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Réflexions sur la Providence Divine (2e partie)

+++ Réflexions sur la Providence Divine (2e partie) :

-> Le fondement de la mitsva [de ne pas se venger] est que l'homme doit comprendre et prendre à cœur que tout ce qui se produit, que ce soit en bien ou en mal, est un événement qui provient d'Hachem.
Que ce soit de la main de telle personne ou d'une autre, rien ne peut se produire sans le désir [décret] d'Hachem.
Par conséquent, lorsque [autrui] lui fait mal ou le blesse, il doit savoir dans son âme que ses fautes en sont la cause, et qu'Hachem a décrété cela pour lui, et il ne doit pas envisager de se venger de lui, parce qu'il n'est pas la raison de son mal [qui lui arrive] ; c'est plutôt sa faute qui en est la cause.
[Séfer ha'Hinoukh - n°241]

-> Ces mots du Séfer ha'Hinoukh devraient aussi nous donner à une perspective totalement différente lorsque nous vivons des événements impliquant d'autres personnes qui nous font honte, nous insulte ou agissent contre nous d'une manière ou d'une autre.
Contempler qu'Hachem désire spécifiquement que nous vivions cet événement devrait nous faire réaliser que nous ne sommes pas seuls dans nos luttes de la vie, et devrait nous apporter un grand calme, une paix et une tranquillité, même si autour de nous il peut y avoir des tumultes et des événements chargés d'émotion.
Oui, je suis peiné, oui je me sens blessé, mais ce n'est pas le fruit du hasard ou sans but supérieur.
Au contraire, Hachem les provoque pour mon bien et comme méthode de rétribution pour mes fautes dans ce monde et pour m'éveiller au repentir, ainsi que comme un défi me permettant de développer ma force spirituelle et mentale en réagissant de manière appropriée.
[rav Efraïm Pinczower]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - chaar haTévouna - chap.6) écrit :
"C'est pourquoi, mon frère, veillez à ne pas vous venger ou à ne pas garder rancune à votre prochain, comme vous vous vengez ou vous gardez rancune à vous-même. Mais pensez que tout cela a été causé par le Ciel à cause de vos fautes, alors qu'importe que cela ait été causé par cette personne ou par quelqu'un d'autre?
[Et une personne devrait déclarer] : Si j'accepte tout cela sur moi, alors mes fautes seront vraiment pardonnées."

-> Le 'Hafets 'Haïm explique ensuite que lorsque le roi David a été maudit, embarrassé et rabaissé par Shimi ben Guéra, plutôt que de se venger, le roi David a dit : "Hachem a voulu qu'il me maudisse".
Cette reconnaissance par le roi David que cette expérience douloureuse était le résultat d'un ordre d'Hachem a conduit la Cour céleste à nommer David comme la 4e roue de la merkava, le char céleste d'Hachem (les trois autres sont Avraham, Its'hak et Yaakov).

=> Nous voyons à quel point la récompense est élevée pour celui qui intériorise le fait que même les expériences les plus douloureuses et les plus embarrassantes de la vie sont gouvernées et commandées par Hachem.
Le roi David, qui a régné sur le peuple juif, composé les Téhilim et appris et enseigné la Torah du matin au soir, a reçu l'honneur d'être la 4e roue de la merkava non pas en raison de ces réalisations, qui sont impressionnantes en elles-mêmes. C'est plutôt parce qu'il a vu la main d'Hachem même lorsque la vie était sombre pour lui.
Même lorsqu'il fuyait son fils Avshalom qui essayait de le tuer, et lorsqu'il était maudit, embarrassé et humilié par quelqu'un dont il était autrefois très proche, à travers tout cela, il a vu la hachga'ha d'Hachem (Providence Divine).
[alors qu'il pouvait sûrement avoir toutes les raisons légitimes de réagir, comme : c'est l'honneur du roi d'Israël, d'Hachem, qui est en jeu. On voit donc l'importance d'attribuer à toute chose sa véritable origine : un décret dans les moindres détails d'Hachem, la personne ayant choisie de le mettre en pratique devra rendre des comptes à D. pour cela. ]
[rav Efraïm Pinczower]

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-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam - chaar Chemirat Shabbath - chap.3) enseigne :
"Toutes les formes d'expériences douloureuses qui arrivent à une personne, comme lorsque quelqu'un l'embarrasse ou la rabaisse, viennent du Ciel en raison de ses fautes, et Hachem nous fait subir cela par l'intermédiaire de quelqu'un qui est également coupable ... et de même, si quelqu'un l'agresse, même intentionnellement, c'est également en raison d'une directive d'Hachem ... tout cela, Hachem le fait pour le bien d'une personne, pour expier ses fautes à travers l'embarras."

