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Fêtes – Page 164 – Aux délices de la Torah
Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Le jeûne d'Esther est particulièrement propice à rappeler l'immense mérite de Mordé'haï et Esther, et quiconque doit implorer la miséricorde divine, et prier D. pour un certain sujet trouvera tout bénéfice à procéder en ce jour.

Il commencera par réciter le Téhilim n°22, intitulé "al ayélét acha'har" (=la biche de l'aurore), que nos sages attribuent à Esther (cf. guémara Méguila 15b).
Après cela, il se répandra en prière, et adressera sa requête particulière, tout en demandant que par le mérite de ces Justes, D. veuille ouvrir les portes de la miséricorde, et l'agréer."

[le Kav haYachar - chapitre 97]

[Dans ce psaume n°22, qu'on raproche à Esther, il est dit 2 fois : Elie, Elie. Le Rav Daniel Abdelhak a dit que c'est à rapprocher du fait que les juifs étaient à l'époque : "Ma'h" et "Shar". Or, si on ajoute à chacun de ces 2 mots les lettres du nom Elie, on obtient : Michaël (מיכאל), qui est l'ange d'Israël (Sar Israël, et Israël (יִשְׂרָאֵל). D'où ce double : Elie, Elie!]

"Il dit, avec le livre, que retourne sa mauvaise pensée ..." (Méguilat Esther 9;25 - traduction littérale)

 Le Gaon de Vilna a donné le conseil suivant pour échapper aux pensées indésirables au moment de la prière :
== Il incombe de garder son regard fixé sur le texte et de prier.

Où y est-il fait allusion?
Précisément dans ce verset = Il incombe de "dire avec le livre", et c'est alors que "retourne sa mauvaise pensée ..."

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

"127 provinces ..." (Méguilat Esther 1;1)
"La vie de Sarah fut de 127 ans; telle fut la durée de sa vie." ('Hayé Sarah 23,1)

"Rabbi Akiva était en train de livrer un exposé, quand il remarqua que ses élèves s'assoupissaient.
Afin de les stimuler, il s'exclama : "Pourquoi Esther devait-elle régner sur 127 provinces?
Pour la raison suivante = que vienne Esther, descendante de Sarah, qui vécut 127 ans, et qu'elle règne sur 127 provinces!"
(Béréchit Rabba 58;3)

Pourquoi Rabbi Akiva a-t-il choisi de tirer ses auditeurs du sommeil par ces paroles?

Selon le 'Hidouché Harim = par ces termes, il a voulu leur faire comprendre l'importance du temps.

Rabbi Akiva leur dit : Voyez et constatez qu'en correspondance avec chaque année de vie de Sarah, Esther a régné sur une province.
Or, selon ce calcul, en rapport avec chaque semaine d'existence de notre matriarche, Esther a régné sur une ville ; et relativement à chaque heure, elle a exercé son autorité royale sur un village, dont la valeur est immense [des centaines de millions]!

De là, considérez ce que vous perdez en vous assoupissant un court instant!! ...

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

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-> Si vous voyez quelqu'un qui jette des sacs remplis d'argent dans la mer, on le considère comme un insensé total.
La personne qui gaspille une partie de son temps et s'engage dans des discussions inutiles est un fou bien pire.
[Yichma'h Moché]

-> Il est stupide d'échanger un monde de vérité pour un monde de mensonges.
Pourquoi considère-t-on avec aussi peu de gravité la perte de notre temps?
Si quelqu'un nous proposait de mourir un jour plus tôt que celui où nous devrions normalement mourir, et ce en échange de quelques millions, il est certain que nous n'accepterions pas l'argent, malgré l'énorme somme d'argent en jeu.
Ainsi, si un jour de vie a tellement de valeur à nos yeux, comment pouvons-nous le perdre à ne rien faire? ...
Avec le temps nous pouvons connaître [davantage] Hachem, tendre [davantage] vers la perfection et corriger nos actions.
Avec le temps nous pouvons atteindre [et embellir] notre monde éternel ..."
[rabbi Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,10 & 1,4]

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-> "La téchouva est une grande chose, car elle prolonge le nombre d’années de vie de l’homme."
[guémara Yoma 86b]

Le Tzla'h explique que les jours où une personne n'a pas servi Hachem sont comme des jours "morts", et ne sont pas comptabilisés comme sa vie.
Lorsque quelqu'un fait téchouva, ses jours "morts" sont alors ressuscités.
Comme nos Sages l'affirment : "ses fautes (avérot) deviennent des mitsvot".
=> Ainsi, c'est comme s'il vivait plus longtemps, et c'est de cette façon que la téchouva "prolonge le nombre d’années de vie de l'homme".

Il est écrit (Téhilim 90,14) :
- "chabé'nou baboker 'hassdé'ha" (rassasie-nous dès le matin de ta bonté) = dans Sa grande bonté Hachem nous accorde la possibilité de faire téchouva [qui a été créée avant le monde] ;
- "ounéranéna vénichmé'ha" (nous chanterons et serons joyeux) ;
- "bé'hol yaménou" (tous nos jours) = en effet la téchouva nous permet de récupérer tous nos jours (de la mort à la vie).

