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Ne pas répondre à une offense d’autrui

+ Ne pas répondre à une offense d'autrui :

-> La guémara (Roch Hachana 17a) dit : "Si quelqu'un est "maavir al midotav" (cède aux autres), toutes ses fautes lui sont retirées."

-> Le 'Hida (séfer Kikar léAdon sur Masséhet Déré'h Erets Zouta - chap.8) explique cela en citant les paroles du Ramak, qui dit qu’il y a beaucoup de gens qui ont commis des fautes, en particulier dans notre génération où il est courant de fauter en n’ayant pas de kavana pendant la prière ou en récitant les bénédiction. Beaucoup de ces personnes souhaitent faire téchouva, mais si on leur disait qu'elles doivent jeûner et s'affliger, elles répondraient qu'elles sont trop faibles et incapables de le faire. Si on leur disait qu'elles pourraient trouver l'expiation par la mort de leurs enfants, elles refuseraient également cette offre. Si on leur disait qu'elles pourraient être pardonnées en perdant leur gagne-pain, elles ne pourraient pas non plus l'accepter.

Heureusement, il existe un moyen facile d'être pardonné, sans jeûne, sans affliction, sans mort d'enfants ni perte de moyens de subsistance. Il s'agit de pardonner aux autres. Si quelqu'un vous insulte et que vous ne répondez pas, si vous acceptez l'embarras sans riposter, Hachem aura pitié de vous et vous pardonnera vos fautes.

Donner de la force à nos prières par notre unité

+ Donner de la force à nos prières par notre unité :

"Les prières des Yamim Noraïm doivent être conduites dans un esprit d'amour et de paix entre une personne et son prochain, afin que nos prières soient acceptées.
Car alors le Satan dit : "Qui est comme Ta nation Israël? Ils sont comme les anges Tutélaires, qui n'ont ni jalousie ni haine entre eux."
L'unité sur la terre entraîne l'unité des racines de nos âmes au Ciel."
[Alchikh haKadoch - Nitsavim 29,9]

=> bien qu'un sentiment d'unité et d'amour au sein du peuple juif permet toute l'année d'améliorer l'impact de nos prières, cela l'est tout particulièrement pendant les Yamim Noraïm, lorsque nous devons nous tenir comme une nation unie devant Hachem.

Chaque faute, même la plus petite transgression, suscite la haine d'une personne envers une créature, et grâce à la téchouva, l'amour reprend sa place.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 12,4]

-> Le rabbi Filber explique que la faute rompt l'harmonie entre l'individu et le monde, provoquant une division et un éloignement qui conduisent à l'animosité et à la haine.

Aimer notre prochain juif, réveille l’amour d’Hachem à notre égard

+ Aimer notre prochain juif, réveille l'amour d'Hachem à notre égard :

-> Après que le peuple juif a commis la faute du Veau d'or, Hachem a menacé de les détruire. Moché les défendit, et curieusement, commença sa défense en disant : "Cette nation a commis une grande faute ('hataa guédola)" (Ki Tissa 32,31-32), ce qui est surprenant.
En général, on ne commence pas une défense en amplifiant la gravité de l'acte répréhensible (plutôt que d'accentuer la gravité de la faute). Qu'est-ce que Moché espère obtenir en disant que leur faute est "grande"?

Le Imré Elimélé'h écrit qu'être mosser néfech (abnégation, don de soi) pour un autre juif est, à un certain niveau, encore plus grand qu'être mosser néfech pour Hachem.
Celui qui risque sa vie pour sauver le fils du roi démontre un amour plus intense pour le roi que celui qui sauve la vie du roi lui-même ; son amour pour le roi est si grand qu'il s'étend même aux êtres chers du roi.
Le fait d'être mosser néfech pour un juif montre que l'on n'aime pas seulement Hachem, mais aussi les êtres qui lui sont chers.

