Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

Tou biChevat

+ Tou biChevat :

-> Nous sommes comparés à un arbre comme il est dit : "car l'homme est un arbre des champs" (ki adam ets assadé - Choftim 20,19).
Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Nida 25) explique ainsi ce verset comparant l’homme à un arbre. La tête correspond aux racines, les pieds et les mains aux branches. L’homme est donc un arbre à l‘envers, sa racine étant dans le monde céleste, son esprit, connecté aux cieux, relevant des sphères suprêmes. Si les racines terrestres assurent la croissance de l’arbre, il en va de même pour celles célestes de l'hommes.

Au milieu de l’hiver, les arbres semblent sans vie. Nous savons tous que c’est durant cette saison qu’une nouvelle vie se profile dans les arbres qui se révèlera à partir de Chevat.
Il en va de même pour nous. Notre Avodat Hachem traverse parfois un "hiver" difficile, mais cette période recèle un potentiel de régénérescence.

-> Tou biChevat, marque le renouveau des arbres, c'est le Roch Hachana la'Ilanot (guémara Roch Hachana 2a).
Par ailleurs, la Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).
[de fait, c’est au mois de Chevat que Moché commença à expliciter la Torah à la fin des 40 ans (Début de Dévarim 1:3,5).]

Le Avné Nézer explique que les fruits de l'homme sont ses 'hidouché Torah, ses idées et enseignements originaux de Torah.
De même qu’à Tou biChevat, la sève monte à l’intérieur de l’arbre, permettant une nouvelle production de fruits, de même, il y a un renouveau de 'hidouché Torah en chaque juif.
En fait, le Avné Nézer était capable de percevoir une différence dans sa Torah avant et après Tou biChevat, sentant une amélioration dans ses 'hidouché Torah, à un niveau plus élevé que le reste de l’année.

Le Erets Tsvi ajoute que puisque l’arbre est une métaphore de l’homme (ki adam ets assadé) le principal Roch Hachana (le renouveau essentiel) de Tou biChevat porte sur les ’hidouché Torah et non sur les fruits matériels des arbres réels.
[en ce sens : on doit davantage s'y délecter de belles paroles de la Torah que de beaux fruits. ]

-> Rachi (Bé'houkotaï 26,4) commentant : "l'arbre du champ donnera son fruit" (vé'éts assadé yiten pir'yo), dit que cela se réfère aux אילני סרק (ilané cérak) = Des arbres non fruitiers (arbres stériles), mais qui un jour à l'avenir donneront des fruits.
C'est aussi une allusion aux hommes comparés aux arbres : les juifs qui sont tels des אילני סרק porteront à terme des beaux fruits, des beaux 'hidouché Torah.
Rabbi Moché Wolfson souligne que ועץ השדה יתן פריו (vé'éts assadé yiten pir'yo) a une valeur numérique de 1 236, la même que חמשה עשר בשבט (le 15 Chevat - Tou biChevat).

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-> La Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).
Le frère du Gaon de Vilna, Rabbénou Avraham (au début de son séfer Maalot HaTorah) écrit :
un arbre est une seule entité se ramifiant en de nombreuses branches qui elles-mêmes fructifient, les fruits étant à leur tour composés de diverses parties avec de nombreux pépins. Chacun, une fois semé, peut reproduire un arbre entier. Cela signifie que chaque graine porte en elle un potentiel de tout un nouvel arbre.
La même chose est vraie pour les mitsvot, fruits de l’arbre de la Torah. Chaque mitsva est une entité distincte mais chacune contient l’essence de toute la Torah, le "code" spirituel de l’Arbre de vie.
Ainsi, toutes les mitsvot sont inextricablement interconnectées au point qu’un aspect d’une certaine mitsva peut être lié et représentatif d’une autre.
On peut comprendre cela avec la comparaison au corps humain formé de plusieurs membres et organes avec chacun leur fonction spécifique. Néanmoins, chaque partie du corps partagent le même ADN.
Idem pour chaque mitsva qui renferme l’ "ADN" de la Torah qui unifie tous les commandements.

