+ L'unité mène à toutes les bonnes choses :
-> "Hachem n'a pas trouvé de réceptacle pour contenir la bénédiction d'un juif, sauf la paix (shalom)" (michna Ouktzin 13,12).
-> Le rav Its'hak de Vorka explique que chaque juif a son propre mazal. Une personne peut avoir un mazal dans les affaires, tandis qu'une autre a un mazal avec ses enfants. L'un a le mazal de la bonne santé, ...
Si un groupe de personnes est vraiment uni, lorsque l'une d'entre elles manque de parnassa ou de quoi que ce soit d'autre, tous les autres membres du groupe en souffrent. Lorsque l'un d'entre eux a besoin de quelque chose, ils ont tous l'impression de manquer personnellement de cette chose parce qu'ils sont de vrais amis.
Si tel est le cas, même si un seul membre du groupe possède le mazal de la richesse, ils deviendront tous riches. En effet, aucun d'entre eux ne se sentira riche si l'un d'entre eux manque de moyens de subsistance.
Puisqu'ils sont dans l'unité (comme un), alors afin d'accomplir le mazal de la richesse d'une personne, tous doivent se voir accorder la richesse.
Il en va de même pour toutes les bonnes choses de la vie, comme les enfants, la santé, ... Si un membre du groupe a le mazal pour cela, tous les membres du groupe doivent également le recevoir.
Cela explique la parole de nos Sages selon laquelle le seul récipient qu'Hachem peut utiliser pour contenir les bénédictions est la paix. Ce n'est que si le shalom et l'unité prévalent au sein du peuple juif que chacun peut recevoir toutes les bénédictions du monde.
Il est certain qu'au moins certains membres de peuple juif ont le mazal de recevoir chaque bénédictions. Par conséquent, lorsqu'il y a de l'unité entre tous les membres du peuple juif, chaque bénédiction doit être accordée à chaque individu.
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[chaque juif a son heure, chaque juif peut avoir des mérites personnels qu'on ne peut soupçonner, chaque juif peut avoir des mérites de ses ancêtres, d'enfants à venir, ... et grâce à l'unité que l'on a avec autrui, on peut tous bénéficier de cela.
Par ailleurs, plus nous sommes unis (malgré que cela ne soit pas toujours naturel), plus papa Hachem est heureux et fier de voir ses enfants proches, et du coup Il nous comble plus facilement et largement de bénédictions. ]
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-> "Celui qui forme leurs cœurs ensemble, qui comprend toutes leurs actions" (Téhilim 33,15).
-> Le Divré Israël (Klalé Oraïta - ot 5) explique ce verset en disant que l'unité est très puissante. Il cite la déclaration du midrach (Béréchit rabba 38,6) selon laquelle la paix est si grande que si les juifs vivent ensemble en paix, même s’ils adorent des idoles, Hachem dit qu’Il ne peut pas les punir parce que la paix entre eux.
Mais si les juifs se disputent entre eux et ne s’entendent pas, Hachem dit qu’ils peuvent être punis parce qu’ils n’ont pas la paix.
Cela nous enseigne que lorsque les juifs vivent ensemble dans l’unité, même s’ils n’en sont pas dignes, ils trouveront toujours la réussite, le succès.
C’est le sens du verset. Lorsque les cœurs sont "formés ensemble", c’est-à-dire que les juifs s’entendent et sont en paix, alors Hachem "comprend toutes leurs actions", c’est-à-dire qu’Il justifie leurs actions et ne trouve pas de raisons de les punir.
[ grâce à notre unité, d'une certaine façon c'est comme si Hachem nous voyait sous notre plus belle image spirituelle (les fautes étant comme occultées), entraînant qu'on peut recevoir davantage de belles bénédictions, aide Divine, de proximité avec Hachem, ... ]
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-> Lorsque Hachem voit que des juifs s’aiment vraiment mutuellement, ils sont alors littéralement comme un seul corps. S’il en punit un, Il punirait également l’autre. Ce serait injuste car un seul d’entre eux a commis une faute. Par conséquent, Hachem les laisse les deux, les exonérant de châtiment.
Plus nous avons d’amis (considérant tout juif comme notre prochain) et plus nous sommes unis, mieux ce sera. Même si un décret est émis contre l’un des membres de notre groupe uni selon lequel il mérite d’être puni, Hachem ne le punira pas.
En effet, Il verra à quel point punir l’un d’entre nous nous fera du mal à tous, et ce n’est pas juste. [si Hachem déclare que seul A doit avoir une souffrance, et qu'Il constate que B, C, ... vont en souffrir par ricochet, alors Il ne peut pas l'appliquer. La justice d'Hachem étant précise. ]
Par conséquent, la punition est annulée en raison de l'unité.
[ rabbi de Lisk - séfer Akh Pri Tévoua (paracha Vayigach) - citant le Baal Akéda]
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[ ex: on doit se considérer comme potentiellement la seule personne du peuple juif (ou d'un entourage) qui ne doit pas souffrir dans un malheur, difficulté, et que grâce au fait que nous faisons l'effort de partager la douleur d'autrui, alors Hachem pourra l'arrêter, ou à défaut réduire son ampleur, sa gravité. ]