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Shavouot – le feu, l’eau et le désert

+ Shavouot - le feu, l'eau et le désert :

-> Le midrach (Bamidbar rabba 1,7) enseigne :
La Torah a été donnée par l’intermédiaire de trois éléments : le feu, l'eau et le désert.
De même que ces trois éléments sont gratuits, de même la Torah est gratuite et appartient à celui qui la désire, comme il est écrit : "vous tous qui avez soifs, venez aux eaux" (Yéchayahou 55,1).

Autre explication : La Torah a été donnée dans le désert, pour enseigner : "Celui qui ne s’abaisse pas au point d’être comme un désert [humble et ouvert à tous], est inapte à acquérir la Sagesse et la Torah".
... la guémara (Erouvin 54a) enseigne : "Celui qui se comporte comme le ‘désert’ [sans fierté], qui est piétiné de tous, recevra la Torah en cadeau".
[de même l'eau, par nature va vers le bas et épouse la forme de son contenant, symbole d'humilité, que notre égo s'adapte pour faire la volonté de D. ]

-> Le Sfat Emet nous dit que le feu a pour particularité de tendre vers le haut. Il est allumé en bas et s’élève vers les hauteurs.
A l’inverse, l’eau est un élément qui descend du haut vers le bas, du ciel vers la terre, comme la pluie.
Enfin le désert, est un élément statique, constitué de sable.

Nous avons donc ici l’enseignement suivant : pour acquérir la Torah, il faut posséder le feu. C’est-à-dire l’enthousiasme et la joie.
Cet enthousiasme a son point de départ sur terre, il naît en l’homme et va s’élever très haut, vers le Créateur.
Indispensable, cet élan ne suffit pas toujours à s’élever. Il lui faut une aide du Ciel. Cette aide d'Hachem est représentée par l’eau. Elle sera uniquement accordée en réponse à l’enthousiasme de l’homme.
L'eau représente l’humilité. C’est seulement vers celui qui a conscience de sa condition et de ses lacunes que l’eau pourra se répandre. Comme on le sait, cette eau ne restera pas au point culminant, mais descendra vers le point le plus bas.
L’homme doit donc être enthousiaste ; mais ce feu intérieur ne doit pas se conjuguer avec l’orgueil. Plus on est humble, plus Hachem nous enverra son aide, à l’instar de Moché et du mont Sinaï.

La 3e condition pour recevoir la Torah : prendre de la distance avec la matière. Cette distance, ce décalage, c’est le symbole du désert. Celui-ci représente la capacité de se défaire de tout ce qui fait écran entre nous et D. : c’est se séparer du matériel.
Ainsi, c’est uniquement par ces trois éléments que la Torah fut donnée jadis et c’est par leur intermédiaire que nous pouvons nous préparer au mieux au jour de Shavouot.

Toutes les bénédictions d'en-Haut et d'en bas dépendent du 7e jour (Shabbath).
[Zohar - Yitro]

Dans Sa grande miséricorde, Hachem accepte même le repentir des plus grand réchaïm et les aide à se purifier entièrement.
[Séder haYom - 89b]

Les délices du Shababth

+ Les délices du Shababth :

-> Le vendredi soir, quand les fidèles rendent hommage, dans la seconde bénédiction après le Shéma, à "Celui qui étend le pavillon de la paix", Hachem étend Ses ailes sur le peuple d'Israël, le couvre comme une mère qui protège ses enfants et chasse du monde toutes sortes de forces nuisibles.
Les Bné Israël reçoivent alors une âme supplémentaire (néchama yétéra) qui leur permet de se réjouir le Shabbath et d'oublier leurs soucis, leurs souffrances et leurs malheurs.
[Zohar - Béréchit p.48a]

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-> Sache que chaque vendredi en fin d'après-midi, à l'entrée du Shabbath, une tente de paix recouvre le monde entier et chasse les forces impures, car la pureté et l'impureté ne peuvent coexister et se repoussent mutuellement.
C'est pourquoi, chaque vendredi soir, nous demandons à Hachem d'étendre sur nous cette tente de paix pour nous préserver de tout mal, comme une colombe qui étend ses ailes pour protéger ses petits.
Par conséquent, nous n'avons rien à craindre, le jour du Shabbath, des forces maléfiques qui s'exercent sur le monde durant le reste de la semaine.
[Zohar - Béréchit p.48a]

L’amour de la terre d’Israël de Mordé’haï

+ L'amour de la terre d'Israël de Mordé'haï :

-> Dans la Méguilat Esther (2,5-6), Mordé'haï est présenté par 2 versets biographiques : "Il y avait à Shoushan HaBira un juif qui s'appelait Mordé'haï, fils de Yaïr, fils de Shim'i, fils de Kish, de la tribu de Binyamin. Il avait été exilé (הָגְלָה) de Jérusalem en même temps que les exilés (הַגֹּלָה ) qui avait été exilé (הָגְלְתָה) avec Yé'honya, roi de Yéhouda, que Névou'hadnézar, roi de Bavel, avait exilé (הֶגְלָה)".

