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Notre amour d’Hachem affaiblit la force de nos ennemis

+++ Notre amour d'Hachem affaiblit la force de nos ennemis :

"Il (Hachem) consumera les nations qui l'oppriment et broiera leurs os" (Balak 24,8)

-> Lorsque l'amour d'Hachem pour le peuple juif s'éveille, Sa haine pour les ennemis du peuple juif s'éveille également.
Il s'ensuit qu'à partir d'une seule émotion, il y a une division en plusieurs manifestations. En d'autres termes, l'amour d'Hachem pour le peuple juif et sa haine pour ses ennemis découlent de Sa bonté.

Hachem se comporte ainsi avec le peuple juif, qui agit de la même manière envers D.
Une seule de leurs émotions se divise en 2 expressions : en raison de leur amour pour D., de leur désir de s'attacher continuellement à Lui, ils détestent d'autres choses, non saintes, qui pourraient les séparer de Lui, à D. ne plaise.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]

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=> Lorsque notre amour d'Hachem nous pousse à détester tout ce qui est contraire à cet amour, D., à Son tour, par amour pour nous, coupe le flux de Sa force vitale à nos adversaires.

Un juif doit toujours se rappeler que toutes ses paroles, pensées et mouvements ont un impact en-Haut (au Ciel).
Par conséquent, une personne doit veiller à ce que toutes ses pensées, tous ses mouvements et toutes ses paroles soient imprégnés de la crainte de D., car toutes ses affaires créent une impression en-Haut.

Il s'agit d'un principe important dans le service Divin : un juif doit se rappeler que tous ses mouvements affectent le monde spirituel, car Hachem connaît les pensées de l'homme et exerce Sa Providence Divine sur tous les aspects des affaires de l'homme.
Ce principe est d'une importance capitale dans le culte que l'on rend à D. : [chaque juif] doit continuellement se rappeler que Hachem [se soucie profondément de lui, qu'il] veille à lui dans toutes ses actions.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chéla'h Lé'ha 15,41 ]

Il nous est non seulement interdit de craindre d'autres dieux, mais il nous est également interdit de craindre d'autres personnes.
Si l'on reconnaît vraiment qu'Hachem est le seul à contrôler le monde, il est clair que c'est uniquement Lui qu'il faut craindre. [rien ne peut se produire sans qu'Hachem émette un décret le permettant]
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva 3:167]

L'amour d'Hachem est éveillé par le peuple juif, qui Le serve sincèrement et avec amour.
Ensuite, en servant Hachem avec amour, les juifs brisent le mauvais penchant qui veut nuire au peuple juif ...
Par la suite, l'amour d'Hachem pour le peuple juif s'accroît.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

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=> Servir Hachem avec amour brise le mauvais penchant qui cherche à nuire au peuple juif et amène Hachem à nous aimer encore plus qu'avant.

La crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> "La crainte d'Hachem ajoute des années [à notre vie]" (yirat Hachem tossif yamim - Michlé 10,27).
... Quel type de crainte devons-nous avoir? "La crainte d'Hachem [qui] ajoute de la vie". Lorsqu'une personne a ce type de crainte, cela lui donne de la joie et de la force, et l'élève.

Il y a des gens qui étudient le moussar et qui deviennent tristes et déprimés. Elles ne savent pas comment étudier le moussar. Lorsqu'une personne étudie du moussar, elle travaille sur sa crainte d'Hachem. Cela devrait ajouter à sa vie, lui donner de la joie et de la force, et l'élever. Cela ne devrait pas le tirer vers le bas.
[...]

La crainte d'Hachem apporte de la proximité avec Hachem ...
Cette proximité apporte également du bita'hon à Hachem. Bita'hon et crainte d'Hachem vont de pair, plus nous craignons Hachem, plus nous avons confiance en Lui.
[...]

