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Le pouvoir de protection du bita’hon

+ Le pouvoir de protection du bita'hon :

-> "Sachez aussi que le bita'hon ne dépend pas des mérites de chacun, car même si quelqu'un n'est pas une personne droite/honnête, mais que son bita'hon en Hachem est fort, le pouvoir de son bita'hon le protégera, et Hachem fera preuve d'une grande bonté à son égard.
C'est ce qu'écrit le Gaon de Vilna, et j'ai entendu dire que le midrash (Yalkout Chimoni - Téhilim, fin du remez 719) le dit aussi."
[ 'Hafets 'Haïm - Chem Olam - Kountres Néfoutsot Israël - chap.8]

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-> "Celui dont le cœur est plein de bita'hon [c'est-à-dire qui a une grande quantité de bita'hon], même s'il transgresse des interdictions très sévères, est meilleur que celui qui manque de bita'hon car il en vient ainsi à la jalousie et à la haine, même s'il s'engage dans la Torah et dans des actes de bonté, car cela ne peut être que pour se donner une bonne réputation."
[Gaon de Vilna - Even Chéléma - chap.3]

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-> Cette approche du Gaon de Vilna et du 'Hafets 'Haïm semble également être soutenue par le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 4,5).
Le Ohr ha'Haïm haKadoch écrit qu'après que Kayin ait vu que son offrande n'a pas été acceptée, il a d'abord pensé que l'étendue de l'implication d'Hachem dans la vie de l'homme après les 6 premiers jours de la création était limitée.
Il a supposé "que le Créateur était dégoûté de Ses créations et ne les surveillait pas".

Cependant, lorsque Kayin vit que son offrande avait été rejetée alors que celle de son frère avait été acceptée, il reconnut que le rejet de son offrande n'était pas dû à une déficience dans la hachga'ha d'Hachem (providence Divine), mais plutôt à une déficience au sein de Kayin lui-même.
Bien que Kayin n'ait pas laissé cette reconnaissance affecter ses actions et qu'il a tué son frère, le Ohr ha'Haïm (Béréchit 4,15) note que Kayin a néanmoins trouvé grâce auprès d'Hachem et a reçu une protection spéciale de Sa part sous la forme d'un signe protecteur placé sur lui pour sept générations.

=> Quel mérite Kayin aurait-il pu avoir pour qu'Hachem accomplisse un tel miracle en sa faveur?
Le Ohr ha'Haïm explique que Kayin a reconnu après sa faute que sans l'aide d'Hachem, il ne pourrait pas vivre en sécurité et serait tué. Ce faible niveau de bita'hon qu'il était dépendant d'Hachem était suffisant pour qu'Hachem justifie de lui accorder une protection spéciale.

Dans les mots du Ohr HaChaim :
"Parce que [Kayin] a reconnu et compris que si Hachem ne le protégeait pas, quiconque le trouverait le tuerait, et c'est à grâce à cette 'mitsva' [de confiance en D.], que Hachem a eu pitié de lui."

Ceci est très similaire aux mots de Téhilim 127 :
"Un chant d'ascension pour Shlomo. Si Hachem ne construit pas une maison, ses bâtisseurs ont travaillé en vain ; si Hachem ne protège pas une ville, le gardien a veillé en vain."
Le message de ces versets est que même avec tous nos efforts et notre hichtadlout, si Hachem ne nous assiste pas, nos efforts n'ont pas de sens.
Kayin comprenait également ce message. C'était un homme désespéré qui venait de tuer son frère en le poignardant à plusieurs reprises, et qui craignait que d'autres ne se vengent de lui.
Il ne s'agit pas d'une reconnaissance d'Hachem par un sentiment d'aspiration à se rapprocher de Lui par l'amour, ni même d'une reconnaissance par la peur. Elle semble plutôt motivée par l'intérêt personnel de Kayin, semblable à l'"athée dans un trou de renard" classique qui se tourne vers D. lorsque l'ennemi tire de tous les côtés.
En dépit du fait que Kayin était un meurtrier, Hachem récompense ce petit niveau de reconnaissance de la providence divine par un miracle, une protection spéciale qui reste en vigueur non seulement pendant un ou deux jours, mais pendant sept générations ... quel exemple extraordinaire du bonté d'Hachem lorsque nous nous tournons vers Lui avec bita'hon.

Kayin est bien sûr puni plus tard pour le crime qu'il a commis, mais il a reçu un sursis extraordinaire (temporaire) parce qu'il a reconnu sa dépendance à l'égard d'Hachem.
Kayin est un autre exemple du principe expliqué par le Gaon de Vilna et le 'Hafets 'Haïm, selon lequel même un fauteur (à l'image de Kayin qui a tué son frère et décimé des milliards de potentiels êtres humains) peut récolter les bénéfices de la protection accordée par Hachem s'il reconnaît simplement le contrôle d'Hachem sur sa vie. [à plus forte raison pour chacun d'entre nous peu importe les fautes que nous avons pu faire, peu importe nos mérites, uniquement car c'est un règle : tu as du bita'hon en D., alors Hachem t'aide et de protège grâce à cela! ]

Bien qu'il ne faille pas s'attendre à des miracles flagrants ou s'y fier, Hachem a de nombreux moyens et de nombreux messagers pour protéger ceux qui se tournent vers Lui avec bita'hon.
[nous pourrons en avoir pleinement conscience que dans le monde à Venir de Vérité, et combien nous pleurerons de ne pas avoir eu plus de bita'hon de notre vivant, car on aurait pu avoir facilement tellement d'aide Divine! ]

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-> "Celui qui place sa confiance en Hachem, la bonté l'enveloppera" (Téhilim 32,10)

-> Selon le Maguid de Mézéritch : il ne s’agit ni d’une recette miracle, ni d’une bénédiction, ni d’une promesse. C’est purement une réalité et une loi naturelle : celui qui place sa confiance en Hachem est enveloppé de bonté.