-> Comment doit-on donc réagir lorsqu'on est victime d'une agression verbale, dans laquelle on est rabaissé, avili ou embarrassé?
Le 'Hafets 'Haïm explique que la meilleure réponse est le silence. Il s'agit peut-être en fait de la réponse la plus difficile, car c'est une réaction humaine normale que de se protéger des insultes en y répondant activement. Cependant, le 'Hafets 'Haïm explique que, d'après la guémara (Shabbath 88b), le silence est vraiment d'or.
La guémara déclare : "Ceux qui sont insultés mais qui n'insultent pas en réponse, ceux qui entendent leur disgrâce mais qui ne répondent pas, ceux qui font la volonté d'Hachem par amour et qui sont heureux dans leur souffrance, c'est d'eux que parle le verset (Shoftim 5,31) qui dit que ceux qui aiment Hachem seront comme le soleil dans sa force."

Après avoir traité des cas d'agression verbale ou physique, le 'Hafets 'Haïm aborde des événements apparemment moins importants, comme le refus d'une personne de nous rendre service ou de faire des affaires avec nous. Il souligne que ces cas sont également régis par la hachga'hat pratit (providence Divine) et qu'il ne faut donc pas chercher à se venger d'une telle personne.

Le rav Efraïm Pinczower précise :
Il est important de noter qu'il est certainement permis d'amener une personne devant le Beit Din pour exiger une compensation pour tout dommage ou préjudice causé par une autre personne. Il est également permis de prendre des mesures positives afin d'éviter toute perte future (la Torah ne nous demande pas d'être "naïf", d'agir avec stupidité, car "qui est sage? Celui qui voit ce qui va arriver" - guémara Tamid 32a. Il y a une hichdalout à faire pour ne pas se faire avoir).
Cependant, il n'est pas permis de supposer que cet événement "s'est simplement produit" et qu'Hachem n'était qu'un observateur, mais qu'il n'a pas joué un rôle actif dans la survenue de cet événement.
En outre, le 'Hafets 'Haïm précise que la personne qui a commis l'agression verbale ou physique sera effectivement punie pour ses actes. Néanmoins, Hachem, dans Son infinie sagesse, a fait en sorte que cette situation se produise par l'intermédiaire d'une personne qui mérite elle aussi d'être punie.

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-> Le rav Shéour Zalman de Liadi, le Baal haTanya (Iguéret haKodech - chap.25) enseigne :
"Celui qui se met en colère est considéré comme s'il adorait l'idolâtrie (guémara Shabbath 105b), ...
Et la raison est comprise par ceux qui ont de la sagesse : [C'est] parce qu'au moment où il se met en colère, sa foi lui est retirée, car s'il croyait que cela émane d'Hachem, il ne se mettrait pas du tout en colère, et même si une personne, qui a le libre choix, le maudit ou le frappe ou endommage ses biens ... mais la partie lésée a déjà obtenu cela par un décret dans le Ciel ... même au moment précis où la personne la frappe ou la maudit, la force d'Hachem est habillée en elle ... et non pas comme les philosophes qui nient la hachga'hat pratit (providence/intervention Divine) ...
Il faut plutôt dire que la force de Hachem est constamment sur celui qui agit afin de le soutenir [rien ne peut se faire, exister, sans que Hachem en donne Son accord, Sa force] ... et c'est ce que le Arizal a dit que même dans les objets inanimés tels que les pierres, la terre et l'eau, il y a un élément d'une âme et d'une vie spirituelle ..."

-> Selon le Baal haTanya, la raison pour laquelle une personne qui se met en colère est considérée comme une personne qui adore l'idolâtrie est que sa colère indique qu'elle a temporairement oublié que ce qui lui est arrivé était dû à un décret spécifique d'Hachem, auquel cas elle ne devrait pas se mettre en colère du tout.
... Nous ne devons pas nous mettre en colère, mais plutôt nous rappeler que c'est le défi qu'Hachem nous lance, pour nous encourager à développer davantage notre bita'hon et ainsi élever notre niveau de connexion avec Lui.
[une épreuve est un baromètre de notre émouna en D., en le sens qu'elle va permettre d'exprimer dans la réalité notre amour, notre foi intellectuelle en Hachem.
Hachem ne nous envoie pas d'épreuve que nous ne pouvons pas surmonter, même si parfois cela est difficile, car c'est une occasion de décapsuler de sublimes potentialités que nous avions latentes en nous, de les rendre réelles pour encore plus être liés avec papa Hachem.]
[rav Efraïm Pinczower]

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-> L'idée du bita'hon est la croyance qu'il n'y a pas de mikré (hasard) dans le monde, et que tout ce qui se produit sous le soleil est une décision d'Hachem.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon - chap.2]

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-> Hachem décide de tout ce qui se passe dans les mondes supérieurs et inférieurs, jusqu'au niveau le plus bas de toute la Création.
[Ram'hal - Daat Tévounot 26]

