Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Imaginez la joie et le plaisir qu'éprouve un père lorsque son enfant est intelligent, brillant, talentueux et qu'il réussit. Le bonheur qu'un parent retire d'un tel enfant est indescriptible ...
Tout le plaisir que vous pouvez imaginer [qu'un parent peut avoir pour un enfant] n'est rien en comparaison du plaisir qu'Hachem retire d'un juif qui est inspiré à faire téchouva, ou même si simplement il se retient de faire une seule avéra (faute). Il est impossible d'imaginer la joie qu'Hachem en retire".
[le Baal haTanya]

Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles

+++ Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles :

"Prends avec toi des 'devarim' (paroles) et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim, véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3)

-> Le 'Hozé de Lublin explique que lorsqu'une personne veut faire téchouva, elle doit d'abord montrer du remords pour les paroles interdites qu'elle a prononcées dans le passé, en particulier les paroles de lachon ara. Une fois que l'on a fait cela, on est en mesure de faire pleinement téchouva.

Ainsi, le verset dit que l'on doit d'abord "prendre ses mots" et regretter les choses inappropriées qu'on a dites, et qu'ensuite on peut retourner pleinement à Hachem.

La téchouva est une ségoula pour parnassa

+ La téchouva est une ségoula pour parnassa :

Ils dirent à Pharaon : "Nous sommes venus séjourner dans le pays parce qu'il n'y a pas de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs, car la famine est sévère dans le pays de Canaan ; et maintenant, de grâce, [permets à] tes serviteurs de résider dans la terre de Gochen" (Vayigach 47,4)

-> Le midrach (Béréchit rabbah 21,10) dit que le mot "vé'ata" (et maintenant) fait allusion à la téchouva.

Nous voyons dans le Zohar (Nasso 122a) que tout dépend de la téchouva. Si quelqu’un n’a pas de moyens de subsistance suffisants, il doit faire téchouva et Hachem pourvoira à ses besoins.

Le séfer Divré Israël dit que ce concept est évoqué dans ce verset. Si « il n’y a pas de pâturage pour les troupeaux car la famine est sévère" = c’est-à-dire qu’il y a un manque de parnassa.
"vé'ata" = la solution est de faire téchouva.
Une fois que l’on fait cela, on pourra "résider en sécurité sur la terre" parce que Hachem pourvoira à nos besoins.

Pensée de téchouva – Une influence imperceptible

+ Pensée de téchouva - une influence imperceptible :

"Fais-toi une arche en bois de gofer" (Noa'h 6,14)

-> Rachi explique que la raison de la longue construction de la Téva (l'Arche), bien que Hachem n'ait pas manqué de solutions plus faciles pour sauver Noa'h et sa famille, était d'attirer l'attention de la génération sur l'imminence du Maboul (Déluge).
[ex: voyant Noa'h pendant 120 ans faire autant d'efforts pour construire une Arche, ils en viendraient à changer leur façon de se comporter, pour s'épargner une mort certaine. ]

-> À première vue, il semblerait que cet effort ait été vain, car seuls Noa'h et sa famille ont survécu, ce qui indique que personne d'autre n'était réceptif au message.
Le Sfat Emet (Noa'h 5641) suggère cependant que certains ont pu réfléchir, avoir des doutes, sur leur mauvaise conduite, ce qui constitue un peu de repentir (téchouva).
Bien que cela n'ait pas suffi à les sauver, cela a eu un impact sur les réincarnations futures. En effet, nous trouvons dans les écrits du Arizal que la génération du Déluge (dor haMaboul) s'est réincarné dans ceux qui ont connu l'esclavage en Égypte. Parmi eux, les diverses âmes ont connu différents niveaux de rectification au cours de ce processus.
Ainsi, il se peut que les remords non exprimés d'une âme avant le Déluge (en voyant Noa'h construire l'Arche) aient influencé son expérience en Égypte.

Il se peut également que certains des contemporains de Noa'h se soient repentis et soient donc décédés paisiblement avant l'arrivée du Déluge.

Tout cela nous concerne, car tout comme Noa'h a été chargé d'encourager sa génération à s'améliorer, le peuple juif a été envoyé en exil parmi les nations pour maintenir les vérités intemporelles concernant Hachem, la Torah et le destin ultime de l'humanité.
L'espoir est que, par notre exemple silencieux, ceux qui ont une propension à ces idéaux seront améliorés. Pour certains, cela se traduit par une adhésion effective à Israël, mais pour d'autres, cela peut se faire de manière plus subtile, dont les résultats ne doivent pas être sous-estimés.

