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"D. vit que tout ce qu'il avait fait, était très bien (tov méod), et ce fut ... le 6e jour" (Béréchit 1,31)

-> L'expression "très bien" (tov méod) se réfère aux 2 anges ayant des pouvoirs sur l'homme :
- Le premier = l'ange de la vie (yétser atov), lui conseille de bien agir et de mériter la vie éternelle.
- Le 2e = l'ange de la mort (yétser ara) éveille en l'homme des désirs pernicieux l'incitant à pécher.

Pour le 1er, la Torah emploie "c'était bien", tandis que pour le 2e : "très", ce qui indique que le yétser ara est le plus puissant des 2 penchants.
[...]

Il est évident que lorsque le yétser ara pousse l'homme à pécher, il le fait pour son bien.
Car même le penchant au mal a été créé par D., et comme étant son serviteur, il ne se rebelle pas contre lui ...
Il est clair que même le yétser ara accomplit la volonté Divine en exécutant sa tâche.
[...]

Si ce n'était le yétser ara, qui pousse l'homme au péché, l'homme ne mériterait aucune récompense pour avoir fait le bien.
[A ce sujet, le Méam Loez (Béréchit 2,7) écrit : "Avant sa naissance, une âme est semblable à une personne acceptant la charité à la table de son hôte. Une telle personne éprouve de la honte à regarder en face son bienfaiteur.
Pendant sa vie, un individu peut vivre selon la Torah et observer les mitsvot de D.
A sa mort, l'âme retourne à sa place d'origine, mais elle peut alors se réjouir du rayonnement de la Présence Divine, puisque cela provient du résultat de ses propres efforts, et non du "pain de la honte".]

C'est pourquoi nos Sages déclarent: "Heureux celui qui ne rencontre pas le penchant au mal, et heureux celui qui a rencontré le penchant au mal." [tout dépend si l'on en sort victorieux ou non]
[...]

Ne pensez pas que le penchant au mal désire tuer les gens, il n'en tire aucun profit.
Il réalise la volonté de D. en tentant l'homme, mais s'afflige lorsqu'un homme meurt /cède pour ses péchés. (Zohar - Chla'h)
L'individu éclairé remercie le yétser ara, puisqu'il porte la responsabilité pour son ultime récompense.
[...]

L'intention du yétser ara est calculée, et il éprouve un grand plaisir lorsque nous le faisons échouer et que nous sommes récompensés par Hachem ...

Nous suspectons à tort le yétser ara de vouloir nous faire pécher, mais en réalité, notre faute réside dans notre faiblesse à résister à la tentation. [D. ne nous envoie pas d'épreuves qui sont en-deçà de nos capacités!]
[...]

Si l'homme naissait parfait, il n'y aurait aucune différence entre lui et un animal.
Mais Hachem fait en sorte que l'homme naisse sans intelligence. Ainsi en vieillissant, il est lui-même responsable du développement de sa conscience : les qualités positives acquises au cours de sa vie ne sont pas innées comme pour les autres animaux.

Un animal à la naissance et à l'âge adulte n'est en rien différent.
L'homme, par contre, doit se battre pour ses bonnes qualités, ainsi elles deviennent véritablement siennes.

[Méam Loez - Béréchit 1,31]

"Tu les écriras sur les montants de ta maison et sur tes portes" (Vaét'hanan 6,9)

-> "Vous toucherez le linteau et les 2 montants (mézouzot – מְּזוּזֹת) avec le sang" (Bo 12,22)

Le Tikouné Zohar (10,25a) fait remarquer que les lettres du mot : mézouzot (les montants d’une porte - מזוזות), permettent de former : "la mort est enlevée" (zaz mavét – זז מות).
En effet, de même que le sang sur les montants (mézouzot) a permis de protéger les juifs de la plaie des premiers-nés, de même, de nos jours, chaque mézouza protège la maison.

-> Nos Sages (Shabbath 32a), affirment que par la faute de la négligence de la mézouza, les enfants peuvent mourir, mais celui qui fait attention à la mézouza, la mort s'en va de chez lui.
[mézouza -> zaz mavét!]

