Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les actes de bonté …

+ Les actes de bonté = un excellent moyen permettant d’accélérer la venue du Machia’h …
(Objectif Machia'h)

"Si vous demandez : "Qu’avons-nous gagné à être libéré de l’Egypte, nous sommes de retour en exil ! "

Seulement, la différence est que lorsque nous étions asservis en Egypte nous n’avions pas la capacité d’accélérer notre rédemption ; cependant, dans cet exil nous pouvons l’achever à travers les actes de bonté.

C’est pourquoi [au début du Séder de Pessa’h nous convions des invités à notre table en disant] : "Que celui qui a faim vienne et joigne le Séder."

Par ce mérite [nous pouvons reconstruire le Temple] et être : "L’année prochaine à Jérusalem !" "

[le 'Hatam Sofer - commentant le : "A La’hma Anya" de la Haggada de Pessa'h]

Shabbath & l’obligation de rêver …

+ Shabbath & l’obligation de rêver …

Il est écrit dans la guémara (Béra’hot 14a) : "Rabbi Yona affirmait au nom de Rabbi Zéra que toute personne qui dort sept jours sans faire de rêve est appelée : "mauvaise". "

Le Gaon de Vilna de commenter (Sdé Elyahou) :
"Cela semble étonnant : est-ce qu’une personne peut décider de faire un rêve ?
Comment une telle chose peut-elle évaluer le niveau moral d’une personne, bon ou mauvais ?

La réponse est la suivante : nous savons que ce monde, avec tous les plaisirs qu’il renferme, est un rêve fugitif, une vanité [qui nous prépare au monde futur]. […]

Si une personne prend conscience que sa vie n’est qu’un rêve, il fera certainement de ses ambitions spirituelles une priorité et reléguera ses propres désirs au second plan.

Mais les hommes oublient cela, ils se plongent dans les vanités de ce monde.

L’homme passe toute sa semaine à gagner sa vie et ne prend pas le temps de penser au but de son existence.
Mais le Shabbat, lorsqu’il n’a plus ces soucis en tête, s’il ne prend toujours pas le temps de réfléchir au but de sa vie, s’il ne réalise pas que ce monde est juste un couloir vers le monde futur, cela lui sera alors compté comme une faute.

Tel est le sens de : "Celui qui dort 7 jours…" = Si une personne passe 7 jours, y compris le Shabbat, sans faire de rêve, c’est-à-dire sans prendre conscience que ce monde n’est qu’un rêve, il est appelé mauvais.

=> Tous les 7 jours, une personne devra méditer sur le but de sa vie par un travail d’introspection."

"Notre grande chance, c’est de pouvoir nous repentir.
Sans ce bienfait, on s’enfoncerait, toute l’année, dans un abîme sans fond."

[le ‘Hafets ‘Haïm]

Un jour, on entendit le 'Hafets 'Haïm se parler à lui-même, en disant :
"Tu as déjà 90 ans ! Quand te repentiras-tu ?"

Miracles dans le temps

+ Miracles dans le temps :

-> Nous récitons une bénédiction pour les miracles de 'Hanouca et de Pourim, mais pas pour ceux de Pessa'h, car les premiers sont le fruit de notre initiative, alors que les seconds sont entièrement surnaturels.
Pourquoi récitons-nous la bénédiction "Qui a fait des miracles" (chéassa nissim) à 'Hanouca et à Pourim, mais pas à Pessa'h, bien que des miracles aient également été accomplis à cette occasion?

La raison semble être la suivante : Considérons que les miracles de 'Hanouca et de Pourim ont tous deux été réalisés par l'intermédiaire de femmes. [guémara Shabbath 23a]
Considérons que D. accomplit des miracles entièrement surnaturels, comme Il l'a fait en nous faisant sortir d'Égypte, en frappant les égyptiens par les 10 plaies et en fendant la mer.

Cependant, Il accomplit également des miracles dans le cadre de la nature, comme lors de 'Hanouca, lorsqu'une femme donna du lait à boire à son ennemi, le faisant dormir, puis le tua. (Rabbénou Nissim - Shabbath 23a)
Il en va de même pour Pourim : au début, Haman était le favori du roi, mais plus tard, en raison de l'amour du roi pour Esther, Haman a été tué. (Esther rabba intro 9)
Ainsi, dans le cas de 'Hanouca et de Pourim, les miracles ont été accomplis dans les limites de la nature, dans le temps. C'est la signification de la bénédiction "Qui a fait des miracles pour nos ancêtres à cette époque, de nos jours" (bayamim aém, bazman azé).
C'est pourquoi cette bénédiction est récitée à 'Hanouca et à Pourim, lorsque le miracle s'est produit dans le cadre de la nature, dans le temps.
À Pessah, en revanche, le miracle était entièrement surnaturel.
Par conséquent, la bénédiction "Qui a fait des miracles" ne s'applique pas.

