Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"C'est dans l'exil que le peuple juif a les plus grandes opportunités de croissance spirituelle".
[Sfat Emet - Vaéra 5646]

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-> Le Ram'hal (Daat Tévounot 40), le Kli Yakar (Béréchit 30,1) et le rav Shamshon Raphael Hirsch (Béréchit 2,17) font tous écho au thème selon lequel, puisque l'exil apporte la kappara (l'expiation de nos fautes), nous devrions être reconnaissants pour cette opportunité d'obtenir le pardon et de grandir positivement.

=> L'exil renvoie à une période de difficulté/obscurité spirituelle, ainsi la souffrance afférente génère une expiation de nos fautes et de grandes opportunités de croissances spirituelles.

Chémini Atséret est un jour d'amour intense entre Hachem et le peuple juif, où nous sommes si proches d'Hachem, que toute demande faite ce jour-là sera exaucée.
[ rav 'Haïm Palaggi - Moéd léKol 'Haï - siman 25]

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-> Le midrach (Yalkout Chimoni - paracha Pin'has) décrit la fête de Chémini Atsérét en citant le verset : "Le Roi m'a amené dans Ses chambres privées ; nous exulterons et nous nous réjouirons avec Toi" (Chir haChirim 1,4). Ce jour-là, Hachem nous fait entrer dans Ses appartements privés (du palais Royal) et veut que nous soyons simplement avec Lui et que nous nous réjouissions.
C'est pourquoi il n'y a pas d'autres mitsvot le jour de Chémini Atséret, pas de loulav ni d'etrog, pas de soucca. Il n'y a que nous et Hachem.
[aucune autre nation au monde n'a le droit à une telle proximité (d'être seuls dans les endroits privés du Roi des rois!), aucune autre nation n'a le droit à un tel amour d'Hachem.
On peut prendre un petit moment, en s'imaginant les non-juifs vivant une journée comme une autre, tandis qu'on a l'immense chance d'être juif(ve), d'être dans la Vérité du monde, de bénéficier d'une relation épanouissante avec papa Hachem. ]

A Souccot la Présence Divine (Chekhina) "déploie ses ailes au-dessus de nous", comme une mère oiseau protégeant ses petits.
[ Pélé Yoetz - Erekh Soucca ]

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-> La soucca représente les Nuées de gloire qui étaient une manifestation de la présence Divine protégeant nos ancêtres dans le désert. La Torah explique : "lémaan yéd'ou doroté'hém" (Emor 23,43) = Hachem veut que toutes les générations de juifs le sachent, car tout comme Il nous a protégés à l'époque, Il nous protège aujourd'hui.
Le Zohar (Emor) cite le verset : "bétsilo 'himadéti véyachavti" (à Son ombre je me suis réjouis et là je m'assis - Chir haChirim 23,43) = (à Souccot) nous sommes assis avec Hachem, à Son "ombre".

C'est la fête de la joie car c'est la fête de l'amour (d'Hachem).
À l'époque du Temple, le jour de Souccot, nous accomplissions la mitsva de bien "nissou'h hamayim" (libation de l'eau) en versant de l'eau sur l'autel. Le Nétivot Shalom note que le Zohar considère l'eau comme un symbole d'amour et de bonté, et que verser de l'eau sur l'autel signifie donc déverser notre amour sur Hachem.
Hachem nous montre son amour en nous invitant dans la soucca.
Le Arizal (chaar haKavanot - Souccot) explique que lorsque nous nous asseyons dans la soucca, nous sommes dans les bras, enlacés par papa Hachem. Nous lui rendons Son amour en versant de l'eau sur l'autel.