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-> "Les réchaïm sont appelés morts même de leur vivant" (guémara Béra'hot 18b)
Ils ne sont pas appelés vivants car ils n'utilisent pas de façon productive leur temps, dans la Torah et les mitsvot.
A l'inverse, il est écrit : "[avec la Torah] on t'ajoutera des années de vie" (véyossifou lé'ha chémot 'haïm - Michlé 9,11).
Dans une ville, au moment de la mort d'une personne, on avait l'habitude de calculer le temps qu'elle avait pu consacrer à la Torah, aux mitsvot, à la prières [ce qui est son véritable temps de vie], et on l'inscrivait sur sa tombe.
Ainsi, pour certains la durée de leur vie pouvait être de 1 ou 2 années.
[pour un récit plus détaillé : http://todahm.com/2014/12/21/2511-2 ]

[dans les bénédictions du matin nous disons : "qui ne m'a pas fait goy". Pourquoi ne dit-on pas "qui m'a fait juif"?
Certes en acquis passif nous sommes des "non non-juifs, mais le fait de vivre, d'être juif [dans le sens actif] dépend de notre comportement à chaque instant, et le cumul de tous ces moments va nous donner notre durée de vie juive.]

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-> b'h, dans cette paracha également à ce sujet : http://todahm.com/2017/12/11/5822-2

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-> Nous ne comprendrons véritablement le bon côté des épreuves que dans le monde à venir. C’est pourquoi, dans ce monde, nous disons Baroukh Dayan Haémeth en entendant de tragiques nouvelles, mais dans le monde futur, nous réciterons Hatov Véhamétiv (la bénédiction réservée aux heureux événements) pour ces "tristes" occurrences. [cf. guémara Béra'hot 54a]
Quand la Torah affirme que les années de Sarah s’équivalaient en bien, cela signifie qu’elle fut en mesure d’unifier toute sa vie et de la voir somme un seul événement continu dans lequel toutes les années difficiles sont aussi "bonnes" que les années jonchées de joies apparentes.

Le rav Yéhonathan Gefen enseigne :
Le monarque trouve une façon d’utiliser les talents de chacun en faveur d’objectifs communs, de la cause commune de la nation, pour le bien du peuple. La reine Esther joua ce rôle de la meilleure façon, au niveau international, unifiant des gens provenant de provinces lointaines les unes des autres.

Le rôle d’Esther, en tant qu’unificatrice prit sa source dans la capacité de Sarah à "unifier ses années". Autant Sarah qu’Esther furent des personnalités unificatrices : Sarah unifia le temps et Esther unifia l’espace (ses provinces).
Ainsi, l’unification nous permet d’avoir un rôle de "dirigeant". On peut unifier les années de sa vie en réalisant qu’elles font toutes partie d’un même puzzle et que les temps durs sont des pièces aussi importantes que les "bons moments".
Et l’on peut également unifier les gens et les inciter à servir la même cause, nous ne sommes certes pas des rois ni des reines, mais chacun dans sa vie a des opportunités d’unir des gens, qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, de ses employés ou autres, pour servir une cause commune. En travaillant sur ces deux facettes de l’unité, on parviendra, avec l’aide d’Hachem, à émuler Sarah et Esther.

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-> b'h, voir également à ce sujet : http://todahm.com/2020/12/27/29765

"Recherchant le bien de son peuple" (Méguilat Esther 10;3)

Selon le bét haLévi = avant même que ses frères [juifs] lui demandent de l'aide, il se souciait de leur bien et de leurs besoins, constamment.

Selon le Alchikh = il accordait les mêmes égards à tous les membres de son peuple, et se souciait de chacun de la même manière.

Le verset se poursuit et se finit par : "et parlant Chalom... à toute sa descendance".
Rav Yits'hak Zeèv Soloveitchik explique ce passage = même après avoir été promu à la plus haute place après le roi, il n'hésitait pas à dire Chalom - Bonjour! - à tous, sans se sentir aucunement atteint dans son honneur.

De même, il est dit au début de ce verset : "Mordé'haï, le juif [venait en second] après le roi A'hachvéroch" (10;3).
Quel est le seul titre qui avait de la valeur pour Mordé'hai?

= "Mordé'haï, le juif".
Avec toute la gloire et l'importance qui lui ont été conférées, il n'a vu en cela aucune raison de se glorifier, ni aucun titre honorifique.

== A l'image de Mordé'haï, tâchons (b"h), chacun à son niveau, et dans notre vie au quotidien, de mériter l'ajout du plus beau/prestigieux des titres, qu'est le fait d'être désigné, au travers nos actes comme : le juif (ou la juive!).

