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Quelques impacts du don de la Torah sur le monde

+++ Quelques impacts du don de la Torah sur le monde :

+ Une unification des mondes :

-> Avant le don de la Torah, la terre était déconnectée du Ciel, et les niveaux du Ciel étaient déconnectés les uns des autres.
Le don de la Torah a réuni tous les mondes en harmonie. Cette unification a commencé lorsque les Bné Israël ont quitté l'Egypte. Ensuite, ils ont emmené avec eux toutes les étincelles saintes qui avaient été piégées en Égypte. Lorsque ces étincelles sacrées ont été ramenées à leur source, les klipot (forces d'impureté/mal) qui les avaient piégées sont restés mortes et vides (les klipot se nourrissent des forces de pureté, en leur absence elles étaient sans source de nourriture).
Il n'y avait plus rien pour diviser les mondes les uns des autres, ni aucune barrière pour séparer les Bné Israël de leur Père céleste.

A ce moment-là, il y a eu une unification des trois qui sont chacun appelés "un".
Hachem est appelé Un, comme nous le disons dans le Shéma (Hachem é'had). Les Bné Israêl sont également appelés "un" : " Et y a-t-il, comme ton peuple, comme Israël, une seule nation sur la terre (gaoy é'had baaréts)" (Chmouël II 7,23).
De même, la Torah est qualifiée d'unique. Elle est comparée à la fille unique d'un roi (midrach Chémot rabba 33,1).
Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah, les trois "uns" furent unis.

-> Un grand bienfait obtenu grâce au don de la Torah fut la destruction/mort des klipot (forces du mal/impureté).
Lorsque les Bné Israel furent assujettis en Egypte, entraînés dans la souillure et la faute, les étincelles saintes furent piégées parmi les klipot, et les klipot en tirèrent leur subsistance.
Grâce au don de la Torah, la perfection des Bné Israel a été atteinte, et toutes les étincelles saintes ont été libérées et renvoyées à leur source dans les cieux. Les klipot se sont retrouvés sans nourriture et ont été précipités dans les profondeurs de l'abîme.

-> Lorsque les Bné Israel ont accepté les commandements au mont Sinaï, les piliers qui soutiennent le monde ont été mis en place. [midrach Chir haChirim rabba 1:51]

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+ Comme un 'hatan salue sa kalla :

-> Lorsque les mondes ont été unis et que les barrières entre Hachem et le peuple juif se sont effondrées, Hachem n'a pas attendu que Sa nation bien-aimée vienne à lui.
Plutôt Il est allé la saluer [en signe d'amour] comme un 'hatan va saluer sa kalla (Mékhilta Yitro bé'hodech 3).
De plus, Son amour pour eux était si grand qu'Il a décidé de se faire une résidence permanente dans ce monde inférieur (Michkan), afin de pouvoir toujours rester avec eux.

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+ L'unification de la création :

-> Lorsque Hachem a manifesté Son grand amour pour les Bné Israël, Il a formé un lien d'unité si puissant avec nous que le monde entier aspirait également à s'unir dans l'unité.

La terre aspira à s'unir au Ciel, et le Ciel aspira à s'unir à la terre. Tout cela a été causé par la descente d'Hachem sur le Sinaï pour donner la Torah à Sa nation.
Nos Sages (Mékhilta Yitro bé'hodech 4) nous disent que lorsque Hachem a donné la Torah aux Bné Israel, Il a fait descendre les niveaux les plus élevés du Ciel sur la Terre, comme un drap étendu sur un lit. Ainsi, le Ciel et la Terre étaient unis.

Hachem a rassemblé les cieux et la terre au mont Sinaï Sinaï avant de donner la Torah, pour montrer que leur création n'avait pour but que l'acceptation et l'étude de la Torah par les Bné Israel.
Hachem n'a pas d'autre désir parmi toutes les myriades de créations qu'Il a fait naître. Tout cela pour l'amour de la Torah.
C'est la signification de l'enseignement de nos Sages (guémara Béra'hot 8a) selon lequel Hachem n'a rien d'autre dans son monde que les 4 amot dans lesquels la Torah est étudiée. C'est le seul endroit qui a un sens pour Lui.
C'est pourquoi Il a amené le monde entier à l'endroit où la Torah a été donnée.

La raison pour laquelle l'étude de la Torah est si importante est que seule la Torah permet à une personne de reconnaître le Créateur et d'accepter Sa royauté. C'est pour cette raison que la Torah appelle Hachem "le D. d'Israël". Puisque seuls les Bné Israel ont reçu la Torah, nous sommes les seuls à pouvoir véritablement reconnaître Hachem et à mériter que Son nom soit invoqué.

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+ Elévation des anges :

-> Les anges ont également bénéficié de la réception de la Torah par les Bné Israel.
Avant le don de la Torah, les anges ne pouvaient pas s'élever d'un monde à l'autre. Ils ne pouvaient pas s'élever au-dessus de la Grande Cloison pour louer Hachem en Sa sainte Présence.
Ce n'est qu'après que les Bné Israël ont reçu la Torah et ont pu s'élever pour louer Hachem, que les anges ont pu s'élever pour Le louer après nous.
Ceci est conforme à la règle générale selon laquelle les anges ne sont autorisés à louer Hachem qu'après que les Bné Israel ont pu le faire (guémara 'Houlin 91b).