C'est pourquoi la célébration de Sim'hat Beit haChoéva qui se tenait au Temple pendant Souccot était l'occasion la plus joyeuse, au point que la guemara (Soucca 51a) commente : "Celui qui n'a pas vu la célébration de Sim'hat Beit haChoéva n'a jamais vu de (vraie) joie dans sa vie".
Il n'y a pas de joie comparable à celle de se sentir proche d'Hachem. Lorsque nous sommes avec Hachem, nous avons tout, comme le dit le verset : "quand Hachem est avec toi, tu ne manque de rien" (Hachem Eloké'ha ima'h lo 'hassarta davar).
La tristesse est le résultat d'un sentiment d'éloignement d'Hachem. Mais nous pouvons tous nous rapprocher d'Hachem. À Souccot, nous prenons l'etrog, qui représente le cœur, le loulav, qui représente la colonne vertébrale, les hadassim, qui représentent les yeux, et les aravot, qui représentent les lèvres. Nous les agitons en direction d'Hachem pour exprimer le verset que nous disons dans la prière de Nichmat : "tous mes membres proclameront : 'Hachem! Qui est comme Toi!'" (kol atsmotaï tomarna Hachem mi kamo'ha - Téhilim 35,10)
Lorsque nous exprimons de l'amour, nous ressentons de l'amour, ce qui conduit à une joie/bonheur authentique.

Nous devons prendre les quatre espèces à Souccot pour exprimer notre amour pour Hachem, ce qui nous conduira à se réjouir (ouchmartèm), à l'expérience de la vraie joie en présence d'Hachem.
Hachem nous aime, et nous devons ressentir Son amour et L'aimer en retour. C'est alors que nous pourrons véritablement accomplir la mitsva de "ouchmarta bé'hagué'ha".

[cela est t'autant plus intense qu'à Roch Hachana et Kippour on est purifié devant Hachem (lifné Hachem tit'arou), et du coup à Souccot nous avons fait téchouva, nous sommes purs (sans effets de nos fautes faisant écran entre nous et D.), et ainsi on peut pleinement être joyeux car nous sommes au plus proche de notre Source. Il n'y a pas de plus grande joie que d'avoir un maximum de proximité avec Hachem.
Cette émouna qu'avec Hachem on a rien à craindre (tout est possible, tout est pour le bien), et également cette sensation agréable d'être proche d'Hachem, nous pousse également à faire de notre mieux l'année à venir, à faire téchouva, ... car rien n'a meilleur goût que d'être proche de papa Hachem (les fautes sont tentantes, mais elles nous éloignent de D., et en cela elles nous paraissent moins intéressantes à nos yeux!). ]

Souccot – Etre joyeux

+ Souccot - Etre joyeux :

-> En plus des mitsvot spéciales qui s'appliquent à Souccot, nous avons également l'obligation de "se réjouir de ta fête" (vésama'hta bé'haguékha - Réé 16,14).

L'un des aspects de cette mitsva consiste à reconnaître et à se réjouir de toutes les bénédictions qu'Hachem nous a accordées, à contempler les innombrables bontés qu'Il nous a prodiguées et à réaliser qu'Il veille constamment sur nous et nous protège.
J'ai lu quelque part que si une personne a des raisons de se sentir contrariée pendant la fête, mais qu'elle parvient à surmonter le défi et à rester joyeuse/heureuse, alors, en récompense, Hachem veillera à ce que le problème soit complètement résolu.

En effet, la Torah nous dit : "chiv'at yamim ta'hog l'Hachem Eloké'ha" (pendant 7 jours tu célébrera à Hachem), et puis "véayita a'h saméa'h" (tu ne seras qu'heureux).
Rachi interprète ce verset comme signifiant qu'en récompense de notre réjouissance pendant les 7 jours de la fête (de Souccot), Hachem nous accordera une bénédiction spéciale qui nous permettra d'avoir toujours une raison d'être heureux.

En réalité, la Torah nous impose la mitsvah d'être heureux/joyeux tout au long de l'année, en plus de la mitsva d'être particulièrement joyeux pendant la fête (de Souccot).
La Torah contient une mitsva : "marcher dans les voies d'Hachem" (Ki Tavo 28,9). Le Rambam (Hilkhot Déot 1,4) écrit que l'une des façons d'y parvenir est d'être joyeux tout au long de sa vie.
Ainsi, bien qu'il existe une mitsva spéciale de joie pendant les fêtes, la vérité est que nous pouvons accomplir un commandement de la Torah à chaque instant de notre vie en nous sentant heureux et satisfaits ...

