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La récitation du pitoum hakétoret

+ La récitation du pitoum hakétoret :

-> Le pitoum hakétoret est composé de versets et baïtot sur les ingrédients de l'offrande d'encens (kétoret) et les instructions pour la préparer.

Lorsque le Temple était encore debout, l'offrande d'encens avait pour effet d'annuler tous les types de jugements et de décrets qui pesaient collectivement et individuellement, comme il est dit : "Ils offriront de l'encens devant Toi" (yachimou kétorét béapé'ha - Vézot haBéra'ha 33,10 -> "béapé'ha" = littéralement : "dans Ton nez"), ce qui signifie que l'encens annule la colère d'Hachem (le terme 'af' signifie à la fois 'nez' et 'colère').
Les sacrifices/offrandes corrigent les dégâts causés par les fautes qui protent atteinte au corps de l'homme et à son âme animale, tandis que l'encens expie l'âme humaine, l'élevant à sa source divine. (voir le Kli Yakar - Tétsavé 30,1)

L'encens fait référence à l'essence intérieure de l'âme qui se soumet à son Créateur et s'annule au profit d'Hachem ; il fait également référence à l'abnégation dans la pratique pour la gloire d'Hachem, à la foi et à la confiance en Hachem, ainsi qu'à l'attachement et à la dévotion au Créateur. (voir rav Yossef Bloch - Iguéret al haBita'hon 5770 ; ainsi que rav Moché Yé'hiel Epstein - Ech Dat vol.10)

De nos jours, alors qu'en raison de nos nombreuses fautes, nous n'avons ni autel ni encens (le Temple étant détruit), la récitation de la section traitant de l'encens constitue un substitut efficace à l'offrande de l'encens sur l'autel d'or.

Le Zohar écrit ce qui suit :
"Rabbi Shimon a dit que si les gens savaient à quel point la procédure des kétoret est élevée/appréciée aux yeux d'Hachem, ils en prendraient chaque mot et l'élèveraient pour qu'il devienne une couronne sur leur tête, comme une couronne d'or.
Et celui qui s'efforce de s'y engager doit regarder l'écrit décrivant les ketores et lire cette section, et s'il le contemple et s'y concentre chaque jour, il aura une part dans ce monde et dans le monde à Venir, et la mort s'éloignera de lui et du monde, et il sera sauvé de tous les jugements de ce monde ... parce que partout où la procédure des kétoret est récitée avec concentration et émotion, la mort ne domine pas cet endroit, il ne lui sera pas fait de mal, et les autres nations ne domineront pas cet endroit."

Ce qui précède semble indiquer que celui qui récite les passages du pitoum hakétoret après s'être purifié par le repentir et s'être soumis au Créateur par l'annulation de soi, méritera de s'attacher à hachem et de se transformer en un être nouveau-né.
Pour cette raison, il est sauvé de tous les jugements qui auraient pu peser sur lui, et les nations n'auront aucune domination sur lui, puisqu'il n'est plus la même personne que celle qui a été condamnée à ces jugements ou à ces calamités.

De plus, le Zohar cité plus haut implique que non seulement une telle personne mérite d'être protégée de tout mal pour elle-même et les membres de sa famille, mais que ses actions protègent également les autres juifs situés au même endroit.
Ainsi, une personne qui récite les kétoret "avec concentration et émotion", selon les termes du Zohar, accomplit un immense acte de bonté non seulement pour sa propre âme et pour le bien-être de sa famille, mais aussi pour les autres, puisqu'elle profite également aux juifs de son entourage, en les sauvant des malheurs.
[rav Moché Sternbuch]

Dire 100 bénédictions quotidiennement

+ Dire 100 bénédictions quotidiennement :

-> Le rav Moché Schneider (roch yéchiva du rav Moché Sternbuch) conseille aux gens de réciter 100 bénédictions tous les jours, y compris le Shabbath, car c'est une excellente méthode pour être sauvé de tout malheur.

-> Le rav Eliyahou Dessler dit qu'étant donné qu'Hachem nous a avertis : "Et si, malgré cela, vous ne m'écoutez toujours pas, si vous conduisez avec désinvolture, Je me conduirai avec vous dass une fureur de désinvolture" (Bé'houkotaï 26,27-28), nous devons faire très attention à réciter les bénédictions correctement et non avec "désinvolture", car cela nous expose au danger qu'Hachem nous traite d'une manière "désinvolture".

