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La peur est comme un aimant. Elle attire à elle la chose même dont elle a peur.
Craignez la maladie ou le danger, et vous risquez de l'attirer plus près de vous.
Mais craignez Hachem avec crainte et amour, et vous attirerez la Chékhina elle-même vers vous.
[d'après le Arvé Na'hal - Vayétzé - drouch 2 ]

Celui qui n’a pas de crainte du Ciel n’est pas un être humain

+ Celui qui n’a pas de crainte du Ciel n’est pas un être humain :

"Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12)

-> La guémara (Béra'hot 33b) apprend de ce verset que "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel."

-> Le rabbi Mendel de Kotzk (séfer Ohel Torah) explique que si quelqu’un demande à Hachem un bien terrestre, Il peut le lui donner ou non. Il appartient au Ciel de décider si la demande sera exaucée.
En revanche, si l’on prie pour la crainte du Ciel, il ne fait aucun doute qu’elle lui sera accordée.

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-> Le rav El'hanan Wasserman (séfer Kovetz Mamarim) écrit :
La crainte du Ciel n’est pas simplement un bienfait supplémentaire. On n’est qualifié d’être humain que s’il a de la crainte du Ciel (yirat chamayim). Celui qui ne craint pas le Ciel n’est pas un "Adam".
C’est ce qu’a déclaré le roi Chlomo : "Craignez Hachem ... car cela est tout de l’homme" (ét aElokim yaré ... ki zé kol aadam - Kohélet 12,13).
Seul celui qui craint Hachem est qualifié d’homme. Celui qui ne le fait pas peut avoir beaucoup de bonnes qualités, mais il n’est pas un homme.

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+ "Qu'est-ce que Hachem, ton D., te demande? Seulement de craindre Hachem ton D." (Ekev 10,12)

-> La guémara (Béra'hot 33b) apprend de ce verset que "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel."

-> Le 'Hidouché haRim affirment qu’il existe deux domaines dans lesquels les gens agissent à l’opposé de la Torah.
1°/ le premier concerne la parnassa. Cela dépend entièrement de Hachem, et les gens pourraient compter uniquement sur Lui pour les soutenir, mais ils continuent à courir çà et là de manière absurde et à déployer des efforts incalculables à la recherche de la parnassa.
2°/ le deuxième domaine concerne la avodat Hachem. Cela dépend entièrement de chacun, mais au lieu de travailler dur pour atteindre un niveau élevé dans ce domaine, les gens s’en remettent à Hachem. Ils ont du "bita'hon" qu’Hachem s’en chargera. Ceci est contraire à la maxime de nos Sages selon laquelle "tout est entre les mains du Ciel, à part la crainte du Ciel."

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-> Le séfer Toldot Yaakov Yossef explique la guémara selon laquelle tout est entre les mains de Hachem, sauf la crainte du Ciel, en disant que cela signifie qu’Hachem détient toutes les Midot, telles que la Ahava (amour), la Ra'hmanout (miséricorde), la patience, ..., et qu’il faut s’efforcer de L'imiter en acquérant toutes ces Midot.
La seule exception est la crainte du Ciel, qui est une Mida qui ne concerne pas Hachem.
Ainsi, nos Sages affirment que toute mida se retrouve en Hachem, à l'exception de la crainte du Ciel.

Toute téchouva, même celle qui est motivée par la crainte d'une punition, découle en fin de compte du désir de s'unir à Hachem.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 16,8]

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-> En ce sens : "Chaque juif a son propre chemin vers la téchouva. Un téchouva standard, général, ne suffit pas. Chacun doit trouver la voie qui convient à son âme unique et à son rôle unique dans la vie."
[Orot haTéchouva 16,10]

La douleur naturelle qui brûle dans le cœur à la suite de l'expérience de la téchouva provient de la souffrance que l'âme ressent lorsqu'elle est restée statique, alors qu'elle aurait dû constamment s'élever de plus en plus haut, conformément à sa véritable nature.
Cependant, ce feu ardent peut se transformer en une flamme de grand amour remplie d'un plaisir élevé, lorsque l'âme trouvera la force de revenir à son objectif constant d'ascension.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 15,3 ]

Amour réciproque

+ Amour réciproque :

"Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton cœur ... et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5)

=> Comment peut-on nous ordonné d'aimer Hachem. L'amour étant un sentiment, peut-on nous imposer ce qu'il faut ressentir?

