Si cela nous serait avantageux de comprendre les voies d'Hachem, alors Il ne nous aurait pas refusé de les comprendre.
C'est à notre bénéfice de devoir faire un "acte de foi", en acceptant le jugement d'Hachem même lorsque notre logique ne peut pas l'apprécier.[Bné Yissa'har]
Catégorie : Foi/Confiance en D.
Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem?
+ Etre malade = est-ce être abandonné par Hachem?
-> Hachem fait résider Sa présence (chékhina) juste au-dessus d'un malade.
[guémara Shabbath 12b]
-> La Présence Divine entoure un malade de la même façon que le sable entoure l'océan.
[Zohar - paracha Pin'has]
=> De même que lorsqu'un enfant est hospitalisé, ses parents donne à cet enfant toute leur attention, car à ce moment il en a besoin plus que les autres enfants, il en est de même d'une façon infiniment plus forte avec papa Hachem.
-> Des fidèles s'interrogèrent à savoir pourquoi leur rav, le Sdé 'Heméd, allait rendre visite à un grand racha qui était malade.
Le Sdé 'Hémed (rav 'Hizkiyahou Médini) leut répondit : "Tout d'abord, il est dit que même le plus grand racha de notre peuple est plein de mitsvot comme la grenade. Et ensuite, on ne rend pas seulement visite au malade, mais aussi à la Présence Divine qui plane au-dessus de son lit".
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-> "Il bénira ta nourriture et ta boisson et J'écarterai toute maladie du milieu de toi" (Michpatim 23,25)
Le Mabit (Beit Elokim - chap.1) explique que lorsque Hachem donne une bénédiction, le texte emploie : "ouvéra'h" (וּבֵרַךְ) = Il donne une bénédiction (à tout le monde).
Cependant, lorsqu'il s'agit de guérir les gens, le texte utilise : "vassiroti" (וַהֲסִרֹתִי - J'écarterai).
En effet, Hachem vient personnellement demeurer auprès de chaque malade ("du milieu de toi") et L'aide avec sa maladie
Le rabbi de Slonim dit que cette réalité de prendre conscience de l'extrême proximité, amour de Hachem en ce moment difficile, lui a permis de supporter de grandes souffrances lors de son séjour à l'hôpital.
-> D'ailleurs, puisque le lieu où est un malade devient un endroit saint (D. s'y trouvant fortement), nos Sages (guémara Shabbath 12b) disent que lorsque l'on rend visite à un malade, nous devons traiter ce lieu avec un profond respect.
[par exemple, Rachi commente cette guémara, en disant que l'on doit être bien habillé en rendant visite à un malade.
Par ailleurs, selon la halakha, on peut s'asseoir plus bas ou au même niveau qu'un malade mais pas plus haut, et cela par respect pour la Présence Divine qui y réside.]
-> Le Lévouch (Yoré Déa 355) écrit :
"Lorsque nous faisons une prière en face d'un malade, c'est comme si nous nous tenons juste en face de la Présence Divine".
[ainsi, la maladie ne doit pas nous pousser à désespérer (se sentant rejeté par Hachem), mais au contraire nous devons internaliser à quel point Il nous aime, et en profiter pour prier, pour se rapprocher de Lui par de l'humilité et de la téchouva.]
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-> Le Maharal (Nétsa'h Israël - chp.10) enseigne que nous tous ici en exil (gualout), nous sommes considérés comme étant malade.
En effet, d'une certaine façon, nous sommes tous souffrants. Nous sommes éparpillés parmi les nations, et nous ne sommes pas dans la position que nous devrions avoir.
C'est pourquoi Hachem est très proche de chacun de nous.
-> b'h, voir également à ce sujet : https://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi
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-> Dans la amida, nous disons : "béor pané'ha, natata lanou" (par la lumière de Ta face, tu nous as donné) = d'une certaine façon, Hachem rayonne d'excitation, de bonheur lorsqu'il nous donne.
Malheureusement, nous pensons qu'Il est un juge très strict qui cherche à nous nuire (j'ai pas ce que JE veux, c'est pas comme JE veux, ...), et cela nous empêche de nous approcher de Lui en prière, ce qui Lui permettrait d'encore plus nous donner!