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[c'est impressionnant de se dire qu'une 'simple' pensée de téchouva à l'époque de Noa'h, a fait qu'un juif au moment du terrible esclavage en Egypte (en s'y réincarnant) y a vécu plus confortablement (ayant moins à réparer car ayant fait un peu de téchouva dans sa première vie).
Cela nous pousse à réfléchir pour nous même, et pour l'impact qu'on peut avoir sur autrui (ex: en les rapprochant d'Hachem, en faisant téchouva).
Même si sur le moment cela semble n'être rien (ex: une simple pensée), imperceptible, l'impact peut être énorme! (sans compter que le monde à Venir éternel sera beaucoup amélioré, par même un petit acte, petite pensée) ]

La téchouva

+++ La téchouva :

+ L'âme retourne à Sa source :

-> Le mot hébreu pour repentir, téchouva, signifie retourner. Hachem est la source de toute la création, et lorsqu'une personne fait téchouva, elle retourne à la source de sa création.
Lorsqu'une personne qui s'est éloignée d'Hachem par la faute revient à Lui par amour, elle transforme un négatif en positif. L'éloignement de D., d'abord tragiquement négatif, est finalement positif, car il l'a rapproché de D.

La repentance, c'est le retour à Hachem de tout son cœur et de toute son âme. Cela fait partie de l'ordre du monde, car ce monde retourne à Hachem. Le monde n'a pas d'existence indépendante et retourne à Hachem d'où il vient et où tous les êtres vivants retournent. C'est ce qui les maintient dans l'existence, car ils retournent à Hachem ...
Parce que le repentir est le retour des éléments de la création à D. comme ils sont venus de Lui, lorsqu'un fauteur retourne à Hachem, même ses fautes volontaires deviennent des mérites, car il y a ici un retour à D. et un retour à l'ordre correct du monde.
Par conséquent, lorsque ce fauteur se repent, lui qui s'est éloigné de D. par sa faute, et que cet éloignement a nécessité un retour à D., cet éloignement devient un mérite, car il y a désormais retour à D. [ ses fautes volontaires deviennent des mérites, car son éloignement a créé un besoin de retour à D., ce qui est le mouvement de toute l'existence, car tout vient de D. et retourne à Lui. ]
Ceci n'est le cas que lorsque le repentir était par amour, car l'amour implique un attachement total à D.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haTéchouva 2 ]

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-> L'âme de l'homme est sainte et connectée à Hachem, mais les fautes cachent sa lumière.
Lorsqu'une personne fait téchouva, son âme brille à nouveau à l'intérieur d'elle-même, ainsi que dans sa source spirituelle en-Haut.
Toute personne juive possède un point qui est saint pour D., et c'est l'âme vivante. C'est par les fautes que le fardeau du matérialisme et de la matérialité dissimule la lumière de l'âme et qu'elle ne peut plus éclairer ...
Dans la mesure où l'on ramène la puissance de son âme dans notre corps, la puissance de notre âme illuminera notre source spirituelle en-Haut.
[ Sfat Emet - Nitsavim 5635 ]

-> Le repentir (téchouva) est le retour de l'âme à sa place. Les kabbalistes font une distinction entre le repentir supérieur et le repentir inférieur.
Le repentir inférieur consiste à se repentir d'actes inappropriés et l'âme retourne à sa source après en avoir été éloignée par la faute.
Le repentir supérieur, c'est lorsque l'âme s'accroche et se rapproche du Créateur, exactement comme elle était avant de descendre dans un corps.

[au sujet du repentir inférieur] :
Il est écrit : "Yaakov, l'attribution ['hével - mot signifiant aussi 'corde'] de son héritage" (Haazinou 32,9). Par analogie, [l'âme est] comme une corde dont l'une des extrémités est en-Haut et l'autre en bas. Si une personne tire sur l'extrémité inférieure, elle séparera l'extrémité supérieure (de sa place originelle) et la tirera vers elle autant qu'il est possible de la tirer.
Il en va littéralement de même pour la racine de l'âme humaine .... Elle tire sa subsistance de ses mauvaises actions et pensées dans les sanctuaires de "l'autre côté" (sitra a'hra), pour ainsi dire, d'où elle reçoit ses pensées et ses actions fauteuses ...
Lorsqu'une personne se repent correctement, elle extrait d'eux la nourriture qu'elle a canalisée par ses actions et ses pensées. En effet, par son repentir, elle rétablit la subsistance de la Présence divine à sa place.