-> Le rav Akiva Eiger dit que la réponse se trouve dans les derniers mots de la prière de "Ahava Rabba".
Nous récitons : "Qui choisit sa nation Israël avec amour" (abo'her ét amo Israël béaava).
Si nous reconnaissons qu'Hachem nous aime, alors il nous incombe de L'aimer en retour.
Il est dit : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19).
Il nous appartient de reconnaître Son amour, et une fois que nous l'aurons fait, nous L'aimerons naturellement.

[plus je fais des efforts pour intellectualiser à quel point Hachem m'aime personnellement à la folie, plus il va éclore en moi de l'amour pour Lui. ]

La définition de la criante du Ciel (yirat chamayim) dans notre génération est de croire que tout ce qui nous arrive au cours de l'année a été décrété à Roch Hachana.
[le Steipler - au nom du 'Hazon Ich ]

Craindre Hachem, fait éliminer toutes les autres craintes futiles de ce monde

+ Craindre Hachem, fait éliminer toutes les autres craintes futiles de ce monde :

-> Le terme "Its'hak" rappelle la joie qui se lisait sur le visage du Patriarche. [le terme "Its'hak" fait référence à tsok (rire)]
Bien qu'Its'hak incarne la crainte d'Hachem (cf. Vayétsé 31,42 - pa'had Its'hak - la crainte d'Its'hak), malgré cela son visage reflétait toujours la joie.
Il est tout à fait logique qu'un homme véritablement craignant Hachem, tel qu'Its'hak, soit immunisé contre toute autre source de crainte et puisse donc, de manière compréhensible, afficher un visage heureux, joyeux.
[Sfat Emet - Vayéra 5643]

La principale joie = pouvoir réjouir Hachem

+ La principale joie = pouvoir réjouir Hachem :

-> "C'est une obligation pour chaque personne : se réjouir du fait qu'Hachem se réjouit en elle et prend plaisir dans son service.
En effet, le but premier du monde est qu'Hachem se réjouisse de Sa nation, lorsqu'une personne (tout juif du plus simple ou plus érudit) fait la prière, étudie la Torah et sert Hachem selon la Torah et les mitsvot, Hachem en tire une grande joie ...
Lorsque cette pensée surgit dans les pensées de l'homme, son cœur s'enflamme en lui, et son esprit résonne des mots suivants : Voici un homme, formé d'une goutte putride et dont la fin est dans les vers et les insectes, qui s'est tellement élevé par ses actions agréables que ses actions ont produit des fruits qui peuvent réjouir le Créateur qui est Saint et dont les anges qui le servent sont saints, provoquant une énorme quantité de vitalité spirituelle à travers tous les mondes, les anges et les âmes, et Hachem s'en réjouit ...
Lorsqu'une personne se réjouit de la joie d'Hachem, son cœur s'enflamme et elle sert Hachem avec joie et allégresse".
[ rav Its'hak Lévi de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim ]

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-> Le sens du verset : "Sos assis b'Hachem" = notre joie principale est de pouvoir apporter de la joie à Hachem [en faisant Sa volonté]. Cela déclenche un flux de joie dans la personne qui se tient devant Hachem, et sert à indiquer que nous l'avons effectivement réjoui.
[séfer Avodat Israël - Roch Hachana ]

-> Notre joie principale est de pouvoir réjouir Hachem [en agissant selon Sa volonté].
[Maguid de Mézéritch - rapporté dans le séfer Tiféret Shlomo - Ki Tavo]

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+ Joie & amour d'Hachem :

-> "L'amour [d'Hachem] est lié à la joie". [séfer 'Hassidim 300]

