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"Le but de toutes les mitsvot est que nous ayons confiance en notre D. et que nous Le remerciions de nous avoir créés, et c'est le but de la Création, car il n'y a pas d'autre raison à la Création Première, et le D. suprême ne désire qu'une seule chose, c'est que l'homme prenne conscience d'avoir été créé et qu'il Le remercie pour ça."
[Ramban - paracha Bo]

Le bonheur ne vient pas du fait de s'occuper de soi et de ses besoins. Si vous vous concentrez sur vos besoins, vous ne verrez que ce que vous n'avez pas encore.
Au contraire, concentrez-vous sur toutes les bénédictions qu'Hachem vous a données et vous trouverez des raisons d'être reconnaissant.
[le rabbi Loubavitch ]

"Que répondrai-je à D. en retour de toutes Ses bontés pour moi?"

[Téhilim 116,12]

"J'ai fait très attention pour ne pas risquer d'être ingrat envers ceux qui m'avaient rendu service, ainsi que l'ont dit nos Sages :

"Celui qui manifeste de l'ingratitude envers son prochain, est considéré comme ingrat envers D." ;

et (Midrach rabba Chémot 4,2) : "Celui qui a reçu l'hospitalité doit être prêt à offrir sa vie pour son hôte".

Ceci m'a toujours aidé."

[extrait du testament du Rav Arié Lévine]

La plus grande bénédiction divine que l'on peut recevoir, c'est de n'être jamais triste (voir Michlé 10,22).

La tristesse provient de la souillure de Samaël, l'ange du mal ; elle s'est abattue sur l'homme à cause du serpent.
En effet, après le péché originel, Hachem dit à l'homme : "Maudite soit la terre à cause de toi ; tu en tireras ta nourriture dans la tristesse" (Bérechit 3,17). De même, Il déclare à 'Hava : "Tu enfanteras dans la tristesse" (Bérechit 3,16).

Hachem s'éloigne de celui qui est triste.
Ainsi, Yaakov perdit l'inspiration prophétique pendant les 22 ans où il resta séparé de Yossef et il la retrouva seulement après avoir entendu la nouvelle réjouissante que son fils était encore vie et qu'il était devenu le vice-roi d'Egypte.
[...]
Nos maîtres (Pessa'him 30b) enseignent : "La Présence divine et l'inspiration prophétique ne peuvent résider sur une personne triste".
Ainsi, le prophète Elicha demanda qu'on joue d'un instrument de musique pour l'égayer et lui permettre de recevoir l'inspiration prophétique (II Méla'him 3,15) et les prophètes rencontrés par Chaoul avant d'être nommé roi employèrent le même procédé (voir I Chmouel 10,5).
De même, chaque mitsva et chaque prière doivent être faites avec la plus grande joie.

Ainsi Abayé exprimait sa joie d'avoir ses Téfiline sur lui (Béra'hot 30b) et Rav Brona souriait toute la journée quand il avait récité la 'Amida tout de suite après la bénédiction Gaal Israël, sans aucune interruption (ibid. 9b).

Chacun doit se réjouir de faire partie des serviteurs de Hachem et d'avoir reçu la Tora de vérité.
Il n'y a pas de plus grande joie au monde que de reconnaître l'un des millions de bienfaits d'Hachem qui nous protège.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

+ La gratitude/reconnaissance … chez le Even haEzel

+ La gratitude/reconnaissance ... chez le Rabbi Isser Zalman Meltzer (le Even haEzel)

Lorsque le Rabbi Sholom Eisen de Jérusalem était en train de préparer la bar mitsva de son fils aîné, il était persuadé que son rav, un des grands de la génération : le Rabbi Isser Zalman Meltzer (beau-père du Rabbi Aharon Kotler) ne pouvait pas assister au Kiddouch organisé chez lui en l'honneur de son fils.
En effet, le rav était trop âgé pour supporter la longue marche à effectuer et les étages à monter.
Néanmoins, par respect, il invita personnellement le rav Isser Zalman.

Le Shabbath, au milieu de la célébration en l'honneur du bar mitsva, la porte s'ouvrit et le Rav Isser Zalman apparu totalement épuisé par les énormes efforts qu'il avait déployé pour arriver au Kiddouch.
Rabbi Sholom choqué, lui apporta une chaise et lui proposa de quoi boire et manger.

Rav Isser Zalman répondit à l'étonnement concernant sa venue en disant :
"A l'origine, je n'avais pas prévu de venir.
Mais, mon sentiment de reconnaissance/gratitude ne m'a pas laissé le choix.

En effet, après que vous m'ayez invité au Kiddouch, je me suis dit à moi-même : "Je ne peux pas le croire, Rav Shalom fait déjà une bar mitsva!
Pourquoi, me semble-t-il que c'était hier que je dansais à son mariage? "

Cette pensée m'a conduit à réfléchir à comment passe vite le temps, et j'en ai eu des pensées de téchouva (repentir).

Pour cela, je vous dois une dette de gratitude, et c'est ce qui m'a poussé à venir à votre sim'ha (la bar mitsva de votre fils)."

"Vivrions-nous 1000 ans que nous ne parviendrons pas à louer D. pour Ses bontés d'un jour."

[le 'Hafets 'Haïm - dans son livre : "Nid'hé Israël" - chapitre 2]

Le 'Hafets 'Haïm continue en disant :
"Nous lui sommes encore plus redevables de nous avoir donné, malgré notre petitesse et notre indignité, Sa sainte Torah dans laquelle Il nous parle comme un père à son fils unique, nous révèle Son amour pour nous : "Je vous ai aimé, dit D."

Il nous y recommande de choisir la vie, comme il est écrit : "Regarde, j'ai mis devant toi la vie et la mort ... et tu choisiras la vie", afin que nous méritions de nous rapprocher de Lui éternellement et de recevoir Ses bienfaits sans limites.

