Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Une personne qui examine son chemin dans ce monde mérite de voir la délivrance de D."

[guémara Moèd Katan 5a]

Se fixer un moment quotidien pour sa ''comptabilité spirituelle", est l'un des moyens les plus efficaces pour revoir son comportement.
En seulement quelques minutes chaque jour, nous créons un sentiment de responsabilité et accroissons notre conscience.

"D. aidera ceux qui font téchouva pour ce qui est de ce qu'ils n'arriveront pas à réaliser eux-mêmes"

[Rabbénou Yona]

"Celui qui dit : je fauterai et me repentirai, on ne le laisse pas faire Téchouva."
[guémara Yoma 85b]

Selon le Sfat Emet, puisque c'est la pensée de pouvoir faire téchouva par la suite, qui a entraîné l'accomplissement d'une faute, alors on refuse à cette personne la possibilité de pouvoir faire téchouva.

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-> "Celui qui fait téchouva par amour, ses fautes volontaires sont transformées en mérites." (guemara Yoma 86b)

La possibilité de se repentir est un cadeau de D. si énorme, que certaines personnes pourraient penser : "Kiffons et fautons à max, durant toute notre vie, et à la fin, nous ferons téchouva par amour, et nous aurons alors plein plein de mérites (le jackpot) ..."

Fauter car la téchouva existe ("abuser du système"), rend le repentir futur quasi impossible, puisqu'on ne bénéficiera alors d'aucune aide de D. pour le faire ...

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[d'ailleurs, c'est pour cela que nos Sages sont jugés, avec une grande précision, sur des fautes extrêmement fines (de l'épaisseur d'un cheveu).
En effet, puisque toute faute peut se transformer en mérites, alors Hachem par amour pour les Sages va prendre même les minuscules miettes, pour que rien ne leur soit perdu pour leur éternité!]

"Le jour où tu élèveras ton cœur pour revenir vers D., débarrasse-toi de toutes tes avérot comme si elles n'avaient jamais été commises.
Considère-toi comme un nouveau-né, qui n'a ni mérite ni culpabilité.
Aujourd'hui, c'est le début de tes actions ...

Sachez, souvenez-vous, que les bras de notre Créateur Miséricordieux sont toujours ouverts pour accueillir ceux qui reviennent à lui."

[Rabbénou Yona  - Yéssod haTéchouva]

Au repas de Shabbath, il est interdit de tenir des propos profanes, qui portent atteinte à la sainteté du jour.
Celui qui s'associe à la joie du Roi ne doit pas l'abandonner pour s'occuper d'autre chose.
[Zohar - Béchala'h p.47b ]

Se préparer seul

+ Se préparer seul :

-> La préparation de Pessa'h demande beaucoup de travail, comme nettoyer toute la maison, faire les courses, cuisiner, ... Les juifs du monde entier s'acquittent volontiers de cette tâche par eux-mêmes, sans compter sur les autres.

Le Ktav Sofer explique que c'est la question du fils racha. Il demande : "Que représente ce travail pour toi?" = pourquoi fais-tu tout ce travail tout seul? Pourquoi accomplis-tu des tâches aussi pénibles que l'abattage et la cuisson du Korban Pessa'h? Pourquoi n'embauches-tu pas des ouvriers pour le faire à ta place?

Nous lui répondons que nous offrons le Korban Pessa'h à Hachem pour avoir sauté les maisons juives en Egypte. Nous lui disons qu'Hachem a également accompli ce travail Lui-même, pour ainsi dire, lorsqu'Il a tué les premiers-nés égyptiens et sauté les maisons juives, même si ce travail aurait pu être fait par un ange.

De même qu'Hachem a agi en s'impliquant personnellement en signe d'amour pour nous, de même nous l'imitons et préparons Pessa'h [globalement] nous-mêmes en signe d'amour pour Lui.