-> "Même si c'est un racha et qu'il a confiance en Hachem, alors il sera entouré de la bonté [d'Hachem]."
[midrach Yalkout Chimoni 719 - afilou racha oubotéa'h b'Hachem, 'hessed yéssovévénou]

-> De même, selon le midrach (Téhilim 32,12) : "Rabbi Eléazar dit au nom de Rabbi Aba : même un racha qui place sa confiance en Hachem sera enveloppé de bonté".

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-> On a vu qu'une personne qui a du bita'hon recevra la protection d'Hachem qui l'accompagnent, même si c'est un fauteur.
Nous devons cependant noter que Rabbénou Bé'hayé ('Hovot haLévavot - cha'ar haBita'hon - chap.3 - 4e introduction) n'est apparemment pas d'accord, puisqu'il déclare :
"Celui qui viole les règles et les mitsvot d'Hachem ... [même s'il] a du bita'hon en Lui, ses espoirs seront déçus lorsqu'il se rebellera [contre Lui] et il ne sera pas digne d'être appelé quelqu'un qui a du bita'hon en Hachem."

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Lorsque nous prions de tout cœur à Hachem, c'est un signe que nous dépendons totalement de son aide, que nous nous remettons à Lui.
En ce sens :
-> Hachem dit : "Je suis miséricordieux et J’écoute les demandes de chaque personne, même si elle n’est pas méritante".
[Ramban – Michpatim 22,26]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (533) écrit :
"Le Créateur désire donner des bontés aux gens … ainsi, Il leur a appris le moyen par lequel ils peuvent recevoir toutes formes de bontés.
Ce moyen consiste à prier à Hachem, car Il a les capacités, et Il répond aux prières de tous ceux qui l’appellent avec sincérité [qu’ils soient méritants ou pas]."

[par exemple : nos Sages enseignent qu’un voleur qui demande de tout cœur à Hachem de l’aider à réussir son cambriolage, et bien Hachem va l’aider!
En effet, c’est une loi de la nature : si nous prions à Hachem de tout notre cœur, alors forcément nous avons de forte probabilité de l’obtenir!]

La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien

+ La émouna transforme ce qui semble mauvais en bien :

-> Au moment de l'événement, il faut placer sa confiance et ses pensées en Hachem pour qu'il nous aide dans tout ce que nous avons besoin de faire ...
Rabbi Akiva dit : "Tout ce que le Miséricordieux a fait est pour le bien" ... et grâce à son bita'hon en Lui, cela est devenu pour le bien, à partir de quelque chose qui semblait être mauvais ...
Combien grand est le trait de bita'hon, où les gens placent leur foi en Hachem de tout leur cœur, au point que tout ce qui leur arrive est pour le mieux.
[Maharal - Nétivot Olam - Nétiv haBita'hon]

-> Le rav Yossef Bloch (Iguéret al haBita'hon) note que ce pouvoir de transformation que le bita'hon peut avoir sur des expériences apparemment douloureuses ou difficiles, selon le Maharal, semble avoir été accepté par le Ramchal (Daat Tévounot - siman 36) également.
Le Ram'hal affirme qu'il existe 2 voies par lesquelles Hachem dirige le monde, l'une par le biais de la récompense et de la punition (sha'har véonéch), et l'autre par le biais de la révélation de l'unité d'Hachem (gilouï hayi'houd).
Le Ram'hal affirme que si l'on s'adresse à Hachem avec une confiance totale dans le contrôle qu'Il exerce sur les événements du monde, alors Hachem ne nous jugera pas en fonction de nos actions ou de nos mérites ; au contraire, Hachem nous sauvera certainement :
"Car Il ne nous tiendra pas pour responsables de nos actions et n'attendra pas nos mérites ... Il nous sauvera certainement, puisqu'Il est le maître de tout et qu'Il peut faire ce qu'Il veut."

=> Le fait d'avoir du bita'hon approprié peut non seulement renforcer notre moral lorsque nous faisons face à des défis dans la vie, mais aussi aboutir à avoir un résultat favorable. Quelle extraordinaire bénédiction de la part d'Hachem! [on peut tout transformer par notre émouna concrète dans la difficulté! ]

"Lorsque, dans l'avenir, le monde entendra ces deux mots : "Je suis Hachem", toutes les questions qui tourmentent les gens à propos du monde trouveront une réponse et les mystères qui les bloquaient seront effacés ; tous les sujets seront clarifiés et illuminés et toute l'humanité verra comme un seul homme comment Hachem a tout fait pour notre bénéfice."
[ 'Hafets 'Haïm - al HaTorah - Vayigach ]

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-> Nous disons dans le Shéma : "Hachem Elokénou, Hachem é'had" (Vaét'hanan 6,4).
Hachem Elokénou = Hachem est notre D. maintenant, mais pas le D. des autres nations.
Il est destiné à être "Hachem é'had" = le D. unique, comme il est dit : "car alors je changerai les nations en une langue pure, afin qu'elles puissent toutes invoquer le Nom d'Hachem" (Tséfania 3,9), et comme il est dit : "ce jour-là, Hachem sera un et Son Nom sera un" (Zé'haria 14,19)."
[rav Aryeh Gibber]

[ainsi le Shéma doit être un grand moment de renforcement.
On ferme les yeux pour s'imaginer l'obscurité de notre exil, de nos soucis, et là d'un côté on se réjouit d'avoir la chance d'être juif(ve) d'être unique dans la Vérité (Hachem Elokénou), et ensuite d'un autre côté, on prend conscience de la finalité prochaine de toute chose : la guéoula, avec le dévoilement au monde entier d'Hachem (Hachem é'had). Tous nos soucis n'en sont plus vraiment car l'arrivée du machia'h est imminente, notre situation dans ce monde n'est que temporaire face à l'éternité de bonheur absolu qui arrive. ]

"La émouna c'est : Hachem m'aime en toute circonstance, et Il ne me prodigue que du bien, encore plus de bien ..."
[rav Shalom Arouch]

