+++ L'importance du ta'hanoun :
+ Relever les étincelles tombées suite à nos fautes :
-> Le ta'hanoun est une tâche spirituelle difficile et importante.
Le Arizal (chaar haKavanot - Néfilat Apayim 2) écrit qu'il s'agit en fait d'un moment dangereux, dans lequel l'âme d'une personne risque de tomber dans les klipot (force du mal/impureté). Cependant, si cela est récité comme il le faut, alors cela peut élever une personne à des niveaux spirituels élevés.
Il y a donc beaucoup à gagner avec le ta'hanoun, mais aussi beaucoup à perdre.
Les hôtes du Ciel interviennent également à ce moment vital. D'un côté, il y a les forces de l'impureté, qui lancent des accusations et affirment que l'âme mérite d'être perdue à cause de ses fautes.
De l'autre côté, il y a les forces de sainteté, les anges qui se tiennent dans le camp de la Chékhina, qui aspirent et espèrent son succès, afin qu'elle puisse émerger indemne dans la lumière.
Si c'est le cas, la Chékhina en bénéficie grandement, car les étincelles de sainteté qui sont tombées sont élevées, ce qui ajoute à l'éclat de la Chékhina.
Sur cette base, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 25) explique le verset récité dans le Ta'hanoun séfarade : "Tous ceux qui espèrent en Toi n’auront pas honte. Ceux qui se rebellent pour rien seront humiliés" (Téhilim 25,3)
Cela nous apprend que lorsqu'une personne réussit à accomplir la tâche du ta'hanoun, non seulement elle sera sauvée de la honte, mais tous les saints anges qui espèrent en elle pour le bénéfice de la Chékhina seront également justifiés dans leurs espoirs pour elle.
"Ceux qui se rebellent" fait référence aux sitra a'hra et aux forces du mal qui se rebellent contre la Chékhina. Ils avaient espéré le voir échouer et se perdre parmi les klipot, incapable de revenir.
Ils seront humiliés lorsque leurs espoirs envolés seront brisés et qu'ils n'auront plus rien à montrer.
[ le ta'hanoun = le texte général de vidouï, de confession de nos fautes, ce qui nous permet de profiter de la force de la téchouva. ]
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-> Le Arizal (chaar haKavanot) explique qu'il y a un élément de martyre dans le ta'hanoun. Dans la profondeur de sa kavana kabbalistique, au moment du ta'hanoun on abandonne notre vie pour descendre dans les klipot, afin de sauver les étincelles déchues qui y sont piégées.
Si ces kavanot ne sont pas exécutés correctement, une personne peut rester piégée en bas, incapable de revenir, et perdre ainsi sa vie.
Sur cette base, rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina - Téhilim 25) ajoute que lorsqu'une personne accomplit le ta'hanoun, elle renaît avec une nouvelle vie. La personne qu'on était auparavant a abandonné sa vie, et une nouvelle personne est née à la place.
C'est ainsi que nous pouvons comprendre le verset suivant du ta'hanoun : "Fais-moi connaître tes voies, Hachem, et apprends-moi ton chemin" ( דְּרָכֶיךָ יְהוָה הוֹדִיעֵנִי אֹרְחוֹתֶיךָ לַמְּדֵנִי - Téhilim 25,4)
Les premières lettres de ce verset correspondent à la guématria de ילות (yaloud - né).
Lorsqu'une personne se couvre le visage pendant le ta'hanoun (ou bien qu'elle se courbe, tombant comme "mort" devant Hachem (annulant son égo), exprimant le regret d'avoir pu bomber le torse pour agir contre Sa volonté), alors elle renaît comme un nouvel enfant.
Une telle personne se tourne alors vers Hachem pour qu'Il lui enseigne la Torah, tout comme la Torah est enseignée aux jeunes enfants, qui sont éduqués à marcher sur le chemin d'Hachem.
Le verset utilise deux synonymes pour chemins, "déra'him" et "or'hot".
Nous pouvons comprendre cela en nous basant sur le Zohar (III,88a), qui explique que "déra'him" sont les chemins bien tracés qui symbolisent les explications simples de la Torah. "or'hot" se réfère à un nouveau chemin qui vient juste d'être ouvert, et qui n'a pas encore été emprunté par les masses. Cela fait référence aux secrets de la Torah qui ne sont connus que de quelques privilégiés.
Dans ce verset, le roi David a prié pour la connaissance des deux, puisque toutes les chemins de la Torah sont ouverts à celui qui se sacrifie pour ta'hanoun.
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-> Ceux qui risquent leur vie dans le ta'hanoun pour honorer Hachem bénéficient d'une aide Divine spéciale, qui les conduit sur le chemin de la vérité.
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina) explique ainsi la suite du ta'hanoun : "Il enseigne aux humbles Son chemin" (vilaméd anavim darko - Téhilim 25,9). Une personne humble fait abstraction de ses propres intérêts et se consacre uniquement à la réalisation de la volonté d'Hachem.
En retour, Hachem la protège le long d'un chemin droit, sans obstacles ni pierres d'achoppement.
Il est écrit à son sujet : "Heureux l'homme qui se confie en Ta force et qui trace sa route dans son cœur" (Téhilim 84,6). C'est comme si une personne avait un ami de confiance qui l'oriente dans la bonne direction à tous les carrefours de sa vie.
