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La téchouva est plus facilement acceptée à Shabbath

+ La téchouva est plus facilement acceptée à Shabbath :

-> Non seulement le mérite du Shabbath aide notre téchouva à être acceptée favorablement, mais qu'il y a un avantage particulier à faire téchouva pendant Shabbath même.
On peut trouver un indice à ce sujet dans le mot "béréchit", qui peut être lu comme un acronyme de : "le Shabbath, les Accusateurs descendent dans le grand abîme" (béShabbath chotnim yordim él téoma rabba).

Les Accusateurs sont les agents célestes chargés de recueillir des témoignages sur les fautes des juifs et de les traduire en justice devant le tribunal céleste. Le Shabbath, ils sont bannis dans les profondeurs les plus infimes, où la voix de leur accusation ne peut être entendue.
C'est ainsi que nous trouvons dans le Zohar (II,135b) et dans les écrits des kabbalistes (chaar hakavanot - Roch 'Hodech) que le Shabbath, la miséricorde l'emporte sur la justice, les Accusateurs sont réduits au silence et les feux du Guéhinam, alimentés par le combustible du jugement, sont éteints.

Puisque les pouvoirs du mal sont annulés le Shabbath et que leur domination est brisée, rien ne s'oppose à ceux qui souhaitent retourner à Hachem. Les obstacles sur le chemin de la téchouva sont éliminés, et tous ceux qui souhaitent revenir par les Portes de la Miséricorde seront accueillis avec amour, puisque les Accusateurs n'ont pas le pouvoir de protester.

Un baal téchouva doit profiter de cette occasion et tirer le meilleur parti de ce jour le plus saint pour se rapprocher d'Hachem.
En mettant de côté les fautes de son passé et en s'orientant vers la sainteté, il sera recueilli dans l'étreinte d'Hachem en ce moment spécial de faveur céleste.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 58 ]

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-> Si une personne se tient dans la crainte d'Hachem et observe le Shabbath comme il le faut, sa téchouva sera acceptée au Ciel, même pour les fautes de souillure de la brit mila, pour lesquelles le cours normal de la téchouva est insuffisant.
Néanmoins, le Shabbath expie ces fautes, puisque le signe du Shabbath guérit les dommages causés au signe du Bris. [3 choses étant appelées "brit" : le Shabbath, la brit mila, et le téfilin]

C'est ainsi que nous pouvons expliquer le verset suivant : "Les Bné Israël garderont le Shabbath, afin d'accomplir le Shabbath tout au long de leurs générations en tant qu'alliance éternelle (brit olam)" (Ki Tissa 31,16).
Le Shabbath est appelé une "brit olam". Il s'agit d'un remède éternellement disponible pour corriger les fautes associés à la brit mila.
Un indice à ce sujet peut être trouvé dans les mots mêmes de "brit amila" (ברית המילה), qui ont la même valeur numérique que "Shabbath" (שבת).

Cependant, pour mériter les pouvoirs purificateurs du Shabbath, il ne suffit pas de s'abstenir de profaner ses lois. Il faut également se sanctifier par la sainteté du Shabbath, en pensée, en parole et en acte, car la parole mondaine porte atteinte à la sainteté du Shabbath.
En sanctifiant le Shabbath dans toutes ses myriades de facettes de sainteté et d'observance halakhique, on est élevé et purifié des fautes du passé et attiré dans le palais du Roi.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 19 ]

[nous avons pu aborder d'une façon similaire cela dans le divré Torah : https://todahm.com/2024/05/28/reparer-les-fautes-liees-a-la-brit ]

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-> Rabbi 'Hiya bar Aba dit au nom de Rabbi Yo'hanan : Si une personne observe le Shabbath comme il faut, même si elle a adoré des idoles comme la génération d'Enoch, il lui est pardonné."
[guémara Shabbath 118a]

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-> Le Zohar (II,205a) enseigne :
"Shabbath est le jour de l'âme, et non celui du corps. Le lien entre les âmes est renforcé ce jour-là. Tous les mondes supérieurs et inférieurs sont unis en un seul, et couronnés d'un esprit saint et du Ciel ...
C'est un jour où l'âme fait l'éloge de D.
C'est "l'âme de tout être vivant bénira Ton Nom, Hachem notre D." (nichmat kol 'haï). La louange ne vient que du côté de l'âme, et ce jour est celui de l'âme, pas du corps."