Le Chaar bat Rabim enseigne que c'est pourquoi on écrit à l'extérieur de la mézouza le Nom Cha-daï (שדי), qui est formé des initiales de : "Chomer dirat Israël".
En effet, quand les forces impures voient ce Nom écrit à l'extérieur de la mézouza, elles s'inclinent et s'enfuient de cette maison.

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-> La guémara (Béra’hot 47b) pose la question : Comment définir un ignorant (am aarets)?
Parmi les 6 avis qui y sont rapportés, il y a celui de Rabbi Nathan, qui est : "Celui qui ne place pas de mézouza à ses portes" (selon Rabbi Nathan).

-> Dans la guémara (Avoda Zara 11), Onkelos répondit à Titus : "En général, le roi se trouve à l’intérieur et ses soldats demeurent à l’extérieur pour le protéger. Par contre, D. agit à l’opposé : les serviteurs sont à l’intérieur et Il les protège de l’extérieur (la mézouza se trouvant en dehors)."

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+ Lorsque nous rentrons dans une pièce, la mézouza nous invite à nous arrêter et à réfléchir au but de notre vie.
En effet :

-> Le Maharal (Tiféret Israël - 22) nous dit que la mézouza a pour objectif de fixer en nous la Torah d’Hachem.

-> Le Rambam (Hilkhot Mézouza 6,13) enseigne que le but de la mézouza est d’amener chaque personne à sortir de son sommeil (spirituel) et de ses erreurs, qui proviennent du fait que l’on se préoccupe de choses vaines.
D'ailleurs, cela est très similaire aux paroles du Rambam sur l’objectif du Shofar (Hilkhot Téchouva 3,4), qui est de : "Réveillez-vous, Réveillez-vous, dormeurs, de votre sommeil".

=> Ainsi, le passage à proximité d'une mézouza est un moment nous obligeant à sortir de notre routine, à nous arrêter et à réfléchir : Où en suis-je dans ma vie?
En toute honnêteté, quelle est la direction que je souhaite lui donner?

[Il est inscrit sur les mézouzot le Nom Divin : "Sha-daï", qui est l’abréviation de : "Sha-daï Mélé’h Olam" (au Roi majestueux du monde – שדי מלך עולם)
Une mézouza doit nous rappeler cette réalité, à quel point nous sommes dépendants de Lui, à quel point nous avons intérêt à suivre Sa Volonté, ...]

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-> Chaque fois que l’on entre dans une pièce ou que l’on en sort, il faut porter son regard sur la mézouza et se souvenir du texte qui y est inscrit : "Shéma Israël ..." (Ecoute Israël, Hachem est notre D., Hachem est Un).
On éprouvera alors un élan d’amour envers D., on s’extirpera de sa torpeur et de son enlisement dans les vanités de ce monde, et l’on songera que rien n’est durable, excepté la connaissance du Dieu immuable. Ainsi, notre esprit adoptera une pensée authentique, et on suivra toujours le chemin des Justes.
[d'après le Kitsour Choul’han Aroukh du rav Ich Maslia’h]

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-> Le Rambam (Hilkhot Mézouza - chap.10,13) enseigne :
"Chacun devra respecter scrupuleusement la mitsva de la mézouza, car elle s'adresse à tous et à tout moment. Chaque fois que l'on entrera et sortira de chez soi, on aura devant les yeux l'Unicité du Nom de Hachem.
On se souviendra ainsi de l'amour [qui Lui est dû], on sortira de sa torpeur et on prendra conscience de ses errements vers les futilités de l'existence.
De la sort, on aura à l'esprit que seule la connaissance du Maître du monde subsiste éternellement. Aussitôt, la conscience s'éveillera et on suivra la voie de la droiture."

-> Le rav Yé'hezkel Avramski commente : "Entendez-vous? Chaque fois que l'on franchit le seuil de la porte, il nous incombe de nous remémorer que seule la connaissance du Maître du monde perdure.
Lorsque nous passons devant la mézouza, celle-ci nous interpelle encore et encore : "Sache que seule la connaissance du Maître du monde subsiste éternellement!""

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-> Le mot : מזוזות (mézouzot) commence avec un mém (מ) et se termine par un tav (ת).
Ces 2 lettres combinées forment le mot : "mét" (מת), qui signifie : mort.
Les lettres restantes : זוזו ont une guématria totale de : 7+6+7+6 = 26, qui est la valeur du Tétragramme (יהוה).
=> Ainsi, le Nom Divin sépare le mém et le tav = il coupe et détruit la mort (מת).