[au sujet du repentir supérieur] :
Une fois que le vent est passé et les a purifiés, leur âme est capable de retourner littéralement à l'Être (Hachem), et de s'élever jusqu'à sa source et de s'attacher à Lui dans une union merveilleuse ...
Cela constitue un repentir complet. L'aspect de cette unification et de ce repentir constitue l'aspect du repentir supérieur qui suit le repentir inférieur.
[rabbi Shnéour Zalman de Liadi - Tanya - Iguéret haTéchouva 6-8 ]

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+ Le pouvoir du repentir et sa grandeur unique :

-> N'abandonnez pas l'espoir de vous de faire téchouva. Une personne peut encore racheter son âme par le repentir et les bonnes actions, même si elle a fauté à maintes reprises et fait beaucoup de mal aux yeux d'Hachem pendant toute sa vie.
Malgré [ses fautes], les portes du repentir ne sont pas fermées.
[ rabbi Elimélé'h de Lizhensk - Noam Elimelé'h - Emor ]

-> Rien au monde ne s'oppose au repentir, et Hachem accepte certainement tous les pénitents.
Si une personne fait téchouva, le chemin de la vie est prêt devant elle. Même si elle a causé des dommages par la faute, tout est réparé, et tout revient à son état réparé ... Donc, cette personne, même si elle a transgressé et causé des dommages là où elle n'aurait pas dû, lorsqu'elle se repent devant D., Il l'accepte et a pitié d'elle. Car Hachem est plein de miséricorde envers toutes Ses créations.

Venez et voyez ce qui est écrit : "Il s'est égaré dans la voie de son cœur" (Yéchayahou 57,17). Ensuite, il est écrit : "J'ai vu ses voies, et Je le guérirai ; Je le guiderai, et Je lui rendrai hommage, ainsi qu'à ceux qui le pleurent" (Yéchayahou 57,18).
Le verset dit qu' "il s'est égaré". Même si les réchaïm agissent délibérément, car ils sont allés "dans la voie de leur cœur", et que d'autres les avertissent mais qu'ils ne veulent pas y prêter attention, néanmoins, lorsqu'ils se repentent et choisissent le bon chemin de la repentance, la guérison se présente à eux ...
Hachem voit ses voies (au racha), qui vont inutilement vers le mal. Hachem dit : Je dois le fortifier.
C'est ce qui est écrit : "J'ai vu ses voies", c'est-à-dire qu'ils s'enfoncent dans les ténèbres. Hachem dit : Je veux lui donner la guérison. C'est ce qui est écrit : "Je le guérirai."
Hachem introduit la voie du repentir dans son cœur et la guérison dans son âme. "Je le guiderai" ... Hachem le guide sur le droit chemin, comme quelqu'un qui tient la main d'un autre et le sort de l'obscurité.
[Zohar 2,106b ]

=> Hachem a pitié de toutes ses créatures et aide même les réchaïm à revenir à Lui par le repentir. Il les retire des ténèbres en implantant le chemin du repentir dans leur cœur et le chemin de la guérison dans leur âme. Même si une personne a causé sa ruine en fautant, rien ne l'empêche de se repentir.
Hachem accepte tous ceux qui font téchouva et a pitié d'eux.

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-> Celui qui fait téchouva ne doit pas s'imaginer qu'il est éloigné du niveau des justes (tsadikim) à cause des transgressions et des fautes qu'il a commises. Ce n'est pas le cas. Au contraire, il est aimé et chéri du Créateur comme s'il n'avait jamais fauté.
Non seulement cela, mais sa récompense est grande, car il a goûté le goût de la faute, s'en est séparé et a vaincu son mauvais penchant.
Nos Sages ont dit : "À l'endroit où se tiennent les pénitents (baal téchouva), même les justes à part entière (tsadik gamour) ne se tiennent pas" (guémara Béra'hot 34b). Cela signifie que : leur niveau est plus élevé que celui de ceux qui n'ont jamais fauté, car les pénitents ont vaincu leur mauvais penchant plus que les justes.

Quelle hauteur de vue que celle du repentir (téchouva)! Hier, cette personne était séparée du D. d'Israël ... Elle criait vers Lui et ne recevait pas de réponse ... accomplissait des commandements et ils étaient déchirés devant lui ... et aujourd'hui, cette personne s'accroche/s'attache à la Présence Divine ... elle crie et est immédiatement exaucé ... elle accomplit les commandements et ils sont acceptés avec satisfaction et joie (par Hachem) ...
De plus, ses actions sont souhaitées.