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")
"Ce fut, quand le roi vit (kir'ot) Esther la reine qui se tenait dans la cour, elle éveilla (nass'a) la grâce à ses yeux ; le roi tendit à Esther le sceptre d'or qui était dans sa main." (Méguilat Esther 5;2)
+ Guémara Méguila 15b = "Rabbi Yo'hanan a enseigné : "3 anges sont venus à la rescousse d'Esther à ce moment-là :
- un pour rehausser son cou ;
- un 2e pour déployer sur elle un fil de grâce [divine] ;
- et le 3e pour tendre le sceptre [d'or que tenait A'hachvéroch]"
Le Gaon de Vilna = il est fait allusion à ce miracle dans le verset même :- il est écrit "kir'ot (littéralement : "quand, voyant"), plutôt que "kaachèr raa hamélé'h" (quand le roi vit), montrant que cette vision fut miraculeuse.
En effet, après que l'ange eut relevé le cou d'Esther, on ne pouvait pas ne pas la voir.
Selon, le Imré Chéfer = cela renvoie au mérite de Yts'hak, qui tendit son cou sur l'autel pour être offert en sacrifice.- il est écrit ensuite "nass'a 'hen" (littéralement : "porta grâce"), et non "matsa 'hen" (trouva grâce), car elle "portait" la grâce sur elle, après que l'ange "eut déployé sur elle un fil de grâce divine".
Selon, le Imré Chéfer = cela renvoie au mérite d'Avraham, qui avait comme trait dominant le 'hesséd (or, il est dit à propos d'Esther : "un fil de 'hesséd (grâce) fut déployé sur elle").

- les 2 derniers mots de l'expression : "il tendit [...] le sceptre d'or achèr béyado (littéralement : qui [est] dans sa main), sont en apparence superflus (s'il tendit le sceptre, c'est qu'il était dans sa main!).
Nos sages les interprètent comme signifiant que le sceptre était petit et se trouvait dans sa main, et que vint alors un ange pour l'étirer.
Selon, le Imré Chéfer = en souvenir de Yaakov, sur lequel il est écrit : "car avec mon bâton, j'ai traversé ce Yardèn" (Béréchit 32;12).

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+ Suite de la Guémara Méguila 15b = "... pour tendre le sceptre [d'or que tenait A'hachvéroch].
Et de combien l'a-t-il tendu [et allongé]?
Selon Rabbi Yirmeya, il l'a déployé sur 12 coudées ; selon certains, sur 16, selon d'autres, sur 24.
Dans un autre enseignement, il est question de 60 coudées, et c'est ce que l'on trouve au sujet du bras de la fille de Pharaon (cf.Chémot 2;5). "

Selon le Maharcha :
- longueur de 12 coudées (soit environ 6 mètres) = le mot vayochèt (il tendit) est exactement le 12e de ce verset ;
- longueur de 16 coudées = le verset comprend 16 termes jusqu'à "charvit aza'av" (le sceptre d'or) ;
- longueur de 24 coudées = nombre total de mots contenus dans ce verset ;
- longueur de 60 coudées (soit environ 30 mètres) = le verset comprend 60 lettres jusqu'à "charvit aza'av" (le sceptre d'or).

Il est intéressant de noter que la guémara corrobore l'opinion selon laquelle le sceptre a atteint la longueur de 60 coudées, en rapportant : "c'est d'ailleurs, ce que l'on trouve au sujet du bras de la fille de Pharaon [Bit'ya] ..."
Cet avis trouve également appui sur le fait que le verset relatant le sauvetage de Moché par Bit'ya (Chémot 2;4-5) comprend 60 lettres depuis : "La fille de Pharaon descendit se laver ..." jusqu'à "elle envoya (vayichla'h)" sa servante.

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")
"et son nom [était] Mordé'haï" (Méguilat Esther 2;5)
Selon la guémara Ména'hot 65a, le vrai nom de Mordé'haï était Péta'hia (פתחיה).
Il y a un midrach disant que le rapport entre ces 2 noms peut se comprendre au travers du verset : "Humbles auront été tes débuts, mais combien brillant sera ton avenir!" (Iyov 8;7)

Comment relier ce verset avec les 2 noms?

*** "Humbles auront été tes débuts... ..." ***
La 1ere lettre du nom Péta'hia (פתחיה) est pé (פ), de valeur numérique 80.
En divisant par 2 ce nombre, on arrive à 40, valeur correspondant à la lettre mém (מ).
La 2e lettre est tav (ת), valant 400, et dont la moitié vaut 200, soit la lettre réch (ר).
La 3e lettre est un 'hét (ח), valant 8, et dont la moitié vaut 4, soit la lettre dalét (ד).

*** "... mais combien brillant sera ton avenir" ***
La 4e lettre est un youd (י) = ayant une valeur de 10, qui en la doublant vaut 20, et correspond alors à la lettre kaf (כ).
La 5e et dernière lettre est un hé (ה) = valeur de 5, et en la doublant vaut 10, soit la valeur de la lettre youd (י).

Ainsi, lorsque le début (les 3 premières lettres du mom Péta'hia) se font humbles (sont divisées par 2), et qu'à la fin (les 2 dernières lettres du mom), elles se font brillantes (multipliées par 2) : on a alors une équivalence entre les 2 noms (Mordé'haï et Péta'hia).

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

 "Ainsi est-il fait à l'homme que le roi désire honorer!" (Méguilat Esther 6;11)


Rav Yé'hezqel Abramsky demanda un jour à sa femme :
"Reizel, as-tu une idée de ce que Mordé'haï a bien pu penser alors qu'il était assis sur le cheval, pendant que Haman le promenait dans les rues de la ville en criant : "Ainsi est-il fait à l'homme que le roi désire honorer!" ?

Le Rav répondit == Il a pensé que tout l'honneur que lui faisaient ces ivrognes n'en était absolument pas, et a espéré que cette comédie se termine au plus vite afin de pouvoir retourner à son étude ..."

