Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Le peuple juif, en raison de sa nature spirituelle plus élevée [que les autres], sera la première nation au monde à faire téchouva ...
Israël (les juifs) est poussé de l'intérieur à s'unir à la lumière d'Hachem dans le monde, qui est exempt de transgression et d'actes répréhensibles.
Chaque chute (de son lien avec Hachem) entache l'intégralité de sa perfection intérieure, mais à la fin, sa puissante force vitale triomphera de la déviation, et il reviendra à une santé complète.
Cette santé [spirituelle] complète commencera à revigorer (la nation) avec une grande force et la lumière de la téchouva brillera d'abord en elle.
Par la suite, Israël sera le canal spécial pour répandre l'aspiration intérieure de la vie à la téhouva dans le monde entier, pour éclairer les ténèbres du monde et élever sa stature".
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 5,8 ; Orot, Orot haTé'hiya 72]

Matérialité & spiritualité

-> Il est écrit dans le midrach (Tan'houma - Noa'h 3) qu'une personne ne peut acquérir la Torah Orale que si elle aime Hachem de tout son cœur, de tout son esprit et de tout son argent.
Elle ne peut être acquise par une personne qui aime également l'argent ou le luxe.
Il est impossible de courir après nos désirs et en même temps de courir après les désirs d'Hachem. L'un de ces objectifs devra céder le pas à l'autre à un moment ou à un autre. Le plus souvent, ce sont nos désirs qui l'emportent, car nous ressentons une gratification instantanée lorsque nous y cédons.
[rabbi Mordé'haï Sultan]

-> Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3,6) écrit que quelqu'un qui a pour but d'accomplir la mitsva d'étudier la Torah correctement et qui veut acquérir la couronne de la Torah ne doit pas s'impliquer dans quoi que ce soit qui puisse perturber son étude.
En outre, le Rambam écrit qu'une personne ne doit pas penser qu'elle peut acquérir la Torah en même temps que l'honneur et la richesse.

-> Rabbénou Yona (sur Pirké Avot 2,12) écrit que la façon de se préparer à l'étude de la Torah est de s'éloigner du luxe, parce que le luxe entrave l'apprentissage de la Torah.

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-> Nous voyons dans le midrach (Yalkout Chimoni - Téhilim 629) une conversation entre la Torah et Hachem.
La Torah demande à Hachem : N'est-ce pas que le verset dit : "dans sa main droite [celle de la Torah], il y a une longue vie, et dans sa main gauche, il y a de la richesse et de l'honneur" (oré'h yamim biyémina, bismola ocher vé'havod - Michlé 3,16)?
Le verset promet l'honneur et la richesse à ceux qui apprennent la Torah. Si c'est le cas, pourquoi Tes enfants [Hachem] ne sont-ils pas riches?

Hachem répond : "Si les bné Torah étaient riches, ils seraient distraits par leur argent et s'éloigneraient de la Torah. La richesse est pour le monde à Venir (olam haBa), pas pour ce monde".

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Kédochim 19,13) cite le Arizal, qui donne une autre raison pour laquelle les bné Torah n'ont pas de richesse dans ce monde-ci (olam azé) : c'est parce que ce monde-ci ne peut pas contenir la récompense pour ceux qui étudient la Torah. Il n'y a donc pas d'autre choix que de retenir la récompense pour eux dans le monde à Venir.

-> Le verset de Kohélet (5,11) dit que la richesse d'un homme riche ne lui permet pas de dormir. Une fois qu'il a de l'argent pour le lendemain et qu'il pense à la manière de l'investir et de le faire fructifier, il risque de ne plus se consacrer entièrement à l'étude de la Torah.

-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou 4,6) écrit que si nous désirons une richesse spirituelle, alors on doit laisser tomber nos rêves d'être également riches matériellement. Il faut choisir entre les 2.
[si quelqu'un atteint un haut niveau en spiritualité et en richesse matérielle, alors il doit savoir qu'il aurait pu être encore plus riche spirituellement, sans autant de matérialité. De même, nos Sages disent qu'une personne extrêmement belle aurait pu encore être plus forte en spiritualité si elle avait été moins belle.
L'idée est que la matérialité rentre en conflit avec notre spiritualité. On peut demander à Hachem de nous octroyer ce qui nous permettra de mieux étudier, de mieux le servir, sans tracas ... et on doit être vigilant à ne pas développer un goût pour le luxe, le non nécessaire pour lui (chacun se connaisant).]

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-> Le Rambam (Hilkhot Talmud Torah 3,12) écrit qu'il est impossible de s'immerger véritablement dans la Torah si l'on est rempli de luxe (chose non vraiment nécessaire).

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-> Le Yaavets (Pirké Avot 6,5) écrit que nous courons naturellement après des choses physiques/matérielles qui nous excitent, et que nous nous éloignons naturellement de la Torah.
Ce n'est qu'après avoir développé en nous le désir d'étudier la Torah que nous recherchons la Torah.
Oui certains sont nés dans un environnement ou avec des dispositions qui facilitent leur désir d'étudier.
Cependant tout juif a besoin d'avoir davantage de désirs pour la Torah. La guémara (Béra'hot 32b) nous dit que quatre choses ont besoin d'un renforcement constant, l'une d'entre elles étant la Torah.

[nous voyons que naturellement nous sommes attirés vers le matériel, et repoussés par l'étude avec efforts de la Torah. Plus on nourrira notre désir de matérialité, plus nous aurons d'éloignement avec la Torah.]

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-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hot Moussar 67) écrit que la paresse est le résultat de ne pas penser (le 'hasser lev). Nous sommes paresseux parce que nous n'avons rien à faire. La plupart des gens pensent que la paresse est une cause : Parce que nous sommes paresseux, nous ne faisons rien. Ce n'est pas vrai.
La paresse est le résultat d'un manque d'envie/volonté d'accomplir quelque chose. La paresse se développe parce que nous n'avons rien à accomplir. Si nous créons dans notre esprit des images de réussite, nous trouverons l'énergie nécessaire pour y parvenir.
[nous devons avoir de l'ambition spirituelle, en nous occupant de notre vie éternelle (l'essentiel), bien plus que nous ne l'avons dans nos ambitions matérielles, en nous préoccupant de nos désirs/besoins de ce monde éphémère. ]

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-> Le rav Israël Salanter (cité dans le Mikhtav méEliyahou 3:277) enseigne que nous n'avons pas de garantie d'être répondu lorsque nous demandons à Hachem de satisfaire nos besoins matériels. A l'inverse, nous avons la garantie qu'Il nous aidera dans nos besoins spirituels.
[en ce sens, nos demandes doivent toujours avoir comme finalité de pouvoir mieux faire la volonté d'Hachem. ]

-> Selon le Séfer ha'Hinoukh (131), si nous prions pour toute chose qui donnera de l'honneur à Hachem, nous serons exaucé, même si nous n'avons pas les mérites requis.
[on voit encore, l'importance de mettre l'accent sur la spiritualité, en vue même de s'assurer une matérialité. ]

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-> Le rav Guerchon Edelstein (Darché ha'Hizouk - Métsora 5782) dit au nom du 'Hazon Ich, que lorsque nous nous reposons afin de nous donner l'énergie pour pouvoir mieux étudier, alors ce repos est considéré lui-même comme de la Torah.