[à Shabbath nous avons également une âme supplémentaire, ainsi ce surplus de spiritualité nous permet de davantage faire téchouva, revenir vers notre Source, vers papa Hachem. ]

Shabbath – une alliance éternelle de la grandeur des juifs avec Hachem

+ Shabbath - une alliance éternelle de la grandeur des juifs avec Hachem :

-> Lorsque Hachem a nourri les Bné Israël avec la manne dans le désert, Il nous a élevés au niveau des anges, qui sont également nourris par la manne.
Cependant, lorsqu'Il nous a accordé le Shabbath, Il nous a élevés bien au-dessus des anges, en nous permettant de partager avec Lui Son saint jour de repos.

Comment cela est-il possible? Comment pouvons-nous nous imaginer égaux ou même supérieurs aux anges, qui vivent dans les hauteurs des Cieux, alors que nous vivons dans de modestes corps physiques ici sur la terre?

La réponse à cette énigme est devenue claire lorsque Hachem nous a amenés au mont Sinaï et a écarté les rideaux du ciel pour que nous puissions voir tout ce qui se passe là-haut.
Nous avons vu les anges et entendu la voix d'Hachem qui s'adressait directement à nous. Nous avons alors compris la nature spirituelle que nous partageons avec les anges, et nous avons compris sans aucun doute les sommets que nous avions atteints.
En ce sens, le mont Sinaï n'était qu'une preuve qui démontrait aux Bné Israël les sommets qu'ils avaient déjà atteints lorsqu'ils avaient été nourris de la manne et qu'ils s'étaient vus accorder le Shabbath (à Mara).

À ce stade, le niveau spirituel élevé du peuple juif et notre proximité unique avec Hachem étaient clairs pour tous. Il ne restait plus qu'à nous accorder la Torah, grâce à laquelle nous avons accepté les responsabilités de notre position élevée, afin de sanctifier le monde par notre étude de la Torah et nos mitsvot.

Puisque le Shabbath a élevé les Bné Israël au niveau d'une grande proximité avec Hachem, il est le signe de l'alliance éternelle qui nous lie à notre Créateur.
Hachem est le seul et unique D., et nous sommes la seule nation sur Terre à célébrer Son jour de repos spécial.

Il y a 3 mitsvot servent de signes de l'alliance (brit) entre le peuple d'Israël et Hachem : le Shabbath, la brit mila et les téfillin. Ce sont les mérites qui nous lient à Hachem et qui font de nous Sa nation chérie.
Lorsque le peuple juif accomplit la volonté du Créateur, Sa Chékhina habite parmi nous dans ce monde.
Si, nous ne tenons pas compte de Sa volonté et que nous Le mettons en colère, la Chékhina abandonne le monde physique et monte au ciel ...

Une personne qui réalise ces 3 mitsvot devient aimée d'Hachem et chérie de toutes les nations. Elle fait reposer [davantage] la Présence Divine (Chékhina) sur la terre.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Likouté Chochanim - Chémot 19,5 ]

Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 55) :
Chacun doit honorer le Shabbath au mieux de ses capacités, en préparant des aliments spéciaux dont le corps et l'âme se délectent. Nos Sages ont mis l'accent sur les repas du Shabbath, qui impliquent de profonds mystères spirituels, et pour lesquels il y a une énorme récompense.
Les repas de Shabbat contiennent des mystères spirituels, pour lesquels il y a une énorme récompense ...

Les repas de Shabbath ont été institués pour correspondre aux 4 roues de la Char DiviN : Avraham, Its'hak, Yaakov et David. C'est pourquoi il est important d'accomplir tous ces repas correctement, chacun en son temps.
Le premier repas est pour Its'hak, le second pour Avraham, le 3e pour Yaakov, et le 4e (mélavé malka) est pour le roi David.
Nos Sages attachent une grande importance à ces repas. Rabbi Shimon bar Yo'haï, qui était entièrement détaché de tout intérêt pour les plaisirs du monde, a témoigné qu'il n'a jamais négligé un seul des repas du Shabbath (Zohar III,288b).

De plus, étant donné que chaque repas de Shabbath correspond à l'un des Patriarches, en célébrant ces repas comme il se doit, nous rendons hommage au Patriarche qu'il représente.
En sautant ou en prenant à la légère l'un de ces repas, nous montrons notre mépris non seulement pour la mitsva, mais aussi pour le Patriarche qui en est à l'origine. Si nous bafouons l'honneur des Patriarches, comment pouvons-nous espérer que nos prières soient exaucées en leur honneur?