Si un homme faute, il montre, d'une part son ingratitude envers D. pour tout ce qu'Il a fait pour lui depuis sa venue au monde, et d'autre part sa bêtise, car il laisse le mauvais penchant l'empêcher de reconnaître les bienfaits de D.
[...]

Si je m'écarte de Lui en ce monde, Il s'écartera aussi de moi dans le monde de la récompense, où je n'aurai aucun appui que Lui.
[...]

Si l'homme faute en ce monde, c'est qu'il pense pouvoir se dérober à son D., mais son visage ne se couvrira-t-il pas de honte au monde futur, quand il devra implorer de Sa bonté que D. le fasse ressusciter? "

Le Rabbi Shlomo Zalman Auerbach & l’éboueur …

+ Le Rabbi Shlomo Zalman Auerbach & l’éboueur … (une leçon d’humilité)

Un de nos très grands Sages du 20e siècle était le Rabbi Shlomo Zalman Auerbach.

Un jour alors qu’il marchait dans les rues de Jérusalem, un éboueur a sauté de son camion, et lui a embrassé la main, avant de retourner à son travail.

Rabbi Shlomo Zalman a alors dit : "Qui sait, si c’est à lui de m’embrasser la main, ou si c’est à moi de lui embrasser la main ?

Regardez ma vie. Je suis né d’un père érudit, mes parents m’ont encouragé à apprendre la Torah depuis le jour où j'ai su lire, mes beaux-parents sont des personnes extraordinaires.
Regardez de quelle intelligence D. m’a gratifié, et à quel point j’ai une femme qui me soutient.

Qui sait ce que l’on attend de moi ?
Je devrais être en train de changer le monde !

Cet homme, cependant, est probablement né avec un autre type de parents.
Il a très probablement jamais eu les opportunités que j’ai eu, les études que j’ai suivi ou l’éducation qui m’a été donnée.

Et pourtant, regardez combien il a grandi.
C’est lui qui est le grand !
Ça devrait être moi qui devrais l’embrasser."

Les paroles de Rabbi Shlomo Zalman résument la façon dont une personne humble regarde le monde.
D’un côté, il reconnaît ses réalisations, mais en même temps, il reconnaît que tous ses succès et résultats sont uniquement des cadeaux dont D. l’a gratifié dans sa bonté.

Source (b"h) : traduction personnelle d'un passage issu du "Relevance" du Rabbi Dan Roth.

Rabbi Elyahou Lopian & le chat …

+ Rabbi Elyahou Lopian & le chat
(l'importance de la gratitude/reconnaissance)

Cette photo (cf.ci-dessous), connue et spontanée, montre le Rabbi Eliyahou Lopian, très grand Sage du 20e siècle, donnant une coupe de lait à un chat.

Le petit-fils du Rabbi, le Rabbi Meïr Vilenski a dit que cette photo n’a pas été prise au hasard, mais au contraire, elle illustre bien la très grande importance qu’accordait le Rabbi Lopian au fait d’exprimer sa gratitude, même envers les animaux.

A l’époque de cette photo, le Rabbi Elyahou Lopian était le chef spirituel de la yéchiva Knesset ‘Hizkiya (à Kfar ‘Hassidim en Israël).

La yéchiva était alors infectée de souris, et l’arrivée du chat avait permis de mettre fin à cette dérangeante invasion.

Suite à cela, le Rabbi a demandé à un élève : "Qui va prendre soin du chat maintenant ?
Où est notre reconnaissance à son égard pour ce qu’il a fait."

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"Et quand bien même notre bouche serait pleine de cantiques comme la mer ; notre langue, de chants, comme la multitude de ses vagues, et nos lèvres, de louanges, comme les espaces du firmament ; quand bien même nos yeux seraient lumineux comme le soleil et la lune, et nos mains déployées comme les aigles des cieux, et nos pieds rapides comme les biches ; nous ne pourrions épuiser l’hommage qui t’est dû, ô Hachem, notre D., bénir ton nom, ô notre roi, ne serait-ce que pour un seul des milliers de milliers, des myriades de myriades de bonté que tu as accomplis pour nos ancêtres.
[Nichmat kol 'haï prière de Shabbath matin - que la guémara (Pessa'him 118a) appelle "birkat aChir" (la bénédiction du chant)]

=> En bref, nous disons que même si nous possédions des capacités surnaturelles, nous serions incapables de remercier convenablement Hachem pour ne serait-ce qu'un seul acte de bonté qu'Il a accompli pour nous.

Le 'Hovot haLévavot (chaar Bitachon, chap.6) écrit que si nous devions combiner tous les mérites de chaque personne ayant vécu depuis la création du monde, cela ne suffirait toujours pas à remercier Hachem pour un seul acte de bonté qu'Il a accordé à l'homme.

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-> Le dernier Téhilim appelle tout le monde à louer Hachem pour Sa grandeur, à danser et à chanter, accompagné d'un ensemble d'instruments de musique (lyre, harpe, tambour, orgue, flûte, cymbales et trompettes).
Il se termine par le verset : "kol néchama téhallel Ya Hallélouya", qui signifie littéralement : "Que toutes les âmes louent Hachem, Hallélouya".
Le midrach (Béréchit rabba 14:8) donne une explication différente en lisant le mot "néchama" comme "néchima", de sorte que le verset se lit : "Avec chaque souffle, louez Hachem."
Pour ne serait-ce qu'un seul souffle qu'Hachem nous a permis de respirer, nous devrions nous sentir inspirés à sauter, à chanter et à danser, accompagnés d'un orchestre complet, en remerciement de la grande bonté qu'Il nous a accordée.