C'est ainsi que rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina) explique le verset du ta'hanoun : "Guide-moi dans Ta vérité et enseigne-moi, car Tu es le D. de mon salut. C'est vers Toi que j'espère tout au long de la journée" (adéri'héni baamité'ha ... - Téhilim 25,5).
Lorsqu'une personne récite le ta'hanoun avec de la kavana, elle prie Hachem de la guider sur le chemin de la vérité et de dégager son chemin des obstacles qui l'obstruent.
Une telle personne n'imagine pas qu'elle mérite ces conseils en récompense de ses propres efforts ou parce qu'elle a si bien récité le ta'hanoun. Elle se rend compte de ses nombreuses lacunes et ne compte que sur la bonté de Hachem pour la sauver, "puisque Tu es le D. de mon salut".
Telle est notre espérance, non seulement lorsque nous récitons le ta'hanoun, mais aussi tout au long de la journée et de notre vie.
[le ta'hanoun est un moment d'humilité intense, où l'on reconnaît nos torts devant le Roi des rois, et notre désir d'agir selon la volonté d'Hachem, et par cela nous méritons d'être assister et aider par Hachem dans notre vie. ]
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-> Comment expliquer qu'une personne puisse fauter et atteindre des hauteurs spirituelles uniquement grâce à la téchouva et au ta'hanoun?
Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Alef Bina) explique en se basant sur le verset : "Souviens-Toi de Ta miséricorde, Hachem, et de Ta bonté, car elles sont éternelles" (zé'hor ra'hamékha Hachem ... - Téhilim 25,6).
Ces hauteurs spirituelles précèdent la création du monde et constituent le fondement sur lequel le monde a été construit. Il existe un monde de pureté parfaite qui précède le monde dans lequel nous vivons, et aucune faute ne peut toucher ou nuire à ce monde de perfection.
Lorsqu'une personne met de côté ses intérêts personnels et s'élève au-dessus de ce monde physique, elle atteint ce monde primordial de perfection, où elle est purifiée de ses fautes.
C'est le sens du verset :
"Souviens-Toi de Ta miséricorde, Hachem, et de Ta bonté" = dans Ta miséricorde et Ta bonté, aide-moi à atteindre ces hauteurs spirituelles que je ne mérite pas vraiment.
"car elles sont éternelles" = elles ont précédé la création de ce monde et sont hors de portée de la faute.
[ selon le midrach (Téhilim 90) : "Grande est la téchouva puisqu'elle a précédé la création du monde."
De même, la guémara (Nédarim 39b) met la téchouva parmi les 7 choses furent crées avant la création du monde.
En ce sens, faire ta'hanoun c'est se reconnecter avec le monde dans son état le plus parfait, le plus pur, avant la création. ]
Lorsque quelqu'un s'élève au-dessus du monde de la faute en récitant correctement le ta'hanoun, ses pas sont guidés par le Ciel pour marcher sur le chemin de la droiture.
Même s'il faute accidentellement à l'occasion, il ne continuera pas sur la voie de la faute. Il recevra immédiatement un message du Ciel, parfois à travers une courte période de souffrance, pour purifier ses fautes et le ramener sur le chemin de la vérité.
[...]
Hachem guide quelqu'un sur le chemin qu'il a choisi. En faisant les ta'hanoun (je me suis égaré dans la faute, et en réalité j'ai vraiment envie de faire ta volonté, même si le yétser ara peut être trop fort!), on mérite d'être aidés pour aller sur le chemin de la dvékout (l'attachement avec Hachem).
"Vous qui êtes attachés à Hachem votre D. êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Nous vivrons aujourd'hui : le gentri se sent sur (plus 1 pour la valeur de la phrase).
1 pour la valeur de la phrase).
La guématria הַדְּבֵקִים בַּיהוָה (attachés à Hachem) a une guématria (+1 du kollel) égale à זו נפילה (zo néfila).
Cela fait référence à la néfilat apayim, le fait de tomber sur son visage pendant le ta'hanoun, par lequel une personne mérite de s'attacher à Hachem et de gagner la vie éternelle.
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+ Corriger les fautes liées à la brit :
-> Le ta'hanoun est également efficace pour guérir les dommages causés par la souillure de la brit.
Selon rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun haBrit 36)
il y a un élément d'abandon de sa vie pour Hachem qui est inhérent au Tachanoun.
Certaines fautes sont expiées par la téchouva seule, mais certaines fautes sont si graves que la téchouva ne peut que retarder la punition, alors que l'expiation complète n'est réalisée qu'avec la mort du fauteur.
La souillure de la brit est une telle faute. Bien qu'une certaine forme d'expiation soit possible même du vivant d'une personne, l'expiation totale se fait par la mort.
Le ta'hanoun étant considéré comme une sorte de "mort", au cours de laquelle le fauteur disparaît et une nouvelle personne renaît à sa place, il peut expier même les fautes de la brit.
Une personne n'a pas besoin de mourir pour être pardonnée. Lorsqu'il abandonne sa vie à Hachem dans la téchouva et le ta'hanoun, elle renaît à nouveau et se purifie des fautes de sa vie précédente.