Pour faire de la matsa, il faut travailler dur et vite, sinon elle se transformera en 'hamets.
La mitsva de manger de la matsa nous apprend à servir Hachem avec rapidité et zèle.
Ainsi, le hamets et la matsa nous enseignent l'humilité (anava - ענוה) et l'alacrité (zérizout - זריזות), dont l'acronyme est עז (oz - puissance).
"Donnez de la force (oz) à Hachem" (Téhilim 68,35) = utilisez l'humilité et l'alacrité dans le service d'Hachem.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 4]

Pourim – Réaccepter la Torah

+ Pourim - Réaccepter la Torah (selon le Sfat Emet) :

Commentant l'apparente redondance "kiyémou vékibélou" (ils ont accompli et accepté) nos Sages (guémara Shabbath 88a) suggèrent que ce verset (Esther 9,27) se réfère à la ré-acceptation de la Torah au moment du miracle de Pourim.
Ils ont accompli (kiyémou) ce qu'ils avaient déjà accepté (vékibélou) au mont Sinaï.

-> Si la loi écrite a été acceptée avec enthousiasme au mont Sinaï, la loi orale n'a jamais été acceptée avec autant d'enthousiasme. À la suite du miracle de Pourim, le peuple juif a également accepté la Loi orale [avec enthousiasme].
Cela peut être corroboré par l'expression "layéhoudim ayéta ora" (ora - lumière (sous forme moins usuelle et féminine) = la Torah), plutôt que "or" (אור).
אורה (ora) implique l'assimilation et l'intégration de la lumière de la Torah dans toutes les fibres de la personne. Cela est possible grâce à une étude approfondie de la Torah orale.
[Sfat Emet - Pourim 5658]

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-> "layéhoudim ayéta ora". Le terme "ayéta" (היתה) se rapportait à נהייתי (niyéti - Daniel 8,27), et il
implique l'acceptation de la Torah même dans les moments difficiles.
Alors qu'avant l'expérience de Pourim, le peuple juif avait accepté la Torah au mont Sinaï au milieu de la grande révélation d'Hachem, il acceptait maintenant la pertinence de la Torah même pour les générations, comme la leur, dans lesquelles Sa Présence semble être cachée, en temps de "astarat panim".
[Sfat Emet - cf.Pourim 5657]

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-> La Torah elle-même est comparée à l'arbre de vie du gan Eden, dont l'accès se fait par " avec la lame de l'épée flamboyante, pour garder les abords de l'arbre de vie (Béréchit 3,24).
Cette épée est détenue par Amalek, qui a hérité de la bénédiction de son ancêtre Essav : "tu vivras de ton épée" (Toldot 27,40).
Une fois Amalek vaincu, Israël pourra contourner l'épée flamboyante et récupérer le fruit de l'arbre de vie.
En fait, l'objectif principal de l'histoire de Pourim, la grande peur à laquelle Israël a été soumis, ainsi que sa libération, est ce qui a incité Israël (les juifs) à accepter à nouveau la Torah. Comme le rapporte la guémara (Mégila 11a) : [Hachem n'a jamais rejeté Israël] ... pour [les] éliminer à l'époque d'Haman", mais Il a exposé Israël à la menace d'Amalek pour nous motiver à revenir à la Torah.
[Sfat Emet - Pourim 5653]

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-> Avant le miracle de Pourim, la relation d'Israël avec la Torah était basée sur la émouna, la foi, plutôt que sur l'enthousiasme. C'est pourquoi Hachem s'est senti obligé de suspendre le mont Sinaï au-dessus de leur tête comme une cuve (guémara Shabbath 88a). Il devait impressionner Israël par la puissance de la Torah et par les conséquences d'un refus.
À l'époque du miracle de Pourim, le peuple juif a accepté la Torah avec enthousiasme. Comme le note Rachi (cf. Shabbath 88a), ils ont accepté la Torah "par l'amour du miracle" (méaavat aness), en raison de leur amour pour Hachem que le miracle de Pourim a généré.
[Sfat Emet - Pourim 5661]

Mordé’haï haTsadik – un dirigeant pour toutes les générations

+ Mordé'haï haTsadik - un dirigeant pour toutes les générations (selon le Sfat Emet) :

Nous avons voir les attributs de Mordé'haï, en particulier ceux qui le distinguent en tant que leader de la Torah.