[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

Le cadeau de la Torah

+ Shavouot - Le cadeau de la Torah :

-> Le midrach (Chémot rabba 33,1) raconte la parabole d'un roi qui maria sa fille unique et pria son mari de lui aménager une chambre où il pourrait séjourner lorsqu'il leur rendrait visite, afin qu'il puisse
n'ait pas à se séparer de sa fille bien-aimée.
De même, après qu'Hachem ait accordé la Torah aux Bné Israël, Il leur demanda de lui construire un Michkan afin qu'il puisse habiter parmi eux, avec la Torah.

-> Nos Sages (Avot déRabbi Nathan 31) nous disent que 974 générations avant la création du monde, la Torah existait déjà sous une forme spirituelle, assise sur les "genoux" d'Hachem, pour ainsi dire, et chantant avec les anges de service, comme il est écrit : "J'étais avec lui comme un artisan et une source de joie chaque jour, me réjouissant devant Lui" (Michlé 8,30).

-> Puisque la Torah est si précieuse et si désirable, les anges voulaient qu'elle reste avec eux au Ciel.
La guémara (Shabbath 88b) déclare :
Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne que lorsque Moché est monté au Ciel, les anges ont demandé à Hachem : "Qu'est-ce que cet homme né d'une femme fait parmi nous?"
"Il est venu pour recevoir la Torah", leur dit Hachem.
"Tu as gardé ce précieux trésor caché auprès de Toi depuis 974 générations avant la création du monde, et maintenant Tu veux le donner à la chair et au sang? Qu'est-ce que l'homme pour que Tu le mentionnes? Qu'est-ce que le fils d'Adam, pour que Tu le rappelles? Hachem, notre Seigneur, que Ton Nom est puissant sur toute la terre."

Moché Rabbénou reconnut la profonde grandeur de la Torah et vit à quel point elle était chère à Hachem, comme le poursuit la guémara :
Rabbi Yéhochoua ben Lévi dit que lorsque Moché descendit du ciel, le Satan se présenta devant Hachem et lui demanda : "Maître de l'univers, où est la Torah?"
"Je l'ai donné à la Terre", répondit Hachem.
Le Satan se rendit alors sur la terre et lui demanda où se trouvait la Torah. "D. connaît ses voies", répondit la Terre.
Le Satan est alors allé chercher la Torah dans la mer. "Elle n'est pas ici avec moi", répondit la mer.
Il se rendit alors dans les profondeurs, qui répondirent : "Je ne l'ai pas" ...
Le Satan revint alors vers Hachem et dit : "Je l'ai cherchée dans le monde entier, mais je ne l'ai pas trouvée".
Hachem lui dit : " Va vers (Moché) le fils d'Amram ".
Il se rendit ensuite auprès de Moché et lui demanda : "Où est la Torah qu'Hachem t'a donnée?"
"Qui suis-je pour qu'Hachem me donne la Torah?" Moshé répondit.
"Moché, es-tu malhonnête?" Hachem l'interrogea.
"Maître de l'univers, comment pourrais-je prétendre posséder le précieux trésor avec lequel tu te réjouis chaque jour?" Moché répondit.
"Puisque tu t'es humilié, la Torah sera appelée sur ton nom", lui dit Hachem, comme il est écrit : "Souvenez-vous de la Torah de Mon serviteur Moché" (Mala'hi 3,22)."

=> On voit à quel point la Torah est une chose très précieuse pour Hachem, pour les anges, pour Moché.
Et nous, à notre petit niveau comparé à eux, comment pouvons-nous croire être dans la Vérité en pensant autrement (en considérant la Torah comme pas si importante, pas si actuelle, ...)?

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+ Le nom d'Hachem est invoqué sur nous :

-> Lorsque Hachem a créé le ciel et la terre, Il a stipulé que leur existence dépendrait de la condition qu'une nation entière accepte la Torah. Sinon, le monde monde retournerait au néant.
La Création s'est alors tenue dans l'expectative et l'émerveillement, pour voir quelle nation revendiquerait ce mérite.
Finalement, Avraham Avinou se leva et reconnut le Créateur. Il ordonna à ses descendants de le suivre sur le chemin d'Hachem. Grâce à leurs bonnes actions et à leur bon caractère, ils ont mérité qu'Hachem place Son nom sur eux et les choisisse parmi toutes les nations pour recevoir Sa Torah.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Bigdé Hasrad) explique ainsi pourquoi le premier des 10 Commandements est : "Je suis Hachem ton D., qui t'ai fait sortir d'Égypte, de la maison des esclaves" (Yitro 20,2).
Lorsque Hachem s'est autorisé à être connu comme notre D., cela implique un sentiment de confiance [en chaque juif] dans le fait que nous resterions dignes que Son nom soit invoqué sur nous.