Parmi les fondements de notre émouna, il y a la croyance qu'Hachem a créé le monde, qu'il le contrôle et qu'il veille sur tout ce qui s'y trouve. Cette émouna s'applique à notre vie de tous les jours et constitue la base de toute la Torah.
C'est une grande obligation d'inculquer cette émouna dans nos cœurs, et en particulier dans ceux de nos enfants.
[rav Moché Feinstein]

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-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:76) enseigne :
"L'essence du 'hinoukh (éducation des enfants) est d'enseigner la émouna en Hachem et en Sa Torah, et de faire comprendre que tout ce qui leur est donné est un cadeau d'Hachem.
Cela les conduira à acquérir de l'amour pour Hachem ainsi que de l'amour pour les parents qui ont été envoyés par Hachem pour subvenir à leurs besoins.
Grâce à cette éducation, les enfants respecteront avec amour les instructions qui leur sont données, car c'est la volonté d'Hachem. Les enfants élevés de cette manière n'auront besoin de discipline qu'avec parcimonie, et comprendront que toute correction n'est destinée qu'à leur bénéfice et à leur progrès."

-> Le rav Moché Feinstein y écrit également qu'à partir du moment où un enfant est assez âgé pour être conscient d'avoir une relation unique avec ses parents (ce qui peut se produire avant même que l'enfant ne commence à parler), les parents devraient commencer à inculquer à l'enfant la connaissance du fait qu'Hachem a créé le monde et fait vivre tous ses habitants.

-> Le 'Hazon Ich (Maassé Ich) conseille aux parents d'utiliser une réflexion régulière sur la providence Divine (hachga'ha pratit) comme moyen de semer des graines de émouna dans le cœur et l'esprit des enfants.

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-> Le rav Moché Cordovero (Pardes Rimonim 1,89) explique :
"Dès qu'un enfant est en âge de lire, les parents devraient déjà commencer à lui enseigner les questions relatives à l'unicité et à l'unité d'Hachem, à l'origine Divine de la Torah, à la prophétie de Moché Rabbénou et aux fondements de notre foi."

-> Le Ramban (Vaét'hanan 4,9) observe que les fondements mêmes de notre foi sont construits sur ce que nous entendons et recevons de nos parents, et eux de leurs parents avant eux, dans une chaîne ininterrompue remontant au Sinaï. Les enfants ont une confiance innée dans les enseignements et les traditions transmis par leurs parents ; cette réalité nous dote d'une capacité unique et puissante à transmettre des leçons de émouna à nos enfants.
[la principale façon d'enseigner à ses enfants est par notre exemplarité. Lorsqu'ils voient ce qui est important à nos yeux, à quel point nous vivons en accord avec la Torah (dans la joie et non comme un fardeau routinier), alors ils ont envie d'en faire de même. ]

-> Le rav Moché Feinstein (Igrot Moché - Yoré Déa 3:71) enseigne :
Dès les premières générations, Hachem a voulu que les enseignants expliquent les fondements de la foi à leurs élèves plutôt que de s'en remettre simplement à l'observation par les enfants de la fidélité et de la droiture. Une approche correcte du 'hinoukh exige que l'enseignant transmette les leçons de la émouna d'une manière plaisante et appétissante.
Cela inclut la croyance en Hachem en tant que Créateur et en tant que Celui qui donne la vie, la vitalité et la subsistance à chaque création, sans laquelle il serait impossible d'exister ne serait-ce qu'un instant. Cela inclut également la croyance en Hachem en tant que Créateur de la Torah et des mitsvot.
Chaque éducateur a l'obligation d'implanter dans le cœur de ses élèves cette foi pure, ainsi que des sentiments d'amour et de douceur à l'égard de la Torah et de ses mitsvot.

-> Le Nétivot Shalom (Nétivé 'Hinoukh) écrit :
"L'un des fondements essentiels du judaïsme est l'obligation d'implanter une émouna pure dans le cœur d'un élève [et/ou enfant] ... Il existe une obligation sacrée de consacrer une attention particulière à l'utilisation de toutes les opportunités disponibles pour implanter cette émouna, et de dédier des leçons et des conversations aux fondements de notre foi, en particulier à la réalité de la providence Divine d'Hachem.
Il faut également raconter des histoires qui inculquent et imprègnent la émouna et le bita'hon en Hachem, jusqu'à ce que la émouna soit pratiquement absorbée dans le sang de l'élève et devienne une partie de sa nature même".

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-> Dans ses conseils instructifs aux parents et aux enseignants, le rav Moché Feinstein insiste sur la nécessité de transmettre aux enfants la joie, l'épanouissement et la satisfaction d'une vie régie par la Torah et les mitsvot.
Le rav Feinstein comprenait bien la mentalité d'une nouvelle génération de juifs américains et qu'il était parfaitement conscient de la notion contemporaine selon laquelle "le bonheur attire".
[à plus forte raison à notre génération des réseaux sociaux, où la spiritualité est en concurrence avec des plaisirs éphémères, facilement consommable à portée de main.]
En tant que tel, le rav Feinstein a reconnu et promu l'importance de se concentrer sur un judaïsme comme source de bonheur et de satisfaction.

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-> Hachem dit d'Avraham : Je l'ai aimé parce qu'il prescrit à ses enfants et à sa famille après lui de garder les voies d'Hachem (Vayéra 18,19).
Il s'agit de l'une des principales fonctions d'un parent ; en fait, le Rambam (Pirouch Michnayot - Bikourim 1) affirme que la raison pour laquelle Avraham est qualifié de "père des nations" (av hamon goyim) est qu'il a enseigné les principes fondamentaux de la émouna au monde entier. L'une des caractéristiques de la paternité est d'enseigner la émouna à ses enfants.