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-> On trouve une allusion au 15 Chevat dans le verset : chiveté-Ya édout lé'Israël, léodot léchem Hachem (שִׁבְטֵי-יָהּ עֵדוּת לְיִשְׂרָאֵל לְהֹדוֹת לְשֵׁם יְהוָה - Téhilim 122,4) = les tribus d’Hachem sont une témoignage pour Israël qui loue le Nom d’Hachem.
Le terme שִׁבְטֵי est une allusion à : שבט (chévet - tribu), et יָהּ a une guématria de 15, allusion au 15 Chevat. En ce jour, nous remercions Hachem en disant une bénédiction sur les fruits. [voir le Toldot Its'hak]

=> le verset peut se lire ainsi : le 15 Chevat est un témoignage pour que les juifs louent le Nom d'Hachem [ex: par les bénédictions et l'appréciation des beautés des fruits en goût, visuellement, par l'odorat, ... de la nature, témoins d'à quel point Hachem nous chouchoute constamment! ].

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-> Le Birkat Shalom explique que la tête doit être interprétée comme la racine. Les branches poussent à partir de la racine, mais chaque branche pousse en fonction de la racine d’où elle provient : d’une racine de pommier, il ne poussera pas une branche d’oranger …
De même pour l’homme : son service divin - la racine - est ce qui fixe les résultats. Tou Bichvat est un jour où il est souhaitable d’explorer le but pour lequel Hachem nous a créés dans Son monde, méditer pour voir si nous sommes dans la bonne voie pour réaliser ce but, et prier pour réussir à mener à bien la finalité pour laquelle nous avons été créés.

[on doit avoir sa tête dans le monde à Venir, et s'imaginer quels fruits, arbres, nous souhaitons avoir pour l'éternité. Et en fonction, nous devons avoir un travail spirituel et des racines adéquates dans ce monde. On récoltera ce qu'on aura semé dans l'effort selon la volonté d'Hachem. ]

-> L’arbre ne pousse pas en un jour. Au départ, c’est une petite pousse, puis il se développe de plus en plus. Après de nombreux labeurs, les fruits poussent. Même principe pour l’homme : observe tes petits progrès, vérifie que le mauvais penchant ne te pousse pas au désespoir, cela prend du temps.

-> Tou biChevat est le jour où la terre Israël renouvelle ses forces pour produire de bonnes cultures est un jour joyeux pour le peuple juif qui l’attend avec impatience. [Séfer Hatodaa]
Réfléchissons brièvement à quel pays merveilleux et excellent nous avons eu droit! Retenons combien de mitsvot sacrées dépendent de la terre d’Israël, réjouissons-nous et remercions pour le merveilleux cadeau offert par Hachem.

-> Tout comme l’arbre qui donne des fruits sans contrepartie, il en va de même du juif : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" sans recevoir de profit, c’est un don désintéressé. Observons comment nous donnons. Recherchons et mettons en valeur les beaux fruits de nos actions.

-> Le Imré ‘Haïm écrit dans son ouvrage que, le 15 Cehvat, il faut prier pour les fruits, et les "fruits" est une allusion aux enfants.
Prions pour avoir de bons enfants, dotés d’amour, de crainte divine, de bonté et de compassion …

"La avoda du 9 Av vient nous enseigner sur ce qui vaut [vraiment] la peine de se lamenter et de pleurer (et ce qui ne vaut pas la peine), ce qui conduit finalement à se rapprocher de la Chékhina et à amener la géoula elle-même".
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou 2,47]

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-> La nuit du 9 Av, les Bné Israël se sont mis à pleurer dans leurs tentes [à la suite du compte rendu alarmant des explorateurs dans le désert.]
Hachem leur a dit : "Aujourd'hui, vous pleurez sans raison mais Je vous fais le serment que cette nuit-ci vous pleurerez pour la destruction du 1er et du 2e Temple!"

[ainsi de même que nous avons pleuré pour rien, de même aujourd'hui pour réparer cela nous pleurons sur ce qui compte vraiment de le faire. ]

9 Av – Rappel que Hachem est notre Père

+ 9 Av - Rappel que Hachem est notre Père :

-> "Hachem est-il parmi nous ou non? ... Amalek vint et combattit le peuple juif" (Béchala'h 17,7-8)

Rachi explique que cette situation est analogue à celle d'un fils qui s'assoit sur l'épaule de son père ... il a contrarié son père ... En réponse, le père chasse son fils de son épaule pour lui faire comprendre que c'est le père qui le portait et le protégeait depuis le début. Ainsi, le père fait peur à l'enfant pour qu'il se rende compte que c'est son père qui peut le protéger de ce qui l'effraie.
Dès que l'enfant se rend compte qu'il a un père, son père l'attire avec toutes sortes de marques d'affection.
Ainsi, Amalek est venu et a combattu les juifs pour que Hachem rappelle au peuple juif qu'Il est leur protecteur.

