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"Lorsqu'un homme décède, ses membres témoignent qui il était"
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada sur cette guémara) commente :
"L'impact des actions est inscrit sur les membres de l'homme qui les accomplies.
Il ne s'agit pas ici d'un témoignage verbal, mais d'une véritable preuve. On pourrait comparer cela à une attestation écrite et signée par des témoins prouvant l'acte d'une personne."

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"Au moment où un homme décède et rejoint le monde de vérité, tous ses actes témoignent devant lui : "c'est ainsi que tu as fait à cet endroit, ce jour-là", et l'homme de répondre par l'affirmative."
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada afférent) commente :
"Nous savons que si un homme a commis une faute à un endroit, il y appose l'empreinte de sa faute. Une impureté sera désormais inhérente à l'endroit à jamais et sera nuisible aux personnes qui s'y rendront. Cette force impure pourra même les faire fauter.

Inversement, un endroit dans lequel de bonnes actions ont été accomplies, comme l'étude de la Torah, l'accomplissement de mitsvot, contient une sainteté dans ses murs qui rejaillira sur les personnes s'y trouvant."

=> Dans le monde de Vérité, nous pourrons nous rendre compte d'à quel point nous avons pu impacter en bien ou en mal le monde.
En effet, de même que lorsque l'on marche sur le sable nous y laissons des traces, de même lorsque nous évoluons dans ce monde nous y laissons des traces, sous formes de forces d'influence éternelles, fruit de notre comportement.

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva - chap.3) enseigne :
"Lorsque l'homme commet ne serait-ce qu'une seule faute, il se rend coupable lui-même, mais fait en même temps pencher le monde entier du côté de la faute, entraînant ainsi la corruption à grande échelle.
Et inversement, lorsque l'homme accomplit une bonne action, il fait pencher le monde entier du côté du mérite, engendrant délivrance et bienfaits."

[lorsque je faute dans un endroit particulier, c'est comme si j'y mettais pour toujours une "peau de banane", signifiant que jusqu'à la fin des temps, pour toute l'humanité, en ce lieu il sera plus facile d'y fauter.
Et inversement, dans le cas d'une bonne action.]

"Quand Hachem occasionne qu’un homme faute, ce n’est sûrement pas pour qu’il s’en attriste et désespère de Le servir, mais c’est plutôt pour qu’il se renforce et multiplie le repentir et les prières pour que D. lui pardonne.

En effet, si Hachem ne voulait pas de lui, ni de son service, alors il est clair qu’il n’aurait pas pu continuer à exister, même ne serait-ce qu’un instant."

[L'admour de Walnorz - Rabbi Yissa'har Dov Berish HaCohen Tornheim - l'Avodat Yissa'har]

Plutôt que de déchirer vos vêtements pour susciter la compassion des hommes, il vaut mieux déchirer son cœur pour susciter la miséricorde du Ciel.

[Rabbi Naftali de Ropshitz]

La moindre petite honte [en publique] vis-à-vis d'autrui nous est difficile à vivre, alors qu'elle est éphémère.
Par contre lorsque c'est vis-à-vis de Hachem (ex: en n'utilisant pas la vie qu'Il nous octroie pour faire Sa volonté) nous en sommes bien trop indifférent, alors que si nous ne faisons pas téchouva cela risque de devenir une honte pour l'éternité dans le monde à venir.
=> Sur quoi devons-nous le plus nous affliger?

L'homme qui reconnaît ses fautes et accède à une pleine et entière téchouva est comparable à un enfant qui vient de naître.

[Rabbi Yéhouda Méir Shapiro - le rabbi de Lublin]

-> Communément, les gens disent qu'il faut tourner la page ...
A mon avis, il faut ouvrir un nouveau livre, celui-ci permettra de débuter une nouvelle vie.
[Rabbi de Loubavitch]

[c'est ça la téchouva, pouvoir repartir sur de nouvelles bases, toutes belles, sans saletés du passé venant nuire à notre présent!]

La première étape vers la liberté, c'est la révolte contre le mauvais penchant, car refuser ses stratagèmes, c'est être enfin libre.

[rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]

-> Dans le Talmud, il est écrit : "Les gens miséricordieux ont pour habitude de se mettre à la recherche de pauvres".
De la même façon, une personne sensible s'efforcera de chercher ce qui est pauvre en lui, à savoir, ses défauts et ses faiblesses.
[pensée 'hassidique]

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-> Lorsqu'un poisson avance dans le sens du courant, on ne peut être certain qu'il soit vivant.
En revanche, s'il avance à contre-courant, il ne fait pas de doute qu'il est vivant.

[Rabbi de Loubavitch]

[pour être certain que nous ne sommes pas des morts vivants dans ce monde, nous devons aller à contre courant de la naturalité proposée par le yétser ara.]

"Voici Il [Hachem] se tient derrière notre mur" (Chir haChirim 2,9)

Cela vient nous apprendre que même lorsque nous créons un mur entre Hachem et nous par nos fautes, malgré tout, Hachem se trouve avec nous.
Même "derrière notre mur", que nous formons par nos fautes, "Le voici qu’Il s’y tient".
Même si un juif se trouve au plus bas et a grandement fauté, Hachem continue à être avec lui pour le protéger, et Il attend patiemment qu’il se repente et se rapproche de Lui.

[Rabbi Sar Chalom de Belz]

[une téchouva sincère, de tout notre cœur, fait exploser ce mur d'éloignement qu'avaient pu construire nos fautes. Hachem peut alors nous prendre dans "Ses bras", d'un amour infini.]

