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"A la naissance d'un enfant, son père retombe en enfance"

[Yalkout Chimoni 846]

Pour comprendre un jeune enfant, il faut : "se mettre à sa place".
Ainsi, pour le convaincre de manger, il faut se pencher dans son univers, parler dans sa langue, agir comme lui-même agit, même si cela paraît stupide.
C'est seulement de cette façon que l'on comprendra l'enfant et que celui-ci comprendra l'adulte.

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On raconte sur le 'Hazon Ich, qu'un jour son neveu Rav Chemaryahou Greineman, est venu chez lui pour corriger les épreuves de son ouvrage 'Hazon Ich.
Il était accompagné de son tout jeune fils et tandis qu'il se livrait à sa tâche, le 'Hazon Ich jouait avec l'enfant comme s'ils étaient du même âge, se dissimulant le visage derrière une veste puis la faisant réapparaître, et ainsi de suite.

+ Le rav Wolbe a dit :
"Il y a 2 choses que les parents doivent donner à leurs enfants : de l’amour et du temps."

Quand on lui demanda combien de temps ?
Il répondit : "Autant qu’ils en ont besoin."

De bonnes habitudes à prendre jeune

+ De bonnes habitudes à prendre jeune :

-> Un homme ne peut changer sa nature profonde. Cependant, même s'il est né sous un mauvais signe astral, il a le choix d'être juste (tsadik), racha ou moyen, comme l'enseignent les Sages (Shabbath 156a) : "Celui qui est né sous le signe de Mars peut devenir soit un meurtrier (racha), soit un Mohel (un homme pieux pratiquant les circoncisions) soit un boucher (moyen)".

C'est le sens du verset : "Donne au jeune homme de bonnes habitudes suivant son chemin personnel" (Michlé 22,6), c'est-à-dire habitue-le à accomplir des commandements en tenant compte de son signe astral et de sa nature ; de la sorte, "même avancé en âge il ne s'en écartera pas".
En revanche, si tu contraries sa nature, il t'écoutera peut-être dans son jeune âge pour ne pas être puni, mais par la suite, quand il sera déchargé de ton joug et ne sera plus sous ton autorité, il s'éloignera des mitsvot, car il lui sera impossible de briser sa nature profonde.
[Gaon de Vilna - Michlé 22,6]

Il incombe à l'homme d'engendrer une progéniture se consacrant au service d'Hachem ...
C'est pourquoi, nos Sages ont déclaré que la descendance d'un homme dépend essentiellement de ses bonnes actions. En effet, il est écrit (Noa'h 6,9-10) : "Voici les engendrements de Noa'h. Noah était un homme juste et intègre dans sa génération" puis "Noa'h engendra trois fils" ; en d'autres termes, c'est parce que "Noa'h était un homme juste" qu'il "engendra trois fils".
[séfer 'Harédim 67a ]

Qui prend l'habitude de porter assistance aux pauvres est assuré d'avoir des enfants dignes de respect
[guémara Baba Batra 9a]

"Plus on peine pour nos enfants, plus la satisfaction que l'on retirera d'eux sera grande"

[Rabbi 'Haïm Kanievsky]

+ Suppléments :
-> Le Roi Salomon nous a conseillé : "Éduque ton enfant selon son chemin propre"
(=> Acceptons la personnalité unique de notre enfant, et offrons lui un foyer chaleureux où il puisse la développer en toute sérénité)

-> "Quel est le principe fondamental sur lequel repose toute la réussite de l'éducation?
La réponse se trouve dans un seul mot : l'amour!"
[Rav Moché Kletskin]

(=> "L'amour et l'encouragement représentent la nourriture psychique de l'enfant, et les soins qui lui sont accordés en sont les vitamines" - Sarah Hassan)

-> Le rav Moché haLévy Soloveïtchik commenta l'expression populaire disant : "Petits enfants, petits problèmes ; grands enfants, grands problèmes" ainsi :
"Si lorsque les enfants sont petits, on ne se soucie pas tellement de leur éducation et on ne s'investit pas outre mesure, lorsqu'ils grandiront, ils nous causeront alors de grands soucis ...
Mais si on s'inquiète de leur éducation lorsqu'ils sont encore petits et que l'on investit toutes nos forces pour leur faire suivre le droit chemin, ils ne nous causeront alors que de petits soucis."

"Tout ce que j’ai en moi, c’est grâce aux larmes que ma mère a versé"

[Rav Wolbe – Zri’a Oubinyan Ba’hinou’h]

On demanda au Rav de Brisk comment avait-il si bien réussi dans l’éducation de ses enfants.
Il répondit : "Je n’ai pas de secret. J’ai inondé mon Siddour de larmes pour eux. "

[Conscient que tout dépend de D., on Lui ouvre sans limite notre cœur au point d’en arriver à pleurer …]

+ Suppléments :

-> Le Rav Wolbe a écrit que la prière pour la réussite de nos enfants et de leur éducation est tellement importante qu'il est à croire qu'elle est le principe le plus important de toute l'éducation.