Le chemin des pénitents est d'être extrêmement bas et humble. Si des imbéciles les méprisent pour leurs actes antérieurs et leur disent : " Hier tu as fait telle chose et hier tu disais telle chose ", les pénitents (baal téchouva) ne doivent pas se préoccuper de ces imbéciles. Ils doivent simplement écouter, être joyeux et savoir que c'est un mérite pour eux. Car chaque fois qu'ils ont honte des actes par lesquels ils ont fauté et qu'ils en sont embarrassés, leur mérite est grand et leur niveau s'élève.
C'est une faute absolue que de dire à un pénitent (quelqu'un qui a fait téchouva) : "Rappelle-toi tes actions précédentes", de les mentionner devant lui pour l'embarrasser, ou de mentionner des choses ou des sujets similaires pour lui rappeler ce qu'il a fait.
[ Rambam - Michné Torah - Hilkhot Téchouva 7,4-8 ]

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-> De même que l'on doit se repentir de nos fautes, il faut aussi rechercher nos mauvais traits de caractère, comme la colère, la jalousie, la recherche de l'argent, des honneurs, ...
On doit se repentir de tout cela ... lorsqu'une personne est imprégnée de [mauvais traits de caractère], il est difficile de s'en détacher.
[Rambam - Michné Torah - Hilkhot Téchouva 7,3]

Un baal téchouva fournit à Hachem deux fois plus de plaisir que ce qu'Il peut avoir de l'avoda (service Divin) des tsadikim.
[Méor Enayim - paracha Toldot]

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-> "Là où se tient un baal téchouva, même un tsadik parfait ne peut se tenir" (guémara Béra'hot 34b)

Profitons des étincelles des 1ere Tables de la Loi

Le concept de téchouva (littéralement "retour") se réfère non seulement à l'expiation des fautes, mais aussi au processus de retour aux racines de l'âme. Même une personne qui n'a pas fauté peut être un baal téchouva en s'efforçant de revenir à ses racines spirituelles.
[Sfat Emet - Nitsavim 5650 ]

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-> Le Zohar note qu'un baal téchouva peut accomplir en une minute ce que quelqu'un d'autre met souvent des années à maîtriser. La grandeur d'un baal téchouva vient du fait qu'il réoriente la passion qu'il utilisait auparavant pour fauter et l'applique maintenant à l'accomplissement des mitsvot.
[Sfat Emet - Souccot 5636 ; Vayakel 5635 ]

-> Un tsadik complet, quelqu'un qui n'a jamais fauté, a une crainte si forte d'Hachem gravée dans son cœur qu'il peut fonctionner dans le monde matériel sans fauter.
En revanche, le baal téchouva, qui a déjà fauté, doit se "tenir" devant Hachem en permanence, conscient à chaque instant de qui le regarde, ce qui n'est pas nécessaire pour le tsadik complet.
C'est ce qui explique la phrase de nos Sages (guémara Béra'hot 34b) : "Dans un endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les tsadikim complets ne peuvent pas se tenir". Afin de maintenir cette perception constante d'Hachem, un baal téchouva doit recevoir une aide spéciale du Ciel, une aide dont le tsadik complet n'a pas besoin.
[Sfat Emet - Nitsavim 5633 ]

Rabbénou Saadya Gaon dit qu'il y a 2 types de téchouva :
1°/ les remords pour le passé ;
2°/ la téchouva des tsadikim, qui signifie faire téchouva pour ne pas avoir fait une avodat Hachem hier comme on le fait aujourd'hui. En effet, chaque jour, une personne est censée se rapprocher d'Hachem, et par conséquent, chaque jour, son avodat Hachem doit être meilleur que le jour précédent.
Même une personne sainte doit faire téchouva, chaque personne, à son niveau, doit chercher à se rapprocher d'Hachem (qui est infini).

Lorsqu'une personne se rend compte qu'elle a fauté et qu'elle demande à Hachem de lui pardonner, elle est consciente de sa propre infériorité.
Cette prise de conscience lui sert d'avocat défenseur devant Hachem.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana ]

"La téchouva est l'un des plus grands cadeaux qu'Hachem a donné à Ses créatures, car Il leur a donné un moyen de s'élever de la bassesse de leurs actions, d'échapper au piège de leurs fautes, et de se sauver de la destruction".
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva]

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-> On vient de voir que selon Rabbénou Yona (Shaarei Teshuvah - chaar 1,1), la téchouva est l'une des grandes bontés qu'Hachem nous a donné.
La guémara (Yoma 86b) dit que c'est quelque chose qui défie la logique. Si quelqu'un viole de manière flagrante les ordres d'un roi humain, il n'y a pas de seconde chance. Pourtant, Hachem nous dit qu'avec seulement des mots, Il nous acceptera à nouveau, comme il est dit : "Prends des mots avec toi et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3).