[Hachem, qui a créé la notion de temps, est en dehors de toute limitation temporaire. Il peut tout, et tout dépend de Son décret pour se dérouler, pour exister une seule de plus, ... ]

-> Le rav Yé'hiel Michel Gordon, Rosh Yéchiva de de Lomza, a posé la question suivante :
Pour qui aurai-je le plus de compassion : le voleur ou sa victime?
Je dirais le voleur. En effet, la victime doit faire face à un décret du Ciel [qui lui fait perdre son argent]. Le décret changera et la prochaine fois, il est fort probable qu'Hachem décrète qu'il gagnera une somme importante. Sa situation est temporaire.
Le voleur, quant à lui, est en mauvaise posture. Si cet argent ne lui appartient pas [par décret], alors il n'a rien gagné du vol, et il le perdra bientôt. En revanche, si l'argent lui appartient réellement, il l'aura reçu par un autre canal approprié du Ciel. En volant de l'argent qu'Hachem lui aurait donné de toute façon, il acquiert le Guéhinam pour lui-même sans raison.

-> Lorsque Napoléon a envahi la Russie, son armée comptait de nombreux soldats juifs.
Après la défaite de Napoléon, nombre de ces soldats sont restés en Russie et ont épousé des femmes juives qui y vivaient.
Le rav 'Haïm de Volozhin fait remarquer qu'il est possible que le but de la guerre ait été de permettre à ces soldats de se rendre en Russie et d'épouser ces femmes.

"Essayez de rendre votre émouna plus réelle et plus vivante.
Lorsque vous parlez de la sortie d'Égypte, imaginez l'esclavage. Efforcez-vous d'avoir une image mentale claire de chacune des plaies, et imaginez l'ouverture de la mer Rouge.
En ce qui concerne le don de la Torah, imaginez le feu, le son du shofar et la voix d'Hachem émanant du Ciel.
Faites cela régulièrement et la foi deviendra plus réelle et fera davantage partie de vous."
[rav Yé'hezkel Levenstein]

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-> Le 'Hovot haLévavot (chaar haBé'hina) suggère d'étudier les merveilles de la Création comme un autre moyen de renforcer notre émouna.
La myriade de détails de la création et la sagesse du Créateur qui les sous-tend peuvent faire des merveilles pour notre émouna.

-> Le rav Avigdor Miller travaillait constamment sur ce sujet. Il trouvait toujours de nouvelles façons de s'émerveiller du plan et de la conception inhérents à la création, et de les rendre réels pour lui et ses élèves.
On peut citer :
"Regardez le fruit, puis l'arbre dont il est issu Le bois de l'arbre n'a aucune saveur. D'où vient le fruit? Et regardez à l'intérieur! Il contient des graines qui donneront un autre fruit. Supposez que vous trouviez une pièce de monnaie cachée au fond d'une pomme, ne seriez-vous pas étonné? Si vous mettez cette pièce dans le sol, c'est un objet mort. Mais si vous mettez une graine dans le sol, elle devient un arbre!
Pouvez-vous faire cela? Quelqu'un d'autre que le Créateur peut-il faire cela?"

Le pouvoir de protection du bita’hon

+ Le pouvoir de protection du bita'hon :

-> "Sachez aussi que le bita'hon ne dépend pas des mérites de chacun, car même si quelqu'un n'est pas une personne droite/honnête, mais que son bita'hon en Hachem est fort, le pouvoir de son bita'hon le protégera, et Hachem fera preuve d'une grande bonté à son égard.
C'est ce qu'écrit le Gaon de Vilna, et j'ai entendu dire que le midrash (Yalkout Chimoni - Téhilim, fin du remez 719) le dit aussi."
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - Kountres Néfoutsot Israël - chap.8]

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-> "Celui dont le cœur est plein de bita'hon [c'est-à-dire qui a une grande quantité de bita'hon], même s'il transgresse des interdictions très sévères, est meilleur que celui qui manque de bita'hon car il en vient ainsi à la jalousie et à la haine, même s'il s'engage dans la Torah et dans des actes de bonté, car cela ne peut être que pour se donner une bonne réputation."
[Gaon de Vilna - Even Chéléma - chap.3]

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-> Cette approche du Gaon de Vilna et du 'Hafets 'Haïm semble également être soutenue par le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 4,5).
Le Ohr ha'Haïm haKadoch écrit qu'après que Kayin ait vu que son offrande n'a pas été acceptée, il a d'abord pensé que l'étendue de l'implication d'Hachem dans la vie de l'homme après les 6 premiers jours de la création était limitée.
Il a supposé "que le Créateur était dégoûté de Ses créations et ne les surveillait pas".

