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Hachem désire et attend nos prières

+ Hachem désire et attend nos prières :

-> Pourquoi est-il nécessaire de prier quotidiennement?
C'est parce que nous sommes aimés par Hachem, et qu'Il a vraiment envie d'entendre notre voix.
Il a ainsi arrangé les choses de telle façon que nous devons nous tourner vers Lui constamment.
[Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

A une personne ayant des soucis, le ‘Hazon Ich a dit : "C’est que Hachem a très envie de t’entendre!"

Il est écrit : "L’homme doit toujours anticiper la prière avant d’être confronté aux moments de détresse ou à tout problème." (guémara Sanhédrin 43b).

=> Hachem nous aime tellement qu'Il a besoin d'entendre chacun d'entre nous, mais si on ne vient pas de nous-même, alors il doit forcer les choses ...

-> "Je cacherai assurément Ma face en ce jour" (Vayélé'h 31,18)
Le Gaon de Vilna (Divré Eliyahou) commente que Hachem s'est caché, ce qui a entraîné des souffrances au peuple juif.
Pour cela?
Parce qu'il souhaite qu'on Le cherche en utilisant l'arme ultime : la prière.

-> "Laisse-moi voir ton visage, entendre ta voix, car ta voix est suave et ton visage gracieux" (Chir haChirim 2,14)

-> "Tu es pourtant le Saint, trônant au milieu des louanges d’Israël" (Téhilim 22,4)
Rachi explique : c'est une allusion au fait que Hachem est assis et attend les louanges du peuple d'Israël.

-> "Ouvre largement ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11)
Le rav Chmoulévitch (Si'hot Moussar 28) dit : Hachem souhaite que l'on remplisse notre bouche par des prières, et Il promet de nous répondre en remplissant nos bouches de bonnes choses.

[Un des noms de D. est Sha-daï. Une explication est parce qu'il désire tellement nous combler de bonnes choses, que c'est nous qui devrons lui dire : stop! (daï)]

-> Le midrach (Yalkout Chmouël 1,78) nous assure que tout celui prie fréquemment sera répondu.

[Il faut prier sans désespérer car le désespoir est un outil du yétser ara.
Parfois, Hachem nous fait croire qu'il s'éloigne de nous, mais ce n'est qu'un test pour savoir si nous allons continuer à le rechercher ou bien si nous abandonnons.]

A ce sujet de persister dans nos prières, le Ibn Ezra disait : "La personne qui persiste à toquer, réussira par entrer".

-> Selon la guémara (Shabbath 31a), une des questions à laquelle nous devrons tous répondre après notre mort est : "As-tu attendu la Délivrance?" (tsipita lichoua)

Généralement, cela fait allusion à la venue du machia'h.
Cependant, le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël) explique que cela fait également référence à savoir si l'on a attendu notre délivrance personnelle. Est-ce que jour après jour, nous avons prié de toutes nos forces pour être libérés de tous nos problèmes.

=> On aura des comptes à rendre sur le fait d'espérer dans le pouvoir de nos prières. En effet, si tu n'as pas assez prié, c'est qu'elles n'ont pas tant d'effets à tes yeux.
[est-ce que l'on fait le service minimum ou bien qu'on y investit tout notre cœur, nos forces?]

-> "Dans toutes tes voies, songe à lui, et il aplanira ta route." (Michlé 3,6)
Selon Rabbénou Yona, le yétser ara nous persuade qu'il n'est pas bien de déranger Hachem pour des requêtes sur de petites choses.

En réalité, c'est tout le contraire.
Plus on Lui fait de petites demandes, plus on se rend compte qu'Il nous répond, et plus notre confiance en Lui s'en trouve renforcée.
C'est un cercle positif qui nous permet de construire une émouna toujours plus solide, qui permet de cimenter une profonde relation d'amour avec Hachem.

De plus, nous avons l'assurance du roi Salomon, que si "dans toutes tes voies, songe à lui" alors : "il aplanira ta route".

[rien n'est trop petit, rien n'est trop grand pour D., car Il peut absolument tout!

Peut-être que par le mérite de pouvoir développer notre émouna, il va nous accorder bien des succès que nous n'aurions pas eu sinon]

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-> Selon le 'Hafets 'Haïm nous avons l'obligation de croire que Hachem va répondre à nos prières pour notre délivrance personnelle en un clin d’œil.
[Ma'hané Israël 2,20]

-> La guémara (Béra'hot 24b) nous informe qu'une personne qui élève sa voix dans sa prière est une personne de peu de foi.
Rachi explique qu'on fait référence à quelqu'un qui élève sa voix, car il ne croit pas que Hachem écoute les prières dites en silence.