Cela explique également pourquoi les miracles de Hanouca et de Pourim ont été accomplis par l'intermédiaire de femmes. Ce monde reçoit le flux de bonté de D., et comme nous l'avons écrit, le miracle a été accompli dans les limites de ce monde, dans la nature. Ce monde est le destinataire. Par conséquent, dans les cas de Hanouca et de Pourim, le miracle a été accompli par l'intermédiaire d'une femme, qui illustre la qualité de la réception.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

"Le Shabbath est la source de toute la kédoucha (sainteté) et de toute la spiritualité.
Seul le Shabbath peut assurer le développement spirituel."

[Rabbi de Slonim - Nétivot Shalom]

Le Shabbath possède en lui la faculté de nous recharger spirituellement, (b"h) sachons en profiter autant que possible ...

[ex : Une des raisons d'attendre 8 jours pour faire la circoncision est de permettre à l'enfant de vivre au moins un Shabbath afin d'avoir suffisamment de forces pour qu'on lui fasse la mila.
La puissance du Shabbath ...

1°/ Selon le midrach (Béréchit rabba 10,9), le monde était incomplet et instable durant toute la Création jusqu'à ce que le Shabbath arrive.
De même, l’enfant n’a pas les forces pour la brit mila jusqu’à ce qu’il vive un Shabbath complet, et les 8 jours permettent de garantir cela.
Le Ohr ha’Haïm haKadoch (Vayikra 12,3) dit à ce sujet : "Shabbath amène une âme de vie au monde, donnant à l’enfant la capacité de survivre".

2°/ "[Aharon] devra revêtir [ces vêtements] pendant 7 jours [consécutifs]" (Tétsavé 29,30)
Le Méam Loez de commenter :
De même, tout Cohen Gadol qui lui succédera et qui entrera dans le Saint des saints à Yom Kippour devra porter ces 8 vêtements pendant 7 jours consécutifs comme Aharon lors de sa propre installation, [et sinon] ... il n'est pas digne d'être Cohen Gadol même s'il a été oint.

Nous apprenons de là l'importance et la valeur du Shabbath.
Bien que l'homme désigné comme Cohen Gadol ait revêtu les vêtements et reçu l'onction, il ne peut servir comme Cohen Gadol avant qu'une semaine entière, y compris un Shabbath, ait passé depuis sa nomination et la mise des vêtements sacerdotaux.
Ces 7 jours doivent être consécutifs afin que parmi eux, se trouve un Shabbath. [Réchit 'Hokhma 326]]

Le temps suivant l’allumage des bougies & les femmes …

+ Le temps suivant l'allumage des bougies & les femmes ...

Durant les 30 minutes suivant l'allumage des bougies de 'Hanoucca, il y a une obligation de rester devant les bougies allumées, sans travailler, simplement pour raconter, chanter, et nous émerveiller.

C'est un message destiné à nous obliger de prendre le temps, de réfléchir, d'observer ce qui nous touche et nous entoure.
[Faisons une pause, et profitons-en pour mettre de la lumière dans notre vie au vu de toutes les bontés dont D. nous gratifie.]

Il faut comprendre que tout ce qui se passe appartient au domaine du merveilleux, rien n'est naturel ou banal !!

Le miracle de 'Hanoucca possède un lien direct avec une femme juive : Yéhoudith, et les femmes, grâce à leur douceur sont les plus aptes à transmettre le message de la fête.

+ A savoir :
"Le Ben Ich 'Haï dit dans ses lois sur 'Hanoucca, que les femmes qui respectent cette obligation seront sauvées de bien des malheurs qui surviendraient contre elles durant l'année."

 

Source (b"h) : compilation personnelle d'un dvar Torah du rav Mena'hem Berros

‘Hanoucca & l’importance de faire connaître le miracle …

+ 'Hanoucca & l'importance de faire connaître le miracle ...

Le Rambam dit dans ses Ala'hot 'Hanoucca (IV,12) :
"La mitsva d'allumer la bougie de 'Hanoucca est une mitsva extrêmement précieuse, ô combien précieuse!

Il est nécessaire que la personne y fasse très attention afin de faire connaître le miracle, et de se répandre en éloge à D.
De Le louer pour les miracles qu'Il a fait pour nous.

