Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les lettres du mot "bita'hon" (בטחון - la confiance en D.) sont les mêmes que celles de l'expression "tov 'hèn" (טוב חן - la bonne grâce).

Il est écrit : "La grâce et l'honneur, Hachem les donnera, Il n'enlèvera pas le bien de ceux qui vont dans l'intégrité (Téhilim 84,12)".
On peut l'expliquer ainsi : Car ceux qui sont intègres, ce sont ceux qui ont confiance en Hachem (et grâce à) cette confiance, ils attireront sur eux une abondance de grâce et de bienfaits.
C'est ce que dit le verset : "La grâce et l'honneur Hachem les donne" et aussi "Il n'enlèvera pas le bien" ; et tout cela Il l'accorde "à ceux qui vont dans l'intégrité"."
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - Bétsa 16a]

"Voici les années la vie de Sarah" ('Hayé Sarah 23,1) = un homme qualifié de "vivant" est un homme qui ne s'inquiète d'aucune situation et est heureux en toute circonstance!" [grâce à sa confiance en Hachem]
C'est à ce propos que la Torah dit : "Et tu choisiras la vie" (Nitsavim 30,19).
[Beit Avraham - 'Hayé Sarah]

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-> b'h, issu du divré Torah : J'ai confiance, donc je vis! : https://todahm.com/2022/11/24/37949

"Avec le bita'hon (la foi concrète en Hachem) vient la joie"
[im abita'hon asim'ha - Maharal - paracha 'Houkat]

"Le plus un juif a de émouna en Hachem, le moins de puissance il laisse au Satan."
[Sfat Emet - Shoftim 5631]

Si l'on se rendait compte de ce que les épreuves nous apportent, et de tout ce qu'elles rachètent, nous serions prêts à payer pour en bénéficier, et nous supplierions pour les recevoir,
Car sans elles, nous serions totalement perdus dans le Monde à venir.
[Gaon de Vilna]

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen enseigne :
Toutes les épreuves, Dieu les envoie à l'homme par amour et par pitié [pour notre bien], comme il est dit : "D? est bon avec tous, et Sa pitié s'étend sur toutes Ses créatures".
[...]
Lorsque nous apprenons à vivre en percevant la Providence, nous pouvons comprendre combien chaque petit incident qui advient dans ce monde efface des fautes bien plus conséquentes dans l'autre monde.
C'est exactement comme notre perception du mouvement du soleil. On le voit bouger de dix centimètres, d'un mètre, mais sous la voûte céleste, il parcourt des milliers de kilomètres. De même, chaque petite frustration dans ce monde-ci apporte un acquittement sans commune mesure, que nous ne sommes pas capables d'estimer.

Nous devons apprendre et nous habituer à vivre ainsi!
À chaque incident ou difficulté, nous devrions dire : "Je suis absolument convaincu que cette épreuve m'a été envoyée de façon providentielle par D., et je l'accepte avec amour. Je sais que cela m'est arrivé à cause de mes nombreuses fautes, et Toi, mon Dieu, Tu es juste dans ce que Tu m'envoies. Car Tu as agi avec justice, et moi j'ai mal agi. Accepte que ces épreuves fassent pardonner toutes mes fautes."

Lorsqu'un homme s'habitue à dire ces paroles à chaque fois qu'il a un malheur, une douleur, une épreuve, il reçoit une expiation dans des proportions démesurées. Et il comprendra alors que tout ce que D. fait, c'est pour le bien comme il est dit : "Dieu est bon avec tous, et Sa pitié s'étend sur toutes Ses créatures".

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-> Il est rapporté dans un livre ancien que le Ramban avait un élève illustre, qui décéda alors qu'il était encore jeune. Le Ramban se rendit à son enterrement avec un petit papier sur lequel il avait écrit : "Je te demande la chose suivante. Lorsque tu arriveras dans le Monde Suprême, trouve la grande salle qui porte le nom de couronne du jugement. Entres-y et vérifie la raison pour laquelle tu es décédé à un âge si précoce, alors que tu es si brillant, que tu étudies la Torah, que tu as une famille avec des enfants à charge... Que signifie cette punition?". Il entra dans la morgue, glissa le papier dans la main de son élève, et donna pour instruction qu'il soit enterré ainsi avec le papier.
Cette même nuit, l'élève apparut en rêve au Ramban et lui dit : "Mon Maître, lorsque je suis arrivé dans le Monde Suprême, le mot à la main, toutes les portes se sont ouvertes devant moi, et je suis arrivé devant le Trône de Justice. Mais je n'ai posé aucune question. Car ici, En-haut, tout est clair et limpide, si bien qu'il n'y a plus lieu de poser de questions".