Une meilleure compréhension des merveilleuses ségoulot inhérentes aux repas de Shabbath nous incitera à investir davantage d'efforts dans la conduite correcte de ces repas.
Nos Sages (Shabbath 118a) nous disent : Quiconque accomplit les 3 repas du Shabbath sera sauvé de 3 épreuves : les douleurs de la naissance du machia'h, le jugement du Guéhinam et la guerre de Gog et Magog.
De plus, les repas de Shabbath expient le vil trait de caractère qu'est la gloutonnerie et les fautes liés à la consommation d'aliments interdits.

La grande récompense pour ceux qui prennent part aux repas du Shabbath est à mettre en parallèle avec la plainte [du Ciel] contre ceux qui ne le font pas. Ces derniers négligent délibérément le grand bénéfice spirituel que procurent les repas du Shabbath. Par conséquent, il faut être très attentif à réaliser les 3 repas de Shabbath, ainsi que le repas de mélavé malka par lequel nous honorons la reine du Shabbath lorsqu'elle s'en va.

Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui ont fauté et qui retournent à leur Créateur en faisant téchouva. Les repas de Shabbath expient leurs fautes, car la nourriture consommée dans la sainteté purifie le corps et l'âme des effets de la gourmandise, qui est à l'origine de la plupart des fautes.
C'est pourquoi il est particulièrement important pour le baal téchouva d'organiser comme il le faut les repas de Shabbath et de ne jamais les négliger.

La préparation des repas de Shabbath nous rappelle également la nécessité de nous préparer pour le monde à venir.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Dorech Tov - Eulogie 5) explique que le verset "Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" fait référence au monde à Venir, un monde qui ne sera plus jamais le même.
Le monde à Venir est un monde qui sera entièrement "Shabbat" pour toujours. Nous devons nous rappeler que le monde à Venir est devant nous et nous y préparer dans ce monde, en accumulant la Torah et les bonnes actions dont nous jouirons pour l'éternité.

Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm

+ Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm :

-> La sainteté du Shabbath continue de nous accompagner même lorsque nous quittons ce monde.
Ceux qui ont observé le Shabbath correctement mériteront de continuer à en profiter dans le monde à venir.
Le Shabbath, tous les mondes se réjouissent.
Même ceux qui ont été condamnés au Guéhinam bénéficient d'un répit le Shabbath, comme l'indique le Zohar (II,31b) : "Il a été enseigné que lorsque le Shabbath arrive, les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer et font l'expérience de la joie et de la paix du Shabbath" ...

C'est parce que Shabbath est un jour de repos pour l'ensemble de la nation juive. Il ne s'agit pas seulement d'une récompense pour nos bonnes actions, mais d'une réalité spirituelle de repos.
Par conséquent, le repos est accordé aux vivants et aux défunts, à condition qu'ils aient observé le Shabbath de leur vivant.
Ainsi, même après leur décès, la sainteté du Shabbath continue à les accompagner. Cependant, ceux qui ont profané le Shabbath de leur vivant et négligé le jour de repos ne peuvent espérer en bénéficier après leur mort.

De tout cela, nous pouvons apprendre combien il est important pour le baal téchouva d'observer correctement le Shabbath, afin de corriger les fautes de son passé et d'obtenir l'aide Divine sur le chemin de la téchouva.
Si le Shabbat peut aider ceux qui sont morts dans leur méchanceté (en tant que racha) et les épargner des fureurs du Guéhinam, il peut à plus forte raison aider ceux qui sont encore en vie, ici dans ce monde, et qui ont des remords pour leurs fautes.
Le Shabbath expie leurs fautes et les éclaire, afin de leur accorder une bonne faveur aux yeux d'Hachem et de les aider à revenir.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 57 ]

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder un héritage sans fin ...
Rabbi Na'hman bar Its'hak dit qu'il est épargné de l'asservissement de l'exil ...
Rabbi Yéhouda dit au nom de Rav : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder les désirs de son cœur ...
[guémara Shabbath 118a]

Le Shabbath qui précède Shavouot

+ Le Shabbath qui précède Shavouot :