-> Le Kédouchat Lévi et le 'Hatam Sofer (entre autres) enseignent que la qualité des prières de Noa'h était trop faible pour déchirer le décret, car il ne croyait pas qu'elles pouvaient être assez puissantes pour éviter le déluge.

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+ L'intensité :

-> La grandeur d’une prière ne dépend pas de la quantité de mots prononcés pour invoquer Hachem, mais plutôt de la qualité du ‘cri du cœur’ lancé vers Hachem.
[Rav Yé’hezkel Levenstein]

[La prière est le : "service du cœur", et non celui la bouche! ]

-> Les voyageurs prient de tout leur cœur afin qu'il ne pleuve pas durant leur trajet, sachant que leur aide ne peut venir que de Hachem.

De telles prières sont tellement puissantes, atteignant le Trône divin, qu'il est nécessaire d'avoir la personne la plus sainte : le Cohen Gadol, dans le lieu le plus saint : le Temple, le jour le plus saint : à Kippour, pour qu'il prie afin qu'il pleuve quand même pour permettre l'irrigation des champs.
[l'Ater de Kelm sur la guémara Yoma 53]

[on voit l'importance de prier de tout son cœur : les agriculteurs pensent que la récolte dépend un peu de leurs efforts, mais les voyageurs savent que pour ne pas avoir de pluie seul Hachem peut être utile.
Cette différence d'intention venant du cœur de quelques voyageurs, peut faire que D. n'envoie pas de pluie pendant toute l'année, au détriment de toute la population! ]

-> Il existe différents types de prières, comme : "Prière de Moché" ; "Prière de David" ; "Prière du pauvre".
Le Zohar note que c'est celle du pauvre qui est la plus efficace et la plus élevée que toute autre prière, car plus une personne se sent dans le besoin et qu'elle en est humble, va prier avec une efficacité supplémentaire.

[nous devons tendre à prier comme un pauvre qui n'a plus un rond, et dont l'unique chance de survivre est chez son papa Hachem!]

-> Le yétser ara refroidit notre ardeur à prier et à étudier, et c'est à nous de tâcher à ce que le feu de l'enthousiasme et de l'envie brûle toujours en nous.

-> Lorsqu'une personne arrive à illuminer son âme, le corps devient de moins en moins important, jusqu'à ce qu'il prie uniquement avec son âme.
[Baal Chem Tov - Likouté Yékarim 33]

-> Un petit conseil : "Si la lumière de l'âme ne brûle pas intensément,tapote le corps, afin que la lumière de l'âme puisse éclater."
[Zohar 3:168a]

-> Un autre petit conseil : "Si une personne se concentre sur ses prières, les mots eux-mêmes lui donnent l'énergie de prier de toutes ses forces".
[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> Le 'Hafets 'Haïm ne passait pas énormément de temps à réciter des Téhilim. Par contre, il était régulièrement en train de parler à Hachem en Yiddish.

[on voit que l'essentiel est de laisser parler son cœur à Hachem, même dans sa langue natale, usuelle]

La force de la prière (2e partie)

+ La force de la prière (2e partie) :

-> La prière est la plus importante des mitsvot, car elle sauve une personne de tous les malheurs possibles, ce qui n'est pas le cas des autres mitsvot.
[Séfer haIkarim]

-> La prière peut accomplir plus que les bonnes actions.
Moché avait plus de bonnes actions à son mérite que tout autre être humain, et cependant sa demande n'a été acceptée que par le mérite de ses prières.
[guémara Béra'hot 32]

[Moché avait fait sortir tout le peuple juif d'Egypte, il leur avait donné la Torah, mais cela n'a pas suffit pour pouvoir voir la terre d'Israël, ce que seule la prière a permis.]

-> Le midrach nous enseigne que si les juifs ont été sauvés de Haman, ce n'est pas grâce à leur étude de la Torah, mais par le mérite de leurs prières.

Le rav Yé'hezkel Levinstein (Ohr Yé'hezkel) ajoute que certes "l'étude de la Torah est équivalente à toutes (les mitsvot)" (talmud Torah kénégéd koulam), que son pouvoir est illimité, mais lorsqu'il s'agit de sauver une personne d'une catastrophe, rien ne vaut la prière.