Tant qu'une personne a de l'orgueil dans son cœur, elle ne peut pas faire une bonne téchouva.
[rav Avraham Kook - Moussar Avi'ha - midot haRiya]

Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi …

+ Quand je souffre, mon papa Hachem souffre encore plus que moi ...

-> "Mon âme pleurera, dans [sa] cachette secrète, en raison de [votre] arrogance" (Yirmiyahou 13,17 - בְּמִסְתָּרִים תִּבְכֶּה-נַפְשִׁי מִפְּנֵי גֵוָה).

La guémara ('Haguigua 5b) explique que D. a une cachette secrète, qui s'appelle : "mistarim", où Il y pleure.
Sur quoi pleure-t-Il?

Il pleure pour nous.
Il pleure pour la grandeur de Sa nation, qui en a été dépouillée, au profit des goyim.

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En détruisant le Temple, D. agit comme un père qui n'a plus d'autre choix que d'agir durement, dans l'intérêt de son fils.
On va voir (b"h), par le biais de quelques exemples, à quel point une décision, rendue nécessaire, de nous punir est aussi une souffrance pour D.

-> Le Yalkout Chimoni (Eikha 996) nous enseigne que suite à la décision de détruire le Temple, D. a revêtu un habit de cilice (symbole du deuil) et s'arracha Ses cheveux.
Bien que nous n'ayons pas d'idée sur ce que cela représente, nous pouvons quand même nous imaginer la peine de la présence divine.

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-> La guémara (Yoma 54b) nous dit que lorsque le Temple a commencé à brûler, ceux qui rentraient dans le saint des saints (Kodech haKodachim) observaient que les 2 chérubins (kérouvim) se faisaient face et s’enlaçaient.

La guémara (Baba Batra 99a) enseigne que lorsque les chérubins se font face, cela signifie que les juifs agissent selon la volonté de D., et dans le cas contraire, ils se tournent le dos.

A priori, le fait que le Temple brûle est un signe évident du mécontentement de D. à notre égard, à ce moment.
Comment expliquer alors que les chérubins étaient enlacés?

Nos Sages (midrach rabba Eikha Pesichta 9) disent que nos ennemis paradaient dans les rues (avec les chérubins) en se moquant de nous : "Regardez quel peuple de débauchés, qui a dans son endroit le plus saint, des sortes d'enfants angéliques qui s'enlacent ...".

En réalité, D. utilisa cette occasion, afin de nous exprimer un poignant au revoir, accompagné de ces quelques mots :
"Mes chers enfants!
Vous allez débuter un long et triste exil. Je vais vous dire comment faire pour y rester forts.

Quoi qu'il puisse vous arriver, sachez que Je vous aime plus que tout.
Rappelez-vous toujours de cela, car il y aura des moments où se sera difficile de se l'imaginer.

Il arrivera que vous soyez entourés par la destruction et la mort, comme en ce moment (de la destruction du Temple), et vous serez dubitatifs.
Vous allez affronter des chutes, des montées et des défis, qui vous sembleront insurmontables.

Mais, s'il vous plaît, rappelez vous toujours de cet enlacement (à l'image des kérouvim) : "Je vous aime!".

[citation issue d'un dvar Torah du Rabbi Yéchiel Spero]

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Rabbi Na'hman de Breslev nous enseigne que le mot : yéouch (désespoir) a une valeur numérique de : 317.

Le mot : Eliézer, qui est la combinaison de : "kEli" (mon D.) et "ézer" (mon aide), a une guématria de : 318, ce qui est un de plus que le désespoir.

=> Lorsque l'on est dans un état où l'on en arrive à désespérer de la vie, il faut s'élever d'un, en ajoutant, en s'accrochant à l'Unique (D.).

Tant qu'on est persuadé que : "D. est mon aide!" (Eliézer), qu'à chaque instant, Il nous chouchoute et qu'Il ne nous abandonnera jamais, il n'y a pas de raison d'abandonner notre vie.

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Entre le 17 Tamouz et le 9 Av : il y a 21 jours.
De même, entre Roch Hachana et Hochana Rabba (fin de Souccot) : il y a également 21 jours.

Il est intéressant de citer Rachi (Bamidbar 29,36) sur le dernier jours de Souccot, où D. nous dit :
" "Restez encore un peu chez moi !"
C’est là une expression d’amour, comme des enfants prenant congé de leur père, lequel leur dit : "Votre départ me consterne, restez encore un jour !" ".

=> N'oublions jamais, que dans la joie, comme dans la peine, notre papa, D., nous aime à la folie!!

En effet, Hachem, à l'image d'un papa attend les bras grand ouverts que son fils, nous, courrons vers lui.

Alors oui, son fils tombe et peut se faire mal, mais quelle joie de le voir tout donner pour atteindre son objectif : avoir son papa, rien que pour lui dans ses bras.

Papa Hachem, Ton peuple unique, de par les nations, arrive! Plus que quelques centimètres ...
Papa Hachem, Tu pleure par amour, lorsque je tombe en courant vers Toi, mais très bientôt, nous ne pleurerons que par la joie de se retrouver, liés pour l'éternité, d'un amour infini.

Rien ne peut m'attrister ou me désespérer, car quelle chance j'ai d'avoir un Papa Hachem !!

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-> La guémara (Guittin 56b) nous apprend que Titus a agit de façon très éhontée dans le saint de saints, le lieu le plus sacré du Temple.

C'est ainsi qu'à un moment, il a transpercé, de son épée, le rideau (la parochét), et par miracle, du sang en a giclé.
Il a alors pensé avoir tué D., Lui-même ...

Sur cette guémara, les Tossafot commentent que, par là, D. dit : "Je suis avec Mon peuple dans sa souffrance".

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/09/21/15218

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-> Lorsque les juifs ont été envoyé en exil, Hachem a fait que le trajet leur soit plus acceptable.
Ainsi, 700 espèces de poissons, 800 espèces de sauterelles et autres espèces d'oiseaux les ont accompagnés en exil.
Elles sont restées pendant les 70 ans de l'exil, retournant avec eux en Israël ensuite.
Ces créatures familières de leur vie en Israël permettaient de rendre leur exil moins difficile dans un environnement étranger.

Par ailleurs, 40 ans avant la destruction du Temple, des dattiers ont été plantés à Bavel, ce qui les a également réconforté en exil (vision de l'arbre et pouvoir manger ses fruits).
[midrach rabba Eikha Pesichta 34]

=> Hachem ne nous abandonne jamais!

