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Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées

+ Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées :

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chaar 4,12) écrit que le fait de donner de la tsédaka permet d'éviter les souffrances.
Les actes de bonté éliminent également les souffrances. Si quelqu'un investit son temps et son énergie pour aider d'autres personnes, cela lui évitera la souffrance qu'il était censé connaître.
L'étude de la Torah remplace également les souffrances. Non seulement l'étude de la Torah est agréable, non seulement nous en sommes récompensés, mais elle prend également la place de la souffrance que nous étions censés avoir.

Rabbénou Yona écrit ensuite plus loin : Si une personne subit déjà différents types d'épreuves (dans la vie), mais qu'au lieu de se plaindre, elle dit : "Hachem, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, j'accepte ce que Tu me fais avec amour" = cela est une ségoula pour prévenir, selon ses termes "ayissourim arabim aréouyim lavo alav" = l'abondance de souffrances qui devaient lui arriver.

Cette ségoula est incroyable
Par exemple dans une difficulté, une personne peut se dit : "Hachem, merci m'avoir mis là dedans. Je dois avoir besoin de ce défi pour me purifier. Dans Ton infinie bonté, Tu me permets de me purifier dans ce monde". Ces mots, prononcés avec sincérité, peuvent supprimer la nécessité de longues et nombreuses souffrances supplémentaires. Ces mots sont si puissants qu'ils prennent la place de la souffrance potentielle qui aurait dû venir. Et ils ouvrent la voie au salut à venir.

Il en va ainsi pour tous les souffrances. Les accepter avec joie permet d'éviter que d'autres souffrances ne se produisent.
L'essentiel est que nous voulons être les purs enfants d'Hachem que nous sommes censés être. [même si nous ne comprenons pas sur l'instant, et que ça peut être amer, cependant à l'intérieur on doit être persuadé c'est doux/agréable, car provenant pour notre bien ultime de notre papa Hachem.]
[d'après le rav David Ashear]

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-> L'une des façons dont une personne peut atteindre un niveau élevé de téchouva est de subir une épreuve, ou même de faire face à une seule circonstance difficile, et au lieu de se plaindre, elle dit : "Je sais que je le mérite. Je l'accepte avec amour. S'il te plaît, Hachem, purifie-moi de mes fautes grâce à cela".
Cela permettrait d'accomplir une grande kappara (expiation de l'impact négatif de nos fautes).
[rav David Ashear]

La bonté cachée d’Hachem

+ La bonté cachée d'Hachem :

-> Parfois, Hachem accorde Sa bonté au peuple juif de Sa propre initiative, car c'est Sa façon d'avoir de la compassion pour sa nation, Israël. Une telle générosité est révélée et manifestement bonne.
A d'autres moments, cependant, Hachem n'accorde Sa bienveillance à la nation juive qu'à la suite de notre initiative. Cette générosité bénéfique, qui résulte de notre éveil, est investie dans un vêtement et peut donc, au début, ne pas sembler bonne. Ce n'est que plus tard que le bien se manifeste. En attendant, le bien est caché, (dissimulé de notre discernement).
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tavo 28,8]

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=> Lorsque nous sollicitons les bénédictions d'Hachem, la bonté inhérente à ces bénédictions n'est pas toujours facilement perceptible.

Notre tâche consiste à réaliser que l'amour d'Hachem pour chaque membre de Sa nation dépasse tout ce que nous sommes capables d'imaginer, et que le seul but de toute souffrance est de servir de réveil pour se repentir et se rapprocher de Lui, de la même manière qu'un père aimant afflige son fils uniquement pour le bénéfice de ce dernier.
[rav Moché Sternbuch]

Même si, ici-bas, quelque chose semble être nuisible, d'en-Haut, c'est-à-dire du point de vue du Ciel, c'est une bonne chose ; son but (ultime) est bon.
Celui dont les yeux sont ouverts et qui se concentre toujours sur la perspective supérieure, Divine, se rend compte que ce qui semble mauvais est en fait bon.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Houkat 21,17-18 ]

+ "Hachem châtie celui qu'Il aime" (Michlé 3,12)

-> Les difficultés rencontrées dans ce monde peuvent être une bénédiction déguisée. En faisant l'expérience de souffrances, une personne est purifiée de ses fautes, ce qui lui permet de jouir d'un bonheur éternel.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Roua'h 'Haïm - Pirké Avot 6,6) écrit que si une personne s'abstient de s'adonner aux plaisirs matériels et se consacre à l'étude de la Torah, c'est comme si elle avait fait l'expérience de souffrances.
Ainsi, en plus d'obtenir les récompenses accordées pour l'étude de la Torah, elle se purifie également de ses fautes.

-> Rabbénou Yona(Yessod haTéchouva) écrit que lorsqu'une personne se retient alors que son mauvais penchant l'incite à s'adonner à quelque chose d'interdit, cela compte également comme des souffrances et la purifie de ses fautes.

Les souffrances – Enseignements du Steïpler

+++ Les souffrances - Enseignements du Steïpler :

+ Extraits de lettres de son livre Kéréna déIgrata :

-> Nos Sages (Soucca 52a) disent que plus une personne est [spirituellement] grande, plus son mauvais penchant est grand.
De même, celui qui est plus apte à être extrêmement grand en Torah doit faire face à beaucoup plus d'obstacles, de toutes sortes de façons.
Mais lorsque l'on se renforce pour s'accrocher à "l'arbre de vie", les souffrances finissent par passer.
D'après les puissantes souffrances auxquelles vous avez affaire, il est clair que vous êtes faits pour être extrêmement grands dans la Torah et la crainte du Ciel.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 24]

-> En vérité, chaque personne a ses propres difficultés, même si cela ne se voit pas de l'extérieur ...
Vous pensez constamment à vous-même. Toute votre lettre est remplie de "je, je, je", et c'est pour cela que vous souffrez. Vous devez vivre votre vie comme un bœuf qui porte un joug, en réalisant que tout ne doit pas nécessairement aller dans votre sens.
[tout provient d'Hachem pour mon bien, même si je ne comprends pas actuellement. Le fait de ne pas acceptez de ne pas comprendre, nous fait souffrir à tord. ]
Faites toujours une prière pour tout ce qui est difficile pour vous, afin qu'Hachem ait pitié de vous et vous sauve des souffrances.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 26]

-> Il ne faut pas s'inquiéter, car ce monde est en perpétuel changement ; une situation que l'on croit désespérée aujourd'hui finira par se résoudre de la meilleure façon, par un moyen que l'on n'avait jamais envisagé. J'en ai été personnellement témoin à plusieurs reprises.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 53]

-> En vérité, il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car le passé est révolu, et en ce qui concerne l'avenir, il est impossible de le connaître. Tout ce que l'on imagine à propos de l'avenir n'est que spéculation insensée, car il s'avère qu'il n'en est rien, et que l'inquiétude et la dépression d'une personne brisent son esprit, que D. nous en préserve.
Les choses mêmes pour lesquelles on s'inquiétait finissent par se résoudre de manière satisfaisante. Il faut garder l'espoir de toutes les bonnes choses, car le salut d'Hachem peut venir en un clin d'œil.
Kéréna déIgrata - vol.1 - 55]

-> Nos Sages (Béra'hot 5b) déclarent : "Les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim).
Si nos Sages disent qu'elles sont précieuses, c'est qu'elles le sont. Elles accordent à une personne le succès et une immense fortune dans le monde à Venir (éternel).
Par conséquent, on devrait être extrêmement heureux des souffrances que l'on a déjà endurées, car elles représentent un bénéfice incommensurable et proviennent de l'immense bonté d'Hachem.
En ce qui concerne l'avenir, cependant, nous devons prier pour être sauvés des souffrances, car nous voyons que même les plus grands de nos Sages (Béra'hot 5b) ont dit : " Nous ne voulons pas d'eux, ni de leur récompense" [ parce que les souffrances empêchent une personne d'étudier et d'accomplir les mitsvot. ]
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 91]

-> Les souffrances sont une grande chose ; elles sont extrêmement élevées, et tout le monde à Venir d'une personne en dépend, à tel point que nos Sages (guémara Arakhin 16b) disent que si 40 jours s'écoulent sans souffrance, on a "mangé" son monde à Venir ...
Par-dessus tout, les souffrances sont considérées comme une possession formidable et extrêmement puissante, bien qu'elle soit très amère et très difficile à supporter. Cependant, cela n'est vrai que pour les souffrances que l'on possède dans le présent.
Mais les souffrances qui se sont déjà produits, que l'on a déjà vécus, ne sont que bonté et bénédiction, car ce qu'on a déjà souffert a maintenant disparu. Par sa souffrance, le malade s'est constitué un trésor de mérites extrêmement important.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 28]

-> Selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 92,1) : "Rabbi Alexandri dit : Tout homme a des souffrances. Heureux est celui dont les souffrances proviennent de la Torah".
Cela signifie qu'étant donné qu'une personne aura une certaine quantité de souffrances dans tous les cas, heureuse est la personne qui suit la Torah, de sorte que les souffrances qu'elle reçoit viendront par son accomplissement des mitsvot de la Torah.
Ensuite, grâce à ces mêmes souffrances, elle recevra une récompense immense et éternelle dans le monde à Venir, où chaque douleur qu'elle a endurée pour garder la Torah sera pour lui une source de mérite incroyable.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 26]