Se sentir heureux et exprimer sa joie sont les meilleurs moyens de louer Hachem, car cela montre que nous sommes heureux de ce qu'Il nous a donné.
Le Gaon de Vilna note que si une personne reçoit un cadeau, la première chose qu'elle fait pour exprimer sa reconnaissance est de l'accepter avec joie et de montrer à quel point son ami l'a rendu heureux en lui offrant ce cadeau. De même, lorsque nous nous promenons dans un état de bonheur/joie, avec le sentiment de tout ce qu'Hachem nous a donné et de Sa bonté, nous exprimons notre gratitude et notre appréciation pour tout ce qu'Il a fait pour nous.
Un piyout chanté par le Gaon de Vilna dit que lorsqu'une personne a des raisons de se plaindre mais se sent néanmoins joyeuse, Hachem appelle les anges et s'exclame : "Regardez Mes enfants bien-aimés, qui oublient leurs problèmes et se consacrent à Me servir avec joie".
[...]

Avec la émouna, nous pouvons tous être heureux tout le temps et accomplir constamment cette merveilleuse mitsva, qui selon rabbi Na'hman de Breslev est une très grande mitsva d'être constamment joyeux (mitsva guédola liyot béSim'ha tamid - Likouté Moharan Tinyana - maamar 24).
[rav David Ashear ]

Les Ouchpizin – les Imahot viennent également nous rendre visite

+ Les Ouchpizin - les Imahot viennent également nous rendre visite :

-> Le Zohar (Emor 103b) enseigne que chaque nuit de Souccot, nous avons le privilège de recevoir des invités célestes dans notre souccah (les Ouchpizin).
Ainsi, tous les Avot (Patriarches), Yosef haTsadik, Moché Rabbénou, Aharon haCohen et le roi David rendent visite à chaque juif nous à Souccot.

Le rabbi de Belz (Midbar Kodech - p.91 et 142) nous assure que les Imahot (Matriarches) accompagnent les Avot (Patriarches), afin que le peuple juif puisse à nouveau se prélasser dans l'éclat de tous nos parents réunis.

=> Quel mérite! Par exemple le premier jour, tout juif reçoit la visite de nos ancêtres, le couple : Avraham et Sarah!

L’importance d’implorer Hachem en se reposant sur Sa bonté, et non nos mérites

-> Pendant les Yamim Noraïm, une personne doit implorer Hachem parce que Hachem est bon et bienveillant, désireux d'accorder Sa générosité au peuple juif.
Une personne ne doit pas implorer Dieu en s'appuyant sur le mérite qu'elle possède ; elle doit plutôt se considérer comme indigente et pauvre devant Hachem. Comme le disent nos Sages (guémara Roch Hachana 16b) : "Chaque année qui est pauvre à son début devient riche à sa fin".
Le plus important est donc de se tenir devant Hachem comme un pauvre qui se tient sur le seuil de la porte pour demander l'aumône. On doit se considérer comme un pauvre qui ne possède aucun mérite et aucune bonne action.

La différence entre se tenir devant Hachem, lui adresser une requête en raison de Sa grande bonté, et se tenir devant Hachem et l'implorer en raison de ses mérites, est la suivante : lorsque vous vous présentez devant Hachem en vous appuyant sur vos mérites, vous limitez et restreignez ce que vous pouvez obtenir par votre demande, car Hachem vous accorde alors Sa bonté en fonction de ce que vous méritez.
En revanche, lorsque [par humilité] vous implorez Hachem en vous appuyant uniquement sur Sa bonté (don gratuit, matnat 'hinam), la bonté qu'il accorde est alors illimitée et sans fin, car la bonté de D. est elle-même illimitée.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Haftara Nitsavim ]

"La téchouva est l'un des plus grands cadeaux qu'Hachem a donné à Ses créatures, car Il leur a donné un moyen de s'élever de la bassesse de leurs actions, d'échapper au piège de leurs fautes, et de se sauver de la destruction".
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva]

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-> On vient de voir que selon Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah - chaar 1,1), la téchouva est l'une des grandes bontés qu'Hachem nous a donné.
La guémara (Yoma 86b) dit que c'est quelque chose qui défie la logique. Si quelqu'un viole de manière flagrante les ordres d'un roi humain, il n'y a pas de seconde chance. Pourtant, Hachem nous dit qu'avec seulement des mots, Il nous acceptera à nouveau, comme il est dit : "Prends des mots avec toi et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3).

