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Le Racha

+ Le Racha :

-> Le Meshech Chochma fait remarquer que le racha ne cherche pas de réponse, il connaît déjà la réponse.
La Haggada utilise le même verset pour le racha et le Sage, car : "Sans émouna, il n’y a pas de réponse ; avec la émouna, il n’y a pas de question." [le 'Hafets 'Haim]

Le Sabbah de Novardok dit : "Si nous avons la réponse, avant d'analyser le problème, c'est que nous ne cherchons pas "la" solution, mais "notre" solution."

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-> Selon la guémara (Yérouchalmi Pessa'him 10,4), en demandant quel est l'intérêt de ce travail, il exprime : "Quel est ce fardeau que vous nous imposez chaque année?"

Il ne remet pas en cause la sortie d'Egypte, mais rejette le fait de faire les mitsvot, comme Hachem nous l'ordonne.
L'état d'esprit du racha est : "N'est-il pas suffisant d'aimer Hachem dans son cœur, sans s'ajouter de pénibles obligations?
Nous sommes Ses enfants, pas Ses esclaves!"

De même, selon le Ben Ich 'Haï, le racha proclame : "Pourquoi ne peut-on pas se contenter de penser et de discuter des mitsvot [plutôt que de les faire]? "

-> Le Beit haLévi (Bo) écrit que le Racha demande : "Pourquoi faisons-nous encore ces mitsvot de nos jours? Elles sont dépassées!
Peut-être qu'au moment de la sortie d'Egypte, il y avait un sens à ces mitsvot, mais maintenant le monde a changé (il faut vivre avec son temps!)
Pourquoi devons-nous, nous prendre la tête avec ces mitsvot d'un autre temps?"

Ensuite, le Beit haLévi rapporte que notre réponse doit être : "c'est un korban de Pessa'h à Hachem" (zéva'h Pessa'h l'Hachem) = elles ne sont pas démodées, mais plutôt plus importantes que tout, car c'est Hachem qui nous les a données.
[tu parles de notions dictées par l'intellect humain, mais nous on est sur du divin, du émet pur!]

[la réponse n'est pas à faire au racha, mais à celui qui ne sait pas répondre, à la partie la plus influençable en nous. En effet, le racha n'a aucun désir de réponses, il ne souhaite qu'affaiblir notre émouna par ses questions, en y insérant le doute (peut-être qu'il a un peu raison?!).
C'est pourquoi, nous coupons court à toute discussion pour se protéger, car il ne peut en résulter qu'une perte personnelle de émouna, en affirmant : telle est la volonté de Hachem, D. de Vérité!
De même qu'Il nous a fait sortir avec grandeur d'Egypte, de même Il nous fait agir avec grandeur par Ses mitsvot! ]

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=> Quelle Halakha apprenons-nous de la question du racha?

-> Le racha dit : "ma aavoda azot lakhém".
Selon la guémara (Yérouchalmi Pessa'him 10,4), en demandant quel est l'intérêt de ce travail, le racha exprime : "Quel est ce fardeau que vous nous imposez chaque année?"

-> Le Rokéa'h (283) apprend une halakha de cela : on n'a pas le droit de dire : qu'est-ce que c'est désagréable de se préparer pour Pessa'h! Quel fardeau!

-> Le 'Hok Yaakov (469,3) développe que cela n'était valable que dans le cas où il y avait le korban Pessa'h, et se plaindre de l'obligation de la Torah du Korban Pesas'h n'est pas autorisé.
S'il n'y pas de Temple, alors on ne se plaint que des nombreuses mesures de rigueur qu'impliquent la préparation de Pessa'h, et cela n'est pas interdit.
Le Choul'han Aroukh haRav (469,5) semble dire qu'idéalement on doit essayer d'éviter toute sorte de plainte concernant la préparation de Pessa'h

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-> Le racha ne serait pas sorti d'Egypte, car une volonté de servir Hachem est une condition préalable.

"C'est à Moi que les juifs appartiennent comme esclave, ce sont mes serviteurs à moi, qui les ai tirés du pays d'Egypte, Moi, Hachem, votre D." (Béhar 25,55).

Le rav de Brisk disait que l'on ne fait pas les mitsvot parce que l'on est sorti d'Egypte, mais on a été délivré pour faire les mitsvot (baavour zé!).

Selon le midrach (Chémot rabba 29,3) : [Hachem a dit :] "Je vous ai fait sortir d'Egypte à la condition que vous acceptiez Ma souveraineté sur vous".