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-> Il est essentiel d'apprendre aux enfants à associer toute bonté à Hachem.
En plus de concrétiser dans leur esprit la réalité de l'existence d'Hachem, cette pratique sert également à renforcer la perception d'Hachem en tant que Père aimant qui se préoccupe constamment de leur bien-être. Le rav Shouel Berenbaum a un jour déploré auprès d'un membre de sa famille que de nombreuses personnes de nos jours ne perçoivent pas vraiment Hachem comme un Père Miséricordieux (Av haRa'haman).
[la tendance humaine est de tout prendre pour acquis, et de se focaliser sur ce qui ne va pas en fonction de notre perception des choses. En ce sens, nous devons apprécier toutes les choses que n ]

-> Après avoir récité la lecture du Shéma avec un enfant à l'heure du coucher, dites avec lui, à haute voix : "Hachem m'aime, et j'aime Hachem, et Il veille toujours sur moi".

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->Pour renforcer la émouna, le 'Hazon Ich conseille aux individus de s'habituer à incorporer tous leurs besoins dans leur prière et de se tourner vers Hachem dans toutes les situations.
Par exemple, une personne qui a besoin de chaussures peut s'adresser à Hachem de manière pratique : Hachem, j'ai besoin d'une nouvelle paire de chaussures. S'il te plaît, donne-moi l'argent et la possibilité d'acheter la bonne paire de chaussures. Et après coup, il faut remercier Hachem de la même manière plaintive et personnelle. C'est en s'adressant à Hachem jour après jour pour ses besoins personnels que l'on renforce sa émouna.
[Maassé Ich - vol.1]

-> Le 'Hazon Ich avait l'habitude de dire : "Comme il est merveilleux de pouvoir confier ses soucis au Maître de l'Univers de la même manière que l'on s'épanche auprès d'un ami cher ; après tout, Hachem parle de Yisraël comme d'un "enfant délicieux"" [Kovets Igrot - vol.2)]

-> Rabbi Mendel Zaks déclare à propos de son beau-père, le 'Hafets 'Haïm : "Il parlait à Hachem comme on parle à un ami, s'adressant souvent à Lui en yiddich. Je l'ai également entendu dire : "Maître du monde, Tu as écouté mes prières tant de fois ; s'il te plaît, accepte mes supplications aujourd'hui aussi!"

-> Le rav Shimshon Pinkous écrit que tous les succès qu'il a obtenus dans la vie sont dus au fait qu'il s'est toujours adressé en privé, directement et personnellement à Hachem, en articulant ses pensées et ses luttes les plus profondes (petites comme grandes), et en donnant une voix à ses doutes les plus vifs et à ses ambitions les plus grandes.

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-> Il est nécessaire de renforcer sa émouna constamment, sur une base quotidienne.
Sans cela, l'émouna interne d'une personne peut s'éroder et se relâcher avec le temps, jusqu'à ce qu'un jour, elle conduise à l'abandon complet de l'observance religieuse.
[‘Hazon Ich - Maassé Ich - vol.1]

-> Je voulais exprimer des mots sincères sur les fondements de la émouna, "car c'est tout l'homme" (ki zé kol ha'adam), et la faiblesse à saisir ces fondements de la émouna est la source de la maladie qui permet aux pensées négatives et aux idées frivoles de se frayer un chemin dans les profondeurs de notre cœur.
[‘Hazon Ich - Kovets Igrot 3,1]

[combien il est important de remplir nos enfants d'émouna positive, d'amour et de joie en Hachem et dans le fait d'être juif ... ]

-> Selon le Steipler ('Hayé Olam), l'orgueil excessif est un autre trait de caractère qui peut obscurcir et perturber la émouna d'une personne.

Si le le peuple juif comprenait l'étendue réelle de l'amour d'Hachem pour eux, ils rugiraient comme des lions et se lèveraient pour courir après Lui.
[Zohar - Chémot 5,2]

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-> Le 'Hafets 'Haïm émet l'idée que Hachem aime chacun d'entre nous bien plus que nous ne sommes capables de nous aimer nous-mêmes, d'un amour infini pour chaque juif, qui dépasse nos capacités d'appréhension.

-> "Alors [avec l'arrivée du machia'h,] notre bouche s’emplira de rire, et notre langue de chants de joie" (az yimalé ch'hok pinou, oulchonénou rina - Téhilim 126,2)

Le Ibn Ezra fait remarquer que le mot "pinou" (notre bouche - פִּינוּ) est au singulier, ce qui signifie que chaque juif composera et chantera une chanson unique, qui lui est propre.
Cela est à la différence de la traversée de la mer Rouge, où les juifs ont chanté une chanson collective.

[on peut comprendre cela par le fait que chaque juif individuellement comprendra alors à quel point Hachem était constamment à ses côtés, à quel point Hachem l'a aimé, à quel point Hachem l'a comblé de bonnes choses, ...
Essayons déjà dans ce monde, de se réjouir de la réalité : Hachem nous aime plus que tout! Nous sommes importants et précieux à Ses yeux, peu importe ce que nous faisons.
Malheureusement, notre yétser ara nous pousse à oublier cela, afin que nous délaissions un peu notre relation si particulière avec papa Hachem. ]

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-> Il est écrit : "Et tu aimeras Hachem ton D. de tout ton coeur, de toute ton âme et de tous tes biens" (Vaét'hanan 6,5).
Cela demande à être compris ; après tout, il est impossible d'obliger quelqu'un à ressentir de l'amour. Par conséquent, comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aimer Hachem?
Nous devons conclure que l'amour d'Hachem est, en fait, un instinct naturel. Parce qu'Hachem nous aime, nous sommes inspirés à aimer Hachem de la manière réciproque "comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" (Michlé 27,19)..

