"Tout ce qui porte atteinte aux juifs sera détruit.
Cela fait référence même aux pierres utilisées pour mettre en application une peine [du beit din] de mort par lapidation ou bien à l'épée nécessaire à l'exécution d'une punition [du beit din] de mort par lapidation.
Elles sont brûlées, pour annuler leur force après avoir appliquées le décret.Une fois que le jugement est exécuté, la compassion reprend le dessus à un tel point qu'il semble que Hachem regrette son jugement sévère."
[rabbi Moché Cordovero - Tomer Dévora - 9e Attribut]
Catégorie : 3- La souffrance
Souffrances & Téchouva
+ Souffrances & Téchouva :
-> Lorsque Hachem envoie des souffrances sur une personne, Il l'implore de s'améliorer.
En effet, Il nous rappelle périodiquement de notre mortalité afin que nous fassions téchouva.
[Kav haYachar 77]
-> Se dire : "C'est ainsi que le monde fonctionne, il est normal que des difficultés arrivent", c'est un acte de cruauté, car cela entraîne les gens à continuer à mal agir ...
[Mais plutôt, ] cela doit nous servir à réveiller notre cœur et ouvrir le chemin vers un retour vers Hachem.
[Rambam]
-> Malheur à la personne qui ne se repent pas suite à des difficultés, car elle a souffert pour rien, et sa punition va être doublée car elle ne croit pas que ses fautes en sont la cause.
[Or'hot Tsaddikim - Téchouva]
[Lorsque notre cœur ne bat plus pour Hachem, Il doit utiliser un défibrillateur (les chocs de la vie) pour le faire redémarrer.
En l'absence de réaction, D. est obligé d'en augmenter la puissance des décharges, même au prix que nous en souffrions davantage. En effet, la vie spirituelle de Son enfant (nous) est jeu!]
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-> "Il est certain qu'au final nous devrons tous faire téchouva, que ce soit dans cette incarnation ou bien dans la prochaine, car personne n'est totalement repoussée."
[le Tanya]
=> Qu'attendons-nous pour faire maintenant téchouva par amour pour Hachem, plutôt que plus tard en y étant forcés par la crainte?
-> "Lorsqu'une personne accepte sur elle-même les réprimandes de Hachem, et qu'elle corrige ses actions et ses pensées, il convient de se réjouir de ses souffrances, car elles ont permis d'atteindre de très hauts niveaux spirituels."
[Arvé Na'hal - Bé'houkotaï]
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-> "Si après avoir fauté et reçu sa punition, l'homme accepte ses souffrances expiatoires avec amour et se repent, Hachem a pitié de lui et le délivre des souffrances qui avaient commencé à s'abattre sur lui."
[Chné Lou'hot haBrit - rapporté par le Méam Loez - Ki Tissa 34,6-7]
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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/11/08/le-but-des-malheurs-que-nous-revenions-vers-papa-hachem
-> Le pouvoir de la joie nous sauvera de toutes les difficultés et de toutes les souffrances de ce monde-ci.
[Rav Sim'ha Bounim de Péchis'ha]-> Je vous avertis solennellement que si vous êtes toujours heureux, Hachem vous aidera en toutes circonstances ; mais si tel n'est pas le cas, qui sait ce qu'il adviendra de vous!
[Rav Moché de Kobrin - à ses élèves]-> Si l'homme montre un visage rayonnant ici-bas, son être est illuminé d'une clarté Céleste.
Mais s'il affiche une mine triste, le Ciel prononce un jugement contre lui.
[Zohar II - 184b]-> Lorsqu'un homme se réjouit, "son visage est brillant" car on l'éclaire d'en-Haut.
Ainsi, la joie de l'homme attire sur lui la joie céleste.
Il est une mitsva de diffuser ces propos.
[Rabbi de Loubavitch]
"Tu sauras avec ton cœur que comme un homme punit son fils, ainsi Hachem ton D. te punit" (Ekev 8,5)
Il existe 2 types de punition : la 1ere vient pour faire souffrir et faire du mal au méchant, et la 2e sert à corriger pour améliorer.
Quand Hachem punit un racha pour le faire souffrir, il utilise pour cela des êtres "malfaisants" que l’on appelle des "Mazikim".
Mais quand c'est pour corriger et améliorer, alors Il s’en occupe Lui-Même, avec amour, comme un père corrige son fils.
[le 'Hatam Sofer]
Les souffrances & la sortie d’Egypte
+ Les souffrances & la sortie d'Egypte :
-> Rabbi Avraham Grodzinski, le machguia'h de la yéchiva de Slabodka a écrit (Torat Avraham) :
"Souffrir dans ce monde est mieux que souffrir en enfer (guéhinam), car peu de douleur ici est équivalent à beaucoup de douleur dans le monde à venir"
-> Rabbi Grodzinski a également écrit :
"Si parmi toutes les générations de l'histoire, Hachem voulait en choisir une seule, Il aurait dû choisir celle de l'époque des Tanaïm ou des Amoraïm, ou bien des prophètes à l'époque du Temple.
Pourquoi a-t-Il choisi la génération en Egypte, qui était au 49e niveau d'impureté ?