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-> Après la traversée de la Mer Rouge et le Cantique chanté au bord de la Mer, la prophétesse Myriam prit un tambourin et chanta un cantique. Pourquoi un tambourin et pas une harpe ou un violon?
Elle voulait que les Filles d'Israël tirent un enseignement du tambourin : de même que le tambourin émet un son mélodieux quand on le frappe, de même un juif, qui reçoit des coups, renforce sa confiance en D.
C'est ainsi que chante l'âme du Juif : plus on l'oppresse, plus il se rapproche de son Créateur.

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-> La guémara (Yoma 12a) explique que le Mont du Temple et le Temple ont été attribués au territoire de la tribu de Yéhouda et de Binyamin : 'Qu'y avait-il dans le territoire de Juda? Le Mont du Temple, les officines et les cours. Et qu'y avait-il dans le territoire de Binyamin? Le portique, le Saint et le Saint des saints. Une enclave sortait du territoire de Yéhouda, mordant sur celui de Binyamin, sur laquelle se trouvait l'autel. Binyamin, le Juste, était tourmenté chaque jour par l'envie de se l'accaparer'.
C'est-à-dire que bien qu'il ait reçu en héritage le portique, le Saint et le Saint des saints, Binyamin était profondément affligé que l'autel soit situé dans le territoire de Yéhouda.

Dans le midrach (paracha Mikets) nous trouvons une explication de la raison pour laquelle Benjamin a mérité que le Saint des saints fasse partie de son territoire, tandis que l'autel est resté dans le territoire de Yéhouda. Le Midrach Tan'houma raconte que lorsque la coupe a été retrouvée dans les bagages de Binyamin, ses frères le rouèrent de coups.
Par le mérite des coups qui tombèrent sur ses épaules, il mérita la bénédiction "entre ses épaules Il repose", c'est-à-dire que le lieu où réside la Présence Divine lui est attribué.
Le seul à ne pas avoir frappé Benjamin fut Juda, qui se justifia ainsi : J'ai dit "je me porte garant pour lui' [pour convaincre mon père de l'envoyer en Égypte], c'est pourquoi je ne peux pas le frapper.
Pour avoir épargné un coup à Benjamin, l'autel fut attribué à Juda au lieu de Benjamin. C'est là-dessus que Benjamin s'affligeait, sur ce coup qu'il n'avait pas reçu!

=> Nous voyons combien nous sommes loin de comprendre ce que D. nous envoie, et combien Il est bon, même quand Il donne des coups. C'est pourquoi, nous devons être profondément convaincus que tout ce qui nous arrive vient de notre Créateur.

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-> b'h, voir également : Notre relation avec les souffrances : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

"Il est écrit dans la guémara (Kidouchin 31b) : "Celui qui a la crainte du Ciel ne se met pas à Sa place".
Hachem demande à l'homme : "S'il te plaît, ne t'assieds pas à Ma place! Cesse de croire que c'est toi qui diriges le monde ..."

Que se passe-t-il? Un jour tu es triste, le lendemain tu es joyeux, une autre fois tu es brisé comme si tu avais la charge de diriger le monde!
Renforce ta confiance, et tu réaliseras que tout ce qui t'arrive vient d'En-haut. Ta vie sera empreinte de sainteté et de pureté, et ton caractère s'en trouvera plus pur, libéré des sentiments de colère, de jalousie, de compétition, de vengeance et de haine."
[Sfat Emet]

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-> "Je passai auprès de toi, Je te vis t'agiter dans ton sang, et je te dis : 'Vis par ton sang" (Yé'hezkel 15,6).
Rabbi Méir Chapira de Lublin donne une explication originale au mot "dam" (sang), l'associant à l'étymologie de "dmama" (silence) ; le verset nous dit que le silence nous fait mériter la vie.

Dans son ouvrage Mevasser Tov, il développe ces paroles : en Égypte, les Enfants d'Israël étaient "nus" de mitsvot. Par quel mérite ont-ils pu survivre?
Par le mérite de "par ton sang par ton silence", parce qu'ils ont accepté ce qui leur arrivait avec amour, ne se sont pas plaints, ils n'ont pas remis en cause les choix de D., qui avait envoyé aux Bné Israël ces épreuves et cet esclavage harassant.
C'est grâce à cela qu'ils ont survécu en Egypte, qu'ils ont eu une vitalité particulière, et qu'ils ont mérité d'être délivrés.