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-> Prie pour Hachem qui est dans la souffrance lorsque tu es dans le besoin, car en réalité ta délivrance est la sienne.
[Baal Chem Tov]

-> Lorsqu'un juif pleure, Hachem pleure avec lui.
Si nous voyons un juif triste, nous devons faire de même et pleurer également avec lui [pour son bien].
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/05/23/31751
- ainsi que : https://todahm.com/2021/05/23/31763

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°569) écrit :
Lorsque le Temple a été détruit, D. n’a pas enlevé Sa Présence Divine aux bnei Israël, mais a puni les pécheurs.
Quoi qu’il en soit, au moment où Il a puni les pécheurs, la Présence Divine souffrait de la souffrance des bnei Israël. Ainsi que l’ont dit les Sages (Eikha Zouta 1,7) : "Quand la condamnation de Jérusalem a été scellée, le Hachem a décrété un deuil pour toute la Création, ainsi qu’il est dit (Yéchayahou 22,12) : "Hachem D. des Armées vous invite en ce jour à pleurer, à vous lamenter, à vous raser la tête, à ceindre le cilice", ce qui nous montre que tant que les bnei Israël sont dans la douleur, Hachem est aussi plongé dans la douleur avec eux, ainsi qu’il est dit : « Il souffre de toutes leurs souffrances" (Yéchayahou 63,9).
Les anges du service sont entrés pour Le consoler, et Il n’a pas voulu accepter de consolation.
De plus, les Sages ont dit : "Hachem est descendu en personne des Cieux les plus hauts, l’endroit de Sa grandeur et de Sa gloire, et de la Sainteté de Son grand Nom, et a Lui-Même dit une lamentation sur eux."

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-> Chaque juif est important et cher aux yeux d'Hachem, comme il est dit : "Mon fils, Mon aîné Israël" (béni békhori Israël).
Pour Hachem, si un seul de Ses fils souffre, c'est comme si le monde entier souffrait, car chacun de Ses enfants est un monde entier et unique.
[ rav Yaakov Neuman - Darké Moussar
- expliquant les paroles de Rava - guémara Baba Métsia 61b]

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+ Quand nous souffrons, D. en souffre davantage ...

-> Lorsqu'un père est obligé d'en arriver à lever la main sur son fils, il dit : "En te faisant mal, saches que cela m'entraîne une douleur supérieure à la tienne."

Le mois de Av, se traduit par : "père".
Le fait que notre papa en arrive à nous punir, est aussi le signe de sa proximité, de son amour pour nous ("Je veux le meilleur pour vous, Mes enfants!").
En effet, des parents qui n'imposent pas de limites, qui ne punissent jamais leurs enfants, sont fautifs, car cela n'est pas pour le bien futur des enfants.

D'ailleurs, très prochainement, nos jours de tristesse deviendront des jours de joie, car on se rendra compte que, ces moments difficiles de notre vie auront permis de faire de nous des personnes au top, uniques positivement.
Le roi David dans ses Téhilim, traduit cette idée, par le fait qu'en semant des larmes, je vais récolter de la vraie joie, car constructive.

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-> "Un feu sortit de devant Hachem et les dévora, et ils moururent devant Hachem" (Chémini 10,2)

Rabbi Chimon fait remarquer que ce verset mentionne 2 fois : "devant Hachem".
Cependant dans Divré haYamim I (24,2), en parlant de leur mort, il n'est dit qu'une seule fois : devant leur père" (lifné avi'hem).

=> Le midrach Tan'houma (A'haré Mot - chap.6) conclut : "cela nous enseigne que Hachem a ressenti sur la mort de Nadav et Avihou, 2 fois plus de douleur, de peine, que n'en a eu leur propre père : Aharon."

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-> Pour finir, on peut citer également l'exemple de Yossef, au moment où il a été vendu par ses frères à des marchands arabes.

Alors que d'habitude, ces marchands transportent des produits pétroliers, à l'odeur désagréable, à ce moment, ils avaient, exceptionnellement des marchandises ayant de bonnes odeurs.

D. ne voulait pas incommoder Yossef (cf.Rachi), et à l'aube d'une longue période seul en Egypte, Il souhaitait lui envoyer comme message : "Quoi qu'il puisse t'arriver, n'oublie jamais : Je t'aime plus que tout!"

=> D. est toujours avec nous, et même s'Il est caché (pour préserver notre libre arbitre), et qu'Il est obligé de nous imposer des souffrances : Il nous aime plus que tout, et nous chouchoute autant que possible, chacun de nous, ses enfants uniques.

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-> "Quand l’homme souffre, que dit la Présence Divine (chékhina)?
J’ai mal à la tête, J’ai mal au bras!"
[kalani mérochi kalani mzro'i - guémara Sanhédrin 46a]

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-> "Lorsqu’un juif pleure, Hachem pleure avec lui.
Nous autres devons faire de même, si l’on croise un Juif en souffrance, nous devons pleurer avec lui."
[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]

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-> "Lorsque le Sanhédrin a été exilé, la Présence Divine n'est pas partie en exil avec lui ; lorsque les gardes de Cohanim ont été exilées, la Présence Divine n'est pas partie en exil avec elles ; mais lorsque les juifs ont été exilés, la Présence Divine est partie avec eux."

[midrach Eikha 1,32 -
sur : "Ses enfants sont partis en captivité, toute Sa splendeur à quitté Sion" (Eikha 1,5-6)]

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-> "Partout où les juifs ont été exilés, la Présence Divine a été exilée avec eux, et même quand ils ne font pas Sa volonté, la Présence Divine est avec eux"
[guémara Méguila 29a]

-> Le Zohar écrit que lorsque Yaakov et sa famille sont descendus en Egypte, Hachem a appelé la Cour céleste et a proclamé : " Venez, nous descendons avec eux".
[Alors que le peuple juif y était esclave dans la souffrance, Hachem était avec eux à chaque instant.
Éventuellement, on peut comparer cela à un parent qui accompagne son enfant pour une opération chez le médecin, lui tenant la main et ressentant pratiquement plus la douleur que son enfant adoré. Il en est de même, de façon beaucoup plus intense, avec notre papa Hachem!

D'ailleurs, dans le Zohar, la présence Divine (chékhina) est décrite comme une mère aimante se préoccupant de ses enfants, et ressentant leur douleur, comme il est écrit : "Dans toutes leurs souffrances, il a souffert avec eux" (bé'hol tsaratam lo tsar - Yéchayahou 63,9).
D'une certaine façon à chaque fois que j'ai mal, D. a mal avec moi, pour moi!
Selon nos Sages en souhaitant la fin d'une souffrance (ex: maladie), on doit désirer en premier qu'elle s'arrête chez Hachem, puisqu'il l'a ressent également, et uniquement ensuite par ricochet chez moi!
]

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-> Le rav Yossef Shalom Eliyashiv (Kisvé haGrich - Souccot) dit qu'un de nos derniers prophètes a transmis ce même message à sa génération avant qu'ils ne soient expulsés en exil : "Et tous les peuples vous féliciteront, car vous serez, vous, une terre de délices, dit Hachem" (Mala'hi 3,12).
Comment un juif en exil peut-il être considéré sur "une terre de délices"?
La réponse est qu'en exil un juif vit avec la présence d'Hachem, son propre corps devient "une terre de délices", identique à la terre d'Israël.

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-> Un homme doit se dire que tout ce qu'Hachem fait c'est pour le bien.
Comment alors peut-on remettre en question les décrets Divins (en priant par exemple pour que Hachem enlève nos problèmes, nos maladies, ...)