En réalité, c'est spécifiquement eux que Hachem a sélectionné car ils ont énormément souffert par d'atroces travaux.
En effet, il n'y a pas de purification comme celle résultant des souffrances.
C'est pourquoi, ils ont mérité être LA génération qui a vécu d'incroyables miracles, et qui a pu recevoir la Torah."
-> Selon Rabbi Grodzinski, les souffrances élèvent une personne, même si elle ne se repent pas.
Les juifs en Egypte ne se sont pas améliorés, et même au contraire, ils sont descendus au plus bas jusqu'au 49e niveau d'impureté (sur 50!).
Cependant, ils ont gagné énormément de leurs souffrances, au point d'être l'unique génération (dor déa) méritante de recevoir la Torah.
=> On doit avoir conscience que chaque souffrance élève, nous est utile, même si seul Hachem en a l'explication avec précision.
[Par exemple, cela permet de réparer nos fautes à un tarif ultra intéressant, par rapport au monde futur où c'est plein pot!]
La fête de Pessa'h nous enseigne qu'à la seconde près, l'esclavage des juifs s'est arrêté, et que chaque miette d'effort qu'ils ont fait leur a été utile pour atteindre des hauteurs qu'aucune autre génération n'a pu atteindre.
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-> Pour chaque petite souffrance, Hachem accordera des récompenses innombrables et élèvera la personne encore plus que les anges.
Sachant cela, il est certain que l’on pourra accepter les décrets d’Hachem avec amour, et qu’on pourra même L’aimer encore plus, comme il nous incombe de le faire, nous, descendants d’Avraham, Yits’hak et Yaacov.
[le Chomer Emounim]
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-> "Tout ce que fait Hachem c'est pour le bien" (guémara Béra'hot 60b)
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-> Pendant tout le Séder nous avons face à nous : la matsa et le maror.
Les événements qui sont ouvertement positifs (la matsa : symbole de la sortie de l'esclavage) et les moments difficiles (le maror : au goût amer) sont tous les 2 nécessaires au processus amenant à la libération.
[le Sfat Emet]
En cette nuit de Pessa'h, nous nous devons de faire des louanges sur les moments de "matsa" et de "maror", car sinon c'est penser que la bonté de Hachem n'est que partielle.
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-> Il est écrit dans la Haggada : "kémo shénéémar" (comme il est dit).
Le 'Hidouché haRim commente que toute chose qui arrive aux juifs est le résultat direct d'un décret divin, rien ne peut arriver si Hachem n'en a pas donné Son accord.
Etant humain, nous percevons les événements différemment de D. (à tord : comme bien ou mal), mais nous ne devons pas penser que c'est le résultat d'une absence de Hachem (le monde fonctionnant en pilotage automatique).
Absolument rien ne vient par hasard, tout est le fruit d'une logique divine pour notre bien ultime.
[avoir de la émouna, c'est accepter de ne pas tout comprendre et d'être persuadé de toujours être entre de bonnes mains : celle de papa Hachem!]
"C'est un temps de détresse pour Yaakov, et il en sera délivré" (Yirmiyahou 30,7)
Le Baal Shem Tov commente : c'est des jugements sévères eux-mêmes que jaillit la délivrance (personnelle, collective).
[Beit Israël Zidichov - Vayétsé ]
Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°4)
+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°4)
-> Un principe fondamental de la Torah est le fait d'être conscient que la souffrance nous est envoyé par Hachem de façon méticuleuse et juste.
[Séfer haMidot léhaMéïri]
-> Une personne qui a du bita'hon ... sait que le Créateur est plus au courant que elle, de ce qui lui est ultimement bien, et partant de là elle accepte ce que Hachem fait pour elle.
['Hovot haLévavot - chap.4]
-> La façon dont une personne se comporte lorsque des malheurs arrivent, reflète sa soumission à la volonté divine.
['Hovot haLévavot 6,7]
-> Lorsqu'une personne accepte le décret de Hachem avec amour, l'acceptation de son malheur est un service de D., et c'est ce qui lui procure de la joie.
[Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm 222,3]
-> Lorsque Rabbi Leib de Kelm était malade, plusieurs personnes lui rendaient visite, et lui demandèrent : "Comment vous sentez-vous?"
Il répondit : "Un peu moins bien, grâce à D."
-> Lorsque Rabbi Yisraël Salanter était malade, et qu'il appela un médecin afin de l'examiner, il dit : "J'accepte ma situation, peu importe qu'il y ait une amélioration ou une aggravation de ma santé. Ma volonté est celle de D., quoi quelle puisse être."
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-> b'h, également : https://todahm.com/2020/09/21/15170
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-> Un souffrance apparaît à nos yeux comme un malheur, mais c'est en réalité un gain pour nous.
Ceci est analogue au docteur, qui parfois trouve qu'il est nécessaire d'amputer une main ou une jambe afin de sauver une vie.
Bien que son action semble cruelle, elle est en réalité un acte de miséricorde.
Le patient ne diminue pas l'amour qu'il a envers le docteur suite à cela, et c'est même le contraire qui se produit, car il lui en est redevable et l'aime davantage pour cela.
Il en est de même lorsqu'une personne regarde tout ce que D. fait pour elle comme étant pour le bien, elle augmente alors son amour pour Hachem.