Les événements du mois d'Av doivent être compris en conséquence. C'est pourquoi le mois au cours duquel se déroule 9 Av est appelé Av, ce qui signifie "père".
C'est au cours de ce mois que notre Temple a été détruit, afin de nous faire comprendre que nous avons un Père (qui veut notre bien ultime, et nous aime plus que tout). Lorsque nous aurons enfin pris conscience de ce fait, Hachem reconstruira le Temple.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 15 Av ]

Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah

+++ Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah :

Et il dit : "Hachem est venu du (mont) Sinaï, il a rayonné de Séir pour eux, Il est apparu du mont Paran, et s'est approché avec une partie des saintes myriades, de Sa droite Il leur [a donné] la Torah de feu. (Vézot haBéra'ha 33,2)

-> Rachi commente que "il a rayonné de Séir" fait référence à l'offre de la Torah aux fils d'Essav, et que "Il est apparu du mont Paran" est l'offre faite aux fils de Yichmaël. Tous deux refusèrent (la proposition d'Hachem de recevoir la Torah).

-> Le Maharal (Gour Aryé) enseigne :
La guémara (Avoda Zara 2b) affirme que lorsque Essav s'est vu offrir la Torah, il a demandé ce qui y était écrit. Lorsqu'on lui dit que l'interdiction du meurtre y figurait, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue [de la part de Its'hak] était : "Tu vivras par l'épée". Nous ne voulons pas l'accepter."
De même, lorsqu'on offrit la Torah à Yichmael, il demanda ce qu'elle contenait. Lorsqu'on lui dit qu'elle contient l'interdiction de voler, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue (d'Hachem) était 'il sera un homme sauvage qui aura la main sur tout'. Nous ne voulons pas l'accepter".

=> Pourtant, qu'ont-ils gagné à rejeter la Torah? Les interdictions de meurtre et de vol sont incluses dans les 7 lois noa'hides qui s'appliquent à toute l'humanité. En tant que tels, Essav et Yichmael étaient déjà obligés de respecter ces interdictions.

La réponse est que ce ne sont pas ces interdictions qui les ont poussés à rejeter la Torah. Au contraire, les bénédictions qu'ils ont reçues : "tu vivras par l'épée" (Béréchit 27,40) et "tu seras un homme sauvage" (Béréchit 16,12), ont démontré leur agressivité inhérente et leur inadaptation à la Torah.
Les voies de la Torah sont l'amabilité et la paix, contrairement à leur nature.
Bien que les autres nations non juives n'aient pas les traits agressifs d'Essav et de Yishmael, elles manquent toutes des qualités qui les rendraient aptes à recevoir la Torah.

En revanche, le peuple juif est éminemment apte à recevoir la Torah.
La guémara (Bétsa 25b) affirme que c'est parce qu'il est "effronté" (azim).
L'effronterie nous rend aptes à recevoir la Torah en raison de la difficulté inhérente à l'observation de la multitude de mitsvot de la Torah. Nous avons la ténacité et la persévérance nécessaires pour réaliser les 613 mitsvot de la Torah.

Cependant, l'effronterie a aussi un inconvénient, car la Torah qualifie le peuple juif "d'un peuple à la nuque dure" (am kéchei oréf - Ki Tissa 33,3). Ceux qui ont l'effronterie sont audacieux et tenaces, mais ils ne se repentent pas facilement de leurs transgressions.
Vers la fin de l'époque du premier Temple, les prophètes ont réprimandé le peuple juif pour s'être éloigné des voies de la Torah. Cependant, le peuple juif refusa catégoriquement d'écouter les prophètes par effronterie, ce qui l'empêcha d'admettre ses torts et de se repentir.

Les nations non juives qui n'ont pas cette caractéristique se repentent plus facilement. Cela explique la déclaration de nos Sages, qui ont dit que les nations non juives sont toujours "proches du repentir" (Rachi - Yona 1,1).
En effet, le prophète Yona était réticent à réprimander Ninive parce qu'il avait peur qu'ils se repentent et que la nation juive soit mal vue pour son refus de faire la même chose (Rachi - Yona 1,3).
En fait, c'est ce qui s'est finalement produit. (le repentir de Ninive fut cependant de courte durée et la ville fut finalement détruite).

