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+ Sans aucun doute, le défi principal auquel la communauté juive doit faire face aujourd'hui est le manque d'un lien émotionnel avec le Créateur du monde.
Ce phénomène touche tous les types de juifs ...
Chaque juif doit savoir que Hachem l'aime.
Chaque juif doit se sentir proche d'Hachem.
Chaque juif doit apprendre à parler à Hachem [constamment, pour une petite ou une grande chose].
[rav Its'hak Berkowitz]

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[nous devons constamment entretenir notre feu interne de fierté d'être juif, d'amour d'Hachem, ... car le yétser ara fait tout pour l'éteindre, pour que notre vie spirituelle soit morte, machinale. ]

La base de toute la Torah est la émouna sincère qu'il n'y a pas à s'inquiéter du lendemain"
[Gaon de Vilna - Even Chéléma 2,3]

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+ "Mets ta confiance en Hachem ; voilà ce que Je t'enseigne en ce jour" (Michlé 22,19)

Le Gaon de Vilna (sur ce verset) explique que le but principal du don de la Torah était que les juifs placent leur bita'hon en Hachem ... Car le bita'hon sincère est la base de toute la Torah et de toutes les mitsvot.

Celui qui mérite de se rendre compte des merveilles d'Hachem, il Le remercie chaque jour de sa vie pour chaque bienfait.
Il se renforce en bita'hon et en émouna, de sorte que ses jours forment un livre d'or de remerciements.
Il est convaincu qu'à chaque étape et dans chaque situation, Hachem ne l'abandonnera pas.
Il sait que, même s'il se retrouve dans une situation terrifiante, il n'a rien à craindre, car Hachem est avec lui.
[rav Chlomo Levinstein - Oumatok haOr]

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-> Dans les Séli'hot, il est écrit :
"Celui qui a répondu à Avraham sur le mont Moria, nous répondra.
Celui qui a répondu à Its'hak, son fils nous répondra.
Celui qui a répondu à Yaakov, nous répondra.
Celui qui a répondu à tous les tsadikim, nous répondra."

-> Rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha continue :
"J'ai un ajout personnel : Celui qui m'a répondu, me répondra.
Celui qui m'a répondu hier et avant-hier, depuis que j'existe sur cette terre, me répondra maintenant aussi!"

=> Le fait de se rappeler des bienfaits d'Hachem, d'exprimer notre gratitude sur le fait qu'Il nous accompagne depuis toujours, va faire que l'on ne s'inquiète pas et qu'on n'a pas peur, car nous sommes convaincus de la délivrance d'Hachem.

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-> Dans la prière du "Nichmat kol 'haï", nous rappelons les bienfaits d'Hachem et disons : "Jusqu'à présent, Ta miséricorde nous a aidés, et Ta bonté ne nous a pas quittés, Hachem ne nous abandonne jamais".

Dans le birkat hamazone, nous disons : "Et dans Sa bonté, Il ne nous a fait manquer de rien, et ne nous fera jamais manquer de rien".

=> Les bienfaits qui nous entourent sont tellement nombreux ... par le fait de les rappeler, nous puisons d'eux les forces de croire que nous ne connaîtrons jamais le manque et qu'Hachem ne nous abandonnera jamais.
[d'après le 'Hafets 'Haïm]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Michpatim 22,6) affirme que : "il n'est pas de moment où Hachem n'agit pas sur l'homme [pour son bien ultime], que cela soit physiquement ou moralement".

"Hachem est le D. de ma délivrance" (Hachem Eloké yéchouati - Téhilim 88,2)

-> Le midrach (Yalkout Téhilim 88) explique :
L'assemblée d'Israël dit à Hachem : "Je n'ai de délivrance que par Toi, et mes yeux ne se lèvent avec espoir que vers Toi".
Hachem lui répond : "Puisque c'est ainsi, Je vais te délivrer!"