Cependant, lorsque Kayin vit que son offrande avait été rejetée alors que celle de son frère avait été acceptée, il reconnut que le rejet de son offrande n'était pas dû à une déficience dans la hachga'ha d'Hachem (providence Divine), mais plutôt à une déficience au sein de Kayin lui-même.
Bien que Kayin n'ait pas laissé cette reconnaissance affecter ses actions et qu'il a tué son frère, le Ohr ha'Haïm (Béréchit 4,15) note que Kayin a néanmoins trouvé grâce auprès d'Hachem et a reçu une protection spéciale de Sa part sous la forme d'un signe protecteur placé sur lui pour sept générations.

=> Quel mérite Kayin aurait-il pu avoir pour qu'Hachem accomplisse un tel miracle en sa faveur?
Le Ohr ha'Haïm explique que Kayin a reconnu après sa faute que sans l'aide d'Hachem, il ne pourrait pas vivre en sécurité et serait tué. Ce faible niveau de bita'hon qu'il était dépendant d'Hachem était suffisant pour qu'Hachem justifie de lui accorder une protection spéciale.

Dans les mots du Ohr HaChaim :
"Parce que [Kayin] a reconnu et compris que si Hachem ne le protégeait pas, quiconque le trouverait le tuerait, et c'est à grâce à cette 'mitsva' [de confiance en D.], que Hachem a eu pitié de lui."

Ceci est très similaire aux mots de Téhilim 127 :
"Un chant d'ascension pour Shlomo. Si Hachem ne construit pas une maison, ses bâtisseurs ont travaillé en vain ; si Hachem ne protège pas une ville, le gardien a veillé en vain."
Le message de ces versets est que même avec tous nos efforts et notre hichtadlout, si Hachem ne nous assiste pas, nos efforts n'ont pas de sens.
Kayin comprenait également ce message. C'était un homme désespéré qui venait de tuer son frère en le poignardant à plusieurs reprises, et qui craignait que d'autres ne se vengent de lui.
Il ne s'agit pas d'une reconnaissance d'Hachem par un sentiment d'aspiration à se rapprocher de Lui par l'amour, ni même d'une reconnaissance par la peur. Elle semble plutôt motivée par l'intérêt personnel de Kayin, semblable à l'"athée dans un trou de renard" classique qui se tourne vers D. lorsque l'ennemi tire de tous les côtés.
En dépit du fait que Kayin était un meurtrier, Hachem récompense ce petit niveau de reconnaissance de la providence divine par un miracle, une protection spéciale qui reste en vigueur non seulement pendant un ou deux jours, mais pendant sept générations ... quel exemple extraordinaire du bonté d'Hachem lorsque nous nous tournons vers Lui avec bita'hon.

Kayin est bien sûr puni plus tard pour le crime qu'il a commis, mais il a reçu un sursis extraordinaire (temporaire) parce qu'il a reconnu sa dépendance à l'égard d'Hachem.
Kayin est un autre exemple du principe expliqué par le Gaon de Vilna et le 'Hafets 'Haïm, selon lequel même un fauteur (à l'image de Kayin qui a tué son frère et décimé des milliards de potentiels êtres humains) peut récolter les bénéfices de la protection accordée par Hachem s'il reconnaît simplement le contrôle d'Hachem sur sa vie. [à plus forte raison pour chacun d'entre nous peu importe les fautes que nous avons pu faire, peu importe nos mérites, uniquement car c'est un règle : tu as du bita'hon en D., alors Hachem t'aide et de protège grâce à cela! ]

Bien qu'il ne faille pas s'attendre à des miracles flagrants ou s'y fier, Hachem a de nombreux moyens et de nombreux messagers pour protéger ceux qui se tournent vers Lui avec bita'hon.
[nous pourrons en avoir pleinement conscience que dans le monde à Venir de Vérité, et combien nous pleurerons de ne pas avoir eu plus de bita'hon de notre vivant, car on aurait pu avoir facilement tellement d'aide Divine! ]

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-> "Celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10)

-> Selon le Maguid de Mézéritch : il ne s’agit ni d’une recette miracle, ni d’une bénédiction, ni d’une promesse. C’est purement une réalité et une loi naturelle : celui qui place sa confiance en Hachem est enveloppé de bonté.

-> "Même si c'est un racha et qu'il a confiance en Hachem, alors il sera entouré de la bonté [d'Hachem]."
[midrach Yalkout Chimoni 719 - afilou racha oubotéa'h b'Hachem, 'hessed yéssovévénou]

-> De même, selon le midrach (Téhilim 32,12) : "Rabbi Eléazar dit au nom de Rabbi Aba : même un racha qui place sa confiance en Hachem sera enveloppé de bonté".