Même si une personne n'a pas de quoi manger et se trouve dans l'obligation de quémander ou aller jusqu'à vendre sa veste pour obtenir l'huile et la mèche nécessaire à l'allumage."

A l'opposé, pour les mitsvot de la Torah, la loi n'exige pas de dévouement supérieur à la moyenne :
"Celui qui n'a pas de Etrog ou d'autres objets de mitsva n'a nullement besoin de donner plus que le 5e de ce qu'il possède." (Shoul'han Arou'h 656).

Pour ce qui est de la mitsva de 'Hanoucca, le Rambam va jusqu'à exiger que même le plus pauvre parmi les pauvres vende sa seule veste pour l'accomplir.

N'y a t'il pas là une certaine exagération de la part du Rambam?
[l'allumage des bougies est une mitsva dérabbanan qui vient de la décision de nos Maîtres ou de nos prophètes, elle devrait donc nécessiter moins ou seulement autant de sacrifice qu'une mitsva de la Torah]

Ou bien, il nous faut affirmer que la mitsva de 'Hanoucca comporte une importance insoupçonnée!

Le commentateur du Rambam (le Maguid Michné) s'est appuyé sur une autre obligation de nos Maîtres, pour laquelle le Talmud exige clairement un tel sacrifice : il s'agit de l'acquisition des 4 coupes de vin pour le soir du Séder de Péssa'h :
"Même un pauvre d'Israël ne doit pas manger l'après-midi qui précède le Séder de Pessa'h.
Il ne doit pas non plus avoir moins de 4 verres de vin, même celui qui vit de la tsédaka."
(Péssa'him michna 10,1).

Commentaire du Rachbam sur cette michna :
"Et même si celui qui donne la tsédaka ne lui donne pas suffisamment, il doit s'efforcer d'acquérir ces 4 verres, au sacrifice de son honneur, en tapant aux portes ou en vendant sa veste."

Plus loin, la guémara explique qu'une telle exigence vient de ce que ces 4 coupes sont là pour citer les 4 expressions de la délivrance d'Egypte qui font toutes référence aux miracle effectués par D. en faveur de Son peuple.
==> Une nouvelle fois, nous voyons l'importance de diffuser le miracle de D.

Le miracle est ce qui accompagne l'individu et la communauté tout au long de son existence.
Ainsi, lorsque vient le moment de reconnaître et d'en prendre conscience, il ne faut pas lésiner sur les moyens ...

La nature humaine fait que nous aurions davantage tendance à ignorer les faits que D. accomplit en notre faveur. (sentiment naturel de toute puissance/non dépendance : "j'ai besoin de personne", "c'est grâce à moi que...", ...)

C'est pourquoi, le Rambam n'a pas lésiné à trancher au sujet des bougies de 'Hanoucca.

==> Le rôle du peuple juif est de toujours se rappeler et de faire savoir, que le monde est entièrement dirigé par la main de D., et tout, en réalité n'est que miracle.

Les fêtes de 'Hanoucca et de Pessa'h sont celles qui apportent le plus de données pour connaître la puissance de D., Son interventionnisme (qui ne cesse jamais), et Son attachement constant à Son peuple!

On peut remarquer que le mot : 'Hanoucca (חנוכה) possède les mêmes lettres que le mot : ha'hinou'h (l'éducation - החנוך).

'Hanoucca, c'est l'éducation (le 'hinou'h) par excellence, l'éducation qui passe par la joie, l'émerveillement, la douceur.
C'est la raison pour laquelle, cette fête, plus que toute autre, apporte beaucoup à l'inconscient, à l'esprit et au cœur de l'enfant.

Rien n'est davantage préférable et profitable pour impressionner l'imaginaire et susciter les émotions de l'enfant (les petites lumières, les douceurs, les jeux, les chants, les cadeaux, ...).
De cette façon, les parents peuvent mieux parvenir à transmettre la connaissance de D. et la conscience de Sa bonté infinie en notre faveur.

Source (b"h) : le "pardess Ména'hem" du rav Ména'hem Berros

Des paroles d’encouragement des Maccabi …

+ Des paroles d'encouragement des Maccabi ...

Il peut être intéressant de lire des paroles de Matitiahou et de son fils Yéhouda.

1°/ Concernant Matitiahou :

Ayant reçu l'ordre de sacrifier aux idoles, Matitiahou répondit :
"Quand tout l'univers se conformerait à l'ordre d'Antiochus, mes fils et moi-même nous resterions fidèles à D. jusqu'à notre dernier soupir!"