Si une personne a du bita'hon mais n'a pas de crainte (d'Hachem), elle court un grave danger.
La Torah s'élève contre quelqu'un qui dit : "Ce sera paisible pour moi parce que je suivrai les voies de mon cœur" (Nitsavim 29,18). La Torah dit à propos d'une telle personne : "Hachem ne sera pas disposé à lui pardonner" (v.19). Cette attitude est à l'origine d'une chose terrible ; c'est un "une racine qui fera pousser une mauvaise herbe amère" (v.17).

C'est le bitachon sans crainte (yira). Mais la crainte sans bita'hon, n'est pas bonne non plus. Elle rend une personne triste et déprimée.
N'avoir que la crainte, ou que du bita'hon, est dangereux. Que veut Hachem? Nous devrions avoir les deux ensemble.
Il est écrit (Téhilim 147,11) : "Hachem veut ceux qui Le craignent" (rotsé Hachem ét yéré'av) ; et en même temps, "ceux qui se réjouissent de Sa bonté" (ét haméya'halim lé'hasdo - Tehillim 147:11).
[...]

Chaque personne peut ressentir "Se réjouir en Hachem est ce qui vous donne de la force" (Né'hémia 8,10), ainsi que "Ton nom est grandiose sur tout ce que Tu as créé" (véShim'ha nora al kol ma chébarata).
Le bita'hon et la crainte d'Hachem (yira) vont de pair.
[...]

"Et le peuple craignit Hachem et crut en Hachem" (Béchala'h 14,31).
Grâce à la crainte d'Hachem, une personne mérite d'être proche d'Hachem et de la émouna ...

La crainte d'Hachem est ce qui permet de nous rapprocher d'Hachem.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

La crainte d’Hachem

+ La crainte d'Hachem :

-> Le midrach (Dévarim rabba 5,2) dit : "S'il y a un jugement en bas [sur la terre], il n'y a pas de jugement en haut [au Ciel]" (im yéch din lé'mata, én din lé'maala).

L'objectif principal est d'acquérir la crainte d'Hachem. Si une personne se juge elle-même, si elle exige davantage d'elle-même dans sa avodat Hachem, alors, par elle-même, elle atteint plus de crainte d'Hachem. Puisqu'elle atteint le but par elle-même, elle n'a pas besoin d'être jugée au Ciel.

Par l'étude du moussar, une personne se juge elle-même. En étudiant le moussar, une personne peut s'épargner d'être jugée au Ciel. Elle peut s'épargner des souffrances amères et d'autres décrets sévères.
Il n'a pas besoin d'être jugé, parce qu'il s'est jugé lui-même. Il a atteint le but par lui-même, il a gagné plus de crainte (yirat) Hachem. Il s'agit d'un merveilleux conseil pour le Yom Hadin.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

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-> Le rav Bétsalel Horowitz est venu à Kelm avant la Seconde Guerre mondiale. Il est choqué par le fait que les réchaïm assassinent des gens en public, devant tout le monde. La plupart des gens ne le font qu'en privé.
Il a expliqué ce qui se passait : Le monde a été créé pour que les gens acquièrent la crainte (yira) [d'Hachem], et c'est le seul but pour lequel le monde a été créé.
Lorsque les gens ne font pas d'efforts pour acquérir de la crainte, Hachem a besoin d'amener le Guéhinam ici sur Terre afin de nous réveiller, pour que nous commencions à acquérir de la yira (crainte).

Servir Hachem avec amour est plus important que de Le servir avec crainte.
[Maharal - Gour Aryé - Toldot 27,3]

Aimer Hachem en se basant sur la conscience qu’Il m’aime à la folie

+++ Aimer Hachem en se basant sur la conscience qu'Il m'aime à la folie :

+ "Qu'Il m'embrasse avec les baisers de Sa bouche" (Chir haChirim 1,2)