-> Réciter les 100 bénédictions quotidiennes est une recette pour obtenir de la crainte du Ciel (yirat chamayim). Il est dit : "Qu'est-ce que Hachem, ton D., exige de toi?" et nos Sages (Ména'hot 43b) disent : "Ne lisez pas 'ma' (qu'est-ce que) mais plutôt 'méa' (100)", et ceci est suivi (dans le verset) par "sauf pour Le craindre" (Ekev 10,12).
Ainsi, la récitation des 100 bénédictions [chaque jour] génère de la crainte du Ciel.

Le roi David, à l'époque où 100 personnes mouraient chaque jour, a institué la récitation de 100 bénédictions par jour, à la suite de quoi la peste, qui avait fait des ravages jusqu'alors, s'est arrêtée.
De la même manière, une personne qui s'habitue à remplir correctement cette obligation connaîtra certainement des merveilles (personnelles et collectives).

La raison en est que le but de cette pratique est de nous permettre de dire 100 fois au cours de chaque journée : "Béni sois-tu Hachem notre D." (barou'h ata Hachem, Elokénou) : afin de se rappeler constamment qu'Hachem veille sur nous et sur toutes nos actions et que nous dépendons de Lui, et que celui qui est étroitement lié à Hachem et s'attache à Lui, en attribuant tout ce qui se passe à Lui, mérite un salut surnaturel.
Il va sans dire que plus la concentration avec laquelle chaque bénédiction est récitée est grande, plus l'effet de la ségoula d'être sauvé de mauvaises choses est important.
[rav Moché Sternbuch]

Répondre Yéhé chémé rabba

+ Répondre Yéhé chémé rabba :

-> En répondant à Yéhé chémé rabba "de toutes ses forces" (Rachi explique cela avec une concentration intense), on peut renverser les mauvais décrets (guémara Shabbos 119b), et en particulier être sauvé des souffrances liées à la naissance du machia'h (Gaon de Vilna - introduction au Tikouné Zohar).
Le but de ces douleurs liées à la naissance du machia'h est de nous pousser à crier vers Hachem. Par conséquent, quelqu'un qui crie (littéralement, ou de tout son cœur et de toute son âme) pour que l'honneur d'Hachem et Son royaume soient révélés, ce serviteur d'Hachem n'a pas besoin de réveils "externes" pour l'amener à crier vers Hachem, puisqu'il le fait déjà.

Celui qui dit Yéhé chémé rabba avec une grande concentration provoque à la fois une sanctification du nom divin dans ce monde et dans les mondes supérieurs, et démontre en même temps que le cœur de son âme aspire véritablement à cette sanctification.
Une telle personne mérite que les mauvais décrets qui pourraient peser sur elle en raison de certains méfaits personnels soient annulés, car son âme ayant déjà atteint un niveau si élevé, elle n'a plus besoin de punitions ou de purifications de son âme. [voir rav Yossef Yéhouda Leib Bloch - Shiouré Daat - vol.2]
De plus, son aspiration même à la sanctification du nom divin est le témoignage le plus clair de son désir ardent d'être témoin du royaume glorieux d'Hachem à l'arrivée du machia'h.
Une telle personne n'a certainement pas besoin d'être réveillée pendant la période des 'hevlé machia'h pour sortir de son sommeil : elle est déjà très éveillée.

Le 'Hafets 'Haïm déplorait le fait que les gens dépensent de l'argent et du temps pour toutes sortes de ségoulot, mais négligent la meilleure ségoula de toutes : dire Yéhé chémé rabba.
Dans une lettre publiée au début de la 1ere guerre mondiale (Mikhtav haRav 'Hafets 'Haïm - section 167), qu'il considérait comme faisant partie des douleurs de la naissance du machia'h, il exhortait les gens à se rassembler en grand nombre dans chaque ville pour les 3 prières et à répondre à Yéhé chémé rabba.
De cette façon, écrivait-il, des milliers de personnes seraient certainement sauvées de la mort, et ce serait un grand mérite pour ceux qui pourraient organiser cela, puisqu'ils apporteraient leur propre salut privé ainsi que celui de la nation juive tout entière.
[rav Moché Sternbuch]

La lecture du Shéma

+ La kriat Shéma :

-> La lecture du Shéma Israël est une mitsva de la Torah (déOraïta) qui revêt une importance particulière en temps de guerre, puisque la guémara (Sota 42a) dit : "Même si vous n'avez fait que la mitsva de réciter le Shéma le matin et le soir, vous ne serez pas livrés aux mains de vos ennemis".