Même si elle n'a pas conscience sur le moment du comment ce qui lui arrive peut être pour le bien, elle sait que finalement c'est une bonne chose.
[...]
On doit chérir nos périodes de souffrances, comme des occasions d'exprimer notre amour et dévouement envers Hachem.
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]
En étant certain que tout est finalement pour le bien, nous développons notre amour pour D., et nous mettons du "sucre" autour de nos souffrances, les rendant plus faciles à avaler.
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-> Il faut avoir en tête que nous arrivons et nous partons de ce monde sans possessions matérielles, et cela nous permet de ne pas nous identifier avec elles, car ce n'est pas notre véritable nous-même.
[Réchit Hokhma]
-> Les souffrances sont une bonté pour une personne, afin qu'elle se remette en question, qu'elle améliore sa façon de se comporter, cela lui permettra de mériter des plaisirs éternels.
['Hochma ouMoussar]
-> Combien doit-on être heureux d'avoir Le professeur (Hachem)!
Nous ne voyons pas nos fautes, faisant que nous restons avec nos mauvaises habitudes.
Les souffrances, sont des leçons de vie de D., dont on peut tirer de très grands profits!
[Moussar haTorah]
-> Le rav Yé'hezkel Levenstein enseigne que la mitsva d'aimer Hachem, s'applique aussi lorsqu'une personne est en train de mourir, et même lorsqu'elle est en plein milieu de terribles tortures qui peuvent être plus douloureuses que la mort.
En acceptant toujours les souffrances, nous sanctifions le nom de D.
-> Sur son lit de mort, Rabbi Méïr Shapiro, Roch Yéchiva de Lublin, n'avait plus les forces de parler, mais il a réussi à écrire 2 mots à ses élèves : rak bésim'ha (que dans la joie!).
Il est mort le visage rayonnant de joie, avec sur le bout des lèvres : que dans la joie, que dans la joie!
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-> Une personne de valeur utilise ses souffrances afin de s'élever, tandis qu'une personne de petite valeur est dans le danger de s'en retrouver cassée.
[Rav Wolbe - Alé Chour]
-> Le Birkat Péréts fait remarquer que c'est lorsque l'on est dans des difficultés et/ou des souffrances, que nous pouvons démontrer avec force notre fidélité à Hachem et notre envie de faire de bonnes actions.
-> Un jour, une personne est venue voir le rav Yisraël de Rozhin pour se plaindre qu'elle souffrait énormément, et que cela l'empêchait d'accomplir autant de bonnes actions qu'elle désirait le faire.
Le rav lui a répondu : "Ne pense pas que Hachem souhaite que tu réalises des bonnes actions que tu ne peux pas faire. D. souhaite que tu Le serves avec tes souffrances".
=> Il faut savoir accepter le chemin que Hachem souhaite que nous prenions dans la vie, plutôt que d'attendre, de se plaindre de ne pas avoir celui que nous voudrions avoir, sous peine de voir sa vie passer sans en profiter.
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+ L'importance de la joie pour surmonter la souffrance :
-> Avec la joie, nous sommes capable de se sortir de tout type de souffrances.
[Rabbi Mena'hem Mendel de Kotzk]
-> Rabbi Sim'ha Zissel prend l'exemple d'une personne qui voyage pour le mariage d'un ami proche.
Elle va être heureuse durant tout le trajet, même si les conditions sont désagréables, car elle est focalisée sur l'objectif final : la réjouissance où elle pourra s'y amuser beaucoup.
De même, nous devons nous focaliser sur nos buts dans la vie, afin d'appréhender les difficultés avec du recul.
Lorsque l'on a en tête que notre durée de vie dans ce monde est très courte, et que cela déterminera tout notre monde futur qui est éternel, nous pouvons ressentir de la joie de souffrir pendant un instant rapide, et profiter de cela pendant une durée infinie.
=> Se focaliser sur la fête (olam aba), aide à relativiser le fait que le chemin y menant peut être parfois mouvementé ...
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-> Rabbi 'Haïm Chmoulevitch explique également que lorsque l'on apprécie la vie à sa juste valeur, nous ne faisons plus attention à la majorité de nos difficultés.
A l'image d'une personne qui a gagné au loto des millions d'euros, et dont tous les soucis deviennent secondaires.
=> Apprenons à se focaliser sur le positif (on est vivant, on est juif, ...), afin de ne pas avoir le temps, ni les capacités de voir ce qui peut sembler dérangeant.
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+ Les souffrances : Nécessité de prier! :
-> Le 'Hafets 'Haïm avait l'habitude de dire que lorsque nous avons le cœur lourd, il faut parler avec Hachem, comme un enfant avec son père, n'hésitant pas à lui vider totalement son cœur.
-> "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23)
-> Le 'Hazon Ich disait que lorsque ça ne va pas dans notre vie, c'est que Hachem désire beaucoup nous entendre (par la prière).
-> Le Na'halat Yossef enseigne également que l'origine des souffrances est le fait de devoir prier.
Les souffrances, nous sortent de notre confortable routine (tout va bien, c'est bon je n'ai pas besoin de toi Hachem!), afin de nous obliger à nous tourner vers D., comme unique solution à tous nos problèmes.