-> Comme on le sait (Vayikra rabba 36,4), tous les mondes ont été créés pour le bien du peuple juif, et de plus, les âmes du peuple juif ont surgi dans Ses pensées (à Hachem) avant la création du monde (Béréchit rabba 1,4).
Or, Hachem a aimé les âmes juives avant même qu'elles ne soient créées, c'est-à-dire qu'Il les a aimées alors qu'elles existaient en tant que créations de Sa pensée, avant qu'elles ne descendent au niveau d'êtres créés réels, et Il a continué à les aimer après et au niveau de leur existence, une fois qu'elles ont été créées.
L'amour d'Hachem avant leur création est appelé "baisers", comme une personne embrasse quelqu'un qu'elle aime.
Cet amour n'avait pas d'impact sur le monde, puisque son objet, les âmes juives, n'avait pas encore été créé en tant qu'êtres tangibles.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 1,2]

=> Hachem nous a aimés lorsqu'Il s'est fait une idée de nous, et Il continue à nous aimer après que nous ayons été créés en tant qu'êtres humains fragiles et imparfaits.
[peu importe ce qu'un juif peut faire, il est toujours important et aimé à la folie par Hachem. ]

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+ "Qu'il me prodigue les baisers de Sa bouche! Car Tes caresses sont plus délicieuses que le vin" (Shir haChirim 1,2)

-> Il existe 2 types de service Divin.
Certains aiment D. parce qu'Il nous aime et accepte notre service Divin avec bienveillance, nous récompensant à la hauteur de nos actes (d'après Téhilim 63,13) de Sa bonté ample et cachée, et nous récompensant bien d'un royaume si sublime qu' "aucun œil ne l'a jamais vu" (Yéchayahou 64,3).
Parce que D. nous aime en nous récompensant généreusement et en acceptant notre service avec bienveillance, ces personnes qui Le servent de cette manière L'aiment d'un amour total.

[ il nous est ordonné d'aimer Hachem "de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos possessions"(Vaét'hanan 6,5). Bien qu'il s'agisse de 3 niveaux distincts d'amour, chacun peut être complet dans son propre contexte. Ainsi, si une personne sert Hachem par un amour inspiré par l'attente d'une récompense céleste, un tel amour peut néanmoins être considéré comme "complet". ]

Cependant, il existe un niveau plus élevé, celui de ceux qui aiment Hachem uniquement parce qu'Il nous aime, sans se soucier de savoir si cet amour lui apporte une quelconque récompense.
C'est son amour pour nous seul qui est aimé, chéri et agréable, et c'est pour le seul fait que Hachem nous aime que nous l'aimons de cet amour plus parfait.
Notre amour pour Lui n'est pas dû à l'attente d'une récompense pour ceux qui Le craignent et observent Ses commandements ; il est plutôt dû à Son amour pour nous, pour "nous avoir choisis avec amour, Son peuple, Yisraël, comme Sa nation" (d'après la liturgie 2e bénédiction avant Shéma du matin). C'est ce qui nous est précieux par-dessus tout.

C'est ce qu'implique la phrase " Qu'Il m'embrasse avec [littéralement, 'à partir'] des baisers de Sa bouche". Nous déclarons que notre amour et nos baisers pour Lui ne viennent qu'en conséquence des "baisers de Sa bouche", seulement à cause de Son amour pour nous, et non pas parce que Son amour pour nous nous profitera d'une manière ou d'une autre.
Nous l'aimons d'un amour consommé simplement à cause de Son amour pour nous.

Nous pouvons voir une allusion à cette idée dans les mots de Rachi sur ce verset (Chir HaChirim 1,2) comme suit : "la Knesset Israël demande à Hachem : "Qu'Il m'embrasse avec les baisers de Sa bouche", tout comme un marié embrasse la mariée sur la bouche, contrairement aux autres, qui l'embrassent sur la main. En d'autres termes, notre relation avec Hachem devrait être comme un marié et une mariée qui s'embrassent sur la bouche, ce qui signifie que notre amour pour Lui devrait être uniquement dû à Son amour pour nous.
Notre relation avec Lui ne devrait pas être comme ceux qui embrassent la main - c'est-à-dire que notre amour pour Lui ne devrait pas être basé sur l'attente que, par amour pour nous, Il nous donnera une bonne récompense. Au contraire, il devrait être comme un baiser de bouche à bouche - uniquement à cause de Son amour pour nous.
[ la main est l'organe corporel qui donne et reçoit. Dans l'analogie, il s'agit d'une forme d'amour plus transactionnelle, nous étendons notre amour à Lui pour recevoir de Lui en retour. ]

