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+ Dans la vie, on a tendance à s'interroger sur ce qui nous arrive, en proclamant : "Pourquoi!" (lama - למה).
Or, le mot : "lama" (למה) a une valeur numérique de 75 qui est également celle du mot : "bita'hon" (la confiance en D. - בטחון).
Cela nous enseigne que la confiance en D. efface toutes les questions, les craintes et les doutes, tant sur le passé, que sur l’avenir.
[d'après le rav Yéhouda Ariyé Diner]

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-> "Sans confiance en D. (בטחון), il n’y a pas de réponse ; avec la confiance en D., il n’y a pas de question (למה)."
[le 'Hafets 'Haim]

+ [Hachem a dit : ] "Ne crains point Avram : Je suis un bouclier pour toi" et pas uniquement le tien, mais aussi celui de tes descendants, pour peu qu’ils se vouent à Ma Torah comme tu t’y es voué. Je serai alors leur bouclier, comme il est dit : "La parole de Hachem est infaillible, Il est le bouclier de quiconque espère en Lui" (Chmouel II 22, 31).
[midrach Tan’houma - Lé'h Lé'ha 11]

Béréchit – tout progrès spirituel ne peut germer que de l’obscurité et de l’échec

+ Béréchit - tout progrès spirituel ne peut germer que de l'obscurité et de l'échec :

-> La Guémara (Avoda Zara 8a) enseigne que le jour où Adam, le premier homme, fut créé et que le soleil se coucha, il se lamenta en disant : "Malheur à moi! A cause de ma faute, le monde s'est obscurci et va revenir au néant".
Il continua à pleurer ainsi toute la nuit et lorsque l'aube pointa, il s'écria : "Tel est le cours naturel du monde !"

En voyant l'obscurité s'abattre sur le monde, Adam pensa que tout espoir était perdu, qu'il n'avait aucun moyen de se repentir ni de se relever de la faute d'avoir mangé le fruit de l'arbre de la connaissance. Son péché était tellement grave que le monde était sur le point d'être anéanti.
Cependant, lorsqu'il vit pointer l'aube et briller le soleil, il prit conscience que le cours normal des choses était que, au contraire, c'était justement après un échec que la lumière pouvait surgir à nouveau et l'illuminer comme celle du soleil.

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Chacun d'entre nous dans son existence traverse des périodes obscures pendant lesquelles il se lamente en pensant : "Malheur à moi! A cause de mes fautes, ma vie n'a plus de sens ..."
Et il continue ainsi à pleurer sur son triste sort pendant toute la durée de ses épreuves.
Qu'il sache que tel est le cours naturel du monde et qu'il accepte ces épreuves avec amour et confiance : très vite l'aube de la délivrance pointera et éclairera de nouveau son existence.

D'après ce qui précède, on peut comprendre le midrach (Yérouchalmi Béra'hot 8,5) selon lequel ''la nuit qui suivit (la sortie du premier Shabbat de la Création), Hachem donna l'idée au premier homme de frapper 2 silex dont il sortit du feu sur lequel il prononça une bénédiction."
Cela vient évoquer que même au plus profond de l'obscurité, l'homme est toujours en mesure de trouver la lumière, grâce à sa réflexion.
Tout homme a en lui la faculté qui permet de distinguer entre la lumière et l'obscurité et de trouver cette lumière précisément au sein de l'obscurité.
C'est à cause de ce don de discernement reçu à ce moment-là que nos Sages ont institué la bénédiction de "Ata 'honantanou Hachem Elokénou mata vé'achkél" (Tu nous as gratifié Toi Hachem, notre D., de connaissance et d'intelligence) prononcée à l'issue du Chabbat.

La guémara (Shabbat 86b) rapporte à propos du verset : "C'est une chose qu'Il a ordonnée pour mille générations" (Téhilim 105,8) que la Torah a été créée mille générations avant son don sur le Mont Sinaï (974 générations depuis la génération du monde).
Et le midrach ajoute à cela que Hachem créait alors des mondes et les détruisaient jusqu'à ce qu'il crée celui-ci.
Rabbi 'Haïm Chemoulévitch voit dans cet enseignement l'allusion que : nombreux sont ceux qui se plaignirent en prétendant : "J’ai déjà essayé de me prendre en main mille fois, et rien n'y a fait, je retombe à chaque fois ... Que puis-je y faire!"
C'est à cette intention que nos Sages nous dévoilent que Hachem Lui aussi (si l'on peut dire) créa alors des mondes qu'il détruisit ensuite. Malgré tout, ll continua à chaque fois à créer de nouveaux mondes jusqu'à ce qu'il crée finalement le monde dans lequel nous vivons.
=> Dès lors, pourquoi l'homme fait de chair et de sang se découragerait, tant qu'il n'a pas tenté également 974 fois de se renforcer, à l'instar de son Créateur qui ne cessa de créer le monde 974 fois!