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-> On a vu qu'une personne qui a du bita'hon recevra la protection d'Hachem qui l'accompagnent, même si c'est un fauteur.
Nous devons cependant noter que Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - cha'ar haBita'hon - chap.3 - 4e introduction) n'est apparemment pas d'accord, puisqu'il déclare :
"Celui qui viole les règles et les mitsvot d'Hachem ... [même s'il] a du bita'hon en Lui, ses espoirs seront déçus lorsqu'il se rebellera [contre Lui] et il ne sera pas digne d'être appelé quelqu'un qui a du bita'hon en Hachem."

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Lorsque nous prions de tout cœur à Hachem, c'est un signe que nous dépendons totalement de son aide, que nous nous remettons à Lui.
En ce sens :
-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

[par exemple : nos Sages enseignent qu’un voleur qui demande de tout cœur à Hachem de l’aider à réussir son cambriolage, et bien Hachem va l’aider!
En effet, c’est une loi de la nature : si nous prions à Hachem de tout notre cœur, alors forcément nous avons de forte probabilité de l’obtenir!]

La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien

+ La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien :

-> Au moment de l'événement, il faut placer sa confiance et ses pensées en Hachem pour qu'il nous aide dans tout ce que nous avons besoin de faire ...
Rabbi Akiva dit : "Tout ce que le Miséricordieux a fait est pour le bien" ... et grâce à son bita'hon en Lui, cela est devenu pour le bien, à partir de quelque chose qui semblait être mauvais ...
Combien grand est le trait de bita'hon, où les gens placent leur foi en Hachem de tout leur cœur, au point que tout ce qui leur arrive est pour le mieux.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haBita'hon]

-> Le rav Yossef Bloch (Iguéret al haBita'hon) note que ce pouvoir de transformation que le bita'hon peut avoir sur des expériences apparemment douloureuses ou difficiles, selon le Maharal, semble avoir été accepté par le Ramchal (Daat Tévounot - siman 36) également.
Le Ram'hal affirme qu'il existe 2 voies par lesquelles Hachem dirige le monde, l'une par le biais de la récompense et de la punition (sha'har véonéch), et l'autre par le biais de la révélation de l'unité d'Hachem (gilouï hayi'houd).
Le Ram'hal affirme que si l'on s'adresse à Hachem avec une confiance totale dans le contrôle qu'Il exerce sur les événements du monde, alors Hachem ne nous jugera pas en fonction de nos actions ou de nos mérites ; au contraire, Hachem nous sauvera certainement :
"Car Il ne nous tiendra pas pour responsables de nos actions et n'attendra pas nos mérites ... Il nous sauvera certainement, puisqu'Il est le maître de tout et qu'Il peut faire ce qu'Il veut."

=> Le fait d'avoir du bita'hon approprié peut non seulement renforcer notre moral lorsque nous faisons face à des défis dans la vie, mais aussi aboutir à avoir un résultat favorable. Quelle extraordinaire bénédiction de la part d'Hachem! [on peut tout transformer par notre émouna concrète dans la difficulté! ]

"Lorsque, dans l'avenir, le monde entendra ces deux mots : "Je suis Hachem", toutes les questions qui tourmentent les gens à propos du monde trouveront une réponse et les mystères qui les bloquaient seront effacés ; tous les sujets seront clarifiés et illuminés et toute l'humanité verra comme un seul homme comment Hachem a tout fait pour notre bénéfice."
[ 'Hafets 'Haïm - al HaTorah - Vayigach ]

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-> Nous disons dans le Shéma : "Hachem Elokénou, Hachem é'had" (Vaét'hanan 6,4).
Hachem Elokénou = Hachem est notre D. maintenant, mais pas le D. des autres nations.
Il est destiné à être "Hachem é'had" = le D. unique, comme il est dit : "car alors je changerai les nations en une langue pure, afin qu'elles puissent toutes invoquer le Nom d'Hachem" (Tséfania 3,9), et comme il est dit : "ce jour-là, Hachem sera un et Son Nom sera un" (Zé'haria 14,19)."
[rav Aryeh Gibber]

[ainsi le Shéma doit être un grand moment de renforcement.
On ferme les yeux pour s'imaginer l'obscurité de notre exil, de nos soucis, et là d'un côté on se réjouit d'avoir la chance d'être juif(ve) d'être unique dans la Vérité (Hachem Elokénou), et ensuite d'un autre côté, on prend conscience de la finalité prochaine de toute chose : la guéoula, avec le dévoilement au monde entier d'Hachem (Hachem é'had). Tous nos soucis n'en sont plus vraiment car l'arrivée du machia'h est imminente, notre situation dans ce monde n'est que temporaire face à l'éternité de bonheur absolu qui arrive. ]

"La émouna c'est : Hachem m'aime en toute circonstance, et Il ne me prodigue que du bien, encore plus de bien ..."
[rav Shalom Arouch]

