Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Rien ne peut arriver à une personne sans qu'Hachem ne le permette, même le mal qui résulte des actions d'une autre personne.
[Séfer ha'Hinoukh - mitsva 241]

En croyant fermement en quelque chose, nous le tirons de sa Source en- Haut et le nourrissons jusqu'à ce qu'il existe.
Notre foi parfaite en Hachem, selon laquelle Il peut et va réaliser nos désirs, est le moyen même par lequel nos souhaits se matérialisent.
[Ohev Israel - Noa'h]

Nous devons croire que tout est pour le bien et que tout vient d'Hachem.
La croyance elle-même a le potentiel de tout renverser et de faire en sorte que le bien se produise.

Le Sifté Tsadik écrit : "Lorsque l'on croit en la naturalité, les choses ne changent généralement pas, mais lorsque l'on croit en Hachem, les choses peuvent changer en un instant".
[rabbi Elimélé'h Biderman]

Pourquoi Hachem est-il appelé haMakom (le lieu)?
Dans Sa sagesse, Il a choisi de faire dépendre l'existence constante de Son monde de Sa volonté. Il est le lieu où le monde existe.
Tout ce qui existe dans ce monde a besoin d'être soutenu et repose/tient [à chaque instant] sur Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm]

Confiance & attachement à Hachem

"Tu t'attacheras à Lui" (Ekev 10,20)

-> Le Messé'h 'Hokhma commente que ce verset nous enseigne la mitsva d'avoir du bita'hon :
"Hachem est "notre Roi, notre Père, notre Sauveur" (Yéchayahou 33,22). Nous avons la émouna qu'Il est attaché à Ses créatures afin de subvenir à leur subsistance et à leurs besoins, et qu'il est à leurs côtés afin de les protéger de toute souffrance, de toute maladie et de tout manque vital, et qu'Il ressent plus que lui-même, ce qu'un homme ressent.
"Dans toutes leurs épreuves, Il est avec eux dans l'épreuve" (Yéchayahou 63,9), Il est Tout-Puissant, Unique, Hachem et connaît les agissements, les pensées profondes et les manigances de chacun ; Il agit donc pour son bien, mieux qu'il ne le ferait lui-même.
Dès lors, l’homme peut demeurer confiant, tranquille et serein et il ne lui incombe d'accomplir comme efforts pour obtenir sa subsistance que ce que le Créateur lui a imposé par décret Divin, comme l'a largement développé le célèbre 'Hassid (le 'Hovot Halévavot) dans son 'Chaar Ha Bita'hone'.

Et c'est tout le thème du verset : "Tu t'attacheras à Lui", car en se représentant mentalement qu'il est attaché à la Providence Divine et qu'Hachem ressent ses besoins mieux que lui-même, l'homme reste confiant et serein, et il ne s'inquiète jamais au sujet de ses affaires. Que valent, en effet, ses propres possibilités en regard de celles du Créateur auquel il est attaché, et qui ressent (si l'on peut dire) tout ce qui lui manque?
C'est ce qui s'appelle "attachement". Cette mitsva concerne tout le monde sans exception, comme nos Sages le commentent à propos du verset : "Nombreuses sont les souffrances du racha, et celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10) = "même un racha, s'il place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera. Car puisqu'il place sa confiance en Lui, Hachem, par bonté, le sauvera"."

<------->

-> "Il n'y a pas de désir au monde qui soit plus doux et plus chéri, plus aimé, plus désiré et plus espéré que l'attachement à Hachem"
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Béréchit 2,1]

Notre émouna donne de la puissance à Hachem

+ Hachem dit à Moché : "Pourquoi cries-tu vers moi? Parle aux Bné Israël et ils partiront" (Béchala'h 14,15)

-> Rachi commente : "Moché était debout et priait, et Hachem lui dit : "Ce n'est pas le moment de faire une longue prière, car le peuple juif est en détresse".

Pourquoi n'était-ce pas le moment de prier?
En vérité, tout moment est propice à la prière. Cependant, ce n'était pas le moment de faire une longue prière ... car la longue prière de Moché donnait au peuple juif le temps d'exprimer ses plaintes.
Ces plaintes sont autant de munitions pour la midat hadin (l'Attribut strict de la Justice), comme l'indique Rachi (Béchala'h 14,19) : " Israël était jugée à ce moment-là pour savoir si il serait sauvée ou non".