Dans le même ordre d'idées, nous concluons la bénédiction qui précède immédiatement la Kriat Shéma [en prélude au commandement d'aimer Hachem] par les mots suivants : "Qui a choisi Sa nation Israël avec amour".
Lorsque nous reconnaissons l'amour d'Hachem pour nous, cela inspire notre amour en retour".
[rav Akiva Eiger - Drachot vé'Hidouchim al haTorah - Vaét'hanan]

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+ Nous devrions aimer Hachem avec passion, en réalisant qu'Il nous aime d'un amour éternel (et constant, peu importe ce qu'on peut faire).
[ l'amour engendre l'amour. Comme le dit le verset : "Comme l'eau reflète le visage, ainsi est le cœur de l'homme" (Michlé 27,19). Notre prise de conscience de l'immense amour de D. pour nous, nous incite à lui témoigner le même degré d'amour. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pessa'h ]

"Le trait de caractère de la émouna est une expression très délicate et sensible de l'âme."
['Hazon 'Ich - Emouna ouBita'hon 1]

-> "Il est clair que l'homme, dès sa naissance et dans toutes les situations ultérieures, est doté d'un noyau d'émouna complète et parfaite, même sans déployer le moindre effort.
L'âme sent très clairement que le but premier de son existence dans le monde physique est d'aspirer à l'éternité. De même qu'il existe une nature qui gouverne le corps physique, il existe une nature spirituelle qui gouverne l'âme ; c'est cette nature qui pousse l'âme à croire, à sentir et à reconnaître son Créateur.
C'est ce qu'a crié le prophète : "Un bœuf connaît son propriétaire, et un âne connaît l'auge de son maître" (Yéchayahou 1,3) = si Hachem a doté un animal de la capacité de reconnaître son maître, combien plus pouvons-nous être certains qu'Il a investi la nature spirituelle de l'âme de la capacité de reconnaître son Maître!"
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou - vol.3 , p.292]

+ "La source du bonheur et de la tranquillité pour un juif est sa satisfaction de savoir qu'Hachem dirige constamment les événements de sa vie. Ce bonheur découle du sentiment profond qu'Hachem est un Père compatissant, digne de confiance et dévoué, qui s'occupe toujours de lui avec bienveillance.
Il reconnaît que tout ce qu'Hachem fait avec lui est pour son bénéfice ultime, qu'il comprenne et ressente ce bénéfice ou non, parce qu'il a intériorisé une croyance pure et immaculée dans la réalité de "tout ce qu'Hachem fait est pour le mieux" (kol dé'avid ra'hamana létav avid).

Armé de cette clarté, même en période de troubles et d'angoisse, un juif ressentira la vérité des paroles de du roi David : "Je suis avec lui dans sa détresse" (Téhilim 91).
Indépendamment de ce qui lui arrive, même lorsqu'il faiblit et que son esprit et son cœur sont troublés et désorientés, il ressent néanmoins la proximité d'Hachem et Sa présence, même dans la détresse, et il ne se sentira jamais seul.
Le fait de savoir qu'Hachem est toujours avec lui, guidant chacune de ses actions et dictant chacune de ses circonstances, lui permet d'exister dans un état constant de joie."
[Nétivot Shalom - Avodat Hachem - 15]

Réflexions sur la Providence Divine (1ere partie)

+++ Réflexions sur la Providence Divine (1ere partie) :

-> Rabbi 'Hanina dit qu'une personne ne se cogne pas l'orteil en bas [sur terre] à moins que cela n'ait d'abord été décrété en haut [au ciel].
[guémara 'Houlin 7b]

[cela indique clairement qu'un événement qui semble aussi mineur et aléatoire qu'un juif se cognant l'orteil est régi par Hachem. ]

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-> Dans quelle mesure la souffrance [d'une personne] est-elle dirigée par Hachem?
Rabbi El'azar dit que l'on peut affirmer que quelqu'un souffre lorsqu'il possède un vêtement tissé sur mesure, mais qui ne lui va pas parfaitement.
... le terme [de souffrance] couvre des contrariétés encore plus petites que cela, comme par exemple : le fait de mettre sa chemise dans le mauvais sens de sorte qu'il faut la retirer pour l'enfiler de nouveau ou celui de mettre la main dans sa poche dans le but de sortir 3 pièces, mais de n'en avoir retiré que 2. La nécessité d'avoir à replonger la main dans sa poche pour s'emparer de la 3e pièce est qualifiée de "souffrance".
[guémara Arakhin 16b]

-> Le rav 'Haim Shmoulevitz (Si'hot Mousssar 5732) démontre ici que rien dans la vie n'est le fruit du hasard, et que même le plus petit événement apparemment insignifiant qui arrive à un juif est dirigé par Hachem.

[on peut noter que le Maharcha (Shabbath 77b) émet l'idée qu'au lieu d'envoyer des souffrances de la taille d'un rocher, pouvant écraser un individu, Hachem broie cela en de tous petits cailloux (ex: douleurs supportables, petits contretemps/malheurs) qui finiront par obtenir le même résultat, tout en l'importunant le moins possible. ]

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-> Rabbi 'Hanina dit : "Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel"
[guémara (Béra'hot 33b ; Méguila 25a]

[cela illustre le fait que tout ce qui nous arrive, petit ou grand, bon ou mauvais, est contrôlé par Hachem (à l'exception de notre niveau de crainte d'Hachem, qui représente notre accomplissement de la Torah et des mitsvot dans leur ensemble). ]

-> La guémara (Kétoubot 30a) déclare également : "Tout est entre les mains du Ciel, sauf le chaud et le froid [tsinim oupachim]", ce qui est très différent de la guémara précédente.
Rachi y explique que "le chaud et le froid" se réfèrent à des cas de négligence de la part de la personne affectée, par exemple lorsqu'elle s'est trouvée dans un endroit froid, habillée de manière inappropriée, et qu'elle est tombée malade.
En d'autres termes, la Guemara affirme que tout est soumis à la la providence Divine, à l'exception des cas de négligence.
Bien que Rachi ne soulève pas explicitement la contradiction, il semblerait qu'il considère qu'il s'agit d'une question différente de celle du libre choix et de la crainte d'Hachem abordée par la guémara (Béra'hot et Méguila), et qu'il n'y a pas de contradiction entre les deux.

Tossafot dans Kétoubot soulève explicitement la contradiction entre les deux passages et la résout en disant que la guémara discutée dans le texte ici se réfère à un fœtus, et signifie que la situation d'une personne dans la vie, comme son niveau de richesse, d'intelligence et de force sont tous prédéterminés avant la naissance, à l'exception de ses choix concernant le service d'Hachem.
En revanche, le passage de Kétoubot se réfère à des événements spécifiques qui arrivent à une personne au cours de sa vie.