-> "La joie est incluse dans l'amour [d'Hachem]" [Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> "L'amour [d'Hachem] et la joie sont une seule et même chose" [(, et dans Reishis Cbochmab (Chaar Ha'Ahava - chap.10 ]

-> L'un des signes de l'amour d'Hachem est la joie et l'allégresse en D.
['Hovot haLévavot - 10,26]

-> La joie et l'amour [d'Hachem] sont une seule et même chose, car la joie éveille l'amour.
[rav Tsadok haCohen de Lublin - Makhchavot 'Harouts 19]

-> Selon le 'Hatam Sofer (parachat Za'hor 5554), bien qu'un "esprit brisé est un sacrifice pour Hachem", néanmoins, "cette soumission à Hachem n'est pas un bénéfice aussi grand, et n'est pas aussi désirable devant Hachem que ceux qui se réjouissent devant Lui et exultent dans Son service, ceux qui reconnaissent Sa Bonté et Son Amour et trouvent de la valeur dans leur âme par rapport à Hachem leur D., se réjouissant et se contentant par cette attitude de tout ce qu'Il leur a accordé, embrassant leur Bien-aimé."

-> ainsi certes il est grand par moment de se briser du fait qu'on vaut rien, par humilité, mais c'est encore plus énorme d'agir par joie et fierté qu'on met dans notre relation si privilégiée avec Hachem.

Il y a un principe : "Hachem désire le coeur". Or, la joie d'une personne indique que l'accomplissement des mitsvot est une chose désirable pour elle, qu'elle a en elle un feu de sentiments pour Hachem qui se traduit par un état de joie.

De plus, la joie est liée à l'amour d'Hachem : la joie de pouvoir faire plaisir à Hachem par l'accomplissement de Sa Volonté.
Or, selon le 'Hovot Halévavot (Introduction à Chaar Ahavat Hachem) : "l'amour d'Hachem est le sommet de tous les traits positifs et l'apogée des niveaux spirituels des hommes servant D."
Nous voyons ici que le plus grand niveau de joie dans la avodat Hachem est l'amour d'Hachem.

-> De même, le séfer Yessod Ha'Emounah enseigne :
"Lorsqu'une personne réalise une mitsva et qu'elle sait que cette mitsva procure du plaisir à Hachem, cette conscience devrait également procurer du plaisir à la personne qui aime Hachem.
Il en ressort que le plaisir (la joie) éprouvé par cette personne a plus de valeur aux yeux d'Hachem que la mitsva elle-même."

-> Le Rambam dit : "La joie qu'une personne éprouve dans l'accomplissement des mitsvot et son amour pour Hachem qui les a ordonnées est une avoda importante."
[en effet, chaque bonne action, même la plus petite d'entre elles, apporte du plaisir à notre Père céleste, on doit être rempli de joie en la réalisant, même si l'acte n'est accompli qu'à un niveau modeste. Car même dans cette circonstance, la personne apporte de la joie à Hachem.
Au contraire, le fait de couronner Hachem dans les aspects les plus bas est très précieux à Ses yeux et lui apporte une grande joie.

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+ Joie & confiance en Hachem :

-> "La joie dans notre avoda démontre la profondeur de notre foi en Hachem".
[rav Moché Leib de Sassov]

-> "Il faut être d'une joie infinie lorsqu'on accomplit les mitzvos ... cela indique notre foi et notre confiance en Hachem au plus haut point, plus que si la récompense était étalée devant nous.
[séfer Shaar HaMitsvot - Introduction ]

-> "La principale avoda d'une personne envers Hachem est un cœur joyeux dans Sa bonté et Son service.
[Ramban - Béchala'h 15,25]

Joie & servir Hachem avec crainte

+ Joie & servir Hachem avec crainte :

"L'âme d'une personne qui sert Hachem comprend qu'elle est reliée à sa véritable source, et son cœur est rempli de joie."
[Sfat Emet - Nasso 5641]