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-> "Hachem fait la volonté de l'homme qui a confiance en Lui entièrement et lui fournit tout ce dont il a besoin, à tout endroit et à tout moment, même s'il n'est pas tsadik.
Pour ce faire, Hachem a de très nombreux messagers à Son service."
[rabbi Israël Salanter]

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-> S'appuyez sur Hachem et s'en remettre entièrement à Lui, "oblige" Hachem à s'occuper de notre dossier. Car il serait anormal de s'en remettre à quelqu'un, alors qu'il ne mérite pas la confiance qu'on lui donne, ou que cette confiance ne mène à rien et ne porte pas ses fruits.
[Iguéret haBita'hon du Griz Bloch - Ata Imadi]

-> Le Messekh 'Hokhma (Béchala'h 16,32-33) transmet l'idée que Hachem a envoyé la manne aux Bné Israël immédiatement après la sortie d'Egypte, alors qu'ils n'avaient pas encore reçu la Torah.
Nous apprenons de là que si le juif se renforce en émouna, Hachem l'aide et pourvoit à ses besoins, et ce quel que soit son niveau en Torah.

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-> "Rejette sur Hachem (confie-Lui) ta charge, et Lui te nourrira" (roi David - Téhilim 55,23)

Le Ibn Ezra explique que c'est ce que le roi David se disait constamment à lui-même : "Confie ta charge à Hachem".

Le rav Yaakov Israël Pozen commente : "Si un homme a la émouna et confie à Hachem la charge de sa parnassa et de ses besoins matériels, non seulement il ne sera pas épuisé, mais de plus, son bita'hon l'élève spirituellement et matériellement".

-> "Comment porterai-je seul votre charge, votre fardeau et vos disputes?" (Dévarim 1,12)

Rachi explique : "votre fardeau : on apprend de là qu'ils étaient hérétiques".

Nos Sages expliquent que le juif confiant ne sent jamais qu'il porte une charge car il sait que tout vient d'Hachem. S'il y a "votre fardeau", et qu'on ressent effectivement une charge, "on apprend de là qu'ils étaient hérétiques", car cela prouve qu'ils ne croyaient pas en Hachem.

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-> Rabbénou Yona rapporte sur le verset (Michlé 29,25) : "La peur fait tomber l'homme dans un piège ; celui qui met sa confiance en Hachem sera protégé".

Il explique que celui qui a peur d'un homme commet une faute. C'est comme s'il se mettait lui-même un obstacle ou s'attirait des malheurs. Même si cet homme méritait, de par ses actions, d'être sauvé, il attire l'ennemi et le danger à cause de sa peur.

A contrario, celui qui a du bita'hon sera protégé. Même si ses actes ne sont pas suffisamment louables pour mériter d'être sauvé, il le sera en récompense de son bita'hon.
=> La peur est donc le fauteur qui augmente le danger et le bita'hon est la cause de la délivrance.

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - chaar 3,perek.12) écrit :
"Cette Ségoula (de se dire "ein od milévado") est efficace pour annuler les décrets et la volonté des personnes qui nous veulent du mal. Pour cela, l'homme doit concentrer toute sa pensée sur le fait qu'Hachem est le véritable D. qu'il n'y a rien à par Lui, et qu'aucune force ne gouverne le monde si ce n'est Son unité.
L'homme détache son esprit de tout ce qui le préoccupe et relie sa pensée à Hachem uniquement.
De cette façon, toutes les forces qui manipulent et dominent l'homme, disparaissent et n'ont plus d'emprise."

"Etre juif, c'est être un porteur d'espoir dans un monde gravement menacé par le désespoir."
[rabbi Jonathan Sacks]

Celui qui a confiance en Hachem doit espérer, même au plus profond de l'abîme, car de l'obscurité sortira la lumière, comme il est écrit : "Ne vous réjouissez pas, mes ennemis, car même si je tombe, je me relève, et même si je suis assis dans l'obscurité, Hachem est ma lumière" (Mikha 7,8).
[rabbénou Yona - Chaaré Téchouva]

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-> Le Séfer 'Hassidim explique que lorsqu'Hachem veut envoyer un bienfait à l'homme, le Satan accuse : "Pourquoi lui octroyer cela à lui?"
C'est pourquoi, chaque cadeau que l'homme doit recevoir est précédé d'une épreuve, pour faire taire le Satan et nous permettre de percevoir le bien sans opposition.

=> On envoie donc à l'homme de l'obscurité pour lui permettre d'accéder à la lumière.

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-> "Par le biais de la maladie, une personne devient un récipient apte à recevoir les bontés du ciel.
Car c'est la façon d'agir d'un artisan de casser un petit récipient afin de l'agrandir. De même, lorsque Hachem désire nous donner des bénédictions mais que le récipient n'est pas assez grand pour recevoir l'importante bonté, alors Hachem envoie une maladie [une souffrance] qui brise le petit récipient afin qu'il puisse être reconstruit d'une manière grande."
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi]

=> nos moments difficiles sont en réalité des moments nécessaires permettant de recevoir par la suite davantage de bonnes choses d'Hachem.
Certes sur le moment c'est dur, mais quelle chance d'avoir des travaux d'agrandissement de mes récipients de bénédictions! Merci Hachem!!