-> Toute personne a besoin de souffrir d'une manière ou d'une autre, et il y a aussi une limite à sa souffrance.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 94]

-> La vérité, c'est que chaque personne souffre énormément, que ce soit de la part des membres de sa famille ou de ses voisins, de la pauvreté et des dettes, de l'humiliation, de la difficulté d'élever des enfants, ...
[Kéréna déIgrata - vol.3 - 138]

-> Toutes les choses de ce monde, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, sont temporaires, et il faut se rappeler, à propos de chaque situation, que cela aussi passera.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 24]
[ notre passage dans ce monde est très temporaire, et le monde à Venir est éternel]

-> Lorsque l'on souffre, il faut constamment se rappeler que tous les souffrances finissent par disparaître. Il faut également savoir que tout ce que fait Hachem est pour le bien.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 92]

-> "Elokim parla à Moché et lui dit : Je suis Hachem" (Vaéra 6,2).
Le nom "Elokim" fait référence à l'Attribut de Jugement, tandis que le nom "Hachem" fait référence à l'Attribut de Miséricorde. Dans ce verset, Hachem dit à Moché : "Je suis Hachem", ce qui signifie que même les jugements et les souffrances proviennent d'une miséricorde absolue et sont pour le bien de la personne, même si elles sont cachées.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 330]

-> L'essentiel est de ne pas s'inquiéter, et en vérité il n'y a aucune raison de s'inquiéter, car tout ce que fait Hachem est pour le mieux.
[Kéréna déIgrata - vol.3 - 14]

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-> Une personne doit réaliser que les souffrances et la douleur qu'elle éprouve parce qu'elle n'a pas pu servir Hachem correctement, ou parce qu'elle a échoué, à D. ne plaise, dans une certaine faute, constituent en soi une expiation et sont aussi précieux pour Hachem que ceux qui ont accompli la mitsva. Car la principale chose dont Hachem se soucie est le cœur d'une personne.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 16]

-> Chaque personne, en particulier dans sa jeunesse, connaît des périodes de hauts et de bas [spirituels], et le principal travail de service à Hachem se fait dans les moments de chute [spirituelle].
Comme l'ont dit nos Sages (Avot déRabbi Nathan - chap.3) : "une fois avec de la douleur est plus grande que 100 fois sans douleur".
Lorsque quelqu'un se renforce pendant les périodes d'obscurité pour apprendre la Torah correctement, il méritera par la suite d'avoir une grande clarté.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 27]
[notre rôle sur terre est de faire la volonté d'Hachem, et parfois Il veut nous voir le servir dans la souffrance, fatigue, ... Notre yétser ara cherche alors à nous démoraliser (ex: que tu es mauvais!), et nous devons accepter la volonté de D. et faire de notre mieux (même si c'est moins qu'à la normale). ]

-> C'est le concept de "plus une chose est sainte, plus elle est en mauvais état".
C'est parce que la Chékhina est en exil que ceux qui sont les plus proches d'Hachem ne réussissent pas, que D. préserve ; car il est connu au Ciel que chaque parcelle de souffrance qui vient de la crainte du Ciel provoque un flux infini de sainteté dans le monde.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 74]

-> Selon nos Sages (midrach Béréchit rabba 92,1) : "Rabbi Alexandri dit : Tout homme a des souffrances. Heureux celui dont les souffrances proviennent de la Torah."
Cela signifie que la quantité de souffrances que l'on reçoit est décrétée au Ciel pour chaque individu, et qu'il est impossible d'y échapper.
Heureuse est la personne dont les souffrances lui parviennent grâce à sa Torah et à ses mitsvot, car toutes ces souffrances sont alors un puissant et immense mérite, puisqu'elle les a subis pour l'honneur d'Hachem et de Sa Torah.
Si quelqu'un abandonne son service d'Hachem, à D. ne plaise, il ne recevra pas moins de souffrances, et les souffrances qu'il recevra ne seront que de la souffrance, et rien de plus.
[Kéréna déIgrata - vol.2 - 26]

-> Lorsqu'une personne souffre d'embarras à cause de son étude [de Torah], son mérite est incroyablement grand, et elle finira par avoir beaucoup de succès. Il lui suffit de s'accrocher à "l'Arbre de Vie".
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 38]
[aucune souffrance n'est vaine, ne nous vient pour rien, car dans les moindres détails rien ne peut se passer sans décret de papa Hachem, qui nous aime toujours infiniment. ]

-> J'ai appris que la semaine dernière, les Mizrachi vous ont soumis à toutes sortes d'insultes et d'humiliations. Je voudrais vous encourager à ne pas vous préoccuper de cela, et d'autres choses similaires, du tout. Le Rav Shmuel Greineman, ztz", m'a raconté que pendant un certain temps, il avait l'habitude d'aider le Chofetz Chaim, ztz "l, dans ses efforts communautaires. Une fois, Rav Shmuel a été envoyé à un certain endroit, ce qui lui a valu des ennuis avec la police pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'Hachem le sauve. Lorsque Rav Shmuel raconta cela au Chofetz Chaim ztz "1, celui-ci lui

Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il est expliqué (guémara 'Houlin 7b) que si l'on se cogne l'orteil en allant accomplir une mitsva, le sang (de dures souffrances, comme s'il se cogne 2 fois son orteil) expie comme un korban ola.
Puisque que les souffrances viennent du fait qu'on est allée faire une mitsva, le mérite est grand et extrêmement puissant, et on doit être heureux grâce à cela ...

Toutes les souffrances qui découlent de l'accomplissement d'une mitsva sont un bénéfice incroyable, qu'une personne ne devrait absolument pas vouloir vendre pour tout l'argent du monde.
En outre, il est généralement évident, même dans ce monde, qu'en conséquence, on ne fait que grandir et réussir, tant sur le plan physique que spirituel. Il ne faut pas que ces choses nous causent de la peine, et notre honneur n'en sera pas diminué, ce qu'à D. ne plaise.
[Kéréna déIgrata - vol.1 - 82]

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+ Extraits de son livre 'Hayé Olam :

-> Le Ramh'al (Messillat Yécharim - chap.1) écrit : "Quelle est la vie d'une personne dans ce monde? Qui est vraiment heureux et satisfait dans ce monde? ..."

Ne devriez-vous pas vous demander : pourquoi l'homme a-t-il été créé pour vivre une vie mêlée de tristesse et de bonheur, de douleur et de plaisir, de croissance et d'échec, et d'une multitude de hauts et de bas, dont la plupart sont remplis de douleur et de chagrin? Pourquoi en est-il ainsi?
La vraie réponse est : parce que toute la vie dans ce monde n'est qu'un passage, un couloir vers une vie éternelle qui est incomparablement merveilleuse.
Toute la vie terrestre est conçue en fonction de ce qu'Hachem sait être la meilleure préparation à cette vie éternelle. On sera alors également jugé sur ses mérites et ses actes. Une personne qui s'attache à Hachem et à Sa sainte Torah, acceptera tous les problèmes avec amour, quoi qu'il arrive, car elle sait qu'Hachem est avec elle, et que, comme le disent nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait Hachem est pour le bien".
['Hayé Olam - vol.1,chap.6]

-> Il est décrété pour une personne à sa naissance [des choses en fonction de ses réincarnations pour lui permettre d'arriver à la perfection de son être global], c'est-à-dire qu'il s'agit du mazal qui lui convient en fonction de ses actions dans une vie antérieure.
['Hayé Olam - vol.1,chap.12]

-> "Avant qu'Hachem ne porte un coup au peuple juif, Il prépare toujours d'abord le remède. (guémara Méguila 13b).
Il est donc clair que pour chaque événement difficile, pour chaque douleur et chaque souffrance qu'une personne traverse, il y a déjà un remède qui a été préparé à l'avance, mais il faut des mérites pour s'en rendre compte.
Le fait d'être conscient de ce concept donnera à une personne force et soutien, l'empêchant de tomber dans le désespoir pendant les périodes difficiles, même lorsqu'il semble qu'il n'y a pas d'issue à sa situation difficile.
Il lui suffit de prier Hachem et de Lui demander miséricorde, d'étudier la Torah et d'accomplir les mitsvot pour l'amour d'Hachem, et de toujours espérer Son salut, qui peut survenir en un clin d'œil. Mais on ne doit jamais tomber dans le désespoir, à D. ne plaise.
[...]
Il ne faut jamais perdre espoir, que D. nous en préserve, même si beaucoup de temps s'écoule et que l'on reste bloqué dans sa situation difficile, car en fin de compte, Hachem nous montrera le chemin, et la récompense sera à la hauteur de la douleur.
['Hayé Olam - vol.2,chap.6]