-> Le midrach note que Mordé'haï ressemblait à Avraham dans sa capacité à influencer les non-juifs à se convertir au judaïsme (cf. Lé'h Lé'ha - Rachi 12,5).
Comme nous le lisons dans la Méguila : "un grand nombre parmi les gens du pays se firent juifs" (Esther 8,17).
Cette caractéristique de Mordé'haï est évoquée ailleurs dans la Méguila. Par exemple, Zéréch note : "im mizéra aYéhoudim Mordé'haï" (Si Mordé'haï est d'origine juive (Esther6,13) = si Mordé'haï est issu de la semence (traduction littérale de "zéra") des juifs, il a la capacité de "planter" de nouvelles âmes. [rendant juifs des non-juifs]
Dès le début, Mordé'haï est décrit comme "ich Yéhoudi (Esther 2,5), un individu qui persuade les autres d'adopter le judaïsme.
[Sfat Emet - Pourim 5658]

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-> Bien que l'unité soit toujours un objectif difficile à atteindre, elle peut être matériellement facilitée par la présence d'un tsadik qui incarne l'unité par sa conduite personnelle.
La description de Mordé'haï par la Meguila comme étant un "ich yéhoudi" peut être interprétée comme "ich yé'hidi, un individu qui rassemble des groupes disparates (ya'had).
Consciente de la capacité de Mordé'haï à promouvoir l'unité, Esther le presse : "Va, rassemble tous les juifs" (4,16).
[Sfat Emet - Pourim 5656]

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-> Haman s'est rendu compte que "Mordé'haï ne s'incline pas et ne se prosterne pas" (Mordé'haï lo yi'hra vélo yista'havé - Esther 3,2).
Non seulement il refuse de rendre hommage à Haman (et à l'image païenne (idole) qu'il porte au cou, cf. midrach), mais Mordé'haï ne se prosternera jamais, comme l'indique le mot "lo yi'hra (litt. ne s'inclinera pas - לֹא יִכְרַע), associé au futur.
Non seulement Mordé'haï, mais aussi les futurs "Mordé'haï", les dirigeants de la Torah à travers les générations, n'envisageront jamais de se prosterner devant une telle icône.
Arrivé à cette conclusion, Haman décide maintenant d'éliminer tous les juifs, et pas seulement Mordé'haï.
[Sfat Emet - Pourim 5653]

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-> Il n'est pas dit : "Mordé'haï ne s'est pas incliné" (Mordé'haï lo kara), mais "Mordé'haï ne s'inclinerait pas" (Mordé'haï lo yi'hra), il n'a même pas envisagé de s'incliner (la lettre י [לֹא יִכְרַע] se réfère toujours à l'intention future).
Ni Mordé'haï ni aucun des dirigeants en Torah ne se compromettraient jamais d'un iota avec Haman ou tout autre futur Haman.

D'où Mordé'haï tire-t-il sa formidable force morale pour défier Haman?
Lui et tous les dirigeants en Torah sont des descendants spirituels de Moché.
Mordé'haï est dénommé : "ich yéhoudi", il y avait un individu exceptionnel dans sa génération et son nom était Mordé'haï. La Méguila nous assure que si les temps l'exigent, d'autres dirigeants spirituels du calibre de Mordé'haï se lèveront à l'occasion.
[Sfat Emet - Pourim 5643]

L’observance dite masculine et féminine du Shabbath

+ L'observance dite masculine et féminine du Shabbath :

Hachem dit à Moché : "J'ai un objet précieux dans Ma salle aux trésors, et son nom est Shabbath" (guémara Shabbath 10b).
En effet, le Shabbath est un cadeau précieux ; sa lumière et sa sainteté viennent d'en-Haut et imprègnent nos cœurs, nous insufflant un esprit de sainteté, un intellect revigoré et une vitalité spirituelle provenant du royaume supérieur appelé "Aravot", le plus élevé des 7 cieux (voir Téhilim 68,5 : 'Haguiga 12b), où se trouvent la félicité, la vitalité et les trésors de la vie.