Il en sera de même aux temps pré-messianiques ... la délivrance viendra, comme à l'époque de la sortie d'Egypte, selon le principe de "Vis par ton sang" (grâce à ton silence).
En effet, comme nous l'enseigne rabbi Meir Chapira de Lublin, le fait de savoir se taire et d'éviter les disputes, sauve l'homme et lui donne de la vitalité, et "comme à l'époque de la sortie d'Egypte, Je te montrerai des merveilles".
[on peut se plaindre directement à Hachem de ce qui se passe dans notre vie, mais également indirectement en s'en prenant à autrui, qui n'est qu'un intermédiaire de la mise en place d'un décret Divin (volonté de notre papa Hachem pour notre bien ultime).]

Grâce à notre confiance en D., nous bénéficions de toutes sortes de délivrances et bénédictions

+ Grâce à notre confiance en D., nous bénéficions de toutes sortes de délivrances et bénédictions :

"Lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, ne les crains pas" (Choftim 20,1)

-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva 3,32) explique qu’à travers ce verset, la Torah donne l’ordre suivant : "Si un homme voit un malheur s’annoncer, il devra penser que la délivrance est proche et il aura confiance en elle, comme il est dit : "La délivrance de ceux qui Le craignent est proche" (Téhilim 85, 10)."
[Ce verset renferme également un enseignement à propos de la stratégie à adopter afin de vaincre ses ennemis au combat : en effet, il est écrit à cette fin "ne les crains pas", car l’arme la plus efficace est la confiance en D.]

D’après Rabbénou Yona, cette stratégie ne concerne d’ailleurs pas seulement la guerre mais aussi toute épreuve qu’un homme s’apprête à affronter pour laquelle la Torah lui ordonne "ne les crains pas". Ce faisant, elle l’enjoint à la vaillance et au courage associés à la confiance que D. le délivrera.

-> Outre le mal qu’il se cause à lui-même, celui qui donne libre cours à sa crainte porte également préjudice à son entourage en le contaminant du virus de la peur. Il est en effet écrit un peu plus loin (verset 8 ) : "Qui est l’homme qui a peur et dont le coeur est lâche? Qu’il se retire et retourne chez lui, pour que le coeur de ses frères ne défaille point comme le sien."

Rav ‘Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar 5731) explique que le propos n’est pas seulement de décrire celui qui doit sortir en guerre mais qu’il semble que l’on puisse apprendre de cette loi que celui qui a peur et fait fi de la confiance en D., est susceptible d’ébranler le coeur de ses frères comme le sien et il devra donc s’en éloigner, retourner chez lui, afin que personne ne voit sa faiblesse (il est évident que cela ne signifie pas de vivre isolé, mais au contraire, de se renforcer dans sa foi et sa confiance en D. afin de corriger sa peur et son inquiétude chronique et de devenir à l’inverse un exemple pour les autres).

-> Selon le rav Elimélé'h Biderman :
l’inquiétude et la crainte éloignent l’homme de son but et, au contraire, la foi et la confiance en D. l’en rapprochent et suscitent la délivrance et la miséricorde. Grâce à eux, même face à une épreuve, il méritera rapidement de sortir des ténèbres vers la lumière et son salut s’en verra hâté.

-> Le Yisma'h Israël (paracha Vayichla’h 5) écrit :
"lorsque l’homme pense à quel point sa situation est misérable ..., le remède essentiel est la foi, à savoir croire en Hachem ..., et plus l’obscurité s’intensifie, plus il lui sera nécessaire d’enraciner en lui cette force de la foi. Grâce à elle, il méritera d’acquérir la vertu de Bita’hon (confiance en D.) qui découle de cette foi, comme il est expliqué dans le Zohar (2,22a).
Et même si, d’après ce que l’intelligence humaine conçoit, il n’existe plus aucun refuge ni remède à son mal, cependant, il aura confiance dans la bonté infinie et sans limite et dans la grandeur du Créateur. Il sera aussi convaincu que dans Son immense miséricorde, Il peut même venir en aide à une créature aussi misérable que lui ..., et ceux qui placent leur confiance en Hachem et en Sa délivrance ne seront pas déçus, comme l’exprime le roi David : "J’ai placé ma confiance en Toi, que je ne sois pas déçu" (Téhilim 25,1).
Sachons que la Emouna et le Bita’hon adoucissent tout et transforment toute rigueur en miséricorde".