-> Comme chacun sait, nos jours sont comme une ombre qui passe.
Même pendant les décennies qu'il nous est donné de vivre dans ce monde, la majeure partie de notre vie est remplie de colère, de douleur amère et de nombreux événements horribles, et les moments où nous vivons dans la tranquillité et le calme sont rares.
Même pendant ces périodes, lorsqu'on vit tranquillement et qu'on se voit jouir d'un succès superficiel, on craint constamment de perdre ses richesses, en raison des changements qui se produisent constamment dans le monde. En effet, ce monde est un lieu de changement, une "roue tournante" ; certaines personnes deviennent prometteuses, tandis que d'autres se fanent.
La sérénité totale à laquelle on aspire n'est possible que dans l'autre monde, que nos Sages (guémara Kidouchin 39b) décrivent comme "le monde qui est entièrement bon".
['Hayé Olam - vol.2,chap.12]

-> Il faut savoir que les souffrances ne sont pas envoyés à une personne "plus ou moins" (approximativement), comme quelqu'un qui verse une grosse somme d'argent [qui ne fait pas attention à être précis], mais plutôt avec une extrême précision.
Ceci est clair d'après la guémara (Arakhin 16b), qui dit que même si quelqu'un met sa main dans sa poche pour sortir trois pièces et finit par n'en sortir que deux, ceci [c'est-à-dire le fait qu'il doive se donner la peine de remettre sa main dans sa poche pour sortir une autre pièce] est également considéré comme des souffrances.
Et dans la guémara (Avoda Zara 55a), nos Sages expliquent le verset "et les maladies douloureuses et loyales" (Ki Tavo 28,59) comme signifiant que ces maladies sont "envoyées pour être douloureuses et loyales à leur serment".
Cela signifie que les maladies doivent jurer qu'elles partiront à un moment précis, sans rester un seul instant de plus.
Et dans la guémara ('Houlin 7b), il est dit : "On ne se coupe pas le doigt à moins que cela n'ait été décrété d'en haut".
Nous voyons ici que chaque détail des souffrances provient d'un décret spécifique de la Cour céleste.

Il faut également comprendre que les souffrances sont envoyés avec miséricorde [c'est-à-dire qu'Hachem considère qu'une petite souffrance compte beaucoup].
En ce qui concerne le verset : "Louez Hachem, car Il est bon" (Téhilim 136,1), nos Sages (guémara Pessa'him 118a) expliquent que cela signifie que lorsqu'une personne a fauté, Hachem la punit en "collectant" du bien que Hachem a donné Lui-même à cette personne : une personne riche perd son bœuf, un pauvre perd sa brebis, un orphelin son œuf et une veuve perd son coq.

Nos Sages (Sifri - Vaét'hanan 6,5) ont également déclaré qu'Hachem dit : "Toi et ton cœur connaissez les fautes que tu as commises, et les souffrances que je t'ai donnés sont inférieurs à ce que tu mérites".
[ car même un être humain, avec sa compréhension limitée, peut comprendre que, selon la stricte lettre de la loi, il mérite une punition bien plus importante que celle qu'il a reçue].
Mais Hachem, dans Sa grande miséricorde, considère le peu comme beaucoup.
['Hayé Olam - vol.2,chap.13]

-> Parfois, un tsadik décède alors qu'il est encore jeune, lorsqu'on voit en-Haut que s'il vivait plus longtemps, il se détériorerait, à D. ne plaise, comme il est dit dans la guémara (Yérouchalmi Béra'hot 2:8) : "Le propriétaire d'un figuier sait quand cueillir les figues".
[c'est-à-dire au bon moment, car s'il les laissait plus longtemps sur l'arbre, elles se gâteraient. ]
['Hayé Olam - vol.2,chap.13]

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+ Une souffrance dans ce monde épargne énormément de souffrances dans le monde à Venir :

-> La guémara (Yébamot 105b) rapporte que Rabbi 'Hiya et Rabbi Chimon Bar Rabbi étaient un jour assis ensemble avec Rabbi Yichmael béRabbi Yossi, lorsque Rabbi arriva [et qu'ils durent prendre leurs places respectives].
En raison de son poids, Rabbi Yichmael béRabbi Yossi marchait lentement [c'est-à-dire qu'en raison de son embonpoint, il passait lentement devant les talmidim qui étaient assis par terre, et il semblait qu'il marchait sur leurs têtes].
Avdan lui dit : "Qui marche sur la tête de la nation sainte?"
Rabbi Yichmael béRabbi Yossi répondit : "C'est moi ...".

La guémara rapporte ce qui suit : "À ce moment-là, Avdan a eut des souffrances (tsaraat, ses deux fils se sont noyés et ses deux belles-filles ont fait mioun, mettant fin à leurs mariages.
Pourtant, Rav Na'hman bar Its'hak a dit : "Béni soit Hachem, qui a mis Avdan dans l'embarras dans ce monde, au lieu de le mettre dans l'embarras dans le monde à Venir".
L'explication est que dans le monde à Venir, une punition est beaucoup, beaucoup plus grave.

C'est donc à partir de là que nous voyons à quel point : "les souffrances sont précieuses" ('havivim yissourim - Béra'hot 5b).
Et selon le Sifri (Vaét'hanan 6,5) : "Rabbi Né'hémia dit : Les souffrances sont précieuses, car tout comme les korbanot expient, les souffrances expient également".
En effet, recevoir des souffrances donne à une personne un avantage infini, car les punitions que l'on mérite de recevoir dans le monde à Venir sont remplacées par les souffrances de ce monde, qui sont extrêmement allégées en comparaison.

La guémara (Taanit 21a) rapporte que Na'houm Ich Gam Zou ne s'est pas empressé de répondre aux besoins d'un pauvre.
Na'houm dit au pauvre d'attendre qu'il ait fini de décharger son âne, et à ce moment-là, l'homme mourut.
Lorsque cela s'est produit, Na'houm Ich Gam Zou a accepté d'horribles souffrances sur lui-même, que ses yeux deviennent aveugles, que ses mains et ses jambes soient amputées, et que son corps entier devienne plein de furoncles. Et c'est ce qui s'est produit.
En le voyant dans cet état, les talmidim (élèves) de Na'houm lui dirent : "Malheur à nous de t'avoir vu dans cet état!".
Mais Na'houm répondit : "Malheur à moi si vous ne m'aviez pas vu ainsi!".
[nous devons tenter de voir nos difficultés avec la vision de Vérité du monde à Venir. ]

La signification est que la faute de Na'houm, et sa punition dans le monde à Venir, sont tellement pires en comparaison des souffrances qu'il a acceptés sur lui-même dans ce monde.
La faute de Na'houm était tout à fait involontaire, car Na'houm ne s'était pas du tout rendu compte que la vie de cette personne était en danger ; en outre, sa faute était une faute d'inactivité, à savoir un manquement de faire la mitsva de la tsédaka avec assez de rapidité. [chacun est jugé selon son niveau/capacités, les tsadikim le sont ainsi sur l'épaisseur d'un cheveu ]
Malgré tout cela, tous les énormes souffrances que Na'houm a subis dans ce monde ont été une grande chance pour lui, car dans le monde à Venir, cela aurait été beaucoup, beaucoup, plus difficile et terriblement plus amer.
['Hayé Olam - vol.2,chap.14]

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-> Tout sujet de sainteté et de service d'Hachem n'est significative que lorsqu'elle est accomplie au prix de souffrances, de douleur et de beaucoup de lutte, comme le disent nos Sages : "la récompense est à la mesure de la douleur" (Pirké Avot 5,23).
['Hayé Olam - vol.2,chap.9]

=> évidemment que sur le moment c'est très dur, mais pourtant nous devons tendre à apprécier que nos moments plus difficiles augmentent de façon phénoménale chaque acte, chaque seconde, de notre avodat Hachem, et que chaque souffrance permet à Hachem de nous annuler énormément de souffrances dans le monde à Venir.
Notre monde actuel passe si vite, et en comparaison chaque souffrance vient avec une raison et précision totales, nous offrant des avantages éternels incroyables.
[en attendant : c'est dur, mais cela n'est pas pour rien, de la malchance. J'ai confiance que Hachem sait ce qu'Il fait pour mon mieux ultime! ]

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+ Extraits de son livre Birkat Péretz :

-> Après un certain temps, il devient généralement évident que toutes les difficultés initiales n'étaient en fait pas des problèmes du tout, car tout était pour le mieux.
Cela correspond à ce qui est écrit dans la Torah. Le verset dit : "Tu Me verras par derrière ; mais Ma face ne peut être vue" (Ki Tissa 33,23).
Les commentaires expliquent que pendant que quelque chose se passe, une personne est très affectée par cela et se pose beaucoup de questions sur le pourquoi des choses. Cependant, au bout d'un certain temps, lorsque la situation est terminée, elle est en mesure de voir les événements sous un angle différent.
Actuellement, il comprend un peu mieux ce qui s'est passé, et il reconnaît que ce qui s'est passé était juste.
[on peut par exemple se projeter dans un an, et se demander si cette difficulté/souffrance sera encore aussi importance à nos yeux. ]
[Birkat Péretz - Béréchit]

-> Dans le midrach (Béréchit rabba 92,1), Rabbi Alexandri enseigne : "Il n'y a pas de personne qui n'ait pas de souffrances. Heureux celui dont les yissurim proviennent de la Torah".