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-> Le Beit Israël entendit une fois son père, le Imré Emet, commenter le verset : "Hachem regretta d'avoir créé l'homme sur la Terre et Il s'en attrista" (Béréchit 6,6) :
"Il n'est pas question ici d'expliquer (que D. préserve) qu'Hachem s'est attristé d'avoir créé l'homme, car il est écrit par ailleurs : "Force et joie résident auprès de Lui", et la tristesse n'existe donc pas dans le Ciel. Mais cela vient nous enseigner que les gens de la génération du déluge étaient constamment joyeux car il ne leur manquait jamais rien (comme le dit la guémara Sanhédrin 108a).
Or le AriZal a dévoilé que grâce à la joie on peut atteindre les niveaux spirituels les plus élevés et que la Rigueur Divine ne peut s'exercer tant que la joie se manifeste.
Par conséquent, bien qu'ils eussent perverti leurs voies et transgressé l'Alliance, néanmoins Hachem ne put leur infliger leur châtiment.
C'est pourquoi Il suscita la tristesse dans leur cœur et le déluge put avoir lieu."

-> Le Sforno (Béréchit 4,6) exprime explicitement cette idée :
"Lorsqu'existe une réparation possible à ce qui a été endommagé, on ne devra pas s'affliger sur ce qui est passé, mais il faudra s'efforcer au contraire d'obtenir cette réparation en vue de l'avenir."

-> Lorsque Caïn se vit refuser son offrande, il est écrit alors : "Hachem dit à Caïn : pourquoi es-tu irrité et pourquoi es-tu affligé? Si tu t'améliores, tu pourras te relever" (Béréchit 4,6-7)
Certains expliquent que Hachem lui dit la chose suivante : "Même si tu as échoué dans ce domaine et que tu n'as pas offert ton sacrifice comme il convenait (raison pour laquelle il n'a pas été agréé), un argument de taille t'est cependant reproché : est-ce une raison
de te décourager?
Pourtant, l'homme est en mesure de se relever de n'importe quel échec et de progresser grâce à celui-ci encore davantage!
"Si tu t'améliores, tu pourras te relever" = tu pourras t'élever encore bien plus haut que là où tu étais jusqu'à présent!"

[fauter involontairement est humain, et il existe la téchouva.
Notre yétser ara veut que nous culpabiliser, déprimons (je suis nul!), mais nous devons y voir une occasion de devenir encore meilleur!
De cette obscurité de notre vie, on l'a transforme en lumière!
(d'ailleurs, de son côté Hachem, si l'on fait une téchouva par amour, transforme nos péchés en mérties. L'obscurité devient donc une lumière encore plus forte!)]

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[ -> "Pourquoi es-tu affligé?" (Béréchit 4,6)
Le sens de la question est : "Es-tu vraiment triste parce que ton offrande a été refusé? Ou bien plutôt parce que celle de ton frère a été acceptée?"
Cette parole incite chaque homme à se poser la question de savoir quelles sont ses véritables motivations dans sa réaction. Cela l'éclairera beaucoup sur lui-même et le fera bien progresser dans son Service d'Hachem.]

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-> Il est écrit dans le 1er verset de la Torah : "Au commencement [au début de tout travail spirituel], la Terre était Tohu Bohu (néant et désordre) et les ténèbres régnaient sur l'abîme".
Rabbi Tsadok haCohen de Lublin que cela fait référence aux actes des pécheurs, car c'est seulement lorsque l'homme surmonte cette obscurité qu'il peut apprécier combien la lumière est bonne et douce, comme l'enseigne le Zohar (partie II,184a) : "la lumière n'éclaire qu'au milieu des ténèbres".
Cela ressemble à l'écorce amère qui précède la formation du fruit. De la même manière, un écran commence toujours par séparer l'homme de la satisfaction qu'il éprouvera après avoir travaillé sur lui-même.
C'est aussi la raison pour laquelle, dans la Torah, le jour suit la nuit (guémara 'Houlin 83a) car c'est seulement après la nuit et l'obscurité que l'homme pourra aborder la lumière du jour
(tandis que dans le domaine des choses saintes (des sacrifices), c'est l'inverse : la nuit est considérée comme le prolongement du jour qui précède, car lorsqu'un homme est déjà parvenu à la sainteté, il peut d'emblée commencer à travailler dans la lumière comme s'il était déjà dans le fruit à l'intérieur de l'écorce).