-> Le rav Pinkous note également que la prière est une arme qui n'est pas liée à nos seuls mérites, mais au sérieux de notre plaidoyer.

-> Le Kédouchat Lévi dit que le miracle de Pourim nous enseigne que la prière et la téchouva peuvent ouvrir toutes les portes, et les larmes annuler tous les décrets.

La guémara (Roch Hachana 16) dit en ce sens : "Même une fois qu'un décret a été finalisé, il est toujours possible de l'annuler par la prière".

-> Lorsqu'une personne crie et pleure jusqu'à l'épuisement, cette prière qui provient du fond du cœur, n'est jamais rejetée, et elle peut même annuler le décret le plus terrible.
[Zohar - Chémot]

-> La prière est tellement puissante qu'elle peut changer la nature, sauver une personne d'un danger et invalider un verdict de culpabilité.
[Rabbénou Bé'hayé]

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-> Le rav Aharon Kotler (Michnat Rabbi Aharon) ajoute que même si une personne n'est pas méritante, sa prière a toujours la possibilité d'accomplir de grandes choses.
En effet, Hachem a accordé à la prière la capacité d'ouvrir les canaux de la largesse et de la compassion pour l'humanité.

-> "Il y a un décret faisant que D. a de la compassion pour chaque personne qui l’implore"
[le Rambam]

C'est ainsi que nos Sages (guémara Béra'hot 63a) enseignent que même un voleur, qui est sur le point de voler, s'il appelle D. à l’aide, il sera répondu.

-> Le Maharcha (guémara Kidouchin 29b) enseigne l'idée que Hachem a programmé les lois de la nature afin d'être au service de nos prières. Ces dernières sont ainsi surnaturelles. [én mazal léIsraël]
Il n'est pas nécessaire d'avoir une intervention divine spéciale pour cela. La règle est que : si tu prie = alors tu permets qu'on y réponde.

-> La guémara (Kétoubot 104a) nous rapporte que le jour de la mort de Rabbi Yéhouda haNassi, ses élèves ont déclaré que quiconque révélera qu'il est mort sera poignardé par une épée.

Le Shita Mékoubétsét explique cette situation : "La force de la prière est si grande que même après la mort de Rabbi, ses élèves pouvaient encore le ramener à la vie par leurs prières.
[ils savaient que tant que sa mort ne serait pas connue du public, le public continuerait à prier, et qu’ils savaient qu’il pouvait être ressuscité grâce au pouvoir de leurs prières. Nous voyons que la prière peut même ressusciter les morts! ]
Cependant, une fois que sa mort devenait connue publiquement, il était alors nécessaire d'avoir une intervention (divine) spéciale pour réaliser un miracle public.
C'est pour cela, que toute personne qui révélerait sa mort, ferait que la mort de Rabbi devienne une finalité irréversible, et il méritait d'être poignardé."

-> Dans sa jeunesse, Rabbi Na'hman de Breslev s'est livré à tous les types de comportement ascétique (tendre vers Hachem en renonçant à des choses).
Plus tard, il regretta cela : "Si j'avais conscience de la force de la prière, je n'aurais pas pris la peine de prendre des mesures austères. J'aurais simplement prié jour et nuit, car par le biais de la prière tout peut être réalisé."

-> Rabbi Yossef Soloveitchik (Kol dodi dofek) commentant le verset d'Eikha (3,60), dit qu'une prière est tellement puissante, que lorsqu'une personne prie avec intensité pour une chose qui ne lui est pas bénéfique en réalité, alors Hachem doit créer des barrières pour empêcher les prières de monter jusqu'au Ciel.

La force de la prière (1ere partie)

+ La force de la prière (1ere partie) :

-> Les moments passés en prière sont : "les plus précieux qu'un être humain être capable d'avoir".
[Rav Avraham - le fils du Rambam]

-> Rien n'est comparable à la douceur de la prière ...
Une véritable prière se définit par le fait d'être totalement absorbé dans la présence divine.
C'est l’activation de la harpe qui réside dans nos cœurs.
['Hazon Ich - dans ses Igrot]

-> La prière est la meilleure façon pour entrer dans la Maison de Hachem.
[Rabbi Yossef Its'hak Schneersohn]

-> Selon le Zohar (1,226b), la prière est comparable à une échelle.
Échelon après échelon, elle propulse l'homme hors de la tristesse et de l'obscurité de ce monde, l'élevant vers la lumière de l'Infini.
[Baal haTanya - Torah Or - Vayakel]

Les prières permettent d'élever l'animalité qui est en nous d'un point de faible conscience en Hachem à celui où l'on ressent davantage Sa proximité.
Elles permettent d'élever la matérialité vers D., et d'amener de la spiritualité dans ce monde.