Cela signifie qu'une personne a besoin d'avoir des souffrances pour son bien-être spirituel, afin d'être purifiée de ses fautes, comme le dit la guémara (Shabbath 55a) : "Il n'y a pas de souffrances sans faute".
[À l'exception des grands tsadikim, qui peuvent recevoir des "souffrances d'amour" (yissourim chel ahava), et/ou qui acceptent délibérément des souffrances sur eux-mêmes (ex: Rabbi Elazar béRabbi Shimon et Rabbénou haKadoch - guémara Baba Métsia 83b-84b).

Il est dit dans le Sifri (Vaét'hanan 6,5), ainsi que dans la guémara (Béra'hot 5a), qu'Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et qu'Il ne les a donnés que par l'intermédiaire des souffrances : Torah, terre d'Israel et le monde à Venir (Olam aba).
La règle est que les souffrances doivent venir sur une personne afin d'expier ses fautes, de l'aider à comprendre la Torah ou d'atteindre le monde à Venir.
[ex: lorsque l'on souffre on peut se dire que Hachem nous aime tellement qu'Il a envie qu'on soit plus proche de Lui dans l'éternité du monde à Venir, et cela passe par des souffrances dans notre monde. (nous ne pouvons avoir conscience de ce que chaque petite souffrance peut nous apporter pour notre olam aba! ) ]
[Birkat Péretz - Mikets ]

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+ Les souffrances qui viennent des mitsvot :

-> Puisque les souffrances sont envoyés à une personne avec une précision extrême, exactement ce qu'on a besoin de recevoir, et pas plus, il s'ensuit évidemment que toutes les souffrances que l'on endure pour étudier la Torah ou faire des mitsvot [cela inclut, les privations comme par exemple renoncer à un peu de son sommeil afin d'étudier avec diligence ; ou bien investir des efforts acharnés dans son étude de la Torah (en particulier lorsqu'on n'a aucun désir d'étudier)] sont pris en compte par la Cour céleste, et ils sont soustraits des souffrances qu'on était censé avoir.

Il en ressort qu'en subissant des souffrances pour observer la Torah, une personne n'est en aucun cas perdante.
Au contraire, alors que les souffrances normales servent simplement à expier et à purger les fautes d'une personne, ainsi qu'à permettre à son corps de recevoir de la sainteté, les souffrances qui proviennent de l'étude de la Torah et de l'accomplissement d'une mitsva, en plus d'être une expiation comme tous les autres souffrances, sont également un mérite énorme et merveilleux en soi ; c'est comme s'il s'offrait lui-même en sacrifice à Hachem.
Comme le disent nos Sages : "une fois avec douleur est plus grande que cent fois sans douleur" ()Avot déRabbi Natha - chap.3) et "la récompense est en fonction de l'effort" (Pirké Avot 5,23).

Il s'ensuit que non seulement les souffrances qui proviennent de la Torah et des mitsvot d'une personne n'ajoutent aucune souffrance à sa vie, car elles seront soustraits des souffrances qu'elle était censée recevoir, mais elles sont en fait un bénéfice immense, inimaginablement grand, comme nous l'avons expliqué. C'est le sens de l'enseignement du midrach : "Il n'y a personne qui n'ait pas de souffrances. Heureux celui dont les souffrances proviennent de la Torah."
[Birkat Peretz - Mikets]

-> Toute question de sainteté et de service d'Hachem n'est significative que lorsqu'elle est réalisée à travers des souffrances, de la douleur et beaucoup de lutte, comme le disent nos Sages : "La récompense est en fonction de l'effort" (Pirké Avot 5,23).
Nos Sages disent également : "Une fois avec la douleur est plus grande que cent fois sans douleur" ; voir ici.
[Birkat Peretz - Béchala'h]

-> Dans le Yalkout (Chimoni - Yéhochoua 37), commentant le verset : "il les brisa au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19), le midrach dit : " Moché regarda les luchos et vit que l'écriture s'était envolée, il les jeta donc par terre". A cette époque, il fut décrété qu'à partir de maintenant, le peuple juif devait étudier la Torah dans des conditions de souffrance, de servitude, de bouleversement, de confusion, de pression et de manque de nourriture. Et dans l'avenir, à l'époque du machia'h, Hachem récompensera leurs souffrances de nombreuses fois."

Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah) écrit :
"Les paroles de la Torah ne restent pas en permanence chez celui qui se relâche pour les acquérir, ni chez celui qui les étudie dans un environnement luxueux, en mangeant et en buvant, mais plutôt chez celui qui sacrifie sa vie pour elles, qui laisse son corps souffrir et ne s'autorise pas à dormir.
Nos Sages ont dit symboliquement sur le verset : "C'est la Torah, lorsqu'un homme meurt dans une tente" ('Houkat 19,14), cette Torah ne demeure de façon permanente qu'avec celui qui se "tue" pour elle dans les tentes de la sagesse.

[La Lechem Michné explique que si une personne est faible dans son étude de la Torah et n'étudie pas lorsqu'elle a des distractions et des difficultés, la Torah ne restera certainement pas avec elle].

Il [le roi Shlomo] a également dit : "Aussi (אף), ma sagesse m'a soutenu" (Kohélet 2,9), c'est-à-dire que la Torah que j'ai étudiée pendant les périodes de colère (אף) [car difficultés/souffrances] m'a soutenu. [guémara Shabbath 83a]
Nos Sages (Yérouchalmi Béra'hot 5:1) ont dit : "Il existe un accord établie selon laquelle toute personne qui s'applique à étudier la Torah dans un beit midrach ne l'oubliera pas facilement".

En fait, les enseignements de nos Sages sont explicites à de nombreux endroits : le facteur principal qui permet à une personne de se souvenir avec succès de son étude de la Torah est le dur labeur et la difficulté qu'elle a investis.
Il y a deux raisons à cela, l'une naturelle et l'autre spirituelle. La première est qu'il s'agit de la nature humaine ; quelque chose qui vient à une personne avec facilité, quelle qu'elle soit, n'est pas gravé fortement dans sa mémoire, et lorsque d'autres idées se présentent, elle oublie immédiatement les premières. En revanche, lorsqu'une personne travaille dur et endure des souffrances, les informations qu'elle apprend s'incrustent extrêmement bien dans son esprit, et elles y restent ; elle ne les oublie pas.

L'autre raison, spirituelle, est que chaque once de souffrance qu'une personne endure pour la Torah, chaque petite quantité d'effort qu'elle investit, aucune n'est perdue, à D. ne plaise ; pour chaque parcelle, elle mérite d'acquérir plus de Torah et de la comprendre, qu'il s'agisse de ce qu'elle est en train d'étudier ou de quelque chose d'autre.
Comme le disent nos Sages (Sanhédrin 99b) sur "L'âme de celui qui fait des efforts travaille pour lui" (Michlé 16,26) en expliquant : "Il lutte pour étudier dans ce lieu, et sa Torah 'lutte pour lui' dans un autre lieu". [ex: elle va intervenir au Ciel en notre faveur]
Il est certain que plus on souffre pour étudier la Torah, plus on mérite de l'aide Divine, comme l'enseigne la Michna (Pirké Avot 5,23) : " La récompense est à la mesure de l'effort". Par conséquent, en étudiant la Torah dans la douleur et les souffrances, ... on mérite de s'en souvenir.

En résumé, l'étude de la Torah dans la douleur, la difficulté (physique comme spirituelle), la pression, ... est très important car ce n'est que de cette manière qu'une personne peut s'assurer qu'elle n'oubliera pas ce qu'elle a étudié ...

"Si les lou'hot n'avaient jamais été brisés, la Torah n'aurait pas été oubliée par la nation juive" (guémara Erouvin 54a) = parce qu'avant que les premières lou'hot ne soient brisées, l'oubli de la Torah était tout simplement impossible. Il s'ensuit qu'à cette époque, il n'était pas nécessaire d'étudier la Torah avec difficulté pour qu'elle ne soit pas oubliée. Ce n'est que lorsque les lou'hot ont été brisées, et que l'oubli de la Torah est devenu une possibilité réelle, qu'il a été décrété que l'étude devait se faire dans la douleur, souffrance, ...

Cependant, le fait de devoir travailler dur toute sa vie et d'étudier dans la douleur n'est pas un inconvénient, car pour chaque once de douleur/souffrance, de nombreux mérites [éternels] nous sont accordés.
[Birkat Péretz - Ki Tissa ]

Chaque moment de la vie, même s'il est accompagné des pires souffrances, est le plus grand cadeau qu'une personne puisse avoir.
[rav 'Haïm Kanievsky]

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-> De même qu'une personne qui vient de recevoir ou de gagner une grande fortune ne ressent pas une petite perte/douleur, de même, une personne pleinement consciente de l'énorme cadeau qui est le sien, c'est-à-dire la vie, est inconsciente des difficultés relativement insignifiantes qu'elle doit subir.
[rabbi 'Haim Chmoulevitz]

-> La vie est un voyage, dont le monde à Venir est la destination ...
Si vous considérez votre vie comme un voyage vers une destination incroyable, la construction d'un résultat éternel, les difficultés de la vie prennent tout leur sens.
En fait, ce sont ces difficultés mêmes qui construisent le résultat de la manière la plus significative.
[Akiva Tatz]

La souffrance mentale

+ La souffrance mentale :

"[Qui tient Sa promesse à Israël], béni soit-il! Car Hachem, a calculé la fin [de l'esclavage], afin de faire ce qu'Il avait dit" (Haggadah de Pessa'h).