Il en découle que le mot : "mézouza" nous dit : "Que le visage du roi s'éclaire, c'est un gage de vie" (Michlé 16,15). En étant conscient de la présence de D. à travers la mézouza sur nos portes, nous protégerons nos maisons de la mort et du malheur.
[rabbi Naftali Tsvi Horowitz de Ropshitz - Zéra Kodech]

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-> Le Nom Divin : Sha-daï, qui est inscrit sur la mézouza, est l'acronyme de : "Shomer Daltot Israël" ("Gardien des portes d'Israël").
La mézouza est fixée sur le linteau de la porte pour indiquer, que quelle que soit la façon dont vous servez D., vous devez sentir que vous êtes seulement à l'entrée, au début.
Votre service de Hachem et votre étude de la Torah doivent toujours être une expérience nouvelle et fraîche, jamais une routine banale.
[rabbi Israël Taub de Modzhitz - dans son Divré Israël (paracha Michpatim)]

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-> Le Méam Loez (Ekev 11,20) cite que la guémara Yérouchalmi qui rapporte l'incident suivant :
Un prince juif a envoyé une pierre précieuse à Rav. En retour, Rav lui a fait parvenir un mézouza.
Le prince fut déçu par ce présent apparemment sans valeur, mais Rav lui répondit : "Vous m'avez envoyé un objet de grande valeur, mais je vous ai envoyé un objet sans prix! Votre présent me contraint à le garder constamment contre les voleurs, tandis que le mien vous protégera éternellement."
[Sha-daï (Hachem) = "Gardien des portes d'Israël"]

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-> Le Arizal nous explique que Hachem est inaccessible à l'entendement humain, d'aucune manière que ce soit.
Les kabbalistes enseignent qu'au commencement, avant même la création, une lumière infinie (Or ein Sof) émanait et remplissait la totalité de l'espace. Puis, cette lumière infinie se retira et créa à l'endroit de son retrait un espace libre en forme de cercle, qui servit par la suite d'emplacement à la création des mondes, entouré par l'émanation de la lumière infinie du Créateur.

Le Tsor ha'Haïm ajoute :
Ceci explique pourquoi les éléments de l'univers sont circulaires ou sphériques, des astres jusqu'au noyau des atomes.
Le secret du tsimtsoum (rétractation) réside dans le Nom divin ש־די qui a une valeur numérique de 314, soit celle du nombre pi (π), comme il est rapporté dans la guémara ('Haguiga 12b) : "Rech Lakich a demandé quel est le sens du verset : "Je suis El Sha-daï"? Je suis celui qui dit au monde : assez!"
L'extension de cet espace libre au sein même de la lumière sans fin fut limité par ce Nom.

[d'une certaine façon le message de la mézouza est de réveiller notre perception du monde. Certes tout le monde environnant regarde la nature par le biais d'une rationalité (ex: le nombre pi), mais un juif se doit de toujours y voir Hachem. Lorsqu'un non-juif voit "pi", un juif doit voir le Nom d'Hachem (Sha-daï), c'est cela qui doit différencie.
De même que Hachem a dit "daï" au monde, de même il peut absolument tout dans notre vie! Notre confiance est totale est Lui!]

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-> Au sujet de Shadaï, b'h voir également : https://todahm.com/2020/03/23/12719-2

-> D'un côté, la mézouza doit nous renforcer dans l'idée que c'est uniquement Hachem qui peut mettre un terme à toutes nos difficultés (ש־די : chéyomar daï [daï = assez!]).
D'un autre côté, avec la venue du machia'h, Hachem nous remplira de tellement de bénédictions sublimes, qu'on lui dira : daï! Papa Hachem c'est assez! (ש־די).

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-> La mézouza placée auprès de la porte offre une protection de jour comme de nuit.
Une bonne mézouza ... possède une sainteté intrinsèque puisque le Nom Divin y est inscrit 10 fois : 5 fois dans le 1er paragraphe de la mézouza (Dévarim 6,4-9) et 5 fois dans le second (Dévarim 11,13-21).