-> La prière purifie l'esprit d'une personne.
[Rav Wolbe - Alé Chour]

-> Par le biais de la prière, le corps apprend l'importance de la spiritualité, et l'âme apprend que l'existence physique est également un moyen de se lier à Hachem.
[Likouté Amarim - Tanya 27]

-> Le Rav 'Hanoch Henoch d'Alexandre disait : "Les britanniques parlent l'anglais, les français le français, les Russes le russe.
Le cœur a également son propre langage, qui est celui de la prière."

-> Tous les miracles qu'ont pu réaliser les prophètes sont le résultat de leurs prières.
Lorsque Yéhochoua a arrêté le soleil, ou bien quand Eliyahou et Elicha ont fait revivre les morts, ce n'était pas parce qu'ils étaient dotés de pouvoirs surnaturels.
Leur esprit prophétique les rapprochait de Hachem, entraînant qu'ils pouvaient prier avec une plus grande intensité.
[Ramban - Dévarim 34,11]

-> Les prières d'une personne sont le baromètre de son niveau spirituel.
[Séfer 'Harédim]

L’importance d’être parmi les 10 premiers à la prière

+ L'importance d'être parmi les 10 premiers à la prière :

-> "On doit toujours se rendre tôt à la synagogue, afin d’avoir le mérite d’être compté parmi les 10 premiers.
En effet, il reçoit le salaire équivalent à celui de tous les autres arrivés après lui, même s’ils sont une centaine."
[guémara Béra'hot 47b]

-> Rabbénou Yona explique : chacun des 10 premiers reçoit une récompense équivalente à celle de ceux qui viennent ensuite, parce que la Présence Divine réside dans la synagogue quand il y a un minyan, ainsi qu’il est écrit : "D. Se tient dans la communauté".
[les 10 premiers sont ceux qui font descendre la Présence Divine dans la synagogue, c’est la raison pour laquelle ils reçoivent une récompense équivalente à celle de tous.]

-> Le rav Yéhouda Tsadka enseigne que lorsque nous arrivons à l'heure à la synagogue, nous recevons une récompense pour chacun des pas que nous faisons pour aller et revenir de la synagogue.
Par contre, celui qui arrive en retard, sa récompense ne commence qu'à partir du moment où il prie.

-> Au moment où un minya commence à se former, les anges annoncent le nom du 1er qui arrive, et il est béni.
Lorsque le 2e vient les anges annoncent le 2e et également le 1er.
Lorsque le 3e arrive, les anges disent les noms du 3e, du 2e et du 1er.
Et il en est de même pour les 10 premiers hommes formant le minyan : les anges annoncent le nouveau participant, suivi des autres l'ayant précédés.
C'est ainsi que le 1er qui arrive est béni 10 fois.
[Zohar - Térouma p.131]

-> Le Ben Ich ‘Haï (Ben Yéhoyada sur la guémara Béra'hot) explique de façon identique :
"Pour mériter de compter parmi les 10 premiers, il faut comprendre qui les compte, et où ils sont comptés.
On sait que toute mitsva que fait l’homme en bas, l’ange proclame en haut : "Glorifiez Untel, qui a fait telle
chose", pour que les tsadikim entendent et le bénissent.
Et inversement, quand les réchaïm commettent des fautes, on le proclame pour qu’ils entendent et les maudissent.

C’est pourquoi dans une mitsva aussi importante, il y a évidemment une proclamation que grâce à ces dix premiers la Présence Divine va venir reposer, donc on proclame pour le premier : Glorifiez Untel qui a été le premier de dix premiers, et sur le second on proclame : qui a été le second, et ainsi de suite pour le troisième, jusqu’au dernier des dix.
Et quand on proclame que le second a été le second, le premier est béni en même temps que lui, car s’il ne l’avait pas précédé en étant le premier, l’autre n’aurait pas pu être le second.
Et ainsi de suite, il est donc compté avec chacun des suivants, car c’est comme une proclamation à son sujet."