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+ L'amour d'Hachem pour les Bné Israël :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Yitro) explique que lorsque Hachem a donné la Torah aux Bné Israël, Il leur a montré que Son amour pour eux surpassait même Son amour pour les anges.
Au début, lorsqu'il leur a donné la manne à manger dans le désert, ils ne pouvaient que constater que Son amour pour eux était égal à Son amour pour les anges, puisqu'il les nourrissait du "pain des anges".
Ensuite, lorsqu'il leur a accordé le Shabbath, ils ont vu qu'Il leur permettait de partager Son honneur en les invitant à se joindre à Lui le jour où Il s'est reposé de la création du monde. [le Shabbath est un moment d'intimité, de grande proximité, entre les juifs et leur papa Hachem. ]

Enfin, lorsqu'Il leur accorda la Torah, ils virent que Son amour pour eux surpassait même Son amour pour les anges.
Hachem n'a pas de trésor plus précieux que la Torah, par laquelle Il a créé le monde et avec laquelle Il se réjouit chaque jour. Toute la Torah est composée de Noms d'Hachem et contient les secrets les plus profonds de l'existence.
Il a gardé sa Torah dans les cieux, la demeure des anges, jusqu'à ce que le moment soit venu pour Lui de l'accorder aux Bné Israël qui habitent sur la Terre.

La guémara (Shabbath 88b) nous apprend que lorsque Moché est monté au Ciel pour recevoir la Torah, les anges s'y sont opposés et ont demandé que la Torah reste au Ciel. Hachem passa outre leurs plaintes et accorda la Torah aux Bné Israël.

Le Arizal (Likouté Torah - Haazinou) explique que les anges comprenaient que les Bné Israël devaient recevoir les commandements pratiques de la Torah, afin qu'ils puissent les réaliser sur la terre.
Mais plutôt, ils se plaignaient que les secrets profonds de la Torah devaient rester au Ciel.
Ils prétendaient que ces secrets étaient des questions sacrées et suprêmes qui ne pouvaient être traitées que par les anges, qui n'avaient pas de yétser ara pour obscurcir leurs sens.
Ils ne voyaient pas comment des êtres humains, faits de matière physique grossière, pouvaient saisir une telle sagesse.

Néanmoins, dans le grand amour d'Hachem pour les Bné Israël, même cette revendication a été inutile.
Au contraire, Hachem souhaitait que ces mêmes êtres humbles et mortels sanctifient et élèvent leur corps physique, et s'élèvent à un niveau spirituel qui surpasse même celui des anges.
Il leur montra ainsi que Son amour pour les Bné Israël surpassait celui de toute autre création, même celui des anges.

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+ Beaucoup de mitsvot = beaucoup d'amour d'Hachem pour nous :

-> Le midrach Tan'houma (Noa'h 3) affirme que les Bné Israël ont accepté volontiers la Torah Ecrite, qui est relativement facile à apprendre et à observer. Leurs hésitations ne concernaient que la Torah Orale (Torah Shé'baal Pé) qui est beaucoup plus difficile ...

Nous pouvons comprendre pourquoi la guémara (Shababth 88a) qualifie le don de laTorah de "vente forcée", dont les Bné Israel pourraient plus tard prétendre qu'elle ne les liait pas.
C'est vrai, Hachem a placé la montagne au-dessus de leurs têtes pour les forcer à accepter la Torah, mais d'un autre côté, s'ils l'avaient refusée, ils auraient été coupables d'avoir apporté la destruction sur le monde entier.
Par conséquent, il y avait certainement une obligation morale contraignante de leur part d'accepter la Torah, qu'ils le veuillent ou non. (voir Maharcha - 'Hidouché Aggadot)

Pourquoi a-t-on parlé de vente forcée?
La réponse à cette question, basée sur le midrach Tan'houma, peut être comprise. Ils étaient prêts et heureux d'accepter la Torah Ecrite, pour laquelle ils ont proclamé "naassé vénichma". Ce seul fait aurait suffi à assurer la pérennité du monde.
Cependant, le mont Sinaï a été tenu au-dessus de leurs têtes pour les forcer à accepter également la Torah Orale. Bien que celle-ci n'ait pas été nécessaire à l'existence du monde, elle constitue l'élément central de la récompense qui nous attend dans le monde à venir.
S'ils avaient refusé de l'accepter, ils ne se seraient pas soustraits à leur obligation morale et n'auraient pas été punis pour cela.
Cependant, Hachem souhaitait que nous recevions la récompense la plus complète possible. C'est pourquoi Il a tenu le mont Sinaï au-dessus de nos têtes pour nous obliger à recevoir également la Torah Orale.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Lévona Zaka - Vézot haBéra'ha ]

[ "D. a voulu augmenter le mérite du peuple juif, c'est pourquoi Il a augmenté la Torah et les mitsvot pour eux" (ratsa Hachem lézakot ét Israël léfi'hakh irba lahém Torah oumisvot - Makot 23b).
La multitude de mitsvot et de détails afférents sont un signe de l'incroyable amour d'Hachem pour chaque juif. ]

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+ Cet amour d'Hachem avec nous = don de la Torah jour de mariage avec Hachem :

-> Lorsque les mondes ont été unis et que les barrières entre Hachem et le peuple juif se sont effondrées, au moment du don de la Torah, Hachem n'a pas attendu que Sa nation bien-aimée vienne à lui.
Plutôt Il est allé la saluer [en signe d'amour] comme un 'hatan va saluer sa kalla (Mékhilta Yitro bé'hodech 3).
De plus, Son amour pour eux était si grand qu'Il a décidé de se faire une résidence permanente dans ce monde inférieur (Michkan), afin de pouvoir toujours rester avec eux.
[ rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - 2e discours matan Torah]

-> b'h, voir à ce sujet : Le don de la Torah : le jour de notre mariage avec Hachem :

