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-> Celui qui ne croit que ce qui est prouvé de manière claire et irréfutable, n'a pas encore accompli la mitsva de émouna.
[le Beit haLévi]

-> Tout ce que l'homme comprend et conçoit n'est qu'une connaissance.
L'obligation de émouna, fondement essentiel des mitsvot, commence là où prennent fin l'intelligence et la raison de l'homme.
[rav 'Haïm de Brisk]

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-> "De la foi située dans l'esprit jusqu'à la foi située dans le cœur, le trajet est plus long que de la Terre jusqu'au Ciel"
[Yessod haAvoda (Mikhtav 25) - rapportant le rabbi Leib de Douker, élève du Maguid de Mézéritch]

-> Certes les juifs sont appelés "croyants fils de croyants" (maaminim béné maaminim - midrach Chémot rabba 3,15), cependant cela concerne la foi de l'esprit.
L'essentiel du travail de l'homme est de faire pénétrer cette connaissance dans son cœur, afin que tout ce qu'il ressente soit basé sur la conviction que D. est présent.

-> Le 'Hidouché haRim enseigne :
Il est nécessaire d'intérioriser la émouna dans le cœur, comme la Torah l'indique : "Tu intérioriseras dans ton cœur qu'Hachem est le D. dans le Ciel En-Haut et sur la Terre ici-bas et qu'il n'y en a point d'autre" (Vaét'hanan 4,39).
Selon le sens simple, il semble que chaque homme possède cette connaissance. Mais en réalité, ce n'est pas une tâche facile de l'intérioriser, comme cela est rapporté dans le Zohar (2,161a) : "Que l'homme se répète 10,20, 1 000 fois jusqu'à ce que ce soit ancré dans son cœur qu'il n'y en a point d'autre"."

-> Le Divré 'Haïm dit :
Depuis des années, je construis un pont entre mon cerveau et mon cœur, afin que tout ce que je suis parvenu à comprendre et toutes mes connaissances influencent les sentiments de mon cœur dans le but que tous ces sentiments soient assujettis à Hachem.

-> Nous avons l'obligation de réciter 2 fois par jour le "Shéma Israël", soir et matin, et cela afin d'enraciner en nous qu'Hachem est Un.
=> Qu'en est-il ensuite : pourquoi m'énerver, jalouser autrui si tout provient de D.? Pourquoi m'attribuer personnellement l’entièreté des succès de ma vie alors que tout provient de D.?

Dans le domaine de la émouna, il faut instiller petit à petit dans notre cœur jusqu'à ce qu'elle devienne un fondement solide et durable.
Toute occasion est bonne pour consolider notre émouna (en remerciant Hachem je reconnais que c'est grâce à Lui ; en priant Hachem, en demandant son aide même pour des choses minuscules, je reconnais m'a totale dépendance à Lui ; ...).
[toute occasion est bonne pour graver encore plus fortement en nous notre émouna!
En regardant toute chose par la émouna, nous la vivons, et la faisons passer davantage du cerveau à notre cœur!]

-> Le Bné Yissa'har (Dérekh Pikoudé'ha) écrit :
"[S'il a la émouna : que Hachem peut tout, que rien ne peut se produire sans qu'Il n'émette un décret en ce sens, ...], pourquoi l'homme convoiterait-il? Convoite-t-il d'avoir 4 pattes comme un animal? Non!
Et pourquoi pas? Parce que cela ne rentre pas dans son domaine de pensée.
Il en est de même au sujet de la convoitise : celui qui se demande pourquoi son prochain possède ce que lui-même ne possède pas exprime par cela son manque de foi. Il n'est pas convaincu que Hachem a tout créé avec une sagesse infinie et qu'Il octroie ce qu'il y a de meilleur pour lui, et que tout ce qu'il ne possède pas n'est pas bon pour lui."