Il est évident que quiconque ayant une mézouza cachère à sa porte ne connaîtra pas de malheur.
Toutefois, même si une personne veille à observer ce commandement, ses péchés peuvent lui causer du tort, comme il est écrit : "Vos fautes vous séparent de votre D." (Yéchayahou 59,2).
Bien que les Noms de D. inscrits sur la mézouza assurent une protection, les fautes de l'individu l'en séparent.
[Mékhilta - rapporté dans le Méam Loez (Bo - 12,23)]

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-> Mézouza & shalom bayit : https://todahm.com/2014/12/21/la-mezouza-le-shalom-bayit

"En attachant les lanières des Téfilines, on met une chaîne autour du cou du yétser ara, ce qui l'empêchera de tenter de nous faire fauter."

[Zohar - Pin'has Raaya Méemna 238a]

"Dès lors qu'un homme méprise même une seule mitsva et se montre un tant soit peu négligent envers l'honneur du Ciel, il profane le Nom de D."

[Rabbi Eliézer de Metz - Séfer Yéreïm 340
- sur le verset : "Ne profanez pas Mon saint Nom, afin que Je sois sanctifié au milieu des enfants d'Israël" (Emor 22,32) ]

Celui qui confère du mérite aux fauteurs en les guidant sur la bonne voie aura droit aux mêmes bénédictions qu'Avraham.

Si les gens savaient quel profit les justes retirent en conférant du mérite aux fauteurs, ils les rechercheraient comme la vie elle-même!
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,7 ]

La plus belle offrande que l'on peut présenter à Hachem, c'est de s'efforcer du Père céleste les coeurs des Bné Israël qui ont été séparés de Lui.
[Ohr ha'Haïm - Vayikra 1,2]

"Tel est le fondement de l'homme : jamais un juif ne devra se dire : "Que suis-je et quelle est ma force? Comment mes actes insignifiants pourraient-ils influer sur le monde?"
Il devra au contraire savoir, comprendre et ancrer dans les tréfonds de son cœur qu'aucun détail de ses actes, de ses paroles et de ses pensées ne sera jamais perdu, que D. préserve.
Ses actions sont au contraire incommensurables, au point que chacune d'elles s'élève dans les Cieux selon la racine de son âme, et agit dans le Firmament, dans les Mondes purs des Lumières célestes.

En vérité, lorsque le sage comprend cela véritablement, son cœur est saisi de tremblements en prenant conscience de tous les mauvais actes qu'il a commis, et en comprenant à quel point un légère faute peut abîmer et détruire, que D. préserve, bien davantage que ce que firent Nabuchodonosor et Titus.
En effet, par leurs méfaits, Nabuchodonosor et Titus ne causèrent absolument aucun dommage ni destruction dans les Mondes supérieurs, car ils n'avaient aucune part ni aucune racine dans ces Mondes pour que leurs actes puissent les affecter."

[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - Portique I - chap.4]

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Le Néfech ha'Haïm y est également écrit :
"L'homme doit savoir, comprendre et fixer dans ses pensées que tous les détails de ses actions, des ses paroles et même de ses pensées, à chaque instant ont des effets colossaux.
Si Nabuchodonosor et Titus ont détruit le Temple en bas, ils n'ont rien pu faire en Haut dans les mondes de vérité, dans les mondes spirituels car ils n'ont pas de racines suffisamment hautes pour les atteindre.
Par contre, un juif par ses fautes, ses mauvaises paroles et mêmes ses pensées peut endommager le monde d'en-Haut, et même le Temple d'en-Haut.

Comme nos Sages disent dans le midrach : Titus n'a fait que moudre de la farine déjà moulue car le Temple avait déjà été détruit (spirituellement) par les fautes des juifs.

L'homme inclut en lui tous les éléments de la Création, tous les Sidré Béréchit, tous les Sidré Merkava, tous les éléments du Temple et du Michkan, chaque élément dépend d'une partie de son corps, de son âme ou de ses forces ...
Comme le dit également la quémara (Kétouvot 5a), les actions des tsadikim sont plus grandes que la Création du Ciel et de la terre."