-> Il est écrit : "Cette mitsva que Je vous ordonne ... elle n'est pas dans les Cieux... et elle n'est pas au-delà de la mer ... elle est très proche de vous et facilement accessible" (Nitsavim 30,12-14)
Le Ramban affirme que cela fait référence à la mitsva de la téchouva.
Il est si difficile de croire que nous pouvons effacer des années de faute en un instant que la Torah a dû nous dire spécifiquement que ce n'est pas hors de ce monde. Même si cela peut sembler trop énorme, cela existe vraiment. C'est très proche et très faisable.

Le Rambam (Hilkhot téchouva 7,4) écrit que même si une personne a fauté toute sa vie, si elle fait téchouva, toutes ses fautes sont effacées.
Hachem est si bon. Même si une personne s'est repentie et a ensuite succombé à nouveau à la même faute, si elle se repent à nouveau, elle sera à nouveau pardonnée. Peu importe le nombre de fois qu'une personne tombe, si elle se repent sincèrement, elle sera toujours pardonnée.
C'est difficile à comprendre, mais lorsque nous savons à quel point l'amour d'Hachem pour nous est illimité, il est facile d'y croire.
Cependant, nous avons tous besoin de renforcement pour croire au pouvoir de la téchouva (pour se rappeler d'à quel point Hachem nous aime, à quel point Il désire nous avoir proche de Lui, ...).

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 34b) nous disent qu'un baal téchouva peut devenir encore plus grand- qu'un tsadik qui n'a jamais péché.
Hachem est si bon. Lorsqu'une personne se repent, non seulement ses fautes sont effacées (voir transformées en mérite si la téchouva est faite par amour d'Hachem), mais elle permet d'avoir accompli le commandement positif de la de la Torah de faire téchouva.

Pour qu'une personne soit pardonnée, elle doit franchir 3 étapes : 1°/ admettre la faute ; 2°/ la regretter ; 3°/ accepter de ne plus jamais le commettre.
Les gens veulent faire téchouva, mais ils ne sont pas encore prêts à changer de vie. Que peuvent-ils faire?
Le Mabit (Beit Elokim - chaar haTéchouva - chap.12) écrit que la téchouva n'est pas comme les autres mitsvot, qui sont tout ou rien. Par exemple, si quelqu'un ne met que les 3 parachiyot dans ses téfilin, au lieu des quatre, les téfilin ne sont pas cachères. Mais lorsqu'il s'agit de faire téchouva, chaque partie est une mitsva à part entière.
=> Selon le Mabit, chaque partie de la téchouva est une mitsva, et peut être accomplie indépendamment des autres parties. Le simple fait d'admettre que nous avons fauté est une mitsva, le simple fait de regretter ce que nous avons fait est une mitsva, et le simple fait d'accepter de ne pas recommencer est une mitsva.

Le rav Itzelé de Petersbourg déclare que si 2 personnes commettaient exactement la même faute, mais que l'une d'entre elles avait un peu de remords par la suite, ces deux personnes étaient des mondes à part.
Il est difficile d'être parfait, mais il n'est pas difficile de se sentir mal quand on fait quelque chose de mal.

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-> Le 'Hayé Adam (klal 138,1) écrit qu'en raison du grand amour d'Hachem pour nous, Il nous a donné la possibilité de faire téchouva, de nous repentir de notre passé et de prendre un nouveau départ.
C'est surtout pendant le mois d'Eloul que notre téchouva est facilement acceptée. Hachem désire que nous fassions la téchouva. Pourquoi? Parce qu'Il a tant de bénédictions à nous donner, mais que nos fautes les empêchent de venir.