-> Le midrach (Yalkout Chimoni Béchala'h 241) rapporte que l'ange d'Egypte s'est plaint que les juifs n'avaient pas été exilés aussi longtemps que ce qui avait été décrété à l'origine. En effet, 190 ans avaient été déduits de l'exil décrété de 400 ans (Lé'h Lé'ha 15,13 - Rachi).
L'explication est que lorsque Hachem a informé les Patriarches (Avot) de l'imminence de l'exil égyptien, ils ont été affligés pour leur descendance. Bien que leur détresse ait été purement mentale et n'ait pas impliqué une souffrance physique réelle, D. a considéré la détresse même qu'ils ont ressentie à cause de l'exil futur du peuple juif comme une forme d'exil du peuple juif, et c'est donc comme si le peuple juif avait été exilé pendant ces 190 années également.

C'est ce que signifie le passage (de la Haggada) lorsqu'il dit que D. "a calculé la fin", car le mot hébreu pour calculer ('hichav), est également enraciné dans le terme "ma'hchava" (pensée), c'est-à-dire leurs pensées et leur souffrance/angoisse de l'exil à venir.
Et la gématria du mot pour " fin " (kéts - קץ) est de 190. Ainsi, D. a " calculé la fin" ('hichav ét akets), ce qui signifie que D. a considéré [la souffrance de] leurs pensées angoissantes sur l'exil à venir (de leur descendance) comme l'équivalent des 190 autres années d'exil.

Bien que les Avot eux-mêmes n'aient pas été physiquement exilés, puisqu'ils avaient été mentalement angoissés à cause de l'exil futur, Hachem a considéré que le peuple juif avait déjà été exilé.
C'est à cette idée que fait allusion l'expression "a calculé la fin", car le mot "calculé" ('hichav) signifie également "considéré" et "pensée", ce qui renvoie à l'idée de la fin de l'exil.
Il fait référence aux 190 années que D. a déduites de l'exil réel en raison des pensées et de la détresse mentale dont nos Patriarches ont souffert en apprenant l'existence de l'exil.

Ainsi, notre passage poursuit en disant "afin de faire" (laassot), ce qui implique que D. a considéré ces 190 années comme ayant déjà été accomplies, comme si le peuple juif avait réellement été en exil.
Ainsi, la lecture allégorique de l'ensemble de la phrase est la suivante : "Car Hachem a considéré [l'angoisse/souffrance mentale des Avot comme l'équivalent de] 190 [années d'exil] réellement [subies par leurs descendants]".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

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=> La détresse, la douleur et la souffrance ne doivent pas nécessairement être physiques.
La douleur émotionnelle et mentale peut être tout aussi réelle et invalidante que la douleur physique.
Ainsi, la détresse et la souffrance subies par nos Patriarches, sachant que leurs descendants seraient soumis au dur exil égyptien, étaient également considérées comme faisant partie de cet exil.

[il en découle qu'Hachem a conscience de chacune de nos souffrances, même mentale, et qu'aucune souffrance n'est vaine.
Certes nous devons se renforcer pour avoir un état d'esprit le plus positif/joyeux possible et avoir de la émouna, mais toute douleur émotionnelle (petite comme grande) est considérée par Hachem (qui souffre avec nous!), et va générer au final des choses positives pour nous. ]

Les bénéfices de nos souffrances (5e partie)

+++ Les bénéfices de nos souffrances (5e partie) :

+ Nos souffrances nous permettent d'obtenir une croissance et des gains spirituels éternels :

-> Un autre avantage des souffrances est qu'elles rendent beaucoup plus difficile le service d'Hachem, et l'avodat Hachem est incomparablement plus grande lorsqu'elle est accomplie en dépit des difficultés.

-> Le 'Hafets 'Haïm (al haTorah Ekev 8,16) enseigne :
"Le verset dit : "Afin de te faire souffrir et de te mettre à l'épreuve (nassoté'ha - נַסֹּתֶךָ)" (Ekev 8,16).
L'explication est la suivante : La douleur que la nation juive a subie avait pour but de la mettre à l'épreuve, de voir si elle avait une foi totale en Hachem.
Le mot "ness", qui signifie "une épreuve", signifie également "élever", comme dans le verset : "élever un 'ness' (bannière) au-dessus des nations" (Yéchayahou 62,10), comme il est dit dans le Zohar.
Ces significations fonctionnent en fait en tandem, car en passant avec succès une épreuve, la nation juive s'élève au-dessus de toutes les autres nations.

Ce concept s'applique à chaque génération et à chaque individu. Lorsque Hachem veut élever une personne, Il la met d'abord à l'épreuve, comme le disent nos Sages : "Hachem n'élève pas une personne avant de lui avoir fait passer une épreuve" (midrach Bamidbar rabba 15,12).
Après avoir passé l'épreuve, la personne est élevée.

Ce que la guémara (Baba Batra 10b) dit, à savoir qu'un Amora a entendu au Ciel que personne ne peut atteindre le niveau suprême de "ceux qui ont été tués à Lod", qui sont morts al Kiddouch Hachem (en sanctifiant le Nom d'Hachem) ; ne s'applique pas seulement au fait de donner/perdre sa vie.
Toute douleur que l'on subit pour l'amour d'Hachem élève notre niveau dans le monde à Venir (olam aba), comme l'affirme la guémara (Béra'hot 5a) : "Hachem a offert 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et tous ont été offerts par l'intermédiaire des souffrances : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
Il est également dit : "Heureux celui qui réussit une épreuve! Car il n'y a pas d'homme qu'Hachem ne mette à l'épreuve" (midrach Chémot rabba 31,20).

Vous devez également savoir que les jours pendant lesquels une personne sert Hachem lorsque Hachem ne lui accorde pas autant de bontés, sont inscrits pour elle au-dessus comme un souvenir positif pour elle.
Une telle personne est considérée comme ayant fait preuve de bonté à l'égard d'Hachem.
C'est un verset explicite : "Ainsi parle Hachem : Je me suis souvenu pour toi de la bonté de ta jeunesse, de l'amour de tes jours de noces, lorsque tu Me suivais dans le désert, dans une terre qui n'était pas ensemencée" (Yirmiyahou 2,2)."

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-> Le rav 'Haïm Friedlander décrit comment une personne dont l'état de santé l'empêche d'étudier correctement ou de faire la prière comme elle le voudrait, a en fait reçu une opportunité en or, qui n'est pas disponible pour d'autres personnes qui sont capables de faire ces activités facilement. Dans de telles circonstances, même les petites mitsvot valent des millions de fois leur valeur habituelle.

Dans les mots du rav 'Haïm Friedlander (Sifté 'Haïm - Emouna véHachgakha p.432) :
"Chaque situation dans laquelle une personne se trouve lui a été donnée par Hachem afin qu'elle l'utilise pour Le servir. Même une situation de maladie, de difficultés, de souffrances et de faiblesse physique est donnée afin que la personne serve Hachem dans le cadre de ces contraintes.

Dans de telles circonstances, même un petit renforcement de la prière, de la émouna et du bita'hon est considéré au Ciel comme une grande et puissante action, car "un temps avec douleur est comme 100 fois sans douleur" (Avot déRabbi Nathan 3,6).
Mon maître et rabbi, le rav Eliyahou Dessler (voir Mikhtav méEliyahou vol.3) explique que cela a été dit même en ce qui concerne une quantité minuscule de douleur, car nos Sages (Arakhin 16a) disent : "Combien peu est encore considéré comme des souffrances? [...] Même si l'on met la main dans sa poche pour en sortir trois pièces, et que l'on n'en sort que deux."
Nous voyons que même la [simple] nécessité de mettre la main dans sa poche une seconde fois est considérée comme des souffrances.
Et si nous ajoutons un peu plus de douleur, alors la récompense est multipliée par cent, ce qui signifie qu'elle vaut dix mille fois le montant original!
Et si l'on ajoute encore un peu de douleur, la récompense est à nouveau multipliée par cent (c'est-à-dire par un million), et ainsi de suite.

Si c'est le cas, nous n'avons aucun moyen de décrire la grande récompense que représente le service d'Hachem lorsqu'il est accompli au prix d'un effort, avec des souffrances et une douleur intense.
Dans une telle situation, même une petite quantité de prière, un peu d'étude et un petit renforcement de émouna et de bita'hon ont une valeur énorme au Ciel.
Dans de telles circonstances, il est possible de réaliser en peu de temps ce qui nécessiterait normalement de nombreuses années!"