Le Yétser ara

+ Le Yétser ara :

-> Le yétser ara et l'ange de la Mort sont les mêmes.
[guémara Baba batra 16]

[comment peut-on confier sa vie à celui qui va nous la retirer?
Il agit dans ce monde comme notre meilleur ami, nous incitant à faire des choses, mais après notre mort, il devient notre pire ennemi, lançant des accusations, demandant des punitions pour chaque fois où nous avons pu l'écouter!
=> Il nous tue et nous enfonce pour l'éternité! ]

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-> Le Réchit 'Hokhma enseigne :
Au guéhinam, l'âme qui a fauté verra son yétser ara se tenant devant le Trône Divin, déclarant d'un ton moqueur : "Quel crétin as-tu été! Comme tu es pitoyable. Tu n'as pas écouté Hachem, préférant m'écouter.
Qui suis-je de toute façon? Je ne suis qu'un simple serviteur [de D.].
Pourquoi as-tu échangé un monde éternel pour un éphémère?"

-> "Dans le futur, Hachem va prendre le yétser ara et Il va le tuer devant les tsadikim et les réchaïm"
[guémara Soucca 52a]

=> A l'image de ce qu'il nous propose, le yétser ara est lui-même éphémère!
Comment peut-on lui faire confiance, au détriment de D.?

-> "Dans le futur, Hachem va prendre le yétser ara [qui est aussi l'Ange de la Mort] et Il va le tuer" (guémara Soucca 52a)
Le Toldot Yaakov Yossef (Kédochim), rapportant le Baal Chem Tov, explique que : "Il va le tuer" = Hachem va retirer du yétser ara tout le mal qui est en lui, et il va alors devenir aussi saint, qu'un bon Ange.

=> Ainsi, selon cet avis, la finalité du yétser ara est de devenir bon. Alors, pourquoi lui faire confiance actuellement, au point de lui confier sa vie présente, et à venir?

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-> Le yétser ara nous empêche de discerner ce qui est important, de ce qui est futile.
[guémara Baba métsia 83b]

[il raisonne en termes de : juste maintenant, juste un petit peu (c'est pas si grave!), ...
En instaurant du flou dans les réelles priorités de notre vie, son rôle est de nous empêcher de faire fructifier au maximum les ressources que Hachem nous octroie (le temps, des capacités, ...).

C'est ainsi que dans le monde éternel, au lieu d'être des milliardaires en mitsvot, nous serons alors couverts de milliards de hontes, de regrets (si seulement j'avais fait, pourquoi n'ai-je pas agi au maximum de mon potentiel?, ...)

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-> Rabbi Na'hman de Breslev appelle le yétser ara : le pouvoir de l'illusion (koa'h hamidamé).
Il arrive à convaincre tout le monde que sa main fermée contient ce dont nous avons personnellement besoin.
Hypnotisé, nous suivons alors cette carotte fictive et faisons sa volonté, jusqu'à ce qu'il ouvre sa main, qui est en réalité vide.

Rabbi Na'hman compare les plaisirs de ce monde aux rayons du soleil dans une pièce sombre. Ils semblent être une réalité solide, mais dès qu'on essaie de les attraper, il ne reste absolument rien dans notre main.

[de même, nous investissons beaucoup de temps et d'énergies pour obtenir les choses en apparence brillantes de ce monde (comme les rayons du soleil), mais au final, il ne nous restera rien, et ce pour l'éternité.]

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-> "Lorsqu'un individu laisse ses désirs le contrôler [et non la Volonté de D.], alors il vit la vie d'un animal, et non d'un être humain."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou]

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-> Pourquoi la guémara (Béra'hot 61a) compare-t-elle le yétser ara (mauvais penchant) à une mouche?

Le 'Hafets 'Haïm donne comme réponse :
Certains animaux sont peureux. Quand on les menace, ils s'enfuient immédiatement et on peur de revenir.
Mais la mouche, elle ne connaît pas la peur. La chasserait-on 100 fois, elle reviendra sans cesse.
De plus, elle importune l'homme sans répit. Il la chasse de son nez, elle se pose sur son front.
Même, s'il change de place, elle le poursuit.

[le yétser ara peut aussi être comparé à une mite, qui même si elle est minuscule, quasiment invisible, peut avec le temps endommager les fondations du plus bel immeuble/palais, jusqu'à le faire s'écrouler ...