Lorsque Moché vit que le peuple juif était en difficulté, il commença à prier Hachem d'avoir pitié d'eux.
L'amour de Moché pour le peuple juif était tellement enflammé qu'il ne s'est pas contenté d'essayer de sauver uniquement les tsadikim, dont l'implication dans la faute du Veau d'or était vraisemblablement moindre ; il a également prié pour les réchaïm, qui avaient commis une "grande faute".
Moché dit à Hachem que s'Il ne pardonnait pas à tout le peuple juif, il aimerait être effacé de la Torah.
Moché était prêt à être effacé de la Torah pour sauver même le niveau le plus bas du peuple juif, les réchaïm, et pas seulement les tsadikim.
C'était une remarquable démonstration d'amour pour les juifs, et plus encore, une démonstration d'amour pour Hachem, leur Père céleste.

C'est l'amour de Moché pour chaque membre du peuple juif qui a déclenché un flux intense d'amour d'Hachem, qui s'est déversé sur le peuple juif, même sur les réchaïm, et les a épargnés de la destruction.

Moché nous a montré que plus nous démontrons notre amour pour les enfants d'Hachem, plus nous réveillons l'amour d'Hachem pour Ses enfants, ce qui génère une pluie d'amour sur nous.
Ainsi, se concentrer sur la bonté envers notre prochain juif pendant les périodes où il est difficile de se concentrer sur Hachem n'est pas seulement une stratégie pour continuer à grandir, mais aussi une stratégie pour que les choses soient moins douloureuses.
[rav Kalonymus Shapira - Aish Kodech - Ki Tissa 5700 (1940) ]

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-> Même si en apparence on a l'impression de ne pas aimer Hachem, la réalité est qu'au fond de lui tout juif aime constamment Hachem.
Le fondement de l'amour de notre prochain juif (ahavat Israël) est l'amour d'Hachem (ahavat Hachem), puisque l'âme de chaque juif est Divine.
En un sens, en travaillant sur notre amour pour les autres (juifs - enfants d'Hachem), on travaille également notre amour pour Hachem.

-> Il existe un principe : l'amour d'un juif pour un autre juif suscite l'amour d'Hachem pour les juifs, et par conséquent, un flot de bonté et de miséricorde pour les juifs.
[ Avodat Israel - Avot 1,5 ; Avodat Israel - Noa'h ; Tomer Dévora - pérek aléf ; Gaon de Vilna - Iyov 8,5]

-> Selon le rabbi Elimélé'h de Lizhensk, en priant pour qu'Hachem fasse des bontés pour notre prochain juif, nous réussissions à ouvrir les portes de la bonté pour nous-mêmes, intensifiant ainsi l'effet de nos propres prières.
[cela peut explique le Magen Avraham (Ora4h 'Haïm 46) qui rapporte au nom du Arizal, qu'avant la prière, une personne doit accepter sur elle-même la mitsva "d'aimer son prochain comme soi-même" (d'autres donnent également à la tsédaka en ce sens).]

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-> Le rav Kalonymus Shapira enseigne :
"Il est possible de dire que lorsque Moché a vu que Israël avait besoin de tant de miséricorde pour être pardonné d'un tel péché (d'une telle ampleur) [le Veau d'or], cela a suscité en lui tant d'amour pour les Bné Israël qu'il était prêt à donner sa vie pour eux, et pas seulement pour les Justes (tsadikim) parmi eux, mais aussi pour les pires réchaïm qui avaient commis une si grande faute, et tout cela uniquement parce qu'ils étaient les fils d'Hachem.
Et grâce à son grand amour pour chaque Bné Israël, avec un tel effort, il a déclenché énormément d'amour d'Hachem pour tous les Bné Israël.
Et le fait qu'il ait amplifié le péché était pour qu'il puisse en venir à conclure que, malgré tout cela (c'est-à-dire, malgré la grandeur de la faute), 'efface-moi de Ton livre - pour eux'".

La paix anéantit les accusations du Satan.
[ séfer 'Harédim - mitsvot Assé Hatélouyim Bédibour - chap.4 ]

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[est-ce que nous préférons avoir le dernier mot, assouvir notre égo, ou bien prendre un peu sur soi, faire des efforts, pour préserver la paix, et grâce à cela détruire les mauvaises accusations qui sont sur nous. ]

Quand le peuple juif forme une entité, avec un cœur et sans dissension, leur unité ressemble à une immersion dans un mikvé, comme le dit le Zohar : "Leur unité est leur pureté".
[ Ahavat Chalom - parachat Ki Tissa ]

[Le peuple] juif ne sera pas délivré avant d'être uni.
[midrach Tan'houma - Nitsavim 1 ]

A l'époque du machia'h, il y aura de nombreux groupes de juifs, tous différents les uns des autres. Cependant, il n'y aura pas de jalousie entre eux, car la Chékhina leur sera révélée et guérira leurs âmes de toutes les maladies et de tous les soucis spirituels.