 

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

Shabbath un avant gout du monde à Venir

+ Hachem voulait donner à tout le peuple juif une part dans le monde à venir. Il leur a donc donné la Torah et les mitsvot afin qu'ils puissent la gagner en étudiant la Torah et en observant les commandements. (Makot 23b)
Hachem a voulu donner au peuple juif un avant-goût de la récompense qu'ils recevraient dans le monde à Venir, et c'est pourquoi Il lui a donné le Shabbath. Le plaisir éprouvé le Shabbath s'apparente au bonheur ressentie dans le Monde à Venir (Shabbat est 1/60ème du monde à Venir - Béra'hot 57b).
Le Shabbath, chacun peut discerner ce plaisir spirituel.

Cependant, la récompense d'une mitsva n'est pas donnée dans ce monde (Kidouchin 39b), alors comment est-il possible pour une personne d'expérimenter le bonheur du Shabbath si le bonheur du Shabbath est un avant-goût de la récompense pour notre observance des mitsvot?
C'est pour cette raison que D. a avec sagesse donné le Shabbath au peuple juif, non pas comme une récompense, mais comme un cadeau.
Bien que la récompense pour les mitsvot ne soit pas donnée dans ce monde, D. peut offrir un cadeau dans ce bas monde, permettant à ceux qui réalisent Sa volonté en observant le Shabbath d'éprouver un plaisir qui se rapproche du bonheur ressenti dans le monde à Venir.

C'est le sens profond de la phrase "Observez seulement Mon Shabbath" (Ki Tissa 31,13), que nous pouvons interpréter comme signifiant : "Je ne peux pas vous donner la récompense pour l'observation du Shabbath dans ce monde, mais en observant le Shabbath, vous aurez un avant-goût du plaisir spirituel qui vous attend comme récompense, et cela servira de signe, d'indication, concernant la récompense que vous recevrez dans le monde à Venir".

C'est ce que signifie le verset lorsqu'il dit : "C'est un signe ... pour savoir que Je suis le D. qui vous sanctifie" (Ki Tissa 31,13), ce qui implique que "en observant le Shabbath, vous saurez que Je suis le D. qui vous sanctifie, vous préparant ainsi pour le monde éternel, le monde qui est une expérience continue de la conscience Divine élevée du Shabbath". (voir Tamid 7:4 ; Roch Hachana)
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 31,13 ]

Hachem a puni les égyptiens non pas pour avoir violé Sa volonté, mais pour le bien de Moché et de Son peuple, Israël.
C'est pour cette raison qu'un verset dit : "Car c'est pour eux que D. fait la guerre à l'Egypte", en mentionnant spécifiquement "pour eux" (lahém - Béchala'h 14,25).
En d'autres termes, D. a combattu au nom de Moché et du peuple juif comme une expression de son amour pour eux plutôt que comme un acte de vengeance contre l'Egypte.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 18,1 ]

"N'allumez pas de feu le Shabbath dans tous vos lieux de résidence." (Vayakel 35,3)

-> Le Chlah haKadoch enseigne :
Shabbath est un jour de repos où l'on peut avoir d'avantage de temps pour s'occuper d'affaires personnelles, communautaires, ... (et donc davantage d'occasions de se "prendre la tête" avec autrui).
Le verset nous met donc en garde : "N'allumez pas de feu le Shabbath dans tous vos lieux de résidence" = n'allumez pas le feu de la querelle ce jour-là!!
Ce n'est pas dans ce but que le Shabbath a été donné!
Le Shabbath est certes "un jour de repos", mais aussi un jour "de sainteté".

[On dit Shabbath Shalom et Shavoua tov, car Shabbath est un jour où la colère peut être facile, il est donc besoin de se souhaiter spécifiquement du shalom, contrairement aux autres jours de la semaine.]

-> Le Shémen Afarsimon commente également qu'à Shabbath nous avons plus de temps pour discuter et en venir à dire du lachon ara, qui tourne en disputes.
Les disputes sont du "feu" qui entraînent une séparation des cœurs et une distanciation entre des personnes.
C'est ce feu qui détruit l'harmonie parmi les gens.
Pour cette raison, avant de déclarer cette interdiction : "Moché rassembla toute l'assemblée des enfants d'Israël" (Vayakél Moché ét kol afat bné Israël) = cela nous enseigne que les juifs doivent être ensemble, unis, et éviter tout feu qui les séparerait.

-> En ce sens le 'Hatam Sofer apporte l'explication suivante :
"Moché craignait que puisque la faute du Veau d'or était maintenant pardonnée, le peuple juif allait s'accuser l'un l'autre d'en être à l'origine.
C'est pourquoi Moché les a averti de ne pas allumer le "feu" de la colère et de la controverse le Shabbath.

Mais pourquoi tout particulièrement le Shabbath?
Toute la semaine, les juifs étaient occupés par la construction du Michkan, et ils n'avaient donc pas le temps de se quereller.
A Shabbath, [n'étant pas pris par ce travail], ils avaient du temps supplémentaires, et ils avaient donc beaucoup d'opportunités pour se disputer.
Moché les a donc avertis d'être conscients de cette réalité, et de faire le nécessaire pour que cela n'arrive pas."