Shavouot – la fête d’obtention de la terre d’Israël par les juifs

+ Shavouot - la fête d'obtention de la terre d'Israël par les juifs :

-> "Du haut des cieux, tu as fait entendre tes jugements. La Terre a craint et s'est apaisée" (Téhilim 76,9). De quoi la Terre a-t-elle eu peur et comment s'est-elle apaisée?
Nos Sages (Shabbath 88a) expliquent qu'elle craignait que les Bné Israël n'acceptent pas la Torah et que le monde entier retombe dans le néant. Lorsque les Bné Israël acceptèrent effectivement la Torah, le monde fut en paix.
[ "Sans Mon alliance étudiée jour et nuit, Je n'aurais pas mis en places les lois du Ciel et de la terre" (Yirmiyahou 33,25).
ainsi, lorsque le monde vit que la Torah était descendue sur terre dans la plus grande perfection, il fut apaisé de ses craintes, rassuré sur le fait que la création accomplirait effectivement son destin. ]

-> Pour avoir accepté la Torah, les Bné Israël ont reçu la terre d'Israël, qui appartenait auparavant aux 7 nations cananéennes.
S'ils avaient refusé d'accepter la Torah, non seulement ils auraient perdu leur droit sur la terre, mais la terre n'appartiendrait alors à personne, puisque le monde entier retournerait au néant ...

Même avant le don de la Torah, la terre sainte était tout à fait appropriée à la nation sainte du peuple juif. Néanmoins, Hachem ne l'aurait pas retirée aux nations cananéennes sans raison valable, car il n'est pas convenable qu'un roi accorde un cadeau à son sujet, puis le révoque sans raison et le donne à son fils. Il en va de l'honneur du roi de ne pas revenir sur ses dons.
De même, étant donné que la terre d'Israël avait précédemment appartenu aux nations cananéennes, il n'était pas convenable qu'Hachem la leur retire sans raison valable.

C'est pourquoi, avant d'accorder la Torah aux Bné Israël, Hachem l'a d'abord offerte aux autres nations.
Il leur expliqua que, dès le début de la création, il avait été stipulé que si aucune nation n'acceptait pas la Torah, le monde entier retournerait au néant.
Il était donc juste et équitable que la nation qui accepterait la Torah, et qui assurerait ainsi la pérennité du monde, mérite d'hériter du monde entier, qui, autrement, cesserait d'exister.
Malgré cet avertissement, les autres nations ont refusé d'accepter la Torah. Elles ont donc perdu le droit à leur terre. Les Bné Israël, qui acceptèrent la Torah et permirent au monde de continuer à exister, purent alors à juste titre revendiquer la terre d'Israël comme leur appartenant.

Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah sur le mont Sinaï, ce fut comme si le monde qui avait existé jusqu'alors cessait d'exister et était recréé par le mérite du don de la Torah.
Par conséquent, les Bné Israël n'ont pas arraché le contrôle de la terre d'Israël aux Cananéens. La terre de Canaan fut détruite et une nouvelle terre, Erets Israël, fut créée à sa place.

Le Roi n'a pas repris le cadeau qu'il avait fait aux Cananéens. Elle a été détruite lorsqu'ils ont permis la destruction du monde plutôt que d'accepter la Torah. Le roi a alors recréé son cadeau et l'a accordé à son fils bien-aimé.
En ce sens, nous pouvons comprendre que le monde n'est devenu stable et fermement établi qu'après le don de la Torah.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - drouch 3 sur Matan Torah ]

Don de la Torah – Résurrection & voir les paroles d’Hachem

+ Don de la Torah - Résurrection & voir les paroles d'Hachem :

-> "Une pluie de générosité que Tu as déversée, Hachem. Lorsque Ton héritage a eu soif, Tu l'as rassasié" (Téhilim 68,10).
Nous pouvons comprendre cela en nous basant sur la guémara (Shabbath 88b) qui déclare :
Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne qu'à chaque mot que Hachem prononçait, les âmes des Bné Israël étaient tirées hors de leurs corps, comme il est écrit : "Mon âme est sortie lorsqu'Il a parlé" (Chir haChirim 5,6).
Si leurs âmes se sont déjà éteintes avec Sa première parole, comment pourraient-elles recevoir la seconde? Hachem leur a fait revivre avec la rosée par laquelle Il ressuscitera les morts, comme il est écrit : "Tu as déversé une pluie de générosité, Hachem. Lorsque Ton héritage a eu soif, Tu as pourvu à ses besoins".

Quel était le but de donner la Torah de telle manière que leurs âmes quittaient leurs corps à chaque mot?
Hachem a vu que les corps physiques des Bné Israël étaient indignes et incapables de recevoir la Torah, en raison de la saleté/impureté qui les avait infestés pendant leur séjour en Égypte, le pays de l'idolâtrie et de l'immoralité.
C'est pourquoi Hachem n'a pas laissé leurs âmes dans les mêmes corps souillés qu'ils avaient lorsqu'ils ont quitté l'Égypte. En fait, Il a fait sortir leurs âmes, laissant leurs corps périr, puis les a fait revivre avec la rosée de la résurrection. Leurs corps renaissaient alors dans la sainteté et la pureté.