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-> Un tsadik ressent qu'il n'a pas atteint la perfection et qu'Hachem se dissimule de lui afin qu'il le poursuivre et atteigne ainsi un niveau plus élevé.
Cela ressemble à un père qui enseigne à son enfant à marcher, et qui va s'éloigner de lui afin que l'enfant vienne plus proche de lui.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémot]

[dans nos moments difficiles, on peut avoir l'impression que Hachem s'éloigne de nous. Nous ne devons pas désespérer, mais au contraire se dire que c'est un signe que D. nous aime tellement qu'Il souhaite que nous soyons davantage proches de lui pour l'éternité. C'est un éloignement temporaire, pour des avantages infinis et éternels!
De plus, nous allons sortir de cette situation plus méritants, plus proches de papa Hachem, et donc plus aptes à recevoir davantage de bénédictions. ]

Nous ne devons pas être trop joyeux lorsque de bonnes choses nous arrivent, et nous ne devons pas être trop triste lorsque de mauvaises choses arrivent, car nous ne savons pas ce qu'il en résultera au final.
Le bien peut être du mal, et le mal peut être du bien. Seulement le temps nous le dira.
[Rambam - Pirouch haMichnayot - Béra'hot chap.9]

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-> "Souvenez-vous ... ce sur quoi vous pleurez aujourd'hui, vous en rirez demain."
[le Gaon de Vilna - lettre adressée à sa famille]

-> Le rav Pam disait : "Il ne faut jamais se laisser abattre lorsqu'une opportunité ne se concrétise pas, car on ne sait jamais ce qu'il y a devant soi.
Il existe une grande différence entre se concentrer sur le moment présent et se concentrer sur la vision d'ensemble en se fiant à D. avec la conviction que "Gam zou létova" (cela aussi est pour le bien!). "

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-> La colère et la tristesse sont toutes les 2 dérivées de la vanité.
Un personne véritablement humble n'est pas facilement atteinte par l'une ou l'autre, car elle ne vit pas une vie en pensant mériter plus que ce qu'elle a.
L'humilité amène de la satisfaction et une tranquillité interne.
[rabbi de Karlin]

+ Dans la vie, on a tendance à s'interroger sur ce qui nous arrive, en proclamant : "Pourquoi!" (lama - למה).
Or, le mot : "lama" (למה) a une valeur numérique de 75 qui est également celle du mot : "bita'hon" (la confiance en D. - בטחון).
Cela nous enseigne que la confiance en D. efface toutes les questions, les craintes et les doutes, tant sur le passé, que sur l’avenir.
[d'après le rav Yéhouda Ariyé Diner]

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-> "Sans confiance en D. (בטחון), il n’y a pas de réponse ; avec la confiance en D., il n’y a pas de question (למה)."
[le 'Hafets 'Haim]

+ [Hachem a dit : ] "Ne crains point Avram : Je suis un bouclier pour toi" et pas uniquement le tien, mais aussi celui de tes descendants, pour peu qu’ils se vouent à Ma Torah comme tu t’y es voué. Je serai alors leur bouclier, comme il est dit : "La parole de Hachem est infaillible, Il est le bouclier de quiconque espère en Lui" (Chmouel II 22, 31).
[midrach Tan’houma - Lé'h Lé'ha 11]

Béréchit – tout progrès spirituel ne peut germer que de l’obscurité et de l’échec

+ Béréchit - tout progrès spirituel ne peut germer que de l'obscurité et de l'échec :

-> La Guémara (Avoda Zara 8a) enseigne que le jour où Adam, le premier homme, fut créé et que le soleil se coucha, il se lamenta en disant : "Malheur à moi! A cause de ma faute, le monde s'est obscurci et va revenir au néant".
Il continua à pleurer ainsi toute la nuit et lorsque l'aube pointa, il s'écria : "Tel est le cours naturel du monde !"

