sur terre."

-> Le Mékhilta déRabbi (Michpatim 22,22) dit explicitement qu'une personne ne doit jamais dire qu'elle n'est pas méritante de demander le Temple, car Hachem a promis : "assurément j'entendrai ce cri" (Michpatim 22,22).

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+ Notre Temple intérieur (en nous) & notre Temple collectif :

=> Comment comprendre qu'au travers le temps autant de juifs, dont d'énormes tsadikim, ont crié et supplié pour la venue du machia'h au plus vite, et qu'actuellement nous sommes toujours en exil. Qu'est-il devenu de leurs prières?

-> Le rav Israël Moché Sorotskin enseigne :
A un niveau individuel, ils ont eu leurs prières qui ont été répondues, et ils ont reçu les influences du Temple, en eux.
Cela explique pourquoi nous trouvons des tsadikim à toutes les époques qui ont atteint des hauteurs inimaginables, bien au-delà des limites de la génération dans laquelle ils vivent.
Il y a eu des tsadikim avec des forces surhumaines, qui pouvaient voir d'un bout à l'autre du monde.
Ils se sont totalement branchés à leur Temple intérieur, et ainsi ils ont les influences et les ségoulot que le Temple accorde.

Cela va de pair avec l'explication du Ran dans une dracha (drouch achémini בא"ד) :
"De même que le Temple était la source de la sagesse et de la prophétie pour le monde entier, il en est de même à chaque génération pour nos Sages dont le cœur est la source des fontaines de sagesse et de prophétie pour la génération toute entière, car le Sage lui-même est le Temple (mikdach)".

Ainsi, les grandes Sages en Torah de chaque génération, qui arrivent à se connecter totalement au Temple qui est en eux, deviennent eux-mêmes un Mikdach. Ils sont alors capables de transmettre à d'autres ces énormes influences.

=> Bien que le Ran mentionne : "les Sages de chaque génération", en réalité cela s'applique à chaque juif qui peut davantage se rattacher à son Temple interne, chacun à son niveau, et ainsi profiter des apports énormes d'un tel lien à notre niveau.

-> A Yom Kippour 5560, en s'adressant à toute la communauté, le 'Hatam Sofer a cité le verset : "Nos pieds s’arrêtent dans Tes portes, ô Jérusalem" (om'dot hayou raglénou bich'arayich Yérouchalayim - Téhilim 122,2).
[ce verset fait référence à une époque avant que Jérusalem ne soit construite et habitée.]
Le 'Hatam Sofer explique que cela signifie que quelqu'un peut se tenir à Jérusalem tout en étant en exil.
Comment cela?
En se connectant spirituellement à Jérusalem. Lorsqu'une personne s'attache elle-même avec Jérusalem par son approche et ses valeurs, elle sera alors capable d'accéder aux bénéfices qu'un individu se tenant à Jérusalem peut recueillir.

=> Ainsi, absolument tout juif, peu importe ce qu'il a pu faire dans sa vie, peut en travaillant son appréciation pour le Temple, et en se focalisant et en priant pour le Temple, avoir la capacité de se forger un lien authentique et effectif avec le Temple, même en restant en exil.

[d'une certaine façon, plus une personne aspire à la construction du Temple, plus elle contribue à accélérer la construction du Temple collectif à Jérusalem, mais également elle s'attache davantage avec son Temple intérieur.
Ainsi, tout juif à son échelle peut suivre l'exemple des Sages de la génération, qui par leur aspiration et leur comportement, ont développé un magnifique Temple personnel intérieur, et alors ils bénéficient de cette influence (et par ricochet en font profiter les autres juifs).
Tout juif où qu'il soit dans le monde, peut avoir un Temple qui est pleinement reconstruit en lui, et même en exil il est comme étant à Jérusalem.
Pour une sanctification d'Hachem qui soit maximale, et pour que tout juif en bénéficie dans l'union, nous souhaitons que le Temple collectif à Jérusalem soit également reconstruit au plus vite.]

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-> Il est écrit : "Ils Me feront un Mikdach (Temple/Sanctuaire), et je résiderai parmi d’eux" (Térouma 25,8)
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha’Haïm 1,4) explique :
Hachem n’a pas dit : "fais-moi un Michkan et Je résiderai en lui", mais "fais-moi un Mikdach (Temple) et Je résiderai en eux (dans les bné Israël)" ... car tout l'essentiel du Temple, de la résidence de la Présence Divine, du Kodech Hakodachim est centralisé autour de l’homme qui, s’il se sanctifie et s’élève par les mitsvot, deviendra lui-même un Temple (beit midrach) et Hachem sera en lui."