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm) donne la réponse suivante :
"La seule raison pour laquelle nous prions bien que tout ce qu'Hachem fait c'est pour le Bien et que nous n'avons pas à changer Ses décrets, c'est parce que nous devons penser à la souffrance de la Présence Divine (Chékhina)."

En effet, lorsqu'un homme a des problèmes de subsistance (parnassa), la Présence Divine souffre bien plus que lui pour ses manques.
Lorsqu'un homme a des problèmes de santé, la Présence Divine souffre et s'inquiète pour lui.
[la guémara (Shabbath 12b) dit : il est interdit de s'asseoir à la tête du lit d'un malade car là-bas réside la Présence Divine.
Ainsi, toute souffrance pour tout juif, c'est également une souffrance pour la Présence Divine qui est véritablement présente avec nous, comme il est écrit : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (imo ano'hi bétsara - Téhilim 91,15).]
Lorsqu'un homme a des problèmes dans son foyer, la Présence Divine, peut-être ne peut plus résider là-bas ("Lorsqu’un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la Présence Divine réside parmi eux" - guémara Sota 17a).

=> Ainsi, toute prière, quand bien même nous prions pour nous-mêmes, nous demandons à Hachem, dont toute la force et la bonté sont révélées en Haut, qu'Il envoie de Ses flux en Bas, dans ce monde-ci, dans lequel la matière et le Mal dirigent pour l'instant.
Lorsqu'une prière est exaucée, elle entraîne une apaisement, une résolution de nos problèmes, qui sont aussi Ses problèmes.

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-> A chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence d'Hachem qui est en bas se place devant la punition pour la recevoir à sa place.
L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, ou un échantillon de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit pour nous par cette Présence (chékhina) qu'Il a laissée en bas.

[Zohar - sur méguilat Eikha]

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-> Rabbi Chlomo Elkabets a écrit une lettre où il rapporte une révélation de la Présence Divine, à laquelle il a assisté pendant une veillée de Shavouot :
"Une voix se fit entendre dans la bouche du 'Hassid (il s'agit de rabbi Yossef Caro), une voix forte et claire mais sans que la bouche du 'Hassid ne bouge.
La voix s'est adressée à nous en ces termes : "Écoutez mes Chéris, ceux qui embellissent l’embellissement, mes Aimés, que le Shalom soit sur vous!
Heureux de vous et heureux vos mères qui vous ont enfantées, heureux de vous dans ce monde-ci et vous serez heureux dans le monde futur ...
Depuis de nombreuses années Ma couronne est tombée. Je n'ai personne qui vient me consoler. Je suis jetée dans la poussière ; Je jonche les poubelles.
[...]
Et si vous saviez un millième, de millième de millième, ou un dizaines de milliers, de dizaines de milliers, de la souffrance que je ressens et dans laquelle je me trouve, il n'y aurait plus de joie dans vos cœurs, plus de rires sur vos lèvres et vous n'auriez même plus de goût pour la nourriture, en vous rappelant que c'est à cause de vous que je suis dans cette situation.
Alors, renforcez-vous, et continuez à m'aider et à me couronner comme vous le faites
..."

Rabbi Chlomo Elkabets conclut : "Nous avons tous pleuré ce soir-là de tristesse et de joie, d'entendre la Voix de la Présence Divine et de nous rendre compte combien Elle souffre par nos fautes, alors nous sommes renforcés dans l'étude de la Torah et jusqu'au petit matin, la guémara n'a pas quitté nos bouches dans la crainte et dans la joie."

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-> Rabbi Zoussia d'Anipoli (frère du Noam Elimélé'h) disait chaque nuit avant de dormir : "Bonne nuit Hachem!"
Les élèves étonnés, lui demandèrent qu'elle en était la raison.
Il leur répondit : durant la nuit, il y a des hommes qui dorment dans la rue, il y en a qui ont une maison mais qui n'ont rien à manger, ... et il faut savoir que pour chaque souffrance d'un homme, Hachem est avec lui et partage sa souffrance, c'est-à-dire que Lui aussi Il est "triste", si l'on peut dire, et Il nous soutient pendant cette épreuve.
De même,la Présence Divine est partie avec nous en exil.

=> C'est pour cela que je dis à Hachem : "Bonne nuit!".
En effet, si Hachem passe une bonne nuit, alors cela implique que tout le peuple juif passe également une bonne nuit : qu'aucun juif ne ressent la moindre souffrance, que l'exil est terminé, ...

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-> La guémara (Béra'hot 32b) déclare que toutes les portes du Ciel ont été fermées sauf celles des larmes.
Les pleurs du peuple juif éveillent la pitié de Hachem, et à leur suite, Lui-même élève la voix en pleurant.
[Méam Loez - Eikha 1,2]

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+ "Hachem, ton D., ramènera les exilés et te prendra en pitié et Il reviendra et te rassemblera d'entre tous les peuples où Hachem, ton D., t'aura dispersé" (Nitsavim 30,3)

-> Rachi enseigne :
Ce verset dit, littéralement : "D. reviendra (chav) alors tes exilés", plutôt que ramènera (héchiv) qui aurait semblé plus approprié.
Nos Sages (guémara Méguila 29a) en déduisent que partout où Israël est exilé, la Présence Divine l'accompagne.
Ainsi, lorsque les juifs seront délivrés, D. quittera Son exil et "reviendra" avec eux.

Ce verset montre également que le rassemblement des dispersés sera si difficile que D. devra tirer chaque juif par la main de là où il se trouvera, et pour ainsi dire : "revenir" avec lui.

-> Le Meam Loez poursuit :
D'après le prophète (Tséfania 10,13) : "Hachem dit : A ce moment-là, Je vous amènerai et lorsque Je vous rassemblerai, Je vous ferai devenir célèbres et loués parmi les peuples de la terre lorsque Je ramènerai (béchouvi - litt. lorsque Je reviendrai avec) vos exilés devant vos yeux".

L'expression "devant vos yeux" représente la promesse extraordinaire de voir nous-mêmes la Présence Divine revenir avec nous en terre sainte.
Ce sera, pour nous, un honneur exceptionnel aux yeux des nations.

-> Dans son commentaire sur ce verset, le rav Chlomo Wolbe affirme qu'Hachem agit avec la vertu d'aider Ses créatures à "porter leur fardeau".
Ainsi, quand les Bné Israël étaient asservis en Egypte, une brique (matériau qui évoquait leurs travaux) en saphir se trouvait devant Hachem pour rappeler leur souffrance ; et lors de leur délivrance, une grande lumière apparut devant Lui (Rachi - Michpatim 24,10).
De même, la michna (Sanhédrin 6,5) nous enseigne que lorsqu'un homme souffre, la Présence Divine dit : "J'ai la tête lourde, J'ai mal au bras".

Dans les pirké Avot (6,6), nos Sages affirment que porter le fardeau avec son prochain est l'une des 48 vertus par lesquelles la Torah s'acquiert.
Le rav Wolbe écrit que toutes les mitsvot concernant les relations entre un homme et son prochain prennent racine dans cette faculté de ressentir véritablement la souffrance d'autrui, et de ne pas se contenter d'exprimer, par politesse, sa compassion.