-> "Il faut comprendre que c'est pour cela qu'on a été créé, pour servir notre Créateur.
Lorsqu'on accomplit une action pour laquelle on a été créé, on se réjouit et exulte, car les autres types de joie dépendent de choses qui sont éphémères, mais la joie sur l'accomplissement des mitsvot et l'étude de la Torah et de la sagesse est le véritable joie".
[Maguid Michné - Hilkhot Soucca véLoulav 8,15 ]

-> "Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5)
Le Sforno commente : "Réjouis-toi de faire quelque chose qui sera privilégié à tes yeux lorsque tu réaliseras qu'il n'y a pas de fin plus honorable."
[une mitsva produit un impact qui restera éternellement avec nous. Peut-on dire cela de beaucoup d'autres actions ? Cette réalisation (que les autres nations investissent dans du vide, éphémère) nous pousse à aimer avec joie Hachem. ]

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-> "Lorsqu'une personne sert le Créateur, béni soit-Il, et se soumet au Créateur, elle se lie à la source de la joie. Naturellement, la joie et la célébration reposent sur lui".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah ]

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-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Béhaaloté'ha 1) écrit :
"Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem" (yisma'h lev mévakéché Hachem - Téhilim 105,3).
Cela signifie que même si leur cœur n'est pas encore illuminé par la lumière d'Hachem, et qu'ils ne font que chercher, cela les rendra joyeux, car 'la force et l'allégresse sont chez Lui'.
C'est la joie qui précède la crainte du Ciel, la joie de chercher à atteindre le niveau de yirat chamayim ... de cette aspiration, de ce désir, de cette recherche d'Hachem, qui va remplir notre cœur de joie, même si notre cœur n'est pas encore illuminé".

-> Ailleurs, le rav Tsadok haCohen (Résissé Laïla 53) écrit :
"La joie est le résultat de l'attachement à Hachem.
Même si l'on n'est pas encore lié à Hachem, et même si l'on est incroyablement éloigné d'Hachem, mais que l'on continue néanmoins à chercher et à désirer se connecter à Hachem, c'est à ce sujet que le verset déclare : "Joyeux sont les cœurs de ceux qui cherchent Hachem".

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-> Lorsqu'une personne fait naître une étincelle de crainte du Ciel (yirat chamayim) dans son cœur, et qu'elle éveille en elle le désir de commencer à servir Hachem, cela donne naissance à une joie véritable et à un bonheur intérieur.
Car chaque personne sait au fond d'elle-même qu'en vérité, c'est le but unique pour lequel elle est née, et que c'est le seul moyen pour elle d'atteindre l'accomplissement et la véritable satisfaction.

Combien une personne se réjouira et éprouvera de la joie lorsqu'elle saura qu'elle a mérité d'atteindre ce qui est plus précieux que tout le reste.
[notre âme connaît la Vérité, et lorsque nos actions sont en phase avec cela, alors elle est épanouie heureuse. ]
C'est ce qui est dit le Ram'hal (Mesillat Yécharim - chap.19) : "C'est la joie la plus vraie, le cœur d'une personne doit exulter [du fait] qu'elle a mérité de servir le Maître sans égal (Hachem) et de s'engager dans la Torah et les mitsvot qui sont le véritable achèvement et le trésor éternel".

Cela peut être comparé à une personne qui travaille avec des bijoux, les préparant pour la vente. Son travail est empreint de joie car il sait que grâce à cet effort, il atteindra le but auquel il aspire, les nombreuses possessions qu'il sera en mesure d'acquérir après avoir vendu les bijoux.
Cependant, lorsqu'une personne travaille avec des bijoux de fantaisie, même s'ils sont beaux, il sait que leur vente ne l'aidera pas à atteindre son véritable but et qu'après tout son travail, il ne sera pas en mesure d'atteindre son objectif.
Il en va de même, avec un niveau infiniment plus élevé, à l'objet le plus précieux de tous : le service d'une personne envers son Créateur, que chacun comprend comme étant le bien ultime, car chaque accomplissement de avodat Hachem est une acquisition éternelle et inestimable.