Pour que nos souffrances disparaissent, la meilleure solution est de prendre conscience qu'elles ne proviennent que de D., qui désire nous entendre Lui demander à l'aide.
=> Elles permettent de maintenir éveillé une relation avec notre papa Hachem, que le train-train quotidien peut facilement endormir.
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+ La souffrance des autres :
-> Selon le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed), si nous voyons autrui souffrir et qu'il nous est impossible de l'aider, nous nous devons de lui parler et essayer de faire qu'il se sente mieux.
-> Selon Rabbi Meïr Shalom de Porisov, lorsque nous souffrons, nous devons chercher des points à améliorer spirituellement. Par contre, lorsque c'est autrui qui souffre, il ne faut pas le juger négativement en pensant que c'est la conséquence normale de ses fautes.
-> Selon Rabbi 'Haïm Chmoulevitch, nous devons à la fois surmonter personnellement nos souffrances, mais nous devons également chercher à ressentir celles que subit autrui.
Il disait : "Lorsque je souffre, il m'est plus facile de sentir la souffrance des autres".
Notre souffrance est une prise de conscience que d'autres frères juifs souffrent également, et je ne peux pas y rester insensible.
Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°3)
+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°3)
+ Souffrances : moyen d'élévation spirituelle
-> "Lorsqu'une personne subit tout type de malheur, elle doit s'en servir comme d'un signal l'éveillant à s'améliorer."
[guémara Béra'hot 5b]
Le fait de voir les souffrances comme étant utiles, nécessaires, cela aide à les supporter, car leur poids est fonction de l'intérêt : s'il n'y en a pas c'est très lourd, sinon, c'est léger.
-> "Regardez les souffrances comme vous disant de vous améliorer"
[Rabbi Yéhouda Leib 'Hasman - Ohr Yohail]
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-> "Les souffrances sont un substitut à la prophétie, un agent de Hachem afin d'illuminer notre chemin.
Une personne voyant ses souffrances, se doit de vérifier son comportement (guémara Béra'hot 5a)."
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]
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-> "Hachem travaille sur chaque être humain afin qu'il soit le plus parfait possible.
A cette fin, Il peut nous envoyer de la joie et du chagrin.
[...]
Nous devons voir chaque nouvelle situation de notre vie comme un exercice faisant partie d'un plan d'entraînement global que Hachem a préparé pour nous.
Car c'est D. uniquement qui connaît les moyens opportuns pour chaque personne, en fonction de ses traits de caractère particuliers, afin de l'amener à devenir une bonne personne"
[Rabbi Chimchon Raphaël Hirsch]
<--------->
-> "Une personne qui a le cœur brisé a plus tendance à penser à son but final dans ce monde, et cela amène facilement à un comportement plus élevé"
[Rav Dessler - Micktav méEliyahou]
[les souffrances nous font sortir de nos habitudes, nous obligeant à revoir nos actes]
-> "Pour une personne qui a la émouna, ses malheurs lui servent de rappel qu'on n'est pas créé uniquement pour avoir des plaisirs dans ce monde.
Cela lui apprend à se focaliser [davantage] sur son développement spirituel."
[rav Yé'hezkel Levenstein - Ohr Yé'hezkel]
<--------->
-> Celui qui accepte les souffrances avec amour, méritera une descendance qui se perpétuera [littéralement : prolongera ses jours].
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Enfants]
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+ Les souffrances comme moyen d'expiation
-> Selon Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,3-4), il y a 2 bénéfices principaux aux souffrances.
Elles servent d'expiation pour nos fautes, et également comme incitation afin d'améliorer notre comportement.
-> "Tout le monde souffre, mais beaucoup ne prennent pas à cœur que les souffrances viennent en punition pour nos fautes, les considérant plutôt comme étant le fruit du hasard.
La bonne attitude est que les souffrances sont des réparations, des expiations.
En ayant conscience de cela, une personne apprécie le fait que souffrir en ce monde le dispense de souffrir dans le monde à venir."
[Rabbi Yonatan Eibeschuetz]
Dans ce monde, peu de souffrances annule beaucoup de souffrances dans le monde à venir.
Quelle joie! Quel cadeau nous fait papa Hachem!!
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-> Lorsque l'on souffre, il ne faut pas ignorer notre souffrance, mais plutôt prendre conscience que cela provient du jugement du Juge de Vérité (Hachem).
Il faut l'accepter avec joie, une joie d'amour de Hachem.
Une personne qui ignore ses souffrances, ferme ses oreilles à entendre le message qu'elles viennent nous amener.
[Torat Avraham]
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-> La guémara (Béra'hot 54a) dit qu'on est obligé de faire une bénédiction sur un malheur, et ce comme on l'aurait fait sur un bonheur.
Rabbi Yits'hak Blauser commente que lorsque l'on souffre un peu, il faut réaliser que Hachem nous envoie cette souffrance pour notre bénéfice.
Lorsque l'on souffre davantage, il faut essayer de réaliser, que c'est une faveur encore plus grande de D.
En effet, c'est en fonction de l'importance de la souffrance que sera notre bénéfice.
Lorsque quelque chose ne va pas, un père est plus énervé contre son fils qu'envers un étranger.