=> Lorsqu'une personne se trouve dans une situation difficile et qu'elle ne peut pas réaliser ce qu'elle aurait pu faire autrement, il est important qu'elle se rende compte qu'en s'efforçant juste un peu de servir Hachem face à la difficulté, elle peut accomplir beaucoup plus que ce qu'elle aurait fait dans des circonstances normales.

[on peut éventuellement comparer cela à notre travail où l'on gagnerait ponctuellement10 000, voir 1 000 000 de fois plus que notre salaire habituel, mais en échange le travail serait nettement plus difficile.
Notre vie dans ce monde est éphémère, ainsi nous pouvons accepter quelques douleurs passagères en échange d'avoir beaucoup beaucoup plus de biens dont nous profiterons éternellement dans le monde à Venir. ]

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+ Nos souffrances sont un tremplin annonciateur de croissance et la bonne fortune :

-> Selon le Ram'hal (Daat Tévounot 146) :
"Hachem ne rejette pas ses créations ... Il n'abandonne pas le monde.
Lorsque le monde semble avoir été abandonné par Hachem, la vérité est exactement le contraire.
Hachem accorde continuellement de la bonté à son monde ; toutes ses merveilles et tous ses plans sont constamment consacrés à l'amélioration du monde, et non à son détriment. Cependant, Hachem cache extrêmement bien ce plan, et c'est pourquoi le monde semble abandonné, alors que les gens souffrent car ils sont punis pour leurs fautes.
[...]
Il existe une règle générale : chaque fois qu'Hachem veut donner de la croissance, à une personne ou au monde, cela doit se concrétiser par un plan profond et caché, et c'est la raison pour laquelle cela sera précédé de douleur.
Ceci est similaire à la déclaration de nos Sages (Béra'hot 5a) : "Hachem a donné 3 bons cadeaux au peuple juif, et tous ont été donnés par l'intermédiaire de souffrances : Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir"."
[tu veux obtenir de magnifiques choses pour ton monde à Venir, parfois cela nécessite quelques souffrances (en général, Hachem fait en sorte de les couper en plusieurs petits morceaux pour que cela passent plus facilement). ]

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+ Nos souffrances perfectionnent le monde :

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot 54) explore ce concept en détail :
"Tout ce qu'Hachem fait pour nous comporte 2 aspects : l'un révélé, l'autre caché.
L'aspect dévoilé est le système de récompense et de punition ... Mais l'aspect dissimulé, qui sous-tend toutes les actions d'Hachem, est le projet profond d'amener le monde à sa perfection totale.
Il n'y a pas d'action, quelle que soit sa taille, qui n'ait pas cette intention en elle, comme le disent nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait le Ciel est pour le bien".
C'est également ce que le prophète a voulu dire lorsqu'il a déclaré : "Il retirera sa colère et me réconfortera" (Yéchayahou 12,1). En effet, dans le futur, Hachem montrera aux juifs que même les punitions et les souffrances n'étaient qu'une condition préalable au bien, littéralement une préparation à la bénédiction.
En effet, Hachem ne désire que la perfection du monde. Il ne repousse pas les réchaïm des deux mains ; au contraire, Il les purifie dans une fournaise afin qu'ils en ressortent parfaits, exempts de toute tache.
Et c'est la motivation d'Hachem pour tout ce qu'Il nous fait, que ce soit agréable ou douloureux, comme nous l'avons expliqué.

Il faut savoir que chaque action d'Hachem est merveilleuse et infiniment large et profonde, comme il est dit : "Que Tes actions sont grandes, Hachem!" (Téhilim 92,6).
Même la plus petite des œuvres d'Hachem contient une sagesse si grande et si profonde qu'il est impossible d'en sonder complètement les profondeurs, comme il est dit : "Tes pensées sont très profondes" (Téhilim 92,6).
Il en ressort que nous ne pouvons pas du tout comprendre l'essence des actes d'Hachem ; seule leur apparence superficielle peut être vue, mais leur véritable nature intérieure est cachée.
En effet, la nature profonde de toutes les œuvres d'Hachem est une pure bonté, sans aucun mal.

A l'avenir, cependant, nous serons au moins en mesure de voir et de comprendre comment toutes les actions d'Hachem font partie de Son plan profond pour nous accorder du bien à long terme. Mais nous ne devons pas nous imaginer que cela signifie que nous saisirons toute l'immense sagesse contenue dans Ses actions, car un être humain ne pourra jamais comprendre ce que fait Hachem, même Ses actions, et à plus forte raison la sagesse qui les sous-tend, plus qu'une goutte d'eau dans l'océan.

Nous pouvons supposer que, puisque Hachem a voulu regarder Ses créations avec Sa bonté, comme nous l'avons mentionné, tout ce que nous vivons actuellement dans le cadre du système de récompense ou de punition contient un élément intérieur qui est totalement caché, un plan constant pour nous amener à la perfection (au bien ultime).
Dans l'avenir, une partie de ce plan sera révélée immédiatement, comme le dit le verset : "Alors les yeux des aveugles s'ouvriront" (Yéchayahou 35,5). Cela signifie que le plan qui sous-tend les actions d'Hachem sera discernable en observant l'acte lui-même ; dès que nos yeux seront illuminés par la lumière de la compréhension, nous pourrons atteindre cette connaissance simplement en voyant l'acte.

Cependant, ces actes contiennent une grande quantité de sagesse profonde qui ne sera certainement pas révélée ou comprise ...

La règle est la suivante : L'essence de la perfection d'Hachem est impossible à saisir. Mais comme Hachem souhaite nous accorder le maximum de bonté que nous sommes capables de recevoir, Il a mis en place un plan pour amener toutes les créatures à un état de perfection et de rectification.
C'est la motivation cachée commune qui sous-tend toutes les actions d'Hachem. Une infime partie de ce plan nous sera révélée à l'avenir, lorsque Hachem choisira d'ouvrir nos yeux.
Cependant, la plus grande partie de ce plan restera bien au-delà de notre compréhension, en raison de l'incroyable profondeur de Sa merveilleuse sagesse."

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-> Le rav 'Haïm Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,7) dit :
"Les mondes [spirituels] endommagés par les fautes d'une personne ne retrouvent pas leur force originelle et leur véritable état de perfection tant que les pouvoirs de l'impureté n'en sont pas retirés, par le biais de la punition appropriée de l'auteur de l'infraction."

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+ Nos souffrances affaiblissent les fautes qu'on a pu faire :

-> Selon le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) :
Une personne qui subit des souffrances souffre de "kotser roua'h" (essoufflement [de nos capacités à faire face au yétser ara]).
Cela réduit la force de ses fautes ; lorsqu'on subit des souffrances, même les fautes intentionnelles sont fondamentalement traités comme des fautes non intentionnels.

[nos souffrances nous affaiblissent tellement, que Hachem considère nos fautes avec davantage de légèreté (c'est pas pour autant qu'on doit en profiter pour fauter davantage).]

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+ Aborder nos souffrances avec la notion de réincarnation :

-> Selon la kabbala, une raison des souffrances est la notion de réincarnation des âmes (guilgoul néchamot). Cela signifie qu'une âme peut revenir dans ce monde dans un autre corps, lui offrant l'opportunité de rectifier les fautes qu'elle a pu faire dans une vie précédente.

-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem vol.2, 3:10) explique :
"Il existe une autre cause à ce qui se passe dans ce monde :
Afin d'augmenter les chances de l'homme d'atteindre le salut, Hachem, dans Sa sagesse suprême, a fait en sorte qu'une âme puisse descendre dans le monde un certain nombre de fois différentes, dans des corps différents, et ainsi rectifier ce qu'elle a endommagé dans un temps précédent, ou achever une tâche qu'elle n'a pas réussi à faire auparavant ...

Le concept de la réincarnation des âmes comporte de nombreux détails, comment une personne est jugée pour ce qu'elle a fait dans cette vie et dans les vies précédentes, afin que tout soit conforme à un jugement vrai et honnête.
En ce qui concerne toutes ces choses, le verset dit : "Le Rocher! Ses actions sont parfaites, car toutes Ses voies sont justes" (Haazinou 32,4).
Les êtres humains, avec leur compréhension limitée, ne peuvent pas comprendre les pensées et les plans profonds d'Hachem. Mais la règle de base, comme les autres règles, nous est connue : l'une des raisons de ce qui arrive aux gens dans ce monde est la réincarnation des âmes (gilgoul néchamot), selon les règles et les jugements justes qu'Hachem a créés pour tout amener à la perfection."

-> Selon le 'Hafets 'Haïm (al haTorah - Haazinou 32,4) :
Comme on le sait, en ce qui concerne les fautes commis à l'encontre de son prochain, Yom Kippour n'expie pas tant que l'on n'a pas apaisé celui qu'on a lésé. Ainsi, si quelqu'un a blasphémé, maudit ou frappé quelqu'un et n'a pas demandé pardon avant de mourir, il ne peut pas réparer cette faute avant d'être ramené de force dans ce monde dans une réincarnation et d'apaiser la personne qu'il a blessée.
Lorsqu'une personne apprend dans le monde supérieur qu'il a été décidé qu'elle devait retourner dans ce monde inférieur, elle pleure et crie amèrement à propos de la grande faute qu'elle a commise ..