+ Le Rambam (Guide des égarés - part.3, chap.51) écrit :
"J'ai découvert une chose extraordinaire, une notion profonde que résout tous les doutes et explique tous les secrets : Il s'agit du fait qu'à la mesure où un homme pense à Hachem, se souvient de Lui, se renforce dans son contact avec Hachem, de cette manière exactement Hachem révélera à cet homme Sa Providence dans sa vie.

L'homme qui est parfait dans son intellect et ne se déconcentre pas de la Présence d'Hachem devant lui, même pas un court instant, verra la Main d'Hachem en permanence de façon extraordinaire.
L'homme qui se déconcentre, sera quant à lui, mesure pour mesure et de la même manière, placé entre les mains du hasard et des Lois de la Nature.
Lorsque tu vois un tsadik à qui il arrive quelque chose, tu peux être certain que c'est à un moment où il ne pensait pas à Hachem et s'était déconcentré de Sa Présence, que la chose lui est arrivée."

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-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm) s'est basé dessus pour enseigner que lorsqu'un homme pense à Hachem et se concentre sur le fait qu'Il est en face de lui et que tout le reste autour de lui n'est qu'éphémère (ein od milévado), alors tout s'annule devant cet homme : les lois de la nature, la Rigueur Divine, les accusations, les dangers.

Tout est mis de côté devant cette personne qui a mis le monde de côté pour mieux penser à Hachem.
L'homme est alors protégé de tout mal et dans n'importe qu'elle situation.

[à tout moment, tout juif peut ainsi s'armer d'un bouclier le rendant imperméable, invincible à toute mauvaise chose. Merci Hachem!]

"Habakouk résuma les 613 misvot en une phrase : "Le tsadik vit par sa croyance en Hachem/émouna"." (Makot 24b), car celui qui s'y renforce bénéficiera de l'aide Divine même s'il a fauté et n'a pas encore amélioré ses traits de caractère.
Il traversa facilement les tourments de la vie et parviendra à son but.

[rav Yé'hezkel Lévinstein (Ohr Yé'hezkel) - sur Dévarim 1,22]

+ "D. ne délaisse pas à tout jamais" (Eikha 3,31)

-> Hachem ne rejette pas le fauteur à tout jamais [quelque soit sa faute], mais attend patiemment qu'il revienne à Lui.
[Alchikh haKadoch]

[pourquoi désespérer spirituellement de nous-même, alors que Hachem garde toujours espoir, et attend avec impatience que nous revenions vers Lui!]

Les souffrances de l'exil pourraient conduire le juif au désespoir.
Cependant, ce désespoir provient seulement de son être physique.
Lorsque le juif est à l'écoute de son âme et se rend compte qu'elle dit : "Hachem est mon lot", il aura foi en son Créateur malgré toutes ses souffrances.

[Méam Loez - Eikha 3,24]

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-> On ne peut saisir la bonté de D. que si l'on recherche ... son âme.
Tant qu'on recherche des gratifications matérielles, on ne se sent jamais satisfait.
Quand on "recherche son âme", on peut connaître le bien véritable et comprendre que les difficultés sont des présents de D. destinés à nous élever et à nous purifier.
[rabbi Yonathan Eibschutz - Eikha 3,25]

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-> L'homme doit accepter la souffrance avec amour, puisqu'il sait que c'est D. qui l'a décrétée.
[Rachi - Eikha 3,28]

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-> "Quand Il [D.] a frappé, Il exerce Sa piété selon l'étendue de Sa bonté" (Eikha 3,32)
Rachi commente : L'attribut Divin de rétribution n'est qu'un moyen par lequel D. accordera Sa pitié par la suite. La punition expie la faute et rend l'homme digne de recevoir les bontés de D.

Selon le Alchikh haKadoch, ce verset veut dire : "Lorsque l'homme médite [sur ses fautes et se repent], Hachem exerce Sa pitié selon l'étendu de Sa bonté".