[ainsi lorsque nous souffrons, nous pouvons être certain que Hachem ressent également totalement cette souffrance.
Cela peut aller encore plus loin, car lorsque nous fautons, papa Hachem souffre de voir son enfant unique (nous) causer des dégâts (fautes). En effet, Il est attristé à l conscience que nous devrons en payer le prix (ex: par des souffrances), que nous nous éloignons de Lui, et que nous passons pendant ce temps à côté d'opportunités de faire des mitsvot (acquérir des mérites éternels et de la proximité avec Lui).]

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-> Hachem dit : "Car J’ai su les souffrances des Bné Israël" (ki yadati ét makh'ovav - Chemot 3,7).
Rachi explique : "J’ai mis mon cœur (samti lev) mon attention pour réfléchir et connaître les souffrances des Bné Israël [alors esclaves en Egypte] et Je ne me suis pas détourné de ce qu’ils ressentaient ; Je n’ai pas fermer mes oreilles à leurs cris."

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-> Hachem a dit : Je n'entrerai pas dans la Jérusalem céleste, jusqu'à ce que J'entre dans la Jérusalem terrestre [au moment de la guéoula]."
[guémara Taanit 5a]

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-> Rabbi Tsadok haCohen rapporte l'enseignement de la guémara (Béra'hot 8a) :
"Depuis la destruction du Temple, Hachem ne possède plus dans Son monde que les 4 coudées de la Halakha", et l'explique en précisant qu'il ne s'agit pas ici seulement de celui qui étudie la Halakha (loi juive), mais de celui qui la met en pratique, par exemple celui qui marche dans la rue et préserve ses yeux de toute vision indécente. Cela aussi est contenu dans cet enseignement!
"Hachem ne possède plus dans Son monde que ce juif qui sanctifie les 4 coudées dans lesquelles il se trouve", car Il repose sur un tel homme.

[les 2 citations précédentes montrent à quel point la situation d'Hachem dépend de nos actions. Lorsque nous nous détruisons par de mauvaises actions (selon la Torah), nous portons également atteinte à papa Hachem.
Notre âme (intériorité) et D. souffrent des dégâts de nos avérot (le libre arbitre fait que nous n'en avons pas conscience, et continuons à vivre comme si de rien n'était).
On peut y rattacher le fait que nos actions influencent le Ciel : https://todahm.com/2021/11/07/notre-but-dans-ce-monde ]

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"Et que toutes ces malédictions viendront sur toi et t'atteindront" (Ki Tavo 28,15)

-> Le mot : "véhissigou'ha" (t'atteindront - וְהִשִּׂיגוּךָ) est écrit d'une façon pleine, avec un vav, alors que plus haut dans les bénédictions, quand il est dit : "toutes ces bénédictions viendront sur toi et t'atteindront" (Ki Tavo 28,2), c'est écrit sans le vav (véhissigou'ha - t'atteindront - וְהִשִּׂיגֻךָ).

=> Comment comprendre cela? En effet, normalement une bénédiction vient d'une façon plus pleine, abondante, que la malédiction!

Rabbénou Bé'hayé répond que c'est écrit d'une façon pleine, selon ce qui est écrit : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), et c'est pourquoi dans ce verset qui parle de nos moments de douleur sont écrites les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה).

Parce que la Torah a effrayé les juifs par des malédictions, elle vient dire en allusion qu'ils ne seront pas perdus, car Hachem est présent/réside [toujours parmi eux] dans leur malheur et les protège.

-> b'h, également sur ce verset de Ki Tavo : https://todahm.com/2020/07/20/14952

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/07/20/14156

-> voir également l'incroyable divré Torah : https://todahm.com/2022/02/08/34847

De l’épreuve naîtra ma grandeur

+ De l'épreuve naîtra ma grandeur ...

-> "Ô mes ennemis, ne vous réjouissez pas à mon sujet, car après ma chute, je me suis relevé, car lorsque j’étais dans les ténèbres, D. a fait briller Sa lumière sur moi." (Mi'ha7,8)

-> Le midrach commente ce passage de la manière suivante :
"Si je n’étais pas tombé, je ne me serais pas relevé.
Si je n’avais pas été plongé dans les ténèbres, je n’aurai pas pu voir la lumière. "

La chute incite souvent à l’élévation.
[vaut voir les épreuves dans notre vie comme des tremplins …]

Nous avons tendance à parcourir d’un pas lourd la routine quotidienne sans faire le bilan de notre vie ou l’analyse de nos actes.
=> Une crise vient interrompre cette monotonie, nous obligeant à repartir dans notre vie sur de meilleures bases.

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-> "Un plaisir permanent devient quelque chose d'ordinaire, et il n'est plus apprécié.
C'est pourquoi les hommes montent et descendent dans leur service de D., car ce n'est qu'ainsi qu'ils peuvent atteindre un véritable plaisir (qui est l'aspect essentiel de notre avodat Hachem).

Le Baal Shem Tov disait : "L'objectif final d'une frustration est d'arriver à ressentir encore plus de plaisir."

[Toldot Yaakov Yossef (élève du Baal Shem Tov) - paracha Tazria]

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-> "Tout le monde doit savoir que c'est dans le domaine dans lequel le yétser ara l'attaque avec le plus de force, qu'il a le plus de potentialités pour acquérir de la pureté.
C'est au travers cet aspect qu'il peut atteindre son plus haut niveau de développement.
[...]
C'est au travers ses défaillances qu'une personne prend conscience de ce qu'est sa véritable mission.
[...]
"Dans la vie, tout le monde doit faire face à une tentation spécifique (une envie, un défi).
C'est au travers ce qui tente et enthousiasme le plus une personne, qu'elle va pouvoir acquérir la plus haute bénédiction.
Cela est vrai uniquement si une personne a conscience que c'est D. qui a mis en lui cette attirance [pour une faute particulière]."

[Rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik]

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-> "Le juste tombe sept fois, et se relève; mais les méchants sont culbutés par le malheur" (Michlé 24,16)

Le rav Yits'hak Hutner (Pa'had Its'hak) de commenter :
"Les sots comprennent ce verset comme signifiant que même si un tsadik tombe 7 fois, il arrive au final à se relever.
Cependant, les personnes sensées savent très bien qu'en réalité, [l'unique] raison faisant que le tsadik va réussir, c'est par ces 7 chutes.

Une tempête fait rage dans ton âme, désirant atteindre la grandeur.
C'est particulièrement dans les endroits dans lesquels tu observes des faiblesses et des régressions chez toi, que tu vas en venir à briller et à te surpasser."