-> Selon le Aboudraham, le racha se plaint sur le fait que nous retardons le repas par plein de longues paroles, ce qui réduit la joie du repas de la fête.

Selon le Rokéa'h, le racha se plaint des très nombreux préparatifs à faire avant Pessa'h (comme nettoyer la maison du 'hamets).

Ainsi, il faut faire attention à ne pas émettre de plainte à ce sujet, car nous suivrions alors l'attitude du racha. [Araoukh haShoul'han - Ora'h 'Haïm 469,5]

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-> En s'excluant de la communauté juive, il rejette Hachem Lui-même.

-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 3,11) écrit que celui qui se sépare consciemment de la communauté juive et ne partage pas les malheurs et les triomphes collectifs, est considéré comme un hérétique qui n'a pas part au monde futur.
Même s'il ne transgresse aucune faute en particulier, sa décision de rompre ses liens avec la nation devient un fait, et à l'image d'un membre du corps isolé, le sang spirituel de la nation juive qui impulse normalement de la vie, ne l'atteint pas.

-> Rabbi Isser Zalman Melzer dit : "L'hérésie est le résultat d'un refus de partager la mission de la nation juive.
Le racha commence par rejeter ce qui incombe à un juif, et seulement ensuite il fabrique l'idéologie nécessaire pour justifier sa façon de vivre insouciante."

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-> Nos Sages nous disent de répondre au racha par : "agaces lui ses dents".

Selon le maguid de Koznitz, on fait comprendre au racha : "Est-ce que tu penses vraiment que Hachem t'a créé avec tes dents uniquement pour que tu manges, bois et sois soyeux?

S'Il nous a sorti d'Egypte, c'est pour réaliser des mitsvot, comme manger de la matsa.
Si tu n'es pas intéressé par ces choses, tu ne fais pas un bon usage de tes dents".

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-> Pourquoi "agaces lui ses dents"?

Le Imré Yéhouda explique :
Les idées hérétiques (apikorchout) se nourrissent dans la nourriture qui n'est pas cashère.
Si le racha aurait été plus vigilant pour éviter de la nourriture non-cashère, il n'aurait pas mal tourné comme il l'a fait.
Par conséquent, on nous demande "agaces lui ses dents", parce que c'est son alimentation d'aliments interdits qui est la source de son problème.

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-> Selon le Yichma'h Israël, le racha n'est pas une personne totalement mauvaise, mais c'est plutôt une personne qui a fauté et qui a abandonné l'idée de faire téchouva.

Puisqu'il a fauté, le racha pense qu'il ne fait plus partie du peuple juif.
Nous devons lui rappeler que lorsque les juifs sont sortis d'Egypte, ils étaient au plus bas, étant presque tombés dans la pire impureté possible (49e niveau sur 50), et cependant Hachem les a sauvé.

Le racha doit s'en inspirer et faire téchouva.

-> Le Maasé Nissim enseigne d'ailleurs que le plus important dans le devoir de s'imaginer être sorti soi-même d'Egypte, n'est pas suite à la disparition de nos difficiles travaux, mais car on doit imaginer Hachem en train de nous sanctifier et de nous prendre en tant que nation.

C'est ce lien d'amour que Pessa'h doit enflammer, car même au plus racha des racha, Hachem a témoigné un amour fou fou.

La certitude de savoir que nous comptons toujours aux yeux de papa Hachem, nous booste pour qu'Il soit fier de nous, en agissant selon Sa volonté (c'est d'ailleurs la moindre des gratitudes!).

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-> Au sujet des dents du racha, voir également : https://todahm.com/2014/04/02/concernant-le-racha

"Tout le monde doit chercher dans la crainte à accomplir les directives de nos Sages qui ont arrangé le Séder et la Haggada.

Ne laissons rien apparaître à nos yeux comme sans importance, car même si plusieurs choses peuvent paraître secondaires ... il n'y a rien d'insignifiant."

[le Maharal]

Avadim ayinou …

+ "Avadim ayinou léPharaon béMitsrayim"

Lorsque la Torah parle des esclaves non-juifs de Pharaon, elle dit : "avdé Pharaon", comme dans : "מֵעַבְדֵי פַּרְעֹה" (Vaéra 9,20) ; "עַבְדֵי פַרְעֹה" (Bo 10,7) ; "עַבְדֵי-פַרְעֹה" (Bo 11,3) ; ...

Pourquoi est-ce que pour les juifs, il n'est pas écrit de même : "avadim Pharaon ayinou" ?