-> "On doit toujours s’efforcer d’arriver tôt à la synagogue", et même si l’on ne fait pas partie des dix premiers, on doit tout de même arriver le plus tôt possible.
Pourquoi?
Parce que quiconque arrive tôt est plus proche de la source de la sainteté, alors que les derniers ne reçoivent que de façon très détournée.
[Atarat Zékénim (90)]

-> Il faut faire plus attention à arriver parmi les 10 premiers pour la prière de min’ha.
Même si un boutiquier peut gagner un peu plus s’il tarde à venir à la synagogue parmi les dix premiers, il vaut mieux qu’il perde un peu de bénéfice, et sa récompense sera plus grande que celle de ceux qui se lèvent tôt pour la prière de cha’harit, à un moment où il n’y a pas de perte financière.
[Rabbi ‘Haïm Falagi - Kaf Ha’Haïm (19,2)]

[quand la Présence Divine descend à la synagogue après l’arrivée des dix premiers, elle se trouve là, et il est possible et souhaitable de présenter des requêtes particulières au Roi des rois avant le début de la prière.]

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-> Le Réchit 'Hokhma dit qu'arriver tôt pour la prière, fait que nous sommes considérés comme un tsadik par la Présence divine.
Il rapporte qu'à son époque (au 16e siècle), certaines personnes jeûnaient si elles n'étaient pas arrivées parmi les 10 premières à la synagogue.

-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi a dit à ses fils : "Soyez les premiers le matin et les derniers le soir à la synagogue, pour avoir une longue vie."
[guémara Béra'hot 5a]

-> Arriver à la synagogue en premier garantit une longue vie.
[Ménorat haMaor 3,3]

-> A l'époque de la guémara, Rabbi Yo'hanan s'interrogeait sur pourquoi y avait-il autant de personnes âgées vivant à Bavél? Par quel mérite?
La raison est : c'est parce qu'ils arrivaient tôt à la synagogue pour la prière du matin et du soir, obtenant ainsi une longue vie.
[cf. guémara Béra'hot 8a]

-> Le rav Eliyahou Lopian (intro au Lev Eliahou) attribuait sa longévité (94 ans!) au fait d'avoir toujours été parmi les 10 premiers formant un minyan.

-> Le Pélé Yoéts dit que c'est une des mitsvot les plus faciles à faire, et pour laquelle on peut recevoir une récompense énorme.

-> Si les gens connaissaient l'importance d'être le 1er à la synagogue, ils se bagarreraient l'un l'autre pour avoir ce privilège.
[Méam Loez - Dévarim p.533]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Halakhot - 1ere année - Mikets) écrit :
Il y a une mitsva d’arriver dans les 10 premiers à la synagogue pour la prière, et ce, pour sha’harit comme pour Min’ha et ‘Arvit. Plus on arrive tôt, plus on est proche de la Kédoucha (sainteté).
Il y a également un mitsva de rester jusqu’à qu’il ne reste plus que dix personnes. Et il est bon d’éviter d’être le premier des dix derniers qui sort, car c’est lui qui entraîne que la Shéchina (Présence Divine) quitte l’endroit.

Il y a une mitsva de courir pour aller à la téfila, comme pour toute mitsva. Mais il faudra faire attention de ne pas se faire moquer. Le fait de courir pour les mitsvot entraîne que la Shéchina nous accompagne en exil et que les anges de la défense aillent plus vite que ceux de l’accusation.
On courra jusqu’à l’entrée de la synagogue, mais à l’intérieur il est interdit de courir par égard à la sainteté du lieu.

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-> Sur l'importance de prier en communauté, b'h, voir par exemple : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

-> b'h, Voir aussi l'importance de ne pas parler à la synagogue : https://todahm.com/?s=parler+synagogue

+ "La bénédiction (barou'h - béni ...) avec laquelle nous bénissons le Maître du monde amène des bénédictions au Ciel et sur la terre.
Celui qui bénit le Maître de l'Univers est béni.
Celui qui ne Le bénit pas, ne l'est pas."
[le Zohar - Vayéhi]

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-> La bénédiction élève la nourriture, la purifiant avant de la consommer.
[Knesset Yé'hezkel - Béréchit]

-> Celui qui récite les bénédictions avec les bonnes intentions permet de détruire les forces négatives, qui viendraient sinon sur lui en consommant l'aliment.
[Arizal - Chaar haGuigoulim]

-> Les bénédictions sont autant d'occasions de remercier Hachem et d'acquérir des mérites éternels.
Comment ne pas en être fou de joie?