[lors de chacune de ses chutes, il se relève de la boue et repart de l'avant, plus fort, car ayant appris de ses erreurs.
A l'image d'un enfant, c'est en tombant (sans le vouloir), qu'on apprend à marcher ... ]

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-> Ceci est la signification de : "Le juste (tsadik) tombe 7 fois, et se relève" (Michlé 24,16) = c'est ses chutes (défaillances) qui lui permettent d'atteindre des niveaux toujours plus élevés.
[Méor Enayim - Vayétsé]

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-> "Il n'y a aucune honte à admettre qu'on ait pu faire une erreur [nous sommes des hommes, et non des anges].
Mais s'obstiner à refuser d'admettre une erreur, cela est véritablement honteux."
[Pélé Yoets]

[il est humain d'en arriver à tomber dans la boue, mais y rester plus que nécessaire cela est condamnable.]

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-> "Si tu as étudié la Torah durant une période d'abondance, n'abandonne pas lors d'une période de famine.
Si tu as étudié la Torah dans la facilité, n'abandonne pas dans des moments où cela devient difficile.

Ce qui est réalisé dans la difficulté à 1 000 fois plus de valeur que ce qui est réalisé dans la facilité."

[Avot déRabbi Nathan - chap.3]

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+ CONCLUSION :

-> Chaque épreuve peut être vue comme : D. est en train de me tester.

Le terme : "problèmes" doit être remplacé par : "défis".
En effet, par "problèmes", on donne une connotation négative, comme quelque chose qu'on voudrait éviter d'avoir.
=> Les problèmes = Mince! J'ai vraiment pas de chance!
(je vais me mettre sous ma couette en attendant que ça passe)

"Défis" a une connotation positive : on teste les capacités d'une personne, on lui donne la possibilité de grandir, de s'améliorer.
Les difficultés nous permettent d'accoucher, de rendre réel, les magnifiques potentialités qui sont enfouis en nous.
=> Les difficultés : Chouette! Je vais pouvoir devenir quelqu'un de meilleur!
(à l'attaque, je vais montrer à tous combien je suis une personne au top).

Le regard juif face à une catastrophe dans le monde

+ Le regard juif face à une catastrophe dans le monde :

"Si les gens disaient : "La tragédie qui nous est arrivée s'inscrit dans le cours ordinaire des événements. Nous avons subi cette calamité en raison d'un simple concours de circonstances", il s'agirait d'un acte de cruauté ... [puisque cette façon de voir les choses] provoque une poursuite et même une intensification des catastrophes"

[le Rambam - Michné Torah - Hilkhot Taaniot 1,3]

-> "D. apporte le malheur au monde afin que le peuple juif ouvre les yeux et fasse acte de repentir"
[guémara Yébamot 63a]

Après un désastre, quel conseil les gouvernements ont-il donné aux gens?
"Reprenez vos activités. Revenez à la normale. Continuez comme si rien ne s'était passé."

Mais ce conseil ne s'applique pas à nous, juifs, qui devons évoluer et changer .
Rester dans un état identique = c'est un acte de cruauté! (cf. le Rambam disant que cela va produire "intensification des catastrophes").

Rien n'arrive par hasard, chaque événement est porteur d'un message.
=> A nous de l'entendre et d'en tenir compte.

[sur quoi dois-je faire téchouva?
Dans quel domaine dois-je faire des efforts afin de m'améliorer? ...]

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-> Se basant sur cela, le rav Yonathan Eibschutz dit que la principale cause de nos souffrances provient du fait que nous attribuons les choses en fonction de la relation de "cause à effet", plutôt que de nous concentrer sur la téchouva.   [on fait de l'effort de comprendre la cause logique/naturelle de pourquoi ça arrive, mais pas pourquoi Hachem a en sorte que cela m'arrive]
A cause de ce problème notre séjour en exil est rallongé.

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-> Le rav El'hanan Wasserman enseigne :
Cette reconnaissance [d'admettre que tout vient d'Hachem et qu'il y a une raison derrière tout (c'est un message d'Hachem à notre égard), que rien n'arrive "par hasard"] peut nous éviter de rencontrer des difficultés supplémentaires.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/03/22/12469

Joie & Torah

"Renforce-toi dans ton étude de la Torah et dirige constamment ton cœur vers la joie, car c'est par le biais de la joie que descendent les bénédictions du ciel"

['Hazon Ich - Kovets Iggros 'Hazon Ich 2,9]

+ Joie & Torah :

-> "Je me réjouis de [comprendre] Ta Torah comme quiconque trouve un grand trésor" (Téhilim 119,162)

-> Les ordonnances de D. sont droites, elles réjouissent le cœur" (Téhilim 19,9)

-> "Parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton Dieu, avec joie et contentement de cœur" (Dévarim 28,47)

-> "La Torah et la prière doivent être faites dans la joie"
[michna Béroura]

-> La joie fait partie des 48 vertus permettant d'acquérir la Torah (Pirké Avot 6,6)
La joie n'est pas un luxe, mais une obligation, un composant central dans l'étude de la Torah.

-> "Un aspect essentiel de la mitsva d'étudier la Torah est le fait qu'une personne doit être joyeuse et enthousiaste dans son étude, car ce n'est que suite à cela que les mots de la Torah peuvent pénétrer dans son essence intérieure.
Car à partir du moment où une personne a goûté et a tiré du plaisir des mots de la Torah, elle devient connectée avec la Torah.

Dans le saint Zohar, il est rapporté que ni le yétser tov, ni le yétser ara ne peuvent grandir sans joie.
Le yétser tov se développe grâce à la joie pour la Torah, et le yétser ara ..."
[Avnei Nézer - Eglei Tal]

-> Le rav Salanter disait que le fait de ne pas éprouver de joie, d'émerveillement dans l'étude de la Torah, fait que la Torah reste extérieure à une personne.

-> "Etudier la Torah ne peut se faire qu'au travers la soif, car c'est uniquement une personne assoiffée de Torah qui peut en apprécier son importance"
[Rav Yits'hak Hutner]

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-> La tristesse résulte d'un échec de faire les mitsvot, d'étudier la Torah, et de prier avec kavana.
C'est le point d'entrée pour le yétser ara afin de séduire une personne à fauter.
[rabbi 'Haïm Vital]

Avoir la kavana dans les mitsvot

+ Avoir la kavana dans les mitsvot :

-> Nos Sages (Sanhédrin 106b) disent : "Hachem désire le cœur" (ra'hamana liba baé).
Pour Hachem, les actions extérieures des mitsvot ne sont pas suffisantes ; au contraire, l'aspect principal pour Lui est que le cœur de chacun soit pur afin de rendre un véritable service divin.
[Ram'hal - Messilat Yécharim - fin chap.16]
[l'idée est que le composant principal d'une mitsva n'est pas sa réalisation, mais l'expression de notre cœur pendant qu'on fait cet mitsva.
Ainsi, on peut faire toutes les mitsvot selon la halakha basique, mais passer à côté de l'essentiel!
La base dans la kavana des mitsvot, est d'avoir en tête d'accomplir un commandement d'Hachem (qui nous permet d'être plus proche de Lui). ]

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-> Le rav Shimon Schwab séjourna un jour dans la maison du 'Hafets 'Haïm. Le soir de Shabbath, le 'Hafets 'Haïm parla du goût de la manne, comment son goût changeait et se modifiait en fonction des pensées de la personne qui la mangeait.
"Mais, demanda le 'Hafets 'Haïm, quel était le goût de la manne si celui qui la mangeait n'avait aucune pensée en tête?
Le 'Hafets 'Haïm répondit : "Sans pensée, il n'y a pas de goût!
C'était particulièrement vrai pour la manne, qui était de nature spirituelle, car tout ce qui est spirituel est vide et sans intérêt si l'on n'y met pas son esprit!"