-> Le Hararé Kédem commente que contrairement aux non-juifs qui se voient comme totalement esclaves de Pharaon, les juifs ne partagent pas cette mentalité.
Pour eux, seulement leur corps est soumis à ses travaux, mais leur essence reste toujours indépendante.

-> Le midrach (Chémot rabba 5,33) rapporte que chaque Shabbath, les juifs se remontaient le moral en lisant des manuscrits [de leurs ancêtres] qui garantissaient une délivrance par Hachem.

[le Hararé Kédem - Rabbi Yosef Dov haLévi Soloveichik]

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-> "Nous avons été esclaves de Pharaon en Egypte"

La Mékhilta (16,3) de commenter : "Esclaves de rois, mais pas esclaves d'esclaves".

Un serviteur dans un palais apprend tous les codes relatifs à la royauté (la façon de se comporter, l'honneur à témoigner au roi, ...).

L'Egypte était un entraînement important afin de devenir serviteurs du roi des Rois.

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-> "Hachem a spécifiquement placé les juifs en Egypte, car ils sont totalement contraires aux égyptiens.
La beauté de notre pureté a pu pleinement ressortir dans de telles conditions par contraste."

[le Maharal - Gour Aryeh]

Les 10 plaies se sont-elles appliquées également aux juifs?

+ Les 10 plaies se sont-elles appliquées également aux juifs?

-> Le midrach rapporte que le peuple juif a également vécu chacune des 10 plaies, même si cela ne l'a été que très temporairement (contrairement aux égyptiens).

-> Pendant la plaie des 1ers-nés, on sait que chaque maison juive a été épargnée de la mort. Comment ont-ils pu la ressentir?

Rabbi David Heinemann rapporte que selon nos Sages, les égyptiens étaient agonisants durant toute la nuit et ne sont morts qu'au matin.
Ainsi, les juifs ont été momentanément aux portes de la mort, avant de pleinement retrouver leur état normal.

+ Pourquoi est-ce que le peuple a dû subir les 10 plaies?

Selon le 'Hida haKadoch (Géoulat Olam), grâce à cela les juifs ont pu pleinement se rendre compte de ce que Hachem faisait aux égyptiens.
De plus, les 10 plaies correspondent aux 10 Commandements (selon la Pessikta Rabbati - chap.21). D. voulait que les juifs ressentent concrètement les conséquences d'une transgression de ces mitsvot.

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+ Le saviez-vous?

-> Le midrach (Dévarim rabba 1,25) relate que lorsque Og est venu informer Avraham que Lot a été capturé pendant la guerre, il a trouvé Avraham en train de faire des matsot pour Pessa'h.

Le vrai nom de Og est Palit, puisqu'il a été sauvé (פליט) du déluge à l'époque de Noa'h.
Il a changé son nom en Og (ougot - עוגות), suite à la vision de la fine galette (la matsa) que Avraham cuisinait.

On peut facilement comprendre son nom en rapport avec le déluge, mais pourquoi a-t-il changé de nom au regard de Avraham fabriquant ses matsot?

Selon rabbi 'Haïm Zayrchik (Mayanei ha'Haïm), on voit de là l'impact que peut avoir la vision d'un tsadik accomplissant une mitsvot avec beaucoup d'amour, de dévouement.

Néanmoins, le fait que son nom n'est pas été modifié en "matsot", mais plutôt en "gâteau" (og - ougot) indique un degré de superficialité de sa part, à l'image de Essav qui a été appelé "Edom" (rouge), comme la couleur du plat de lentilles qu'il a demandé à Yaakov.

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-> Hachem a décrété que le peuple juif sera en exil pendant 400 années (cf.Lé'h Lé'ha 15,13).

Rabbénou Ephraïm commente que lorsqu'ils ont eu Its'hak, Avraham avait 100 ans et Sarah 90 ans.

L'objectif d'un exil est d'améliorer notre émouna et notre prière vers Hachem.
C'est ainsi que toutes les prières qu'ils ont pu faire pendant 190 années (100+90) afin d'avoir un enfant ont été reportées à leurs descendants, faisant que l'exil en Egypte a duré 210 années (au lieu de 400).

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-> Lorsque Yossef a arrêté Binyamin (suite à la venue de ses frères en Egypte pendant la famine), Yéhouda est devenu furieux.
Les 2 frères ont tellement élevé la voix que l'intégralité des villes de Pitom et de Ramsès en a été détruite.