De même, plus D. nous envoie de souffrances, plus c'est le signe de davantage de proximité, du fait qu'il nous aime encore plus.
Lorsque D. nous envoie des souffrances, c'est qu'ils souhaitent que nous nous rapprochions, que nous nous tournions de tout cœur uniquement vers Lui.
C'est ainsi que, lorsqu'une personne avait des soucis, le 'Hazon Ich disait : "C'est que Hachem a très envie de t'entendre!"
[ Un père qui laisse son enfant faire tout ce qu'il veut n'est pas un bon père.
De même, Hachem a de grandes espérances, c'est pourquoi Il nous envoie des souffrances, de petites tapes, afin que nous puissions rester au maximum sur le chemin vers une vie réussie.
Plus un père souhaite le bien de son fils et a de hautes espérances, plus il est derrière lui afin que cela devienne réalité. ]
Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)
+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°2)
+ Voir la vie avec humilité :
-> "Une personne avec l'humilité, peut accepter les malheurs et les souffrances.
Une personne arrogante, cependant, ne peut tolérer des événements malheureux."
['Hovot haLévavot 6,10]
Pour un arrogant, une situation difficile l'est encore plus, car il se dit : "ça ne va pas comme JE veux, et je ne peux rien y faire".
Hachem lui fait justement comprendre que ce n'est pas lui le dieu sur terre, et ce sentiment d'impuissance lui est difficile à supporter.
Il est alors forcé à se tourner vers l'unique adresse utile de ce monde : Hachem.
Une personne humble, par nature, accepte facilement ce que la vie lui amène, car venant de D.
-> Il est plus facile d'accepter de mauvaises situations, lorsque nous réalisons qu'elles ne sont que temporaires, et que si D. nous les envoie c'est que nous avons les capacités d'y faire face.
Nous ne sommes que de passage dans ce monde, alors pourquoi se prendre la tête.
Le présent est peut être plein de souffrances, mais la vie passe vite, alors tâchons de profiter quand même, surtout que de meilleurs jours viendront après cette tempête passagère.
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-> "Au final, tout ce qui nous arrive est pour le bien.
La guémara (Nidda 31a) raconte que 2 personnes voulaient voyager par bateau.
Une des 2 s'est cassée le pied et ne pouvait plus faire le voyage, tandis que son ami est monté sur le bateau.
Cette personne ayant raté le bateau, a maudit son malheur.
Quelques jours plus tard, cependant, elle a entendu que ce bateau a coulé, avec tous ses passagers noyés.
Cette même personne a alors commencé à louer Hachem, réalisant que son absence sur le bateau était la meilleure chose pouvant lui arriver.
Pour cette raison, une personne doit accepter toute souffrance qui lui arrive car elle n'a aucun moyen de savoir tout le bien qui lui arrivera en conséquence de ce qui lui semble ostensiblement comme un événement négatif."
[Or'hot Tsadikim - chap.9]
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-> Selon nos Sages, il incombe à toute personne de bénir Hachem avec joie pour les souffrances, de la même façon qu'on le fait sur le bien.
[guémara Béra'hot 54a et 60b]
Il faut avoir conscience qu'aucun être humain ne peut savoir ce qui lui est véritablement bon, et ce qui est mauvais.
On ne peut voir que le présent et pas le futur, et ce avec un esprit limité (on n'est pas D.!).
Il faut accepter que les souffrances proviennent afin de pousser une personne à améliorer ses actions, ce qui est un grand bien, comme il est écrit : "Hachem le châtie, tel un père le fils qui lui est cher" (Michlé 3,12).
Cette amour de D. qui se manifeste en nous donnant des souffrances, n'est pas uniquement pour nous préserver des châtiments dans le monde à venir, mais également afin d'élever une personne et l'aider à devenir la plus vertueuse possible.
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]
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-> La guémara (Taanit 21a) nous donne un modèle dans le fait de voir que toute chose se finira pour notre bien.
Cet homme s'appelait : "Na'houm, ich gam zou", car il disait toujours : "gam zou létova" (cela est aussi pour le bien).
Même les choses que la majorité des gens perçoivent comme étant mauvaises, ne le sont pas, car en fin de compte elles sont à notre bénéfice.
Le rav Dessler enseigne que cela ressemble à quelqu'un qui a subi avec succès, une opération sur une maladie qui était potentiellement mortelle.
L'opération en elle-même était très douloureuse, mais dans ces circonstances, elle était nécessaire à la survie de la personne.
Cela doit être notre attitude face aux malheurs : encore une opération de réussie!
-> Il faut préciser pour ce concept de 'gam zou létova' :
1°/ à utiliser après les faits, et ne pas s'en servir pour justifier sa paresse ou pour fuir ses responsabilités.
Nous devons faire de notre mieux et tout mettre en oeuvre dans l'action.
Ce n'est seulement lorsque plus rien ne peut être fait que nous pouvons dire : c'est pour notre bien! [sinon agis!]
2°/ à utiliser sur nous-même plutôt que sur les autres.
Lorsque notre prochain souffre, nous ne devons pas nous contenter de lui dire : "c'était pour le meilleur!"