=> d'où la nécessité d'avoir de la kavana, de la joie, ... en réalisant la volonté d'Hachem.

L’humilité (selon le rav Kook)

+++ L'humilité (selon le rav Kook) :

+ Humilité et manque d'estime de soi :
L'humilité est sans aucun doute un bon trait de personnalité lorsqu'une personne comprend ce qu'elle est et comment l'incarner et l'intérioriser correctement. Cependant, une mauvaise compréhension de l'humilité peut conduire à la dépression, car les deux sont extérieurement similaires.

Le bonheur/joie et l'orgueil répandent et étendent tous deux les forces spirituelles d'une personne, mais le bonheur accomplit cela d'une bonne manière, alors que l'arrogance le fait d'une mauvaise manière. L'humilité et la tristesse rassemblent et calment les forces spirituelles d'une personne, mais l'humilité le fait de manière positive, tandis que la tristesse le fait de manière négative.

Même si ces traits de caractère font extérieurement la même chose, ils sont fondamentalement éloignés l'un de l'autre. Lorsqu'une personne croit en l'énormité de sa propre valeur et pense que cela la rend digne de grandes choses, mais qu'elle trouve ensuite en elle des défauts ou des imperfections qui semblent contredire cette croyance, elle sera complètement déprimée, bien qu'il n'y ait aucune vérité là-dedans.

L'humilité, en revanche, est due à la reconnaissance que la valeur d'une personne et sa capacité à accomplir ou à recevoir de grandes choses n'ont rien à voir.
Au contraire, toute la grandeur et les bienfaits qui se présentent à une personne sont le résultat de la bonté de D. qui se déverse sur elle.
Par conséquent, même si l'on se sent démuni, on n'est pas du tout triste. On remerciera plutôt D. pour les quelques bonnes choses qu'on reconnaît encore en nous et on sera même stimulé pour acquérir davantage de compétences et de sagesse.
Puisque cette personne voit que même dans son apparente indignité, D. la comble de bonté, elle sera certainement en mesure d'acquérir encore plus de grandeur à l'intérieur et à l'extérieur d'elle-même.
[rav Avraham Kook - Moussar Avikha 3,1]

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+ Le danger d'enseigner l'humilité :
Lorsque nous enseignons aux gens l'idée d'être humbles devant D., mais que nous ne leur expliquons pas le principe de la grandeur Divine, nous endommageons leur âme parce que nous les avons entraînés dans une vie d'esclavage et d'abaissement.
Par conséquent, nous avons l'obligation d'enseigner d'abord aux gens le principe de la grandeur Divine, afin qu'ils comprennent que l'humilité devant D. devrait naturellement donner naissance à la puissance spirituelle. En effet, si tous les domaines du monde ... ne forment qu'une seule grande entité, alors lorsque chaque petit élément se connecte au tout divin, il devient automatiquement puissant.
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 1:870]

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+ Vraie humilité contre fausse humilité :
Je suis à la recherche d'une véritable humilité intérieure. Non seulement elle n'empêchera pas la force de l'âme, la joie spirituelle, le développement de ses talents et l'augmentation de sa lumière, mais elle sera en fait la source et la motivation de ces vertus. "Il est bénéfique d'être humble d'esprit" (Michlé 16,19).
[rav Avraham Kook - Shmoné Kévatsim 6:216]

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+ L'éloge de soi :
Lorsque les tsadikim se louent eux-mêmes, ils sont en fait remplis d'un grand sens de l'humilité.
[rav Avraham Kook - Kévatim Miktav Ya Kocho 2 - Pinkas 5:144]

Le désir spirituel

+ Le désir spirituel :

-> Nos Sages (Yalkout Yéchayahou 391) déclare : "À l'avenir, Hachem viendra au Har Tavor et au Har Carmel pour y construire le Temple. Elles méritent cela parce que ces montagnes voulaient que la Torah leur soit donnée.
Le rabbi de Satmar (Shavouot p.127) dit que si telle est la récompense pour des choses inanimées, une grande récompense sera certainement accordée à un être humain qui désire recevoir la Torah.

-> Le midrach (Shmouel Rabbati 3) déclare qu'avant la naissance de Shmouel, un bat kol (voix Divine) s'est manifestée et a annoncée qu'un enfant allait bientôt naître.
Son nom serait Shmouel, et il mériterait de recevoir la prophétie d'Hachem.

Qu'ont fait les Bné Israël?
Ils ont tous nommé tous leurs nouveaux enfants Shmouel. Seul Shmouel, le fils de 'Hanna, est devenu le navi (prophète). Néanmoins, comme ils voulaient et désiraient porter cet enfant saint, ils ont mérité que leurs enfants aient également au moins un moment de prophétie (névoua) dans leur vie. [c'est le sens de ושמואל בקוראי שמו ]
Le 'Hida (dans Yossef Téhilot) conclut que cela nous montre la grande qualité du désir [spirituel] et ce qu'il peut accomplir.

-> Le midrach (Michlé 12) déclare : "Quiconque dort sur son lit la nuit et pense : "Demain, je me lèverai tôt et je rendrai service à telle ou telle personne", sera heureux dans le monde futur avec les tsaddikim dans le Gan Eden".
Le midrach ne dit pas qu'il est récompensé pour avoir aidé ces personnes. Il mérite d'être félicité parce qu'il désirait sincèrement leur faire du bien.

-> Nos Sages (Tana déBé Eliyahou 22,2) dit : "Une personne est tenue de dire : "Quand est-ce que mes actions vont-elles devenir semblables à celle des Patriarches [Avraham, Its'hak et Yaakov]? (mataï yaguiou maassaï lémaassé avotaï - מתי יגיעו מעשי למעשי אבותי)".
Mais comment pouvons-nous atteindre ces niveaux élevés?
Une réponse courante est que "yaguiou" (parvenir, devenir - יגיעו) signifie toucher. Nous devons désirer que nos actions touchent au moins et aient une once de similitude avec les actions de nos Patriarches .

Rabbi Bounim de Peshischa dit que יגיעו pouvait être traduit par intérêts ou motivations. Par exemple, il existe un terme dans nos Sages appelé נוגע בעדות , qui signifie qu'on ne peut pas témoigner lorsqu'on a des besoins et des intentions personnels. Ainsi, נגיעה est l'intérêt d'une personne, la motivation derrière ses actes et ses paroles.
Rabbi Bounim de Peshischa dit que nous devons aspirer à ce que nos actions aient un "yaguia" (יגיע), une motivation, similaire à celle de nos Patriarches.
Nous ne devons pas accomplir les mitsvot par routine ; nous devons plutôt aspirer à les réaliser de tout notre cœur et de toute notre âme, comme nos Patriarches (avot) servaient Hashem. Nous devons avoir un désir sincère de servir Hachem.
[ce désir est extrêmement précieux pour Hachem qui considère qu'on a réaliser parfaitement ce qui n'est pas dans nos capacités, mais qu'on aura espérer réaliser. ]

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-> La guémara (Sotah 49) dit : "Après la destruction du Temple, sur quoi repose le monde? Il repose sur la kédoucha que nous prononçons dans 'ouva léTsion' (ובא לציון)"
Qu'est-ce qui rend cette kédoucha plus spéciale que toutes les autres kédoucha que nous prononçons? Nous prononçons la kédoucha dans la bénédiction de Yotser Or (avant la lecture du Shéma), et nous prononçons la kédoucha dans la Amida.