-> "Tout est entre les mains du Ciel, sauf le chaud et le froid" (guémara Kétoubot 30a).
Rachi explique que "le chaud et le froid" se réfère aux cas où une personne a été négligente, par exemple lorsqu'elle n'était pas habillée de manière appropriée pour un temps froid.
Selon Rachi, la Guemara dit que bien qu'Hachem ait décrété une chose, parce que la personne a été négligente, Hachem ne poursuit plus Son plan original et permet plutôt qu'une conséquence imprévue se produise à son détriment à la suite de ses actions.
Bien que d'autres commentateurs interprètent les termes "chaud et froid" légèrement différemment, il est probable que la plupart d'entre eux sont néanmoins d'accord avec le principe de négligence tel qu'il est formulé par Rachi.
[Voir cependant le Kovetz He'aros de Rav Elchanan Wasserman et le commentaire du Maharam Schiff à la fin de la guémara, où ils semblent adopter la position que même dans un cas de négligence, une personne ne mourrait pas ou ne serait pas blessée à moins qu'Hachem n'ait décrété un tel destin pour elle (bien qu'ils notent que dans un tel cas, le Ciel pourrait examiner ses fautes plus attentivement, ce qui permettrait d'émettre plus facilement un décret à son encontre). ]

Nous pouvons illustrer cette idée à l'aide d'un exemple simple. Si une personne a été prédéterminée par Hachem pour vivre jusqu'à la fin de l'année, mais qu'elle décide de sauter du toit d'un immeuble de 20 étages, Hachem permettra à cette conduite négligente d'abolir le décret de vie précédent.
De même, prenons le cas d'une personne à qui Hachem a accordé la richesse pour l'année à Roch Hachana, mais qui décide ensuite de quitter son emploi et de ne pas en chercher un autre, choisissant plutôt de regarder des films toute la journée. Une telle personne agit d'une manière qui serait considérée comme négligente. Par conséquent, elle peut finir par devenir pauvre et sans le sou, même si Hachem lui a initialement accordé la richesse.
S'il est vrai qu'Hachem pourrait encore rendre cette personne riche en gagnant à la loterie ou en la sauvant miraculeusement, Hachem a intégré dans son système de gestion du monde le fait qu'une conduite négligente peut contourner ou court-circuiter un décret favorable antérieur.
[rav Efraïm Pinczower]

-> Rabbénou Bé'hayé (dans son 'Hovot haLévavot - Shaar haBita'hon chap.4) développe l'idée que malgré la providence Divine présente dans la vie d'une personne, celle-ci doit également s'engager dans une hichtadlout, en prenant les actions normales appropriées pour atteindre le but désiré.
Le 'Hovot haLévavot appuie cette idée sur la demande d'Hachem au prophète Shmouel d'aller oindre David comme prochain roi. Shmouel interroge alors Hachem, craignant que l'accomplissement de la tâche qu'Hachem lui a demandée ne le mette en danger face au roi Shaoul.
Selon les mots du prophète : "Comment puis-je y aller? Si Shaoul l'apprend, il me tuera!" (Shmouel I 16,2).

Cependant, Hachem ne reproche pas à Shmouel de ne pas avoir suffisamment de bita'hon pour suivre Sa parole de manière irréfutable et de s'être ainsi mis en danger. Au contraire, Hachem lui donne des conseils sur la manière dont il peut accomplir sa tâche en toute sécurité.
De toute évidence, Hachem était satisfait de voir Shmouel agir de manière responsable et prudente, même lorsqu'il accomplissait un ordre direct de Sa part.

Après avoir noté cela, Rabbénou Bé'hayé fait ensuite la remarque suivante : si Shmouel, qui a reçu une mission en tant que prophète d'Hachem, a jugé inapproprié de se placer dans une situation dangereuse, alors il serait certainement mégouné (honteux) pour nous de prendre des risques inutiles lorsque nous n'avons reçu aucun ordre d'Hachem de le faire.
Comme le dit la guémara (Shabbath 32a) : "Une personne ne devrait jamais se placer dans une situation dangereuse et dire qu'un miracle doit être accompli pour elle".

Le 'Hovot haLévavot étend cette idée d'actions nécessaires ou de hichtadlout non seulement à la sécurité et à la protection contre le danger, mais aussi à l'obtention de nourriture, de vêtements, d'un abri et au fait de gagner sa vie

Sur la base de ce qui précède, il semble clair que si une personne est négligente dans la façon dont elle traite son conjoint, dans ses tentatives de gagner sa vie ou dans la façon dont elle traite sa santé, Hachem permettra que lui arrivent des choses qui n'étaient pas prévues à l'origine pour elle.

=> Bien qu'il soit certainement crucial de façonner notre mentalité et notre perspective sur la vie comme étant guidées par la hachga'ha pratit (Providence Divine) et donc de rester positif même lorsque nous sommes confrontés à des défis, nous devons nous rappeler que cette perspective ne remplace pas l'effort et la hichtadlout appropriée/nécessaire lorsqu'il s'agit de réussir dans la vie.
La question de savoir quand une conduite franchit la ligne entre ce qui est raisonnable et ce qui est négligent doit être tranchée par une personne qui a une grande connaissance de la Torah, ainsi qu'une très bonne compréhension de la personne qui pose la question.
[rav Efraïm Pinczower]

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-> Rabbi 'Hanina bar Papa explique : L'ange qui est désigné lors de la conception, son nom est Laïla, et il prend une goutte [c'est-à-dire l'embryon] et la place devant Hachem, et dit : Maître de l'univers! Quel sera le destin de cette goutte? Sera-t-elle forte ou faible, sage ou folle, riche ou pauvre?
[guémara Nida 16b]

-> La guémara note cependant qu'une qualité non mentionnée par l'ange comme étant décidée par Hachem est celle de savoir s'il sera racha ou juste. La guémara suggère alors que cela confirme l'opinion de Rabbi Chanina citée précédemment, selon laquelle tout est entre les mains du Ciel, à l'exception de la crainte du Ciel.