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-> Bien que le prophète Yirmiyahou (à qui l'on attribue le livre de Eikha) se soit lamenté de toutes les difficultés d'Israël, il considère ces tourments comme "les bontés de D." (Eikha 3,22).
Toutes les souffrances sont des bénédictions cachées destinées à élever Israël à un niveau supérieur de service de D.
[Méam Loez - Eikha 3,22]

-> b'h, notre relation avec les souffrances : https://todahm.com/2017/12/11/notre-relation-avec-les-souffrances

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-> "De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

-> Le midrach (Eikha 3,13) commente :
De quoi se plaindrait un homme vivant? N'est-ce pas suffisant qu'il soit vivant?
Rabbi Lévi dit : Hachem déclare : Ta vie est dans Ma main ... et tu te plains?
Rabbi Bérakhya dit : Pourquoi se plaindre de sa vie en ce monde? Il faut se plaindre de ses péchés! ...

La tendance à se plaindre est héritée d'Adam harichone. Bien que D. lui ait donné tout ce dont il avait besoin au Gan Eden, il a fauté et s'est plaint, en accusant 'Hava de la faute qu'il a commise ...
La foi parfaite en Hachem implique d'accepter Sa volonté même lorsque les événements semblent mauvais.

-> Rachi commente :
L'homme doit comprendre qu'il est jugé par D., qui est Juge équitable.
[Ainsi, de quoi les hommes se plaindraient-ils? Si un homme ressent le besoin de déplorer sa situation, il doit se rendre compte que sa propre conduite est en faute.]

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-> Lorsqu'une personne souffre, que D. préserve, elle ne doit pas dire que les choses sont "mauvaises", mais plutôt, que la situation est "amère".
En effet, Hachem ne fait jamais rien qui est mauvais.
C'est à l'image d'un médicament qui peut être très amer à prendre, mais qui nous est très bénéfique au final. De même tout événement qui nous arrive, dans ses moindres détails, a été décrété/administré par Hachem, et au final tout est pour notre meilleur bénéfice, même si sur le moment cela peut nous paraître amer.
[rav Moché de Kobrin]

"Il conserve sa faveur à la millième génération" (Ki Tissa 34,7)

-> Le Sforno explique que Hachem prend les bonnes actions qu'une personne fait et les utilise pour aider les enfants et les petits-enfants, et ce même de nombreuses années plus tard.
Il est évident que chacun est récompensé pour ses propres actions, mais Hachem est tellement rempli de bonté qu'Il utilise également nos actions au bénéfice de nos descendants.

[à chaque action (même la plus simple), et à plus forte raison dans une épreuve difficile dans laquelle nous restons fidèle à Hachem, nous devons avoir à l'esprit que nous laissons un super héritage à notre descendance.
Certes nous bénéficierons personnellement de l'énorme récompense, mais nous mettons en place un moyen par lequel D. comblera de bénédictions nos descendants.]

Les lumières Célestes qu'un juif mérite [de recevoir] lorsque sa émouna va le retenir de se mettre en colère ou bien d'avoir des pensées/sentiments négatives, sont si importantes qu'elles surpassent la lumière que l'on reçoit en faisant une mitsva, comme manger de la matsa ou bien mettre ses téfilin.
[Telle est la valeur de la émouna!]

[Baal haTanya - Likouté Torah - paracha Pékoudé]

Le fait de croire que Hachem est derrière toute chose qui se produit dans notre vie est l'objectif principal de la Torah.
Toutes les 613 mitsvot sont des moyens nous permettant d'atteindre cette compréhension ultime que tout dans la vie ne provient que de Hachem.

De plus, lorsque nous sommes persuadés que rien n'arrive par accident, par hasard, alors uniquement cela [cet état d'esprit] permet d'adoucir les jugements dont on fait face, et peut même aider à rectifier toutes les fautes d'une personne.

[rav Tsadok haCohen - Séfer Dover Tsédek (156)]

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-> Si quelqu'un traverse un moment difficile et n'a pas encore reçu la bénédiction espérée d'Hachem, et que malgré tout il continue à servir Hachem, alors ses actions [selon la volonté de D.] sous ses conditions sont gravées au Ciel, et éternellement stockées par Hachem pour fournir à cette personne une récompense immense.