[La prière est le conduit permettant d'amener une bénédiction d'En-Haut sur nous-même. Ainsi, ne pas prier c'est se priver de plein de belles choses dont papa Hachem souhaite nous combler! ]
-> Celui qui ne croit que ce qui est prouvé de manière claire et irréfutable, n'a pas encore accompli la mitsva de émouna.
[le Beit haLévi]-> Tout ce que l'homme comprend et conçoit n'est qu'une connaissance.
L'obligation de émouna, fondement essentiel des mitsvot, commence là où prennent fin l'intelligence et la raison de l'homme.
[rav 'Haïm de Brisk]
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-> "De la foi située dans l'esprit jusqu'à la foi située dans le cœur, le trajet est plus long que de la Terre jusqu'au Ciel"
[Yessod haAvoda (Mikhtav 25) - rapportant le rabbi Leib de Douker, élève du Maguid de Mézéritch]
-> Certes les juifs sont appelés "croyants fils de croyants" (maaminim béné maaminim - midrach Chémot rabba 3,15), cependant cela concerne la foi de l'esprit.
L'essentiel du travail de l'homme est de faire pénétrer cette connaissance dans son cœur, afin que tout ce qu'il ressente soit basé sur la conviction que D. est présent.
-> Le 'Hidouché haRim enseigne :
Il est nécessaire d'intérioriser la émouna dans le cœur, comme la Torah l'indique : "Tu intérioriseras dans ton cœur qu'Hachem est le D. dans le Ciel En-Haut et sur la Terre ici-bas et qu'il n'y en a point d'autre" (Vaét'hanan 4,39).
Selon le sens simple, il semble que chaque homme possède cette connaissance. Mais en réalité, ce n'est pas une tâche facile de l'intérioriser, comme cela est rapporté dans le Zohar (2,161a) : "Que l'homme se répète 10,20, 1 000 fois jusqu'à ce que ce soit ancré dans son cœur qu'il n'y en a point d'autre"."
-> Le Divré 'Haïm dit :
Depuis des années, je construis un pont entre mon cerveau et mon cœur, afin que tout ce que je suis parvenu à comprendre et toutes mes connaissances influencent les sentiments de mon cœur dans le but que tous ces sentiments soient assujettis à Hachem.
-> Nous avons l'obligation de réciter 2 fois par jour le "Shéma Israël", soir et matin, et cela afin d'enraciner en nous qu'Hachem est Un.
=> Qu'en est-il ensuite : pourquoi m'énerver, jalouser autrui si tout provient de D.? Pourquoi m'attribuer personnellement l’entièreté des succès de ma vie alors que tout provient de D.?
Dans le domaine de la émouna, il faut instiller petit à petit dans notre cœur jusqu'à ce qu'elle devienne un fondement solide et durable.
Toute occasion est bonne pour consolider notre émouna (en remerciant Hachem je reconnais que c'est grâce à Lui ; en priant Hachem, en demandant son aide même pour des choses minuscules, je reconnais m'a totale dépendance à Lui ; ...).
[toute occasion est bonne pour graver encore plus fortement en nous notre émouna!
En regardant toute chose par la émouna, nous la vivons, et la faisons passer davantage du cerveau à notre cœur!]
-> Le Bné Yissa'har (Dérekh Pikoudé'ha) écrit :
"[S'il a la émouna : que Hachem peut tout, que rien ne peut se produire sans qu'Il n'émette un décret en ce sens, ...], pourquoi l'homme convoiterait-il? Convoite-t-il d'avoir 4 pattes comme un animal? Non!
Et pourquoi pas? Parce que cela ne rentre pas dans son domaine de pensée.
Il en est de même au sujet de la convoitise : celui qui se demande pourquoi son prochain possède ce que lui-même ne possède pas exprime par cela son manque de foi. Il n'est pas convaincu que Hachem a tout créé avec une sagesse infinie et qu'Il octroie ce qu'il y a de meilleur pour lui, et que tout ce qu'il ne possède pas n'est pas bon pour lui."