Faire téchouva sur des fautes que nous n’avons pas faites

+ Faire téchouva sur des fautes que nous n'avons pas faites :

A Kippour, une des raisons pour laquelle nous devons confesser des fautes (parfois très graves) que nous n'avons à priori pas faites, est à cause de notre lachon ara sur autrui, qui a le pouvoir de transférer toutes les fautes de cette personne sur nous-même (selon le 'Hovot haLévavot).

C'est pourquoi, ne sachant pas ce que notre prochain a pu faire, nous devons demander pardon à Hachem, de la plus petite à la plus grave des fautes.
[de A à Z : comme le vidouï qui va de la lettre aleph à la dernière tav!]

=> Profitons-en pour réfléchir à l'énorme facture à payer pour avoir prononcés quelques mots à l'encontre d'une autre personne.
Ironiquement, on pense "casser" autrui par notre bouche (lachon ara), mais en réalité on lui fait le plus beau des cadeaux : prendre toutes ses fautes!!

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+ Autres explications :

-> Selon le Rambam : Chaque mitsva a des branches, et ces branches ont des subdivisions, qui sont elles-mêmes divisées en de plus petits morceaux, ... , faisant que chaque mitsva a une portée considérable.
Le Rambam de dire : "Nos obligations envers Hachem sont illimitées : elles sont complexes, et aucun homme dans le monde ne peut les réaliser [entièrement]".

Par exemple, le 'Hafets 'Haïm faisait le Vidouï pour ne pas avoir ressenti assez de joie dans la réalisation d'une mitsva!

[faire rougir de honte son prochain est semblable à l'avoir tué ; se mettre en colère est semblable à avoir pratiqué l’idolâtrie ; ...]

-> Nous devons confesser toutes les fautes, car nous ne savons pas ce que nous avons pu faire dans une réincarnation antérieure, pour laquelle nous avons dû revenir en réparation dans ce monde. [le Vayé'hi Yossef]

-> "Tous les juifs sont responsables les uns des autres" (guémara Chvouot 39a)
Ainsi, chaque homme doit aussi reconnaître verbalement les fautes qu'ont commises ses frères juifs.

-> "Quiconque a la possibilité de protester mais ne le fait pas est puni pour cette faute" (guémara Shabbath 55a)
Nous nous confessons car nous avons une part dans la faute de nos prochains du fait que nous n'avons pas protesté contre ceux qui la commettaient (et qu'ils auraient pu entendre notre message).

"Lorsqu'une personne fait téchouva, ses pensées et ses actions ont un impact sur d'autres personnes (tous les juifs étant liés les uns aux autres), ce qui va leur permettre d'avoir un engagement spirituel plus important."
[Rav Israël Salanter]

=> En faisant téchouva, nous permettons à la miséricorde divine de plus facilement se manifester, et nous entraînons d'autres à être plus proches de D., ce qui rapproche la venue du machia'h.

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-> "La téchouva ancre dans notre cœur l'idée que nul autre que Hachem est notre D."
[Rabbi Moché de Kobrin]

Puisque l'objectif de ce monde est de renforcer cette notion en nous, faire téchouva c'est rapprocher la venue du machia'h, où cette réalité sera alors totale.

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-> "La téchouva commence par la reconnaissance de sa propre valeur et de ses talents, ainsi que de la grandeur de nos Patriarches et d'à quel point ils sont précieux pour Hachem."
[Rabbénou Yona]

=> A la base de la téchouva, il doit y avoir ce sentiment que : "Je suis quelque de trop bien pour m'abaisser à en arriver à fauter!".

-> Une personne qui fait téchouva doit être forte comme un lion pour faire face à ceux qui se moquent d'elle.
[Gaon de Vilna - Michlé 31]

"De même que toutes les mitsvot doivent être réalisées dans la joie, de même la téchouva doit être caractérisée par beaucoup de joie."
[Rabbi Aharon de Belz]

Comment ne pas être fou de joie à l'idée de pouvoir réparer ce que nous avons abîmé par nos actes, et surtout d'avoir à nouveau la possibilité d'être proches de papa Hachem.
De plus, elle fait partie intégrante du processus de téchouva. En effet, le fait de ressentir une joie croissante à chaque pas qui nous éloigne un peu plus de la faute, est une preuve que notre téchouva est sincère.

-> Rav Avigdor Miller dit qu'être heureux, joyeux est un moyen efficace pour obtenir un jugement favorable à Roch Hachana.
Cela ressemble à un salarié qui n'a pas de très bons résultats commerciaux, mais qui est apprécié par son employeur, car son comportement plein de joie attire beaucoup de nouveaux clients.

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+ "Le fait de mélanger à la fois de la crainte (yira) et de la joie (sim'ha), est un concept connu uniquement des juifs.
Le tremblement de la crainte et l'enthousiasme de la joie, ensembles créent la saveur du judaïsme."
[Rav Yits'hak Hutner]

Les juifs possèdent cette dualité : ce sont les serviteurs et les enfants de Hachem.
Il doivent avoir de la crainte et de l'amour de D., qui a à la fois un Attribut de miséricorde et un Attribut de rigueur.

"La Téchouva c'est faire un demi-tour (d'une posture où l'on est opposé à Hachem), jusqu'à être en "face à face" avec D., en transformant notre intériorité en un véhicule d'amour et de désir pour Sa Torah et Ses mitsvot dans un état d'esprit joyeux et généreux."

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - Likouté Torah - A'haré Mot]

[lorsque l'on s'oppose à D. (en tournant le dos à Sa volonté), on est au plus loin de Lui puisque de façon imagée on doit faire le tour du monde pour le trouver.
Par contre, en faisant un "simple" demi-tour sur nous (virage à 180°), nous sommes au plus proches, puisqu'en face de Hachem!]