Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Chacun des jours du mois de Nissan a la sainteté de Roch 'Hodech."

[Chla haKadoch]

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-> Les 30 jours de Nissan, chacun correspondant à un Roch 'Hodech, représentent 30 mois, soit 2 ans et demi.

Beit Chamaï et Beit Hillel ont débattu pendant 2 ans et demi pour savoir s'il aurait mieux valu que l'homme soit créé ou pas (guémara Erouvin 13b).

Les Tossafot disent que si c'est un tsadik, alors il évident que c'est mieux qu'il ait été créé.
Or, il est écrit : "koulanou tsadikim" = les membres de la nation choisie par D. sont tous des tsadikim.
[cf. également : "Ton peuple est [composé que] de tsadikim" (véamé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21)]

Hachem a choisi la nation juive au mois de Nissan, et c'est considéré comme le commencement du monde, car c'est à ce moment que la Création du monde s'en est trouvée justifiée. (tous les juifs étant alors des tsadikim)

=> Ainsi, les "2 ans et demi" (30 jours) du mois de Nissan, font allusion à cette dispute entre Beit ChamaÏ et Beit Hillel.

[le 'Hatam Sofer - Bo 12,2]

Lorsqu'ils fautent, les gens utilisent l'excuse qu'ils ne sont que des êtres humains, et qu'un humain n'est pas un ange.
En effet, ils ne le sont pas, puisqu'ils sont bien supérieurs [aux anges, qui eux n'ont pas de libre arbitre].

[l'Alter de Slabodka]

Ya’hats

+ Ya'hats :

-> A ce moment du Séder, nous prenons la matsa du milieu, et nous la coupons en 2 : la plus grande part est mise de côté pour servir d'Afikoman, et la plus petite est remise à sa place.

Rabbi Tsvi Elimélé'h Spira (Tsvi léTsadik) enseigne :
Ya'hats est une ségoula pour une bonne vie.
Puisque la matsa (מצה) a une valeur de 135, et qu'elle ne peut pas être diviser en 2 parties totalement égales, alors on obtient :
- une part plus grande que la moitié = soit 68 = valeur de : 'haïm (vie - חיים) ;
- une part inférieure à la moitié = soit 67 = valeur de de : tovim (bonnes - טובים).

=> La matsa se divise en 2 morceaux formant : "une bonne vie" ('haïm tovim)!

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-> Le rav Shimon Schwab enseigne que la séparation de la matsa fait allusion au fonctionnement du monde, qui se divise en 2 temps :
- une partie petite = elle sert de symbole au "lé'hem oni" : le pain de misère, de pauvreté, que nous mangions pendant notre esclavage.
C'est une allusion à ce monde, qui est limité, et durant lequel nous devons peiner et souffrir pour avoir une vie remplie selon la volonté de D.

- une partie grande = c'est l'Afikoman qui est mise de côté et cachée pour être utilisée plus tard dans le Séder.
C'est une allusion au monde à Venir.
[en fonction de nos actions dans ce monde, Hachem nous y donnera notre récompense, d'une certaine façon c'est à l'image des enfants qui vont recevoir quelque chose en rendant l'Afikoman qu'ils ont dérobé. ]

=> Ya'hats : Ce moment de séparation de la matsa est une ségoula pour mériter b'h, une bonne vie dans ce monde, et éternellement dans le monde à Venir. Amen!

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-> Nous coupons la matsa en 2.
La plus petite partie qui reste visible symbolise la sortie d'Egypte, tandis que la partie la plus grande, que nous cachons, fait allusion à la délivrance future, puisque le moment où cela arrivera nous est caché.
[Drachot 'Hatam Sofer - vol.2 p.306]

"La mitsva n'est pas de se souvenir que Amalek est venu nous attaquer, mais plutôt de se souvenir de la raison pour laquelle Hachem lui a permis de nous attaquer."

[Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik)
- "Souviens-toi de ce que t'a fait Amalek" - Ki Tétsé 25,17]

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Amalek est le fils de Elifaz, et le petit-fils de Essav.

-> Le nom de son père : Elifaz (אליפז) est une combinaison des mots : "éli" (mon dieu - אלי) et "paz" (l'or - פז).
=> Ainsi, cela représente la notion de : "Mon dieu est mon or!"
Tout son système de croyance était dans son argent et ses possessions matérielles.
Plutôt que de croire en Hachem, son dieu réside dans tout ce qui "brille" extérieurement, dans ce que son égo désire sur le moment.