Lorsqu'une personne accepte de vivre une vie de Torah et de mitsvot, en même temps que cette pensée, son cœur sera naturellement rempli de joie et d'enchantement pour le trésor qui y est caché.
Sa part est heureuse, car "son cœur a acquis une fortune".

[face aux faiblesses de notre nature humaine, nous devons par moment utiliser une crainte d'Hachem pour nous 'forcer', pousser, à faire la volonté Divine, cela réveille alors une joie interne, un sentiment de faire ce qu'il y a de mieux, d'investir dans de l'éternité, dans du divin. ]

[...]

Ainsi, la joie peut nous pousser à servir Hachem, mais servir Hachem réveille aussi de la joie en nous.
C'est pourquoi il est dit : "Servez Hachem avec joie" (Téhilim 100,2) et "Servez Hachem avec crainte" (Téhilim 2,11), car c'est avec ces deux émotions que l'on peut mériter de servir Hachem.

C'est ce qui ressort clairement du Tana déBé Eliyahou (chap.3) : "le roi David dit : 'Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte'. L'un entraîne l'autre : la joie mène à la crainte d'Hachem, et la crainte d'Hachem mène à la joie.
Ainsi, joie et crainte sont intimement liées.
[rav David Tsvi Shlomo Naftali Biderman - Admour de Lelov]

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-> "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (ivdou ét Hachem béyir'a, véguilou bir'ada - Téhilim 2,11).
La raison est que la crainte (yir'a) [en Hachem], entraînera la réjouissance et la joie.
[rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Bamidbar 17]

-> Le fondement de cette relation entre la crainte et la joie se trouve dans le Zobar (A'haré Mot 56a) :
"Servez Hachem avec joie, venez devant Lui avec des louanges" (Téhilim 100,2) et "Réjouissez-vous [en Hachem] avec tremblement" (Téhilim 2,11).
Rabbi Its'hak explique : ces versets semblent contradictoires. Le sujet est le suivant : 'Servez Hachem avec crainte' = dans toutes les prières qu'une personne fait devant son Maître, elle a d'abord besoin de crainte, de trembler devant Lui, et en raison de sa crainte du Maître (Hachem), elle s'impliquera plus tard dans la joie de l'étude de la Torah."

[ex: plus je crains, j'ai conscience de la grandeur du Roi des rois, plus j'en viens à être fier et heureux de faire Sa volonté. ]

-> Selon Rabbénou Yona (Béra'hot 21a) :
"Pour les gens, la crainte et la joie sont opposées, car lorsqu'une personne a peur d'une chose, elle tremble et s'inquiète.
Mais avec Hachem, il n'en est pas ainsi. Au contraire, lorsqu'une personne contemple la grandeur d'Hachem et ressent de la crainte devant Lui, elle se réjouit et est heureuse au milieu de cette crainte.
En effet, la crainte d'Hachem permet de réaliser les mitsvot, et on se réjouit de leur accomplissement car on sait qu'on recevra une récompense de la part d'Hachem.
C'est à propos d'une telle joie que le verset déclare : "Servez Hachem avec crainte" et à un autre endroit : "Servez Hachem avec joie", cela signifie qu'il faut servir Hachem avec crainte, et au sein de la crainte, éprouver de la joie et de l'allégresse, comme nous l'avons expliqué".

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-> Le Sfat Emes (Souccot 5651) cite les mots du Baal Ha'Ikkarim (3:33) pour expliquer comment la crainte et la joie peuvent coexister.
Il écrit : "Dans le [séfer Baal] Ha'Ikkarim, la question est posée : Pourquoi, si la principale avodat Hachem est due à la crainte, le verset déclare-t-il : "C'est pourquoi vous n'avez pas servi Hachem avec joie", alors que la crainte est l'opposé de la joie?
Il répond que chez une personne complète, c'est l'accomplissement de l'achèvement qui lui apporte la joie. Parce que l'achèvement principal est la réalisation de la crainte du Ciel, et la réalisation de cette peur apporte plus de joie.
[le Sfat Emet ajoute: ] il a bien parlé, car il n'y a pas de joie comme celle de quelqu'un qui mérite de trembler devant la Véritable Unicité. Parce qu'il a mérité de servir Hachem, la nation juive doit toujours être joyeuse.
C'est pourquoi Its'hak, qui était plein de terreur devant Hachem, a été appelé "Its'hak", ce qui évoque le rire, car il était plein de joie. Car c'est la vraie crainte qui amène à la joie".