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-> Le Réchit ‘Hokhma (chap. sur l’humilité) écrit : Celui qui se met en colère le Shabbat, c’est comme s’il allumait le feu de l’enfer. En effet, il est écrit "N’allumez pas de feu dans toutes vos demeures le jour du Chabbat."

-> Le Saba de Kelem mettait beaucoup en garde contre la colère, disant qu’il l’avait examinée sous tous les angles et n’y avait rien trouvé de bon. Il fallait l’éliminer totalement, comme le ‘hamets à Pessa’h.

-> Le rabbi Naftali Amsterdam raconte : "Un jour, j’ai demandé au Admor (son maître : le rabbi Israël Salanter) quel était le remède à la colère. Il m’a répondu : Si on travaille à se montrer bienfaisant et à ne faire que du bien au prochain, la colère se trouvera éliminée automatiquement."

Rabbi Israël Salanter se montrait très sévère vis-à-vis de la rancune envers autrui, disant qu’il fallait absolument l’extirper totalement, car elle était la cause de nombreuses fautes. Il disait que presque toutes les fautes envers autrui avaient leur cause dans la rancune.

Il a également dit que l’homme doit réfléchir au fait que toutes les affaires de ce monde-ci sont des vanités, et que l’homme ne connaît pas le moment où il devra quitter ce monde. Par conséquent, de quoi peut-on tenir rigueur? D’un monde qui de toutes façons n’est pas à moi?

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-> Explication du Alchikh haKadoch :
Une faute commise le Shabbath est beaucoup plus grave qu'une faute commise les autres jours de la semaine.
Ainsi, la Torah nous met en garde : le Shabbath n'allumez pas, par vos fautes le feu du Guéhinom!
Soyez particulièrement vigilants à ne pas commettre de faute le jour du Shabbath.

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-> "J'affirme que tout foyer qui a une dispute le vendredi après-midi ou bien le vendredi soir, il est certain, de façon prouvée et véridique, que quelque chose de mauvais leur arrivera durant la semaine.
Vérifiez-le et vous verrez que c'est ainsi."
[rabbi 'Haïm Palaggi - Kaf ha'Haïm 27,35]

-> Le Ben Ich 'Haï ajoute que si quelqu'un dans notre maison fait quelque chose de mal le vendredi au sujet des préparatifs du Shabbath ou autre chose semblable, il ne faut pas se même en colère car ce n'est pas de sa faute.
Le Satan les a amené à faire l'erreur, afin de provoquer une dispute le vendredi.

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Il y a 39 travaux créatifs (méla'hot) qu'une personne n'a pas le droit de faire pendant Shabbath.
Pourquoi la Torah cite particulièrement celle d'allumer un feu?

-> Rabbi Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan) note que le midrach enseigne que le feu n'a pas existé pendant les 6 jours de la Création.

En effet, le midrach (Béréchit rabba 11,2) rapporte :
Lorsque Adam fut créé, il y avait la lumière du jour pendant 36 heures de suite : 12 heures le vendredi (depuis l’heure de sa création en ce jour), 12 heures pour la nuit du vendredi soir, et 12 heures pour le Shabbath.
Lorsque le soleil s’est couché à la sortie de Shabbath, Adam en a été terrifié.
Banni du Gan Eden, il pensait qu’il faisait face à des dangers mortels invisibles à ses yeux (puisqu’il faisait nuit noire!).
Mais Hachem a fourni à Adam un instinct de survie, et il a frotté des pierres ensembles qui ont alors créé un feu, lui apportant de la lumière et de la chaleur.
A ce moment, Adam a récité une bénédiction sur le feu : "Boré méoré a'éch" (Qui créé les lumières du feu).

Le concept du Shabbath est de suivre l'attitude de Hachem qui s'est reposé de ses travaux créatifs à la fin de la semaine.
=> Pour éviter qu'une personne n'en vienne à penser à tord qu'il est permis d'allumer le feu Shabbath, puisqu'étant une activité qui n'est apparue qu'à la sortie du 1er Shabbath, alors pour cette raison la Torah va particulièrement insister sur cette interdiction parmi les 39 méla'hot.

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-> D'après le sens simple et littéral, Rabbénou Bé'hayé explique que la Torah a choisi le travail d'allumer le feu comme exemple pour parler de tous les travaux, car le feu, qui représente l'énergie, est présent dans la majorité des travaux.
Travailler c'est d'abord mettre en marche de l'énergie. Et dans la majorité des travaux on retrouve que le feu est présent et y trouve sa place.

-> D'un point de vue moral, le Zohar explique que le feu ici question est une allusion à la colère qui dévaste et ravage sur son passage à l'image du feu.
Le Shabbat est un jour de repos et de quiétude, et la colère s'oppose frontalement à cette sérénité du Shabbat. De plus, comme toute la famille se trouve réunie le Shabbat, et que tout le monde dans le foyer est ensemble, le risque de se contrarier et se disputer est encore plus grand.
D'où la nécessité de préciser que l'on ne doit pas allumer le feu de la colère en ce jour.
Bien que la colère soit interdite tous les jours de l'année, malgré tout il y a des occasions où la colère ''de surface'' est souhaitée. Il s'agit de certaines occasions, comme par exemple dans le but d'éduquer ses enfants ou de montrer une désapprobation claire à un certain mauvais comportement, où il convient de jouer la colère et de montrer un visage irrité en vue de pouvoir passer son message, tout en gardant intérieurement tout son calme et en n'étant nullement affecté par la colère.
Malgré tout, le jour de Shabbat il convient d'être tellement serein et apaisé au point de ne même pas avoir recours à cette colère superficielle.