[notre yétser ara (le Amalek en nous) est tellement fort qu'il arrive à nous vendre des actions contraires à la volonté de D., comme des affaires en or massif!
Mais un juif doit vérifier la marchandise, et si nécessaire se rendre chez des experts (nos sages), car tout ce qui brille n'est pas de l'or.
Notre vie est ce que nous avons de plus précieux, dommage de se la faire voler par des tromperies sur la marchandise!]

-> Le nom Amalek (עמלק) est la combinaison de 2 mots : "am" (peuple - עם) et "malak" (décapiter - מלק), ce mot provient du concept de : "mélika" (מליקה) qui dans le service du Temple était la partie où le Cohen coupait la tête de l'oiseau que l'on allait sacrifier à Hachem.
=> Ainsi, Amalek a pour objectif de couper la connexion entre le peuple juif et leur source Divine, d'endommager la émouna qui nous lie à Hachem.

Amalek marche dans les voies de ses ancêtres, persuadé qu'il n'y a pas de D. dans ce monde, et en ce sens il passe son temps à essayer d'anéantir toute relation entre les juifs et Hachem.

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-> "Et il ne craint pas Hachem" (Ki Tétsé 25,18)

La Torah décrit Amalek comme quelqu’un qui ne craint pas Hachem. Cela parait surprenant de ne trouver à reprocher à Amalek, l’ennemi juré d’Hachem, qui incarne le mal par excellence, que le fait de manquer de crainte d’Hachem!

-> Le Rav Yehouda Leib ‘Hasman explique que le garde-fou qui protège l’homme et l’empêche de tomber dans de graves fautes, c’est la crainte d’Hachem. Quand un homme a peur d’Hachem, de Son Jugement et Ses punitions, même si son cœur le tente à de graves déviations, il saura se maîtriser et se retenir, craignant la Colère Divine et redoutant d’être puni et de souffrir.
Mais quand un homme n’a pas de crainte d’Hachem, alors il risquera de se laisser aller à tous les aléas de son cœur, sans connaître de retenue. Il y a alors lieu de craindre le pire, D.ieu Préserve. Le seul garant préservant d’une chute vertigineuse c’est la crainte d’Hachem.
Ainsi, bien qu’il soit clair que la méchanceté et la corruption d’Amalek soit à un niveau si grave qu’il n’est pas approprié de lui reprocher de manquer de crainte d’Hachem. Au niveau de cruauté, de haine et de dépravation où il se trouve, on n’en est plus à parler de manquer simplement de crainte d’Hachem. Mais malgré tout, c’est uniquement son manque de crainte d’Hachem qui a causé sa glissade jusqu’à en venir là où il en est arrivé.

Chaque homme se doit de mesurer où il en est dans sa crainte d’Hachem. Est-ce que la peur du Jugement d’Hachem et de Ses sanctions occupe une place dans ses pensées et dans son cœur ? Dans le cas échéant, il y a lieu de se remettre en question et de se renforcer dans ce domaine par l’étude des textes qui sensibilisent sur cela. Car sans crainte d’Hachem, la porte est ouverte aux plus graves chutes. Cette réflexion doit nous éveiller à renforcer en nous cette crainte.

"Chaque juif est un "membre" de la Présence Divine (ché'hina).
Tant qu'un membre est attaché à un corps, il y a toujours un espoir pour qu'il puisse être guéri, mais une fois coupé, il dépérit.
De même, un juif peu importe jusqu'où il a pu s'éloigner de Hachem et de la Torah, il restera toujours connecté à l'éternité, à moins qu'il est pu commettre une des fautes qui entraîne son âme d'être coupée de l'éternité du peuple juif."

[Baal Chem Tov]

"Quand un juif souhaite se rapprocher d’Hachem, mais qu’il pense qu’il est tellement submergé par la faute qu’il n’a plus d’espoir, alors il devra réfléchir combien Hachem aime chaque juif, même celui qui est au plus bas. Car même de là où il est, il peut encore s’élever et s’attacher à son Créateur.
Quand il méditera à l’amour puissant qu’Hachem a pour lui, cela l’aidera à se rapprocher."