Chaque fois qu'on sert Hachem (à chaque mitsva!), bien que nous n'avons pas obtenu ce que nous voulions de Hachem, alors Hachem considère cela comme si une personne Lui faisait une faveur.
['Hafets 'Haïm - Ma'hané Israël]

A chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence d'Hachem qui est en bas se place devant la punition pour la recevoir à sa place.
L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, ou un échantillon de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit pour nous par cette Présence
(chékhina) qu'Il a laissée en bas.

[Zohar - sur méguilat Eikha]

"[Le 2e Temple a été détruit] parce qu’il y avait une haine gratuite entre les juifs (sinat ‘hinam).
Ceci nous montre que la haine gratuite équivaut aux 3 transgressions majeures [qui causèrent la destruction du 1er Temple] : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre."
[guémara Yoma 9b]

-> Sous la haine gratuite, se loge un manque de foi en Hachem. En effet, si celle-ci était plus ferme en nous, nous n’en arriverions pas à haïr, éprouver de la jalousie, médire et nous quereller.

Le Gaon de Vilna s’interroge sur le sens de l’expression "haine gratuite" (sim'at 'hinam).
A priori, lorsqu'on hait son prochain, ce n’est pas pour rien (gratuitement), mais pour une raison bien précise, à cause d’un certain tort qu’il nous a causé.
Pourtant, Hachem qualifie cette attitude de "haine gratuite". Pourquoi cela : s'il y a une raison à la haine, c'est qu'elle n'est pas pour rien (gratuite)?

C'est parce qu'en réalité, cet individu n’est pas responsable de ce tort, mais D. Lui-même, qui l’a chargé de nous le causer. Il n’est qu’un envoyé d'Hachem, exécutant fidèlement Ses ordres. S’il ne l’avait pas fait, D. aurait confié à quelqu’un d’autre cette mission.
Ainsi, haïr son prochain en raison de sa mauvaise conduite à notre égard traduit un manque de foi en D.

Si l’on demande à n’importe qui s’il croit en D., il répondra, sans hésiter : "Bien-sûr, quelle question!"
Si on l’interroge ainsi : "Crois-tu que tout vient du Ciel?", il nous l’assurera avec la même certitude.

Voilà de belles paroles. Mais, si tout vient du Ciel comme nous l’affirmons si bien, alors pourquoi nous mettons-nous en colère contre notre prochain?
Si cette croyance était fermement implantée en nous, nous querellerions-nous avec notre ami?
Pourquoi nous plaignons-nous, tout au long de la journée, de ce que nous ont fait ou pris des gens?

[il est assez facile d'avoir théoriquement confiance que rien ne peut se passer dans le monde sans que Hachem ne le décide, que tout est pour notre bien, ... mais dans la pratique pensons-nous toujours la même chose? ]

[on parle de "haine gratuite" car aucune personne au monde ne peut faire du mal à l'autre. Seul Hachem envoie la difficulté à qui doit la recevoir.
L'agresseur n'est qu'un envoyé du Ciel et si le coup n'était pas venu par son intermédiaire, il serait venu par l'intermédiaire d'un autre.
La haine que cultive l'homme envers celui qui l'a blessé est donc appelé une "haine gratuite"!
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-> Ainsi :
Le 2e Temple a été détruit à cause de la haine gratuite. Le Gaon de Vilna explique ce qu'on entend par "haine gratuite" = "Si quelqu'un nous cause une peine, une souffrance, sans qu'on ne lui ait rien fait, nous le détestons. Mais alors D. nous dit : "Sachez que celui qui vous pourchasse et vous oppresse, ce n'est pas votre voisin, mais c'est bien Moi. Ainsi, cette haine que vous éprouvez envers lui est gratuite. Si celui-ci ne vous avait pas causé d'ennuis, c'est un autre qui s'en serait chargé. C'est donc pour rien que vous le haïssez."