Tout au long de la semaine, une personne doit anticiper l'arrivée des cadeaux du Shabbath, à savoir cette sainteté et cette vitalité qui viennent à elle.
Il est clair que l'on doit se préparer pendant la semaine à l'arrivée du Shabbath, car c'est en fonction de la préparation d'une personne qu'elle appréciera ces cadeaux et qu'elle sera capable d'en tirer profit.
Le verset dit ainsi : "Ils prépareront ce qu'ils apporteront" (Béchala'h 16,5). Cela signifie que nous devons faire des efforts pendant la semaine afin d'avoir ce qui est nécessaire pour célébrer correctement le Shabbath, comme nos Sages (guémara Avoda Zara 3a) enseignent : "Celui qui a travaillé la veille de Shabbath, mangera à Shabbath".

Cependant, même si une personne fait les préparatifs nécessaires, le Shabbath est un cadeau, et il ne faut pas penser que puisqu'elle a travaillé dur pour se préparer pour Shabbath, elle mérite la sainteté de Shabbath comme récompense.
Même si une personne se prépare et entreprend toutes sortes de préparatifs, elle n'est toujours pas apte à recevoir la sainteté et la subsistance spirituelle qui vient de D. le Shabbath. Il s'agit sans équivoque d'un don immérité.
Néanmoins, une personne doit se préparer à le recevoir, afin de s'assurer qu'elle est un réceptacle approprié pour cette sainteté et qu'elle a la capacité de la recevoir.

En ce qui concerne l'observance du Shabbath, il y a 2 aspects. Il y a "tu te souviendras" et "tu observeras".
"Se souvenir" (za'hor) est le masculin, tandis que "observer" (chamor) est le féminin. (Zohar 1:48b)
Certaines personnes observent le Shabbath dans le but de faire plaisir à D.
En observant le Shabbath, l'âme est rattachée à un lien plus élevé et la personne sert Dieu avec une conscience élargie. La personne est également capable d'influencer positivement tous les mondes supérieurs. C'est ce que l'on entend par l'aspect "masculin", car la "masculinité" est associée au don.

D'autre part, certaines personnes ser vent D. pour leur propre bénéfice ; c'est l'aspect "féminin", associé à la réception.
Nos Sages (Shabbath 118b) affirment que même si une personne voue un culte à l'idolâtrie comme l'a fait la génération d'Enoch, elle sera pardonnée si elle observe correctement le Shabbath.
La raison en est que lorsqu'une personne faute, elle est séparée de la source de vie et entache son âme.
Mais lorsque la sainteté du Shabbath arrive, D. illumine l'âme de la personne avec une lumière intense provenant des mondes cachés. De cette manière, l'âme peut retourner à sa source et ainsi contrecarrer l'effet de la faute.

C'est pourquoi le Shabbath est considéré comme un cadeau précieux. En observant correctement le Shabbath, une personne se voit pardonner toutes ses transgressions.
Cependant, si une personne observe le Shabbath dans cette intention, c'est-à-dire pour que ses fautes soient pardonnés, c'est bien, mais ce n'est pas optimal.
Si une personne observe le commandement de D. pour son propre bénéfice, pour recevoir une récompense, même si cette récompense est spirituelle, elle ne se rapporte encore qu'à l'aspect féminin, elle ne souhaite que recevoir de D.
Le service principal d'une personne est de faire plaisir à D. par ses actes, agissant ainsi dans un paradigme masculin, comme le dit le verset : "Donne de la force à Hachem" (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) ...

Par la sainteté du Shabbath, Hachem écarte les afflictions du peuple juif, illumine et sanctifie leurs âmes et pardonne leurs offenses.
Observer le Shabbath pour bénéficier de ces avantages est le niveau minimal d'observance. Toutefois, si une personne est capable d'observer le Shabbath au niveau masculin et actif de "se souvenir", en pensant uniquement à donner du plaisir à D. par son observation du Shabbath, c'est certainement mieux.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 31,12-13 ]

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=> Quelle que soit la manière dont nous nous y préparons, la sainteté du Shabbath est un don divin. Néanmoins, nous devons nous efforcer d'observer le Shabbath non seulement pour le recevoir comme un don divin, mais aussi pour plaire à D.