[Imré Elimelekh]

"Tel est le fondement de l'homme : jamais un juif ne devra se dire : "Que suis-je et quelle est ma force? Comment mes actes insignifiants pourraient-ils influer sur le monde?"
Il devra au contraire savoir, comprendre et ancrer dans les tréfonds de son cœur qu'aucun détail de ses actes, de ses paroles et de ses pensées ne sera jamais perdu, que D. préserve.
Ses actions sont au contraire incommensurables, au point que chacune d'elles s'élève dans les Cieux selon la racine de son âme, et agit dans le Firmament, dans les Mondes purs des Lumières célestes.

En vérité, lorsque le sage comprend cela véritablement, son cœur est saisi de tremblements en prenant conscience de tous les mauvais actes qu'il a commis, et en comprenant à quel point un légère faute peut abîmer et détruire, que D. préserve, bien davantage que ce que firent Nabuchodonosor et Titus.
En effet, par leurs méfaits, Nabuchodonosor et Titus ne causèrent absolument aucun dommage ni destruction dans les Mondes supérieurs, car ils n'avaient aucune part ni aucune racine dans ces Mondes pour que leurs actes puissent les affecter."

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - Portique I - chap.4]

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Le Néfech ha'Haïm y est également écrit :
"L'homme doit savoir, comprendre et fixer dans ses pensées que tous les détails de ses actions, des ses paroles et même de ses pensées, à chaque instant ont des effets colossaux.
Si Nabuchodonosor et Titus ont détruit le Temple en bas, ils n'ont rien pu faire en Haut dans les mondes de vérité, dans les mondes spirituels car ils n'ont pas de racines suffisamment hautes pour les atteindre.
Par contre, un juif par ses fautes, ses mauvaises paroles et mêmes ses pensées peut endommager le monde d'en-Haut, et même le Temple d'en-Haut.

Comme nos Sages disent dans le midrach : Titus n'a fait que moudre de la farine déjà moulue car le Temple avait déjà été détruit (spirituellement) par les fautes des juifs.

L'homme inclut en lui tous les éléments de la Création, tous les Sidré Béréchit, tous les Sidré Merkava, tous les éléments du Temple et du Michkan, chaque élément dépend d'une partie de son corps, de son âme ou de ses forces ...
Comme le dit également la quémara (Kétouvot 5a), les actions des tsadikim sont plus grandes que la Création du Ciel et de la terre."

"Il n'y a pas de "maintenant" (עַתָּה) si ce n'est pour un langage de téchouva"
[midrach Béréchit rabba 21,6 - en véata ella lachon téchouva]

-> Le Avodat Israël commente :
En effet, le mauvais penchant décourage l’homme de la Techouva en lui rappelant qu’il est plein de fautes et n’a donc plus d’espoir.
Alors, il faut lui répondre : "Certes j’ai commis plein de fautes, mais c’est du passé! Et maintenant, je vais changer et me repentir!"

[le yétser ara nous pousse à remettre à plus tard nos bonnes résolutions. Nous devons le combattre avec ses armes : Juste maintenant, j'accomplis la volonté de D., et ensuite on verra ...]

Le Méam Loez (Ki Tissa 32,30) écrit : "Un repenti doit penser qu'à présent il vient de naître et qu'il n'est plus le même qu'hier".

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-> "Et maintenant (véata), Israël, qu'est-ce que Hachem, ton D., demande de toi? Uniquement de craindre Hachem, ton D., d'aller dans toutes Ses voies, de L'aimer et de servir Hachem, ton D., de tout ton cœur et de toute ton âme, d'observer les commandements de Hachem et Ses décrets, que je t'ordonne aujourd'hui pour ton bien" (Ekev 10,12-13)

Il n'y a pas de "maintenant" si ce n'est pour un langage de téchouva.
C'est une allusion au fait que lorsque nous avons des pensée de téchouva, alors les impuretés (klipot) nous sont immédiatement retirées, et nous sommes alors attachés à la sainteté.
[Dvach Léfi]

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-> "Même le plus grand racha, si on lui promettait qu’il finira par connaître Hachem et par devenir un tsadik, il serait prêt à supporter toute la difficulté de la Torah et des mitsvot avec joie.
Mais le problème c’est qu’il désespère et n’y croit pas. Il se dit que puisqu’il ne sera jamais un tsadik, alors mieux vaut qu’il se laisse aller à tout ce que son cœur désire!"
['Hatam Sofer]

=> Tout juif a une partie Divine en lui, et il a donc de sublimes potentialités à exprimer.
Et maintenant : regarde la vie avec positivisme, cherche à construire, et non pas à justifier de faire "tout ce que ton cœur désire".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 7,4) : "Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D., comme si elle n’avait rien transgressé."