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-> La paracha Choftim (v.20,3-8) détaille l’ordre dans lequel les Bné Israël sortaient en guerre, et la manière dont le Cohen, oint à cette fin, appelait les combattants à livrer bataille.
Il est écrit : "Ecoute Israël, vous êtes prêts aujourd’hui à sortir en guerre contre vos ennemis, et Rachi de rapporter à ce sujet l’enseignement de la guémara (Sota 42a) : "Même si vous ne possédez que le mérite de la lecture du Chéma Israël, cela vaut la peine qu’Il vous délivre".

-> Le rav Mendel de Kotsk explique
"Si l’homme est fort et courageux, au point de penser que grâce au seul mérite du Kriyat Chéma, Hachem le sauvera, et que sa confiance en D. est à ce point forte, il est certain qu’il sera préservé.
Car cela signifie qu’il n’a aucune crainte et grâce à la force de son Bita’hon, Hachem le sauvera par le mérite du Kriyat Chéma (déclaration de foi de l'Unicité de D.).
["Qui est l’homme qui a peur et dont le coeur est lâche? Qu’il se retire" v.20,8]
Mais, celui qui n’est pas convaincu intérieurement que ce seul mérite le sauvera et qui "a peur et le coeur lâche" (Choftim 20,8) est tenu de se retirer du bataillon sauf s’il est exempt de toute faute."

[il en est ainsi dans chaque bataille de notre vie (petite comme grande), l'essentiel est d'y aller courageusement et sans peur car remplit de émouna, et alors grâce à cela on aura la victoire.]

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-> Lorsque le Cohen annonçait la sortie en guerre aux combattants, il disait : "Quel est l’homme qui a construit une nouvelle maison et ne l’a pas inaugurée ... ; qu’il se retire et s’en retourne à sa maison.
Les gardes adresseront de nouveau la parole au peuple et diront : s’il est un homme qui a peur et dont le coeur est lâche, qu’il se retire et retourne chez lui pour que le coeur de ses frères ne défaille pas comme le sien!" (Choftim 20,5-8)

-> Et la Michna (Sota 44a) de rapporter la suite des versets : "Alors, les gardes ayant fini de parler au peuple, on placera des officiers de légions à la tête de l’armée", et de commenter : "Sur les flancs des combattants, on place des gardes devant eux et derrière eux munis de gourdins en fer et ils ont le droit de briser les pieds de ceux qui cherchent à déserter, car le début de la défaite est la fuite".

=> A priori, il faut comprendre : au début, le Cohen s’exprimait de manière avenante et proposait à tout celui qui le désirait de se retirer. En revanche, à la fin, on employait un langage sévère, au point de permettre de briser les pieds des déserteurs.

-> L’explication est la suivante :
Avant qu’un homme s’engage à partir au front, il a le droit de faire son propre examen afin de juger s’il est capable de partir en guerre ou non et si son coeur est trop faible pour cela, il peut retourner chez lui. Mais après avoir accepté de livrer bataille contre l’ennemi, il est tenu de respecter cette décision courageusement.
Car s’il a accepté, il est certain qu’il possède les forces nécessaires pour mener à bien sa mission.

[il en est ainsi dans tous nos projets (en accord avec la halakha). A partir du moment qu'on a décidé de la validité et du souhait de le faire, c’est en soi la preuve que nous avons la force de le réaliser, et Hachem ne nous abandonnera pas, ni ne nous laissera tomber.
Le yétser ara veut nous faire douter, nous retirer notre émouna, car alors on perd cette aide d'Hachem dans les combats de notre vie ]

Quiconque accepte, sans se rebeller, les maux décrétés contre lui depuis le Ciel, et qui les justifie, provoque l'annulation du Jugement du Ciel.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachone 2,13]

Le boss c’est papa Hachem : alors pourquoi s’inquiéter?

+ Le boss c'est papa Hachem : alors pourquoi s'inquiéter?