"Celui qui fait la narration de la sortie d’Égypte plus longuement est digne de louanges" (Haggada de Pessa'h)

b'h, ci-dessous de la matière pour développer au maximum notre sortie d'Egypte :
-> 1ere plaie : https://todahm.com/2019/04/15/la-1ere-plaie-le-sang
-> 2e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-2e-plaie-les-grenouilles
-> 3e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-3e-plaie-les-poux
-> 4e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-4e-plaie-les-animaux-sauvages
-> 5e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-5e-plaie-la-peste
-> 6e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-6e-plaie-les-ulceres
-> 7e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-7e-plaie-la-grele
-> 8e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-8e-plaie-les-sauterelles
-> 9e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-9e-plaie-lobscurite
-> 10e plaie : https://todahm.com/2018/04/22/la-10e-plaie-la-mort-des-1ers-nes

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+ b'h, Mais aussi :
-> L'exil en Egypte (1ere partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-1ere-partie
-> L'exil en Egypte (2e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-2e-partie
-> L'exil en Egypte (3e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-3e-partie
-> L'exil en Egypte (4e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-4e-partie
-> L'exil en Egypte (5e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-5e-partie

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-> La sortie d'Egypte : https://todahm.com/2018/02/20/la-sortie-degypte
-> La traversée de la mer Rouge : https://todahm.com/2018/02/20/la-traversee-de-la-mer-rouge
-> au sujet de la traversée de la mer Rouge, voir une compilation de magnifiques commentaires du Meam Loez : https://todahm.com/2020/03/23/hachem-nous-aime
-> Le cantique de la mer : https://todahm.com/2018/02/20/le-cantique-de-la-mer

Pessa'h Cashère véSaméa'h!! 🙂

Hachem nous aime davantage à chaque seconde

+ Dans les bénédictions de la lecture du Shéma Israël, nous trouvons le terme "ahava rabba ahavtanou" (Tu nous as aimés d'un grand amour).
Le rav Shimon Schwab écrit que le terme "ahava rabba", souvent traduit par "amour abondant", devrait en fait être interprété comme "amour toujours croissant". Chaque jour qui passe, l'amour qu'Hachem a pour nous grandit.
Ainsi, alors que les années s'enchaînent, que cela tant de siècles depuis notre délivrance d'Égypte et du moment où nous nous sommes tenus au mont Sinaï, actuellement Hachem nous aime plus que jamais.

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=> On peut voir ce message dans l'allumage des bougies de 'Hanoucca.
S'il l'on peut dire : chaque jour nous allumons davantage de lumière, à l'image d'Hachem qui a chaque jour un "sourire", un "regard" plus lumineux d'amour pour Ses enfants adorés (les juifs).
Le yétser ara tend à nous persuader du contraire, d'à quel point nous sommes insignifiants, voir nuls par rapport aux anciennes générations si élevées spirituellement (en comparaison quelle joie a Hachem de nous).
Mais la réalité est différente : quoique nous puissions faire Hachem nous aime à chaque instant davantage que le précédent, Il est si fier et aime infiniment tout chaque juif, et cela sans exception, par le simple fait que c'est Son fils unique et adoré.

En allumant et en publiant cet amour extraordinaire d'Hachem pour tout juif, nous voulons également allumer en nous ces flammes d'amour fou pour le meilleur des papa, l'Unique : Hachem.
Fort de cette Vérité, on ajoute beaucoup de lumières et de joie à notre vie.

‘Hanoucca – chaque juif est une lumière aux yeux d’Hachem

+ 'Hanoucca - chaque juif est une lumière aux yeux d'Hachem :

-> La Torah nous dit qu'avant la Création, "la terre était étonnamment vide, et il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme (Béréchit 1,2).
Le midrach (Béréchit rabba 2,4) nous dit que "les ténèbres sur la face de l'abîme" font allusion à la Grèce, car les Grecs ont assombri le monde avec leurs décrets. En effet, les Grecs ont ordonné aux juifs : "Écrivez sur une corne de taureau que vous n'avez rien à voir avec le D. d'Israel."