Leur manque de foi les met en danger, car Hachem déploie Sa puissance en proportion directe de la foi de Ses sujets. Lorsque ses sujets mettent leur foi en Lui, ils méritent de voir Sa main puissante.

Cependant, lorsqu'ils ne Lui font pas confiance, Sa puissance est diminuée, comme l'indique la Torah : "le Tsour (rocher, l'un des noms d'Hachem) qui t'a donné naissance est devenu "faible"" (Haazinou 32,18).
Il est évident qu'Hachem n'est pas faible. Cependant, notre manque de foi fait que Hachem apparaît faible.
[Maharal - Gour Aryé]

[il est écrit : "donner de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35). Ainsi, plus nous témoignons de la émouna, plus nous donnons de la force à Hachem pour qu'Il puisse nous combler du meilleur. ]

Plus un homme se renforce dans sa foi, plus il jouit de la Protection Divine qui lui épargne les vicissitudes de l'existence.
[ 'Hazon Ich - guémara Baba Batra 21]

Le verset "Place ta confiance en Hachem, en toute situation" (Téhilim 62), signifie que même lorsqu'un homme se retrouve avec un couteau sous la gorge, sans moyen de s'échapper, il doit avoir confiance que Hachem l'aidera à s'en sortir.
[rabbénou Bé'hayé - Kad Ha'Kéma'h]

Nous ne pouvons avoir une part à la Torah de Moché que lorsque nous avons la émouna qu'Hachem est à l'origine de tout ce qui nous arrive, tant au niveau individuel que collectif.
Ces événements, loin d'être "naturels", relèvent du miracle et sont directement influencés par notre pratique des mitsvot.
[Ramban - fin paracha Bo]

<--->

-> Avraham a ancré les racines de la émouna dans tous ses descendants, nous sommes des "croyants, fils de croyants" (guémara Shabbath 97a), ainsi notre émouna est double : elle nous est propre, mais nous vient également en héritage de nos ancêtres.

-> "Je place toujours Hachem devant moi" (dhiviti Hachem lenegdi tamid - Téhilim 16,8).
"Les actes les plus importants que l'homme doit effectuer dans ce monde-ci consistent à renforcer sa émouna et en imprégner profondément tout son être."
[rav Yé'hezkel Levenstein]

<---->

-> Le jour précédent sa mort, le rav Isser Zalman Meltzer revint de la prière, posa son talit et ses téfilin sur le rebord de la grande fenêtre de sa maison, puis il dit : "Quel est le sens de l'existence?"
Il répondit ensuite à sa propre question : "L'homme doit déployer tous ses efforts pour connaître Hachem et déceler Sa Présence."
[Bé'déré'h Ets ha'Haïm - 2e partie - p.540 ]

Un homme doté de émouna est réellement vivant, et ses jours sont emplis de bénédictions.
Lorsque tout va bien, il s'en réjouit. Et lorsqu'il rencontre des difficultés, il sait que comme tout vient de Hachem, et qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter.
Il est convaincu que Hachem fera preuve de miséricorde et que tout finira bien.

En revanche, à D. ne plaise, un homme dépourvu de foi n'est pas réellement vivant. Lorsque le malheur le frappe, il perd tout espoir.
Rien ne peut le consoler ou le réconforter, car il n'a pas de émouna. Il se trouve en dehors de la Providence de Hachem et il ne peut éprouver aucune satisfaction.
La émouna, au contraire, permet à l'homme de vivre une existence pleine et agréable.
[Si'hot haRan 53]

<--->

-> "Les jours du pauvre sont tous mauvais, mais celui qui est satisfait de son sort est perpétuellement en fête" (Michlé 15,15).
Le Ménorat haMaor expliqué que "l'homme pauvre" désigne quelqu'un de pauvre dans sa foi. La vie d'une telle personne est rongée par la tristesse et l'inquiétude.
En revanche, une personne qui est satisfaite de son sort et qui sait que Hachem pourvoit à tous ses besoins est toujours de bonne humeur, comme si sa table était dressée pour une fête ("est perpétuellement en fête").