D'ailleurs, nos Sages ont dit : "Le mauvais penchant de l'homme le domine chaque jour ... et si ce n'était D. qui lui vient en aide, l'homme serait impuissant contre lui" (guémara Soucca 52 a-b)

C'est pour cela que le Yaarot Dvach affirme que le meilleur moyen de le combattre est par notre prière, en se tournant vers Hachem pour bénéficier de Son aide. ]

-> La rabbanite Feldbrand apporte l'explication suivante au fait qu'il soit comparé à une mouche.
Une mouche a 6 pattes qui vont dans les différentes directions (sauf vers le haut : D.), et des yeux qui font 20% de son corps, en allusion au fait que la force principale du yétser ara réside dans sa capacité à enflammer nos yeux de désir [nous aveuglant aux véritables priorités de ce monde, et nous faisons aller dans toutes les directions sauf celle de Hachem].

-> Le rav Elimélé'h Biderman explique que la mouche ne fait rien d'autre que de déranger la tranquillité d'esprit des gens, puisqu'elles bourdonnent à proximité de l'oreille et qu'elles volent autour du visage sans pouvoir mordre ou nuire.
C'est le but essentiel du yétser ara : détruire notre sérénité.
[ex: nous ne sommes plus nous même, et le yétser ara prend alors les commandes!]

Une autre similarité est que les 2 sont attirées par les saletés.
Les mouches sont attirées par les plaies ouvertes infectées.
Le yétser ara agit de même puisqu'il va en permanence attirer l'attention d'une personne sur ses défauts et ses fautes, afin de lui causer du désespoir.
Nos Sages disent : "Le yétser ara ne veut pas nous faire fauter, ce qu'il veut c'est mettre en nous de l'abattement qui suit la faute", et alors il peut nous mettre à terre en nous faisant se concentrer sur nos fautes et autres bassesses, saletés internes.
[le moins nous avons de valeur de nous-même, le moins nous agissant avec grandeur spirituelle, le moins nous sommes dérangés à fauter]

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-> Nos Sages ont comparé le mauvais penchant à une mouche (guémara Berakhot 61a).
La mouche, en soi, ne fait pas de mal. Elle ne mord pas, ne pique pas, elle ne fait que s'agiter, voleter de ci de là, mais elle nous rend fous. Finalement, elle est "semeuse de trouble" : comme le mauvais penchant!

Le mauvais penchant peint des tableaux imaginaires, qui sont à notre avantage, mais qui n'ont rien à voir avec la réalité, et nous convainc ainsi que celui-ci nous a fait du mal, que celui-là nous a blessés, que le troisième a médit de nous... et que nous sommes bien obligés de leur rendre le double, "pour qu'ils sachent et qu'ils craignent". C'est ainsi que naît la dispute, que s'amplifie la haine, et que se cultive la médisance.
[rav Yaakov Israël Pozen]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Le roi Salomon traite le yétser ara de mouche : "Des mouches venimeuses corrompent, font tourner l'huile du parfumeur" (Kohélet 10,1).
Pourquoi?
La mouche ne se lasse pas. Elle va et vient même mille fois. Ainsi est le mauvais penchant. Il ne se lasse jamais de l'homme. Il peut aller et venir même mille fois, jusqu'à faire tomber l'homme dans son domaine.

Cependant, la mouche ne va pas dans les endroits propres. La malpropreté est sa porte d'entrée. Lorsque la mouche trouve la moindre trace d'insalubrité, elle rentre et dérange.
Le mauvais penchant n'a pas le droit de s'approcher d'un homme qui est entier dans son comportement.
Une femme entièrement pudique ou respectant parfaitement le Shabbath, le yétser ara n'est pas en mesure de la faire trébucher dans ces domaines.
Si un homme a trébuché, c'est le signe qu'il a laissé une porte ouverte au mauvais penchant.
Bien que l'ouverture soit minuscule, mais il y en a une, le mauvais penchant l'élargit et dérange ...

Nous devons être des "malades de la propreté" de notre âme du mauvais penchant, surveiller notre âme afin d'être propres de souillures spirituelles. Nous ne devons jamais être indifférents.
Uniquement ainsi, la "mouche", le mauvais penchant, ne viendra ni chez nous ni dans notre famille, ainsi nous arriverons à la véritable intégrité dans ce monde et dans le monde futur.
[...]