Le Gaon de Vilna, dans son commentaire sur la Méguila, souligne que le mot "exil" est écrit quatre fois dans ces pessukim. Pourquoi en est-il ainsi?

Il répond que la Méguila vient nous enseigner à quel point Mordé'haï tenait à la terre d'Israël. Après que le racha Névou'hadnézar eut exilé les juifs de la Terre sainte, Mordé'haï parvint à se libérer de ses ravisseurs et à retourner en terre d'Israël de sa propre initiative.
Lorsque Névou'hadnézar l'apprit, il envoya des troupes spéciales pour le reprendre et Mordé'haï fut à nouveau exilé à Bavel.
Refusant toujours d'accepter la réalité de devoir se séparer de la Terre sainte, Mordé'haï réussit à s'échapper et à retourner en terre d'Israël. Le racha Névou'hadnézar l'apprit et envoya des soldats spécialement pour capturer et exiler Mordé'haï pour la 3e fois.

Ainsi, conclut le Gaon de Vilna, Mordé'haï a été exilé de la terre d'Israël pas moins de trois fois, et la Méguila fait allusion à ce fait en mentionnant le mot "exil" trois fois.
La 4e mention de ce mot, explique le Gaon, a pour but de nous enseigner que dans les exils à venir, il nous incombe de nous rappeler l'histoire de Mordé'haï HaTsadik et de son salut.
[à quel point Israël doit être important à nos yeux, à quel point c'est le lieu d'épanouissement maximal de notre relation avec Hachem, ... ]

C'est la maîtresse de maison qui allume les bougies en l'honneur du Shabbath pour réparer sa faute (par 'Hava) lors de la faute originelle, qui a éteint la lumière du monde et l'a obscurci.
Elle doit veiller personnellement à l'allumage des bougies et accomplir ce commandement avec joie et ferveur, car cet honneur lui confère aussi le mérite d'avoir des fils saints qui, par la Torah et la crainte du Ciel, répandront la lumière et feront régner la paix dans le monde.
De plus, elle prolonge la vie de son mari.
[Zohar - Béréchit 48b]

Hachem souffre avec nous dans l’exil

+ Hachem souffre avec nous dans l'exil :

Pourquoi le peuple d'Israël a-t-il été autorisé à quitter l'Egypte avant que les 400 ans ne soient écoulés (ils sont partis 190 ans avant)?

L'une des réponses est que la Présence Divine (Chékhina) était avec eux, ce qui a permis d'achever les 400 ans (plus rapidement).
[Hachem est descendu en Egypte ave nous, et Il souffre avec chaque juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara).]
La Chékhina est descendue du Ciel sur la terre afin d'être avec le peuple juif [dans la difficulté de l'esclavage égyptien] pour que le décret de 400 ans contre eux soit achevé (plus rapidement).
[Haggada BéMessila]

[on peut éventuellement appliquer cela à notre exil actuel, où Hachem nous accompagne dans chacune de nos souffrances, et Il contribue à faire que la guéoula ultime vienne au plus vite.
Ainsi, nous devons prier pour que le machia'h vienne, mettant fin à la souffrance de la Chékhina et qu'au contraire Il puisse dévoiler tout l'amour et l'attachement qu'Il a avec chaque juif. ]

La géoula viendra grâce au mérite de l’étude de la Torah.
Les forces d’impureté qui tentent d’empêcher notre étude de s’élever sont moins puissantes le Shabbat et à Yom Tov.
En ce sens, si nous étudions la Torah tout particulièrement pendant ces jours, alors ces forces négatives ne pourront empêcher les effets de notre Torah de s’élever très haut, ce qui rapprochera la guéoula.
[ Ben Ich 'Haï - 'helek 3 - drouch pour Shabbat Hagadol ]

La guéoula viendra par notre langage

+ La guéoula viendra par notre langage :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h que nous avons été "anous al pi hadibour", contraints par Hachem.
Le Saraf de Magelentzia affirme que ces mots évoquent l'importance de se garder de prononcer du lachon ara et autres formes de propos interdits.

Il affirme que si nous sommes restés bloqués en Egypte pendant tant d'années, c'était en guise de punition pour la faute du lachon ara. C'est le sens des mots "anous al pi hadibour", qu'il traduit par "contraints à cause du "dibour", le discours".
Et une fois que la nation juive a cessé de prononcer du lachon ara, elle a été délivrée.
De même, la guéoula ultime viendra par le mérite de se garder de prononcer des propos interdits.

Il y a un ange qui a 1000 langues. Lorsqu'il chante, la musique est exceptionnelle.
Néanmoins, Hachem éprouve un plus grand plaisir à voir un juif qui chante des zémirot le vendredi soir.
[rabbi Mordé'hai Nadvorna ]