Il faut lui mettre en avant quelques aspects positifs, et surtout avoir beaucoup d'empathie, d'écoute.
Le 'gam zou létova' ne doit pas être une excuse pour ne pas aider autrui (ex: se dire : les souffrances sont ultimement pour son bien, donc pourquoi lui venir en aide?).
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+ Voir la vie en se focalisant sur le spirituel :
-> "Une personne doit travailler sur elle-même afin de ne ressentir aucune souffrance sur le manque de biens matériels"
[Rabbénou Avraham ben haRambam]
-> "Une personne qui place la priorité de sa vie à obtenir de la connaissance en Torah et à accomplir des bonnes actions, réalise que ses possessions matérielles ne sont à elle que temporairement.
Une telle personne est consciente que pendant la nuit elles peuvent disparaître totalement.
Puisque sa priorité est son élévation spirituelle, même si elle perd sa maison, avec ce qui est dedans, elle ne s'en sentira pas triste"
[le Maguid de Doubno]
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-> "Ce monde est comme un rêve.
Les gens qui sont dérangés par des problématiques matérielles, sont comme au milieu d'un cauchemar.
Je suis éveillé et conscient d'à quel point sont illusoires les souffrances de ce monde.
[...]
Souffrir à cause de problèmes matériels est similaire à un enfant qui a construit une maison avec des brindilles et de la paille, et s'amusant beaucoup avec, jusqu'à ce que quelqu'un arrive et la lui détruise.
L'enfant crie et se plaint amèrement à son père, car il ressent que ce dernier doit tuer cette personne pour son crime.
Mais son père reste calme, car il est conscient que son fils réagit de façon exagérée.
De la perspective de l'enfant, ce qui s'est passé est une tragédie, mais le père sait que ce n'est pas une grande perte.
De même, lorsqu'il s'agit d'une perte matérielle, n'allez pas comme vous le souhaitez, ne réagissez pas de façon exagérée en leur donnant une importance [vitale]"
[Pélé Yoét - Tsa'ar]
[dans le monde futur, le matériel n'a plus de valeur (contrairement au spirituel), alors pourquoi y donner autant d'importance dans ce monde éphémère. ]
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+ Voir le positif :
-> "A chaque fois que nous souffrons, tâchons de trouver quelque chose de positif dans nos souffrances.
Un des bénéfices de nos souffrances est le fait que par la suite nous apprécions davantage les choses."
['Hochma ouMoussar]
On s'habitue à tout, même au bonheur.
Nos moments difficiles permettent de redonner toute leur saveur, toute leur appréciation aux bons moments.
Un bon exemple est lorsque nous tombons malade, et que nous apprécions par la suite ce que nous prenions pour acquis, normal.
<---------->
-> "Les souffrances sont un grand professeur.
Elles nous enseignent les limites de nos forces, nous rappelant la fragilité de notre santé, le caractère instable de nos possessions, et l'impuissance de nos biens qui ne nous ont que été prêtés et que nous devrons rendre dès que leur Propriétaire (Hachem) le désirera.
Les souffrances viennent vous rendre visite et vous enseignent sur notre fausse grandeur.
Elles enseignent la modestie."
[Rabbi Chimchon Hirsch - 'Horeb]
-> "Nous ne devons pas voir la maladie et la douleur négativement.
Les souffrances nous enseignent l'humilité.
Nous apprenons que nous n'avons pas une puissance totale sur nous-même"
[Rav Wolbe - Alé Chour]
[aucun être vivant ne peut faire le moindre mouvement si Hachem ne lui a pas donné son accord! Nous oublions souvent cela, et nous nous permettons même de donner des conseils à Hachem sur sa manière d'agir]
-> "Les souffrances casse l'arrogance et la prétention d'une personne.
Cela amène à l'humilité et à accepter la souveraineté de Hachem"
[Rabbi Avraham Chmouel Finkel - Nétivot haMoussar]
[Même les personnes les plus anti-religieuse, face aux souffrances, se casse et s'ouvre à D.]
<--------->
-> "Les souffrances ont la faculté de diminuer les envies d'une personne.
Lorsqu'une personne souffre, elle se rend compte qu'il lui est possible de vivre sans assouvir ses envies, sans honneur et sans l'approbation d'autrui.
Petit à petit, on devient libre de ce sur quoi nous avions pu être auparavant attachées.
Les souffrances peuvent nous aider à ouvrir les yeux afin de voir qui nous sommes réellement (le vrai moi) et sa richesse interne."
[Rabbi Avraham Grodzinsky - Torat Avraham]
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-> Le Chlah rapporte que l’œil est composé de la pupille noire et de l'orbite blanche.
La vision se produit par la pupille.
Pourquoi les hommes voient-il par la partie noire de l’œil et pas par la blanche?
Pour faire comprendre à l'homme que, généralement, tant qu'on ne voit pas tout en noir, on ne voit pas vraiment ...
Lorsque l'on broie du noir, que l'on tombe, on en arrive à ouvrir les yeux sur le fait que c'est D. qui gère le monde.
Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°1)
+ Les souffrances : quelques pensées de nos Sages (partie n°1)
-> "Même peu de souffrances peuvent annuler tout le bonheur d'une personne"
[Rav Dessler - Mi'hktav méEliyahou]
-> "Quoiqu'il se passe dans le monde, au final, c'est pour le bien.