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-> "Poursuis-les de Ton courroux et anéantis-les sous le Ciel" (Eikha 3,66)

Le Imré Emet explique qu'il faut s'appliquer à repousser la pensée selon laquelle un événement peut se passer ici-bas, "sous le Ciel", sans qu'Hachem ne l'ait voulu.
"Détruis le souvenir d'Amalek sous le Ciel" signifie : "Détruis l'influence d'Amalek qui se trouve dans ton cœur et qui te dit qu'un événement peut se produire "sous le Ciel", derrière le dos d'Hachem! Tout ce qui se passe dans le monde a sa source au-dessus du Ciel!"

[haine gratuite = rien ne nous arrive gratuitement, sans raison, par hasard, mais uniquement par un décret d'Hachem pour notre bien ultime. ]

-> "Ta colère le poursuivra, et Tu le feras disparaître de sous les cieux de D." (Eikha 3,66)
Le Imré Emet demande : "Que signifie l'expression 'sous les cieux de D.'? Lorsque l'on voit des événements se dérouler dans notre monde, nous devons retirer l'écran qui nous empêche d'y voir la main de Dieu. C'est alors seulement que l'on voit que tout ce qui se passe ici, c'est au-dessus du Ciel, par la volonté de Dieu que cela se produit. Tu dois faire disparaître l'idée qu'il puisse y avoir quoi que ce soit dans le monde 'sous les cieux de D.', comme si cela pouvait être en dehors de Sa volonté et de Sa connaissance. 'Tu effaceras le souvenir d'Amalek de sous les cieux' : efface le Amalek qui sommeille en toi, et qui te convainc dans ton cour qu'il existe quelque chose qui existe 'sous les cieux'. Quant à toi, tu dois savoir que tout est 'au-dessus des cieux'."

-> Lorsqu'on est en tension avec un voisin parce qu'il a dit ceci, ou qu'il a fait cela, il est bon de savoir que D. nous regarde tous deux et nous dit : "Ne savez-vous donc pas que tout vient de Moi?"
La guemara (Shabbat 129a), dit : "Il est bon que l'on vende les poutres de sa maison, et que l'on se chausse de chaussures". Les Maîtres de la Tradition expliquent : "Les poutres de la maison, c'est le toit, qui recouvre la maison. Et quel est le lien entre le toit et les chaussures ? Le toit est ce qui nous sépare du ciel. Si l'on vend le toit, on peut comprendre que tout vient du Ciel, et alors on achètera des chaussures, mettant ainsi une séparation entre nos pieds et la terre. En effet, jusqu'à présent, avant de comprendre que tout venait de D., nous étions rattachés à la terre ; mais après avoir retiré le toit, nous pouvons nous détacher du sol, et comprendre que la main de D. est en toute chose, en toute action et en tout sujet."

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-> "Chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Temple est considérée comme si elle avait elle-même causé sa destruction." [guémara Yérouchalmi Yoma 1,1]

-> Rabbi Eliyahou Lopian explique l'intention de nos Sages : si le Temple était présent de nos jours, nos fautes auraient engendré sa destruction.

-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
La seule raison pour laquelle nous sommes encore en exil, c'est à cause de la haine gratuite ...
La dégradation des traits de caractère débute lorsque chacun commence à penser : "Qui suis-je? Rien! Où est mon honneur?". Lorsqu'un homme pense à lui et ne se préoccupe que de lui, il ne peut que se valoriser.
Un homme ne doit pas penser à lui-même, mais il doit se soucier des autres, et se dévouer pour leur faire du bien.
[de même qu'on est tenté par la haine gratuite, on doit réparer cela par de l'amour gratuit (qui ne se base pas sur quelque chose de précis en retour des choses, mais parce que c'est mon frère juif, le fils adoré de notre papa commun : Hahem. Et que D. m'a demandé d'aimer mon prochain)] ...

"Hachem vit qu'il se détournait" (Chémot 3,4), c'est-à-dire que Moché s'est détourné de sa propre personne, de son individualité, il cessa de se concentrer sur lui-même pour se préoccuper des ennuis des autres, les aider, c'est pourquoi "alors D. l'appela" (suite du verset), Hachem s'est ainsi dévoilé à lui.