Parfois, Hachem refuse à une personne quelque chose qu'elle désire ardemment, simplement parce qu'en ne le lui donnant pas cela l'amènera à reconnaître qu'elle doit se repentir d'une faute commise.
Pendant la période où elle est privé de ce qu'il désire, elle peut avoir l'impression qu'Hachem est injuste envers lui, mais en vérité, Hachem lui fait la plus grande bonté possible. Il n'y a rien de pire que de quitter ce monde, après 120 ans, avec une tâche spirituelle éternelle (quelle honte d'être aux yeux de tous avec une telle tâche immonde, sans moyen de l'enlever [plus possible de faire téchouva après notre mort] ), c'est pourquoi Hachem nous donne de très nombreuses occasions de reconnaître nos fautes et de les corriger.
[rav David Ashear]

L’importance de prier pour autrui

+ L'importance de prier pour autrui :

-> Un moyen de mériter un jugement favorable à Roch Hachana est de penser aux autres et de prier pour eux.
Nos Sages (Zohar - Noa'h) disent que le Déluge a été imputé à Noa'h. Pourquoi cela?
Parce qu'il n'a pas prié pour que sa génération soit sauvée. Noa'h avait une bonne raison de ne pas prier ; puisqu'il n'était digne d'être sauvé que parce qu'il avait trouvé grâce aux yeux d'Hachem, il craignait d'être puni s'il priait pour eux.
Néanmoins, il aurait dû prier pour sa génération. Il ne réalisait pas qu'en priant pour eux, il serait devenu alors méritant, et il aurait pu sauver le monde entier.

... Lorsqu'une personne prie pour la communauté (les besoins d'autrui), cela fait d'elle une personne [beaucoup] plus grande [aux yeux d'Hachem] (voir Kovetz Si'hot - Vol.2 - paracha Noa'h).
En sachant et en faisant cela, il sera beaucoup plus facile de mériter un jugement favorable sur le Yom haDin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

A Roch Hachana, Hachem se juge Lui aussi

+ A Roch Hachana, Hachem se juge Lui aussi :

-> A Roch Hachana, lorsque le peuple juif est jugé par Hachem, le jugement s'applique également à Hachem, pour ainsi dire, parce que Hachem se réjouit de donner au peuple juif. Lorsque le peuple juif est digne et capable de recevoir Sa bonté, Hachem se réjouit.

C'est le sens profond du commentaire du Zohar (2,32a) sur le verset : "Je vis Hachem assis sur Son Trône, et toutes les armées du ciel se tenaient à Ses côtés (alav), à Sa droite et à Sa gauche" (Méla'him I 22,19).
Le mot pour "à Ses côtés" (alav) signifie littéralement "sur Lui". Le verset est spécifique dans son utilisation du mot "sur lui". Il suggère, à un niveau plus profond, que le jugement s'applique également à Lui, pour ainsi dire, car puisque Hachem aime nous donner, lorsqu'Il nous juge, Il se juge Lui-même, pour ainsi dire ...

Nous pouvons comprendre le verset "Car c'est une loi pour Israël, le jugement du D. de Yaakov" (ki 'hok léIsraël ou, michpat l'Eloké Yaakov -Téhilim 81,5).
... le verset explique pourquoi nous sommes certains que le peuple juif aura de la subsistance. La Torah dit que "c'est un jugement du D. de Yaakov", ce qui signifie que la décision de D. de donner ou non la subsistance au peuple juif n'est pas seulement un jugement concernant le peuple juif, mais un jugement (michpat) concernant le D. du peuple juif.

De ce fait, les Accusateurs célestes contre le peuple juif sont réduits au silence, car le jugement ne concerne pas seulement eux, mais aussi Hachem. La peur et le tremblement s'emparent des Accusateurs, les empêchant d'ouvrir la bouche, car ils savent que s'ils le faisaient, Hachem serait furieux contre eux et les jugerait aussi, puisque même les saints anges, à proprement parler, sont indignes à Ses yeux, comme il est dit : "Voici, les armées célestes ne sont pas méritantes à Ses yeux" (voir Iyov 15,15 & 25,5) ...