+ Le Rambam (Guide des égarés - part.3, chap.51) écrit :
"J'ai découvert une chose extraordinaire, une notion profonde que résout tous les doutes et explique tous les secrets : Il s'agit du fait qu'à la mesure où un homme pense à Hachem, se souvient de Lui, se renforce dans son contact avec Hachem, de cette manière exactement Hachem révélera à cet homme Sa Providence dans sa vie.L'homme qui est parfait dans son intellect et ne se déconcentre pas de la Présence d'Hachem devant lui, même pas un court instant, verra la Main d'Hachem en permanence de façon extraordinaire.
L'homme qui se déconcentre, sera quant à lui, mesure pour mesure et de la même manière, placé entre les mains du hasard et des Lois de la Nature.
Lorsque tu vois un tsadik à qui il arrive quelque chose, tu peux être certain que c'est à un moment où il ne pensait pas à Hachem et s'était déconcentré de Sa Présence, que la chose lui est arrivée."
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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm) s'est basé dessus pour enseigner que lorsqu'un homme pense à Hachem et se concentre sur le fait qu'Il est en face de lui et que tout le reste autour de lui n'est qu'éphémère (ein od milévado), alors tout s'annule devant cet homme : les lois de la nature, la Rigueur Divine, les accusations, les dangers.
Tout est mis de côté devant cette personne qui a mis le monde de côté pour mieux penser à Hachem.
L'homme est alors protégé de tout mal et dans n'importe qu'elle situation.
[à tout moment, tout juif peut ainsi s'armer d'un bouclier le rendant imperméable, invincible à toute mauvaise chose. Merci Hachem!]
"Habakouk résuma les 613 misvot en une phrase : "Le tsadik vit par sa croyance en Hachem/émouna"." (Makot 24b), car celui qui s'y renforce bénéficiera de l'aide Divine même s'il a fauté et n'a pas encore amélioré ses traits de caractère.
Il traversa facilement les tourments de la vie et parviendra à son but.[rav Yé'hezkel Lévinstein (Ohr Yé'hezkel) - sur Dévarim 1,22]
+ "D. ne délaisse pas à tout jamais" (Eikha 3,31)
-> Hachem ne rejette pas le fauteur à tout jamais [quelque soit sa faute], mais attend patiemment qu'il revienne à Lui.
[Alchikh haKadoch]
[pourquoi désespérer spirituellement de nous-même, alors que Hachem garde toujours espoir, et attend avec impatience que nous revenions vers Lui!]
Les souffrances de l'exil pourraient conduire le juif au désespoir.
Cependant, ce désespoir provient seulement de son être physique.
Lorsque le juif est à l'écoute de son âme et se rend compte qu'elle dit : "Hachem est mon lot", il aura foi en son Créateur malgré toutes ses souffrances.[Méam Loez - Eikha 3,24]
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-> On ne peut saisir la bonté de D. que si l'on recherche ... son âme.
Tant qu'on recherche des gratifications matérielles, on ne se sent jamais satisfait.
Quand on "recherche son âme", on peut connaître le bien véritable et comprendre que les difficultés sont des présents de D. destinés à nous élever et à nous purifier.
[rabbi Yonathan Eibschutz - Eikha 3,25]
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-> L'homme doit accepter la souffrance avec amour, puisqu'il sait que c'est D. qui l'a décrétée.
[Rachi - Eikha 3,28]
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-> "Quand Il [D.] a frappé, Il exerce Sa piété selon l'étendue de Sa bonté" (Eikha 3,32)
Rachi commente : L'attribut Divin de rétribution n'est qu'un moyen par lequel D. accordera Sa pitié par la suite. La punition expie la faute et rend l'homme digne de recevoir les bontés de D.
Selon le Alchikh haKadoch, ce verset veut dire : "Lorsque l'homme médite [sur ses fautes et se repent], Hachem exerce Sa pitié selon l'étendu de Sa bonté".
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-> Bien que le prophète Yirmiyahou (à qui l'on attribue le livre de Eikha) se soit lamenté de toutes les difficultés d'Israël, il considère ces tourments comme "les bontés de D." (Eikha 3,22).
Toutes les souffrances sont des bénédictions cachées destinées à élever Israël à un niveau supérieur de service de D.