-> Tout comme le Shabbat qui précède Pessa'h est appelé Shabbat Hagadol, et le Shabbat qui précède Yom Kippour est appelé Shabbat Shouva, le Shabbat qui précède Shavouot est appelé Shabbat Déré'h Erets.
En effet, à Shavouot, nous recevons la Torah, et nos Sages ont statué que "Déré'h érets kadma la Torah" (le savoir-vivre précède la Torah - midrach Vayikra rabba 9,3).
[rabbi Its'hak de Vork]

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->Le rabbi de Gour fait remarquer que nous devons nous préparer à recevoir la Torah le Shabbat avant Shavouot, tout comme le commandement du Shabbat a été donné aux juifs à Mara (Rachi sur Béchala'h 15,25) avant le don de la Torah au mont Sinaï.
Le Shabbath qui précède Shavouot est donc un moment approprié pour se préparer à recevoir la Torah.

-> La brit (alliance) d'un nouveau-né a lieu le 8e jour, de sorte que l'enfant fait l'expérience d'un Shabbath avant sa brit mila. C'est peut-être la raison pour laquelle la mitsva du Shabbath a été donnée avant le don de la Torah, grâce à la mitsva du Shabbath, nous avons mérité d'entrer dans la brit de la Torah.
[Sfat Emet]

Hachem a donné la Torah dans un désert, un endroit dépourvu de tout confort physique. Pour acquérir la connaissance de la Torah, il faut devenir comme un désert, renoncer aux plaisirs du monde physique.
Tout comme un désert est un vaste espace ouvert, la Torah est d'une taille incommensurable.
Tout comme la Torah est infiniment grande, la récompense pour l'étude et l'observation de la Torah est infiniment grande.
[Pessikta]

Shavouot est le jour où Hachem a donné la Torah.
Mais vous devez continuer à recevoir la Torah : chaque jour, chaque heure, chaque minute. Elle doit vous accompagner partout où vous allez, dans tout ce que vous faites.
"Connaissez-le dans toutes vos voies" (Michlé 3,6). Le moment où l'on reçoit la Torah" n'est pas seulement le jour de Shavouot, mais existe tout au long de l'année.
['Hidouché haRim]

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-> Le Kli Yakar (Emor 23,15) explique que Shavouot, le 6 Sivan, n'est pas le seul jour où la Torah a été donnée. Nous devons recevoir la Torah chaque jour de l'année, comme si elle avait été donnée ce jour-là.
Shavouot n'a donc pas été institué pour commémorer le don de la Torah, puisqu'il s'agit d'un événement qui a lieu tous les jours de notre vie.

Les jours du Omer, sont les semaines qui séparent la fête de Pessa'h de celle de Shavouot.
A cette période de l'année, chacun se débarrasse de ses fautes comme les juifs se purifièrent de l'idolâtrie pendant les 50 jours qui séparèrent la sortie d'Egypte du don de la Torah à Shavouot.

Les jours du Omer sont des jours saints semblables au mois d'Elloul qui précède les Jours Redoutables (ceux entre Roch Hachana et Yom Kippour) ...
Durant ces jours-là, l'homme doit trembler de crainte comme il le fait à Roch Hachana. [on doit aussi se repentir]
[Méam Loez - Pirké Avot - Introduction ]

Its’hak décida qui de Yaakov ou d’Essav recevra la Torah

+ Its'hak décida qui de Yaakov ou d'Essav recevra la Torah :

-> Pour recevoir la Torah, les Bné Israël ont dû faire face à bien plus que les plaintes des anges qui souhaitaient garder la Torah au Ciel. Même après qu'il fut décidé d'accorder la Torah à l'humanité, il y eut un autre débat au Ciel pour savoir quelle nation la recevrait.
Au nom de leurs propres bonnes actions, et par le mérite de leurs ancêtres, les Bné Israël ont revendiqué la Torah pour eux-mêmes et pour leurs descendants, pour toutes les générations futures.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Toldot) explique que ce débat a précédé de longue date le don de la Torah. Lorsque Its'hak a choisi le fils qu'il allait bénir, il s'est préparé à lui accorder toutes les bénédictions de ce monde et de l'autre, ainsi que de lui octroyer la sainte Torah.

Un esprit de sagesse Divine reposait sur Its'hak Avinou, lui accordant la vision de prévoir que la Torah serait un jour accordée à ses descendants.
Cependant, il ne voyait pas lequel de ses descendants était destiné à la recevoir. Il vit devant lui ses 2 fils (Yaakov et Essav), chacun avec ses propres mérites.
Il vit que Yaakov se consacrait à l'étude de la Torah, tandis qu'Essav réalisait la mitsva d'honorer son père plus que quiconque dans l'histoire. Its'hak ne savait pas quel mérite était le plus grand et lequel de ses fils était le plus méritant.