Parmi les fondements de notre émouna, il y a la croyance qu'Hachem a créé le monde, qu'il le contrôle et qu'il veille sur tout ce qui s'y trouve. Cette émouna s'applique à notre vie de tous les jours et constitue la base de toute la Torah.
C'est une grande obligation d'inculquer cette émouna dans nos cœurs, et en particulier dans ceux de nos enfants.
[rav Moché Feinstein]

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-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:76) enseigne :
"L'essence du 'hinoukh (éducation des enfants) est d'enseigner la émouna en Hachem et en Sa Torah, et de faire comprendre que tout ce qui leur est donné est un cadeau d'Hachem.
Cela les conduira à acquérir de l'amour pour Hachem ainsi que de l'amour pour les parents qui ont été envoyés par Hachem pour subvenir à leurs besoins.
Grâce à cette éducation, les enfants respecteront avec amour les instructions qui leur sont données, car c'est la volonté d'Hachem. Les enfants élevés de cette manière n'auront besoin de discipline qu'avec parcimonie, et comprendront que toute correction n'est destinée qu'à leur bénéfice et à leur progrès."

-> Le rav Moché Feinstein y écrit également qu'à partir du moment où un enfant est assez âgé pour être conscient d'avoir une relation unique avec ses parents (ce qui peut se produire avant même que l'enfant ne commence à parler), les parents devraient commencer à inculquer à l'enfant la connaissance du fait qu'Hachem a créé le monde et fait vivre tous ses habitants.

-> Le 'Hazon Ich (Maassé Ich) conseille aux parents d'utiliser une réflexion régulière sur la providence Divine (hachga'ha pratit) comme moyen de semer des graines de émouna dans le cœur et l'esprit des enfants.

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-> Le rav Moché Cordovero (Pardes Rimonim 1,89) explique :
"Dès qu'un enfant est en âge de lire, les parents devraient déjà commencer à lui enseigner les questions relatives à l'unicité et à l'unité d'Hachem, à l'origine Divine de la Torah, à la prophétie de Moché Rabbénou et aux fondements de notre foi."

-> Le Ramban (Vaét'hanan 4,9) observe que les fondements mêmes de notre foi sont construits sur ce que nous entendons et recevons de nos parents, et eux de leurs parents avant eux, dans une chaîne ininterrompue remontant au Sinaï. Les enfants ont une confiance innée dans les enseignements et les traditions transmis par leurs parents ; cette réalité nous dote d'une capacité unique et puissante à transmettre des leçons de émouna à nos enfants.
[la principale façon d'enseigner à ses enfants est par notre exemplarité. Lorsqu'ils voient ce qui est important à nos yeux, à quel point nous vivons en accord avec la Torah (dans la joie et non comme un fardeau routinier), alors ils ont envie d'en faire de même. ]

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:71) enseigne :
Dès les premières générations, Hachem a voulu que les enseignants expliquent les fondements de la foi à leurs élèves plutôt que de s'en remettre simplement à l'observation par les enfants de la fidélité et de la droiture. Une approche correcte du 'hinoukh exige que l'enseignant transmette les leçons de la émouna d'une manière plaisante et appétissante.
Cela inclut la croyance en Hachem en tant que Créateur et en tant que Celui qui donne la vie, la vitalité et la subsistance à chaque création, sans laquelle il serait impossible d'exister ne serait-ce qu'un instant. Cela inclut également la croyance en Hachem en tant que Créateur de la Torah et des mitsvot.
Chaque éducateur a l'obligation d'implanter dans le cœur de ses élèves cette foi pure, ainsi que des sentiments d'amour et de douceur à l'égard de la Torah et de ses mitsvot.

-> Le Nétivot Shalom (Nétivé 'Hinoukh) écrit :
"L'un des fondements essentiels du judaïsme est l'obligation d'implanter une émouna pure dans le cœur d'un élève [et/ou enfant] ... Il existe une obligation sacrée de consacrer une attention particulière à l'utilisation de toutes les opportunités disponibles pour implanter cette émouna, et de dédier des leçons et des conversations aux fondements de notre foi, en particulier à la réalité de la providence Divine d'Hachem.
Il faut également raconter des histoires qui inculquent et imprègnent la émouna et le bita'hon en Hachem, jusqu'à ce que la émouna soit pratiquement absorbée dans le sang de l'élève et devienne une partie de sa nature même".

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-> Dans ses conseils instructifs aux parents et aux enseignants, le rav Moché Feinstein insiste sur la nécessité de transmettre aux enfants la joie, l'épanouissement et la satisfaction d'une vie régie par la Torah et les mitsvot.
Le rav Feinstein comprenait bien la mentalité d'une nouvelle génération de juifs américains et qu'il était parfaitement conscient de la notion contemporaine selon laquelle "le bonheur attire".
[à plus forte raison à notre génération des réseaux sociaux, où la spiritualité est en concurrence avec des plaisirs éphémères, facilement consommable à portée de main.]
En tant que tel, le rav Feinstein a reconnu et promu l'importance de se concentrer sur un judaïsme comme source de bonheur et de satisfaction.