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-> A chaque mot qu'Hachem a prononcé aux Bné Israël au mont Sinaï, leurs âmes ont quitté leurs corps, comme il est écrit : "Mon âme s'est éteinte sur Sa parole" (Chir haChirim 5,6). Ensuite, Hachem les a ramenés à la vie en versant sur eux la rosée avec laquelle Il fera revivre les morts, comme nous l'apprend le verset des Téhilim : "Tu as prodigué une pluie généreuse, ô Dieu, quand Ton héritage était fatigué, Tu l'as fortifié."
Le roi David entendait ainsi nous enseigner les grands bienfaits que nous recevions lorsque nos âmes quittaient nos corps et y revenaient ensuite. Tout d'abord, cette mort momentanée a purifié nos corps et nous a débarrassés de l'impureté laissée par le Serpent après la faute d'Adam et de 'Hava.
De plus, lorsque nos âmes sont montées sur le Trône de Gloire au Ciel, elles ont reçu de grandes lumières de sainteté qu'elles n'auraient pas pu recevoir lorsqu'elles étaient encore enfermées dans un corps physique. Lorsque les âmes sont retournées dans les corps purifiés, elles ont apporté avec elles ces grandes lumières.

-> Les Bné Israël étaient alors en mesure de recevoir une illumination de l'avant-dernier niveau de leur âme, que les kabbalistes appellent " 'hayah".
Les kabbalistes décrivent 5 niveaux de l'âme : néfech, roua'h, néchama, 'haya et yé'hida.
En règle générale, l'ascension d'un niveau à l'autre nécessite de grands efforts, à travers de nombreuses mitsvot et bonnes actions, jour après jour. Ce n'est qu'après une ascension lente et régulière, échelon après échelon, qu'une personne peut parvenir à atteindre le niveau suivant de son âme.
Sans ce travail acharné, ces niveaux n'arrivent pas d'eux-mêmes.

Cependant, lorsque le peuple juif s'est tenu au mont Sinaï, Hachem a fait preuve d'une bonté particulière à leur égard, en les catapultant aux niveaux les plus élevés, même sans la préparation ou les mérites nécessaires de leur part. Ils ont rapidement atteint les niveaux de néchama et de 'haya, lorsque leurs âmes ont quitté leurs corps et sont revenues à un niveau beaucoup plus élevé.

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-> "Hachem a donné Sa parole, les messagers à la grande légion" (Téhilim 68,12)
Nos Sages (Mékhilta déRachbi - Chémot 20,15) expliquent que non seulement les Bné Israël ont entendu la voix de Hachem, mais qu'ils les ont vues comme on voit un objet physique, tangible.
Chaque parole d'Hachem passait alors d'un juif à l'autre et disait : "Je suis la parole d'Hachem. M'acceptez-vous ou non?"
Lorsqu'un juif l'accepte, la parole continue : "Voyez combien de lettres je renferme. Voyez combien de profondeurs de sens intérieur je renferme. Les acceptes-tu toutes?"
Lorsqu'un juif les accepte toutes, la parole passe au juif suivant. De cette manière, tous les mots d'Hachem ont fait le tour de chaque juif et ont été acceptés individuellement par chaque juif, avec l'engagement de "naassé vénichma" (Michpatim 24,7).

C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset :
- "Hachem a donné Sa parole" (Hachem yitèn omer) = il n'est pas dit qu'Hachem a parlé, mais plutôt qu'Il a "donné la parole", ce qui implique qu'Il a donné chaque parole individuelle de la même manière qu'une personne ferait passer un objet tangible d'une main à l'autre. Il donna chaque mot aux Bné Israël, qui purent voir les mots devant eux, comme il est écrit : "La nation entière vit les sons" (Yitro 20,15).
- "les messagers à la grande légion" (amévassérot tsava rav) = [au mont Sinaï] les mots sont venus annoncer à la grande légion (les Bné Israël), la profondeur de leur signification (et implication), jusqu'à ce que chaque juif accepte chaque mot avec joie.

-> Lorsque les Bné Israël reçurent la Torah, ils furent élevés à un niveau spirituel si élevé qu'ils purent voir de leurs yeux les paroles qu'Hachem leur adressait, comme le commente Rachi à propos du verset : "Toute la nation voyait les sons."
Ils ont atteint un niveau encore plus élevé que celui des anges.
C'est également ce qui ressort de ces versets de Tehillim : "Hachem fit une déclaration, annoncée à une armée puissante" (Téhilim 68,12) = les Bné Israël étaient l'armée puissante, plus puissante encore que les anges (l'armée céleste). Ils ont mérité de voir les déclarations qui émanaient d'Hachem.

[d'après rabbi Yaakov Abou'hatséra - Dorech Tov - drouch 2 sur Matan Torah ]

L'essence de la nation juive n'est rien d'autre que la Torah.
Les Cieux, la Terre et la nation juive ont été créés pour la Torah, comme il est écrit : "Sans Mon alliance étudiée jour et nuit, Je n'aurais pas mis en place les lois du Ciel et de la Terre" (Yirmiyahou 33,25)
Les Bné Israël ont été délivrés d'Egypte afin de recevoir la Torah sur le mont Sinaï et d'accomplir ses mitsvot ...
La sortie d'Egypte serait le signe qu'ils mériteraient de recevoir la Torah, qui était la raison de leur délivrance et la bénédiction ultime.
Hachem a qualifié la sortie d'Egypte de signe annonciateur de la du don de la Torah, montrant ainsi qu'il s'agissait d'un événement de moindre importance, annonciateur de choses plus importantes à venir.
Le don de la Torah était un bienfait encore plus grand que leur libération de l'esclavage [extrêmement dur d'Egypte].