Cette guémara souligne clairement que de nombreux accomplissements sur lesquels les gens jugent les autres, tels que la richesse, la force physique ou la sagesse, ne sont en fait pas des accomplissements à mettre au crédit de cette personne, mais simplement l'accomplissement de ce que Hachem a décrété avant que la personne ne naisse pour une mission spéciale qu'elle a dans la vie.
Quelle est la véritable mesure d'une personne? C'est la mesure dans laquelle elle craint Hachem et accomplit Sa volonté avec les capacités qui lui sont données ... l'argent et le pouvoir sont des mirages, et non de véritables accomplissements de la personne qui les possède.

La prochaine fois que nous nous demanderons pourquoi quelqu'un d'autre est plus intelligent, plus riche ou plus fort, rappelons-nous qu'Hachem a créé chacun de nous dans un but précis, et que nos responsabilités et notre mission dans la vie correspondent à l'ensemble unique de caractéristiques qui nous ont été données.
[rav Efraïm Pinczower]

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-> "Lorsque Hachem envoie une souffrance sur une personne, les émissaires de la souffrance doivent jurer que la souffrance n'arrivera qu'à une date précise, et que la souffrance partira à une date précise, à un moment précis, par l'intermédiaire d'une personne précise et d'un remède précis."
[guémara Avoda Zara 55a]

-> Ainsi toutes les souffrances sont expédiées avec exactitude quant au moment, au lieu et à la chose, et aucun aspect de la souffrance n'est le fruit du hasard ou d'un accident.
A partir du moment où nous savons qu'Hachem nous inflige réellement ces difficultés, il devrait être beaucoup plus facile de les supporter. En fait, si l'on intériorise vraiment ce concept, l'expérience peut devenir presque agréable, car on se rend compte que tout ce que fait Hachem est pour notre bien [avec un amour et une précision totale.
[rav Efraïm Pinczower]

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-> "L'homme doit toujours avoir l'habitude de dire : "Tout ce que Hachem fait, Il le fait pour le bien" [rabbi Akiva - guémara Béra'hot 60b]

-> Bien qu'aucun d'entre nous ne soit au niveau de Rabbi Akiva, ce concept est en fait codifié dans le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 230:5). Par conséquent, cette mentalité devrait être notre réponse intériorisée, même si nous ne sommes pas Rabbi Akiva. Chaque fois que nous rencontrons des problèmes ou des situations difficiles, c'est une excellente occasion de renforcer notre foi en Hachem et en la providence Divine en répétant les paroles de Rabbi Akiva.

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-> "La personne est obligée de bénir Hachem pour les mauvaises choses comme elle bénit [Hachem] pour les bonnes choses, comme il est dit : ""Tu aimeras Hachem, ton D., de tout ton cœur."
[guémara Béra'hot 54a]

-> La guémara (Béra'hot 60b) demande comment on peut comparer ces deux événements, puisque la bénédiction sur les bonnes nouvelles est "hatov véhamétiv" (béni sois-tu, toi qui es bon et fais le bien), alors que la bénédiction sur les événements tragiques est "barou'h dayan ha'émet" (béni soit le Juge de la Vérité).
La guémara répond que cela nous enseigne que nous sommes obligés de réciter les 2 bénédictions, en acceptant avec joie ce qui est bon et ce qui est mauvais.
Ce concept d'accepter sur soi même ce qui est "mauvais" avec joie est également codifié dans la Halakha dans le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 222:3).
[ce n'est que dans le monde à Venir, celui de Vérité, que nous nous rendrons compte d'à quel point tout n'était que bénédiction (on ne fera qu'une seule bénédiction : "hatov véhamétiv"). Le Gaon de Vilna dit même qu'on rigolera de ce sur quoi on pleurait, tellement on se rendra compte que cela nous aura été bénéfique. ]

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-> "Une personne ne peut pas toucher à ce qui a été mis de côté (Rachi : comme décrété par Hachem) pour une autre, et le règne d'un royaume ne peut pas empiéter sur celui d'un autre, même à un cheveu près."
[guémara Yoma 38b]

-> Nos Sages nous enseignent que personne ne peut empiéter sur ce qu'Hachem a décrété (comme par exemple un gain financier).
Le 'Hofets 'Haïm (Chemirat haLachon - Shaar haTévouna - chap.9) enseigne que ce passage nous enseigne non seulement que personne ne peut diminuer la somme d'argent qu'Hachem a décrété qu'un autre juif recevrait, mais que même le niveau de d'honneur ou de respect qu'une personne reçoit ne peut être enfreint, diminué ou augmenté en raison des actions de l'homme dans la mesure où il cherche à interférer avec les décisions et les décrets d'Hachem.
[en ce sens, une atteinte perçue à l'honneur d'une personne ne devrait jamais justifier de se venger ou même de se mettre en colère contre une autre personne. (Hachem a décrété cela, et la personne qui a accepté le rôle de mettre en pratique ce décret rendra des comptes à D.).

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-> La guémara (Baba Batra 16a) explique que Iyov, qui a lui-même vécu de nombreuses tragédies personnelles, telles que la mort de ses enfants et de terribles souffrances physiques (voir Iyov ch.1-2), a demandé à Hachem s'Il ne s'était pas trompé en lui imposant ces événements douloureux de la vie.
La guémara rapporte la réponse d'Hachem à Iyov :
Hachem contrôle chaque pousse de cheveux d'une personne, dirige l'écoulement de chaque goutte de pluie et de chaque coup de tonnerre. Hachem continue d'expliquer à Iyov comment Il contrôle et dirige le moment de la naissance, même celle des animaux, et il est certain que tout ce qui est arrivé à Iyov a été dirigé avec exactitude par Hachem.