Le Shibolé HaLéket (cité dans le Beit Yossef - Ora'h 'Haïm 132) écrit : "Ils ont ajouté que nous devrions dire une autre kédoucha dans ובא לציון (ouva létsion), car ils ne pouvaient pas dire la kédoucha pendant la prière, car les gardes se tenaient dans les synagogues et ne leur permettaient pas de dire la kédoucha. Après la prière, les gardes partaient, et ils récitaient alors la kédoucha à voix haute. Ils récitaient la kédoucha et la traduction du Targum ... afin que cela soit considéré comme si elle avait été récitée deux fois.
Cette double kédoucha compensait ce qu'ils avaient manqué dans la Amida et la bénédiction de Yotser Or.
Aujourd'hui, nous récitons la kédoucha pendant la prière, mais la takana (arrangement) est resté en vigueur pour la répéter dans ובא לציון, car ils pensaient que cela pourrait entraîner une faute [et qu'ils seraient à nouveau interdits de réciter la kédoucha]. »

Ces paroles du Shibolei HaLeket nous aident à comprendre pourquoi cette kédoucha est si spéciale et pourquoi le monde repose sur elle. Lorsque les gardes se tenaient dans les synagogues (beit haknesset), l'épée à la main, interdisant à la communauté de dire la kédoucha, les gens ne disaient pas : "Nous ne pouvons pas dire la kédoucha, alors que pouvons-nous faire? Acceptons cette réalité".
Au contraire, ils cherchaient des moyens et élaboraient des plans pour dire la kédoucha et sanctifier le nom d'Hachem. Lorsque les réchaïm ont quitté le beit midrach, ils ont immédiatement crié deux fois קדוש קדוש קדוש pour compléter les deux kédoucha qu'ils avaient manquées dans la prière.
La prière dans ובא לציון est très précieuse car elle démontre le désir et l'aspiration du peuple juif à respecter la Torah du mieux qu'il peut, à travers toutes les générations et dans toutes les situations, même lorsque cela mettait leur vie en danger.

Lorsque les juifs disent la kédoucha dans ובא לציון, alors Hachem dit : "Je n'ai aucun plaisir au monde comparable à celui que je ressens lorsqu'ils lèvent les yeux, qu'ils regardent mes yeux et que je regarde dans leurs yeux" (Sefer Heikhalot, cité dans Tour 125).
Encore une fois, cela peut être dû au désir et à l'aspiration à Hachem exprimés dans cette prière.

C'est pourquoi le Shoulchan Aroukh (132,1) déclare : "Nous devons être très prudents lorsque nous prononçons ובא לציון avec kavana".
Le Zohar écrit également à propos de cette prière très élevée et exaltée.

La kédoucha de ובא לציון est appelée קדושא דסידרא. Rabbi Asher de Stolin (Séder HaYom, cité dans Beit Aharon) a dit : "Soyez prudent avec la kédoucha du séder [qui est ובא לציון ] et prononcez-la avec beaucoup de kavana, car c'est une grande rectification pour toute la journée, afin que tout soit organisé et bien, à tous égards".

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-> Le 'Hatam Sofer (drachot 166) dit que c'est le sens des mots : "Pour les fautes que nous avons commises par accident et par désir" (על חטא שחטאנו לפניך באונס וברצון).
Pourquoi devrions-nous dire vidouï pour avoir péché באונס (onèss), par accident, contre notre volonté?
Ces fautes ne sont pas de notre faute.

Mais le problème est que c'était באונס וברצון (béonèss oubératson), ce qui signifie que nous étions heureux d'avoir cette responsabilité.

-> Voici un exemple de על חטא שחטאנו לפניך באונס וברצון . Le problème n'était pas le péché commis באונס , puisqu'il avait été contraint. Le problème était qu'il avait également ,ברצון (bératson), désiré, souhaité cette situation.
Nos Sages disent qu'Haman avait le pouvoir de décréter l'anéantissement, parce que שנהנו מסעודתו של אחשורש , parce qu'ils (les juifs) ont apprécié le repas d'A'hachvéroch. Le problème n'était pas qu'ils aient assisté au repas. Ils devaient être là, sinon ils auraient été punis par A'hachvéroch.
Le problème était qu'ils étaient heureux d'être là.
שנהנו , ils ont apprécié le repas. Car même lorsqu'on est contraint de commettre une faute, D. préserve, on devrait désirer, souhaiter ne pas être mis dans cette situation.

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moché, Esther, ד"ה איתא במגילה ) explique que la nourriture servie lors de cette fête n'était pas casher . Néanmoins, ils étaient autorisés à manger là-bas car il s'agissait d'une situation de pikoua'h néfech. Leur faute était qu'ils auraient dû manger chez eux avant de se rendre à la fête, afin que la nourriture servie lors de la fête soit אכילה גסה (a'hila gassa - manger alors qu'on est complètement rassasié, ce qui n'est pas considéré comme manger, selon la halakha).

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-> La michna Béroura (685,2) explique que chaque année, au mois d'Adar, il était annoncé dans les villes juives qu'elles devaient faire don d'un demi-shekel pour l'achat du korban tamid de l'année suivante. En effet, chaque année, de Roch 'hodech Nisan jusqu'au Nissan de l'année suivante, les korbanot devaient être achetés à partir d'une nouvelle collecte de demi-shekels, comme il est dit : "Voici l'olah ... dans sa nouveauté" (Pin'has 28,14).
La collecte commençait en Adar. Aujourd'hui, nous ne faisons plus don des demi-shekels, car nous n'apportons plus les korbanot. Cependant, en lisant dans la Torah le passage sur le don des shekels, et grâce à notre désir d'accomplir la mitsva, c'est comme si nous apportions le demi-shekel au Temple, comme il est écrit : "nos paroles doivent remplacer les korbanot" (ounéchaléma farim chéfaténou - Hochéa 14,3).
C'est pourquoi nous lisons un Shabbath dans l'année la paracha Shékalim de la paracha Ki Tissa.

-> Le Sfas Emet (Shékalim 5633) explique que la particularité des korbanot, qui sont si chers à Hachem, réside dans le désir profond des juifs de servir Hashem.
Il écrit : "Ce désir existe aujourd'hui, et peut-être même plus qu'auparavant".
Nous désirons apporter des korbanot, nous voulons servir Hashem, et c'est pourquoi notre lecture du ma'hatsit haShekel et notre désir de faire la volonté de Hachem sont si précieux pour Hachem.