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan) explique que le Shabbat est dotée d'une lumière qui éclaire les yeux de l'homme pour percevoir la Présence Divine dans le monde et dans les événements de la vie.
C'est justement cette lumière de Shabbat qui resplendit et éclaire dans le Michkan et plus tard dans le Temple. C'est la sainteté de Shabbat qui permet à la Présence Divine de résider dans ces lieux saints. Cela permet de mieux comprendre le lien entre l'injonction du Chabbat et la construction du Michkan, qui sont juxtaposées dans notre paracha.
Mais si le peuple en vient à transgresser le Shabbat, la Lumière Divine qui éclaire et illumine dans le Temple en viendrait à se retirer et le Temple en sera détruit. Or, le Temple à été détruit par le feu, les ennemis d'Israël ont brûlé les 2 Temples. Ainsi, la Torah met en garde de respecter attentivement le Shabbat et de n'y effectuer aucun travail. De la sorte, la Présence Divine pourra résider dans le Temple.
En respectant Chabbat, on préserve le Temple pour qu'il ne soit pas brûlé. D'où la raison pour laquelle la Torah explicite le travail d'allumer le feu. Car la profanation du Shabbat a pour conséquence que l'on allume le feu pour brûler le Temple. Aussi, la délivrance et la reconstruction du Temple pourront se réaliser également grâce au respect du Chabbat.

-> Le 'Hatam Sofer rapporte que chaque homme se doit d'éveiller en lui l'amour d'Hachem et l'enthousiasme pour l'accomplissement des mitsvot. Cet élan du coeur est comparé au feu qui brûle et enflamme l'homme, allusion au feu de l'amour d'Hachem et de Son Service avec empressement et ardeur.
Néanmoins, ce feu dévorant pour le Service Divin, il faut commencer à l'éveiller et à l'allumer dès le début de la semaine. Dès lors, il ira en grandissant et quand arrivera le Shabbat, ce feu sera intense, comme il doit être eut égard à la sainteté du Chabbat.
Mais la Torah vient mettre l'homme en garde de ne pas sombrer toute la semaine dans la matérialité et les occupations profanes, et commencer à éveiller le feu intérieur quand Chabbat entre.
"N'allumez pas le feu (intérieur) le jour du Shabbat", sous entendu : commencez à l'allumer déjà dès le début des jours profanes.

[il ne faut pas attendre le Shabbath, pour allumer de zéro un feu d’amour passionné pour ce jour.
Dès le dimanche, nous devons attendre impatiemment le prochain Shabbath, en alimentant toujours davantage notre feu intérieur pour ce jour : en s’y préparant matériellement et dans notre cœur.]

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-> Hachem dit : "Mon feu (au Guéhinam) n'est pas allumé durant le Shabbath grâce à votre observance du Shabbath, et de même votre feu ne doit pas être allumé."
[Baal haTourim]

[lorsque nous pratiquons le Shabbath, nous accomplissons un 'hesséd énorme : tous nos frères juifs (et parmi eux sûrement des ancêtres directs à nous!) qui souffrent pour réparer leurs fautes au guéhinam, bénéficient d'une journée "agréable" sans feu le Shabbath!
Ainsi de même que nous n'allumons pas, Hachem n'allume pas!]

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-> Le Michkan était le témoignage que Hachem avait pardonné au peuple juif pour la faute terrible du Veau d'or (idolâtrie).
Grâce à quoi ont-ils pu recevoir une telle expiation?
C'est par le mérite du Shabbath, comme la guémara (Shabbath 118b) l'enseigne : "Celui qui observe le Shabbath correctement voit ses fautes pardonnées, même si l’idolâtrie figure au nombre de ses fautes."
[Af Péri Tévoua]

["N'allumez pas de feu le Shabbath" => de même que vous respectez comme il le faut le Shabbath, de même après votre mort vous n'aurez pas besoin de passer sur un feu allumé pour vous (au guéhinam) afin de réparer vos fautes. L'observance du Shabbath ayant permis de tout pardonner! ]

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-> A ce sujet, le Tiféret Yonathan ajoute une autre explication sur le fait que c'est particulièrement l'interdiction d'allumer le feu Shabbath qui est explicité dans ce verset, et pas un autre des 39 méla'hot.

La Torah évoque ici le respect du Shabbat, car ce passage vient juste après que le pardon pour la faute du Veau d’or ait été obtenu. Or, on vient de voir que le respect du Shabbat contribue à réparer la faute d’idolâtrie.
Dans ce sens, la Torah interdit d’allumer le feu le Shabbat, car pour la fabrication du Veau d’or, tous les bijoux furent jetés au feu, et alors apparut l’idole. Et selon la règle que "l’accusateur ne peut devenir défenseur", le feu qui a servi à la faute du Veau d’or, ne pourra être allumé le Shabbat, jour de réparation pour cette faute.
=> Le fait d’utiliser le feu qui a causé la faute, éveille celle-ci et empêche sa réparation.