<--->

-> Lorsqu'un homme a une profonde émouna en Hachem, Hachem le récompense en lui octroyant plus de force et de courage, ce qui renforce encore davantage sa émouna.
L'on pourrait penser qu'il n'est rien de tel que la richesse pour récompenser un homme, car l'aisance matérielle le dispenserait de tous tracas. Mais les richesses ne délivrent pas l'homme de son angoisse. Même si un homme pouvait créer de l'or, il vivrait toujours dans la peur des cambrioleurs et des assassins.
En revanche, un homme doté de foi jouit d'une réelle tranquillité d'esprit. Et lorsque Hachem le récompense en lui octroyant de la force et du courage, la émouna de cet homme s'en trouve encore renforcée.
[ le rav de Brisk - rabbi Its'hak Zeev Soloveitchik]

<--->

-> Quiconque s'attache à Hachem et à Sa Torah n'aura aucun mal à gérer les difficultés passagères, car il sait que Hachem est le Maître du monde et qu'Il organise les choses pour le bien de chacun.
[Stéïpler - 'Hayé Olam]

-> Le rav Moché Feinstein explique la différence entre une personne dotée d'un grand bita'hon et une personne qui en est dépourvue : un homme qui n'a que très peu de bita'hon élabore toutes sortes de stratégies et de calculs pour faire en sorte que Hachem l'aide.
Un homme doté d'un bita'hon solide, quant à lui, ne déploie pas autant d'efforts. Il sait que Hachem lui apportera tout ce dont il a besoin, au moment adéquat.

<--->

-> Un homme qui a confiance en Hachem ne souffre pas du manque.
Lorsque Hachem lui retire quelque chose, il sait bien qu'au fond, cette perte le préserve d'une conséquence néfaste.
Toute situation, une fois qu'elle est comprise correctement, peut être un moyen de se rapprocher d'Hachem.
[rav Shimshon Raphael Hirsch - sur le Téhilim 23]

<--->

-> Une authentique confiance en Hachem nous procure un profond sentiment de sécurité.
Cette sérénité provient de la prise de conscience que Hachem prodigue Sa bonté à Ses créatures, subvient à leurs besoins, prend soin d'elles, et reste proche pour leur porter secours lors des moments difficiles.
[Pélé Yoéts ; 'Hazon Ich]

-> Avant de commettre une erreur, tout homme a le libre arbitre.
Mais après les faits, nous devons nous souvenir que Hachem a souhaité cette erreur.
Une personne dotée de foi ne perd pas son temps à tenter de modifier ce qu'elle ne peut changer et n'éprouve pas d'angoisse à propos de ce que lui réserve l'avenir.
Elle ne fonde tous ses espoirs en aucun être humain, ni ne se met en colère lorsque les autres contrecarrent ses plans. [rien ne peut se passer sans que Hachem n'en émette un décret le permettant. ]
[Pélé Yoéts]

<--->

-> Fermez vos yeux et essayez de ressentir la Présence de Hachem [tout] autour de vous.
Il est important de faire cet exercice plusieurs fois par jour, lorsque vous êtes sur le point de prendre une grande ou une petite décision.
C'est ainsi que vous renforcerez votre bita'hon d'une manière qui donnera du sens à votre vie de tous les jours. Constatez à quel point vous vous sentez détendu lorsque vous ressentez réellement la Présence du Tout Puissant.
[rabbanit Feldbrand]

<--->

-> L'un des disciples du 'Hidouché haRim se vanta un jour de sa confiance en Hachem.
Le rav dit : "Croyez-vous réellement au bita'hon de cet homme? Il est tout simplement paresseux ! C'est pourquoi il compte sur Hachem!"
[Yalkout Sipourim]

-> À l'autre extrême, ceux qui ne comptent que sur leur propre force, leur sagesse et leur intelligence, ont des difficultés à gérer les situations d'échec.
Comme ils n'attribuent leurs réussites qu'à leur seul talent, ils se blâment dès que le succès se dérobe. Ils finissent donc par se décourager et souffrent d'un manque de confiance en eux
[Rabbénou Yona - sur Michlé]