"Notre histoire est longue et par conséquent, notre chemin également.
Nous sommes grands et donc nos erreurs sont grandes, nos malheurs sont terribles et nos consolations immenses.
La remise en cause de notre singularité juive est une erreur fondamentale traduisant une crise de la compréhension de la phrase "Tu (Hachem) nous as choisis parmi toutes les nations" ...
Lorsque nous aurons conscience de notre envergure, nous saurons qui nous sommes; alors que si nous oublions notre grandeur, nous nous oublions nous-mêmes, et une nation qui s'oublie est, de toute évidence, petite et avilie"
[rav Avraham Kook - Orot haTékhiya 5 ]
Catégorie : 1- La grandeur d’être juif(ve)
Réaction d’un juif et d’un non juif à la voix d’Hachem
-> Le Zohar (paracha Pin'has 3,219a) dit que rabbi Pin'has ben Yaïr enseigne :
"Le corps des non-juifs ne tremble pas lorsqu'ils prononcent des paroles saintes parce qu'ils n'ont pas d' "esprit de vie" saint (roua'h 'haïm chel kédoucha).
En revanche, lorsque le peuple juif prononce des paroles saintes, c'est-à-dire des paroles de prière ou de Torah, cela éveille en lui "l'esprit de vie", le pur esprit de sainteté qui l'habite.
Par conséquent, lorsqu'ils récitent des paroles saintes, l'esprit pur et saint qui est en eux frémit, essayant de se rattacher à sa source".
Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 5,21-23) ajoute :
Par conséquent, si Hachem parlait avec les nations du monde, avec les idolâtres, ils pourraient supporter son discours sans crainte/peur, car les non-juifs sont comme des arbres et des pierres, manquant d'un point de sainteté pour engendrer en eux la crainte des paroles vivantes d'Hachem.
[au mont Sinaï, le peuple juif a entendu la Torah de la bouche d'Hachem (guémara Baba Métsia 58b)]
En revanche, lorsqu'Hachem s'est adressé au peuple juif, dès qu'Il a commencé à parler avec eux (les juifs), une flamme ardente de sainteté s'est éveillé car elle entrait en résonance avec la sainteté qui était en eux. Alors, en raison de cette grande ardeur, ils craignaient que leurs âmes ne les quittent.
[ ils ont dit à Moché : "Certes, Hachem nous a révélé Sa gloire et Sa grandeur, et nous avons entendu Sa voix du milieu de la flamme ... mais pourquoi nous exposer à mourir, consumés par cette grande flamme? Si nous entendons une fois de plus la voix de l'Éternel, notre Dieu, nous sommes morts" (Vaét'hanan 5,21-23). ]
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=> Il en est de même à chaque fois qu'un juif entend Hachem lui parler directement (qu'il en est conscience ou pas), il tremble et peut même expirer.
Ce n'est pas le cas des idolâtres (non-juifs), qui peuvent recevoir Sa parole sans craindre d'expirer.
La pire chose qu'une personne puisse dire est qu'Hachem l'a abandonnée.
Hachem n'abandonne jamais une personne, quoi qu'elle fasse.
La dissimulation d'Hachem (ester panim), ne signifie pas qu'Hachem nous abandonne, mais plutôt qu'il devient plus difficile de Le voir.
Nos difficultés ne sont pas le résultat d'un abandon de la part d'Hachem ; au contraire, c'est dans les moments difficiles qu'Hachem est le plus proche de nous.
[Messé'h 'Hokhma - Vayéle'h 31,17 ]
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-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]
-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.
-> Si l'on peut dire, Hachem Lui-même est dépendant des souffrances des hommes : "dans toutes leurs souffrances, Il souffre’’ (bé'hol tsaratam lo tsar - Yéchayahou 63,9).
b'h, voir également :
- Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
- Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem? : https://todahm.com/2020/09/21/etre-malade-est-ce-etre-abandonne-par-hachem
L’orgueil qui est une épée contre les klipot
+++ L'orgueil qui est une épée contre les klipot :
+ "Heureux es-tu, Israël. Qui est comme toi!" (Vézot haBéra'ha 33,29)
-> Il est interdit d'être orgueilleux.
Cependant, il est permis à une personne de ne rien craindre, d'être fière d'avoir un protecteur, c'est-à-dire son Père céleste.
C'est peut-être à cela que nos Sages (guémara Sota 5a) font allusion en disant : "Un huitième de huitième d'orgueil est permis". C'est ainsi que l'on détruit le klipot. Notre fierté, fondée sur notre confiance en Dieu, nous permet de ne pas craindre de contester le mal.
Telle est donc la signification mystique du verset : "Heureux es-tu, Israël. Qui est comme toi ... ton épée majestueuse ('hérev gaavaté'ha)". Le mot pour "ta majesté" (gaavatéha - גַּאֲוָתֶךָ) signifie également "ta vanité" ou "ton orgueil".
Dans ce contexte, les mots pour "ton épée majestueuse" peuvent être lus "l'épée est ton orgueil", c'est-à-dire l'orgueil engendré par le fait de savoir que Hachem est ton bouclier et ton allié et qu'il te sert d'épée.
C'est grâce à elle (cet orgueil, fierté) que vous tuerez les klipot (forces du mal/impureté).
En outre, il est écrit aussi dans ce verset : "vous foulerez leurs hauteurs" (véata al bamotémo tidro'h) : le mot pour "hauteurs" (bamotémo - בָּמוֹתֵימוֹ) signifie aussi "leurs plates-formes [sacrificielles] élevées."
Ainsi, nous pouvons lire cette phrase : Grâce à votre orgueil envers votre protecteur divin, vous marcherez/foulerez sur les klipot, qui sont appelés "plates-formes élevées" (Pardes Rimonim 23,2) en raison de leur orgueil.