[Méam Loez - Eikha 3,22]
-> b'h, notre relation avec les souffrances : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances
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-> "De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)
-> Le midrach (Eikha 3,13) commente :
De quoi se plaindrait un homme vivant? N'est-ce pas suffisant qu'il soit vivant?
Rabbi Lévi dit : Hachem déclare : Ta vie est dans Ma main ... et tu te plains?
Rabbi Bérakhya dit : Pourquoi se plaindre de sa vie en ce monde? Il faut se plaindre de ses péchés! ...
La tendance à se plaindre est héritée d'Adam harichone. Bien que D. lui ait donné tout ce dont il avait besoin au Gan Eden, il a fauté et s'est plaint, en accusant 'Hava de la faute qu'il a commise ...
La foi parfaite en Hachem implique d'accepter Sa volonté même lorsque les événements semblent mauvais.
-> Rachi commente :
L'homme doit comprendre qu'il est jugé par D., qui est Juge équitable.
[Ainsi, de quoi les hommes se plaindraient-ils? Si un homme ressent le besoin de déplorer sa situation, il doit se rendre compte que sa propre conduite est en faute.]
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-> Lorsqu'une personne souffre, que D. préserve, elle ne doit pas dire que les choses sont "mauvaises", mais plutôt, que la situation est "amère".
En effet, Hachem ne fait jamais rien qui est mauvais.
C'est à l'image d'un médicament qui peut être très amer à prendre, mais qui nous est très bénéfique au final. De même tout événement qui nous arrive, dans ses moindres détails, a été décrété/administré par Hachem, et au final tout est pour notre meilleur bénéfice, même si sur le moment cela peut nous paraître amer.
[rav Moché de Kobrin]
"Il conserve sa faveur à la millième génération" (Ki Tissa 34,7)
-> Le Sforno explique que Hachem prend les bonnes actions qu'une personne fait et les utilise pour aider les enfants et les petits-enfants, et ce même de nombreuses années plus tard.
Il est évident que chacun est récompensé pour ses propres actions, mais Hachem est tellement rempli de bonté qu'Il utilise également nos actions au bénéfice de nos descendants.
[à chaque action (même la plus simple), et à plus forte raison dans une épreuve difficile dans laquelle nous restons fidèle à Hachem, nous devons avoir à l'esprit que nous laissons un super héritage à notre descendance.
Certes nous bénéficierons personnellement de l'énorme récompense, mais nous mettons en place un moyen par lequel D. comblera de bénédictions nos descendants.]
Les lumières Célestes qu'un juif mérite [de recevoir] lorsque sa émouna va le retenir de se mettre en colère ou bien d'avoir des pensées/sentiments négatives, sont si importantes qu'elles surpassent la lumière que l'on reçoit en faisant une mitsva, comme manger de la matsa ou bien mettre ses téfilin.
[Telle est la valeur de la émouna!][Baal haTanya - Likouté Torah - paracha Pékoudé]
Le fait de croire que Hachem est derrière toute chose qui se produit dans notre vie est l'objectif principal de la Torah.
Toutes les 613 mitsvot sont des moyens nous permettant d'atteindre cette compréhension ultime que tout dans la vie ne provient que de Hachem.De plus, lorsque nous sommes persuadés que rien n'arrive par accident, par hasard, alors uniquement cela [cet état d'esprit] permet d'adoucir les jugements dont on fait face, et peut même aider à rectifier toutes les fautes d'une personne.
[rav Tsadok haCohen - Séfer Dover Tsédek (156)]
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-> Si quelqu'un traverse un moment difficile et n'a pas encore reçu la bénédiction espérée d'Hachem, et que malgré tout il continue à servir Hachem, alors ses actions [selon la volonté de D.] sous ses conditions sont gravées au Ciel, et éternellement stockées par Hachem pour fournir à cette personne une récompense immense.
Chaque fois qu'on sert Hachem (à chaque mitsva!), bien que nous n'avons pas obtenu ce que nous voulions de Hachem, alors Hachem considère cela comme si une personne Lui faisait une faveur.
['Hafets 'Haïm - Ma'hané Israël]