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+ "Aujourd'hui (hayom azé) Hachem ton D. t'ordonne d'accomplir ces lois" (Ki Tavo 26,16)

-> Le 'Hafets 'Haïm de commenter :
Le yétser ara a l'habitude de toujours se dire : aujourd'hui je n'ai pas le temps, j'étudierai la Torah et j'envisagerai de me repentir plus tard, demain est un autre jour, je m'amenderai.
Il lui dit cela le lendemain aussi, et il se comporte ainsi avec lui pendant toute sa vie.
C'est pourquoi, la Torah nous met en garde : "aujourd'hui Hachem ton D. t'ordonne d'accomplir = aujourd'hui, sans remettre à demain.

[le yétser ara souhaite que nous soyons un tsadik, mais demain.
Ainsi, tout notre travail est de le vouloir, mais dès maintenant, aujourd'hui!

Par ailleurs, on peut se retrouver étouffé devant l'ampleur du travail à accomplir en spiritualité. Cependant, la Torah nous conseille d'aborder cela, jour par jour, en y investissant le meilleur de nous-même (aujourd'hui je me donne à fond pour être au top, demain on verra!)]

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+ "Yitro le prêtre de Midiane entendit" (Yitro 18,1)

-> Yitro était parfaitement conscient que s'il ne venait pas immédiatement rejoindre Moché et les Bné Israël, le Satan aurait affaibli son empressement, retardant son élan au lendemain puis à la semaine suivante jusqu'à lui faire perdre définitivement cette opportunité unique.
C'est la raison pour laquelle il abandonna tout, instantanément et ne donna aucune possibilité au mauvais penchant d'avoir une emprise sur lui.
Il en est ainsi pour chaque juif, qui par son éveil de repentir et de bonnes actions, désire ardemment revenir vers son Créateur. Dans la majorité des cas, cette personne se dit : avec l'aide de D., demain, car aujourd'hui c'est trop compliqué! C'est alors que le mauvais penchant intervint et le freine sans que cet homme n'y prête attention.
C'est à ce sujet que nos Maître nous ont enseigné : "Sors faire la guerre contre Amalek, demain". [Rachi - guémara Yoma 52b]

Le combat que le mauvais penchant, que l'on appelle Amalek, mène contre l'homme peut se résumer en un mot : "Demain!"
Ainsi, notre réponse doit être sans équivoque "Moi, c'est aujourd'hui!"
Et ce combat est sans fin, tout au long de la vie de l'homme.
Ceci corrobore le verset : "Tu les sacrifieras aujourd'hui et demain" (Yitro 19,10). En effet, le mauvais penchant argumente ainsi : "Ecoute-moi, seulement aujourd'hui, et demain tu pourras commencer à te sanctifier et suivre la voie d'Hachem".
L'homme devra répondre aux mauvais penchant : "Je me sanctifierai en accomplissant les mitsvot et en étudiant la Torah dès aujourd'hui ainsi que demain et chaque jour de ma vie".
[Tsor ha'Haïm - Yitro]

[d'une certaine façon on doit dire au yétser ara : "tu as raison je vais t'écouter, mais là je suis occupé, repasse demain!"]

Mordé'haï inclinait sa tête en signe de salut respectueux à tout juif ordinaire qu'il croisait dans la rue.
Mais à Haman, le personnage n°2 du royaume, il restait la tête droite.
[basé sur le Méam Loez - Meguilat Esther 3,5]

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-> Haman remarquait également que Mordé'haï, bien qu'alors très âgé, avait toutes ses forces pour se prosterner durant les prières, témoignant à Hachem toute sa soumission.

-> Le rabbi Avigdor Miller enseigne qu'à chaque fois que nous nous prosternons durant notre prière, c'est une opportunité en or, pour exprimer fortement en nous notre remerciement à D. sur une chose particulière de notre vie.

La guémara nous enseigne qu'un roi juif doit rester prosterné durant toute sa amida. Pourquoi cela?
Rabbi Miller répond que c'est parce qu'un roi a tellement de choses sur lesquelles remercier Hachem.

Vachti : est-elle devenue une vache?

+ Vachti : est-elle devenue une vache?