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+ Respecter le Shabbath = réparer la faute du Veau d'or : [or la colère = nier D., vouer un culte à son "moi je"]

-> Le Chla haKadoch (Ki Tissa) explique que Moché rassembla le peuple d'Israël et lui ordonna de respecter le Shabbath dans le but d'expier la faute du Veau d'or.
Ce raisonnement s'appuie sur l'enseignement (guémara Shabbath 118a) : "Rabbi Yo'hanan a enseigné que tout celui qui observe le Shabbath selon la loi, même s'il pratique l'idolâtrie, comme durant la génération d'Enoch, sera pardonné."

Ainsi, Hachem dans Son infinie miséricorde, souhaite donner la possibilité aux juifs d'expier la faute du Veau d'or (idolâtrie), même après la destruction du Temple et l'annulation de la mitsva du demi-Shékel, par la mitsva du Shabbath qui perdurera jusqu'à la fin des temps.

-> Nos Sages (guémara Yérouchalmi Shékalim 9b) enseignent que Hachem ordonna de donner un demi-Shékel dans le but d'expier la faute du Veau d'or.
-> Selon la guémara (Sanhédrin 102a) : aucune punition ne vient sur Israël sans qu'il y ait une part de châtiment relative à la faute du Veau d'or.

Nous pouvons observer que les premières lettres des 3 mots : "Shabaton kodech l'Hachem" (jour du repos consacré à Hachem - שַׁבָּתוֹן קֹדֶשׁ לַיהוָה - Ki Tissa 31,15) forment le mot : Shékel (שקל).
Le 'Hidouché haRim explique que le Shabbath est à moitié pour l'homme et à moitié pour Hachem.
Hachem se délecte de cette moitié et c'est le sens du demi-Shékel.
Ainsi, le demi-Shékel fait clairement allusion à la sainteté du Shabbath, et de la même façon que le demi-Shekel expie la faute du Veau d'or, celui qui respect le Shabbath expie également cette faute.

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-> Le jour du Shabbath est le secret sur lequel repose toute la foi.
[rabbi Chimon bar Yo'haï - Zohar - Yitro 92a]

- "Tout celui qui respecte le Shabbath d'après la loi, même s'il a pratiqué l'idolâtrie comme durant la génération d'Enoch, sera pardonné" (guémara Shabbath 118b)

-> Le Yaarot Dvach explique que la raison est puisque l'idolâtrie est une négation de la foie en Hachem et le respect du Shabbath étant le fondement de la foi (émouna) en D., celui-ci vient en fait réparer cette négation.
[la faute du Veau d'or étant considérée comme de l'idolâtrie]

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-> En évoquant l'interdiction de faire du feu plutôt que tout autre forme de travail interdit le travail, la Torah sous-entend que, contrairement aux fêtes où certains travaux nécessaires pour la préparation de nourriture sont autorisés (Bo 12,16), ce genre de travail est également interdit le Shabbath.
[cela pour éviter une mauvaise interprétation en pensant que cela nous est permis, en se basant à tord sur le Yom Tov].

Or, comme le feu est indispensable pour cuire, la Torah le cite comme prototype de travail nécessaire à la préparation d'aliments.
En précisant ici qu'on ne peut pas allumer de feu le Shabbath, la Torah souligne que s'il est interdit, le Shabbath, de faire ces travaux, a fortiori tout autre labeur sera-t-il interdit.
[Ibn Ezra ; Rachbam ; Ramban]

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"Vous n'allumerez de feu dans aucune de vos demeures le jour du Shabbath" (Vayakel 35,3)

En hébreu ce verset est : לֹא-תְבַעֲרוּ אֵשׁ, בְּכֹל מֹשְׁבֹתֵיכֶם, בְּיוֹם, הַשַּׁבָּת (lo tévaarou éch bé'hol mochvoté'hem béyom aShabbath).
Le rav David Hoffman fait remarquer que les dernières lettres des mots de ce verset peuvent se réarranger pour former : אמת שלום (la vérité ; la paix - émét shalom).
Le mot : un feu (אש - éch) est l'acronyme de ces 2 mots.

[Un feu peut être très positif, comme destructeur, tout dépend de l'utilisation que l'on en fait.
L'interdiction de l'allumer pendant Shabbath, nous sensibilise au fait de devoir maîtriser son utilisation (parfois c'est permis et parfois c'est interdit!).
On en vient ainsi à comprendre que nous devons dompter notre feu intérieur, et savoir l'utiliser sous contrôle de la vérité et de la paix (émet shalom) selon la Torah, et non pas pour allumer des feux de disputes et de mensonges autour de nous.]

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-> Le Méchiv Devarim enseigne
Les dernières lettres de "Teva’arou éch békhol mochvoteikhem" forment le mot "shalom" (paix), or nous nous saluons le Chabbat en disant "Shabbat Shalom".
Le sujet de cet ordre est que comme le jour du Shabbat les gens sont libres de tout travail, ils se rencontrent et se mettent à parler de toutes sortes de choses, si bien qu’ils risquent d’en venir à la médisance et au lachon ara, en "allumant" le feu de la dissension, ce qui est une interdiction absolue un jour de semaine et à plus forte raison le Shabbat.
C’est pourquoi on nous met en garde "vous n’allumerez pas de feu dans vos demeures le jour du Chabbat". Au contraire, si un feu s’est allumé un jour de semaine, le Shabbat on fera la paix, on pardonnera et on reviendra à Hachem.
[à Shabbath c'est Shalom, avant tout!]

