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Héro d’un jour, héro de tous les jours …

+ Au début de la guerre du Golfe (en 1991), le Dayan Aharon Dunner demanda au rav Chakh :
"Que devons-nous recommander de faire aux personnes d'Amérique, d'Angleterre et du reste de l'Europe?
Elles veulent faire téchouva, elles veulent faire quelque chose!"
Le rav Chakh répondit :
"Dites-leur de prendre de petits engagements qui ont un sens pour elles et qu'elles maintiendront durant les 3 prochains mois."

Il s'engagea lui-même, durant cette période, à réciter le birkat hamazone à partir d'un texte lorsqu'il dînait chez lui.

--> Le rav Dessler dit qu'une ascension spirituelle réussie suppose de petits degrés de progression quotidiens, qui amènent peu à peu à des niveaux de plus en plus élevés (à l'image de la vision de Yaakov : "une échelle dressée sur la terre dont le sommet touchait le ciel").

=> Ce qui compte ce n'est pas à quel niveau de l'échelle nous nous trouvons, mais combien de barreaux nous avons grimpé par nos efforts constants, et celà par rapport à ce que D. nous donne la possibilité de faire.

Tant qu'il y a de la vie, il y a des marches à monter, une après l'autre, sans espérer prendre l'ascenceur ...
Notre seul "ennemi" potentiel dans la vie, c'est nous-même ...
[= arrêtons de mettre autant d'efforts pour espérer en faire moins, arrêtons de se mentir, s'anesthésier la vie, dépendre du regard des autres, ...]

"La Téchouva est un cadeau si grand que personne n’y croit."

[rav Kook]

A chaque fois que l'on fait téchouva sur quelque chose, c'est : un petit pas aux yeux de l'homme, mais un pas de géant aux yeux de D. ...

En effet, le yétser ara nous laisse croire que c'est presque rien, mais aux yeux de D., chaque petit effort que l'on fait pour la téchouva est énorme!!

=> C'est dommage de pas en profiter à fond, surtout durant ce mois d'Eloul.
C'est gratuit, et ça rapporte très très gros ... 🙂

Tout dépend de la Téchouva …

+ Tout dépend de la Téchouva ...

Nos Sages ne cessent de souligner que la délivrance future dépend de la téchouva (le repentir).

La Torah dit : "L'esprit de D. planait" (Béréchit 1;2).
Les Sages commentent (1) : "c'est l'esprit du machia'h.
Par quel mérite le machia'h arrivera-t-il?
Par le mérite de la Téchouva."


Le Zohar nous exhorte à nous repentir afin d'amener la délivrance (2). Il y est écrit :
"[D. a dit] : Sachez qu'elle est prête à arriver mais qu'elle tarde à cause de vous.
Si vous la désirez, pourquoi empêchez-vous son arrivée?
Revenez! Faites Téchouva."

Le Rambam écrit (3) : "Tous les prophètes nous ont ordonné de faire téchouva et Israël ne sera délivré que par le mérite du repentir.
La Torah nous a assuré ... qu'à la fin de l'exil, Israël fera téchouva ; et à ce moment, il sera imédiatement délivré."

---> Il appartient à Israël de se repentir de sa propre initiative sans quoi, il y sera forcé par des souffrances et des malheurs envoyés par le Ciel.

Dans la guémara Sanhédrin 97b, il est écrit :
"Rav Eliézer dit : 'Si Israël se repent, ils seront délivrés. Sinon, ils ne le seront pas.'
Rav Yéchou'a répliqua : 'Ne seront-ils pas délivrés, s'ils ne se repentent pas?
[Certes], mais dans ce cas, D. les asservira à un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux de Haman : alors Israël se repentira et reviendra dans le droit chemin ...' "

Le Maharal de Prague (4) établit une comparaison entre le royaume de Yichmaël et celui de Parass (la Perse).
Il fait remarquer que ces 2 royaumes sont intimement liés, et qu'il s'agit en fait d'une seule et même monarchie.
Il apparaît donc clairement que le rôle assigné aux enfants d'Ychmaël est d'agir exactement de la même façon que Haman dans la méguila Esther : imposer des souffrances au peuple d'Israël en le menaçant de "l'anéantir et de le massacrer ... en un jour", pour l'amener à une téchouva complète.

=> Le royaume d'Ychmaël remplit fidèlement sa mission!
A présent, tout dépend de nous.
Plus vite nous nous ressaisirons et reviendrons vers D. dans un repentir sincère, et plus vite D. mettra terme à nos malheurs, dont l'unique objectif est de nous pousser à la téchouva.