C'est la raison pour laquelle les égyptiens ont insisté pour que les juifs soient responsables de leur reconstruction.
[Sforno ; Yalkout Réouvéni]

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-> 'Ham, fils de Noa'h a appelé un de ses 4 enfants : Mitsrayim (מִצְרַיִם), utilisant une fin plurielle très inhabituelle : ים.

Ce dernier a continué cette tradition avec ses enfants : Loudim, Anomim, ... (וּמִצְרַיִם יָלַד אֶת-לוּדִים וְאֶת-עֲנָמִים, וְאֶת-לְהָבִים--וְאֶת-נַפְתֻּחִים - Noa'h 10,13).

Le midrach (Béréchit rabba 37,4) explique que ces lettres ים sont celles du mot : yam (mer).
Les égyptiens étaient fou amoureux de leur mer, et c'est pour cela qu'ils faisaient cet ajout à la fin de leurs noms.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est qu'elle serait aussi le lieu de leur mort.

-> "Qui (מִי) est cet Hachem dont je dois écouter la parole en laissant partir Israël?" (Chémot 5,2)

Hachem a dit : "Tu as demandé : Qui est Hachem? (mi Hachem - מִי יְהוָה), tu seras puni par 50 plaies ! (guématria de מִי)."
Il est en effet écrit dans la Haggada : "La main de D. à la mer Rouge a entraîné 50 plaies".

Le mot : מִי à l'envers devient : ים (yam - la mer).
A la mer tu verras qui est Hachem!

[midrach rabba - Chémot]

-> Selon le Beit haLévi, le fait d'avoir été puni en public et d'une manière aussi grandiose, est une bonté d'Hachem envers les égyptiens.
En effet, puisque l'ouverture de la mer Rouge a entraîné une grande sanctification du nom de D. aux yeux de toute l'humanité, ce mérite indirect va réduire leur punition pour les très nombres fautes qu'ils ont commis.

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-> "Qu'il y ait donc surcharge de travail pour eux" (Chémot 5,9)

Amram, le père de Moché, utilisait chaque Shabbath pour discuter sur la délivrance future, consolant et renforçant d'espoir le cœur des juifs qui croulait sous le travail le restant de la semaine.
En représailles, Pharaon a demandé d'augmenter la charge de travail afin qu'ils n'aient plus de temps pour ces bouffées d'air.

[midrach rabba - Vaéra]

-> Le midrach Yalkout Chimoni raconte comment les femmes juives se faisaient belles, aller dans les champs apportant de l'eau et de la nourriture, et comment elles donnaient un soutien moral à leur mari en rappelant que la délivrance était imminente.

Elles ont maintenu en vie la nation juive, et permis sa continuité.
D'ailleurs, nos Sages disent : "Nos ancêtres ont été sauvés d’Égypte par le mérite des femmes vertueuses d'alors, et il en sera de même pour la rédemption future." [Guémara Sota 2b]

=> En plus des très nombreux efforts qu'elles ont fait pour le nettoyage et afin de préparer le repas du Séder, soyons également reconnaissant sur le fait que si l'on est libre aujourd'hui c'est grâce à elle, et il en sera de même pour la guéoula ultime, qui est très très proche (b"h).

Pessa'h est une occasion de dire un très grand : Merci beaucoup les femmes juives!!

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-> Selon le midrach (Yalkout Chimoni 110, 465), nos ancêtres ont été libérés d'Egypte pour 5 raisons :
- suite à leurs souffrances/douleurs ;
- suite à leurs prières ;
- par le mérite de nos Patriarches ;
- par leur téchouva ;
- et car le moment de partir était arrivé.

Il en sera de même pour nous, qui seront délivrés par ces 5 mérites.

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-> Selon le 'Hidouché haRim ("vanits'ak él Hachem"), les juifs priaient tout le temps.

Toutes leurs prières se sont rassemblées attendant une réponse, et au moment où les portes du Ciel se sont ouvertes, elles sont toutes montées vers Hachem, qui les a alors entendu et a déversé Sa miséricorde sur Sa nation.

-> Le Baal Chem Tov enseigne que chaque prière qui vient du cœur a forcément un impact.

Certaines prières fonctionnent immédiatement, d'autres attendent le meilleur moment pour produire leurs effets.

C'est pour cela que nos Sages (guémara Béra'hot 6b) disent que le pouvoir de la prière est une des choses se tenant au sommet de ce monde, mais que [cependant] les personnes dédaignent beaucoup [démotivés de ne pas voir une réponse immédiate].