La Torah étant l'essence du peuple juif et le but pour lequel nous avons été délivrés et élevés, il nous a été ordonné de compter depuis le lendemain de Pessa'h jusqu'au jour du don de la Torah.
Nous montrons ainsi notre désir sincère de voir arriver ce grand jour, comme un esclave qui compte les jours qui le séparent de sa liberté.
Plutôt que de compter le nombre de jours restants, nous comptons le nombre de jours écoulés, pour montrer que notre désir est si grand que si nous avions commencé à compter les 49 jours restants, nous aurions été incapables de supporter l'attente.
[Séfer ha'Hinoukh 306]

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=> La dernière phrase est sublime : si nous comptons le Omer de 1 à 49, c'est parce que notre amour pour la Torah doit être tellement puissant qu'on aurait pas pu tenir à l'idée qu'il reste encore 49 jours avant de la recevoir.

=> à Pessa'h, durant le Séder nous racontons avec beaucoup de détails les incroyables miracles de la sortie d'Egypte (ex: les 10 plaies, l'ouverture de la mer Rouge, ...).
Et pourtant, nous devons arriver à Shavouot en ayant conscience que le don de la Torah est quelque chose d'encore plus grand aux yeux d'un juif.

La téchouva est plus facilement acceptée à Shabbath

+ La téchouva est plus facilement acceptée à Shabbath :

-> Non seulement le mérite du Shabbath aide notre téchouva à être acceptée favorablement, mais qu'il y a un avantage particulier à faire téchouva pendant Shabbath même.
On peut trouver un indice à ce sujet dans le mot "béréchit", qui peut être lu comme un acronyme de : "le Shabbath, les Accusateurs descendent dans le grand abîme" (béShabbath chotnim yordim él téoma rabba).

Les Accusateurs sont les agents célestes chargés de recueillir des témoignages sur les fautes des juifs et de les traduire en justice devant le tribunal céleste. Le Shabbath, ils sont bannis dans les profondeurs les plus infimes, où la voix de leur accusation ne peut être entendue.
C'est ainsi que nous trouvons dans le Zohar (II,135b) et dans les écrits des kabbalistes (chaar hakavanot - Roch 'Hodech) que le Shabbath, la miséricorde l'emporte sur la justice, les Accusateurs sont réduits au silence et les feux du Guéhinam, alimentés par le combustible du jugement, sont éteints.

Puisque les pouvoirs du mal sont annulés le Shabbath et que leur domination est brisée, rien ne s'oppose à ceux qui souhaitent retourner à Hachem. Les obstacles sur le chemin de la téchouva sont éliminés, et tous ceux qui souhaitent revenir par les Portes de la Miséricorde seront accueillis avec amour, puisque les Accusateurs n'ont pas le pouvoir de protester.

Un baal téchouva doit profiter de cette occasion et tirer le meilleur parti de ce jour le plus saint pour se rapprocher d'Hachem.
En mettant de côté les fautes de son passé et en s'orientant vers la sainteté, il sera recueilli dans l'étreinte d'Hachem en ce moment spécial de faveur céleste.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 58 ]

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-> Si une personne se tient dans la crainte d'Hachem et observe le Shabbath comme il le faut, sa téchouva sera acceptée au Ciel, même pour les fautes de souillure de la brit mila, pour lesquelles le cours normal de la téchouva est insuffisant.
Néanmoins, le Shabbath expie ces fautes, puisque le signe du Shabbath guérit les dommages causés au signe du Bris. [3 choses étant appelées "brit" : le Shabbath, la brit mila, et le téfilin]

C'est ainsi que nous pouvons expliquer le verset suivant : "Les Bné Israël garderont le Shabbath, afin d'accomplir le Shabbath tout au long de leurs générations en tant qu'alliance éternelle (brit olam)" (Ki Tissa 31,16).
Le Shabbath est appelé une "brit olam". Il s'agit d'un remède éternellement disponible pour corriger les fautes associés à la brit mila.
Un indice à ce sujet peut être trouvé dans les mots mêmes de "brit amila" (ברית המילה), qui ont la même valeur numérique que "Shabbath" (שבת).

Cependant, pour mériter les pouvoirs purificateurs du Shabbath, il ne suffit pas de s'abstenir de profaner ses lois. Il faut également se sanctifier par la sainteté du Shabbath, en pensée, en parole et en acte, car la parole mondaine porte atteinte à la sainteté du Shabbath.
En sanctifiant le Shabbath dans toutes ses myriades de facettes de sainteté et d'observance halakhique, on est élevé et purifié des fautes du passé et attiré dans le palais du Roi.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 19 ]

[nous avons pu aborder d'une façon similaire cela dans le divré Torah : https://todahm.com/2024/05/28/reparer-les-fautes-liees-a-la-brit ]

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-> Rabbi 'Hiya bar Aba dit au nom de Rabbi Yo'hanan : Si une personne observe le Shabbath comme il faut, même si elle a adoré des idoles comme la génération d'Enoch, il lui est pardonné."
[guémara Shabbath 118a]

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-> Le Zohar (II,205a) enseigne :
"Shabbath est le jour de l'âme, et non celui du corps. Le lien entre les âmes est renforcé ce jour-là. Tous les mondes supérieurs et inférieurs sont unis en un seul, et couronnés d'un esprit saint et du Ciel ...
C'est un jour où l'âme fait l'éloge de D.
C'est "l'âme de tout être vivant bénira Ton Nom, Hachem notre D." (nichmat kol 'haï). La louange ne vient que du côté de l'âme, et ce jour est celui de l'âme, pas du corps."