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-> Le rav de Rouzhin enseigne :
"Le premier homme, après s'être caché de devant Hachem, se justifia en disant : "J'ai entendu la voix dans le jardin et j'ai eu peur car je suis nu et je me suis caché" (Béréchit 3,10-11).
Il voulait ainsi exprimer que son âme était mise à nu après avoir transgressé la volonté d'Hachem, et cela constituait la raison de sa honte et de sa fuite.
Hachem lui répondit alors : "Qui t'a dit que tu étais nu?", voulant
ainsi lui signifier : "Qui t'a dit que cela représente une raison suffisante pour fuir mon Service?"
Car même le travail de celui qui est nu de toute mitsva et ne possède ni Torah ni sainteté est extrêmement cher à D."

[dans le cadre du libre arbitre notre yétser ara nous pousse à fauter, et ensuite il nous maintient dans un climat de culpabilisation, de tristesse, de manque de valorisation de soi.
D'ailleurs, le pire n'est pas de tomber (c'est normal : nous ne sommes pas des anges, mais des humains), mais plutôt de ne pas se relever, de se morfondre à terre dans le désespoir.
N'oublions jamais : Quoique peut faire un juif, il restera toujours l'enfant adoré de son papa Hachem. Quoique nous puissions faire (même le pire du pire), nous sommes toujours : "extrêmement cher à D." ]

Béréchit : tout commence par la émouna

+ Béréchit : tout commence par la émouna :

-> "Au commencement, D. créa le Ciel et la Terre" (Béréchit 1,1)

Certains Tsadikim expliquent que le premier verset de la Torah constitue une allusion au fait que l’homme, au préalable et avant tout ("au commencement"), doit savoir et reconnaître que "D. créa le Ciel et la Terre", ainsi que tout le cortège céleste, et qu’Il dirige tous les évènements en exerçant une providence individuelle sur chaque créature.

Au début de la paracha Béréchit, Rachi rapporte le midrach qui enseigne que (le monde a été créé) pour Israël qui est appelé "Réchit" (‘les prémices’ : jeu de mots entre Béréchit, le commencement, et Réchit, les prémices).
Le Yessod haAvoda explique : "Cela signifie que l’essentiel de toute la création est l’existence des Bné Israël qui ne cessent de proclamer par leur bouche et d’entretenir la foi dans leurs cœurs que c’est D. qui a créé le Ciel et la Terre et qu’Il gouverne tout.
Cette Emouna particulière des Bné Israël dans la providence Divine constitue le but de la création."

Cela figure également en allusion dans les mots du midrach : "Le monde a été créé pour Israël qui ne cessent de relire que Béréchit Bara Elokim (au commencement D. a créé le Ciel et la Terre)."
[il y a un jeu de mots entre נקראו (nikra'ou - ils ont été appelés) et לקרוא (likro - lire), qui ont la même racine, et entre Béréchit (commencement), et Réchit (les prémices).

-> "Hachem marqua Caïn d’un signe afin que celui qui le trouverait ne le frappe pas" (Béréchit4,15).
Le rav Lévovitz l'explique ainsi :
"Celui qui croit d’une foi intègre en Hachem n’aura jamais le cœur brisé à cause de tout ce qui lui arrive, qu’il s’agisse d’une perte d’argent ou de tout autre préjudice causé par autrui, car il sait pertinemment que "personne ne peut se cogner même un doigt ici-bas si cela n’a pas été décrété auparavant En- Haut" (guémara 'Houlin 7b).
Il en résulte que ce n’est pas l’autre qui est la cause de ce qui lui arrive, et D. nous préserve de penser également que cela puisse s’être produit sans intervention. Au contraire, tout ce qui se passe est le fruit de la parole Divine et n’est que bénéfique.
C’est ce que suggère le verset en disant : "Hachem marqua Caïn d’un signe" = il s’agit du signe d’une foi pure.
Dès lors, la suite du verset : "celui qui le trouverait ne le frappe pas" vient évoquer que tout ce qui lui arriverait (‘ce qu’il trouverait sur son chemin’) ne peut lui frapper le cœur et l’esprit (lui faire perdre sa sérénité), car il sait que tout provient d’Hachem.