L'une des raisons en est qu'en récitant la kriat Shéma, nous intériorisons l'unité et l'omnipotence d'Hachem, et nous renforçons notre conviction qu'il n'y a pas d'autre pouvoir ou force dans le monde.
Lorsque les juifs ressentent vraiment cela, la nation est effectivement invincible.
[le Maharal (Gour Aryé - Choftim 20,3) enseigne de même. ]

C'est en raison de l'importance particulière de la mitsva de la kriat Shéma que le Shass (les traités du talmud/michna) commence par elle. En récitant le Shéma dans le temps halakhiquement fixé et avec une grande concentration, ce qui nous permet d'intérioriser les messages transmis par le premier verset de la kriat Shéma, nous pouvons écarter tout danger (au niveau personnel comme collectif).
[rav Moché Sternbuch]

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-> "Le mérite de réciter la Kriyat Shéma le matin et le soir nous sauve de l'ayin ara".
[rav 'Haïm Palagi - séfer Néfech 'Haïm ]

Il faut savoir que notre prière est acceptée en fonction du degré de concentration avec lequel elle est dite.
[Aboudraham]

[Hachem ne nous demande pas l'impossible. Ainsi, la puissance de notre prière dépend du ratio : la kavana que j'ai / la kavana que je pourrais avoir actuellement ]

Les pensées étrangères pendant nos prières

+ Les pensées étrangères pendant nos prières :

-> Il est assez étonnant que des pensées étrangères s'imposent à une personne lorsqu'elle prie ou lorsqu'elle prépare son cœur à la prière.

L'explication est la suivante :
Ce qu'une personne dégrade en fautant et en transgressant, elle désire inconsciemment l'élever lorsqu'elle est engagée dans le service de la prière.

Ainsi, nos pensées étrangères sont maintenant au premier plan dans notre esprit ... car la parole, en tant que récepteur des pensées, est considérée comme féminine, et les pensées étrangères ont affligé les paroles qui sont saintes.
... Les étincelles [de sainteté] qui ont été emmenées en captivité [dans l'impureté à cause de nos fautes], vont être libérés des griffes de l'ennemi en prononçant les mots divins de la prière.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Eikha 1,5 ]

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-> Selon le Zohar (Zohar 1,240b ; 3,243a) : "le temps de la prière est le temps de la bataille", et "c'est la manière des combattants ... que lorsque l'un prend le dessus, l'autre s'efforce également de toutes ses forces" (Tanya - début chap.28).
Le vaste éventail de pensées errantes et étrangères qui pénètrent dans l'esprit d'une personne pendant la prière doit avoir un but intérieur. Il s'agit en fait d'élever le banal vers le sacré.
[Likouté Torah - début Ki Tétsé]

=> A chaque prière nous menons un combat contre des pensées étrangères. En maintenant une kavana et une ferveur dans notre prière, par cela nous réparons les dégâts de nos fautes.

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-> sur ce sujet, le rabbi de Berditechev enseigne également : Tester la pureté de nos pensées par la prière : https://todahm.com/2024/08/13/tester-la-purete-de-nos-pensees-par-la-priere

"Le pouvoir de la prière est si grand qu'il peut même changer la nature"
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - partie sur la prière
- gadol koa'h atéfila afilou léchanot téva ]

La puissance des Téhilim

+ La puissance des Téhilim :

-> Le Maguen Avaham al haTorah (Likoutim léSéouda 'Hévra Téhilim) écrit que lorsqu'un juif(ve) dit des Téhilim avec kavana, la lumière de son âme (néchama) brille si fort qu'il attire sur lui une partie de la sainteté d'Hachem.
Grâce à cela, ses prières deviennent beaucoup plus puissantes et peuvent apporter des bénédictions spirituelles et matérielles.