Souvent, nous n'avons pas les capacités de comprendre comment une chose est pour le bien, car les souffrances nous semblent si terribles.
La situation est similaire à une personne malade qui ne comprend pas comment le médicament que le docteur lui a prescrit est pour le bien.
Certains médicaments ont un goût amer et ont des effets secondaires pénibles.
A première vue, le patient peut se plaindre à propos de ce qui semble être un manque de compassion du médecin.
Cependant, après qu'il soit guéri, il lui en est reconnaissant pour toujours.
Nous devons voir les souffrances de la même façon.
C'est vrai que c'est amer, mais c'est aussi bénéfique!"
[Rabbi Yonatan Eibeschuetz]
-> "Lorsqu'une personne souffre, elle ne doit pas dire que les choses sont 'mauvaises'. Mais plutôt, elle doit dire que la situation est 'amère'.
En effet : Hachem ne fait rien de mal.
A l'image d'un médicament, même s'il peut être amer, il est bénéfique, et de même pour les événements qui sont toujours en notre faveur, et ce même s'ils sont sur le moment amers"
[Rabbi Moché de Kobrin]
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-> "Les souffrances expient les fautes d'une personne et elles sont au final une bénédiction"
[midrach Béréchit rabba 65,4]
-> "Bien qu'il soit très difficile d'atteindre le niveau où l'on ressent de la joie dans la souffrance (guémara Shabbath 88b), au moins, nous devons travailler à l'accepter par la réalisation que cela va expier, réparer nos fautes.
[...]
Notre attitude envers les souffrances est un signe que nous avons internalisé la conviction d'une vie après la mort."
[Rabbi Yéroucham Lévovitz]
En acceptant que les souffrances nous sont utiles afin de nous laver des conséquences de nos fautes, nous prouvons que nous croyons au monde à venir, qui peut arriver à tout moment ...
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-> Selon nos Sages, notre gestion des souffrances, est le thermomètre de notre émouna en Hachem.
-> "Je suis envieux de quelqu'un qui reste calme, acceptant ses souffrances, même s'il n'a pas atteint le plus haut niveau en l'acceptant par amour,
Ne pas se rebeller contre la volonté de D., est en soi un très haut niveau."
[Rabbi Yé'hezkel Levenstein]
-> "Les épreuves de la vie nous sont cachées de telle manière que nous pensons que c'est uniquement des obstacles et des ennuis.
En effet, si nous étions conscient que ce n'est que des épreuves, nous pourrions les surmonter, et ce serait pas un véritable test.
Une personne qui surmonte de telles épreuves est véritablement élevée"
[Rabbi Yoël Teitelbaum]
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-> Il faut avoir conscience que toute personne va forcément subir durant sa vie des épreuves, car c'est la nature de ce monde : être un lieu de tests de Hachem.
A nous d'y faire face positivement et de façon constructive.
-> "Une des plus grandes difficultés pour accepter les malheurs est le fait qu'une personne ne s'attend pas à en avoir et est surprise quand ils surviennent.
Mais la réalité de ce monde est que les situations difficiles sont quelque chose de très courant, et il est préférable de les attendre.
En effet, lorsque nous sommes préparés à l'avance à l'idée qu'elles peuvent arriver, notre niveau de souffrance s'en trouve grandement diminué"
[Séfer haYachar léRabbénou Tam]
=> Nos souffrances sont souvent accrues par le fait que l'on se demande : "Pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela? ..."
Des moments difficiles, des échecs, ... font partie des choses naturelles de la vie. Il ne sert à rien d'ajouter de la souffrance à la souffrance, en s'en étonnant ou bien en s'en plaignant.
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-> Le Divré Yoël insiste sur le fait qu'il faut se répéter sans cesse les concepts de moussar (aucune souffrance ne peut m'arriver si Hachem ne l'a pas décrété, ...), jusqu'à ce qu'ils nous soient une seconde nature.
Ces mots ne doivent pas nous être extérieurs (sur nos lèvres) mais intérieurs (au fond de notre cœur).
Par exemple, on peut utiliser une petite souffrance (ex: je viens de rater le bus, il y a des embouteillages, je me suis cogné le pied,...) afin d'alimenter notre acceptabilité, car venant avec raison directement de Hachem.
-> "Lorsqu'une personne domine cette capacité à se sentir confiant, [à voir positivement] toutes les situations, elle ne sera jamais déçue par ce que la vie lui offre"
[Bayit Nééman]
-> Nos Sages nous enseignent que si l'on veut être heureux, il faut savoir accepter ce que l'on ne peut pas changer.
Nous souhaitons que la situation soit différente de ce qu'elle est actuellement (si seulement ... alors je serai heureux, ...).
Cette requête va être la cause de notre souffrance.
-> "Un grand pourcentage des souffrances d'une personne est basé sur des illusions.
Les gens ressentent qu'ils ont des problèmes et des difficultés alors qu'en réalité le problème n'existe que dans leur esprit"
[Rav Dessler - Mikhtav méEliyahou]
-> Il peut être bien de s'interroger : "Comment verrais-je cette problématique si quelqu'un d'autre était dans la même situation? Est-ce que je la considérerai comme véritablement problématique ou pas?