Pessa'h est un moment où l'on doit prendre conscience qu'aucune de nos prières ne reviendra sans répondre.
Elles attendent juste le meilleur moment pour agir.

[nous n'avons pas conscience de toutes les bontés cachées que D. nous fait!]

[Hachem a dit :] "Je vous ai fait sortir d'Egypte à la condition que vous acceptiez Ma souveraineté sur vous. "

[midrach Chémot rabba 29,3]

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-> "La raison principale de la libération des juifs d'Egypte est afin qu'ils acceptent la Torah au mont Sinaï"

[Séfer ha'Hinoukh 306]

-> "C'est par le mérite de la future acceptation de la Torah, que les juifs ont été libérés d'Egypte"
[midrach Chémot rabba 6,6]

-> La valeur numérique de : "la sortie d'Egypte" (יציאת מצרים) est la même que : "Nous ferons et nous comprendrons" (נעשה ונשמע), soit : 891.
Les juifs ont été libéré afin de pouvoir accepter sans condition la Torah.

De Pessa’h à Shavouot

+ De Pessa'h à Shavouot (selon le Maharal) :

Le 'Hamets correspond au corps, tandis que la matsa correspond à l'âme.

A Pessa'h, nous mangeons uniquement de la matsa, car nos âmes en sont venues à reconnaître Hachem et à désirer s'attacher à Lui.
[Les 3 matsot du plat du Séder font allusion aux 3 niveaux d'âme : néfech, roua'h et néchama]

Pessa'h peut ainsi être comparée à nos fiançailles avec Hachem (kidouchin).

Pendant toute la période du compte du Omer, le peuple juif élève également son corps.
A Shavouot, moment du don de la Torah, les corps ont aussi atteint la perfection, et nous devenons alors complètement mariés avec Hachem (nisou'im).

Puisqu'il n'y a alors plus de différence entre le corps et l'âme (les 2 étant au service de D.), le sacrifice apporté à Shavouot consiste en un mélange de 'hamets et de matsa.

[le Maharal - Dracha Shabbath haGadol 244b]

"En soulignant notre changement radical de l'esclavage à la liberté, nous répétons l'objectif de notre liberté : nous ne sommes esclaves de personne et d'aucune chose, à l'exception de Hachem Lui-même"

['Hidouché haRim]

Réaffirmons notre fidélité à nos origines

-> "Selon le midrach (Chémot rabba 1,8) après la mort de Yossef, beaucoup de juifs ont désiré être comme les égyptiens.

Suite à cela, Hachem a transformé l'amour que les égyptiens ont montré au début aux juifs, en de la haine, et c'est alors que l'esclavage a commencé.
Et cela continue de se produire depuis ..."

[Haggada du Beit haLévi ]

Pessa'h est la date anniversaire de la naissance du peuple juif.
Nous devons en profiter pour réaffirmer notre ferme attention d'être un maillon fidèle de cette chaîne ininterrompue.

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-> "Ce peuple, il vit solitaire, iI ne se confondra point avec les nations" (Balak 23,9)

Lorsque les juifs n'essaient pas de se confondre avec les autres nations, ils vivent en paix.
Dans le cas contraire, ils perdent alors toute importance aux yeux des non-juifs.

[Haémek Davar - Rabbi Naftali Zvi Yehouda Berlin]

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-> Le Rambam a écrit (Michna Torah, Avodat Kochavim 1,3) :
"Leur séjour en Egypte s'allongeant, les juifs ont commencé à apprendre les manières des égyptiens et à servir des idoles comme ils le faisaient ...
Le tronc planté par Avraham était très proche d'être déraciné.
[...]
Et en raison de l'énorme amour d'Hachem envers nous, et de la nécessité de respecter la promesse faite à notre père Avraham, Il a envoyé Moché [pour délivrer le peuple juif]. "

-> "La Haggada proclame : "Celui qui fait la narration de la sortie d'Égypte plus longuement est digne de louanges".

On doit également dire aux autres les miracles personnels que nous avons vécu, car tout miracle tire sa source dans la sortie d'Egypte, et le raconter est louable."

[Séfer haAroukh]

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-> "Pendant la nuit du Séder ... nos louanges ne doivent pas uniquement porter sur le passé mais également sur le présent"
[Piskei Téchouva Ora'h 'Haïm 473]

"La Akédat Its'hak a eu lieu pendant Pessa'h.
Lorsque Avraham a offert son fils Its'hak sur l'autel, les âmes de tous ses futurs descendants ont également "posées leur cou" devant Hachem. "

['Hiddouché haRim]