-> Le Chlah haKadoch (massé'het Yoma - Ner mitsva - siman 28) écrit que lorsqu'un juif(ve) dit des Téhilim, c'est comme s'il priait et s'impliquait dans la Torah en même temps.

-> Selon le Tséma'h Tsédek (Loua'h haYom - yom 24 Shevat), si nous savions ce que nos Téhilim accomplissent au Ciel, nous les réciterions tout le temps.
Ils font tomber les barrières entre nous et Hachem et sont capables d'aller droit devant le Trône de Gloire d'Hachem (le Kissé haKavod) et d'apporter de la bonté ('hessed) et de la miséricorde (ra'hamim).

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-> également sur l'impact des Téhilim : https://todahm.com/2020/07/22/les-tehilim

Prière & kavana

+ Prière & kavana :

-> Avant de prier, nous devons nous efforcer d'intérioriser le fait que nous sommes sur le point de prier devant le Roi.
Le Rav Eliyahu Lopian fait remarquer que, puisqu'Hachem peut lire nos pensées, celles-ci sont équivalentes à la parole en ce qui concerne Hachem, de sorte que si, lorsque nous prions, nous pensons à des sujets qui ne sont pas liés à la prière, c'est comme si nous communiquions dans une langue brouillée avec Hachem.
Il est écrit "Hachem est proche de tous ceux qui L'invoquent, de ceux qui L'invoquent avec vérité" (Téhilim 145,18) = qui recherchent la proximité avec Lui et excluent autant que possible les pensées étrangères lorsqu'ils prient, "parlant" ainsi dans une langue qu'Il "comprend".

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-> Le Cha'ar haMélé'h (au début des Hilkhot Téfila) note que la prière sans kavana n'est pas une prière, mais simplement des "mots". Le but principal de la prière est de sentir que nous implorons le Roi des rois qui écoute notre prière. C'est tout un art que de sentir cela, car prier correctement, surtout tous les jours, demande beaucoup d'efforts, d'autant plus que les fautes créent des klippos (forces impures ; littéralement : "enveloppes" ou "coquilles" recouvrant l'âme) qui mélangent nos pensées et nous empêchent d'atteindre le niveau de concentration souhaitable.
[de plus le yétser ara a conscience de la valeur d'une prière avec kavana, du coup il nous fait penser à d'autres choses. ]

A l'époque du machia'h, la principale tâche des juifs est la prière.
[rabbi 'Haïm Vital - Pri Etz 'Haïm]

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-> "Il y a un autre grand principe, quelque chose qui rapproche la guéoula, c'est la prière, comme c'était le cas en Égypte ... Nous voyons par là que Hachem, veut que nous Le priions en abondance, et alors Il nous délivra.
Aujourd'hui, nous devons aussi nous fortifier dans la prière, puisqu'il désire que nous le priions.
Pourquoi devrions-nous rester silencieux en ce moment?"
['Hafets 'Haïm - 'Hokhmat haDaat]

-> "Lorsque les juifs crieront (en prière du fond de leur cœur) devant Lui, le salut viendra à eux"
[midrach rabba]

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-> Selon le rav Chaim Vital (Eitz haDa'at Tov), l'asservissement le plus difficile auquel le peuple juif sera confronté à la fin des jours sera celui des descendants de Yishmael. Ce n'est que par la foi, la confiance et la prière sincère que nous pourrons être sauvés d'eux et accélérer la venue de machia'h.

Le Gaon de Vilna (paracha Haazinou) dit que les bné Yichmaël cherchent à nous détruire et que nous pouvons annuler le décret par la prière.
Le nom de Yichmael, qui signifie "Hachem entendra" (yichma kEl), fait allusion au fait qu'Hachem entendra nos prières et nous sauvera de Yichmael. Cela se produira lorsque nous mettrons notre confiance exclusivement en Hachem et que nous nous tournerons vers Lui dans la prière, en reconnaissant qu'absolument aucune autre puissance ne peut nous sauver.
Pour renverser les mauvais décrets, nous devons persévérer et prier jusqu'à ce qu'Hachem ait pitié de nous, surtout dans une génération comme la nôtre, où nous n'avons pas assez de bonnes actions pour servir de conseils de défense.
[rav Moché Sternbuch - Taam vaDaat Vaéra 8,4]