-> voici un extrait du texte de cette guémara :
Rabba dit : Iyov a blasphémé en mentionnant une tempête et on lui a répondu en mentionnant une tempête. Rabba explique : Il a blasphémé en mentionnant une tempête [bise'ara], comme il est écrit : "Il m'écrase avec une tempête : "Lyov dit à D.ieu : "Maître de l'Univers, peut-être qu'une tempête est passée devant Toi et que Tu as confondu Lyov avec Oyev, l'ennemi.
Il fut exaucé hors de la tempête [se'ara], comme il est écrit : "Le Seigneur répondit à Ivov hors de la tempête : L'Éternel répondit à Iyov, hors de la tempête, et lui dit : "Ceins tes reins, comme tu l'as fait jusqu'à présent : Ceins tes reins comme un homme, car je vais te demander, et fais-moi connaître ta réponse" (Iyov 38:1-3).

Hachem dit [à Iyov] : "J'ai créé beaucoup de cheveux sur une personne, et pour chaque cheveu J'ai créé son propre follicule [par lequel le cheveu est soutenu], afin que deux cheveux ne tirent pas d'un seul follicule. Si deux cheveux sortaient d'un même follicule, ils gêneraient la vision d'un homme. Si je ne confonds pas un follicule avec un autre, pourrais-je confondre lyov et oyer ?
D. dit encore à Iyov : "Qui a tracé un canal [te'ala] pour le torrent [de la pluie]" (lyov 38:25) ? J'ai créé de nombreuses gouttes d'eau dans les nuages, et pour chaque goutte, j'ai créé son propre canal, afin que deux gouttes ne sortent pas du même canal. En effet, si deux gouttes sortaient du même canal, elles détruiraient la terre et elle ne produirait plus rien. Or, si je ne confonds pas une goutte avec une autre, confondrais-je Iyov avec son ennemi (oyev)? ...

Hachem a dit : "J'ai créé de nombreux coups de tonnerre dans les nuages, et pour chaque coup de tonnerre, j'ai créé son propre chemin, afin que deux coups de tonnerre ne sortent pas du même chemin. Si deux coups de tonnerre sortaient du même chemin, ils détruiraient le monde.
Maintenant, si je ne confonds pas un coup de tonnerre avec un autre, est-ce que je confondrais Iyov avec son ennemi (oyev)?

"Sais-tu quand les chèvres sauvages du rocher mettent bas ? Sais-tu quand les biches mettent bas ?" (Iyov 39,1). Cette chèvre est cruelle envers ses petits et ne leur témoigne aucune pitié ; lorsqu'elle s'accroupit pour mettre bas, elle monte au sommet d'une montagne pour que le chevreau tombe d'elle et meure. Et j'appelle à elle un aigle qui le reçoit de ses ailes et le place devant elle ; et si l'aigle l'atteignait un instant plus tôt ou était un instant plus tard, le chevreau mourrait aussitôt.
Maintenant, si je ne confonds pas un moment avec un autre moment, est-ce que je confondrais lyov avec son ennemi (oyev)?

De même : "Peux-tu repérer le moment où les biches mettent bas?" (Iyov 39,1).
Le ventre de cette biche est étroit, ce qui rend l'accouchement difficile. Lorsqu'elle s'accroupit pour mettre bas, j'invoque un serpent [derakon] qui la mord à l'ouverture de l'utérus, qui devient alors lâche, et elle met bas, et si le serpent l'atteignait un instant avant ou un instant après, elle mourrait immédiatement.
Maintenant, si je ne confonds pas un moment avec un autre moment, est-ce que je confondrais Iyov avec son ennemi (oyev)?

L’importance de reconnaître l’intervention Divine dans son couple

+ L'importance de reconnaître l'intervention Divine dans son couple :

-> "Une personne doit savoir que son niveau de foi dans tout ce que nos Sages ont déclaré doit être comme si elle le savait elle-même, comme ce qu'ils [nos Sages] ont déclaré (Sotah 2a) que 40 jours avant la création d'un fœtus, une voix céleste proclame : "La fille d'untel est destinée à untel"
Ainsi, après avoir épousé une femme, il devrait être tout aussi clair, selon sa foi, qu'elle lui était destinée que s'il avait entendu cette voix céleste lui-même.

Et si sa foi est claire et qu'il n'attribue pas le résultat [de son mariage] à une coïncidence, [le mariage] sera certainement réussi et paisible pour tous leurs jours, car la parole d'Hachem n'est que pour le bien, pour la paix et pour l'éternité.

Mais s'il n'y croit pas complètement, et qu'il a un petit élément d'incertitude sur le fait que c'était dû à ses actions ou à la coïncidence, alors il sera puni de temps en temps, mesure pour mesure, selon les besoins, comme il est dit : "Moi aussi, je marcherai avec vous dans l'indifférence" (Bé'houkotaï 26,41), ce qui pourrait, D. nous en préserve, conduire à la séparation, ou à quelque chose de similaire [c'est-à-dire, le divorce]. De même, une personne doit croire en toutes les paroles de nos Sages à ce degré."
[rav Moché Feinstein - Darach Moché - dernier paragraphe de Vayé'hi]

-> Le rav Efraïm Pinczower commente :
Nous voyons, d'après les paroles du rav Moché Feinstein, comment le fait d'intérioriser notre croyance en l'intervention Divine (hachga'ha pratit) peut avoir une influence positive considérable sur le mariage et le shalom bayit.
Si l'on croit vraiment que c'est Hachem qui nous fait choisir notre conjoint, on ne pensera jamais : "Nous avons fait une erreur" ou "Je peux trouver quelqu'un de mieux" après l'avoir épousé, et le rav Feinstein garantit le succès de notre mariage dans ce cas.
En même temps, le rav Feinstein prévient que si l'on n'est pas convaincu à 100% dans cette croyance, et que l'on entretient le moindre doute sur le fait que le choix de notre conjoint était uniquement notre propre décision ou déterminé par le hasard [et non de D.], alors nous pourrions constater qu'Hachem punira le couple, ce qui pourrait conduire à [des disputation], à une séparation du couple ou pire encore.
[...]
Selon le rav Feinstein, le fait de reconnaître véritablement la supervision/intervention directe d'Hachem sur la personne que nous épousons contribuera certainement à accroître le succès et la paix au sein de notre mariage.