[à Shabbath nous avons également une âme supplémentaire, ainsi ce surplus de spiritualité nous permet de davantage faire téchouva, revenir vers notre Source, vers papa Hachem. ]

Shabbath – une alliance éternelle de la grandeur des juifs avec Hachem

+ Shabbath - une alliance éternelle de la grandeur des juifs avec Hachem :

-> Lorsque Hachem a nourri les Bné Israël avec la manne dans le désert, Il nous a élevés au niveau des anges, qui sont également nourris par la manne.
Cependant, lorsqu'Il nous a accordé le Shabbath, Il nous a élevés bien au-dessus des anges, en nous permettant de partager avec Lui Son saint jour de repos.

Comment cela est-il possible? Comment pouvons-nous nous imaginer égaux ou même supérieurs aux anges, qui vivent dans les hauteurs des Cieux, alors que nous vivons dans de modestes corps physiques ici sur la terre?

La réponse à cette énigme est devenue claire lorsque Hachem nous a amenés au mont Sinaï et a écarté les rideaux du ciel pour que nous puissions voir tout ce qui se passe là-haut.
Nous avons vu les anges et entendu la voix d'Hachem qui s'adressait directement à nous. Nous avons alors compris la nature spirituelle que nous partageons avec les anges, et nous avons compris sans aucun doute les sommets que nous avions atteints.
En ce sens, le mont Sinaï n'était qu'une preuve qui démontrait aux Bné Israël les sommets qu'ils avaient déjà atteints lorsqu'ils avaient été nourris de la manne et qu'ils s'étaient vus accorder le Shabbath (à Mara).

À ce stade, le niveau spirituel élevé du peuple juif et notre proximité unique avec Hachem étaient clairs pour tous. Il ne restait plus qu'à nous accorder la Torah, grâce à laquelle nous avons accepté les responsabilités de notre position élevée, afin de sanctifier le monde par notre étude de la Torah et nos mitsvot.

Puisque le Shabbath a élevé les Bné Israël au niveau d'une grande proximité avec Hachem, il est le signe de l'alliance éternelle qui nous lie à notre Créateur.
Hachem est le seul et unique D., et nous sommes la seule nation sur Terre à célébrer Son jour de repos spécial.

Il y a 3 mitsvot servent de signes de l'alliance (brit) entre le peuple d'Israël et Hachem : le Shabbath, la brit mila et les téfillin. Ce sont les mérites qui nous lient à Hachem et qui font de nous Sa nation chérie.
Lorsque le peuple juif accomplit la volonté du Créateur, Sa Chékhina habite parmi nous dans ce monde.
Si, nous ne tenons pas compte de Sa volonté et que nous Le mettons en colère, la Chékhina abandonne le monde physique et monte au ciel ...

Une personne qui réalise ces 3 mitsvot devient aimée d'Hachem et chérie de toutes les nations. Elle fait reposer [davantage] la Présence Divine (Chékhina) sur la terre.
[d'après Rabbi Yaakov Abou'hatséra - Likouté Chochanim - Chémot 19,5 ]

Les repas de Shabbath

+ Les repas de Shabbath :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 55) :
Chacun doit honorer le Shabbath au mieux de ses capacités, en préparant des aliments spéciaux dont le corps et l'âme se délectent. Nos Sages ont mis l'accent sur les repas du Shabbath, qui impliquent de profonds mystères spirituels, et pour lesquels il y a une énorme récompense.
Les repas de Shabbat contiennent des mystères spirituels, pour lesquels il y a une énorme récompense ...

Les repas de Shabbath ont été institués pour correspondre aux 4 roues de la Char DiviN : Avraham, Its'hak, Yaakov et David. C'est pourquoi il est important d'accomplir tous ces repas correctement, chacun en son temps.
Le premier repas est pour Its'hak, le second pour Avraham, le 3e pour Yaakov, et le 4e (mélavé malka) est pour le roi David.
Nos Sages attachent une grande importance à ces repas. Rabbi Shimon bar Yo'haï, qui était entièrement détaché de tout intérêt pour les plaisirs du monde, a témoigné qu'il n'a jamais négligé un seul des repas du Shabbath (Zohar III,288b).

De plus, étant donné que chaque repas de Shabbath correspond à l'un des Patriarches, en célébrant ces repas comme il se doit, nous rendons hommage au Patriarche qu'il représente.
En sautant ou en prenant à la légère l'un de ces repas, nous montrons notre mépris non seulement pour la mitsva, mais aussi pour le Patriarche qui en est à l'origine. Si nous bafouons l'honneur des Patriarches, comment pouvons-nous espérer que nos prières soient exaucées en leur honneur?