Une chose similaire s'est produite à l'époque du don de la Torah, la Chékhina fut révélée à tous, et donc personne n'était jaloux de qui que ce soit.
Ceci explique également les paroles que nous récitons dans la Haggada de Pessa'h : "S'Il nous avait amenés au mont Sinaï sans nous donner la Torah, cela nous aurait suffi (dayénou)."
Nos Sages (guémara Shabbat 31a) disent que le concept fondamental de la Torah est "d'aimer son prochain comme soi-même".
Lorsque Hachem nous a amenés au mont Sinaï et nous a révélé Sa Chekhina, nous avons atteint le degré ultime d'unité et d'amour pour nos frères juifs. Puisque tel est le but de toute la Torah, cela aurait suffi si c'était tout ce que nous avions reçu.
[séfer Akh Pri Tévoua - Vayakel 35,1-2 ]

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[lorsqu'on s'élève et se focalise sur Hachem (vision spirituelle de la vie), plutôt que sur notre égo, alors on retrouve l'union des âmes juives, que seul la matérialité semble diviser.
Avec la venue du machia'h, chaque juif pourra garder sa façon unique de servir Hachem, mais à l'image des différents organes du corps humain on sera tous unis et nécessaires. ]

"Après 120 ans, si je suis envoyé au Gan Eden, je ne pourrai pas en profiter tant qu'il y aura un seul juif au Guéhinam.
Comment cela peut-il être un 'Gan Eden' pour moi si je sais qu'il y a un juif au Guéhinam?"
[rav Mordé'haï Lévovitch]

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-> Nos Sages (Tana déBé Eliyahou 3) disent que les réchaïm seront de la poussière sous les pieds des tsadikim.
On raconte que le rav Mordé'haï Lévovitch a dit : "Je ne peux pas imaginer que vrais tsadikim puissent marcher sur les réchaïm".

L’unité est notre bouclier contre les mauvaises choses

+ L'unité est notre bouclier contre les mauvaises choses :

-> "C'est une merveilleuse ségoula qui a été testée et éprouvée que de recevoir des bénédictions grâce aux autres auxquels on est lié. On pourra recevoir toutes les bonnes choses qui profitent au corps et à l’âme ... [l'unité, la paix entre nous (alors que ce n'est pas toujours évident), fait descendre la bénédiction de notre papa Hachem. ]

Si l’on respecte le commandement de la Torah d’aimer son prochain comme soi-même, on sera complètement lié à eux. Chaque lien (avec un autre juif) découle du lien avec Hachem (qui est présent en chacun). Ainsi, en se connectant à autrui, on se connecte à Hachem.
Ce lien de davantage de proximité avec Hachem nous aidera dans nos souffrances.

De plus, comme autrui est liés à nous, notre douleur est leur douleur, et si les autres ne méritent pas de souffrir, Hachem fera preuve de compassion.
Par conséquent, le simple fait de leur parler de notre problème entraînera une demande de miséricorde pour nous.
[pour Hachem : puisqu'ils sont liés comme un, je ne vais pas le faire souffrir car telle autre personne faisant partie du groupe ne mérite pas cette dose de souffrance actuellement. Il en découle que nous devons prendre un temps où l'on vide notre cœur sur des difficultés qu'on a pu entendre autour de nous, car en plus de faire la mitsva d'aimer notre prochain, par notre mérite on peut empêcher des galères à arriver à autrui. ]

C’est également le sens du verset de : "Il a délivré mon âme par la paix de la bataille qui m’a frappé, grâce aux nombreux gens qui étaient avec moi" (Téhilim 55,19).
Le lien avec de nombreuses personnes est ce qui délivre une âme de tous les problèmes, tant physiques que spirituels. Lorsqu’une personne a un lien avec les autres, elle ne peut pas souffrir car ils ne méritent pas de souffrir. Par conséquent, elle sera sauvée de sa douleur.
[rav Avraham de Kalish]