Sources :
(1) : midrach Béréchit Rabba 24
(2) : Zohar - vayikra 22a
(3) : Hil'hot Téchouva 7,5
(4) : au début de Nér Mitsva

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

Tant qu’il y a de la vie, il y a possibilité de faire Téchouva …

+ Tant qu’il y a de la vie, il y a possibilité de faire Téchouva …

===> "Aussi longtemps que brûle la bougie il demeure possible de réparer."
[Rabbi Israël Salanter]

[D’ailleurs, le roi Salomon dit à propos du fait que l’on peut faire Téchouva que tant que l’on est en vie :
- “Qui demeure dans la société des vivants garde espoir, car un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.” - Kohélét 9,4
- “Tout ce que trouveras ta main [à sa portée] de faire, fais-le ; car il n’y aura ni action, ni projet, ni savoir, ni sagesse, dans le Chéol vers lequel tu te diriges” - Kohélét 9,10]

 

Nos Sages (guémara Béra'hot 6b) accordent à la prière une valeur exceptionnelle. Encore plus importante que les sacrifices, elle apporte, comme eux, l'expiation des fautes.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,6 ]

Les 5 lettres du mot Téchouva

+ Rabbi Shalom DovBer Schneerson (le 5e Rabbi de Loubavitch) a expliqué que le mot Téchouva possède 5 lettres, chacune représentent un cheminement, une méthode afin de réussir pleinement sa Téchouva.

- la lettre Tav = "Tamin tiyé im Hachem Eloké'ha" (= Reste entièrement/fidèle avec Hachem, ton Dieu - Dévarim ch.18;v.13).
La Téchouva doit être faite de façon sincère et avec la pleine intégrité de son cœur.

- la lettre shin = "shiviti Hachem lénegdi tamid" (= J'ai placé D. sans cesse devant moi - Téhilim 16;8).
La Téchouva résulte d'une conscience permanente que toute chose présente dans le monde à pour origine D., et ne doit son existence à chaque seconde qu'à D. (rien n'est normal, du!).

- la lettre vav = "véaavta léréa'ha kamo'ha" (= Aime ton prochain comme toi-même - Vayikra 19;18).
Le Rabbi Chnéour Zalman de Liadi enseigna que cet amour d'autrui est un moyen permettant "tu aimeras Hachem, ton D." (Dévarim 6;5).
La Téchouva découle de la bonté du cœur.

- la lettre bét = "bé'hol déra'hé'ha daéhou" (= Dans toutes tes voies, songe à Lui - Michlei 3;6).
Cet aspect de la Téchouva vient quand on est persuadé que tout ce qui nous arrive directement et indirectement vient de la providence divine.

- la lettre hé = "atzénéa lé'het im éloké'ha" (= Marcher humblement avec ton Dieu - Mi'ha 6,8).
Il faut faire attention à ne pas se faire remarquer et à ne pas agir de façon ostentatoire dans sa relation avec D.
Il est écrit : "l'Homme doit toujours agir avec roublardise dans la piété"(Béra'hot 17a).
Le fait d'agir avec roublardise consiste à faire que sa piété ne puisse être remarquée.

 

Source : traduction personnelle (b"h) de l'anglais d'un texte de Rabbi Moshe Bogomilsky

Question du Maguid de Lubin sur le repentir non sincère

+ Question du Maguid de Lubin :
Savez-vous à qui ressemblent ceux qui se confessent et se frappent la poitrine sans se repentir sincèrement?

A un marchand qui veut remplir à bloc un sac de farine. A plusieurs reprises, il tapote le sac de côté pour tasser la farine et pouvoir en ajouter.

Ces personnes agissent de même.
Elles se frappent la poitrine pour se donner bonne conscience en disant : "achamnou, bagadnou" afin que leurs péchés se tassent et qu'ils puissent en introduire de nouveaux dans leur cœur ...

Source : issu du livre "Ohel Yaakov" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

Tenir la distance …

+ Selon le Rabbi 'Haïm de Zanz :
Après un examen de conscience, on a tendance à vouloir nous transformer totalement et prendre de grande résolution.
A vouloir accéder d'un seul coup à la perfection dans l'étude, dans la prière et dans l'accomplissement des mitsvot, c'est rêver grand sur le moment (je vais faire ça, et ça, ...) mais peu de temps après, il ne reste rien dans la réalité (trop difficile à tenir!).

Se repentir, ce n'est pas faire des projets : c'est avancer doucement, pas à pas, dans la réalité de tous les jours.
C'est ainsi que nous parviendrons à nous améliorer réellement!

 

Source : le livre "Darké 'Haim" (repris dans le livre "Les portes du palais" de Chalom Méir Wallach)

"J’ai pardonné selon ta parole" (Chéla'h Lé'ha 14,20)

-> On peut expliquer ce verset de la façon suivante. Lorsqu’un homme faute, et qu'il prie et s’épanche auprès de Hachem pour se faire pardonner, Hachem le prendra en miséricorde et lui pardonnera ses fautes.
Plus il est sincère, plus il a de la ferveur, plus il abonde en prières et supplications, et plus Hachem lui pardonnera.

C’est cela le sens de : "J’ai pardonné selon ta parole" = le pardon de Hachem est directement lié à la parole de l'homme qui Le supplie et implore Son Pardon.
[Boutsina Dinhora]

A moins qu'une personne ne se repente, longtemps après avoir oublié sa faute, son mal restera attaché à elle et la contaminera, comme il est écrit : "Leurs péchés étaient sur leurs os" (Yé'hezkiel 32,27).
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyéhou - Kora'h]