Par notre orgueil dans la protection d'Hachem (à notre égard, et tout ce que cela implique : à quel point Il nous aime, nous sommes importants à Ses yeux, ...), nous tuons les klipot, car elles s'enorgueillissent d'eux-mêmes et non de D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vézot haBéra'ha 33,29 ]
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=> Notre fierté dans notre relation avec Hachem est l'arme avec laquelle nous pouvons tuer les forces du mal (klipot).
Hachem est fier et plein d’orgueil du peuple juif
+ Hachem est fier et plein d'orgueil du peuple juif :
-> Hachem désire être toujours bon avec le peuple juif. À cette fin, Ses Attributs sont pour ainsi dire orientés par la fierté qu'il éprouve à l'égard du peuple juif. [ "Israël, en toi Je m'enorgueillis" (Michlé 16,18) ]
Ainsi, Il accorde constamment de la bonté au peuple juif, annulant les mauvais décrets, puisque Ses Attributs sont contrôlés par Son orgueil dans le peuple juif.
Par conséquent, c'est à eux qu'il revient d'inverser tout ce qui est néfaste, en le transformant en quelque chose de bon.
[ en ce sens, la fierté d'Hachem à l'égard du peuple juif est ce qui nous permet d'obtenir Son pardon même si nous avons fauté à plusieurs reprises.
Le yétser ara essaie de nous faire croire qu'au regard de nos fautes, Hachem doit nous regarder avec dédain, avec honte d'y voir associer Son Nom, de nous avoir créé. Mais la réalité est contraire : quoiqu'on ait pu faire de mal, Hachem est toujours fier d'avoir un tel peuple, Hachem nous aimera toujours infiniment. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ekev 9,21-25 ]
Notre tâche consiste à réaliser que l'amour d'Hachem pour chaque membre de Sa nation dépasse tout ce que nous sommes capables d'imaginer, et que le seul but de toute souffrance est de servir de réveil pour se repentir et se rapprocher de Lui, de la même manière qu'un père aimant afflige son fils uniquement pour le bénéfice de ce dernier.
[rav Moché Sternbuch]
L’espoir de toute âme juive
+++ L'espoir de toute âme juive :
"Hachem est ma portion, dit mon âme ; c'est pourquoi j'espère en Lui" (Eikha 3,24)
-> Bien que nous [les juifs] soyons actuellement en exil, il y a néanmoins un réveil d'En-Haut parce que nous sommes une portion de D., possédant une âme Divine (Zohar 3,259b), comme il est écrit : "Hachem est ma portion, dit mon âme" ('helki Hachem amra nafchi - Eikha 3,24).
L'âme est le conduit par lequel nous recevons l'éveil d'En-Haut, rappelant à une personne qu'elle est une portion d'Hachem.
"C'est pourquoi j'espère en Lui" (al ken o'hil lo) = en raison de cela, "j'attends la compassion de D. pour nous".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Eikha 3,24 ]
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=> L'âme d'un juif est toujours sensible aux vibrations d'Hachem ; elle ressent la distance qui la sépare de Lui et perçoit la compassion divine.
Cette perception permet à l'âme de servir de médium pour se rappeler qu'en tant que portion de D., nous attendons Sa compassion.
Notre amour d’Hachem affaiblit la force de nos ennemis
+++ Notre amour d'Hachem affaiblit la force de nos ennemis :
"Il (Hachem) consumera les nations qui l'oppriment et broiera leurs os" (Balak 24,8)
-> Lorsque l'amour d'Hachem pour le peuple juif s'éveille, Sa haine pour les ennemis du peuple juif s'éveille également.
Il s'ensuit qu'à partir d'une seule émotion, il y a une division en plusieurs manifestations. En d'autres termes, l'amour d'Hachem pour le peuple juif et sa haine pour ses ennemis découlent de Sa bonté.
Hachem se comporte ainsi avec le peuple juif, qui agit de la même manière envers D.
Une seule de leurs émotions se divise en 2 expressions : en raison de leur amour pour D., de leur désir de s'attacher continuellement à Lui, ils détestent d'autres choses, non saintes, qui pourraient les séparer de Lui, à D. ne plaise.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]
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=> Lorsque notre amour d'Hachem nous pousse à détester tout ce qui est contraire à cet amour, D., à Son tour, par amour pour nous, coupe le flux de Sa force vitale à nos adversaires.
Seuls les juifs bénéficient en permanence d’un éveil de bontés au Ciel grâce aux Patriarches
+ Seuls les juifs bénéficient en permanence d'un éveil de bontés au Ciel grâce aux Patriarches :
-> Il existe 2 types d'éveil : un éveil d'en bas et un éveil d'en-Haut.
Tout être humain, en initiant un éveil d'en bas, peut évoquer la compassion divine à son égard en améliorant ses actes et en implorant Hachem d'être miséricordieux envers lui.
Mais un éveil d'en-Haut, fondé sur les mérites des Patriarches, Avraham, Its'hak et Yaakov, est une dynamique qui n'est accessible qu'au peuple juif et à aucune autre nation ...
Seul le peuple juif jouit d'une telle relation avec D.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Balak 23,22 ]
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=> Hachem a de la compassion pour chaque juif (même le plus racha) en raison du mérite de nos Patriarches (éveil constant d'en-Haut) ; ainsi Sa compassion pour nous ne dépend pas uniquement de notre comportement (comme c'est le cas pour les autres nations).
Les juifs ont préexisté à toute la création, même à la Torah. (midrach Béréchit rabba 1,4)
Cela implique que dans la mesure où nous nous identifions à notre âme intérieure, divine, Hachem nous a donné le potentiel d'interpréter la Torah en accord avec nos sensibilités divines.
[d'après rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Houkat 19,2 ]