=> Cela laisse perplexe. Tout d'abord, de nombreux non-juifs ont pris des décrets contre nous pendant tous nos exils. Pourquoi les décrets des Grecs sont-ils spécifiquement décrits comme "obscurcissant" le monde? En effet, en quoi leurs décrets ont-ils assombri le monde plus que ceux de l'Égypte, de la Perse ou de Rome?
Deuxièmement, nous devons comprendre ce que les Grecs ont gagné en forçant les juifs à écrire une telle déclaration, et pourquoi sur une corne de taureau.

-> Le rav Guédalia Schorr explique que les Grecs croyaient également qu'Hachem avait créé le monde. Cependant, ils pensaient qu'une fois qu'Il avait créé le monde, Il l'avait laissé fonctionner seul, et qu'Il n'était pas impliqué dans ses affaires courantes.
Leur refus s'appliquait à la hachga'ha pratit d'Hachem, Son implication personnelle dans tout ce qui se passe dans l'univers.
Les Grecs affirmaient que personne ne recevait de traitement spécial de la part d'Hachem, et que par conséquent, tout le monde était égal.
En revanche, la nation juive affirmait qu'elle avait une relation spéciale avec Hachem et que son Temple était une lumière pour les nations.
Naturellement, cela a rendu les Grecs furieux. Ils ont donc cherché à obscurcir la lumière que nous prétendions apporter au monde, et ils voulaient que nous nions ouvertement que nous avons une relation si spéciale avec le Créateur.

Quant à la raison pour laquelle ils voulaient que nous écrivions cette déclaration sur la corne d'un taureau, le rav Schorr explique que le taureau rappelle la faute du Veau d'or, dans lequel la nation juive cherchait un intermédiaire entre Hachem et elle-même.
Le texte de la déclaration s'appuie également sur cette idée. Les Grecs soulignent que la nation a cherché un intermédiaire immédiatement après le don de la Torah, ce qui prouve qu'elle n'a pas de lien réel avec Hachem.

-> Les Grecs ont cherché à empêcher l'expression de tout lien spécial entre nous et Hachem. C'est ainsi qu'ils ont promulgué des décrets contre 3 mitzvos : la brit mila, roch 'hodech et le Shabbath.
La mitsva de la brit mila est l'expression de la sainteté du corps juif. C'était un anathème pour les Grecs. Comment les juifs osent-ils se considérer comme plus saints que les autres habitants de la terre?
L'idée que le début d'un mois (roch 'hodech) soit déterminé par les Sages juifs mettait également les Grecs en colère. C'était comme si Hachem nous avait donné le pouvoir de déterminer le fonctionnement des cieux.
Enfin, les Grecs ne pouvaient tolérer l'idée du lien particulier qui unit le juif à la sainteté du Shabbath, qu'un non-juif n'est pas autorisé à expérimenter (voir guémara Sanhédrin 58b).

De toute évidence, la Torah est un autre exemple frappant de la place unique qu'occupe la nation dans le monde. C'est pourquoi les Grecs ont fait traduire la Torah en 70 langues, comme pour exprimer le fait que la Torah n'appartenait pas plus aux juifs qu'à n'importe quelle nation, et qu'ils l'ont donc mise à la disposition de tous.
Cependant, en ce qui concerne la Torah orale (la Torah chébéal pé), les Grecs n'ont pas été en mesure de la faire entrer dans le domaine public. Après tout, cette partie de la Torah n'existait que sous forme orale entre un rabbi et un élève. Ils ont donc essayé de nous faire oublier la Torah.

L'objection des Grecs à l'étude de la Torah figure en bonne place dans la prière de Al HaNissim, car c'était l'une de leurs principales campagnes contre nous. Ainsi, le 'Hatam Sofer écrit que la victoire des Maccabées doit être célébrée en renforçant notre étude de la Torah Orale. En effet, les jours de 'haonucca possèdent un pouvoir spécial pour nous aider à réussir dans notre étude.

Les Grecs voulaient rendre impure l'huile du Temple. Pourquoi cela?
Le rav Yérou'ham Olshin explique cela en se basant sur la guémara (voir Shabbath 22b), qui demande : "Hachem a-t-il besoin de nous pour illuminer le monde (avec la lumière de la Ménorah)? Au contraire, [la lumière de la Ménorah] symbolisait le lien entre la Chékhina et Sa nation".
Les Grecs voulaient abolir ce symbole.