En voyant l'obscurité s'abattre sur le monde, Adam pensa que tout espoir était perdu, qu'il n'avait aucun moyen de se repentir ni de se relever de la faute d'avoir mangé le fruit de l'arbre de la connaissance. Son péché était tellement grave que le monde était sur le point d'être anéanti.
Cependant, lorsqu'il vit pointer l'aube et briller le soleil, il prit conscience que le cours normal des choses était que, au contraire, c'était justement après un échec que la lumière pouvait surgir à nouveau et l'illuminer comme celle du soleil.

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
Chacun d'entre nous dans son existence traverse des périodes obscures pendant lesquelles il se lamente en pensant : "Malheur à moi! A cause de mes fautes, ma vie n'a plus de sens ..."
Et il continue ainsi à pleurer sur son triste sort pendant toute la durée de ses épreuves.
Qu'il sache que tel est le cours naturel du monde et qu'il accepte ces épreuves avec amour et confiance : très vite l'aube de la délivrance pointera et éclairera de nouveau son existence.

D'après ce qui précède, on peut comprendre le midrach (Yérouchalmi Béra'hot 8,5) selon lequel ''la nuit qui suivit (la sortie du premier Shabbat de la Création), Hachem donna l'idée au premier homme de frapper 2 silex dont il sortit du feu sur lequel il prononça une bénédiction."
Cela vient évoquer que même au plus profond de l'obscurité, l'homme est toujours en mesure de trouver la lumière, grâce à sa réflexion.
Tout homme a en lui la faculté qui permet de distinguer entre la lumière et l'obscurité et de trouver cette lumière précisément au sein de l'obscurité.
C'est à cause de ce don de discernement reçu à ce moment-là que nos Sages ont institué la bénédiction de "Ata 'honantanou Hachem Elokénou mata vé'achkél" (Tu nous as gratifié Toi Hachem, notre D., de connaissance et d'intelligence) prononcée à l'issue du Chabbat.

La guémara (Shabbat 86b) rapporte à propos du verset : "C'est une chose qu'Il a ordonnée pour mille générations" (Téhilim 105,8) que la Torah a été créée mille générations avant son don sur le Mont Sinaï (974 générations depuis la génération du monde).
Et le midrach ajoute à cela que Hachem créait alors des mondes et les détruisaient jusqu'à ce qu'il crée celui-ci.
Rabbi 'Haïm Chemoulévitch voit dans cet enseignement l'allusion que : nombreux sont ceux qui se plaignirent en prétendant : "J’ai déjà essayé de me prendre en main mille fois, et rien n'y a fait, je retombe à chaque fois ... Que puis-je y faire!"
C'est à cette intention que nos Sages nous dévoilent que Hachem Lui aussi (si l'on peut dire) créa alors des mondes qu'il détruisit ensuite. Malgré tout, ll continua à chaque fois à créer de nouveaux mondes jusqu'à ce qu'il crée finalement le monde dans lequel nous vivons.
=> Dès lors, pourquoi l'homme fait de chair et de sang se découragerait, tant qu'il n'a pas tenté également 974 fois de se renforcer, à l'instar de son Créateur qui ne cessa de créer le monde 974 fois!

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-> Le Beit Israël entendit une fois son père, le Imré Emet, commenter le verset : "Hachem regretta d'avoir créé l'homme sur la Terre et Il s'en attrista" (Béréchit 6,6) :
"Il n'est pas question ici d'expliquer (que D. préserve) qu'Hachem s'est attristé d'avoir créé l'homme, car il est écrit par ailleurs : "Force et joie résident auprès de Lui", et la tristesse n'existe donc pas dans le Ciel. Mais cela vient nous enseigner que les gens de la génération du déluge étaient constamment joyeux car il ne leur manquait jamais rien (comme le dit la guémara Sanhédrin 108a).
Or le AriZal a dévoilé que grâce à la joie on peut atteindre les niveaux spirituels les plus élevés et que la Rigueur Divine ne peut s'exercer tant que la joie se manifeste.
Par conséquent, bien qu'ils eussent perverti leurs voies et transgressé l'Alliance, néanmoins Hachem ne put leur infliger leur châtiment.
C'est pourquoi Il suscita la tristesse dans leur cœur et le déluge put avoir lieu."

-> Le Sforno (Béréchit 4,6) exprime explicitement cette idée :
"Lorsqu'existe une réparation possible à ce qui a été endommagé, on ne devra pas s'affliger sur ce qui est passé, mais il faudra s'efforcer au contraire d'obtenir cette réparation en vue de l'avenir."