Cela permet de gagner en objectivité.
Nous avons également tendance à aggraver et allonger la situation en se répétant sans cesse à nous même à quel point c'est horrible!
Lorsque cela n'est pas constructif/nécessaire, on peut causer que notre souffrance soit davantage causée par nous même que par l'événement qui en est à l'origine.
=> Les problèmes prennent les proportions qu'on veut leur donner.
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-> Il peut être utile de se demander : "Comment est-ce que je peux être sûr à 100%, qu'au final cela sera mauvais pour moi?"
La réponse est que nous ne pouvons jamais savoir de façon certaine que ce le sera.
Il arrive fréquemment que ce qui nous semblait comme un malheur va s'avérer être la meilleure chose qui pouvait nous arriver.
=> Sachons juger Hachem favorablement, en se disant qu'Il a Sa raison, et que c'est sûrement pas si mal en réalité, même si sur le moment tout pousse à penser le contraire.
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-> "Une personne qui récolte du miel ne va pas s'enfuir lorsqu'elle se fait piquer par une abeille.
Une personne qui rassemble des roses ne va pas partir lorsqu'elle est égratignée par des épines"
[Kéter 'Hochma 18,4]
Dans la vie, les choses positives ont également des aspects négatifs.
En restant focalisé sur les belles roses de ce monde, alors les épines nous semblent alors sans importance.
Pour beaucoup de choses positives, il y a un prix à payer en terme de frustrations et de souffrances.
La carrière, le mariage, élever des enfants, ... ont tous leur part de stress et de difficultés.
=> Lorsque l'on regarde toutes les souffrances comme le prix à payer pour pouvoir profiter pleinement de ce que l'on a ou aura, il est plus facile d'affronter les difficultés.
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-> "Si tu as une démarche positive envers les événements de ta vie, même si pour un observateur extérieur cela peut sembler comme plein de souffrances, tu vivras néanmoins une vie de bonheur.
Ce qui à d'autres paraît comme un malheur, sera à tes yeux comme des opportunités de grandir"
[Ohr haNéfech]
Il faut garder à l'esprit : "Comment puis-je utiliser cette situation comme un outil pour grandir?"
C'est vrai la situation est difficile, pénible, au point de me faire tomber.
Mais est-ce que pour autant je vais rester par terre à me plaindre, à me dire à quel point cela est horrible? Ou bien vais-je voir en cette frustration de la vie, une possibilité de développer ma émouna, d'être plus fort pour la suite, ...
Selon nos Sages, nos épreuves de la vie sont le baromètre de notre émouna en Hachem.
Par ma réaction, je montre dans la pratique à quel point je crois en D., à quel point j'ai intériorisé et je vis en accord avec les principes de foi en D.
[mon bita'hon atteste alors de ma émouna]
Nous sommes dans ce monde afin de développer des liens d'attachement avec Hachem.
Les tests de la vie sont donc indispensables, puisqu'ils vont nous permettre de prouver en pratique à quel point je suis prêt à tout donner pour rester fidèle à D.
Ils vont également nous permettre de sortir de notre confort, afin de remettre à jour, à neuf, nos priorités dans la vie en fonction de l'essentiel.
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-> "Lorsque tu te trouves dans une situation difficile, la 1ere pensée sur laquelle tu dois te focaliser est : que cette situation est un test et un défi."
[Rabbi Sim'ha Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar]
-> "Si nous avons l'attitude de la Torah au sujet des souffrances, nous verrions toute situation difficile comme une opportunité de grandir, et nous ressentirions du plaisir à la place de la peine.
Ne pas agir ainsi entraîne des souffrances sans fin.
[...]
Une personne qui utilise ses difficultés afin de s'élever spirituellement, va trouver de la consolation, car elle va reconnaître que bien qu'elles étaient très dures à supporter, elles vont lui lui être utiles pour l'éternité.
Lorsque vous, vous voyez grandir spirituellement au travers des souffrances, vous en arriverez même à en ressentir de la joie suite à ces souffrances."
[Rav Dessler]
-> Rabbi Na'houm Zev Ziv (maître de rav Dessler) donne une analogie à ce sujet.
Si on demande à une personne de mettre et d'enlever les chaussures d'autres personnes, elle s'en sentira humiliée et cela sera difficile à réaliser à ses yeux.
Néanmoins, un cordonnier sera très content si son magasin déborde de monde, et le plus il aura a mesurer de pieds, à mettre et enlever de chaussures, le plus il sera content.
Pourquoi ne se sent-il pas humilié et fatigué par cette tâche?
La réponse est car il en tire profit au travers de ses actions, et qu'il évalue cette situation comme positive et qu'il en est joyeux.
Il doit en être de même avec nos difficultés, dont nous obtenons des bénéfices, indispensables à notre développement spirituel, dont la valeur est infinie et éternelle.
=> Une souffrances est une marque d'affection de notre papa Hachem, nous signifiant : "Je t'aime, et Je crois fortement en toi, c'est pour cela que Je t'envoie une souffrance qui va permettre de révéler au grand jour de magnifiques potentialités qui sont en toi".