La guémara (Béra'hot 61a) nous enseigne que le mauvais penchant ressemble à la mouche.
Le parallèle entre cet insecte dérangeant et le mauvais penchant connu de tous est le suivant :
Celui qui a eu à faire à une mouche sait bien que la mouche est une véritable "embêteuse" ... Elle ne se lasse jamais! Elle peut attaquer mille fois, chaque fois d'un angle différent, et toutes les tentatives pour la chasser, n'empêcheront pas la prochaine attaque ... En effet, le mauvais penchant ressemble tout à fait à ceci ... Lui aussi est un "embêteur", il est également prêt à tenter de faire trébucher l'individu même mille fois, chaque fois d'un angle différent, et il ne se lasse jamais non plus, même si on le chasse sans arrêt.

De plus, il est notoire que la mouche transmet des maladies et des microbes. Lorsque nous voyons une mouche, nous ne pouvons pas savoir de quel microbe elle est porteuse, et lorsqu'on voit la nourriture sur laquelle elle s'est posée, on ne peut pas savoir quelle maladie elle y a laissée ...
Le résultat, nous le découvrions dans une étape plus tard, lorsqu'il est déjà difficile d'y faire face ...

De nouveau, il en est de même en ce qui concerne le mauvais penchant ... Nous ne voyons pas et ne comprenons pas suffisamment les dangers qu'il nous met à la face, mais il ne faut pas en diminuer le risque ...
Le microbe de la faute, les maladies de l'âme, se trouvent au sein du penchant, et il peut nous les implanter sans y prendre garde ...
Si nous ne le combattons pas pour le renvoyer sans compromis, sans comprendre pourquoi et comment, et sans réfléchir à 2 fois, il réussira à nous empoisonner, il sera alors difficile de réparer les dégâts.

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+ Quelques moyens pour lutter contre le yétser ara :

-> La guémara (Kidouchin 30b) nous enseigne que de même que D. a créé le yétser ara, il a créé son antidote : l'étude de la Torah.

Selon le 'Hafets 'Haïm, l'étude de la Torah est notre meilleure arme et armure dans la bataille contre notre yétser ara.

-> La guémara (Baba Batra 78b) nous recommande de mettre en perspective : qu'est-ce que je gagne à fauter (plaisir éphémère)? Qu'est-ce que j'y perds (éloignement de D. et donc de ses bénédictions, le prix futur à payer pour cette faute, ...)?

-> Le rabbi Mendel de Kotzk dit que nous devons être tellement occupés que nous n'avons plus de temps à accorder pour écouter notre utéser ara.
(éviter d'être dans des situations de faiblesse avec lui, et s'occuper de bonnes actions ne lui laissant pas le temps de s'agripper à notre mouvement).

Par exemple, la guémara (Avoda Zara 5,2) écrit : "Lorsqu'une personne est occupée avec la Torah et les bonnes actions, elle est capable de contrôler son yétser ara.

-> Selon Rabbénou Yona, nous devons imaginer notre honte lorsque l'on diffusera en public devant Hachem la vidéo de notre vie (ex: actes cachés, nos pensées, visions), et que nous n'aurons plus aucune raison qui tienne pour justifier nos actes.

-> La guémara (Béra'hot 5a) rapporte que si un personne arrive à garder dans son esprit le jour de sa mort, alors elle sera sauvé du yétser ara.

D'ailleurs, sachant cela, le yétser ara fait tout pour nous encourager à penser que le monde nous appartient, et que nous faisons partie d'une élite de gens qui vivrons éternellement contrairement aux autres (Zohar 3;126).

Le rav Dessler note que même une personne âgée, avec les faiblesses et maladies liées à son âge, se persuade qu'elle est dans ce monde pour rester durablement (pourquoi alors faire téchouva, changer ses habitudes).

[on peut observer nos Sages qui jusqu'à leur dernier souffle pensent à s'améliorer, à étudier la Torah.
Il n'y a pas de demain je vais le faire, car qui sait si je vivrais encore, et de plus ce que je ne fais pas aujourd'hui est une perte définitive, car ce jour ne se reproduira jamais!]