-> La Ménorah exprime également l'amour d'Hachem pour nous. Le midrach (Bamidbar rabba 15,8) utilise une analogie pour l'expliquer : Un roi informe son ami qu'il lui rendra visite un certain jour. Cet ami prépara un repas élaboré. Lorsque le roi arriva avec son imposant entourage, il cacha ce qu'il avait préparé, honteux.
"Pourquoi n'as-tu rien préparé pour ma visite? demanda le roi.
Quand j'ai vu toute ta gloire, je me suis dit : "Que puis-je faire? Tout ce que j'avais préparé n'était rien en comparaison", répondit l'ami.
"Au contraire, répondit le roi. "Tu es mon bien-aimé, et ce que tu as préparé pour moi est plus important que tous les honneurs que je reçois d'eux".

De même, poursuit le midrach, Hachem préfère notre lumière provenant de la Ménorah dans le Temple à tous les luminaires géants qui apparaissent dans les cieux.
Ainsi, la Menorah était l'expression de l'amour d'Hachem pour son peuple. Les Grecs n'ont pas pu tolérer cela et ont essayé de souiller l'huile utilisée.

-> Le Rambam (Hilkhot 'Hanoucca 4:12) affirme que l'allumage des bougies de 'hanoucca est "une mitsva très aimée". Pour le Rambam, il s'agit d'une formulation inhabituelle. Il ne classe généralement pas les mitsvot comme étant plus "aimées" que d'autres!
Cependant, allumer les bougies de 'hanucca est une mitsva qui exprime l'amour. Elles rappellent l'amour qu'Hachem a exprimé pour nous en nous permettant de retourner au Temple pour allumer la Ménorah (qui est elle-même un signe de Son amour à notre égard, selon le Midrash ci-dessus).
Elles rappellent également les grands miracles qu'Il a accomplis pour que nous puissions à nouveau allumer la Ménorah : la victoire surnaturelle des Maccabées sur l'armée grecque, la découverte d'une fiole cachée d'huile pure et le fait que cette réserve d'huile d'un jour a duré 8 jours.

Nous aussi, nous devrions utiliser la mitsva d'allumer les bougies de 'hanucca comme une expression de notre grand amour pour Hachem. Nous devons nous efforcer d'allumer les bougies à l'heure exacte, au meilleur endroit, avec la meilleure huile et une quantité suffisante d'huile. Naturellement, nous devons allumer les bougies mehadrin min hamehadrin, en ajoutant une bougie supplémentaire chaque jour.
Nous devons également faire preuve d'une grande kavana (concentration) lorsque nous allumons les bougies de 'hanoucca.
Pensez aux grands miracles qu'Hachem a accomplis pour nous et imprégnez cette mitsva d'une grande joie et d'une grande gratitude.

Le Alter de Kelm disait que lorsque nous allumons la ménorah ('hanoukia), cela devrait nous imprégner d'amour pour Hachem et d'un désir de lui rendre Son amour. Cela devrait nous inciter à prendre la résolution de servir Hachem avec plus de joie et d'enthousiasme tout au long de l'année.
[rav Moché Krieger]

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=> ainsi, 'Hanoucca est un moment où tout juif célèbre le fait d'être important aux yeux du Maître du monde, Hachem, et en parallèle cela développe en nous un amour pour papa Hachem.
'Hanoucca nous fait réaliser à quel point nous sommes des lumières aux yeux d'Hachem et les autres nations de l'obscurité en comparaison.
Le fait d'avoir fièrement en tête cette réalité nous procure une joie et une lumière dans notre vie (quoi de plus beau que d'être toujours important et aimé par LE boss des boss!).

'Hanoucca nous permet de développer de la lumière pour la volonté d'Hachem, sur ce qui est l'essentiel et la Vérité dans l'obscurité de mensonges, de superflus, de ce monde éphémère mené par le yétser ara.
Une vie juive est pleine de lumière, de profonde joie sainte, car elle permet d'être le plus proche et lié avec Hachem, tandis que ce que les nations proposent amènent à l'obscurité intérieure et éternelle.