Il décida donc de mettre ses fils à l'épreuve. Si Essav était vraiment digne de recevoir la Torah, Hachem lui permettrait de recevoir les bénédictions, et avec elles la Torah.
Cependant, si Essav n'en était pas digne et que Yaakov méritait vraiment de recevoir la Torah, Hachem ferait en sorte que Yaakov obtienne d'une manière ou d'une autre les bénédictions et qu'il reçoive avec eux la sainte Torah.

Pour préparer le terrain à cette épreuve, Its'hak ne se contente pas de convoquer Essav pour qu'il reçoive ses bénédiction sans délai. Il demanda donc à Essav de chasser un animal et d'en préparer un repas pour lui. Si Hachem permettait à Essav de réussir, ce serait le signe qu'Hachem voulait que les descendants d'Essav reçoivent la Torah.
Mais si Essav était empêché d'accomplir cette tâche, ou si Yaakov trouvait un moyen de recevoir les bénédictions à sa place, ce serait le signe qu'Hachem voulait que les descendants de Yaakov reçoivent la Torah.

Afin de mener à bien ce test, Its'hak veilla à ce que personne n'entende ses instructions à Essav, de sorte qu'il n'y ait aucun moyen naturel pour que Yaakov le découvre et déjoue ses plans.
Si, néanmoins, Yaakov le découvrait, ce serait le signe qu'Hachem avait guidé Yaakov vers ce but, et il revendiquerait à juste titre le bénédictions et verrait ses descendants recevoir la Torah.

Rivka découvrit tout cela et connut les instructions que Its'hak avait données à Essav. Elle aussi avait un esprit de sagesse Divine (roua'h hakodech), grâce auquel elle comprit l'intention d'Its'hak en faisant ce test.
Elle en conclut que si Its'hak s'était engagé à donner le bénédiction à Essav, il l'aurait fait immédiatement, et n'aurait pas fait dépendre cela de la chasse d'un animal par Essav et de la préparation d'un repas pour qu'il le mange.
Elle a vu que tout cela n'était qu'un test pour voir qui méritait de recevoir les bénédiction, et de se voir la Torah accordée à ses descendants.

Sur cette base, nous pouvons comprendre le verset : "Rivka entendit lorsque Its'hak parla à son fils Essav" (Toldot 27,5), ce qui implique qu'elle entendit ce que Its'hak dit à Essav, seulement à Essav, dans sa présomption que personne d'autre n'était présent pour l'entendre. Elle comprit qu'il s'agissait d'un test visant à déterminer qui Hachem voulait qu'il bénisse.
Puisque, malgré tous les efforts de Its'hak, elle découvrit les instructions d'Essav concernant l'apport de viande, elle comprit qu'Hachem voulait qu'elle contrecarre les plans d'Its'hak.
Yaakov était vraiment destiné à recevoir les bénédiction et la Torah. C'est pourquoi Hachem l'a mise en position de faire en sorte que cela se produise. (le Ohr ha'Haïm haKadoch donne une explication similaire)

C'est pourquoi Rivka dit à Yaakov : "J'ai entendu ton père parler à ton frère Essav" (Toldot 27,6).
Le fait même qu'elle les ait entendus parler était un signe du Ciel lui indiquant qu'elle était destinée à arracher les bénédictions à Essav.
Elle comprit que si Yaakov entrait d'une manière ou d'une autre à la place d'Essav pour réclamer les bénédictions, cela prouverait la valeur de Yaakov.

Elle dit ensuite à Yaakov : "Mon fils, écoute ma voix et ce que je te dis de faire" = dépêche-toi d'apporter de la viande pour ton père avant Essav, afin de pouvoir réclamer les bénédictions pour toi.
"Va et prends pour moi 2 bons chevreaux de là-bas" = les 2 chevreaux représentent les 2 Torah, Ecrite et Orale, que les descendants de Yaakov recevront au mérite des bénédictions d'Its'hak.

"Elle donna les plats savoureux et le pain qu'elle avait préparé dans la main de Yaakov, son fils" = elle donna la nourriture dans la "main de Yaakov", signifiant que ses descendants mériteraient également de recevoir la Torah avec leurs "mains" avant leurs oreilles, en disant "naassé vé'nichma" : nous ferons et nous écouterons.