Comme il parlait, un juif s'avança vers l'autel pour sacrifier aux idoles.
A cette vue, Matitiahou s'élança sur l'infidèle et le tua sur place.
Il poignarda également l'envoyé du roi et détruisit l'autel.

Il parcourut alors la ville en s'écriant :
"Que tous ceux qui sont zélés pour la Torah me suivent !!"

Une petite armée se forma autour de lui et de ses fils, et, à leur tête, il alla de ville en ville détruire les autels d'idoles et restaurer les lieux de Torah.

A sa mort, il légua à ses fils les mots suivants :
"Mes fils, ayez du zèle pour la Torah et donnez votre sang pour l'alliance de vos pères.
Ceux qui mettent leur espoir en D. ne périront pas!"

2°/ Concernant son fils Yéhouda :
Il ne se laissa jamais aller au désespoir et exhorta ses troupes :
"Mes frères! Aujourd'hui, nous allons affronter notre plus grande épreuve.
Mais vous ne devez rien craindre!
En effet, ce ne furent pas nos armes qui nous permirent de vaincre nos ennemis jusqu'alors, mais notre foi en D.

Eux viennent avec chariots d'acier et se fient à leur puissance, mais nous, nous venons au Nom de D. et c'est Lui qui se battra à nos côtés."

3°/ On surnomma cette famille (Matitiahou et ses 5 fils) : les Maccabi (מכבי), acronyme de : "Qui est comme Toi, puissant, ô Hachem" (Mi kamo'ha baélim Hachem - מי כמכה באלים יהוה)

 

Source (b"h) : rav Mena'hem Berros

Passer de l’exil à la délivrance …

+ Passer de l'exil à la délivrance ...

Lorsque l'on est en exil (mot se disant en hébreu : gola - גולה), et qu'on ajoute à tout moment et en toute occasion : l'Unique, D. (symbolisé par la lettre : א : le 1), on obtient le mot : délivrance (géoula - גאולה).

Le passage de l'exil à notre délivrance est entre nos mains, et réside dans le fait de faire résider D. parmi nous.

[D'ailleurs, la lettre א, ressemble à 2 youd et un vav, qui donne une valeur numérique de 26, comme le nom de D. ... (10+10+6) ]

+ Lien avec 'Hanoucca :
Durant 'Hanoucca nous allumons 36 bougies avec 8 chamach, soit un total de 44 bougies (36+8), qui est la valeur numérique du mot : exil (gola - גולה).

La date de ‘Hanoucca dans la Torah …

+++ La date de ‘Hanoucca dans la Torah …

La fête de 'Hanoucca commence le 25e jour du mois de Kislev.

Le 25e mot de la Torah est le mot : "or" = lumière .

Le 25e lieu d’arrêt des Bnei Israël durant la traversée du désert, suite à la sortie d’Egypte, est : ‘hachmona. Cela rappel les : ‘Hachmona’im.

Le mois de Kislev est le 3e mois de l’année juive, et dans le 3e verset de la Torah, il est écrit : "Que la lumière soit, et la lumière fut ! "

Dans le verset suivant cette création de la lumière, il est écrit : "D. vit que la lumière était bonne".
Les mots : "la lumière" se disent en hébreu : "ét aor" (את האור), dont la valeur numérique est de 613, comme les 613 commandements de la Torah, notre lumière dans l'obscurité de ce monde ...

Il est écrit dans la Torah (paracha Noa’h 7,11-12) que le déluge commença "le 2e mois, au 17e jour du mois" (soit le 17 ‘Hechvan), et que : "la pluie fut sur la terre 40 jours et 40 nuits."
A quelle date, la pluie s'arrêta-t-elle?

D. mit fin aux souffrances du monde, en faisant que les eaux du déluge cessèrent le 25 Kislev !!

Ainsi, de même que les eaux du déluge cessèrent de se répandre le 25 Kislev, les influences dévastatrices des grecs prirent fin un 25 Kislev.

Tout comme il fallut encore un peu de patience et quelques batailles pour l’emporter définitivement sur la domination grecque, les eaux du déluge ne disparurent pas en un jour, mais progressivement. Il fallut pour cela un an.

Nous voyons ainsi que 'Hanoucca est l'expression du lien d'amour entre D. et Israël, et le fait que cette fête commence le jour du 25 Kislev n'est pas un hasard, mais bien l'expression de la volonté divine d'arrêter les souffrances de Son peuple à une date bien symbolique ...

 

Sources (b"h) : compilation/adaptation personnelle de dvar Torah du rav Benjamin Blech et du rav Mena'hem Berros.