Il raconta un jour que lorsqu'il était enfant, il remarquait que sa mère pouvait prier pour lui jusqu'à 10 fois par jour!

-> Le Rav Chakh a affirmé aussi que c'est grâce aux prières de sa mère qu'il mérita tout ce qu'il possédait.

Le rav rapporte une lettre que sa mère écrivit à sa fille dans laquelle elle exprimait son étonnement : "Je ne bois pourtant pas autant d'eau que ça, pour verser autant de larmes!"

-> Le Rabbi 'Haïm Kanievsky a dit à un père: "Sache qu'en ce qui concerne l'éducation des enfants, le seul et unique recours est la prière."

Le père interrogea étonné le Rabbi : "Pourtant, nos Sages n'affirment-ils pas que la prière résout seulement la moitié de nos problèmes? Qu'en est-il de la 2e moitié?"

Le Rabbi 'Haïm Kanievsky de répondre : "la moitié, c'est déjà beaucoup de nos jours! ..."

Le mot "émouna" (אמונה) a la même valeur que "garçons" (banim - בנים). La émouna en Hachem a la force de bénir une personne d'avoir des enfants.
[rabbi Na'hman de Breslev - 'Hayé Moharan (477) ; Si'hot haRan (34) ]

Les enfants … miséricorde obligée …

+ Les enfants ... miséricorde obligée ...

Le Gaon de Vilna enseigne :
"La souffrance d'éduquer les enfants permet de se sauver des affres du Guéhinam.
Pour quelle raison?

Tout d'abord parce que, comme le disent nos Maîtres, le "guidoul banim" (=faire grandir les enfants) est une grande souffrance en soi, tant les difficultés sont nombreuses et variées.
Ensuite, parce que cela demande beaucoup de patience et exige beaucoup de miséricorde.

Tout cela entraîne, mesure pour mesure, que la miséricorde de D. se réveille et s'épanche sur nous."

Source (b"h) : issu d'un dvar torah du Rav Menahem Berros

L’honneur et le respect des parents …

+ L’honneur et le respect des parents par le rav Mattitiahou Salomon …
 

Une des conditions préalable pour que le processus d’éducation des enfants soit constructif et couronné de succès est le concept : de "kavod" (= l’honneur, le respect –> mitsva de kiboud av va’èm – cf.chémot 20,12) et de "mora" (= la crainte -> mitsva de ich imo vé’aviv tira’ou – cf.vayikra 19,3).

Un certain nombre de lois découlent de ces mitsvot, et si la Torah nous les a donné c’est qu’il y a des raison.

Certains parents, soit par un sentiment d’humilité, soit par une idée fausse de la parentalité moderne, choisissent de renoncer à leurs prérogatives de parents.
Ils n’exigent pas que leurs enfants s’adressent à eux avec un extrême respect et avec une profonde vénération.
Ils aspirent à être les amis et les copains de leurs enfants, et les règles strictes de respect et d’honneur ne correspondent pas du tout à leur vision des choses.
C’est une grave erreur !

=> Les mitsvot du respect et de la crainte des parents ont pour but de nous enseigner la reconnaissance et la gratitude.

Mais il y a également un autre but constituant un élément primordial dans l’éducation des enfants.

 

---> En quoi consiste le concept de respect dans la Torah ?
Pourquoi devons-nous porter du respect et de la déférence à certaines choses et à certaines personnes ?
Que gagnent-elles en s’attirant notre respect ? Pourquoi en-ont-elles besoin ?

La réponse est qu’elles n’en ont pas vraiment besoin.
Nul n’a besoin de respect au sen réel du mot, et les gens qui ont faim de respect ne font que courir après une illusion.
Par conséquent, pourquoi sommes-nous censés donner du respect aux parents, aux rabbanim et aux personnes âgées, s’ils n’en ressentent pas la nécessité ?

= c’est parce que c’est nous qui en avons besoin.
C’est dans notre propre intérêt que nous avons besoin de donner du respect aux autres.

En effet, il existe une corrélation directe entre respect et influence.
Plus nous honorons et respectons les gens dont nous devons tirer un enseignement et une inspiration, plus nous serons réceptifs à ce qu’ils doivent nous donner.

En respectant nos parents, notre rav, la Torah, ... nous faisons en sorte que leur message a plus d'impact, nous parle plus.

Précisons (si nécessaire), que les parents ne doivent pas instaurer chez eux des mesures draconiennes, chercher à transformer un enfant en prisonnier virtuel.
Cependant, il y a des occasions où le fait de réclamer du respect avec modération profitera à l’enfant sans pourtant l’écraser.

Les mitsvot sont données dans l’intérêt des enfants …
[n'essayons pas d'être plus intelligent que la Torah, sous couvert de modernité ...]

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "D'un coeur plein d'amour" du rav Mattitiahou Salomon