Dans ce monde, une personne se plaint parfois de son mauvais mazal, souvent pour des questions de pauvreté, de mauvaise santé ou de défaut corporel. Mais cette personne a complètement oublié que cette situation était le résultat de ses propres efforts dans le monde supérieur (demandant par exemple de ne pas avoi de richesse car c'est cela qui l'a amené à fauter dans la réincarnation d'avant) ...
Si quelqu'un savait ce qui lui est arrivé avant sa naissance, comment il a lui-même voulu être créé d'une certaine manière, alors il serait clair pour lui que les jugements d'Hachem sont vrais et justes, (par exemple) la pauvreté de la personne étant la meilleure chose pour elle (afin de se rectifier, de réussir son retour dans ce monde).

-> Le concept de réincarnation des âmes, écrit le 'Hafets 'Haïm, devrait nous indiquer que les détails de notre vie sont bien plus nombreux que ce que nous pouvons espérer comprendre. Après tout, il nous manque tellement d'informations essentielles. Nous ne pouvons savoir qu'une seule chose avec une confiance absolue : Hachem est au courant de tout, et Il agit dans notre meilleur intérêt.

Dans les mots du 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - chap.3) :
"L'homme vient au monde pour quelques brefs instants. Pour combien d'années sommes-nous ici?
Et pourtant, nous voulons avoir une réponse à toutes nos questions : pourquoi telle personne est-elle pauvre et telle autre riche? Et toutes les questions de ce genre ...

Mais une personne ne vit que très peu de temps et n'a qu'une vision extrêmement fugace du monde, comme un voyageur qui se déplace d'un endroit à l'autre. Il ne comprend même pas sa propre âme qui réside dans son corps, qui il est, de quelle tribu il vient, ce qu'il est venu rectifier dans le monde, si c'est la première fois qu'il vient dans le monde, ou s'il est déjà venu plusieurs fois, mais qu'il n'a pas réussi à accomplir sa tâche?
[Il est écrit au nom du Arizal qu'aujourd'hui, pratiquement tous les âmes sont déjà venus ici].
Étant donné que les connaissances d'une personne sont si limitées, nous ne pouvons pas approfondir la gouvernance du monde par Hachem.
Il faut plutôt accepter ses limites et marcher avec Hachem en toute simplicité, en ayant confiance que tout ce qu'Il fait est pour le bien, car "le mal ne sort pas de la bouche d'Hachem" (Eikha 3,38)."

Les bénéfices de nos souffrances (4e partie)

+++ Les bénéfices de nos souffrances (4e partie) :

+ Les souffrances nous poussent à se tourner à D. en prières :

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Darké Avoda) enseigne :
"Le midrach (Yalkout Chimoni - Toldot 110) dit : "Pourquoi les Patriarches [et Matriarches] n'ont-ils pas pu avoir d'enfants? Parce qu'Hachem désire les prières des tsadikim".

En fait, les Richonim s'interrogent sur le concept même de la prière. La prière peut-elle réellement faire changer l'avis d'Hachem?
Et comment pouvons-nous faire la prière et essayer de changer la volonté d'Hachem, ne devons-nous pas accepter avec amour tout ce qu'Il nous impose, car "tout ce qu'Hachem fait est pour le bien" (guémara Béra'hot 60b) ?
[...]

Or, Hachem est bon et accorde la bonté à tous ; c'est pourquoi Il désire que l'homme grandisse, se renforce et atteigne la perfection. Lorsqu'une personne est dans la souffrance et l'inquiétude, sa prière et ses cris à Hachem sont plus puissants que lorsque sa vie est tranquille. Ainsi, Hachem donne à une personne l'opportunité de produire une prière authentique et qui vient du plus profond de son cœur, afin que la personne grandisse à travers sa prière.
C'est ce que veulent dire nos Sages lorsqu'ils affirment qu'Hachem a rendu les Patriarches [et Matriarches] stériles parce qu'Il désire les prières des tsadikim ...

Lorsqu'une personne se trouve dans une situation difficile et qu'elle prie, sa prière jaillit des profondeurs de son cœur, et elle grandit et devient plus forte.
Il s'agit en fait d'un verset explicite : Hachem châtie celui qu'Il aime" (Michlé 3,12). Lorsqu'Hachem aime quelqu'un et qu'Il désire sa perfection, Il lui apporte souffrance et réprimande. Cela lui permettra de crier à Hachem avec un cœur brisé, lui donnant une force et une croissance spirituelles, et cela lui permettra d'avancer vers de nouveaux niveaux de spiritualité fondamentalement plus élevés.

Car l'essence de la prière est de changer une personne et de l'amener sur un terrain nouveau et inexploré.
La prière n'est pas simplement la récitation de textes ; son but est de transformer une personne et de l'aider à s'élever d'un niveau à l'autre.
Bien qu'il ait été décrété à l'origine que la personne devait endurer une certaine épreuve, c'était à l'époque, avant la prière.
Aujourd'hui, après que sa condition spirituelle se soit améliorée, la personne se trouve dans une nouvelle situation, et elle peut espérer qu'Hachem l'aidera et la sauvera. Ce n'est pas que la volonté d'Hachem ait changé, mais plutôt que le décret initial ne concernait que la personne dans son état spirituel antérieur ...

Le but de la prière est donc clair. La prière ne permet absolument pas de "changer l'esprit d'Hachem", c'est la stature spirituelle de la personne qui fait la prière qui est modifiée.
Après la prière, ayant subi une transformation spirituelle, elle est une nouvelle personne, à laquelle le décret original ne s'applique pas ...

Toute prière est une reconnaissance de la grandeur d'Hachem ; plus la prière est puissante et authentique, plus la personne en sortira grandie.
Les souffrances doivent également être comprises dans cette optique. Leur but est de nous éveiller et de nous renforcer ... Le but de la souffrance que nous éprouvons est de nous inciter à nous engager dans une téchouva complète ...
Il convient d'ajouter que cela s'applique également au peuple juif dans son ensemble. Toutes les relations d'Hachem avec la nation juive suivent ce chemin ; Hachem désire élever le peuple juif au plus haut niveau, et le chemin de la croissance passe uniquement par ces voies [la prière et la téchouva]...

Lorsqu'Hachem aime une personne, Il lui donne des souffrances et des circonstances défavorables afin qu'elle fasse une prière [sincère] ..."

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-> Selon le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar - 101) :
"Lorsqu'un individu ou un groupe de personnes souffre, il a la mitsva de prier abondamment et d'implorer le Créateur, dans l'espoir qu'Hachem écoutera leurs cris et les sauvera de la calamité.
Dans de tels cas, la situation difficile est la raison de la prière ; en raison de leurs difficultés, les gens ont prié Hachem, qui les a écoutés et les a sauvés.

Parfois, cependant, c'est le contraire qui se produit : la prière est la cause de la souffrance, c'est-à-dire que si Hachem a envoyé la difficulté, c'est parce qu'Il voulait entendre la prière. Et cela devrait nous enseigner la valeur et la grandeur considérables de la prière, qu'Hachem la désire tellement qu'Il est prêt à placer quelqu'un dans une situation douloureuse simplement pour entendre ses cris de prière!
[...]

Nous voyons que la situation difficile dans laquelle se trouvait le peuple juif [en Egypte] lorsqu'il se trouvait au bord de la mer Rouge n'était due qu'à la douceur de ses cris vers Hachem...
[le midrach (Chémot rabba 21,5), nous rapporte que le peuple juif est arrivé à la mer Rouge avec d'un côté une mer très agitée, et de l'autre des égyptiens surarmés, et tout cela pour qu'ils n'est plus qu'une option : crier à Hachem. Le midrach demande : Pourquoi Hachem a-t-il orchestré une telle situation? Car Il désire nos prières.
Le 'Hazon Ich répondait à ceux qui avec des difficultés : "Cela signifie que [papa] Hachem [qui t'aime] a très envie de t'écouter!" ]

Le peuple juif a été créé [au moment de la sortie d'Egypte] ; Hachem a organisé les événements de manière à ce qu'ils trouvent Sa faveur grâce à la prière.
Il en a été de même lorsqu'il s'est agi d'établir les fondations du peuple juif par nos Patriarches et Matriarches. Hachem s'est arrangé pour qu'ils aient besoin de trouver Sa faveur par le biais de la prière. Comme nous le dit la guémara (Yébamot 64a) : "Pourquoi nos Patriarches étaient-ils stériles? Parce qu'Hachem désire les prières des tsadikim".
Le midrach (Chir haChirim - chap.2 14,8) contient une déclaration similaire : "Pourquoi les Matriarches étaient-elles stériles? Parce qu'Hachem voulait les entendre Lui parler".

Le secret de la grandeur et de la préciosité de la prières réside dans le fait qu'à travers la prière, une personne reconnaît de plus en plus qu' "il n'y a rien d'autre que Lui", qu'aucune puissance au monde n'est capable d'apporter un soulagement autre qu'Hachem lui-même, à Qui la personne prie et fait ses demandes.
Et plus on acquiert cette reconnaissance, plus on peut être assuré que notre prière sera acceptée et que nos demandes seront exaucées."