Une meilleure compréhension des merveilleuses ségoulot inhérentes aux repas de Shabbath nous incitera à investir davantage d'efforts dans la conduite correcte de ces repas.
Nos Sages (Shabbath 118a) nous disent : Quiconque accomplit les 3 repas du Shabbath sera sauvé de 3 épreuves : les douleurs de la naissance du machia'h, le jugement du Guéhinam et la guerre de Gog et Magog.
De plus, les repas de Shabbath expient le vil trait de caractère qu'est la gloutonnerie et les fautes liés à la consommation d'aliments interdits.

La grande récompense pour ceux qui prennent part aux repas du Shabbath est à mettre en parallèle avec la plainte [du Ciel] contre ceux qui ne le font pas. Ces derniers négligent délibérément le grand bénéfice spirituel que procurent les repas du Shabbath. Par conséquent, il faut être très attentif à réaliser les 3 repas de Shabbath, ainsi que le repas de mélavé malka par lequel nous honorons la reine du Shabbath lorsqu'elle s'en va.

Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui ont fauté et qui retournent à leur Créateur en faisant téchouva. Les repas de Shabbath expient leurs fautes, car la nourriture consommée dans la sainteté purifie le corps et l'âme des effets de la gourmandise, qui est à l'origine de la plupart des fautes.
C'est pourquoi il est particulièrement important pour le baal téchouva d'organiser comme il le faut les repas de Shabbath et de ne jamais les négliger.

La préparation des repas de Shabbath nous rappelle également la nécessité de nous préparer pour le monde à venir.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Dorech Tov - Eulogie 5) explique que le verset "Souvenez-vous du jour du Shabbath pour le sanctifier" fait référence au monde à Venir, un monde qui ne sera plus jamais le même.
Le monde à Venir est un monde qui sera entièrement "Shabbat" pour toujours. Nous devons nous rappeler que le monde à Venir est devant nous et nous y préparer dans ce monde, en accumulant la Torah et les bonnes actions dont nous jouirons pour l'éternité.

Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm

+ Le Shabbath est une protection même pour les réchaïm :

-> La sainteté du Shabbath continue de nous accompagner même lorsque nous quittons ce monde.
Ceux qui ont observé le Shabbath correctement mériteront de continuer à en profiter dans le monde à venir.
Le Shabbath, tous les mondes se réjouissent.
Même ceux qui ont été condamnés au Guéhinam bénéficient d'un répit le Shabbath, comme l'indique le Zohar (II,31b) : "Il a été enseigné que lorsque le Shabbath arrive, les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer et font l'expérience de la joie et de la paix du Shabbath" ...

C'est parce que Shabbath est un jour de repos pour l'ensemble de la nation juive. Il ne s'agit pas seulement d'une récompense pour nos bonnes actions, mais d'une réalité spirituelle de repos.
Par conséquent, le repos est accordé aux vivants et aux défunts, à condition qu'ils aient observé le Shabbath de leur vivant.
Ainsi, même après leur décès, la sainteté du Shabbath continue à les accompagner. Cependant, ceux qui ont profané le Shabbath de leur vivant et négligé le jour de repos ne peuvent espérer en bénéficier après leur mort.

De tout cela, nous pouvons apprendre combien il est important pour le baal téchouva d'observer correctement le Shabbath, afin de corriger les fautes de son passé et d'obtenir l'aide Divine sur le chemin de la téchouva.
Si le Shabbat peut aider ceux qui sont morts dans leur méchanceté (en tant que racha) et les épargner des fureurs du Guéhinam, il peut à plus forte raison aider ceux qui sont encore en vie, ici dans ce monde, et qui ont des remords pour leurs fautes.
Le Shabbath expie leurs fautes et les éclaire, afin de leur accorder une bonne faveur aux yeux d'Hachem et de les aider à revenir.
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haChékhina 57 ]

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder un héritage sans fin ...
Rabbi Na'hman bar Its'hak dit qu'il est épargné de l'asservissement de l'exil ...
Rabbi Yéhouda dit au nom de Rav : Quiconque se réjouit du Shabbath se voit accorder les désirs de son cœur ...
[guémara Shabbath 118a]

Le Shabbath qui précède Shavouot

+ Le Shabbath qui précède Shavouot :

-> Tout comme le Shabbat qui précède Pessa'h est appelé Shabbat Hagadol, et le Shabbat qui précède Yom Kippour est appelé Shabbat Shouva, le Shabbat qui précède Shavouot est appelé Shabbat Déré'h Erets.
En effet, à Shavouot, nous recevons la Torah, et nos Sages ont statué que "Déré'h érets kadma la Torah" (le savoir-vivre précède la Torah - midrach Vayikra rabba 9,3).
[rabbi Its'hak de Vork]

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->Le rabbi de Gour fait remarquer que nous devons nous préparer à recevoir la Torah le Shabbat avant Shavouot, tout comme le commandement du Shabbat a été donné aux juifs à Mara (Rachi sur Béchala'h 15,25) avant le don de la Torah au mont Sinaï.
Le Shabbath qui précède Shavouot est donc un moment approprié pour se préparer à recevoir la Torah.

-> La brit (alliance) d'un nouveau-né a lieu le 8e jour, de sorte que l'enfant fait l'expérience d'un Shabbath avant sa brit mila. C'est peut-être la raison pour laquelle la mitsva du Shabbath a été donnée avant le don de la Torah, grâce à la mitsva du Shabbath, nous avons mérité d'entrer dans la brit de la Torah.
[Sfat Emet]