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-> "Deux personnes se querellaient chaque veille de Shabbath, excitées par le Satan.
Rabbi Méïr s'est invité chez eux 3 veilles de Shabbath consécutives jusqu'à rétablir la paix.
Rabbi Méïr entendit alors le Satan qui disait : 'Malheur à moi, car Méïr m'a chassé de ma maison!' "
[guémara Guittin 52a]

-> "Vous n'allumerez pas de feu dans vos demeures le jour de Shabbath" (Vayakel 35,3)
Le Zohar commente qu'il nous est également interdit d'attiser le feu de la dispute, car le Shabbath est un jour incompatible avec les discordes (on dit pas : Shabbath Shalom, pour rien!).

C'est pourquoi le yétser ara utilise tous les moyens pour troubler notre sérénité la veille et le jour du Sabbath (ex: on relâche la pression/fatigue de la semaine, l'arrivée précipitée du Shabbath, plus de temps pour parler et dire du lachon ara, ...).

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-> b'h, voir également : http://todahm.com/2020/03/23/13061-2

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Nos Sages (guémara Shabbath 119b) disent : "2 anges de service accompagnent l'homme à son retour de la synagogue jusqu'à son domicile. Un bon et un mauvais. Lorsqu'il arrive à son domicile et trouve les lumières allumées, la table dressée et le lit fait, l'ange bon dit : "Qu'il soit de Sa volonté qu'il en soit ainsi Shabbath prochain", et le mauvais ange répond contraint : "Amen".
Dans le cas contraire, le mauvais ange dit : "Qu'il soit de Sa volonté qu'il en soit ainsi Shabbath prochain", et l'ange bon de répondre contraint : "Amen"."

Lorsque les anges arrivent, la maison doit être entièrement prête, afin que les membres du foyer bénéficient de la bénédiction de l'ange bon, et non à D. ne plaise, de la malédiction du mauvais ange.

Mais, par les actes du Satan, particulièrement à ce moment si élevé, le mauvais penchant sème de nombreux pièges, et engendre des raisons pour se disputer ...
[lorsque que par colère le mari/femme crie, pleure ... ] le mauvais penchant se frotte les mains : "D. merci, j'ai de la bonne marchandise aujourd'hui".
Après tous ces cris, l'ange mauvais dit : "Souhaitons que ça soit ainsi chaque Shabbath", et l'ange bon est contraint de répondre Amen.

Nous devons le savoir et l'inculquer au plus profond de nous-mêmes : le vendredi n'est pas un moment pour se chamailler ou se mettre en colère.
[ce n'est pas vraiment de la faute de mon conjoint, mais c'est le yétser ara qui a davantage de puissance pour générer parmi nous de la colère en ce jour.
S'il y a un problème il vaut mieux en discuter plus tard, car en cas de colère on permettra au mauvais ange de nous maudire, et on s'empêchera de recevoir la bénédiction du bon ange de nous bénir. Quel dommage!]
[...]

Le soir du Shabbath est le moment où on ressent le plus les tentatives du mauvais penchant, qui tente de toutes ses forces de faire surgir notre colère dans toute sa violence. Nous connaissons tous ce genre de situation, lorsque l'évier se bouche, le petit tombe, le manger brûle ou le mari est en retard, ...

Le Satan s'acharne à allumer le feu dans tous les coins, mais cela est sûr et certain, si une fois ou deux nous prenons le dessus et disons : "Monsieur le mauvais penchant, cela ne sert à rien ... je ne m'énerverai pas, je ne provoquerai aucune dispute à aucun prix" ; il comprendra alors qu'il n'a plus d'emprise et abandonnera ...

Par exemple si la table n'a pas été mise, le mari dira à sa femme : "Tu es réellement fatiguée, dépêchons-nous de dresser la tache ensemble" ; tout s'arrange en quelques instants et le mari commence à chanter : "Heureux qui a rencontré une femme vaillante! Elle est infiniment plus précieuse que les perles", et j'en ai une ...
Les sourires et la joie font résider la bénédictions dans ce foyer.

"Vous ne ferez point de feu" (Vayakel 35,3) = le feu de la dispute et de la colère sont interdits ;
"dans aucune de vos demeures" = dans aucune circonstance ;
"en ce jour du Shabbath" = le jour où le Satan attise particulièrement la dispute et le conflit.

Bien que le feu de la dispute soit également interdit les autres jours de la semaine, quoi qu'il en soit la Torah précise "en ce jour du Shabbath", car d'habitude, durant 6 jours de la semaine, les réchaïm sont punis dans le feu du guéhinam, et le Shabbath, ils bénéficient d'une accalmie, et seulement à la sortie du Shabbath, le feu de cette dernière se rallume. Mais dans le cas d'une dispute, le feu se rallume même le Shabbath.

Hachem nous met en garde : "Laissez le feu éteint, ne l'allumez point! Soyez très vigilants, de toutes vos forces, évitez la plus petite colère à la moindre sévérité!"