-> Il est écrit : "Cette mitsva que Je vous ordonne ... elle n'est pas dans les Cieux... et elle n'est pas au-delà de la mer ... elle est très proche de vous et facilement accessible" (Nitsavim 30,12-14)
Le Ramban affirme que cela fait référence à la mitsva de la téchouva.
Il est si difficile de croire que nous pouvons effacer des années de faute en un instant que la Torah a dû nous dire spécifiquement que ce n'est pas hors de ce monde. Même si cela peut sembler trop énorme, cela existe vraiment. C'est très proche et très faisable.

Le Rambam (Hilkhot téchouva 7,4) écrit que même si une personne a fauté toute sa vie, si elle fait téchouva, toutes ses fautes sont effacées.
Hachem est si bon. Même si une personne s'est repentie et a ensuite succombé à nouveau à la même faute, si elle se repent à nouveau, elle sera à nouveau pardonnée. Peu importe le nombre de fois qu'une personne tombe, si elle se repent sincèrement, elle sera toujours pardonnée.
C'est difficile à comprendre, mais lorsque nous savons à quel point l'amour d'Hachem pour nous est illimité, il est facile d'y croire.
Cependant, nous avons tous besoin de renforcement pour croire au pouvoir de la téchouva (pour se rappeler d'à quel point Hachem nous aime, à quel point Il désire nous avoir proche de Lui, ...).

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 34b) nous disent qu'un baal téchouva peut devenir encore plus grand- qu'un tsadik qui n'a jamais péché.
Hachem est si bon. Lorsqu'une personne se repent, non seulement ses fautes sont effacées (voir transformées en mérite si la téchouva est faite par amour d'Hachem), mais elle permet d'avoir accompli le commandement positif de la de la Torah de faire téchouva.

Pour qu'une personne soit pardonnée, elle doit franchir 3 étapes : 1°/ admettre la faute ; 2°/ la regretter ; 3°/ accepter de ne plus jamais le commettre.
Les gens veulent faire téchouva, mais ils ne sont pas encore prêts à changer de vie. Que peuvent-ils faire?
Le Mabit (Beit Elokim - chaar haTéchouva - chap.12) écrit que la téchouva n'est pas comme les autres mitsvot, qui sont tout ou rien. Par exemple, si quelqu'un ne met que les 3 parachiyot dans ses téfilin, au lieu des quatre, les téfilin ne sont pas cachères. Mais lorsqu'il s'agit de faire téchouva, chaque partie est une mitsva à part entière.
=> Selon le Mabit, chaque partie de la téchouva est une mitsva, et peut être accomplie indépendamment des autres parties. Le simple fait d'admettre que nous avons fauté est une mitsva, le simple fait de regretter ce que nous avons fait est une mitsva, et le simple fait d'accepter de ne pas recommencer est une mitsva.

Le rav Itzelé de Petersbourg déclare que si 2 personnes commettaient exactement la même faute, mais que l'une d'entre elles avait un peu de remords par la suite, ces deux personnes étaient des mondes à part.
Il est difficile d'être parfait, mais il n'est pas difficile de se sentir mal quand on fait quelque chose de mal.

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-> Le 'Hayé Adam (klal 138,1) écrit qu'en raison du grand amour d'Hachem pour nous, Il nous a donné la possibilité de faire téchouva, de nous repentir de notre passé et de prendre un nouveau départ.
C'est surtout pendant le mois d'Eloul que notre téchouva est facilement acceptée. Hachem désire que nous fassions la téchouva. Pourquoi? Parce qu'Il a tant de bénédictions à nous donner, mais que nos fautes les empêchent de venir.

Parfois, Hachem refuse à une personne quelque chose qu'elle désire ardemment, simplement parce qu'en ne le lui donnant pas cela l'amènera à reconnaître qu'elle doit se repentir d'une faute commise.
Pendant la période où elle est privé de ce qu'il désire, elle peut avoir l'impression qu'Hachem est injuste envers lui, mais en vérité, Hachem lui fait la plus grande bonté possible. Il n'y a rien de pire que de quitter ce monde, après 120 ans, avec une tâche spirituelle éternelle (quelle honte d'être aux yeux de tous avec une telle tâche immonde, sans moyen de l'enlever [plus possible de faire téchouva après notre mort] ), c'est pourquoi Hachem nous donne de très nombreuses occasions de reconnaître nos fautes et de les corriger.
[rav David Ashear]