-> Lorsque Caïn se vit refuser son offrande, il est écrit alors : "Hachem dit à Caïn : pourquoi es-tu irrité et pourquoi es-tu affligé? Si tu t'améliores, tu pourras te relever" (Béréchit 4,6-7)
Certains expliquent que Hachem lui dit la chose suivante : "Même si tu as échoué dans ce domaine et que tu n'as pas offert ton sacrifice comme il convenait (raison pour laquelle il n'a pas été agréé), un argument de taille t'est cependant reproché : est-ce une raison
de te décourager?
Pourtant, l'homme est en mesure de se relever de n'importe quel échec et de progresser grâce à celui-ci encore davantage!
"Si tu t'améliores, tu pourras te relever" = tu pourras t'élever encore bien plus haut que là où tu étais jusqu'à présent!"

[fauter involontairement est humain, et il existe la téchouva.
Notre yétser ara veut que nous culpabiliser, déprimons (je suis nul!), mais nous devons y voir une occasion de devenir encore meilleur!
De cette obscurité de notre vie, on l'a transforme en lumière!
(d'ailleurs, de son côté Hachem, si l'on fait une téchouva par amour, transforme nos péchés en mérties. L'obscurité devient donc une lumière encore plus forte!)]

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[ -> "Pourquoi es-tu affligé?" (Béréchit 4,6)
Le sens de la question est : "Es-tu vraiment triste parce que ton offrande a été refusé? Ou bien plutôt parce que celle de ton frère a été acceptée?"
Cette parole incite chaque homme à se poser la question de savoir quelles sont ses véritables motivations dans sa réaction. Cela l'éclairera beaucoup sur lui-même et le fera bien progresser dans son Service d'Hachem.]

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-> Il est écrit dans le 1er verset de la Torah : "Au commencement [au début de tout travail spirituel], la Terre était Tohu Bohu (néant et désordre) et les ténèbres régnaient sur l'abîme".
Rabbi Tsadok haCohen de Lublin que cela fait référence aux actes des pécheurs, car c'est seulement lorsque l'homme surmonte cette obscurité qu'il peut apprécier combien la lumière est bonne et douce, comme l'enseigne le Zohar (partie II,184a) : "la lumière n'éclaire qu'au milieu des ténèbres".
Cela ressemble à l'écorce amère qui précède la formation du fruit. De la même manière, un écran commence toujours par séparer l'homme de la satisfaction qu'il éprouvera après avoir travaillé sur lui-même.
C'est aussi la raison pour laquelle, dans la Torah, le jour suit la nuit (guémara 'Houlin 83a) car c'est seulement après la nuit et l'obscurité que l'homme pourra aborder la lumière du jour
(tandis que dans le domaine des choses saintes (des sacrifices), c'est l'inverse : la nuit est considérée comme le prolongement du jour qui précède, car lorsqu'un homme est déjà parvenu à la sainteté, il peut d'emblée commencer à travailler dans la lumière comme s'il était déjà dans le fruit à l'intérieur de l'écorce).

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-> Le rav de Rouzhin enseigne :
"Le premier homme, après s'être caché de devant Hachem, se justifia en disant : "J'ai entendu la voix dans le jardin et j'ai eu peur car je suis nu et je me suis caché" (Béréchit 3,10-11).
Il voulait ainsi exprimer que son âme était mise à nu après avoir transgressé la volonté d'Hachem, et cela constituait la raison de sa honte et de sa fuite.
Hachem lui répondit alors : "Qui t'a dit que tu étais nu?", voulant
ainsi lui signifier : "Qui t'a dit que cela représente une raison suffisante pour fuir mon Service?"
Car même le travail de celui qui est nu de toute mitsva et ne possède ni Torah ni sainteté est extrêmement cher à D."

[dans le cadre du libre arbitre notre yétser ara nous pousse à fauter, et ensuite il nous maintient dans un climat de culpabilisation, de tristesse, de manque de valorisation de soi.
D'ailleurs, le pire n'est pas de tomber (c'est normal : nous ne sommes pas des anges, mais des humains), mais plutôt de ne pas se relever, de se morfondre à terre dans le désespoir.
N'oublions jamais : Quoique peut faire un juif, il restera toujours l'enfant adoré de son papa Hachem. Quoique nous puissions faire (même le pire du pire), nous sommes toujours : "extrêmement cher à D." ]