-> Dans le livre de Yona (qui est la Haftara à Min’ha de Yom Kippour), il est écrit : "Hachem dit au poisson de rejeter Yona sur la terre ferme (Yona 2,11). Celui qui ne fait que "lire" le texte a l’impression que le poisson a soudain mérité la prophétie et le dévoilement de la pensée Divine, puisque D. Lui-même lui parla.
En vérité, tel n’est pas le sens du texte, mais comme l’explique le Radak, Hachem suscita l’envie au poisson de rejeter Yona.
Le Ibn Ezra lui aussi évoque la même idée : "Hachem dit au poisson" est à prendre au sens figuré comme l’expression du fait qu’Hachem l’obligea à accomplir Sa volonté.
Cela signifie que, certes, le poisson rejeta Yona parce qu’il le désirait, mais ce "désir" lui-même fut suscité par Hachem qui l’obligea ainsi à accomplir Sa volonté. Et il en est de même de tout ce qui se passe dans le monde : même s’il nous semble que celui qui agit suit son propre désir, en fait, c’est Hachem qui suscite en lui ce désir.

[béréchit : "au commencement" => au quotidien dans chacun de nos choix on doit d'abord se rappeler que l'origine de toute chose est Hachem, et sans Lui elle n'aurait pas la force d'exister. Qu'Il a créé un monde où tout se goupille à la perfection, et dont nous n'avons pas conscience des infinies bontés qu'Il nous fait en permanence.
A partir de là seulement, on peut poursuivre : est-ce que je vais suivre Hachem ou bien mon yétser ara? est-ce que je vais faire preuve d'humilité et accepter que tout ce qui m'arrive est pour le bien (ayant même de la gratitude envers D.), ou bien vais-je me plaindre et Lui donner des conseils (ayant de l'ingratitude envers D., me croyant même supérieur à Lui!)? ...
De même que la Torah démarre par la Création, le "béréchit", de même dans chacune de nos démarches dans ce monde où l'on s'apprête à créer, à faire quelque chose, on doit avoir en tête que l'origine première de toute chose est Hachem, on doit faire preuve de émouna dans LE boss, le Roi des rois.]

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-> La guemara (Béra'hot 60a) rapporte qu’une fois, Hillel entendit des cris en provenance de la ville alors qu’il était en route pour chez lui.
Il dit alors : "Je suis certain que ces cris ne proviennent pas de ma maison!"
Un des commentateurs (le rav Almosnino) s’interroge : d’où Hillel pouvait-il en être si certain?
Il explique : C’est parce qu’Hillel avait toujours enseigné chez lui la voie de la confiance en D. qui consiste à accepter tout ce qui arrive avec amour, sans céder à la panique.
Dès lors, il pouvait être persuadé que les gens de sa maison ne crieraient jamais, même face à une situation difficile.

-> "Heureux le peuple qui jouit d’un tel sort" (Téhilim 144,15)
[achré a'am chéka'ha lo - littéralement : "Heureux le peuple à qui c’est comme cela"]
Le Toledot Yaakov Yossef commente ainsi : "Heureux est celui qui dit : "C’est comme cela"."
L’homme heureux est celui qui a de bonnes pensées, quelle que soit la manière dont Hachem se comporte avec lui, car il est convaincu que cela aussi provient d’Hachem.
Et il n’éprouve envers Lui aucun ressentiment du fait de sa situation.

[certes ma situation actuelle est difficile, mais "béréchit" = c'est Hachem qui créé et gère constamment tout à la perfection, et c'est moi qui actuellement n'ait pas les outils pour tout comprendre. ]

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-> Sur le premier verset de la Torah, Rachi y écrit : "Pourquoi [Hachem] a-t-Il commencé [la Torah] par Béréchit ? (ma taam pata'h biBéréchit - מַה טַּעַם פָּתַח בִּבְרֵאשִׁית)?   Pour révéler à Son peuple la force de Ses actes ..."

Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi) explique ce commentaire différemment.
Rachi dit : "Ma taam?" (taam = la raison, le goût) = combien est délicieux ce "goût" qui revient à celui qui commence par Béréchit, qui s'imprègne de émouna en Hachem qui a créé le monde.
Il obtient ainsi les outils nécessaires pour accepter ce qui lui arrive avec amour, quoi qu'Hachem décide de faire.

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+ La récompense de ceux qui placent leur confiance en Hachem :

-> La paracha Béréchit rapporte le dialogue entre Hachem et Caïn (v.4,14-15) : Ce dernier s’écria : "Celui qui me trouvera me tuera" et
Hachem lui répondit : "Ainsi, quiconque tuera Caïn, sera puni au septuple, et Hachem le marqua d’un signe afin que celui qui le trouverait ne le frappe pas".

Le Or Ha’Haïm explique que ce signe est celui qui est "inscrit sur le front de ceux qui accomplissent des mitsvot et qui les protège" (cf. Zohar Vayikra 16b).
Et la raison pour laquelle Caïn mérita ce signe est qu’il parvint à prendre conscience qu’à l’exception d’Hachem, personne d’autre ne pouvait le protéger et que le premier qui le trouverait le tuerait.
Il mérita en récompense qu’Hachem lui fournisse Sa protection.