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-> "Si tu l’affames (ton yétser ara) alors il sera rassasié, mais si tu le rassasies (en lui accordant les fautes qu'il te demande de faire) alors il devient davantage affamé."
[guémara Sanhédrin 107a]

-> "L'unique remède prouvé pour guérir du notre faim [au yétser ara] est en l’affamant lui-même"
[Rav Dessler - Mikhtav méEliyahou]

En effet, on pourrait être tenter de se dire : "ok, je vais céder rien qu'une fois à mon yétser ara comme cela il me laissera tranquille ensuite!"
Mais la réalité est toute autre : à chaque fois que nous faisons sa volonté, alors nous aurons davantage d'attirance, de tentation envers ce qu'il nous proposera par la suite.

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-> Ne te focalise pas sur la petitesse de la faute, mais sur la grandeur de Hachem, à Qui nous devons obéir.
[Rabbénou Yona]

-> "Le yétser ara lui-même est content lorsque les personnes ne tombent pas dans ses pièges."
[Rabbi Mendel Menahem de Kotsk]

=> En nous mettant à l'épreuve, le yétser ara (un des anges au service de D.) nous donne une opportunité de se développer spirituellement, de tendre vers la perfection de notre être.
Son plus beau cadeau est de nous voir réussir, car cela signifie qu'il a été utile, qu'il a contribué à nous faire grandir.

Par exemple, le rav Israël de Koznitz (se basant sur la guémara 'Houlin 91b) dit qu'après avoir été battu par Yaakov, le yétser ara (ange d'Essav) s'est empressé de monter au Ciel pour faire des louanges devant Hachem.
En effet : "Ma mission est une réussite, puisque cet homme m'a vaincu!"

[de même, dans la Création du monde, D. caractérise le yétser ara de bonne chose, car il est indispensable à notre croissance spirituelle.]

=> le plus beau cadeau à faire à notre yétser ara, c'est d'écouter son (et notre) patron : Hachem!

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b'h, voir également :
-> https://todahm.com/2020/03/22/12461
-> https://todahm.com/2016/08/22/notre-cher-yetser-ara
-> https://todahm.com/2020/03/22/12508
-> https://todahm.com/2014/05/18/guemara-yetser-ara
-> https://todahm.com/2014/08/08/une-force-du-yetser-ara-faire-que-lhomme-soit-toujours-occupe-pour-eviter-de
-> https://todahm.com/2015/02/16/face-au-yetser-ara
-> https://todahm.com/29018-2

-> https://todahm.com/2021/09/09/32696

-> Surmonter son mauvais penchant = trouver grâce aux yeux d’Hachem : https://todahm.com/2021/11/07/surmonter-son-mauvais-penchant-trouver-grace-aux-yeux-dhachem
-> et aussi sur ce sujet dans le divré Torah : https://todahm.com/2021/11/07/33594

+ "La valeur numérique du mot : Israël (ישראל) est de 541.
La guématria de : un feu (éch - אש) est de 301.

Si tu retires à un juif son feu interne, ce qui signifie que tu déduis 301 de 541, alors il te reste : 240, qui est la guématria de : Amalek (עמלק).

Or, il est écrit dans la Torah : "Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte ; comme il t’a surpris chemin faisant (achèr kar’ha badéré’h)" (Ki Tétsé 25,17-18).
Rachi commente : Ce mot (surpris - kar'ha) contient une connotation de froid (kar - קר) ... il t’a refroidi et tiédi alors que tu étais bouillant.

Amalek a refroidi notre passion, notre amour pour D. et Ses mitsvot.
A l'opposé, notre travail permanent est d'entretenir notre feu interne d'excitation et de passion à faire la volonté de Hachem.

[adapté d'un dvar Torah de Rabbi Avraham 'Haïm Feuer]

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-> Le mot חיים (la vie) a en son centre le nom de D. (יי), et de part et d’autre le mot : חם (‘ham) : chaud.
Dans la vie, il faut mettre au centre de tout Hachem et l’entourer de beaucoup de chaleur …

–> "Façonnée dans le feu, la Torah aime le feu : le feu de l’enthousiasme, le feu de l’ardeur."
[Rabbi Elimelé'h de Lizensk]

–> "Autrefois, le mikvé (bain rituel) était glacé et il en sortait des hommes chauds pour la prière ; aujourd’hui, il est chaud et il en sort des hommes de glace."
[citation hassidique]

La vie est une question de choix. Vous les faites et ils vous font (on devient ce qu'on a pu choisir).
[rav Noa'h Weinberg ]