"Vous êtes les enfants d’Hachem votre D. ne vous tailladez point le corps, ne vous rasez pas entre les yeux, en l’honneur d’un mort. Car tu es un peuple consacré à Hachem ton D." (Réé 14,1-2)

-> Le Ibn Ezra écrit :
"Sachant que vous êtes les enfants d’Hachem et qu’Il vous aime plus qu’un père n’aime son fils, ne vous tailladez point le corps sur tout ce qu’Il amènera sur vous, car tout ce qu’il amène sur vous est pour votre bien.
Et si vous ne Le comprenez pas, cela ressemble à des petits enfants qui ne comprennent pas les agissements de leur père et qui (malgré tout) se reposent sur lui, vous aussi reposez-vous sur Hachem.
Car tu es un peuple consacré à Hachem, et c’est vous qu’Hachem a choisi comme peuple, c’est pourquoi ayez confiance de tout votre coeur et de toute votre âme que tout est soigneusement calculé d’En-Haut pour votre bien et votre profit."

-> Tossefot (Daat Zékenim 14,1) suit le même esprit :
" "Vous êtes les enfants d’Hachem votre D." = c’est pourquoi si vos pères de chair et de sang décèdent, ne vous tailladez point le corps, car ce n’est pas pour autant que vous êtes orphelins puisque vous possédez un Père vivant et éternel, Béni-Soit-Il.
Ce n’est pas comme les idolâtres qui, lorsque décèdent leur père, ont une raison de se taillader le corps puisqu’à part lui, ils n’ont rien d’autre que du bois et des pierres qui ne peuvent les réconforter, comme l’exprime le prophète : "Ils disent au bois : tu es mon père, et à la pierre, tu nous as enfantés"."(Yirmiyahou 2,27).

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
celui qui se souvient en permanence qu’il est un enfant de son Père Céleste ... acceptera avec amour et joie tout ce qui lui arrive et ne dira jamais : "Malheur au sort qui est le mien!" Car il sera toujours confiant dans le fait que tout ce que son Père prévoit lui sera finalement bénéfique.
Cette conviction l’aidera à se sentir toujours joyeux et satisfait de son sort, et tous les mauvais décrets qui pesaient sur lui s’annuleront et seront transformés en bien. Il assistera à un déversement de bénédictions.
En résumé, il incombe à chaque juif de placer son entière confiance en Hachem, d’accepter à chaque instant avec amour tout ce qui lui arrive, et de savoir qu’il existe une raison qui dépasse notre entendement à chaque évènement de son existence, qu’il soit bon ou mauvais.

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-> Le Machguia’h Rabbi Yérou’ham de Mir, après le décès du 'Hafets 'Haïm, lorsque tous ressentirent que les ténèbres s’étaient abattus sur le monde, est connue : "Certes, dit-il, le 'Hafets ‘Haïm nous a quitté, mais Celui qui a fait le ‘Hafets 'Haïm est encore vivant et présent!"

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+ Plus je considère Hachem comme mon Père, plus ma vie devient un gan Eden :

-> Le Gaon Yaakov (rapporté dans le Ein Yaakov) enseigne sur l’histoire que rapporte la guémara (Taanit 22a) : Rav Broka rencontra le prophète Eliyahou sur le marché de Léfèt et lui demanda : "Y a-t-il ici quelqu’un ici qui a droit au monde futur?"
Eliyahou lui désigna 2 hommes. Rav Broka alla s’enquérir auprès d’eux des bonnes actions qui leur donnaient droit à un tel mérite. Ils répondirent : "Nous sommes 2 amuseurs, et nous réjouissons les gens tristes. Et aussi, lorsque nous voyons que 2 personnes se disputent, nous nous efforçons de les réconcilier."

Le Gaon Yaakov pose sur cette guémara plusieurs questions : pourquoi Rav Broka ‘Hozaa avait-il besoin de savoir qui avait droit au monde futur? Etait-il intéressé à trouver un bon parti pour ses enfants?
Plus difficile encore à comprendre est la réponse d’Eliyahou qui lui désigna en effet des gens encore vivants. Il est pourtant dit explicitement (Job 15,15) : "Même en Ses Saints, Il n’a pas confiance" = tant que le mauvais penchant est en l’homme, peut-on savoir quelle sera sa fin? Au sujet des Patriarches, on voit que pour la même raison, Hachem n’associa pas Son Nom au leur de leur vivant (cf. midrach Tan’houma Toldot 7).