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-> Hachem dit d'Avraham : Je l'ai aimé parce qu'il prescrit à ses enfants et à sa famille après lui de garder les voies d'Hachem (Vayéra 18,19).
Il s'agit de l'une des principales fonctions d'un parent ; en fait, le Rambam (Pirouch Michnayot - Bikourim 1) affirme que la raison pour laquelle Avraham est qualifié de "père des nations" (av hamon goyim) est qu'il a enseigné les principes fondamentaux de la émouna au monde entier. L'une des caractéristiques de la paternité est d'enseigner la émouna à ses enfants.

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-> Il est essentiel d'apprendre aux enfants à associer toute bonté à Hachem.
En plus de concrétiser dans leur esprit la réalité de l'existence d'Hachem, cette pratique sert également à renforcer la perception d'Hachem en tant que Père aimant qui se préoccupe constamment de leur bien-être. Le rav Shouel Berenbaum a un jour déploré auprès d'un membre de sa famille que de nombreuses personnes de nos jours ne perçoivent pas vraiment Hachem comme un Père Miséricordieux (Av haRa'haman).
[la tendance humaine est de tout prendre pour acquis, et de se focaliser sur ce qui ne va pas en fonction de notre perception des choses. En ce sens, nous devons apprécier toutes les choses que n ]

-> Après avoir récité la lecture du Shéma avec un enfant à l'heure du coucher, dites avec lui, à haute voix : "Hachem m'aime, et j'aime Hachem, et Il veille toujours sur moi".

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->Pour renforcer la émouna, le 'Hazon Ich conseille aux individus de s'habituer à incorporer tous leurs besoins dans leur prière et de se tourner vers Hachem dans toutes les situations.
Par exemple, une personne qui a besoin de chaussures peut s'adresser à Hachem de manière pratique : Hachem, j'ai besoin d'une nouvelle paire de chaussures. S'il te plaît, donne-moi l'argent et la possibilité d'acheter la bonne paire de chaussures. Et après coup, il faut remercier Hachem de la même manière plaintive et personnelle. C'est en s'adressant à Hachem jour après jour pour ses besoins personnels que l'on renforce sa émouna.
[Maassé Ich - vol.1]

-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de dire : "Comme il est merveilleux de pouvoir confier ses soucis au Maître de l'Univers de la même manière que l'on s'épanche auprès d'un ami cher ; après tout, Hachem parle de Yisraël comme d'un "enfant délicieux"" [Kovets Igrot - vol.2)]

-> Rabbi Mendel Zaks déclare à propos de son beau-père, le 'Hafets 'Haïm : "Il parlait à Hachem comme on parle à un ami, s'adressant souvent à Lui en yiddich. Je l'ai également entendu dire : "Maître du monde, Tu as écouté mes prières tant de fois ; s'il te plaît, accepte mes supplications aujourd'hui aussi!"

-> Le rav Shimshon Pinkous écrit que tous les succès qu'il a obtenus dans la vie sont dus au fait qu'il s'est toujours adressé en privé, directement et personnellement à Hachem, en articulant ses pensées et ses luttes les plus profondes (petites comme grandes), et en donnant une voix à ses doutes les plus vifs et à ses ambitions les plus grandes.

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-> Il est nécessaire de renforcer sa émouna constamment, sur une base quotidienne.
Sans cela, l'émouna interne d'une personne peut s'éroder et se relâcher avec le temps, jusqu'à ce qu'un jour, elle conduise à l'abandon complet de l'observance religieuse.
[‘Hazon Ich - Maassé Ich - vol.1]

-> Je voulais exprimer des mots sincères sur les fondements de la émouna, "car c'est tout l'homme" (ki zé kol ha'adam), et la faiblesse à saisir ces fondements de la émouna est la source de la maladie qui permet aux pensées négatives et aux idées frivoles de se frayer un chemin dans les profondeurs de notre cœur.
[‘Hazon Ich - Kovets Igrot 3,1]

[combien il est important de remplir nos enfants d'émouna positive, d'amour et de joie en Hachem et dans le fait d'être juif ... ]

-> Selon le Steipler ('Hayé Olam), l'orgueil excessif est un autre trait de caractère qui peut obscurcir et perturber la émouna d'une personne.

Si le le peuple juif comprenait l'étendue réelle de l'amour d'Hachem pour eux, ils rugiraient comme des lions et se lèveraient pour courir après Lui.
[Zohar - Chémot 5,2]

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-> Le 'Hafets 'Haïm émet l'idée que Hachem aime chacun d'entre nous bien plus que nous ne sommes capables de nous aimer nous-mêmes, d'un amour infini pour chaque juif, qui dépasse nos capacités d'appréhension.