-> En ce sens, nos Sages (guémara Roch Hachnaa 18b) disent que : la mort d’un tsadik est aussi grave que la destruction du Temple aux yeux d’Hachem.

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+ "Qu'ils Me fassent un Mikdach (Temple/Sanctuaire) et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8-9)

-> Le Méam Loez (Térouma 25,8-9) nous enseigne :
La Présence Divine allait résider essentiellement à l'intérieur des juifs, et non dans le bois et le métal du Michkan.
Certes, un édifice tangible devait être construit mais sa seule fonction était de stimuler spirituellement le peuple.

Entrer dans le Michkan, le Temple ou une synagogue n'est pas suffisant en soi. Un bâtiment n'est fait que de bois et de pierre. Le principal, ce sont les personnes qui s'y trouvent et qui doivent s'imprégner de la sainteté de la Présence Divine, sanctifier leur cœur et se tenir avec crainte devant D. pour ne pas agir contrairement à Sa volonté.

Un tel édifice peut alors être appelé "un Sanctuaire", un Michkan, une congrégation sainte ou un Temple.
Ce n'est pas le bois dont il est fait qui est important mais le cœur des fidèles qui s'y rassemblent.

L'édifice physique a pour seul but de tirer ceux qui le fréquentent de leur torpeur spirituelle et de diriger leur conscience vers Hachem.
Ainsi chacun se dira : "Si je me trouve dans ce lieu saint où réside la Présence Divine, je dois me comporter avec crainte et ne pas prendre part à des conversations futiles". [Alchikh haKadoch]

Ce sont donc les personnes elles-mêmes qui constituent le "vrai" Michkan. C'est pourquoi après avoir dit : "Qu'ils me fassent un Michkan", Hachem ajouta : "ainsi ils feront".
Les hommes doivent travailler sur eux-mêmes pour faire le Michkan en purifiant leur cœur.

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-> La guémara (Sotah 17a) enseigne que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux.

-> "Ils feront pour Moi un Sanctuaire et Je résiderai parmi eux" (Térouma 25,8)

Le Ohr ha’Haïm haKadoch déduit que la présence Divine ne réside pas uniquement dans le Michkan, mais également dans la maison de chaque juif où règne le shalom : une véritable paix et de la sérénité.
C’est ainsi que de nos jours toute maison juive peut servir individuellement de : Temple miniature (Beit Mikdach méat).

De plus, lorsqu’un couple ajoute leur "lèv" (cœur – לב – valeur : 32) à leur "bayit" (maison – בית – valeur : 412), alors il élève leur maison pour qu’elle devienne un : mikdach (Sanctuaire – מקדש – valeur : 444), où la présence Divine réside.

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-> "Tout celui qui pleure pour Jérusalem méritera de partager sa joie [quand le Temple sera reconstruit], tandis que celui qui ne s'en attriste pas, n'en profitera pas."
[guémara Taanit 30b]

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-> Le le mot "Sanctuaire" (michkan - משכן) est formé des mêmes lettres que "nimchakh" (continuité) : ceci nous enseigne qu’il incombe à chaque juif de toujours maintenir une continuité sur 3 générations et d’adhérer à la tradition de ses pères.
Chacun de nous est comparable à un Sanctuaire : de même que D. installe Sa présence dans celui-ci, de même Il réside au sein de chaque juif qui adopte une conduite adéquate et qui respecte la Torah et les mitsvot.
Puisque la Présence Divine se trouve en chaque homme, celui-ci doit se sentir responsable et poursuivre la tradition des Patriarches en accomplissant les mitsvot.
Lorsque les hommes dédaignent les commandements de Hachem et abandonnent le chemin de leurs pères, alors la Présence Divine se détache d’eux et donc du Temple, précipitant ainsi sa destruction.
[rabbi David Pinto - la voie à suivre n°666]

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-> Le Pardes Yossef enseigne : La plus grande sagesse pour l’homme est de ne pas se montrer trop malin, mais de faire exactement ce que Hachem demande de lui, ni plus ni moins.
C’est ce à quoi fait allusion le verset : "ceux qui ont la sagesse du cœur parmi vous viendront faire ce que Hachem a ordonné" (Vayakel 35,10), sans rien rajouter.