‘Hanoucca – changer la nature

+ 'Hanoucca - changer la nature :

-> Nous allumons des bougies au cours de chacune des 8 nuits de 'hanoucca pour se souenir de la réserve d'huile d'un jour que les 'hachmonaïm ont trouvée après avoir repris le contrôle du Temple.
Cette petite réserve d'huile est restée allumée pendant 8 jours, jusqu'à ce que de l'huile neuve (qui n'avait pas été souillée par les Grecs) parvienne au Temple, ce qui constituait manifestement un miracle.

=> Il y avait d'autres nombreux miracles dans le Temple, dont certains se produisaient tous les jours (voir Pirké Avot 5,5 - par ex: "La pluie n'éteignit jamais le feu sur l'Autel et le vent ne dispersa jamais la colonne de fumée"). Dans ce cas, pourquoi ce miracle est-il le seul à être commémoré?

Avant d'expliquer cela, nous allons nous pencher sur une autre anomalie. Le Rama (Ora'h 'Haïm 682:1) stipule que si l'on a oublié la prière de Al HaNissim pendant le Birkat haMazon, on peut l'insérer plus tard, dans la liste des demandes que nous disons à la fin du Birkat haMazon.
Dans ce cas, Al HaNissim est introduit par les mots : "Que le Miséricordieux fasse des miracles pour nous comme il l'a fait à l'époque de Matisyahou...".

=> Comment pouvons-nous demander un miracle?
En effet, nos Sages (guémara Béra'hot 54a) déclarent explicitement que l'on ne peut pas demander à Hachem de changer la nature pour soi-même. C'est pourquoi, par exemple, un mari ne peut pas prier Hachem pour que sa femme enceinte donne naissance à un garçon alors que le fœtus s'est déjà développé pour devenir une fille.

-> Le rav Yérou'ham Olshin explique que 'hanoucca était un miracle exceptionnel.
La sortie d'Egypte, la division de la mer Rouge et les miracles du Temple ont tous été décrétés par Hachem au début de la création (voir midrach Béréchit rabba 8,5).
En revanche, les miracles de 'hanoucca n'ont pas été décrétés à l'avance. Ils ne sont apparus qu'en réponse au sacrifice (messirat néfech) des juifs de l'époque. [selon le Ba'h - Siman 670:1]
En effet, le rav Shlomo Kluger déduit ce fait du texte d'Al HaNissim, qui déclare qu'Hachem nous a apporté "la délivrance à partir de ce jour". Il explique : ce n'est qu'à cette époque, alors que les 'hachmonaïm risquaient leur vie pour ramener le service du Temple, qu'Hachem a fait des miracles pour eux.

=> Ainsi, à 'hanoucca, nous célébrons le fait que notre messirat néfech peut amener Hachem à changer les forces de la nature en notre faveur.
C'est la raison pour laquelle nous commémorons le miracle de l'huile, et non les autres miracles qui se sont produits dans le Temple. Nous avons contribué activement à la réalisation de ce miracle.

Le miracle de 'haonucca nous enseigne que nous pouvons vraiment demander à Hachem de faire des miracles pour nous, comme Il l'a fait à l'époque des 'hachmonaïm. Cependant, nous devons d'abord être prêts à faire preuve de messirat néfech.
Si nous montrons que nous pouvons changer notre nature, quitter notre zone de confort pour Lui, alors Il peut changer la nature pour nous.

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-> Nous avons tendance à considérer la messirat néfech dans le sens strict de l'abandon de notre vie (mourir) pour D.
Cependant, ce n'est pas forcément le cas (voir guémara Béra'hot 20a). Messirat néfech implique de surmonter notre nature pour servir Hachem. Par exemple, il s'agit de se lever pour Cha'harit même si nous sommes fatigués, d'aller étudier la Torah pour notre session régulière même si nous recevons un appel téléphonique important, ou bien de se retenir de se mettre en colère parce que nous savons que c'est une faute.
Et particulièrement à l'occasion de 'hanoucca, nous pouvons et devons prier pour qu'Hachem nous donne la capacité d'être mosser néfech pour Lui.

En effet, la véritable définition de messirat néfech mérite des miracles. Une règle naturelle de la physique veut que toute matière s'installe automatiquement dans son état le plus confortable. Il en va de même pour notre corps. Ainsi, quitter notre zone de confort peut être considéré comme un défi à la règle de la physique, et il est donc approprié qu'Hachem crée des miracles lorsque nous le faisons, mesure pour mesure.