Hachem éprouve du plaisir et de la satisfaction à donner ... Par conséquent, lorsque Hachem désire accorder une bonté et des bénédictions généreuses, il ne nous examine pas (nos actes et mérites) pour déterminer si nous en sommes dignes ou non, car Il souhaite et désire ardemment nous donner, et il n'y a donc pas de raison sous-jacente à Sa volonté.
En revanche, avant d'accorder Sa bienveillance aux nations du monde, Il examine leurs actes pour déterminer si elles en sont dignes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Nitsavim 30,9 ]

Hachem se glorifie du celui qui fait téchouva

+ Hachem se glorifie du celui qui fait téchouva :

-> Il y a 2 sortes de serviteurs : celui qui se tient continuellement en présence du roi et le sert, et celui qui n'est pas continuellement en présence du roi, mais qui se motive néanmoins pour servir le roi. La seule chose qu'un tel serviteur recherche est de servir le roi ; pour lui-même, il ne demande rien.

Or, la personne qui sert D. de cette manière, qui ne demande qu'à Le servir continuellement, qui ignore toutes ses affaires personnelles et qui soumet son âme à Hachem, est évoquée dans les versets : "La prière d'un pauvre Quand il s'enveloppe" (Téhilim 102,1).
Une prière pour son propre bien-être, qu'il s'agisse du bien-être matériel ou spirituel, est appelée "la prière d'un pauvre", d'une personne qui a besoin d'un moyen de subsistance. Mais ce même verset continue,
"Quand il s'enveloppe." Le mot pour "envelopper" (nuel signifie aussi "retarder").
Le verset implique donc que la personne retarde et n'offre pas une telle prière. Elle ne demande pas pour ses propres besoins. Au contraire, comme le poursuit le verset,
"Et répand son discours devant Dieu." Sa prière consiste donc uniquement en sa demande de pouvoir se tenir continuellement devant Dieu afin de Le servir. Bien qu'il ait des soucis de subsistance, il soumet son âme à Dieu. Voyant cela, Dieu en tire un immense plaisir, disant : "Voyez cet homme plein d'iniquité, mais qui assume une si grande chose, Me servir, et qui le fait avec tant de joie".

Nos Sages (guémara Sanhédrin 99a) disent : "À l'endroit où se trouvent les pénitents, même le plus grand des justes ne peut se tenir".
[ "Un homme ne peut fauter que si un esprit de folie pénètre en lui" (guémara Sotah 3a) ]
Les pénitents (baal téchouva) procurent à Hachem un plaisir immense, car le simple d'esprit qui avait agi sottement est maintenant rempli d'enthousiasme pour servir Hachem. Par conséquent, le repentir est si grand qu'il transforme les transgressions volontaires en mérites (Yoma 86b), car en raison du grand plaisir que ce repentir procure à Hachem, cela transforme les transgressions volontaires de la personne en mérites.

Or, lorsque Hachem regarde le peuple juif et les autres nations, il constate que les autres nations ne Le servent pas. C'est pourquoi Hachem est très fier du peuple juif et dit : "Les 70 nations sont toutes composées d'idiots et de fous. Le peuple juif, lui, m'a choisi".

Tel est donc le sens profond du verset : "Hachem vous a choisis aujourd'hui pour être Son peuple chéri ... pour vous rendre suprêmes par rapport à toutes les nations qu'Il a créées" (Ki Tavo 26,18).
Si vous demandez : Pourquoi donc a-t-Il créé les nations? Le verset l'explique : Il les a créées " pour que tu aies des louanges, un nom distingué et de la gloire ", c'est-à-dire pour qu'Il puisse se glorifier du peuple juif ...

Pour ainsi dire, Hachem se dit à Lui-même : "Une telle personne choisit d'ignorer ses désirs et de me servir". Hachem se revêt du vêtement de la gloire [qui provient du fait qu'un juif va choisir de faire téchouva sur ses fautes. En effet, Hachem aime et s'enorgueillit du pénitent, non seulement parce qu'il s'amende et revient à Lui, mais aussi parce qu'il ne s'est pas encore débarrassé de ses mauvais désirs, il désire toujours fauter, et qu'il domine néanmoins ses désirs dans sa quête pour faire ce que Hachem lui demande.
Un tel juif apporte une énorme joie, fierté et gloire à Hachem, avec laquelle il va se revêtir (regardez ce que mon fils adoré est prêt à faire pour Moi!). ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo26,18-19 ]