Lorsque Yaakov se présenta devant son père et dit : "Je suis Essav, ton premier-né", Its'hak lui demanda : "Comment l'as-tu trouvé si vite, mon fils?" (ma zé miarta limtso béni).

"Parce qu'Hachem, ton D., l'a fait venir devant moi", répondit-il.
Ici, Its'hak a fait allusion à l'héritage de la Torah, qui était inclus dans ses bénédictions. La question "ma zé" fait allusion aux Lou'hot HaBriy (Table de la Loi), dont il est écrit : "mizé oumizé ém kétouvim" (elles ont été gravés sur les deux côtés - Ki Tissa 32,15).

En notant la rapidité avec laquelle l'animal a été attrapé et la viande préparée, Its'hak a vu un signe du Ciel que le fils qu'il croyait être Essav était en fait destiné à recevoir les bénédictions, et en fin de compte, la Torah.

Yaakov, qui lui avait apporté la viande, était d'accord avec lui sur le principe, à savoir que le fait qu'il soit arrivé le premier si rapidement était un signe qu'il était destiné à recevoir les bénédictions.
"Hachem, ton D., l'a fait venir devant moi", répondit-il, ce qui signifie non seulement qu'Hachem a fait venir devant lui la viande, mais aussi qu'Hachem lui a donné l'occasion de revendiquer les bénédictions et la Torah.

Its'hak dit alors à Yaakov : "Approche-toi, s'il te plaît, mon fils, et je te toucherai pour voir si c'est vraiment mon fils Essav, ou non."
Après l'avoir touché et avoir senti ses mains poilues, Its'hak dit : "La voix est la voix de Yaakov, mais les mains sont celles d'Essav".
Ces paroles étaient animées par un esprit de prophétie, par lequel il annonçait qu'après avoir reçu la Torah, Yaakov serait en mesure d'amener à la sainteté même les "mains d'Essav" tachées de sang, en accomplissant la mitsva d'exécuter les condamnés à mort par le beit din.

- "La voix est la voix de Yaakov" = c'est le son de l'étude de la Torah, qui a été accordé à Yaakov.
- "Mais les mains sont les mains d'Essav" = mais même ainsi, il sera capable d'utiliser les mains d'Essav, lorsque cela sera nécessaire pour accomplir les mitsvot de la Torah.
- "Et il (Its'hak) ne le reconnut pas (Yaakov)" = par peur que nous n'en venions à penser que Its'hak l'a effectivement reconnu, et que ces mots n'ont pas été prononcés par un esprit de prophétie, le verset précise ensuite que Its'hak n'a pas reconnu Yaakov.

Une autre allusion au don de la Torah dans les bénédictions d'Its'hak peut être trouvée dans les mots : "Voici, le parfum de mon fils est comme le parfum du champ qu'Hachem a béni" (Toldot 27,27).
Cela fait allusion à l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 88b), lorsque Hachem a donné la Torah sur le mont Sinaï, à chaque mot qu'Il parlé le monde était rempli du parfum du Gan Eden.

Shavouot – un yom tov de 1 jour

+ Shavouot - un yom tov de 1 jour :

-> Contrairement à Pessa'h et à Souccot, qui durent 7 jours, Shavouot n'est célébré qu'un seul jour. [à chaque fois 1 jour de plus en dehors d'Israël ]
Mais si Shavouot est de courte durée par rapport aux autres Yamim Tovim, il est d'une grandeur incommensurable en tant que période du don de la Torah.
Il y est possible d'atteindre une croissance spirituelle considérable.
Le Zohar nous avertit de ne pas manquer les opportunités spirituelles que Shavouot a à offrir, car il n'y a qu'un seul jour pour profiter de cette chance, si vous passez ce jour en vain, vous devrez attendre une année entière pour le prochain Shavouot.
[Divré Emouna]

-> Etant donné que Pessa'h et Souccot durent 7 jours, tous les jours de la semaine font partie de la célébration de Yom Tov.
Shavouot de dure qu'un jour, et il tombe donc chaque année un jour différent de la semaine. Cela indique que la Torah se situe au-dessus des limites et des contraintes du temps.
[Bné Yissa'har]

-> Le jour unique de Shavouot indique qu'Hachem est le seul et unique Créateur, et que le peuple juif est Sa seule et unique nation.
[Kav haYachar 92]