[si Caïn qui venait de tuer son frère a mérité une protection spéciale de D. grâce à sa émouna, alors à combien plus forte raison pour chacun de nous lorsque nous plaçons concrètement et totalement notre confiance en Hachem!]

"Hachem, je sais qu'au final tu m'aideras. Mais d'ici là, peux-Tu s'il Te plaît, m'aider?"
[Adel - la fille du Baal Chem Tov]

"Si ton verre est à moitié rempli, prend un verre plus petit et remplis-le avec ce que tu as, et alors il sera plein"
[rabbi Mota Frank]

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[Hachem nous donne parfaitement ce qu'il nous faut dans notre vie, mais nous voulons toujours plus.
Ainsi, on s'imagine un verre tellement énorme, que non seulement nous n'apprécions pas ce que nous avons, mais nous désirons constamment plus.]

-> Le Gaon de Vilna dit que la qualité de se satisfaire de ce que l'on a (histapkout) est supérieure au niveau d'avoir de la confiance en Hachem (bita'hon).
Mais, il y a une qualité qui les surpasse toutes, c'est la mida de "kol".
Au niveau matériel, il s'agit du fait d'être heureux de son sort (saméa'h bé'helko), c'est-à-dire être persuadé que l'on a absolument tout ce qu'il nous faut (D. me comble), et que l'on ne désire pas plus (sinon Hachem nous l'aurait déjà octroyé).

Avraham est appelé : "tamim" (parfait - Béréchit 17,1), car la véritable perfection ne peut être atteindre que lorsque l'on maîtrise la midda de "kol".
[Rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharon - sur 'Hayé Sarah 24,1]

[ => ainsi, une très haute qualité dans ce monde est de reconnaître que ce que l'on a rempli totalement le contenant (le verre).
Hachem nous comble du maximum de ce qui est bien pour nous, actuellement.
Quelle joie! Merci & Lé'haïm papa Hachem!!]

"Si tu vois qu'il y a de l'obscurité dans le monde, c'est un signe que c'est à toi d'amener la lumière"
[rabbi Shlomo Carlebach]

"Tout celui qui a le potentiel de tomber très bas, a le potentiel de s'élever très haut"
[Divré Shmouël]

"Quelle chance nous avons que celui qui nous juge [Hachem] soit également si follement amoureux de nous"
[rabbi Moché Weinberger]

"La règle est que tout ce qui a été, ce qui est et ce qui sera jusqu'à la fin du monde est contenu dans la Torah, depuis le [premier mot] béréchit jusqu'aux derniers mots de la Torah "lééné kol Israel (aux yeux de tout Israël).
Ce ne sont pas seulement les généralités qui sont consignées, mais aussi les spécificités de chaque espèce et de chaque individu en particulier, et tout ce qui leur arrivera depuis leur naissance jusqu'à la fin, et toutes les réincarnations, et chaque détail spécifique, chaque détail infime, et de même chaque type d'animal domestique et chaque bête sauvage, et chaque créature vivante, chaque brin d'herbe, chaque objet vivant et inanimé, et chaque détail infime spécifique de chaque espèce pour toujours, et tout ce qui leur arrivera, ainsi que leur source.
[Gaon de Vilna - Sifra déTsiouta 55a]

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=> Tout ce qui arrive à l'homme (ainsi qu'au règne animal et aux objets inanimés) est déjà connu d'Hachem et peut être trouvé dans la Torah, du moins par ceux qui sont capables d'en discerner les significations cachées.
Hachem donne à l'homme la liberté de choisir entre suivre les mitsvot ou les violer, entre être un individu juste ou non, bien qu'Il connaisse à l'avance ce choix. La question, cependant, est précisément de savoir comment concilier la connaissance qu'a Hachem des événements futurs avec la liberté de choix de l'homme.

Cette question n'est pas nouvelle et est déjà abordée dans les commentaires de la michna dans Pirké Avot (3,15) selon laquelle "tout est révélé mais la permission [de choisir] est donnée", et dans le Rambam dans Hilchos Teshuva (5,5).
Comme le note le Rambam, puisque Hachem est au-delà de notre compréhension, il est également au-delà de notre compréhension de ce qu'Hachem est capable de savoir, puisqu'Il est omnipotent et n'est pas lié par le temps ou l'espace. Par conséquent, notre capacité limitée à comprendre Hachem ne doit pas être utilisée pour minimiser faussement sa providence Divine.