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+ Les souffrances nous amène à la téchouva :

-> Selon le Ram'hal (Dére'h Hachem - vol.2 - 3,5) :
"Il est possible qu'une personne soit un tsadik ayant commis certaines fautes, ou un bénoni, dont les mérites et les fautes se valent, et qu'il soit décrété qu'elle soit inspirée pour faire téchouva.
Cette personne recevra des souffrances du Ciel pour l'inciter à prêter attention à ses actes et à les examiner. Mais il ne s'agit pas des "souffrances d'expiation", dont la fonction est de nettoyer une personne de ses fautes dans ce monde ; il s'agit plutôt de "souffrances d'inspiration", pour motiver une personne à faire téchouva.
En vérité, les punitions n'ont été créées qu'en dernier recours, lorsqu'une personne ne parvient pas à faire téchouva. Ce qu'Hachem désire vraiment, c'est que la personne ne commette pas de faute en premier lieu, et si elle le fait, qu'elle fasse téchouva.
Si, toutefois, elle ne parvient pas à faire téchouva, elle doit alors subir une punition pour éviter d'être complètement détruite.

Une personne reçoit donc d'abord des souffrances [ "d'inspiration"] qui l'incitent à faire téchouva ; si elle ne le fait pas, elle doit subir des souffrances d'expiation.
C'est ce que veut dire Eliyahou lorsqu'il dit : " Il leur ouvre les oreilles au châtiment et leur dit qu'ils doivent se repentir de leurs fautes" (Iyov 36,10)."

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-> Le rav Avraham Grodzinski (Torat Avraham) nous enseigne :
"L'idée que l'on doit se réjouir de ses souffrance ne s'applique pas seulement à des individus individuellement ; cela a été dit à tout le peuple juif.
La michna (Béra'hot 54a) dit explicitement : "Une personne doit rendre grâce pour les difficultés tout comme elle le fait pour la bonne fortune".
La guémara (Béra'hot 60b) explique cela comme signifiant qu'on doit "accepter les souffrances avec joie".
Lorsqu'une personne souffre, on attend d'elle qu'elle ressente le même bonheur/joie que celui qu'elle éprouverait en cas de bonne fortune. Les deux moyens d'atteindre ce bonheur sont de prendre conscience de 2 vérités, l'une physique/matérielle (limitée et temporaire) et l'autre spirituelle (éternelle et infinie) ...

La deuxième, la vérité spirituelle qu'une personne doit reconnaître pour atteindre la joie [dans la souffrance] est le fait qu'Hachem l'aime, comme le dit le verset : "car Hachem châtie celui qu'Il aime" (Michlé 3,12). Si Hachem ne continuait pas à aimer une personne même après qu'elle ait fauté, Il ne l'affligerait pas, mais la laisserait simplement périr dans son état de faute, à D. ne plaise.
Comme nous l'ont dit nos Sages (michna Sanhédrin 46a) : "lorsqu'un juif, même un juif racha, souffre, Hachem lui-même souffre (avec lui), s'exclamant pour ainsi dire : "J'ai mal à la tête! Mon bras me fait mal!". Pourtant, en raison de Son grand amour même pour le racha, Hachem est prêt à endurer cette douleur en lui envoyant des souffrances, afin de le sauver de ses fautes.
Peut-être que, par sa souffrance, le racha fera téchouva et méritera la vie éternelle ...

Ces punitions viennent de l'amour d'Hachem pour un fils, car les souffrances sont la dernière option pour inspirer une personne à faire téchouva. Si une personne était inspirée pour faire téchouva en étudiant la Torah ou en se faisant réprimander sans souffrir, Hachem ne lui enverrait pas ces messagers de souffrance, comme le dit Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 2,11)."

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-> Selon le rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou - Nitsavim) :
"Toute personne réfléchie sait qu'Hachem ne punit pas une personne par désir de vengeance ...
Au contraire, toute souffrance est pour le bien de la personne. Le mot "yissourim" (souffrance) vient de la même racine que "moussar" (châtiment).
En effet, grâce aux yissourim, aux souffrances, son cœur est brisé et elle est prête à faire téchouva, comme le dit le verset : "Les sacrifices préférés d'Hachem sont un esprit brisé ; un cœur brisé et écrasé, Hachem, Tu ne le rejetteras pas" (Téhilim 51,19).

Le Gaon de Vilna a comparé cela à une personne qui souhaite semer un champ pour produire des récoltes. Il doit d'abord labourer le champ, briser la terre dure en mottes et les retourner. Sinon, il est impossible pour la graine de pénétrer dans le sol.
Il en va de même pour le cœur humain. Les souffrances sont ce qui "laboure" le cœur d'une personne, l'adoucissant et le rendant "brisé et écrasé". C'est alors que les graines de l'inspiration peuvent prendre racine et germer, produisant le fruit de la téchouva."

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+ Les souffrances permettent d'obtenir davantage de spiritualité :

-> "Rabbi Chimon bar Yo'haï dit : Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et tous ont été donnés par l'intermédiaire des souffrances : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir (olam aba)" (guémara Béra'hot 5a).

=> Pourquoi ces 3 choses en particulier ont été données par le biais de souffrances?

Le Maharal (Déré'h 'Haïm - Introduction) explique :
- la terre d'Israël = la terre Sainte ; son sol même est spirituellement déconnecté des autres terres, et il se situe sur un plan intellectuel supérieur. Sinon, son air ne rendrait pas plus sage que celui des autres pays (voir guémara Baba Batra 158b) ; il ne serait pas non plus particulièrement adapté à la prophétie.
- la Torah = qui est la sagesse d'Hachem, n'a pas de caractère physique (ce n'est que spiritualité, Divinité).
- cela est d'autant plus vrai dans le monde à Venir, où l'on ne mange pas et où l'on ne boit pas, où l'on est entièrement séparé de l'aspect physique/matériel.

C'est pourquoi ces 3 choses sont appelées "cadeaux", car les cadeaux sont des choses auxquelles le bénéficiaire ne peut prétendre, mais qui lui sont accordées par quelqu'un d'autre.
De même, parce que l'être humain a un corps physique, il n'a aucun droit à ces choses, qui sont de nature spirituelle et déconnectées de la matérialité.
C'est pourquoi ces trois choses n'ont été données que par l'intermédiaire des souffrances, qui diminuent la matérialité du corps d'une personne, la rendant ainsi capable de recevoir ces choses saintes et spéciales.

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-> Ailleurs, le Maharal (Déré'h 'Haïm 6,6) écrit :
Lorsqu'une personne se voit infliger des souffrances, elle devient apte à recevoir la Torah.
C'est ce que nos Sages (Béra'hot 5a) disent : "Hachem a donné 3 cadeaux spéciaux au peuple juif, et tous ont été donnés par des souffrances : la Torah, la terre d'Israël et le monde à Venir.
La Torah, comme il est dit : "Heureuse la personne qu'Hachem châtie, à qui tu enseignes Ta Torah" (Téhilim 94,12).
Cela est dû au fait que la Torah est sagesse et intelligence, ce qui n'est pas physique ; par conséquent, une personne ne peut atteindre ce niveau sans réduire son attache à la matérialité.
Cela est possible grâce aux souffrances, qui diminuent la matérialité d'une personne et lui permettent d'atteindre le niveau de spiritualité requis.
C'est pourquoi la Michna (Pirké Avot 6,6) affirme que "l'acceptation de la souffrance" est l'un des moyens d'acquérir la Torah, car celui qui accepte la souffrance est prêt à réduire l'aspect physique de son corps, qui est un défaut qui l'empêche de recevoir la Torah.

Les souffrances sont capables d'éliminer ce défaut, comme le dit la guémara (Béra'hot 5a) :
"Reich Lakich dit : Le mot 'brit' (alliance) est mentionné avec du sel (Kora'h 18,9) avec des souffrances ... et le mot brit est également mentionné les souffrances (Ki Tavo 28,69) ... De même que le mot 'brit' mentionné avec le sel implique que le sel purifie la viande, de même la brit mentionnée avec les souffrances indique que les souffrances purifient une personne de ses fautes."

Cela signifie que, tout comme le sel purifie la viande, la souffrance purifie le corps d'une personne, le perfectionne et lui permet de recevoir la Torah non physique.
[ainsi, la souffrance permet d'accueillir en nous davantage de spiritualité. ]

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-> Enfin, on peut rapporter l'enseignement du Maharal (Nétivot Olam - Nétiv haYissourim - chap.3) suivant :
Rabbi Akiva a dit : "Les souffrances sont précieuses" (guémara Béra'hot 5a).

Les souffrances sont si précieuses car ... elles nettoient et purifient l'âme d'une personne et la débarrassent de sa contamination/impureté (de ses fautes), ce qui permet à une personne de s'éloigner de la matérialité.
Ce niveau est plus élevé que tous les autres, car une telle personne ... devient un ben Olam Haba (monde à Venir).