C'est le sens de la phrase "Car Ton amour est meilleur que le vin" :
"Ton amitié et Ton amour pour nous - comme le dit le verset au sujet (de chaque juif) : '"Je t'aime", dit Hachem' (Mala'hi 1,2), valent mieux pour nous que le vin.
Le "vin" fait ici référence aux délices spirituels avec lesquels Il nous récompensera bien, d'un royaume si sublime que "nul œil ne l'a jamais vu".
[ le vin symbolise le plaisir et la joie, comme l'indique le verset : "Le vin réjouit le cœur de l'homme" (Téhilim 104,15).

Notre amour pour Lui n'est pas motivé par l'attente de cette bonne récompense, mais exclusivement par Son amour pour nous, la seule chose qui soit vraiment précieuse, chère et agréable pour nous. C'est pourquoi nous l'aimons d'un amour total.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chir haChirim 1,2]

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=> Nous pouvons aimer Hachem en raison de l'amour Divin qui se manifeste dans la récompense de Son service, mais un amour plus complet est caractérisé par le désir de réciprocité de rien d'autre que Son amour lui-même.

"Le commencement de la sagesse est la crainte de D." (réchit 'hokhma, yir'at Hachem - Téhilim 111,10).
Le mot pour "crainte" (yir'at - יִרְאַת) est composé des mêmes lettres que le mot pour "vue" (yir'a - יראה), ce qui signifie qu'une personne qui craint Hachem voit la Cause de toutes les causes, le Maître de tout, Celui qui a créé tous les mondes et qui fournit la vitalité à l'homme.
Cette perception rend l'homme humble, car il se rend compte qu'il n'est rien lui-même et que sa vitalité ne vient que de son Créateur.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayakel 35,1-2 ]

La véritable signification des miracles

+ La véritable signification des miracles :

-> Il y a deux façons de servir Hachem.
L'une des façons de le faire est de voir Ses miracles et Ses merveilles, et la façon dont Il change l'ordre naturel des choses. Nous réalisons alors que D. règne sur tout et fait ce qu'il veut des êtres créés. Nous en concluons que tous les êtres qu'Il a créés sont tenus de Le servir avec crainte.

La 2e façon consiste à saisir Sa grandeur en tant que Créateur de toute chose, et à réaliser qu'il convient de Le servir.

La différence entre ces 2 approches est la suivante : Lorsque nous ne reconnaissons Sa grandeur qu'en raison de ses actes miraculeux et de ses prodiges, comme cela s'est produit lorsqu'il a accompli des miracles en Egypte et à la mer Rouge, ce qui nous a beaucoup impressionnés, nous ne reconnaissons la grandeur d'Hachem qu'à travers ces miracles.
Mais lorsqu'une personne reconnaît et comprend clairement que D. est le Créateur de tout, un miracle n'est pas si impressionnant. Après tout, il n'est pas du tout surprenant que le Créateur de toute chose puisse manipuler la nature à sa guise, puisqu'il a tout créé en premier lieu.

Lorsqu'on réfléchit à un miracle Divin, ce qui est précieux pour une personne, plutôt que le miracle lui-même, c'est de réaliser qu'Hachem réalise des miracles et des merveilles en raison de Son amour pour le peuple juif.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pékoudé 38,21 ]

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=> Bien qu'il soit louable de servir Hachem en raison des miracles qu'il accomplit, il est préférable de le servir simplement parce qu'il est le Créateur. Dans ce contexte, les miracles n'ont d'importance que dans la mesure où ils démontrent Son amour pour nous.