"Tout homme doit renforcer dans son cœur la foi qu’il est sûr qu'Hachem ne rejette aucune prière d’aucun juif.
Même si la Grandeur d’Hachem n’a pas de limite, malgré tout il Lui est très précieux d’écouter les paroles de prière de Son Peuple, et même la prière de celui qui est au plus bas de l'échelle Lui procure une satisfaction et un plaisir."

[le Kedouchat Levi]

"Le servir de tout votre cœur et de toute votre âme" (Ekev 11,13)

-> Selon Rachi : "Le service du cœur n'est autre que la prière, car la prière est considérée comme un service divin."

-> Le Mabit écrit :
"La finalité des prières n'est pas d'être entendue et exaucée, mais seulement d'afficher à travers elles notre conviction qu'il ne convient d'adresser nos requêtes à nul autre qu'à D.
En énonçant nos besoins devant Lui, nous admettons que le seul être susceptible de les satisfaire est le Créateur, sans qui absolument tout nous ferait défaut dans notre vie.
Et c'est en acceptant cette réalité que notre récompense finira par arriver."

-> Rav Steinman dit :
"La prière est un exercice de notre émouna.

Lorsque nous prions, nous intériorisons la émouna simplement par la puissance des mots que nous récitons.
Nous devons travailler à intérioriser le fait que Hachem contrôle le monde, et que tout est entre Ses mains, et que néanmoins, Il prend soin de moi, qu'Il m'écoute et répond à mes requêtes."

Il fait remarquer : "Les gens se plaignent que leurs prières ne sont pas écoutées. Cela provient du fait qu'ils demandent de l'aide à Hachem, sans être totalement confiant dans le fait que leur aide ne peut venir que de D.
[par exemple : on prie pour la santé, tout en se reposant sur le médecin, idem dans la parnassa, ...]
...
Lorsqu'une personne prie Hachem avec sincérité, en ne croyant qu'en Lui, alors sa prière est écoutée."

-> La guémara (Roch Hachana 18a) rapporte que 2 personnes peuvent se tenir devant le même bourreau : une va être sauvée et l'autre pas.
La différence tient dans le fait qu'une va prier avec les bonnes intentions, et l'autre pas.

[En effet : la prière = "Le servir de tout votre cœur et de toute votre âme" (Ekev 11,13)]

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-> Le 'Hazon Ich, était reconnu pour son étude intensive de la Torah.
Il a dit une fois qu'il a mis davantage d'efforts dans ses prières que dans son étude de la Torah.
Il a également affirmé qu'il a gagné davantage de compréhension de la Torah par le biais de sa prière, que par le biais de son étude de la Torah intense et constante.

=> A l'image de ce géant de la génération, nous devons aussi mis gros sur notre prière.

-> Le rav 'Haïm Kanievsky rapporte qu'une fois rabbi Shlomo Lorincz est venu voir le 'Hazon Ich au sujet d'une question urgente de vie et de mort. Ce dernier était en pleine amida, et on ne pouvait pas attendre qu'il la termine.

Rabbi Lorincz a essayé de lui parler dans l'oreille, mais il n'a pas entendu.
Il a touché son bras, mais il ne l'a pas senti.
Ce n'est que lorsqu'il a secoué le 'Hazon Ich, que sa concentration s'est rompue.

On voit de là, à quel point il était totalement focalisé dans sa prière.

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-> Rav 'Haïm Kanievsky a dit après la mort d'un jeune garçon :
"Aucune prière n'est perdue.
Par moments, il peut sembler qu'une prière n'est pas directement écoutée, mais elle peut servir à éviter d'autres tragédies de se produire (à soi même, à d'autres, à la communauté juive).
De plus, les prières dites pour un malade qui est décédé, vont fournir un mérite à son âme dans le monde à venir."

Après la mort du Steïpler, il a déclaré : "Qui peut dire combien de tragédies à travers le monde ont été évitées par les prières massives (récitées pour lui)?"