Il répond : Par sa question, Rav Broka désirait savoir s’il existait quelqu’un dans ce monde qui pouvait avoir un avant-goût du monde futur. Il voulait ainsi apprendre comment y goûter lui-même. Car aucun plaisir de ce monde n’est a priori exempt d’une quelconque peine.
Par exemple, quelqu’un qui mangerait à satiété de tous les meilleurs mets du monde finirait par se lamenter des maladies qui en découleraient, sans compter de l’absence de ses amis ou de la perte d’argent, ou encore des disputes qu’il pourrait engendrer. Tandis que le plaisir du monde futur, lui, est entier et associé à aucune peine. C’est le plaisir véritable.
[souvent on a plus de plaisir dans l'anticipation d'une chose. Tout plaisir est éphémère. A l'inverse, la conscience de savoir que Hachem nous aime bien plus qu'un papa, cela nous procure une joie, une plénitude, constante.]

Celui qui voudrait en avoir un avant-goût tout en étant encore dans ce monde le pourrait à condition d’être joyeux à chaque instant de sa vie, et d’accepter tout ce qu’Hachem lui a préparé, avec joie, sans jamais s’affliger de ce qui lui arrive, sachant que tout provient d’Hachem.
Et s’il voyait d’autres personnes être peinées ou se disputer, il s’efforcerait de faire régner la paix entre elles et tenterait de les rendre heureuses. Ce serait alors un reflet du monde futur dans lequel n’existe ni peine ni colère, où l’on éprouve une paix et un plaisir parfaits.
C’est, ajoute le Gaon Yaakov, le sens profond de la bénédiction mentionnée dans la guémara (Béra'hot 17a) : "Tu verras ton monde de ton vivant", à savoir que déjà de son vivant dans ce monde, l’homme pourra avoir une idée du plaisir éprouvé dans le monde futur dans la sérénité, la joie et l’allégresse.

Et c’est ce que Rav Broka demanda à Eliyahou : "Y a-t-il dans ce monde des gens qui peuvent appréhender quelque peu le plaisir du monde futur afin de pouvoir en concevoir l’essence?"
Et il lui montra ces 2 comédiens qui étaient toujours joyeux et qui, en outre, faisaient régner la paix entre l’homme et son prochain.

[ => il en résulte que plus nous vivons et ressentons le fait que Hachem est notre papa, qu'Il nous aime et veut notre meilleur indépendamment de ce que nous faisons, alors plus nous abordons la vie avec un sentiment de sérénité, de joie profond. Et même si notre vie est mouvementée, on est confiant car c'est papa Hachem qui est derrière cela (un décret céleste détermine la durée, l'intensité, le type, ... de douleur que nous avons).
De plus, si Hachem est notre père, alors chaque juif est un enfant unique adoré, et donc nous devons également développer notre amour et la paix entre nous. (aimer un juif c'est aimer son père [Hachem])

==> Bien que l'obscurité du monde et notre naturalité nous empêchent d'avoir devant les yeux cette réalité, lorsque nous faisons l'effort de vivre avec une telle vision, alors nous méritons de vivre une vie avec un goût de gan Eden.
Naturellement on aime bien avoir le sentiment de tout maîtriser (ex: le rav Pinkous dit que nous regardons beaucoup les infos en période de trouble pour combler cette envie), nous avons alors notre humeur qui est fluctuante au gré du temps, mais si nous faisons de notre mieux et que nous mettons tout ce qui se passe dans les mains d'Hachem, alors nous sommes zen. Certes je comprends pas tout, certes cela peut même être inquiétant/douloureux/injuste ... en apparence, mais puisque c'est papa Hachem qui est derrière toute chose pour l'ultime meilleur, alors tout va bien. [comme un bébé joyeux et tranquille dans les bras de ses parents, alors que c'est pleine tempête! ]
En ce sens, plus je considère Hachem comme mon Père, plus ma vie devient un gan Eden.]

"Le verset dit : "Aie confiance en Hachem et fais le bien" (Téhilim 37,3) (ce qui signifie : ''Aie confiance en Hachem même avant de faire le bien'') = cela signifie que bien que tu ne possèdes pas de bonnes actions à ton actif et que tu saches que tu es un racha, malgré tout, aie confiance en Hachem car Il est la source de la miséricorde et Il aura pitié de toi, comme il est dit : "Sa miséricorde est sur toutes les créatures" (Téhilim 145,9), à savoir les tsadikim et les réchaïm."
[Rambam - début de son Séfer Emouna ouBita'hon]