[Its'hak est le Patriarche qui est lié à l'Attribut de Rigueur, de sévérité, donc à la crainte (peur de la Justice stricte). Ainsi, c'est justement celui qui est le symbole de la crainte du Ciel, qui a pu avoir un nom signifiant le fait de rigoler (Its'hak), d'être joyeux!
On voit donc le lien dans le fait que notre yirat chamayim peut générer de la joie. ]

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-> Selon le Baal Ha'Ikkarim (chap.34) :
"En même temps que la crainte et le tremblement que l'on atteint dans notre crainte d'Hachem (yirat chamayim), il convient de se réjouir à juste titre avec une joie immense lorsqu'on perçoit la grandeur impressionnante de l'apogée primaire, de devenir subjugué devant Hachem et du service [Divin] que nous faisons, ce qui est le zénith de la crainte".

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-> Le Toldot Yaakov Yosef (Michpatim 13) déclare :
"J'ai entendu mon maître (le Baal Chem Tov) au nom du Ramban qui, lorsqu'on lui demandait comment on devait servir Hachem, répondait : "De n'importe quelle manière qui inclurait le plaisir et la joie, en même tant que de la crainte [d'Hachem]."

-> Le Sfat Emet (Souccot 5645) écrit : Ceci est similaire à ce qui est écrit : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte". La véritable crainte engendre la joie. Et c'est un indicateur de l'intégrité de la crainte d'une personne.

-> Le Sfat Emes (Souccot 5639) enseigne : "La joie qui est le produit de la crainte est pure et clarifiée."

-> Selon le rav Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik - Bamidbar 16) :
La seule clarification qui existe pour déterminer si la joie d'une personne est du côté de la sainteté (ou pas) est de voir si elle provoque de la crainte [d'Hachem], comme il est dit dans le Tana déBé Eliyahou : "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte".
De même, la clarification ultime pour savoir si la crainte d'une personne est du côté de la sainteté est lorsque celle-ci produit de la joie, comme il est dit : "Je suis joyeux au milieu de ma crainte".
C'est alors que l'âme est complète dans sa sainteté".

-> De plus, le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Bamidbar 9) :
"Une fois que l'on a réussi à utiliser la crainte pour supprimer et redresser le caractère tortueux de son cœur, c'est alors que l'on atteint la joie ... comme le dit le verset : 'et pour ceux dont le cœur est droit, la joie.
C'est le summum de la joie, car la joie qui résulte de la crainte est vraiment très grande".

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-> Selon le rav Tsadok haCohen écrit (Pri Tzaddik - Toldot) :
C'est à partir de là que la joie entre dans les cœurs de la nation juive, qui sont concentrés seulement sur Hachem, comme le dit le verset : "Le peuple juif se réjouit en son créateur, car sa joie est l'acceptation de la souveraineté d'Hachem". C'est la signification de "Je suis craintif au milieu de ma joie, et je suis joyeux au milieu de ma crainte", car en dehors de cela, à quoi sert la joie?"

Il est très étonnant que, par nature, l'homme soit plus gêné des autres gens que de son Créateur, alors qu'Il l'observe constamment.
[Rabbénou Bé'hayé - 'Hovot Halévavot - Chaar HaBé'hina - chap. 5 ]

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-> Que votre crainte de D. soit aussi grande que celle que vous accordez aux êtres humains!
[Rabbi Yo'hanan ben Zakaï - guémara Béra'hot 28b ]