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+ Prières & synagogues :

-> "Si une personne ne rentre pas dans une synagogue dans ce monde, elle n'y entrera (également) pas dans le monde à venir"
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1]

Rav 'Haïm Kanievsky ajoute : Si dans ce monde une personne vient constamment en retard à la prière, dans le monde à venir lorsqu'elle viendra à la synagogue, elle n'aura le droit d'y venir qu'en retard.
Par exemple, si elle vient toujours au moment où la communauté prie "Baré'hou", elle n'aura le droit d'enter qu'au moment de "Baré'hou'.

-> Le Maharam Chalava (guémara Pessa'him 46a) dit que si une personne habite dans un ville ayant une synagogue, et cependant prie chez elle, elle est considérée comme "quelqu'un qui dénigre [Hachem]".

Pourquoi cela? et pas un paresseux?

La réponse est qu'en n'allant pas à la synagogue, cette personne montre que la prière n'est pas importante pour elle, car sinon, elle irait rejoindre la communauté pour avoir la possibilité de prier de la meilleure des façons.

"La Torah a pitié de l'argent du peuple juif" (guémara Yoma 39a)

=> Pourquoi en est-il ainsi?

-> Le Baal Chem Tov (Tsavaat haRivach 109) explique :
[La réponse repose sur] le principe selon lequel tout ce que l'on porte, mange ou utilise comme récipient existe en vertu d'une force vitale intérieure, et c'est cette force vitale qui cause une satisfaction.
Sans cet aspect spirituel, l'objet ne pourrait pas exister.
[De plus,] tout contient des étincelles sacrées qui sont liées à la racine de l'âme d'une personne. C'est pourquoi une personne aime un certain objet et une autre personne ne l'aime pas et est attirée par quelque chose d'autre.

Lorsqu'une personne utilise le récipient ou mange la nourriture en sa possession [conformément aux prescriptions de la Torah], même si elle mange pour satisfaire ses besoins physiques, elle rectifie ces étincelles sacrées. Car par la suite, le bénéfice qu'il tire de ce vêtement, de cette nourriture ou de tout autre objet lui permet de servir Hachem.
Ainsi, [les étincelles saintes qui s'y trouvent] atteignent leur rectification spirituelle.

C'est pourquoi les biens changent souvent de mains. Une fois que les étincelles saintes liées à la racine de l'âme du propriétaire ont été spirituellement rectifiées, D. retire l'objet à cette personne et le donne à quelqu'un d'autre.
Les étincelles qui restent à l'intérieur de l'objet appartiennent à une autre racine sublime.

Le Baal Chem Tov enseigne que les gens mangent et vivent ensemble et utilisent leurs diverses possessions en raison des étincelles sacrées contenues dans chaque chose.
C'est pourquoi ["la Torah a pitié de l'argent du peuple juif". Cela nous enseigne que] l'on doit avoir pitié de toutes ses possessions, car en faisant cela, on a pitié des étincelles sacrées.

"L'homme doit toujours anticiper la prière avant d'être confronté aux moments de détresse ou à tout problème."

[guémara Sanhédrin 43b]

Lorsqu'on en vient à oublier papa Hachem, Il nous envoie des difficultés pour que l'on se tourne vers Lui.
Prier, c'est s'éviter ces moments de galère, c'est s'ouvrir les conduits des bénédictions, et c'est montrer à Hachem à quel point notre vie dépend de Lui.

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-> Le Rachba (Téchouvot 5,51) explique que le mot : "béra'ha" (bénédiction) vient de la même racine que : "béré'ha" (un réservoir).

De même qu'un réservoir contient une vaste quantité d'eau, de même les bénédictions de Hachem sont un réservoir infini de miséricorde et de bonté, dont nos prières sont les tuyaux par lesquels nous pouvons amener sur nous ces bénédictions divines.

Le Ben Ich 'Haï (dans son séfer Od Yosef 'Haï) écrit que la sainteté d'une synagogue est mesurée par sa proximité avec le Temple. Plus une communauté est proche du Har HaBayit, plus son niveau de sainteté est élevé.
En effet, le Har HaBayit (mont du Temple) est la porte du Ciel et plus une communauté est proche de Har HaBayis, plus elle est proche du Ciel.

La valeur est accentuée si le rez-de-chaussée de l'endroit où se trouvait autrefois le Temple peut être vu depuis les fenêtres de la synagogue.
Le Ben Ich 'Haï conclut en écrivant que celui qui a le mérite de prier ou d'étudier la Torah dans une telle synagogue est chanceux.