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-> Même si nous ne voyons pas de besoin immédiat de miracles, nous devrions quand même prier pour eux. Le rav Yaakov Emden note que le miracle de l'existence de la nation juive en exil est encore plus grand que les miracles qui se sont produits pendant la sortie d'Egypte.
S'il en est ainsi, nous devons tous faire notre part pour mériter la direction surnaturelle d'Hachem dans l'univers pour le bien de la nation. Le moyen d'y parvenir est d'essayer de s'élever au-dessus de notre nature.

Lorsque les gens venaient voir le rav Shach avec des problèmes qui semblaient ne pas avoir de solution dans les limites de la nature, il leur conseillait d'entreprendre plus que ce dont ils étaient naturellement capables.
En effet, le rav 'Haïm Kanievsky encourageait souvent les personnes dans leur étude de la Torah qui rencontraient des difficultés à écrire des livres. Si un juif dans le monde du travail avait un problème qui semblait sans solution, il lui conseillait d'entreprendre le soutien financier d'une personne ou d'une famille pauvre.
En effet, le fait d'essayer de s'élever au-dessus de la nature peut susciter une réponse proportionnelle en haut lieu, et Hachem se mettrait en relation avec eux d'une manière surnaturelle à son tour.
[rav Moché Krieger]

Le miracle de ‘Hanoucca se renouvelle chaque année

+ Tous les miracles que D. a accomplis pour nous au cours de l'histoire émanent d'un niveau de divinité qui transcende le temps. Par exemple, le miracle de notre sortie d'Égypte, la division de la mer Rouge et du Jourdain, tous ces miracles ont transcendé la nature.
En revanche, les miracles de Hanouca et de Pourim sont investis dans la nature. Les 'hachmonaïm se sont engagés dans la guerre et la reine Esther a joué un rôle actif dans le miracle de Pourim.

Chaque année, à cette époque, le miracle se manifeste à nouveau, et Hachem accorde le salut et la délivrance à sa nation pendant ces jours.
C'est pourquoi nous disons dans l'ajout de Hanouca à la prière de la Amida : "Et tu as fait à Ta nation juive ... comme en ce jour". Nous disons spécifiquement "comme en ce jour", indiquant que même aujourd'hui, Hachem nous accorde le salut et la délivrance, tout comme Il l'a fait à cette époque.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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=> Le miracle de 'Hanoucca s'est déroulé de manière naturelle et il se répète chaque année.

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-> Selon la guémara (Shabbat 21b) : les Sages ont institué 'Hanoucca comme fête fixe "l’année suivante" (celle du miracle).
Pourquoi ont-ils attendu un an pour instituer 'Hanoucca? Ils auraient dû instituer Hanouka immédiatement après le miracle.

Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - kédoucha richona, voir aussi Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada) explique qu’au début, ils pensaient que les miracles de 'Hanoucca étaient un événement unique, un miracle destiné à sauver les juifs à cette époque précise.
L’année suivante, les Sages ont perçu que les miracles se reproduisaient (avec une influence spirituelle identique). Ils ont compris que les miracles de 'Hanoucca se reproduiraient chaque année, alors ils ont institué 'Hanoucca comme fête à célébrer chaque année.

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-> Le Bné Yissa'har (Kislev 4,9) enseigne que les miracles de 'Hanoucca se reproduisent chaque année. Nous ne commémorons pas seulement un miracle survenu dans les temps anciens, il y a des millénaires.
Ceci est suggéré par nos Sages (Massekhta Sofrim 2,1), qui dit : "Il est interdit d'allumer [les lumières de 'Hanoucca] dans une vieille lampe" (אסור להדליק בנר ישן).
Nous ne commémorons pas uniquement des miracles des temps anciens, mais plutôt des miracles qui se produisent aujourd'hui.

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-> "En raison de la droiture de Matisyahou ben Yo'hanan Cohen gadol et de ses enfants, les portes de la bonté ('hessed) et des miracles s'ouvrent [chaque année] pendant les 8 jours de 'Hanoucca.
Il est probable que les portes s'ouvrent lorsque nous allumons les bougies/lumières de 'Hanoucca et lorsque nous disons Hallel et Al HaNisim. Cela fait descendre la bonté et les miracles en bas."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]