-> Le midrach (Pessikta Rabbati 14) rapporte l'histoire d'un juif qui a vendu sa vache à un non-juif de Perse.
La semaine qui a suivi cette vente, le non-juif est retourné voir le vendeur pour se plaindre du fait que sa vache refusait de faire tout travail le Shabbath.

Le juif a compris que l'attitude de son ex-vache provenait de son habitude à ne pas travailler auparavant le Shabbath.
Il a alors murmuré à son oreille : "Pendant que je te possédais, tu n'avais pas le droit de travailler le Shabbath, mais maintenant que ton propriétaire est un non-juif, cela te devient permis".
La vache s'est immédiatement levée et a labouré le champ de son nouvel acheteur.

Le non-juif très impressionné par la vue de cette vache "pieuse", s'est dit à lui-même : "Si une vache qui ne peut ni parler, ni penser, est capable de reconnaître son créateur, à plus forte raison, moi qui suis créé à l'image du Créateur!"
Il s'est converti au judaïsme, et il était connu comme : Rabbi 'Hanina ben Torosa (le fils de la vache).

=> Quel est le rapport avec Pourim?

-> Le Rama di Pano (Gilgoulé Néchamot), élève de Rabbi Moché Cordovero, révèle que cette vache était la réincarnation de Vachti, qui a été puni pour avoir forcée les jeunes filles juives à travailler le Shabbath, et le converti Perse était une réincarnation de A'hachvéroch.
Par le biais de cette épisode, ils ont pu totalement se rectifier.

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-> Rachi (Esther 1,12) explique que la reine Vachti refusa de se présenter devant le roi car elle était atteinte de la lèpre. Cette racha faisait travailler les filles d'Israël dévêtues durant Shabbat transgressant de ce fait son observance. Ainsi, le roi demanda, mesure pour mesure par Providence divine, qu'elle se présente à la cours nue durant Shabbat.

-> Ainsi dans ce récit, A'hachvéroch et Vachti font tous 2 amende honorable.
Vachti avait contraint des jeunes filles juives à travailler le Shabbath, et la vache, dans laquelle résidait l'âme de Vachti, avait été criée et battue pour tenter de l'obliger à labourer le Shabbath.
Cela a servi de forme de rectification pour l'âme de Vachti.
L'âme d'A'hachvéroch a également atteint un niveau d'expiation lorsqu'elle est revenue dans ce monde en tant que non-juif qui s'est finalement converti au judaïsme.

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-> Le midrach précédent (Pessikta Rabbati 14) poursuit en fournissant une autre révélation étonnante.
Non seulement l'âme d'A'hachvéroch est revenue dans ce monde en tant que non-juif converti au judaïsme, mais, après son convertion, il a étudié et maîtrisé la Torah.
Sa stature s'est accrue parmi ses contemporains et il a fini par atteindre le niveau d'un Tana. Il fut connu sous le nom de : rabbi Yo'hanan ben Torsa, soit "rabbi Yo'hanan, le fils de la vache".
Il fut appelé ainsi parce que sa conversion avait été précipitée par les événements entourant la vache qu'il avait achetée.
Jusqu'à ce jour, ajoute la Pessikta, nous racontons des divré Torah en son nom.

-> Le rav Wolfson note que la guématria des premiers mots de la paracha Para : "zot 'houkat" a la même valeur que "amélé'h A'hachvéroch".
La paracha Para (vache [rousse]) est lue le Shabbath suivant la fête de Pourim.

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-> "Mais la reine Vacthi refusa de venir" (Esther 1,12)

-> La guémara (Méguila 12b) explique pourquoi Vachti a désobéi à l'ordre de son mari A'hachvéroch d'assister à son festin. La guémara indique que l'ange Gavriel est venu et lui a confectionné une queue. Par embarras, elle a refusé d'aller voir A'hachvéroch.

Le rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - 'helek 1, drouch 8) explique que cela ne doit pas être compris littéralement. Vachti ne s'est pas vu pousser un extension en forme de queue.
Cependant, l'ange Gavriel l'a imprégnée d'un sens de la tsniout ; il lui a inculqué la modestie/pudeur.
Dans sa nouvelle tenue modeste, elle ne pouvait en aucun cas se conformer aux instructions d'A'hachvéroch.
Bien que Vashti n'ait pas eu de véritable queue dans le récit de Pourim, il est ironique de constater, selon la Pessikta, que lorsque Vachti s'est réincarnée des années plus tard en réincarnation sous la forme d'une vache, elle avait en fait littéralement une queue.