-> "Alors [avec l'arrivée du machia'h,] notre bouche s’emplira de rire, et notre langue de chants de joie" (az yimalé ch'hok pinou, oulchonénou rina - Téhilim 126,2)

Le Ibn Ezra fait remarquer que le mot "pinou" (notre bouche - פִּינוּ) est au singulier, ce qui signifie que chaque juif composera et chantera une chanson unique, qui lui est propre.
Cela est à la différence de la traversée de la mer Rouge, où les juifs ont chanté une chanson collective.

[on peut comprendre cela par le fait que chaque juif individuellement comprendra alors à quel point Hachem était constamment à ses côtés, à quel point Hachem l'a aimé, à quel point Hachem l'a comblé de bonnes choses, ...
Essayons déjà dans ce monde, de se réjouir de la réalité : Hachem nous aime plus que tout! Nous sommes importants et précieux à Ses yeux, peu importe ce que nous faisons.
Malheureusement, notre yétser ara nous pousse à oublier cela, afin que nous délaissions un peu notre relation si particulière avec papa Hachem. ]

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-> Il est écrit : "Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton coeur, de toute ton âme et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5).
Cela demande à être compris ; après tout, il est impossible d'obliger quelqu'un à ressentir de l'amour. Par conséquent, comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aimer Hachem?
Nous devons conclure que l'amour d'Hachem est, en fait, un instinct naturel. Parce qu'Hachem nous aime, nous sommes inspirés à aimer Hachem de la manière réciproque "comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19)..

Dans le même ordre d'idées, nous concluons la bénédiction qui précède immédiatement la Kriat Shéma [en prélude au commandement d'aimer Hachem] par les mots suivants : "Qui a choisi Sa nation Israël avec amour".
Lorsque nous reconnaissons l'amour d'Hachem pour nous, cela inspire notre amour en retour".
[rav Akiva Eiger - Drachot vé'Hidouchim al haTorah - Vaét'hanan]

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+ Nous devrions aimer Hachem avec passion, en réalisant qu'Il nous aime d'un amour éternel (et constant, peu importe ce qu'on peut faire).
[ l'amour engendre l'amour. Comme le dit le verset : "Comme l'eau reflète le visage, ainsi est le cœur de l'homme" (Michlé 27,19). Notre prise de conscience de l'immense amour de D. pour nous, nous incite à lui témoigner le même degré d'amour. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

"Le trait de caractère de la émouna est une expression très délicate et sensible de l'âme."
['Hazon 'Ich - Emouna ouBita'hon 1]

-> "Il est clair que l'homme, dès sa naissance et dans toutes les situations ultérieures, est doté d'un noyau d'émouna complète et parfaite, même sans déployer le moindre effort.
L'âme sent très clairement que le but premier de son existence dans le monde physique est d'aspirer à l'éternité. De même qu'il existe une nature qui gouverne le corps physique, il existe une nature spirituelle qui gouverne l'âme ; c'est cette nature qui pousse l'âme à croire, à sentir et à reconnaître son Créateur.
C'est ce qu'a crié le prophète : "Un bœuf connaît son propriétaire, et un âne connaît l'auge de son maître" (Yéchayahou 1,3) = si Hachem a doté un animal de la capacité de reconnaître son maître, combien plus pouvons-nous être certains qu'Il a investi la nature spirituelle de l'âme de la capacité de reconnaître son Maître!"
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou - vol.3 , p.292]

+ "La source du bonheur et de la tranquillité pour un juif est sa satisfaction de savoir qu'Hachem dirige constamment les événements de sa vie. Ce bonheur découle du sentiment profond qu'Hachem est un Père compatissant, digne de confiance et dévoué, qui s'occupe toujours de lui avec bienveillance.
Il reconnaît que tout ce qu'Hachem fait avec lui est pour son bénéfice ultime, qu'il comprenne et ressente ce bénéfice ou non, parce qu'il a intériorisé une croyance pure et immaculée dans la réalité de "tout ce qu'Hachem fait est pour le mieux" (kol dé'avid ra'hamana létav avid).

Armé de cette clarté, même en période de troubles et d'angoisse, un juif ressentira la vérité des paroles de du roi David : "Je suis avec lui dans sa détresse" (Téhilim 91).
Indépendamment de ce qui lui arrive, même lorsqu'il faiblit et que son esprit et son cœur sont troublés et désorientés, il ressent néanmoins la proximité d'Hachem et Sa présence, même dans la détresse, et il ne se sentira jamais seul.
Le fait de savoir qu'Hachem est toujours avec lui, guidant chacune de ses actions et dictant chacune de ses circonstances, lui permet d'exister dans un état constant de joie."
[Nétivot Shalom - Avodat Hachem - 15]